Athlétisme 6152 31848083 2008-07-24T12:26:57Z Xavoun 178632 + {{Jeux Olympiques antiques}} {{infobox sport olympique |nom=Athlétisme |nom alternatif= |picto=[[Image:Athletics pictogram.svg|100px|center]] |fédération= [[Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme|IAAF]] |olympique=[[1896 en sport|1896]] |j= |clubs= |licenciés= |pratiquants= |professionnels= |CDMH=[[Championnats du monde d'athlétisme 2007|Résultats Mondiaux 2007]] |CDMF= |image=20070701-nk2007-100m-horden.jpg |légende=Départ d'un [[100 m haies|100m haies]] }} L’'''athlétisme''' est un [[sport]] qui comporte un ensemble de disciplines regroupées en [[course à pied|courses]], [[glossaire de l'athlétisme|sauts]], [[glossaire de l'athlétisme|lancers]], [[épreuves combinées]] et [[marche athlétique|marche]]. L'origine du mot athlétisme vient du grec ''athlos'', signifiant [[combat]]. Il s’agit de l’art de dépasser la performance des adversaires en vitesse ou en endurance, en distance ou en hauteur. Le nombre d'épreuves, individuelles ou par équipes, a varié avec le temps et les mentalités. L'athlétisme est l'un des rares sports universellement pratiqués, que ce soit dans le monde amateur ou au cours de nombreuses compétitions de tous niveaux. La simplicité et le peu de moyens nécessaires à sa pratique expliquent en partie ce succès. Les premières traces de concours athlétiques remontent aux civilisations antiques. La discipline s'est développée au cours des siècles, des premières épreuves à sa codification. Le calendrier est dominé par quatre types d'épreuves : les meetings, les rencontres inter-clubs, les championnats nationaux et les grands rendez-vous internationaux. Les [[jeux Olympiques]] sont l'épreuve internationale la plus prestigieuse. Ils se tiennent tous les quatre ans depuis [[1896]] et l'athlétisme en est la discipline-phare. Depuis [[1982 en sport|1982]], l'[[Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme]] (IAAF), organisme chargé de la règlementation de la discipline, a assoupli ses règles pour mettre fin à l'amateurisme. Les premiers [[championnats du monde d'athlétisme]] ont été organisés en [[1983 en sport|1983]], ils ont lieu tous les deux ans depuis [[1991 en sport|1991]]. == Historique== {{Voir aussi|Chronologie de l'athlétisme}} ==== Antiquité ==== {{Voir aussi|Jeux Olympiques antiques}} [[Image:Panathenaic amphora Kleophrades Louvre F277.jpg|thumb|upright=0.6|Course à pied, amphore panathénaïque du Peintre de Cléophradès, v.&nbsp;[[-500|500 av. J.-C.]], [[musée du Louvre]] (F 277)]] Courir, marcher, lancer et sauter sont des gestes naturels et, de fait, le concept d'athlétisme remonte à des temps immémoriaux comme le confirment certaines peintures rupestres du [[paléolithique inférieur]] ({{formatnum:60000}} av. J.-C.) au [[néolithique]] montrant une forme de rivalité dans les courses et les lancers<ref name="lip">Wojciech Liponski (s.d.), ''L'encyclopédie des sports'', Poznan, Atena, 2003 (éd. fra., Paris, Grund et UNESCO, 2005), p.33, {{ISBN|2700012275}}</ref>. Les sources deviennent plus précises en [[Égypte]] au {{s-|XV|e}} avant notre ère, avec la référence écrite la plus ancienne se référant à la course à pied sur la pierre tombale d'[[Aménophis II]] (c. 1438-1412 av. J.-C.)<ref name="lip"/>. À la même période, la [[civilisation minoenne]] ([[Crète]]) pratique également les courses mais aussi des lancers comme le [[lancer du javelot|javelot]] et le [[lancer du disque|disque]]<ref name="lip"/>. Les premiers concours sportifs grecs, les agônes, se mettent en place au {{s-|VIII|e}} avant notre ère et l'athlétisme y tient une place importante. La course du ''Stade'', sur une distance de {{Unité|192,27|mètres}}, soit 600 fois la longueur du pied d'[[Héraclès]], est l'épreuve de course la plus ancienne<ref>[http://www.arena-stadium.eu.org/2500-ans-histoire/1-Grece/2-naissance-stade.html La naissance légendaire du premier stade, arena-stadium.eu.org]</ref>. De nouvelles épreuves apparaissent ensuite comme le double-stade ou diaulique, puis la course de demi-fond ou hippique et la course de fond ou dolique. Toutes ces épreuves sont des multiples de la distance de la course du stade<ref>Violaine Vanoyeke, ''La Naissance des jeux Olympiques et le sport dans l'Antiquité'', Paris, Les belles lettres, 1992, chapitre « Les épreuves des jeux », p.89-97, {{ISBN|2251338128}}</ref>. Le [[pentathlon]], qui combine la [[course à pieds|course]], le [[saut en longueur]], le [[lancer du javelot|javelot]] et le [[lancer du disque|disque]] est une autre discipline de l'athlétisme introduite au programme olympique avant la fin du {{-s-|VIII|e}} Longtemps éclipsées par les [[Jeux Olympiques antiques|jeux Olympiques]], les agônes sont très nombreuses en Grèce. Ainsi, pas moins de 38 cités grecques organisent des jeux Olympiques (aussi appelées ''isolympiques'' pour les différencier des véritables Jeux se tenant à [[Olympie]]) et 33 des [[Jeux Pythiques]] (ou ''isopythiques''), notamment<ref>[[Wolfgang Decker]] et [[Jean-Paul Thuillier]], ''Le sport dans l'Antiquité'', Paris, Picard, 2004, p.85, {{ISBN|2708405969}}</ref>. Rome pratique l'athlétisme dans deux versions différentes. La première est d'inspiration étrusque (''cursores''), la seconde est une adaptation des disciplines grecques (''athletae'') qui sont pratiquées à [[Rome]] à partir de [[-186|186 av. J.-C.]]<ref>Jean-Paul Thuillier, ''Le sport dans la Rome antique'', Paris, Errance, 1996, p.115-116, {{ISBN|2877721140}}</ref>. Le [[stade de Domitien]] construit en [[86|86 ap. J.-C.]] est entièrement dédié à l'athlétisme dit grec<ref>Jean-Paul Thuillier, ''op. cit.'', p.78</ref>. L'[[Irlande]] organise entre 632 av. J.-C. et [[1169]] des jeux comprenant des épreuves inconnues des [[Grèce|Grecs]] comme le [[saut à la perche]], le [[lancer du marteau]] et une forme de [[cross country]]. Ces disciplines sont importées en [[Écosse]] au {{s|IV}} lors de la migration des [[Scots]]. Ces jeux prennent racine en terre écossaise et deviennent les [[Highland Game]]s<ref name="lip"/>. ==== Période classique (du Moyen Âge au {{s-|XIX|e}}) ==== [[Image:CotswoldGames01.jpg|thumb|Les Jeux de Costwold]] Depuis le {{s|XI}}, des sources font état de courses à pied en [[Angleterre]]<ref name="lip"/>. L'engouement est tel que les autorités locales réservent un espace dédié à ces compétitions en [[1154]] à Lord<ref name="lip"/>. La description d'un lancer de pierre figure dans les récits de Havelock le Danois en [[1275]]. Par ailleurs, selon les historiens, le Roi [[Henri II d'Angleterre]] fait installer des terrains de sport dans les environs de [[Londres]]<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''La Fabuleuse Histoire de l'Athlétisme'', Paris, Minerva 2003, p.192, {{ISBN|2830707273}}</ref> pour la pratique du lancer du marteau de forgeron, le jet de la barre et de la pique, ainsi que des jeux de balle. À la même époque, la jeunesse londonienne se défie par le biais de courses interminables à travers la ville. En [[1365]], le roi [[Édouard III d'Angleterre|Édouard III]] édicte le premier d'une longue série de textes interdisant la quasi-totalité des pratiques sportives, en dehors du [[tir à l'arc]] pour des raisons militaires<ref name="lip"/>. Les courses et les sauts figurent déjà dans la liste des sports interdits<ref name="lip"/>. Les concours persistent, comme en témoigne le renouvèlement des interdits, puis [[Henri VIII d'Angleterre|Henri VIII]] autorise finalement les courses à pied à [[Londres]] en [[1510]]<ref name="lip"/>. [[Henri VIII d'Angleterre|Henri VIII]] encourage la pratique quotidienne de l'exercice physique alors que des théoriciens de l'époque, à l'image de Thomas Elyot, accordent une large place aux sports dans le cadre des études. Au {{s|XVI}}, des réunions athlétiques sont décrites pour la première fois dans le cadre des ''Jeux de Costwold'' (Costwold Games), sorte de meeting sportif organisé dans le [[Gloucestershire]] et inspiré directement des héros de la [[Jeux Olympiques antiques|Grèce antique]]<ref>{{en}}[http://ejmas.com/jmanly/articles/2004/jmanlyart_couch_0804.htm The Cotswold Olympicks, Jason Couch, 2004]</ref>. La compétition athlétique se développe au [[Royaume-Uni]] au cours du {{s|XVII}}. Les sports les plus pratiqués sont alors le lancer du marteau, le saut en hauteur, le saut en longueur et la course à pied. Avec l'émergence du [[puritanisme]], l'[[Église anglicane]] souhaite abolir la pratique sportive en prétextant que les joutes athlétiques