Amélie Nothomb
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2008-07-24T12:49:41Z
83.206.120.8
/* Biographie */
{{homonyme|Nothomb}}
{{Infobox Écrivain
| nom = Amélie Nothomb
| image = [[Image:Nothomb.jpg|150px]]
| LégendePhoto = Amélie Nothomb lors d’une séance de dédicaces
| pseudonyme =
| naissance = {{date|13|août|1967}} à [[Kōbe]] {{Japon}}
| décès =
| Activité = [[Écrivain]]
| Nationalité = {{Belgique|belge}}
| langue = [[français]]
| genre = roman
| sujet =
| mouvement =
| influences = [[Diderot]], [[Blaise Pascal|Pascal]], [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]]<ref>[http://www.fluctuat.net/livres/interview/nothomb2.htm Interview sur Flucuat :]
:{{citation|Flu : Vous reconnaissez-vous des influences ?
:A.N. : C’est-à-dire que je suis quelqu’un qui lit très intensément, il est donc fatal que ces lectures soient entrées dans mes composantes. Il faudrait s’entendre sur ce que l’on veut dire par « influences »… J’aime pratiquer l’admiration et je pense que la plus mauvaise admiration que l’on puisse pratiquer est celle qui consiste à imiter quelqu’un. Ça, en aucun cas. Mais, si on lit mes livres, on peut sentir, que, par exemple, Diderot, Pascal, Céline ont énormément compté pour moi… cette influence-là, oui. Mais pas une influence qui consisterait à prendre quelqu’un comme maître à penser ; ça, pour moi, c’est une insulte.}} </ref>
| a influencé =
| Site officiel =
| oeuvres principales = ''[[Stupeur et tremblements]]'', etc.
| séries =
| éditeurs = [[Albin Michel]]
| récompenses = [[Grand Prix du roman de l'Académie française]] (1999)
[[Prix de Flore]] (2007)
}}
'''Amélie Nothomb''', (née le {{date|13|août|1967}} à [[Kōbe]] au [[Japon]]), est une écrivaine [[Belgique|belge]] de langue française.
== Biographie ==
{{début citation}}Issue d'une famille de la petite aristocratie où la politique et la littérature ont toujours fait bon ménage, [elle] a atteint, pratiquement depuis son premier récit ''Hygiène de l'assassin'' (1992), un lectorat que n'ont jamais connu ses ancêtres. Sa production oscille entre les textes à contenu plus ouvertement autobiographiques comme ''[[Le Sabotage amoureux]]'' (1993) ou ''[[Stupeur et tremblements (roman)|Stupeur et tremblements]]'' (1999) et des récits plus fictionnels tels ''[[Mercure (Nothomb)|Mercure]]'' (1998) ou ''[[Les Combustibles]]'' (1994), une pièce de théâtre. Chez cette écrivain, une forme de cruauté se mêle à un romantisme qui plonge dans l'univers actuel.{{fin citation|Marc Quaghebeur, ''Anthologie de la littérature française de Belgique, entre réel et surréel''<ref>Marc QUAGHEBEUR, ''Anthologie de la littérature française de Belgique, Entre réel et surréel'', Éditions Racine, Bruxelles, 2006, p. 367</ref>}}
Les Nothomb font donc partie de l'aristocratie belge et plusieurs de ses ancêtres se sont illustrés dans la vie politique et culturelle ([[Charles-Ferdinand Nothomb]] notamment). Fille du baron [[Patrick Nothomb]], ambassadeur de Belgique, elle séjourne ainsi au [[Japon]], qui fait sur elle une profonde impression, en [[République populaire de Chine|Chine]], aux [[États-Unis]] (New-York), en [[Asie du Sud Est]] ([[Laos]], [[Bangladesh]], [[Birmanie]]). Elle ne découvre la [[Belgique]], le {{citation|pays du chocolat blanc}}, qu'à l'âge de 17 ans. Elle y finit ses [[humanités]] à l’Institut Marie Immaculée Montjoie à [[Uccle]] pour ensuite entamer des études de [[philologie]] romane à l’[[Université libre de Bruxelles]].
