Anjouan
175885
31755942
2008-07-21T12:02:36Z
La diag
123510
/* Liens externes */
{{Infobox Île
| nom = Anjouan
| carte = [[Image:Comores carte.gif|240px]]
| pays = [[Union des Comores]]
| localisation = [[Canal du Mozambique]]
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}}
'''Anjouan''' est une île de l'[[archipel des Comores]] situé dans l'[[océan Indien]]. Sa capitale est [[Mutsamudu]] et sa population est d'environ 200 000 habitants. Sa superficie est de 424 km². Elle fait partie du territoire de l'[[Union des Comores]].
==Histoire==
{{Article détaillé|Histoire des Comores|Liste des sultans d'Anjouan}}
Aux environs de [[1500]] est fondé le [[sultan]]at de Ndzuwani, qui englobe toute l'île.
L'île devient protectorat [[France|français]] en [[1886]]. En [[1912]], la France annexe les [[archipel des Comores|îles des Comores]]. Anjouan devient alors une colonie française, puis un [[territoire d'outre-mer]] (TOM).
Par le référendum du {{date|22|décembre|1974}}, Anjouan choisit l'indépendance vis-à-vis de la France (à l'inverse de [[Mayotte]]) et son intégration dans la nouvelle [[Union des Comores|République fédérale islamique des Comores]] (RFIC). Il est à noter qu'en [[1974]], les Anjouanais se prononcent à 99,5% contre le maintien du statut de TOM de la République Française (soit 42 voix pour le maintien).
Depuis l'indépendance, l'archipel subit de nombreux troubles et ne parvient pas à trouver le chemin de la démocratie. Il fait l'objet de coups d'État violents et de prises de main expéditives, soutenues au passage par des mercenaires comme le Français [[Bob Denard]], ultérieurement arrêté et condamné par la France.
En [[1997]], Anjouan et [[Mohéli]] proclament unilatéralement leur indépendance de la RFI des Comores. Cette tentative de sécession entraîne un embargo mené par la RFIC et l'[[Organisation de l'unité africaine|OUA]] (qui s'avère par la suite dramatique pour la population).
Dans la foulée, l'île demande aussi son rattachement politique à la [[France]]. Ainsi, le drapeau tricolore est hissé et la ''[[La Marseillaise|Marseillaise]]'' chantée.
La France, par l'intermédiaire de [[Jacques Chirac]], ne tient pas compte de cette revendication. On peut citer comme explications le fait que la France ne souhaite pas refroidir ses relations avec la RFIC ou l'[[Organisation de l'unité africaine|OUA]], et ne veut pas non plus d'une situation comparable à celle de [[Mayotte]] sous ''perfusion financière''. Pour anecdote, en France, le [[Front national (parti français)|Front national]] se prononce alors pour la réintégration de l'île à la [[métropole]].
Le pouvoir sur l'île passe aux mains d'un triumvirat présidé par le Foundi (Le Maître) Abdallah Ibrahim, non francophone, âgè de 80 ans, [[Said Abeid Abdérémane]], coordinateur national, et [[Mohamed Bacar]].
Le pouvoir central cherche alors à retrouver son autorité par la force mais échoue, militairement et politiquement. Quand le président [[Mohamed Taki Abdulkarim]] de la RFIC décède, la fédération reste dans un vide constitutionnel impropre à toute réconciliation.
Alors qu'en [[1998]], sous l'égide de l'[[Organisation de l'unité africaine|OUA]], [[Mohéli]] accepte de nouveau l'autorité de Moroni, Anjouan refuse toujours. En [[1999]], Abdallah Ibrahim, résigné, confie le pouvoir à Abeid, le Coordinateur national. Le {{date|9|août|2001}}, Abeid est écarté par un coup d'État de la gendarmerie au profit de Bacar.
Bacar entame alors un long processus politique de réconciliation avec [[Azali Assoumani]] après la prise de pouvoir de celui-ci en [[Grande Comore]] afin de créer une nouvelle entité, l'[[Union des Comores]], où les îles bénéficient d'une très large autonomie. Bacar échappera à plusieurs coups d'État dont un mené par Abeid.
Chaque année de nombreux Comoriens d'Anjouan et Mohéli tentent, dans une certaine indifférence internationale, de rejoindre [[Mayotte]] dans des embarcations de fortune, les [[Kwassa kwassa (Comores)|kwassa-kwassa]], ce qui entraine au passage la mort de nombreux naufragés — 100 à 200 chaque année. On peut expliquer ce changement d'opinion des Comoriens par la grande misère que traverse leurs îles et par la situation enviée de la petite voisine mahoraise.