disputées au travers de toute l'Angleterre se terminent généralement par des rixes et des beuveries. En réaction au puritanisme, le roi [[Jacques Ier d'Angleterre|Jacques I{{er}}]] pousse ses sujets à pratiquer le sport, après les offices du dimanche après-midi<ref>Jean-Paul Massicotte et Claude Lessard, ''Histoire du sport de l'antiquité au {{XIXe siècle}}'', Pu Quebec, 2005, p.164 {{ISBN|2760503445}} [http://books.google.fr/books?hl=fr&id=-pW42pjtRscC&dq=Jean-Paul+Massicotte+Histoire+du+sport&printsec=frontcover&source=web&ots=I1emkJd4Pn&sig=ruiNObwtT2ntjiv5WL9fTtPLhyw Consulter l'ouvrage]</ref>. Il fait la promotion du sport en éditant un ''Book of Sports''<ref>{{en}}[http://www.constitution.org/eng/conpur017.htm The Declaration of Sports (Book of sports), 1633]</ref>. Les premiers coureurs professionnels apparaissent à la fin du {{s|XVII}} en Angleterre. Ces coureurs de fond étaient ambulants et se mesuraient aux champions locaux dans des défis rémunérés<ref name="lip"/>. En [[Espagne]], le [[Korrikolaris]] est pratiqué depuis le [[Moyen Âge]]. Il s'agit d'une course pédestre opposant deux coureurs sur une longue distance. Dans le reste du monde, l'une des courses médiévales les plus anciennes en dehors des îles britanniques est celle mise en place à [[Rome]] au milieu du {{s|XV}}. Le pape [[Paul II]] autorise la tenue de cette fête sportive annuelle qui se tient pendant deux siècles. Le programme reprend celui de l'athlétisme grec et les athlètes concourent à la grecque, c'est-à-dire nus<ref name="lip"/>. L'[[Olympiade de la République]] est une compétition sportive qui s'est tenue en [[1796]], [[1797]] et [[1798]] à [[Paris]]. L'épreuve-reine de cette tentative de rénovation des jeux Olympiques est une course à pied. Cette compétition marque la transition entre le sport d'[[Ancien Régime]] et le sport moderne, comme en témoigne la première utilisation du système [[mètre|métrique]] dans le domaine sportif. De plus, et pour la première fois également dans le domaine sportif, les courses sont chronométrées à l’aide de deux montres marines<ref>Alain Arvin-Bérod, ''Les Enfants d’Olympie'', Paris, CERF, 1996 (p.27-40) {{ISBN|2204053414}}</ref>. ==== {{s-|XIX|e}}==== [[Image:DETROIT ATHLETIC CLUB-1988.jpg|thumb|Compétition d'athlétisme au ''Detroit Athletic Clu''b en 1888]] Le premier meeting d'athlétisme moderne se tient en Angleterre en [[1825]] à Newmarket Road, près de [[Londres]]<ref name="lip"/>. Nombre d'épreuves manquent encore à l'appel, mais sous l'influence des épreuves du [[Lord's Cricket Ground]] disputées depuis [[1826]] et de Tara en [[Irlande]] ([[1829]]), le programme s'étoffe<ref name="lip"/>. Le premier 100 [[yard]]s haies est couru à [[Eton]] College en [[1837]]<ref>{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/40966/athletics/29751/History Histoire de l'athlétisme, Britannica.com]</ref>. En [[1849]], l'armée britannique met en place des compétitions à l'arsenal londonien de [[Woolwich]]. Un clairon d'argent est offert à partir de [[1850]] au vainqueur du plus grand nombre d'épreuves. Le capitaine Wilmot remporte l'édition de 1850, alors qu'est créée cette même année la première [[piste d'athlétisme]]. L'Exeter College d'[[Oxford]] organise son premier meeting en [[1850]] qui devient le meeting de l'[[université d'Oxford]] à partir de [[1856]]<ref>{{en}}[http://users.ox.ac.uk/~ouac/info/history.pdf Site officiel du Oxford University Athletic Club - The Origins of Modern Athletics, page 2 {{pdf}}]</ref>. Le premier match d'athlétisme opposant Oxford et [[Université de Cambridge|Cambridge]] se tient en [[1864]]<ref>{{en}} [http://www.srcf.ucam.org/cuac/information/ « Club Information »] sur le site officiel du Cambridge University Athletic Club. Consulté le 17 mai 2008.</ref>. En [[1866]], la première version d'une fédération nationale d'athlétisme est créée en Angleterre. Elle exclut d'emblée tous les professionnels, mais aussi les ouvriers et artisans afin de rester entre ''gentlemen''<ref name="lip"/>. Les courses professionnelles se tiennent toutefois en marge de ces épreuves guindées et elles rassemblent un public nombreux. Afin d'ouvrir l'athlétisme aux classes sociales moins aisées, l'''Amateur Athletic Association'' est créée en [[1886]]<ref name="lip"/>. En [[France]], les courses à pied sont dotées de prix en espèces dès [[1853]]<ref>[[Thierry Terret|Terret Thierry]] (s.d.), ''Histoire des sports'', Paris, L'Harmattan, 1996, p.245</ref>. Pendant trois décennies, les coureurs professionnels français s'affublent de surnoms comme « Cerf Volant », « l’homme éclair » ou « l’homme vapeur ». Au milieu des [[années 1880]], et dans la droite ligne de la vision sociale du sport anglais, Georges de Saint-Clair et Ernest Demay lancent une campagne de « purification » de l'athlétisme français et obtiennent l'interdiction de ces courses professionnelles. En réaction, l'Union des Sociétés Professionnelles d'Athlétisme est créée à [[Paris]]<ref>Terret Thierry (s.d.), ibid</ref>. L'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques]], fédération omnisports fondée le [[20 novembre]] [[1887 en sport|1887]] par les clubs parisiens du [[Racing club de France]] et du [[Stade français]], met particulièrement en avant sa volonté de lutter contre la professionnalisation du sport. L'USFSA, qui est à l'origine de la rénovation des [[jeux Olympiques]], impose cette vision comme modèle pour longtemps. Elle organise les premiers championnats de France d'athlétisme en [[1888]] avec quatre épreuves au programme : 100 m, 400 m, 1500 m et 120 m haies. Le Racingman René Cavally remporte deux titres en 1888 sur 100 et 400 m. Dans le reste du monde, les [[États-Unis]] sont un pôle important de développement de l'athlétisme. L'Olympic Club de San Francisco est créé en [[1860]]<ref>{{en}} [http://www.olyclub.com/ Site officiel] de l'Olympic Club de San Francisco. Consulté le 17 mai 2008.</ref> et le New York Athletic Club voit le jour en [[1868]]<ref>{{en}} [http://www.nyac.org/ Site officiel] du New York Athletic Club. Consulté le 17 mai 2008.</ref>. L'Intercollegiate Athletic Association est fondée en [[1876]] et organise les premières compétitions sur le sol américain<ref name="lip"/>. L'[[Allemagne]] est touchée en [[1874]] grâce à un groupe d'étudiants anglais de l'université de [[Dresde]] qui importe les épreuves anglaises<ref name="lip"/>. Elle organise ses premiers championnats nationaux en [[1891]], l'[[Australie]] en [[1893]]<ref>[http://www.athletics.com.au/history/aust_tf/tf_m_1893-94.htm « Australasian Championships - 1893-94 »] sur le site officiel de la fédération australienne d'athlétisme. Consulté le 17 mai 2008</ref> après avoir organisé à Sydney un Inter Colonial Meet le [[31 mai]] [[1890]]<ref>{{en}} [http://www.athletics.com.au/history/aust_tf/tf_m_1890-91.htm « Inter Colonial Meet »] sur le site officiel de la fédération australienne d'athlétisme. Consulté le 17 mai 2008</ref>. En [[Belgique]], le premier championnat national disputé dès [[1889]] se limite alors à deux épreuves : le 100 mètres et le mile<ref>[http://users.skynet.be/osga/d6a_histoire_athletisme_belge.html « Les premiers championnats nationaux »] sur le site officiel du club belge de l'Olympic Saint-Ghislain Athlétisme. Consulté le 17 mai 2008.