Depuis 1992, elle publie chez [[Albin Michel]] un livre par an soit seize romans à ce jour. Avec une régularité qui agace certains : {{citation|Tous les ans, à la rentrée, il y a deux évènements majeurs: les vendanges et la sortie du Nothomb. Cette année, le raisin est en avance, mais l'Amélie est à l'heure}}<ref>Simon Marty, « Le dernier Nothomb, un sadomaso de premier cru »", ''in'' Marianne, Le Journal de la Culture, du 08 au 14 septembre 2003, p. 76</ref>. Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues à travers le monde<ref>Olivier Stevens, « L’acide de la dame en noir », La Libre Match, dossier en couverture, du 1er au 07 septembre 2005, pp.96-101</ref>.
Amélie Nothomb suscite la polémique. En effet, elle compte de très nombreux fans (certains sont appelés les ''péplautes'' en référence à son livre ''Péplum''<ref>{{citation|Parmi tous les fans, il existe un fan encore plus fan, presque un élu, quelqu'un qui refuse d'être fan en solitaire, qui veut appartenir à une communauté : le péplaute. ''Péplaute'' est un néologisme créé à partir de Péplum, nom donné à une mailing list consacrée à Amélie Nothomb et du suffixe -aute que l'on retrouve par exemple dans ''internaute}} Michel ZUMKIR, « Amélie Nothomb de A à Z, portrait d’un monstre littéraire », Éditions le Grand Miroir, Collection Une Vie, 2003, pp. 63-64''' </ref>, mais aussi de violents détracteurs:
{{citation|C'est que mademoiselle Nothomb n'a pas que des admirateurs, mais aussi quelques détracteurs qui lui reprochent ceci et cela, et notamment sa célébrité. (...) Elle est devenue, par les hasards des interviews, un mythe}}. Mais l'auteur se défend : {{citation|Je suis ce que je peux être. Je ne maîtrise pas ce que je suis et encore moins les regards que les autres posent sur moi}}<ref>Joëlle SMETS, « Un mythe, bien malgré elle », Le Soir Magazine n°3714, En couverture, 27 août 2003, pp. 14-17</ref>. Certains se moquent volontiers d'elle, en partie à cause de son goût pour certains fruits pourris, largement médiatisé<ref>[http://www.fluctuat.net/livres/interview/nothomb2.htm Interview d'Amélie Nothomb sur Fluctuat.net]: Fluctuat : {{citation|Vous êtes assez connue pour vos excentricités (fruits pourris, chapeaux rigolos, rouge à lèvres écarlate), du moins lorsque vous apparaissez dans les médias. Pourriez-vous nous en faire un inventaire ?}}
Nothomb : {{citation|Personnellement, je ne me trouve pas particulièrement excentrique. Les fruits pourris, ce n'est jamais une chose que j'ai mise en avant, ce sont les médias et je n'ai toujours pas compris quel en était l'intérêt.}}</ref>, de ses chapeaux et de ses déclarations parfois farfelues, mais aussi à cause de son origine sociale, de son style d'écriture, des ses thèmes de prédilection.
[[Image:FujiSunriseKawaguchiko2025WP.jpg|thumb|right|Le Mont Fuji, symbole du Japon, a un rôle prédominant dans ''Ni d'Ève, ni d'Adam'']]
Amélie Nothomb raconte une partie de son enfance dans ses romans ''[[Métaphysique des tubes]]'', ''[[Le Sabotage amoureux]]'' et ''[[Biographie de la faim]]''. Fille du diplomate [[Patrick Nothomb]], cette enfance est rythmée par d'incessants déménagements au gré des affectations paternelles. Née au [[Japon]], elle y passe les cinq premières années de sa vie. C'est un pays auquel elle restera viscéralement attachée et pour lequel elle gardera toujours une immense admiration.
Notamment à cause de sa gouvernante japonaise Nishio-San qu'elle considérait comme sa seconde mère, elle vit son départ du Japon, {{citation|pays de la beauté}}, pour la Chine, {{citation|pays de la laideur}}, comme un exil et vit les autres déplacements familiaux comme autant de déracinements successifs. Mais aussi comme {{citation|un nomadisme culturel qui décuple sa curiosité et renforce sa précocité}}<ref>Marianne Payot, « La boulimie d’Amélie », Le Vif L’Express, Rubrique « Culture », 03 septembre 2004, p. 84</ref>. Elle raconte notamment, avec beaucoup de drôlerie et de second degré mais aussi de justesse, dans ''Biographie de la faim'', comment elle a plongé, avec sa sœur Juliette, dans les livres, la [[potomanie]], l'alcool infantile et l'[[anorexie]].
