Armand Lavergne
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2008-05-15T13:55:24Z
Asclepias
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'''Armand Lavergne''' ([[21 février]] [[1880]] à [[Arthabaska]] - [[5 mars]] [[1935]]) est un [[personnalité politique|politicien]] et [[avocat (métier)|avocat]] de [[Québec (ville)|Québec]] (au [[Canada]]) qui s'est fait connaître, au début du XX<sup>e</sup> siècle, par ses luttes pour la défense de la langue française.
== Biographie ==
Lavergne est né à [[Arthabaska]] et descend d'une famille d'avocats proche du [[Parti libéral du Canada|Parti libéral]]. Son père, [[Joseph Lavergne|Joseph]], député à la [[Chambre des communes du Canada]] de [[1887]] à [[1897]], était un grand ami de [[Wilfrid Laurier]]. Sa mère se nommait Émilie Barthe.
Le jeune Armand fait ses études au collège Sacré-Cœur d'Arthabaska, puis au [[Petit séminaire de Québec|séminaire de Québec]], à l'[[université d'Ottawa]] et enfin à l'[[université Laval]]. Il devient avocat en [[1903]] et exerce sa profession à [[Québec (ville)|Québec]] puis à [[Montmagny]]. Il est d'abord associé à Alleyn Taschereau avant de fonder son propre bureau. Il est [[bâtonnier]] du barreau de Québec en [[1930]] et [[1931]].
Avec [[Olivar Asselin]] et [[Omer Héroux]], il est l'un des fondateurs de la Ligue nationaliste en [[1903]], dont le but est de promouvoir la complète autonomie du [[Canada]] face à la [[Grande-Bretagne]] et à l'Empire britannique. Asselin en est le président et Lavergne l'animateur du nouveau mouvement dans la région de Québec.
À l'occasion des [[Élection fédérale canadienne de 1904|élections fédérales de 1904]], il accepte l'offre de Wilfrid Laurier de se présenter candidat libéral dans le comté de Montmagny. Il pensait d'abord refuser mais il change d'avis à la suite des conseils de son très influent ami [[Henri Bourassa]]. Il devient ainsi le premier membre de la Ligue nationaliste à être élu député.
En février [[1907]], Lavergne dépose un projet de loi mettant le français et l'anglais sur un pied d'égalité dans la frappe des monnaies et l'administration des Postes. Le projet est bientôt retiré car il n'a pas l'assentiment du premier ministre Laurier. En mai, Lavergne récidive, demandant cette fois le service en français dans tous les services publics fédéraux.
Il se met bientôt à critiquer le gouvernement, l'accusant de ne pas assez défendre la langue française dans les nouvelles provinces d'[[Alberta]] et de [[Saskatchewan]]. Laurier n'a plus d'autre choix que d'obliger Lavergne à démissionner.
Aux [[Élection générale québécoise de 1908|élections provinciales de 1908]], Armand Lavergne et Henri Bourassa se présentent candidats nationalistes et ils sont élus.
En juillet [[1910]], Lavergne fait voter par l'[[Assemblée nationale du Québec|Assemblée législative du Québec]] une loi obligeant les entreprises des services publics à s'adresser en français à leurs clients. Malgré quelques réserves, le gouvernement [[Lomer Gouin|Gouin]] a accepté de faire adopter la loi. Lavergne est réélu lors de l'[[élection générale québécoise de 1912]], toujours dans son comté de [[Montmagny]].
Durant la [[Première Guerre mondiale]], son combat se fait sur deux fronts. D'abord, il s'oppose à la participation du Canada à la guerre. Ensuite, il critique fortement le [[Règlement 17]], que le gouvernement ontarien a fait adopter à la veille de la guerre et qui supprime ''de facto'' l'utilisation du français dans les écoles de l'[[Ontario]]. Il n'hésite d'ailleurs pas à aller y faire des discours, soutenant les opposants à la loi.
En [[1916]], il ne se représente pas lors des élections provinciales. En [[1917]], il s'oppose à la nouvelle loi sur la [[Crise de la conscription (1917)|conscription]] et va même jusqu'à prôner la désobéissace civile. Il se présente dans son comté de Montmagny aux élections fédérales du [[17 décembre]] mais Laurier décide de lui opposer un candidat car la présence de Lavergne à la Chambre des Communes ne pourrait être, croit-il, qu'une nuisance pour lui et son parti. Lavergne est défait à l'élection.
En [[1918]], il tente de calmer les manifestants lors de l'[[émeute de Québec (1918)|émeute de Québec]] contre l'enrôlement obligatoire. Par la suite, il est l'avocat de ceux qui tentent de se faire exempter du service militaire.
En [[1921]], il tente de se présenter comme candidat indépendant dans Montmagny aux élections fédérales, mais il est défait. En [[1923]], il récidive aux élections provinciales, se présentant contre le député et premier ministre sortant, [[Louis-Alexandre Taschereau]], dans [[Montmorency–Charlevoix–Haute-Côte-Nord (circonscription fédérale)|Montmorency]]. Cette campagne se conclut elle aussi par une défaite.
Par la suite, Lavergne tombe malade, devient handicapé et se retire temporairement de la vie politique. En [[1925]] et [[1926]], à la grande surprise de tous, il se présente candidat conservateur dans Montmagny lors des élections fédérales. Il perd cette élection, mais il récidive à l'élection de [[1930]] et, cette fois, la remporte.
Le nouveau premier ministre, [[Richard Bennett]], le nomme vice-président de la Chambre des Communes, ce qui déçoit quelque peu Lavergne car il espérait un poste de ministre.
En [[1932]], il appuie le mouvement des [[Jeunes-Canada]], fondé entre autres par les étudiants [[Pierre Dansereau]] et [[André Laurendeau]], et demandant plus de français dans les services publics fédéraux.
En octobre [[1933]], Lavergne donne son soutien à [[Maurice Duplessis]] lors du congrès à la chefferie du [[Parti conservateur du Québec]] à [[Sherbrooke]].
Armand Lavergne décède d'une pneumonie le [[5 mars]] [[1935]]. Il venait de publier son autobiographie, ''Trente ans de vie nationale''.
== Sources ==
* [[Robert Rumilly|Rumilly, Robert]], ''Histoire de la province de Québec''.
{{Portail|Québec|Canada}}
{{DEFAULTSORT:Lavergne, Armand}}
[[Catégorie:Député fédéral canadien provenant du Québec]]
[[Catégorie:Naissance en 1880]]
[[Catégorie:Décès en 1935]]
[[en:Armand Renaud Lavergne]]