</ref>. Avec les débuts du chronométrage électrique en [[1892]] en Angleterre et la rénovation des jeux Olympiques, l'athlétisme entre dans l'ère moderne. === Ère moderne === ====De l'amateurisme au professionnalisme==== [[Image:Jim Thorpe olympic.png|thumb|[[Jim Thorpe]], sanctionné en 1912 pour [[amateurisme marron]]]] Alors que le sport [[amateur]] s'organise peu à peu, de nombreuses courses de [[professionnel]]s sont disputées des deux côtés de l'[[Atlantique]]. Des matchs historiques opposent à l'occasion les meilleurs clubs américains et britanniques vers la fin du {{s|XIX}}. Par ailleurs, inspirés par l'épreuve du [[steeple|steeple-chase]], des concours de [[pronostic]]s sont organisés sur certaines courses d'athlétisme disputées le plus souvent sur des pistes en herbe d'[[hippodrome]]s<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''op. cit.'', p.250</ref>. À l'image des grands duels de [[boxe]], des promoteurs américains recrutent alors les meilleurs athlètes du moment afin de défier d'autres champions lors de face-à-face rémunérés. Le baron [[Pierre de Coubertin]] est le grand artisan de la création des [[Jeux olympiques|jeux Olympiques modernes]] dont la première édition a lieu en [[jeux Olympiques d'été de 1896|1896]] à [[Athènes]], et dont l'athlétisme figure naturellement au programme. Il souhaite alors, entre autres, mettre un terme aux pratiques d'argent dans le sport, et notamment dans l'athlétisme, au profit du {{guil|spectacle sportif}} amateur. Nouvellement créée en [[1912]], la [[IAAF|Fédération Internationale d’Athlétisme]] établit dans ses statuts le principe d’[[amateurisme]], à l’image du credo du [[Comité International Olympique]] censé protéger la pureté des compétitions des combines des paris sur les courses professionnelles. L’Américain [[Jim Thorpe]] est l’un des premiers athlètes sanctionné pour avoir enfreint la règle de l’amateurisme. Peu après avoir remporté deux titres olympiques aux [[Jeux Olympiques d'été de 1912|Jeux de 1912]], il est disqualifié à vie et est contraint de restituer ses médailles pour avoir perçu une rémunération d’une équipe de [[baseball]] locale. Autre athlète convaincu d’[[amateurisme marron]], le Français [[Jules Ladoumègue]] est également radié à vie en [[1932 en sport|1932]] par la Fédération française qui tenait à faire un exemple en réaction à la montée en puissance du sport professionnel dans l'Hexagone ; le football passe professionnel à cette même période. La réaction du public français est sans équivoque : il boycotte désormais l'athlétisme qui traverse une grave crise en France durant les [[années 1930]]. Durant plus d'un demi-siècle, l'amateurisme reste la règle essentielle des compétitions d'athlétisme. De nombreux spécialistes n'hésitent pas alors à abandonner leur discipline pour rejoindre des équipes professionnelles, comme des clubs de [[Football américain]] ou de [[Baseball]] aux États-Unis, ou des équipes de [[Rugby à XIII]] en Europe. En [[1982 en sport|1982]], l'[[IAAF]] abandonne son traditionnel concept d'amateurisme en prenant conscience notamment du temps et des ressources nécessaires pour former et maintenir les athlètes d'élite<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/aboutiaaf/history/index.html Histoire de l'IAAF sur le site officiel]</ref>. Dès [[1985]], des fonds sont destinés spécifiquement à la formation et à l'entraînement des athlètes. Aujourd'hui, les athlètes sont des travailleurs {{guil|[[Travailleur indépendant|free-lance]]}}. Leurs revenus principaux proviennent en partie des cachets attribués lors des différents meeting en fonction de leurs performances. Des compléments de revenus peuvent être perçu grâce à des sponsors ou des mécènes, et varient en fonction de la notoriété du sportif. Par ailleurs, certains athlètes bénéficient d'une rémunération de la part de leur club. Ainsi, aux [[États-Unis]], le ''Santa Monica Track Club'' a l'habitude de rétribuer certains de ses licenciés, à l'image par exemple de [[Carl Lewis]]<ref>[http://www.docteur-es-sport.fr/2007/07/16/comprendre-lorganisation-de-lathletisme-mondial les athlètes sont des travailleurs « free-lance »]</ref>. La rémunération d'un athlète de haut niveau est donc aléatoire et tributaire de l'état de forme et des performances de celui-ci. Récemment, de véritables {{guil|écuries}} de courses regroupant les meilleurs athlètes et les meilleurs entraîneurs ont vu le jour, à l'image du système de management des fondeurs africains, ou dans la structure du ''HSI''<ref>[http://www.humanite.fr/2000-09-25_Sports_-HSI-la-multinationale-du-sprint HSI, la multinationale du sprint, site en ligne de l'Humanité, 25 septembre 2000]</ref>, véritable multinationale du sprint aux [[États-Unis]]. ====Mondialisation de l'athlétisme==== [[Image:Osaka07 Opening Countries.jpg|thumb|203 nations ont pris part aux [[championnats du monde d'athlétisme 2007|championnats du monde de 2007.]]]] Durant la première moitié du {{s-|XX|e}}, la pratique de l'athlétisme est essentiellement l'apanage des [[États-Unis]] et des nations d'[[Europe de l'Ouest|Europe occidentale]], tels le [[Royaume-Uni]], la [[France]] ou les [[Scandinavie|pays scandinaves]] dans les épreuves d'endurance. À partir des [[années 1930]], des athlètes afro-américains volent la vedette aux européens dans les courses rapides, à l'image d'[[Eddie Tolan]], premier champion olympique noir du 100&nbsp;m en [[Athlétisme aux jeux Olympiques de 1932|1932]]<ref>{{en}}[http://www.usatf.org/HallOfFame/TF/showBio.asp?HOFIDs=171 Biographie d'Eddie Tolan, US Hall of fame]</ref>. Après la [[Seconde guerre mondiale]], quelques athlètes issus des [[colonies]] européennes parviennent à s'imposer dans leur nouveau pays d'adoption, alors que certaines nations de l'hémisphère sud émergent au niveau mondial, à l'image de la [[Nouvelle-Zélande]]. Dans les [[années 1950]], les pays communistes investissent les [[sports olympiques]] afin de faire valoir leur existence et manifester leur puissance. Le monde de l'athlétisme est alors bipolaire et deux blocs s'affrontent : les nations occidentales et les pays issues du [[bloc de l'Est]]. Les [[années 1960]] et [[années 1970|1970]] sont marquées par l'émergence des nations des [[Caraïbes]], à l'image des sprinteurs venus de [[Jamaïque]], mais surtout par l'arrivée des coureurs d'[[Afrique noire]], et du [[Maghreb]] sur les moyennes et longues distances. L'Ethiopien [[Abebe Bikila]] est le précurseur en devenant le premier africain à remporter le marathon olympique (en [[1960]]) tandis que la France aligne déjà des coureurs de fond originaires du Maghreb depuis les [[années 1920]]. [[Alain Mimoun]] gagne le marathon quatre ans avant Bikila. À partir des [[années 1980]], l'athlétisme devient de plus en plus universel et suit l'évolution géopolitique mondiale. Le nombre de fédérations nationales et le nombre de licenciés augmentent significativement dans les pays en voie de développement. A contrario, la pratique de l'athlétisme de compétition stagne dans les pays développés, en raison notamment de son niveau d'exigence en terme d'entraînement, mais aussi par la diversité accrue de l'offre sportive et de loisirs<ref>[http://mappemonde.mgm.fr/num10/articles/art06204.html Sur les pistes de la mondialisation, Jean-Christophe Gay, février 2006]</ref>. Aujourd'hui, l'athlétisme est un des sports de compétition les plus universels. Récemment, des athlètes issus de nations à faible population sont parvenus au sommet de ce sport. Lors des [[championnats du monde d'athlétisme 2003|championnats du monde 2003]], [[Kim Collins]], sprinter originaire de [[Saint-Christophe-et-Niévès]] remporte l'épreuve reine du 100&nbsp;m. Plus globalement, la réussite de la plupart des athlètes des [[Caraïbes]] s'explique par le fait qu'ils étudient dans des [[université]]s américaines offrant des meilleures conditions d'entraînement que dans leur pays d'origine. Depuis le milieu des [[années 1990]], certains athlètes, en majorité africains, ont fait le choix de l'expatriation et du changement de nationalité. Ainsi en 1995, le coureur de 800 m [[Wilson Kipketer]] fait figure de précurseur en optant pour la nationalité [[Danemark|danoise]]. Interdit par le [[CIO]] de concourir aux [[jeux Olympiques d'été de 1996]], l’ex-Kenyan est suivi par la suite par plusieurs de ses compatriotes. En 2003, Stephen Cherono rejoint le [[Qatar]] et se fait appeler désormais [[Saif Saaeed Shaheen]]. Autre exemple en date, le médaillé olympique [[Bernard Lagat]] choisit en 2005 de poursuivre sa carrière avec la nationalité américaine. Cette fuite de talents, justifiée par les athlètes par un manque de reconnaissance de leurs pays d’origine, est surtout le moyen de conclure des contrats rémunérateurs avec des fédérations ou des [[sponsor]]s<ref>[http://www.afrik.com/article8632.html Kenya : une commission pour empêcher les athlètes de partir, Afrik.com, 20/07/2005]</ref>. Actuellement, des États du [[Golfe Persique|Golfe]], tel le [[Qatar]] ou [[Bahreïn]], offrent des conditions financières confortables à leurs nouveaux ressortissants, et promettent aux jeunes athlètes de financer leur éducation et d’assurer leur reconversion<ref>[http://www.rfi.fr/fichiers/MFI/Sport/1497.asp le Kenya en guerre contre les pays qui « volent » ses athlètes, RFI.fr, 27/05/2005]</ref>. == Épreuves== Le terme [[guil|athlétisme]] recouvre un ensemble d’activités variées regroupées en deux grandes catégories : l’athlétisme de stade ou en salle comprenant les courses, les sauts, les lancers et les épreuves combinées, et les épreuves hors stade comprenant notamment la marche athlétique, le marathon et le