Adulte, son diplôme de philologie romane en poche, Amélie Nothomb retourne au Japon pour y travailler comme interprète (elle maîtrise le japonais, du moins oralement) et songe à s'y installer définitivement. Elle entre dans une grande entreprise japonaise, dans laquelle elle restera un an. Après cette expérience, désastreuse à plusieurs égards, qu’elle romance dans ''[[Stupeur et tremblements]]''<ref>Elle raconte comme en effet elle entame une lente descente professionnelle en se retrouvant notamment cantonnée à « nettoyeuse de chiottes »</ref>, elle rentre en Belgique et envoie la manuscrit de ''Hygiène de l'assassin'' à de nombreux éditeurs. Elle publie ''[[Hygiène de l'assassin]]'' chez [[Albin Michel]], en [[1992]]. C’est le début d'un succès phénoménal. Tous ses livres sont des ''best-sellers''.
En 2004, elle en était à son 53{{e}} manuscrit. Elle dit écrire près de trois romans par an pour n’en publier qu’un seul : {{citation|J'écris 3,7 romans par an, c'est un rythme, je l'ai constaté après coup. Ceci dit, n'allez surtout pas imaginer que tous ces romans sont bons. Il y a une énorme proportion de romans ratés dont il est hors de question que je les publie}}<ref>Anne Masset, « Amélie Nothomb », monomaniaque de l’écrit, La Libre Belgique, Rubrique « Questions à domicile », 04 août 1994 p.2</ref>, {{citation|L'immense majorité [de ses manuscrits] restera dans des caisses et n'en sortira pas. Je veillerai à me protéger suffisamment pour cela}}<ref>Geneviève SIMON, « L’autogéographie d’Amélie », ''La Libre Belgique'', Rubrique « Culture », 26 septembre 2004, p. 49</ref>. Se disant également {{citation|enceinte de ses romans}}, Amélie Nothomb dit écrire depuis l’âge de dix-sept ans<ref>[http://www.fluctuat.net/livres/interview/nothomb.htm Interview d’Amélie Nothomb sur Fluctuat.net].</ref>.
Entre [[2000]] et [[2002]], elle écrit sept textes pour la chanteuse française [[Robert (chanteuse)|Robert]]. Elle romance la vie de la chanteuse dans ''[[Robert des noms propres]]'', paru en [[2002]].
== Bibliographie ==
{{série littérature}}
===Romans et théâtre===
* ''[[Hygiène de l'assassin|Hygiène de l’assassin]]'', roman, Albin Michel, 1992 ([[Prix René-Fallet]], [[Prix Alain-Fournier]])
* ''[[Le Sabotage amoureux]]''<ref name="autobio">Œuvre autobiographique, ou pseudo-autobiographique car les libertés prises par rapport à la vie réelle de l'auteur ne sont pas bien connues</ref>, roman, Albin Michel, 1993 ([[Prix de la Vocation]], [[Prix Chardonne]])
* ''[[Les Combustibles]]'', théâtre, Albin Michel, 1994
* ''[[Les Catilinaires (Nothomb)|Les Catilinaires]]'', roman, Albin Michel, 1995
* ''[[Péplum (Nothomb)|Péplum]]''<ref name="scene">Roman dans lequel l'auteur est un personnage, sans que le rôle joué n'ait de rapport avec sa vie réelle</ref>, roman, Albin Michel, 1996
* ''[[Attentat (Nothomb)|Attentat]]'', roman, Albin Michel, 1997
* ''[[Mercure (Nothomb)|Mercure]]'', roman, Albin Michel, 1998
* ''[[Stupeur et tremblements]]''<ref name="autobio" />, roman, Albin Michel, 1999 ([[Grand Prix du roman de l'Académie française|Grand Prix du roman de l’Académie française]])
* ''[[Métaphysique des tubes]]''<ref name="autobio" />, roman, Albin Michel, 2000
* ''[[Cosmétique de l'ennemi|Cosmétique de l’ennemi]]'', roman, Albin Michel, 2001
* ''[[Robert des noms propres]]''<ref name="scene" />, roman, Albin Michel, 2002
* ''[[Antéchrista]]'' roman, Albin Michel, 2003
* ''[[Biographie de la faim]]''<ref name="autobio" />, roman, Albin Michel, 2004
* ''[[Acide sulfurique (roman)|Acide sulfurique]]'', roman, Albin Michel, 2005
* ''[[Journal d'Hirondelle|Journal d’Hirondelle]]'', roman, Albin Michel, 2006
* ''[[Ni d'Ève ni d'Adam|Ni d’Ève ni d’Adam]]''<ref name="autobio" />, roman, Albin Michel, 2007 ([[Prix de Flore|Prix de Flore]])
* ''[[Le Fait du prince]]'', roman, Albin Michel, 2008, {{ISBN|2226188444}}
===Contes et nouvelles===
<!-- NOTE : SEULS LES OPUSCULES ONT BESOIN D'UN ÉVENTUEL LIEN.