De son côté, Mayotte accueille malgré tout les exilés, même si elle voit sa population croître très rapidement. La population de Mayotte — {{formatnum:190000}} habitants fin 2007 — est composée de 30 % de réfugiés en provenance d'Anjouan. Cette situation pose de graves problèmes démographiques et sociaux mettant en jeu l'avenir et la stabilité économique de l'île où le contrôle des naissances se heurte aux tabous d'une population très majoritairement musulmane.
{{Référence nécessaire|Aussi, la France souhaite le rétablissement de la paix civile à Anjouan, afin de faciliter le retour rapide des exilés}}. L'Union des Comores reste encore fragile, mais aussi bien la France, que l'[[Union africaine]] et les populations de Mayotte et Anjouan espèrent une normalisation de la situation.
Des soldats fidèles à Mohamed Bacar ont pris le contrôle de la capitale d'Anjouan en mai 2007. Bacar, qui était devenu pour la première fois président d'Anjouan en 2002, cherche à obtenir l'indépendance de l'île.
Le {{date|10|juin|2007}}, Mohamed Bacar est réélu au premier tour de l'élection à la présidence de l'île d'Anjouan. Le gouvernement de l'Union des Comores, qui avait ordonné le report, estime que le scrutin s'est tenu dans l'{{guil|illégalité totale}} et l'élection n'est pas reconnue par l'Union africaine (UA). Seule l'Afrique du Sud intervient diplomatiquement pour prévenir une intervention militaire de l'UA. Après l'annonce le {{date|31|janvier|2008}} du président de l'Union de son intention d'intervenir {{citation|incessamment pour restaurer l'intégrité de l'État comorien}}, le colonel Bacar repousse le {{date|28|février|2008}} les propositions de médiation internationale d'exil ou reddition.<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/afrique/20080325.OBS6483/les_evenements_a_anjouan_depuis_2007.html |titre=Les événements à Anjouan depuis 2007 |éditeur=Nouvel Obs.com |date=25 mars 2008|consulté le=25 mars 2008}}</ref>
En [[mars 2008]], les préparatifs pour une intervention militaire de l'[[armée nationale de développement]] appuyés par les forces de plusieurs nations de l'Union Africaine (Soudan, Tanzanie, Libye, Sénégal) et l'aide logistique de la France sont en cours <ref>{{fr}} [http://www.afrik.com/article13833.html ''Comores : chronique d’un débarquement annoncé sur l’île d’Anjouan '', Afrik-Com, 10 mars 2008]</ref>. Le [[15 mars]], la première opération a eu lieu <ref>{{fr}} [http://afp.google.com/article/ALeqM5i1dJYWCBYaUcIo4HI80I1vTNXPOw ''Anjouan: accrochage armée comorienne-forces du colonel Bacar'', AFP, 16 mars 2008]</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.afrik.com/article13880.html ''L’armée comorienne serait entrée dans l’île d’Anjouan'', Afrik-Com, 17 mars 2008 ]</ref> avec l'aide logistique de l'[[armée française]] <ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/actualite_et_dossiers/17_03_08_comores_soutien_au_deploiement_des_troupes_de_l_ua ''17/03/08 - Comores : Soutien au déploiement des troupes de l'UA'', États-Major des Armées Française, 17 mars 2008]</ref> et un bilan, non confirmé depuis, annonce ''plusieurs dizaines de tués dans la rebellion'' <ref>{{fr}}[http://afp.google.com/article/ALeqM5g2SCctUzRCu7l-le4QG1qY7kPgew ''Comores: "des dizaines d'éléments de la rébellion" tués à Anjouan, selon l'armée'', AFP, 17 mars 2008]</ref>
Le {{date|23|mars|2008}}, le président des Comores annonce avoir autorisé l'armée du pays, appuyée par l'[[Union africaine]], à lancer un assaut contre l'île d'Anjouan. « ''Hier soir, j'ai donné l'ordre à l'armée nationale de se joindre aux forces de l'Union africaine pour rétablir la légalité républicaine à Anjouan'' », a déclaré [[Ahmed Abdallah Sambi]] dans un discours retransmis en direct. « ''Dans les heures ou les jours qui viennent, Anjouan sera libéré par la force ou, j'ose l'espérer, les rebelles se rendront afin d'éviter un affrontement.'' ». Le débarquement a lieu le {{date|25|mars|2008}} ; la capitale tombe dans la journée et le colonel Bacar prend la fuite<ref>{{lien web|url=http://www.latribune.fr/info/L-armee-comorienne-assure-controler-toute-l-ile-d-Anjouan-551-~-COMORES-ANJOUAN-ARMEE-CONTROLE-20080325TXT-$Db=News/News.nsf-$Channel=Monde |titre=L'armée comorienne assure contrôler toute l'île d'Anjouan|éditeur=La Tribune.fr |date=25 mars 2008|consulté le=25 mars 2008}}</ref>. Arrivé avec quelques soldats sur l'île de [[Mayotte]] il a demandé l'[[asile politique]] à la France, qui étudie le dossier.