cross-country. {| class="wikitable" style="font-size:94%" align="center" width="100%" |+ '''Épreuves officielles de l'athlétisme donnant lieu à un championnat du monde<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/index.html Les différentes épreuves d'athlétisme, site de l'IAAF]</ref> ! width=100 colspan=5 |[[Course à pied|Courses]] ! width=70 rowspan=2| [[Marche athlétique|Marche]] ! width=70 rowspan=2| [[Saut]]s ! width=70 rowspan=2| [[Lancer]]s ! width=70 rowspan=2| [[Épreuves sportives combinées|Épreuves combinées]] |-align=center |[[Sprint]]||[[Demi-fond]]||[[Course de fond|Fond]]||[[Course d'obstacles|Haies]]||[[Relais (athlétisme)|Relais]] |-align=center |[[60 mètres (athlétisme)|60m]]<ref name="salle">Épreuves disputées uniquement en salle</ref><br>[[100m]]<br>[[200m]]<br>[[400 mètres (athlétisme)|400m]]||[[800 mètres (athlétisme)|800m]]<br>[[1 500 mètres (athlétisme)|{{Unité|1500|m}}]]<br>[[3 000 mètres|{{Unité|3000|m}}]]<ref name="salle"/><br>||[[5 000 mètres|{{Unité|5000|m}}]]<br>[[10 000 mètres|{{Unité|10000|m}}]]<br>[[Cross-country]]<br>[[Semi-marathon]]<br>[[Marathon (sport)|Marathon]]||[[Course d'obstacles|60m haies]]<ref name="salle"/><br>[[100 m haies|100m haies]]<br>[[110 m haies|110m haies]]<br>[[400 m haies|400m haies]]<br>[[Steeple|{{Unité|3000|m}} steeple]]||[[Relais 4 x 100 mètres (athlétisme)|4 x 100m]]<br>[[Relais 4 x 400 mètres (athlétisme)|4 x 400m]]||[[20 kilomètres marche|20km]]<br>[[50 kilomètres marche|50km]]||[[Saut en longueur|Longueur]]<br>[[Triple saut]]<br>[[Saut en hauteur|Hauteur]]<br>[[Saut à la perche|Perche]]||[[Lancer du poids|Poids]]<br>[[Lancer du disque|Disque]]<br>[[Lancer du marteau|Marteau]]<br>[[Lancer du javelot|Javelot]]||[[Épreuves sportives combinées|Pentathlon]]<ref name="salle"/><br>[[Heptathlon]]<br>[[Décathlon]] |} D’autres épreuves peuvent être disputées lors de meetings. Elles font l’objet d’un [[Records du monde en athlétisme|record du monde]] mais ne figurent pas au programme des Championnats. Il s'agit notamment du {{Unité|1000|m}}, du [[Mile (athlétisme)|Mile]], du {{Unité|2000|m}}, du {{Unité|3000|m}}, de l'Heure, ou des relais 4x{{Unité|200|m}} et 4x{{Unité|1500|m}}. ===Courses à pied=== {{Loupe|Course à pied}} ====Sprint==== [[Image:100m women from Flickr.jpg|thumb|Arrivée d'un [[100 mètres]] féminin]] De toutes les activités athlétiques, les courses de vitesse ou [[sprint (athlétisme)|sprint]]s sont les plus pratiquées, et ce dès les origines olympiques. Elles consistent à parcourir un espace court (inférieur à 400&nbsp;m) dans le plus petit laps de temps. Le [[100 m]] est la course la plus courte dans le calendrier de plein air. Elle est aussi l'une des plus anciennes puisqu'on retrouve trace du sprint dès le {{-s-|XV|e}}, si l'on se fie à [[Homère]] et aux poètes grecs. La distance originale initiée par les Britanniques fut le 110 yards (100,52&nbsp;m) puis le 100 yards (91,44&nbsp;m) avant que le mètre ne devienne la norme officielle<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=4661.html Les épreuves d'athlétisme, le 100m, site de l'IAAF]</ref>. Au début du siècle, le journaliste George Prade définit le 100&nbsp;m comme {{Citation|L'aristocratie en mouvement}}<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''op. cit.'', p.47</ref> Selon lui, peu d'entraînement est nécessaire pour obtenir des résultats appréciables, la vitesse étant innée chez l'athlète. Au fil des années, le 100&nbsp;m a supplanté le marathon et est devenu l'épreuve-reine de l'athlétisme, du fait du nombre accru de concurrents et de l'intérêt qu'elle suscite auprès des spectateurs. Le [[200 m]] actuel s'apparente à la longueur du [[stade]] de la [[Grèce antique]]<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''op. cit.'', p.113</ref> ("stadion" signifie littéralement longueur du stade). Il découle du découpage du mile anglais et est disputé à l'origine sur 220 yards. Longtemps exécuté en ligne droite, le 200&nbsp;m avec un virage sur une piste de 400&nbsp;m est officiellement reconnu en 1958<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=4677.html Les épreuves d'athlétisme, le 200m, site de l'IAAF]</ref>. Les spécialistes de cette épreuve doivent combiner la vitesse de base d'un sprinter de 100&nbsp;m, mais posséder également une capacité d'accélération estimée à 130-140&nbsp;m. Le [[400 m]] a pour origine le double stade ou diaulique (384&nbsp;m), épreuve exécutée dans l'antiquité. Remise au goût du jour au [[Royaume-Uni]] sous la forme du quart de [[mile]] (440&nbsp;m), cette épreuve est considérée comme un sprint d'[[endurance]] dans la mesure où elle requiert, en plus de la puissance physique, une capacité de résistance à la fatigue et à la douleur, ainsi qu'une gestion optimale de la fréquence de course. Les athlètes courant le 400&nbsp;m sont pendant longtemps divisés en deux catégories, les sprinteurs purs issus du 200&nbsp;m et les sprinteurs plus endurants issus du 800&nbsp;m. Aujourd'hui, la grande majorité des spécialistes du tour de piste ont un morphotype proche des athlètes courant sur courte distance. ====Courses de fond et de demi-fond==== [[Image:World athletics final Stuttgart 2007 1500m.jpg|thumb|left|Course de [[1 500 mètres (athlétisme)|{{Unité|1500|mètres}}]] masculin]] Les courses de [[demi-fond]] sont ainsi nommées car elles se disputent sur des distances intermédiaires comprises entre le sprint et le fond (de 800&nbsp;m à {{formatnum:3000}}&nbsp;m). Parmi toutes les épreuves reconnues par l'[[IAAF]], seules le 800&nbsp;m et le {{formatnum:1500}}&nbsp;m figurent au programme des [[jeux Olympiques]] ou des [[Championnats du monde d'athlétisme|championnats du monde]]. Le [[800 mètres (athlétisme)|800&nbsp;m]] a d'abord été le 880 yards ou le demi-mile (804,67&nbsp;m)<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''op. cit.'', p.192</ref>. Elle est l'épreuve charnière entre la vitesse prolongée du sprint et la résistance des épreuves d'endurance. Les athlètes effectuent tout d'abord un quart de tour de piste dans leur propre couloir à l'image du 400&nbsp;m, avant de se rabattre vers la corde après 100&nbsp;m de course. Les concurrents doivent alors faire preuve, en plus de leur capacité physique, d'un sens tactique fait de placements, d'anticipation et d'adresse. Le [[1 500 mètres (athlétisme)|{{Formatnum:1500}}&nbsp;mètres]], création purement continentale, est né vers [[1890]] en France. Elle requiert de la part des concurrents une certaine endurance, un sens tactique de la course ainsi qu'une capacité d'accélération et de résistance dans le denier tour. Le [[mile]] britannique (1609,32&nbsp;m) est proche du {{formatnum:1500}}&nbsp;m et est à ce jour la seule discipline reconnue par l'IAAF définie par une longueur non métrique. Les autres courses de demi-fond sont le [[1 000 mètres (athlétisme)|{{formatnum:1000}}&nbsp;m]], le {{formatnum:2000}}&nbsp;m et le [[3 000 mètres|{{formatnum:3000}}&nbsp;m]]. Les [[Course de fond|courses de fond]] sont des épreuves dont la distance est supérieure à {{formatnum:5000}}&nbsp;m. D'invention britannique, le [[5000 m]] est une adaptation du 3 miles ({{formatnum:4828}}&nbsp;m) et le [[10 000 mètres|10000&nbsp;m]] du 6 miles ({{formatnum:9656}}&nbsp;m)<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9417.html, le 5000m et le 10000m, site de l'IAAF]</ref>. Les premières expériences de l'exercice de l'endurance remontent à [[1740]] à [[Londres]] lorsqu'un athlète parcourut la distance de 17,300&nbsp;km en une heure. Ces épreuves se déroulent en intégralité sur la piste du stade d'athlétisme. La résistance à la fatigue et à la douleur, associées à une capacité d'accélération finale sont les qualités nécessaires aux fondeurs. ====Courses {{guil|hors-stade}}==== [[Image:New York marathon Verrazano bridge.jpg|thumb|right|Coureurs du [[Marathon de New-York]] en 2005]] Le [[Marathon (sport)|marathon]] ne figure pas au programme des [[jeux Olympiques antiques]] mais tire sa légende des différents récits de la mythologie grecque, comme celui du soldat [[Phidippidès]] qui accomplit d'une traite à la course, la distance qui séparait le [[Bataille de Marathon|champ d'une bataille]] de la cité d'[[Athènes]] où il dut apporter la nouvelle de la victoire. En [[1895]], le Français [[Michel Bréal]] convainc son ami [[Pierre de Coubertin]] de s'emparer de ce mythe et de l'adapter aux jeux Olympiques modernes. C'est ainsi que pour les premiers Jeux de 1896, vingt-quatre concurrents sont réunis à [[Marathon (ville)|Marathon]]. Le