André Jeanbon Saint André 968221 31042485 2008-06-26T19:20:34Z PierreEG 295933 Retrait de la catégorie [[Catégorie:Personnalité du Premier Empire]] (avec [[MediaWiki:Gadget-HotCats.js|HotCats]]) '''André Jeanbon ''', dit '''Jean-Bon Saint-André''' ou '''Jeanbon Saint André''', né à [[Montauban]] ([[Tarn-et-Garonne]]) le [[25 février]] [[1749]], mort [[Mayence]] le [[10 décembre]] [[1813]] est un [[Révolution française|révolutionnaire]] et un [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]]. [[Image:St andre.png|thumb|right|200pix|André Jeanbon, baron de Saint-André]] == Biographie == === Avant la Révolution === De famille [[protestantisme|protestante]], fils d'un foulon, élevé chez chez les [[jésuites]], d'où il est retiré par son père calviniste, il étudie la navigation à [[Bordeaux]], s'enrôle dans la [[marine marchande]], atteint le grade d'officier et devient capitaine. Après trois naufrages et la perte de ses économies, il abandonne la marine, étudie la [[théologie]] à [[Genève]] et devient [[Pasteur protestant|pasteur]] à [[Castres]] en [[1773]], puis est amené à démissionner en [[1782]] après un conflit avec le [[Consistoire (protestantisme)|consistoire]] de Castres, reprend son ministère à Montauban en [[1788]], où il préside la [[Club des Jacobins|Société des Amis de la Constitution]] au début de la [[Révolution française|Révolution]] en [[1789]]. === Sous la Révolution === Il échoue aux élections de l'[[Assemblée nationale législative (Première République)|Assemblée législative]] en [[1791]], mais entre au conseil municipal. Élu, le 4{{e}} sur 9, député du [[Lot (département)|Lot]] à la [[Convention nationale]] en [[1792]], Jeanbon quitte ses amis [[club des Jacobins|Jacobins]] pour rejoindre [[Paris]], où il siège d'abord à droite en compagnie de ses amis [[Gironde (Révolution française)|Girondins]]. Mais il s'en désolidarise progressivement et rejoint bientôt les rangs de [[Montagne (Révolution française)|Montagne]]. Le [[12 octobre]] [[1792]], il achève son évolution en se prononçant contre les Girondins, qui attaquent la [[Commune de Paris (1792)|Commune de Paris]] et réclament le renforcement de la garde de la Convention. En janvier [[1793]], il vote la mort du [[Louis XVI|roi]] sans appel ni sursis, car, dit-il, «un roi par cela seul qu'il est roi, est coupable envers l'humanité, car la royauté même est un crime». Devant les périls que court la [[première République (France)|République]], avec la guerre contre les [[première coalition|monarchies coalisées]], et la guerre civile déclenchée par les [[royaliste]]s, en [[guerre de Vendée|Vendée]], et par les [[insurrections fédéralistes|fédéralistes]], il prône l'union de la Convention avec le peuple contre ses ennemis. Il se prononce contre les poursuites visant les [[massacres de septembre|massacreurs de septembre 1792]], car «une grande révolution ne peut s'opérer que par des évenements de toute nature» . Il est un des promoteurs et un défenseur de la création du [[Tribunal révolutionnaire]]. Il est envoyé dans le [[Lot (département)|Lot]] et en [[Dordogne (département)|Dordogne]] pour accélérer la levée des {{formatnum:300000}} hommes et, à son retour, assiste à l'agonie de la [[Gironde (Révolution française)|Gironde]]. Il est président de la convention du [[11 juillet|11]] au [[25 juillet]] [[1793]]. Le [[10 juillet]] [[1793]], il entre au [[comité de salut public]], où il prend en charge la Marine. Chargé, en tant que président de la Convention, de prononcer l'éloge funèbre de [[Jean-Paul Marat]], il s'exécute avec une sécheresse qui témoigne clairement de son peu de sympathie pour la victime de [[Charlotte Corday]]. La plupart du temps en mission, il se tient à l'écart des affrontements entre factions. D'abord envoyé en mission aux armées de l'Est, le conventionnel est bientôt chargé de la réorganisation de la marine militaire, minée par l'insubordination. À [[Brest]], où il est [[représentant en mission]] de septembre [[1793]] à mai [[1794]], il rétablit la discipline par des mesures