POUR LES NOUVELLES FAISANT PARTIE D'UN RECUEIL,
C'EST LE RECUEIL ENTIER QUI PEUT AVOIR UN WIKILIEN.
(PAR EXEMPLE, PAS DE LIEN SUR "Légende un peu chinoise",
MAIS PEUT-ÊTRE UN JOUR SUR ''Le Sable et l'ardoise'')
-->
* « Légende peut-être un peu chinoise », conte, in collectif ''Le Sable et l’ardoise'', Longue Vue, 1993
* « Électre », nouvelle de 14 pages, in collectif ''Des plumes au courant'', Stock, 1996
* « [[Le Mystère par excellence]] », nouvelle de 39 pages, opuscule Le Grand livre du mois, septembre 1999
* « [[Brillant comme une casserole]] », recueil de 3 contes<!--75 PAGES MAIS EN GRAND CORPS, 15 PAGES NORMALES DE TEXTE--> illustrés par Kikie Crèvecœur, La Pierre d'Alun, 1999<!--1999=EDITION ORIGINALE 600EX, 2000=RÉÉDITION-->
** « Légende peut-être un peu chinoise », conte de 7 pages<!--12900 SIGNES RAMENÉS À 1800 SGN/PG-->
** « Le Hollandais ferroviaire », conte de 5 pages<!--8100 SIGNES RAMENÉS À 1800 SGN/PG-->
** « De meilleure qualité », conte de 3 pages<!--4600 SIGNES RAMENÉS À 1800 SGN/PG-->
* « Aspirine », nouvelle de 2 pages, in collectif ''Aspirine'', Albin Michel, 2001
* « [[Sans nom]] », nouvelle de 64 pages, opuscule couplé à ''Elle'' n°2900, 30/07/2001
* « [[L'Entrée du Christ à Bruxelles (nouvelle)|L’Entrée du Christ à Bruxelles]] », nouvelle de 46 pages, opuscule couplé à ''Elle'' n°3053, 05/07/2004
* « [[Les Champignons de Paris]] », nouvelle en 9 épisodes parue dans ''Charlie Hebdo'' du 4 juillet au 29 août 2007
== Adaptations cinématographiques ==
* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[Hygiène de l'assassin (film)|Hygiène de l’assassin]]'', film français réalisé par [[François Ruggieri]], avec [[Jean Yanne]] (Prétextat Tach) et [[Barbara Schulz]] (Nina).
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Stupeur et tremblements (film)|Stupeur et tremblements]]'', film français réalisé par [[Alain Corneau]], avec [[Sylvie Testud]] (Amélie) et [[Kaori Tsuji]] (Fubuki).
== Bibliographie critique ==
* Laureline Amanieux, ''Amélie Nothomb l’éternelle affamée'', [[Albin Michel]], Paris, 2005, {{ISBN|2226155929}}
* [[Michel David]], ''Amélie Nothomb, le symptôme graphomane'', [[Editions L'Harmattan]], coll. « L'œuvre et la Psyché », Paris, 2006 {{ISBN|2296004806}}
* Michel Zumkir, ''Amélie Nothomb de A à Z, portrait d'un monstre littéraire'', Le Grand Miroir, coll. « Une vie », Bruxelles, 2007 {{ISBN|978-2-87415-798-1}}
*{{en}} Susan Bainbrigge, Jeanette Den Toonder, ''Amélie Nothomb, Authorship, Identity and Narrative Practice'' Peter Lang, New York, 2003, acte de colloque international.
==Notes et références==
<references />
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{{DEFAULTSORT:Nothomb, Amelie}}
[[Catégorie:Naissance en 1967]]
[[Catégorie:Amélie Nothomb|*]]
[[Catégorie:Lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française]]
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