berger [[Grèce|grec]] [[Spyridon Louis]] devient le premier vainqueur de cette nouvelle épreuve. Aux [[jeux Olympiques d'été de 1908|Jeux de Londres en 1908]], la famille royale britannique désire que la course démarre du [[château de Windsor]] pour se terminer face à la loge royale du [[White City Stadium|stade olympique]]. Le trajet, mesuré précisément à 42,195&nbsp;km, devient par la suite la distance officielle du marathon. Cette épreuve d'endurance est disputée sur route dure, principalement dans les rues et sur un parcours plat. Des compétitions se déroulent sur des distances intermédiaires telles le 10&nbsp;km ou le [[semi-marathon]]. L'[[ultrafond]] désigne la [[course à pied]] de grand fond, c'est-à-dire toutes les distances supérieures au [[Marathon (sport)|marathon]] soit 42,195&nbsp;km, il s'applique aux sorties en solitaire et aux courses (ou « raids ») suivantes : 6 heures, 12 heures, 24 heures, 6 jours, [[ultra-trail]], raids par étapes, [[grand-fond|100&nbsp;km]], courses sur routes par étapes. Le [[cross-country]], épreuve non olympique, est une course de fond disputée en pleine nature sur des terrains variés. La distance va de 3 à 15&nbsp;km selon les catégories d'âge et de sexe. La première course du genre se déroule à [[Ville-d’Avray]] en [[1898 en sport|1898]] entre les équipes de France et d’Angleterre. Autres disciplines, les [[course nature|courses nature]] ont lieu en sous-bois, en montagne, dans le désert ou dans tout autre environnement naturel. ====Courses de haies==== [[Image:110m Helsinki 2005.jpg|thumb|left|Course de [[110 m haies|110&nbsp;m haies]]]] Les courses avec obstacles, contrairement à la plupart des disciplines athlétiques, ne prennent pas racine dans le sport antique. Elles sont en fait une invention moderne due une nouvelle fois aux Britanniques et sont inspirées des steeple-chases hippiques. Le récit des premières épreuves officielles ancêtres du [[110 m haies]] font état de courses de 120 yards (109,72&nbsp;m) avec dix obstacles de 3 pieds 6 pouces (1,06&nbsp;m) soit la hauteur encore utilisée de nos jours. Le 110&nbsp;m haies, tout comme le [[100 m haies]], son équivalent féminin, est une épreuve de sprint consistant à franchir dix haies hautes distancées entre elles de 9,14&nbsp;m pour les hommes et de 8,50&nbsp;m pour les femmes<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9423.html, le 110m haies, site de l'IAAF]</ref>. Le [[400 m haies]], discipline relativement récente, est présentée à [[Oxford]] vers 1860 sous la forme d'un 440 yards. Elle se développe ensuite en France alors que Britanniques et Américains la dédaignent durant plusieurs années. Le 400&nbsp;m haies est l'une des épreuves les plus techniques de l'athlétisme car elle requiert des capacités physiques de sprinteur ainsi qu'une attention soutenue à la fréquence de course, et en particulier du nombre de foulées exécutées entre les dix obstacles. Le [[steeple|3000&nbsp;m steeple]] allie l'endurance au franchissement de haies. Il fut d'ailleurs conçu, par le biais d'un pari entre étudiants, en référence au sport hippique britannique très en vogue à la fin du {{s-|XIX|e}}<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''op. cit.'', p.379</ref>. Les athlètes doivent parcourir sur la piste la distance de {{formatnum:3000}}m et franchir par ailleurs différents obstacles, les haies et la rivière. Récemment, le {{formatnum:3000}}&nbsp;m steeple a été ouvert aux femmes et figurera pour la première fois au programme olympique en 2008. ====Relais==== [[Image:Alonzo Babers JO1984.jpg|thumb|right|[[Relais 4 x 400 mètres (athlétisme)|Relais 4x400&nbsp;m]] lors des [[jeux Olympiques d'été de 1984|Jeux de Los Angeles en 1984]]]] Les courses de relais ont pour origine les sociétés antiques où des coursiers rapides et endurants se transmettent des messages de ville en ville<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, ''op. cit.'', p.849</ref>. Mais c'est aux [[États-Unis]] que la discipline prend racine dans le cadre d'une course de charité organisée par les pompiers de [[New York]]<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9396.html Les épreuves de relais, site de l'IAAF]</ref>. Les [[Relais 4 x 100 mètres (athlétisme)|relais 4x100&nbsp;m]] et [[Relais 4 x 400 mètres (athlétisme)|4x400&nbsp;m]] sont composés de quatre athlètes par équipe. Le but est de parcourir la distance le plus rapidement possible tout en assurant la transmission d'un bâton cylindrique nommé [[Glossaire de l'athlétisme|témoin]]. Les spécialistes de ces épreuves doivent combiner la capacité physique du sprinter avec le sens de l'anticipation et de la coordination pour la transmission du témoin. Les deux courses de relais sous leur forme actuelle ont fait leur première apparition olympique en [[1912 en sport|1912]]. L'[[Relais Ekiden|ekiden]] est une forme de marathon en relais de six coureurs développé dans les années 1980, au début au Japon. ===Sauts=== [[Image:Pole Vault Sequence 3.jpg|left|thumb|Le [[saut à la perche]]]] Le [[saut à la perche]] remonte aux sociétés antiques grecques, mais s'est développé à la fin du {{s-|XVIII|e}} en [[Allemagne]] au cours de compétitions de [[gymnastique]]. Vers [[1850]], des membres du Cricket Club d'Ulverston au [[Royaume-Uni]] décident de mettre en place l'épreuve du {{Citation|running pole leaping}}, littéralement bond à la perche avec élan. Le saut à la perche consiste, après une course d'élan d'une trentaine de mètres, à franchir à l'aide d'une perche une barre transversale sans la faire tomber<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9454.html Le saut à la perche, site de l'IAAF]</ref>. Au fil des siècles, la technique de saut et le matériel ont été améliorés. Les perches en [[bambou]] utilisés aux Jeux de 1900 sont remplacés par des perches en [[fibre de verre]] en [[1956]], puis en [[fibre de carbone]] aujourd'hui. L'épreuve fut au programme des premiers jeux Olympiques en 1896 et n'est disputé par les femmes qu'à partir des [[jeux Olympiques d'été de 2000|Jeux de Sydney en 2000]]. Le [[saut en longueur]] existe dans toutes les compétitions sportives depuis l'[[Antiquité]]. On retrouve trace de cette épreuve dans les Tailtean Games celtiques au {{-s-|IX|e}} Les Grecs l'ont codifié par la suite et l'ont fait figurer au programme des Jeux antiques. La discipline s'est ensuite développée dans les pays [[anglo-saxons]] dans le milieu du {{s-|XIX|e}}. Le saut en longueur consiste à effectuer un bond à partir d'une planche d'appel après avoir effectué quelques pas d'élan<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9464.html le saut en longueur, site de l'IAAF]</ref>. Le [[triple saut]] est une variante du saut en longueur. Née également en sol irlandais, l'épreuve s'est ensuite démocratisée en Amérique. Comme son nom l'indique, le triple saut consiste à effectuer une série de trois bonds après élan : un premier à cloche-pied, le pied d'appel étant également le pied de réception, puis un second saut toujours du même pied avant de terminer à la manière de la longueur<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9466.html Le triple saut, site de l'IAAF]</ref>. Le [[saut en hauteur]] possède des origines [[celte]]s mais également [[germanique]]s puisque, dès [[1470]], des concours de hauteur sont retranscris dans les annales de la ville d'[[Augsbourg]]. Il fut disputé pour la première fois en [[1840]] et réglementé en [[1865]]. La règle consiste à franchir une barre horizontale la plus haute possible sans la faire tomber après avoir pris élan. La prise d'appel se fait sur un pied.