très sévères, avec son collègue [[Pierre-Louis Prieur|Prieur de la Marne]], puis il participe, sur mer, aux opérations de [[Louis Thomas Villaret de Joyeuse|Villaret de Joyeuse]] contre les Anglais ; Jeanbon participe ainsi à la bataille navale du {{1er juin}} [[1794]], célèbre pour la résistance du ''Vengeur'', à bord du vaisseau ''la Montagne'', en compagnie de ce contre-amiral. En mission lors du [[Chute de Robespierre|9-Thermidor]], qu'il désapprouve, il est remplacé par un thermidorien au sein du comité de salut public, sous prétexte des empêchements de ses missions en province. De fait, de juillet [[1794]] à mars [[1795]], Jeanbon est chargé d'une nouvelle mission dans les départements maritimes du Midi, spécialement [[Toulon]], où il montre les mêmes qualités d'administrateur. Alors que la [[Terreur blanche (France)|Terreur blanche]] sévit en France, il est arrêté le [[28 mai]] [[1795]] (9 [[prairial]] [[an III]]), lors de la réaction qui suit l'[[insurrection du 12 germinal an III|insurrection du 12 germinal]] et celle du [[insurrection du 1er prairial an III|1{{er}} prairial]]. Cependant, après l'adoption de la [[constitution de l'an III]], le [[24 septembre]] [[1795]] et l'échec de l'insurrection royaliste le [[insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV|13 vendémiaire]], une loi d'amnistie générale « pour les faits proprement relatifs à la Révolution » (en sont exclus les [[émigrés]], les déportés, les accusés de Vendémiaire, ainsi que les faussaires) est votée le [[26 octobre]] [[1795]], et il est libéré le [[29 octobre]]. Le [[Directoire]] le nomme alors consul général à [[Alger]], puis à [[Smyrne]] en [[1798]]. Lorsque l'[[Empire ottoman]] rompt avec la France, il est arrêté et passe trois ans en captivité. === Sous le Consulat et le Premier Empire === [[Image:Jeanbon2.jpg|thumb|200pix|rigth|Tombe du baron de Saint-André à Mayence]] Après sa libération, [[Napoléon Ier|Bonaparte]] le nomme commissaire général des trois départements de la rive gauche du [[Rhin]], en décembre [[1801]], puis préfet du département du [[Mont-Tonnerre]] à Mayence en septembre [[1802]], où il confirme sa réputation d'administrateur exceptionnel. En remerciement de ses services, [[Napoléon Ier|Napoléon]] le fait chevalier de la [[Légion d'honneur]] en [[1804]], puis [[noblesse d'Empire|baron d'Empire]], baron de '''Saint-André''', en [[1809]]. Le [[typhus]] l'emporte en [[1813]]. Il est enterré au [[cimetière principal du Mayence]]. Jean Bon de Saint André, franc-macon actif, fut le premier Vénérable Maître de la Loge « Les Amis de l'Union », fondée en [[1803]] à Mayence, et qui existe toujours aujourd'hui dans cette ville sous l'appellation « Die Freunde zur Eintracht ». == Sources == * Adolphe Robert, Gaston Cougny, ''Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889'', Paris, Bourloton, 1889, tome 3, ([http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/1789-1889/Tome_3/JAVOGUES_JOLIVET.pdf De Javoques à Jolivet]), p. 412-413. * {{en}} [http://www.1911encyclopedia.org/S/SA/SAINT_ANDRE_ANDRE_JEANBON.htm André Jeanbon Saint André sur l'encyclopédie Britannica 1911] * ''Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799'' de [[Jean Tulard]], Jean-François Fayard, Alfred Fierro. == Bibliographie == * Helmut Mathy, ''Jeanbon St. André. Kleiner Druck der Gutenberg-Gesellschaft'', Mayence, 1969, 60 p. {{ISBN|3775500928}}. {{Portail|Révolution française|Cliopédia|Tarn-et-Garonne|Mayence}} {{Lien BA|de}} {{DEFAULTSORT:Jeanbon Saint André, André}} [[Catégorie:Député de la Convention nationale]] [[Catégorie:Membre du Comité de salut public]] [[Catégorie:Conventionnel régicide]] [[Catégorie:Ancien député du Lot]] [[Catégorie:Diplomate français]] [[Catégorie:Préfet français]] [[Catégorie:Légion d'honneur]] [[Catégorie:Baron de l'Empire]] [[Catégorie:Pasteur français]] [[Catégorie:Officier de marine]] [[Catégorie:Naissance à Montauban]] [[Catégorie:Naissance en 1749]] [[Catégorie:Décès en 1813]] [[de:Jeanbon St. André]] [[en:Jean Bon Saint-André]]