===Politique===
{{voir aussi|Liste des présidents de l'Union des Comores}}
L''''assemblée''' législative '''de l'île autonome d'Anjouan''' comporte 25 sièges et a été élue le 14 et 21 [[mars 2004]]. Vingt sièges ont été remportés par les partisans de [[Mohamed Bacar]] et cinq par les partisans de [[Azali Assoumani]].
Le colonel [[Mohamed Bacar]] a été élu en [[2002]] à la présidence d'Anjouan. Sa réelection en 2007 est contestée et déclarée illégale par le gouvernement des Comores.<ref>{{fr}} [''Anjouan: l'Union des Comores veut organiser une présidentielle en mai'', AFP, 18 mars 2008]</ref>. Suite à l'intervention militaire de l'Union Africaine, une élection présidentielle est organisée les 15 et 29 juin 2008 qui est remportée avec 52% des voix par [[Moussa Toybou]], un proche du président de l'Union [[Ahmed Abdallah Sambi]], face à Mohamed Djaanfari.<ref>{{lien web|url=http://afp.google.com/article/ALeqM5jR6Q3OVUmrKMcLnD0f_BBREN7SuA|titre=Comores: Moussa Toybou élu président d'Anjouan, selon les résultats provisoires|éditeur=Agence France Presse|date=29 juin 2008|consulté le=29 juin 2008}}</ref>
==Économie==
{{Article détaillé|économie des Comores (pays)}}
[[Image:Stamp Anjouan 1892 1c.jpg|left|120px|thumb|1-centime Navigation & Commerce, affranchis le [[25 mai]] [[1894]]]]L'île d'Anjouan est la principale zone de production agricole de l'Union. Les principales ressources de devises sont la [[vanille]], l'[[ylang-ylang]] et le [[girofle]], ces deux dernières productions étant récoltées principalement dans l'île. La production des fruits et des légumes y est aussi importante et des exportations ont lieu vers [[Mayotte]]. On y cultive également un peu de riz, mais très insuffisamment pour l'autosuffisance. D'autre part les habitudes alimentaires prises de consommer des produits exotiques (farine, riz, pomme de terre...) déstabilisent la production.
L'île abrite le port hauturier de Mutsamudu et l'école des pêches. L'île possède des grandes plages de sable noir, et très peu de sable blanc, le tourisme y est donc confidentiel.
==Géographie==
===Ville===
*[[Ouani]] (aéroport)
*Mutsamudu
*Domoni
===Sites touristiques===
* La citadelle de [[Mutsamudu]], le marché de la ville
* Le mausolée du Président [[Ahmed Abdallah]] à Domoni
* Le lac Dzianlandzi et le mont Tringi au sud
* La région de Sima ou se trouve de nombreuses exploitations des plantes à parfum qui donne son surnom aux îles des Comores.
* Les chutes de Tratringa, à Bambao, et la rivière du même nom.
* La plage de Moya et le col du même nom que les enfants dévalent sur des caisses à savon.
==Voir aussi==
*Le [[combat d'Anjouan]], le 25 juillet 1720 entre des pirates et un bateau britannique.
==Notes et sources==
<references />
==Liens externes==
{{Commonscat}}
*[http://www.afrique-express.com/archive/AUSTRALE/comores/comorespol/233coupetatanjouan.htm Afrique Express]
*Site touristique de présentation de [http://www.malango-comores.com/anjouan/ l'Ile d'Anjouan]
*Botanique: Un palmier nain endémique d'Anjouan: [http://pagesperso-orange.fr/joel.mangeat/ Ravénéa hildebrandtii]
* [http://www.bancecom.com/ Site officiel de la Banque Centrale des Comores]
{{Portail|Afrique|maritime}}
[[Catégorie:Anjouan|*]]
[[ar:أنجوان]]
[[ca:Anjouan]]
[[de:Anjouan]]
[[el:Ανζουάν]]
[[en:Anjouan]]
[[es:Anjouan]]
[[et:Ndzwani]]
[[eu:Anjouan]]
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[[sv:Anjouan]]
[[tr:Anjouan]]
[[zh:昂儒昂岛]]