<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9458.html Le saut en hauteur, site de l'IAAF]</ref>. La technique de saut a beaucoup évolué au cours du {{s-|XX|e}}. Le {{Citation|ciseau}} et le {{Citation|rouleau}} furent longtemps utilisés par les athlètes jusqu'à l'arrivée en [[1968 en sport|1968]] du [[Dick Fosbury|Fosbury flop]] utilisée aujourd'hui par tous les sauteurs. ===Lancers=== [[Image:Shotput.jpg|thumb|Le [[lancer du poids]]]] Le principe même du lancer s'inspire du geste ancestral du [[chasse]]ur. Le [[lancer du poids]] a pour origine la mythologie grecque où des lancers de pierre sont décrits par [[Homère]]. Il prend ensuite son essor au {{s-|XVII|e}} où des compétitions se déroulent au sein de l'artillerie britannique. La première épreuve officielle est disputée aux [[États-Unis]] en 1876. Le poids de l'engin est fixé à 16 livres (7,257&nbsp;kg) en référence au boulet de canon, et la technique de lancer évolue entre la position figée et la prise d'élan. Le principe est de projeter le boulet le plus loin possible à partir d'un cercle comportant un butoir situé dans l'aire de lancer jusqu'à la zone de chute <ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9444.html Le lancer du poids, site de l'IAAF]</ref>. Le [[lancer du disque]] est l'épreuve athlétique la mieux décrite par les Grecs. Les techniques de lancer et les différents disques sont expliqués dans l'''[[Iliade]]''. Le {{Citation|solos}} était un disque percé d'un trou à travers lequel on passait une corde, alors que le {{Citation|diskos}}, était plat, en pierre ou en bronze. La discipline se développe aux [[États-Unis]] vers la fin du {{s-|XIX|e}}. En 1907, le poids du disque masculin est définitivement fixé à 2&nbsp;kg et le diamètre à 22&nbsp;cm<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9437.html Le lancer du disque, site de l'IAAF]</ref>. On retrouve trace du [[lancer du marteau]] dans d'anciennes légendes [[celte]]s datant de 829 avant J.C., ainsi qu'au cours du [[Moyen Âge]] où de véritables marteaux de forgerons remplacent les engins rustiques de l'[[Antiquité]]. Tout comme les autres disciplines de lancer, le marteau a évolué au cours des siècles dans sa forme et dans son poids<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9418.html le lancer du marteau, site de l'IAAF]</ref>. Aujourd'hui, pour les hommes, le boulet en acier pèse 7,257&nbsp;kg (soit 16 livres) et est fixé à une corde en acier reliée à une poignée. Autorisées à concourir que depuis [[1995]], les femmes disposent quant à elles d'un marteau de 4&nbsp;kg. Le [[lancer du javelot|javelot]]<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9427.html le lancer du javelot, site de l'IAAF]</ref>, instrument de chasse utilisé par les plus anciennes civilisations mais aussi arme employée par de nombreuses armées de l'Antiquité, est à l'origine de la discipline du lancer de javelot. [[Héraclès|Hercule]] est réputé avoir été l'un des premiers lanceurs de javelot, épreuve figurant au programme des [[jeux Olympiques antiques]]. Vers [[1780]], les [[Scandinavie|Scandinaves]] adoptent et développent la discipline, le javelot devenant même un symbole d'indépendance nationale pour les [[Finlande|Finlandais]]. Les performances n'ont cessé de croître au fil des siècles, à tel point que l'engin fut à plusieurs reprises redessiné dans les années 1980 afin de contrôler la sécurité et de réduire le temps de vol. Malgré ces mesures, des incidents surviennent encore aujourd'hui. En 2007, les athlètes [[Roman Sebrle]] et [[Salim Sdiri]] furent atteints accidentellement par un javelot lors de réunions<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/sports/267090.FR.php L'athlète Salim Sdiri blessé par un javelot à la Golden League, Libération, 14/07/2007]</ref>. ===Épreuves combinées=== [[Image:Osaka07 D1A Carolina Kluft.jpg|thumb|left|L'[[heptathlon]]ienne [[Carolina Klüft]] en 2007]] Les [[Épreuves sportives combinées|épreuves combinées]] requièrent toutes les qualités nécessaires à la pratique de l'athlétisme. Dès la [[Grèce Antique]], des compétitions multidisciplinaires furent disputées afin de récompenser l'homme le plus complet. Le [[décathlon]] prend naissance au cours du {{s-|XIX|e}} dans différents pays européens avant que les Irlandais n'exportent cette idée aux [[États-Unis]]. Un championnat toutes épreuves (« {{lang|en|all around championship}} »), composé de dix tests athlétiques successifs, est alors expérimenté. [[Avery Brundage]], futur Président du [[Comité International Olympique]], remporta à trois reprises le concours national américain. Disputé sur deux jours, le [[décathlon]]<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9409.html Le décathlon, site de l'IAAF]</ref> est constitué de quatre courses (100&nbsp;m, 400&nbsp;m, 110&nbsp;m haies et {{formatnum:1500}}&nbsp;m), de trois sauts (longueur, hauteur et perche) ainsi que de trois lancers (poids, disque et javelot). Chaque performance est convertie en points selon un barème et la somme de ces points détermine le classement. Les premières épreuves combinées féminines eurent lieu pour la première fois en [[1928]] sous la forme d'un [[Pentathlon (salle)|pentathlon]]. Deux épreuves supplémentaires furent rajoutés au début des [[années 1980]], donnant naissance à l'[[heptathlon]]. Ce dernier se compose de trois courses (100&nbsp;m haies, 200&nbsp;m et 800&nbsp;m), de deux sauts (longueur et hauteur) et de deux lancers (poids et javelot)<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/trackfield/newsid=9402.html Le pentathlon, site de l'IAAF]</ref>. {{clr}} ===Marche athlétique=== [[Image:2005 World Championships in Athletics2.jpg|right|thumb|[[Marche athlétique|Marcheurs]] lors des [[Championnats du monde d'athlétisme 2005|Mondiaux 2005]]]] La [[marche athlétique]] est une invention d'origine britannique datant du {{s|XIX|e}}. Entre 1775 et 1800, des marches de six jours sont organisées, suscitant un véritable engouement populaire. Le premier championnat de marche de vitesse a lieu en [[1866]] sur 7 miles, et [[1908]] marque l'entrée de cette discipline au programme des jeux Olympiques (sur {{formatnum:3500}}&nbsp;m)<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/community/athletics/racewalking/index.html La marche athlétique, site de l'IAAF]</ref>. La marche athlétique est une discipline [[sport]]ive dans laquelle les engagés doivent [[marche]]r sans jamais [[course à pied|courir]], c'est-à-dire qu'un pied au moins doit être en permanence en contact avec le sol (à l'œil nu) tandis que la [[jambe]] de soutien doit être droite (pas pliée au genou) depuis le moment où le pied touche le sol jusqu'à ce qu'elle passe à la verticale du buste. Les distances de marche sont fixées aujourd'hui à 20&nbsp;km et 50&nbsp;km<ref>Le 50km marche est une épreuve exclusivement masculine</ref>. ==Environnement du stade== ===Piste et aires de concours=== [[Image:Track and field stadium.jpg|thumb|[[Stade olympique d'Helsinki]]]] Le stade d'athlétisme doit répondre à certaines normes pour officialiser les [[compétition]]s et les performances qui s’y déroulent. Toutes les installations sont règlementées par l’[[IAAF]] (dimensions, déclivité et disposition). Les compétitions d’athlétisme en plein air se déroulent dans des stades constitués d’une [[Piste d'athlétisme|piste]] ovale de 400 mètres de long. Cette distance a évolué au cours des années. Aux [[jeux Olympiques d'été de 1896|Jeux de 1896]], la piste mesurait 333,33&nbsp;m, pour passer à 500&nbsp;m lors des Jeux de 1900 à Paris, et à 536,45&nbsp;m (un tiers de mile) à Saint-Louis en 1904. En 1912, la distance fut portée à 383&nbsp;m, puis à nouveau 500&nbsp;m aux jeux Olympiques d'été de 1924. La [[piste d'athlétisme]] est formée de deux lignes droites parallèles et deux virages identiques, et doit comporter de 6 à 8 couloirs de 1,22&nbsp;m de large, et un fossé adaptable à la course du {{formatnum:3000}}&nbsp;m steeple (la rivière)<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=418 Les installations, athle.com]</ref>. En salle, la longueur de la piste est de 200&nbsp;m et les virages peuvent être relevés de 18 degrés au maximum. Le nombre de couloirs doit être compris entre 4 et 6. Une piste en ligne droite indépendante, située au centre de la salle, est requise. La texture de la piste d'athlétisme a évolué au fil des années. Tout d'abord disputées sur terre, puis sur herbe au début du siècle, les courses d'athlétisme se déroulent ensuite sur une piste en cendrée, forme de [[terre battue]]. Les [[années 1960]] sont marquées par l'avènement des surfaces synthétiques. En [[1967]], la firme [[3M]] innove en créant les premières pistes en [[polyuréthane]]. Le tartan fait son apparition pour la première fois lors des [[jeux Olympiques d'été de 1968]] à [[Mexico]]. La couleur rouge de la piste est alors choisie en raison de sa résistance aux rayons [[ultra-violets]] du soleil. [[Image:Piste athlétisme-fr.svg|thumb|[[Piste d'athlétisme]] traditionnelle et aires de concours]] Les aires de lancers sont composées d'une surface d'élan délimitée par un cercle fait d'une bande de fer dont le diamètre varie selon la discipline (2,135&nbsp;m pour le [[lancer du poids|poids]] et le [[lancer du marteau|marteau]] et 2,50&nbsp;m pour le [[lancer du disque|disque]]) et dont le revêtement peut être en béton ou en asphalte.<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=418 Les installations du stade d'athlétisme, site de la [[Fédération Française d'Athlétisme|FFA]]]</ref> Le [[lancer du javelot]] est effectué sur une piste d'élan synthétique similaire à la piste. Sa longueur minimale est de 36&nbsp;m et sa largeur de 4&nbsp;m. Chaque athlète ne doit pas mordre la ligne ou le cercle de lancer sous peine de voir son jet invalidé par les juges. Les secteurs de chute sont généralement en herbe afin que l'engin puisse laisser une empreinte au sol pour mesurer la distance. Il est délimité par des lignes blanches et forme un angle déterminé (29° pour le javelot et 34°9 pour les autres engins). Les aires de sauts sont composées en matériau synthétique. La [[saut en longueur|longueur]] et le [[triple saut]] disposent d'une piste d'élan de 40&nbsp;m de long et de 1,22&nbsp;m de large, et se terminent par une fosse de réception (de 9&nbsp;m de long sur 2,75&nbsp;m de large) remplie de sable fin. Des planches d'appels sont fixées au sol et sont recouvertes de [[plasticine]] afin de vérifier si un athlète n'a pas mordu son saut. L'aire du [[saut en hauteur]] mesure 20x20&nbsp;m afin de pouvoir installer le sautoir. Enfin, les [[saut à la perche|perchistes]] disposent d'un couloir d'élan de 40&nbsp;m de long et de 1,22&nbsp;m de large conclu par un bac d'appel. ===Matériel et équipement=== {|class="wikitable" align=right cellpadding="3" cellspacing="0" border="1" style="margin-left:0.8em;text-align: center; font-size: 90%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;" |+ '''Réglementation en vigueur'''<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=819 Règlementation des engins et des haies, site de la FFA]</ref> ! width=100'''|Épreuves''' ! width=50 | Hommes ! width=50| Femmes |- align="center" | colspan="14"| '''Poids des engins''' |- | Poids || 7,260&nbsp;kg || 4&nbsp;kg |- | Disque || 2&nbsp;kg || 1&nbsp;kg |- | Javelot || 0,800&nbsp;kg || 0,600&nbsp;kg |- | Marteau || 7,260&nbsp;kg || 4&nbsp;kg |- align="center" | colspan="14"| '''Hauteur de haies''' |- | 100&nbsp;m haies|| - || 0,84&nbsp;m |- | 110&nbsp;m haies|| 1,06&nbsp;m || - |- | 400&nbsp;m haies|| 0,91&nbsp;m || 0,76&nbsp;m |- | 3000&nbsp;m steeple|| 0,91&nbsp;m || 0,76&nbsp;m |} Une compétition d'athlétisme nécessite, par son nombre élevé d'épreuves, un matériel important<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=418 Le matériel d'athlétisme, site de la Fédération Française]</ref>. Pour les courses (du 60&nbsp;m au 400&nbsp;m), la présence de [[glossaire de l'athlétisme|starting block]]s, si possible reliés avec un système de contrôle des faux-départs, est obligatoire. Ils permettent une meilleure impulsion et des départs sans dérapage. Par ailleurs, des [[plot]]s de départ doivent indiquer les couloirs attribués aux athlètes. Afin d'homologuer les performances, l'[[IAAF]] impose la présence d'un [[anémomètre]] afin de mesurer et d’enregistrer la vitesse du vent<ref>L'anémomètre est utilisé pour les courses inférieures ou égales à 200m, ainsi que pour le saut en longueur et le triple saut</ref>, ainsi qu'un système de chronométrage entièrement automatique au centième de seconde. Des matelas de réception, ainsi que des poteaux avec supports, sont requis pour les sauts en hauteur et à la perche. Les barres peuvent être en bois, en métal ou en fibre de verre. Des taquets fixés à des montants mobiles doivent être prévus a la perche. Les divers engins de lancer – poids, disques, marteaux et javelots – doivent respecter scrupuleusement les poids et dimensions conformes aux diverses catégories d’âge et de sexe<ref>[http://home.nordnet.fr/~scharlet/reglementation.htm Règlementation, poids et dimensions des engins]</ref>. Le témoin utilisé lors des courses de relais ne doit pas excéder 50&nbsp;g et 30&nbsp;cm. Des panneaux d'affichage doivent être utilisés pour renseigner les athlètes et les spectateurs des performances enregistrées. La tenue typique d'un athlète est constituée d'un [[maillot]], d'un [[short]] et de chaussures de courses. Celles utilisées par un sprinteur ne possèdent ni talon ni voûte plantaire, et comptent 11 crampons ne devant pas dépasser 9&nbsp;mm de longueur. {{clr}} ==Officiels et règlements== === Officiels === {{Loupe|Officiels (athlétisme)}} [[Image:Red flag goes up.jpg|thumb|Officiel indiquant à l'athlète que son saut en longueur n'est pas validé]] Une compétition d’athlétisme est composée de divers officiels chargés de garantir le bon déroulement des épreuves et la validité des [[performance]]s, en veillant sur l'application constante des règlements internationaux. Pour les [[Course à pied|courses]], le [[arbitre|juge-arbitre]] coordonne le jury en vue de respecter les différentes règles de compétition. Le [[Glossaire de l'athlétisme|starter]] est chargé d’assurer au mieux le départ des courses, notamment en matière de tenue des athlètes, de placement, ou de positionnement dans les [[Glossaire de l'athlétisme|starting-blocks]]<ref>[http://www.iaaf.org/mm/Document/imported/42611.pdf Les règles des compétitions 2008, site de l'IAAF]{{pdf}}</ref>. Il veille également à d’éventuels [[Glossaire de l'athlétisme|faux-départs]] en avertissant l’athlète lors de la première faute, et en excluant le responsable du deuxième. Les [[Commissaire de course|commissaires de course]] doivent signaler au juge-arbitre toute entrave au règlement lors du déroulement des courses, notamment en cas d’empiètement du couloir voisin lors des [[sprint]]s, de mauvais franchissements d’obstacles, de bousculades ou encore de mauvais passage de témoin lors des relais<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=418 La compétition, site de le Fédération française d'athlétisme]</ref>. Les juges à l’arrivée déterminent le classement des athlètes dès le franchissement de la ligne par la première partie du corps (épaule ou torse). Le jury de course est secondé par des [[chronomètre|chronométreurs]] officiels qui doivent disposer obligatoirement d’un outil de mesure automatique au centième de seconde ainsi que d’un [[anémomètre]]. Les concours de [[saut]] et de [[lancer]] sont également encadrés par le juge-arbitre. Il est secondé par au moins cinq juges-officiels chargés de vérifier la bonne exécution et la validité de l'essai, ainsi que de mesurer au centimètre près la performance de l'athlète. Un essai est validé lorsque le juge lève un drapeau blanc, invalidé s'il lève un drapeau rouge. À la fin des épreuves, le juge-arbitre doit établir un classement définitif et accompagner les lauréats au podium. === Règles de compétition === [[Image:20070701-nk2007-100m.jpg|thumb|Positionnement des athlètes lors d'un [[100m]] avant le coup de pistolet du starter]] L'[[IAAF]] a édicté des règles de compétition strictes et rigoureuses afin de garantir l'équité des concurrents lors des épreuves. Lors d'une compétition officielle, l'athlète doit être préalablement inscrit et pointer au secrétariat pour recevoir son dossard. Il dispose d'un terrain d'échauffement réservé à cet effet et doit se présenter à la [[Glossaire de l'athlétisme#C|chambre d’appel]] à un horaire déterminé. Il doit ensuite se diriger vers le lieu des épreuves accompagné des autres concurrents. Les athlètes doivent porter des tenues règlementaires reconnues par leur Fédération. Ces tenues doivent de plus être non offensantes et ne pas gêner la vision des juges. Un athlète a la possibilité de participer pieds nus, ou porter des chaussures à un ou aux deux pieds. Lors des courses de [[sprint]], les athlètes courent dans le couloir qui leur est affecté, d’un bout à l’autre de l’épreuve et partent obligatoirement des starting-blocs où un juge (starter) donne les commandements de départs suivants : {{guil|à vos marques}}, puis {{guil|prêts ?}} avant de déclencher le coup de [[Pistolet (arme)|pistolet]], lorsque les coureurs sont en position immobile<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=418 Règlements de l'athlétisme, site de la FFA]</ref>. Les concurrents ne doivent pas changer de couloir ni empiéter sur la ligne intérieure, surtout en virage. À partir du 800&nbsp;m, les athlètes partent en position debout, sans le deuxième commandement. Pendant la course, ils ne doivent ni se gêner, ni se bousculer. Pour les [[relais]], les athlètes doivent respecter les zones de transmission marquées sur la piste et acheminer le témoin jusqu'à la ligne d'arrivée. Pour les épreuves d’obstacles, les coureurs doivent passer au-dessus de la haie et ne pas la renverser délibérément. Lors des [[saut en hauteur|sauts en hauteur]] et à la [[saut à la perche|perche]], les montées de barre doivent être fixées à l’avance, et l'ordre de passage des concurrents nécessite un tirage au sort. Chaque concurrent dispose d'un temps imparti et de trois tentatives par hauteur de barre pour la franchir. Le classement est effectué en retenant la dernière hauteur franchie. À la [[saut en longueur|longueur]] et au [[triple saut]], tous les athlètes disposent également de trois essais, puis les huit meilleurs sauteurs ont droit à trois tentatives supplémentaires. Le saut est validé par les juges si le sauteur ne {{guil|mord}} pas la ligne d’appel au cours de sa tentative et sort de la fosse de réception en avant de la marque laissée dans le sable. Dans les compétitions internationales, un athlète est un représentant d'une fédération. Dans le cas de changement de [[nationalité]] ou de double nationalité, il ne pourra représenter son nouveau pays pendant au moins trois ans à compter de la date à laquelle il a représenté pour la dernière fois la première fédération.<ref>Ce délai peut toutefois être réduit à un an dans le cas d'un accord entre les deux fédérations.</ref> Un athlète peut être soumis à un contrôle [[Dopage (sport)|antidopage]] dès la fin d'une épreuve. Dans le cas d'un relais, tous les membres doivent se soumettre au contrôle. Les échantillons sont ensuite envoyés à un laboratoire accrédité de l’[[Agence mondiale antidopage|AMA]]. L'homologation d'une performance et d'un record est soumise à la présence des résultats des analyses de ces échantillons dans le dossier. Plus tard, si un athlète reconnaît avoir eu recours à des substances interdites durant la période où avait été établi le record, celui-ci est retiré des tablettes. Le compétiteur dispose d'un droit d'appel. Il doit être déposé par un représentant de l'athlète ou l'athlète lui-même. ==Organisation internationale : l'IAAF== [[Image:IAAF map.png|thumb|right|Carte des six fédérations continentales de l'[[IAAF]]<br><small><span style="background-color:#FF66FF;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp; AAA - [[Asian Athletics Association|Association asiatique d'athlétisme]]<br><span style="background-color:orange;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp; CAA - [[Confédération africaine d'athlétisme]]<br><span style="background-color:#66EE66;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp; CONSUDATLE – [[Confédération sudaméricaine d'athlétisme]]<br> <span style="background-color:#FF6666;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp; NACACAA – [[NACACAA|North American, Central American and Caribbean Athletic Association]]<br> <span style="background-color:#6666FF;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp; EAA – [[Association européenne d'athlétisme]]<br> <span style="background-color:yellow;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp; OAA – [[Association océanienne d'athlétisme]]]]</small> En [[1912]], immédiatement après les [[Jeux Olympiques d'été de 1912|Jeux de Stockholm]], l'[[Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme]] voit le jour ; elle rassemble alors 17 membres de la ''Fédération internationale d'athlétisme''<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/aboutiaaf/history/index.html Historique de l'IAAF, site officiel de la fédération]</ref>. L'IAAF a procédé à la codification de l'athlétisme à l'échelle mondiale, en fixant des règles très strictes garantissant la régularité des épreuves. Elle veille aussi à la validation des records mondiaux, ainsi qu'à l’organisation des compétitions internationales<ref>{{pdf}}[http://www.iaaf.org/mm/Document/imported/42547.pdf Les statuts de l'institution, site de l'IAAF]</ref>. Depuis 1999, le [[Sénégal]]ais [[Lamine Diack]] est le président de cette institution dont le siège est situé à [[Monaco]]. L'IAAF est subdivisée en six régions continentales (Afrique, Asie, Europe, Océanie, Amérique centrale et du Nord, Amérique du Sud) régies elles-mêmes par leur propre institution. L'[[Association européenne d'athlétisme]] est créée en [[1970]]<ref>{{en}}[http://www.european-athletics.org Site de L'[[Association européenne d'athlétisme]]]</ref>, et comprend aujourd'hui 50 membres. Au total 212 fédérations nationales membres sont affiliées à l'IAAF, soit plus qu'il n'existe de pays dans le monde, certaines dépendances politiques des [[Antilles]] et d'[[Océanie]] y sont notamment représentées. En [[France]], la [[Fédération Française d'Athlétisme|FFA]] voit le jour en [[1920 en sport|1920]]. Elle est notamment chargée de gérer la formation sportive à travers les différents clubs, d'organiser les compétitions et d'établir les règles techniques nationales. Sous sa tutelle, les différents Comités départementaux et Ligues régionales encadrent les milliers de clubs d'athlétisme en France. De nombreux pays se sont dotés d'une structure professionnelle. En [[France]], la [[Ligue nationale d'athlétisme]] a vue le jour le [[28 janvier]] [[2007]]<ref>[http://lna.athle.com/asp.net/espaces.news/news.aspx?id=23891 Site officiel de la Ligue Nationale d'Athlétisme]</ref>. Elle regroupe une vingtaine d'athlètes français sous contrat qui perçoivent un salaire et une aide à la formation en contrepartie de leur participation à certains meetings<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/sports/220971.FR.php Une ligue pour salarier les champions, site en ligne de Libération, 04/12/2006]</ref>. C'est la première fois en [[France]] qu'un sport individuel s'organise en ligue professionnelle. {{clr}} == Principales compétitions == ===Championnats internationaux=== Ces compétitions internationales se déroulent selon un calendrier quadri-annuel. Elles se composent des [[jeux Olympiques]], des [[Championnats du monde d'athlétisme|Championnats du monde]] et des Championnats continentaux, et sont organisés par l'[[IAAF]], le [[CIO]] ou la fédération continentale (par exemple la Fédération européenne d'athlétisme). Seuls trois athlètes par nation sont autorisés à concourir. Afin de sélectionner les meilleurs athlètes, un grand nombre de pays ont mis en place le système des minima établi selon un barème de performances. ====Jeux Olympiques==== {{Article détaillé|Athlétisme aux jeux Olympiques}} [[Image:Stade1896.jpg|thumb|left|L'arrivée du Marathon dans le [[Stade panathénaïque]] lors des premiers jeux de l'ère moderne en 1896]] La principale compétition d'athlétisme se déroule tous les quatre ans lors des [[jeux Olympiques d'été]]. L’athlétisme se confond avec celle des [[jeux Olympiques]]. Il fut en effet présent dès [[1896 en sport|1896]] lors de la renaissance des olympiades à l'initiative du baron [[Pierre de Coubertin]]. Il fait par ailleurs partie des cinq [[sport]]s ayant toujours figuré au [[sports olympiques|programme olympique]]<ref>Les sports ayant toujours figurés au programme des jeux Olympiques d'été sont l'[[athlétisme]], le [[cyclisme]], l'[[escrime]], la [[gymnastique]] et la [[natation]].</ref>, et est celui qui comprend le plus grand nombre d'épreuves. De douze titres décernés lors des premiers jeux rénovés, le total des épreuves programmée pour les [[jeux Olympiques d'été de 2008|Jeux de Pékin en 2008]]<ref>[http://multimedia.olympic.org/pdf/en_report_1056.pdf Liste des épreuves aux jeux Olympiques de 2008 sur le site du CIO]</ref> s'élève à 47. Les femmes ont été autorisées à concourir pour la première fois lors des [[Jeux Olympiques d'été de 1928|Jeux de 1928]], et cela contre la volonté de Coubertin. Les compétitions se déroulent dans le [[Stade Olympique]], lieu des cérémonies d'ouverture et de clôture. Elles focalisent, durant le déroulement des jeux, l'attention des spectateurs et des médias. L'athlétisme est considéré comme le {{guil|sport roi}} des jeux Olympiques. {{Clr}} ====Championnats du monde==== {{Article détaillé|Championnats du monde d'athlétisme}} [[Image:Championnats du monde Athletisme 2003 Paris.JPG|thumb|Cérémonie d'ouverture des [[Championnats du monde d'athlétisme 2003|Championnats du monde 2003]]]] Longtemps dépourvu de rendez-vous mondiaux puisque les jeux Olympiques tenaient lieu de compétition suprême, l'athlétisme consacra sa grande mue par la tenue de ses premiers [[Championnats du monde d'athlétisme|Championnats du monde]] à [[Helsinki]] en [[Championnats du monde d'athlétisme 1983|juillet 1983]], sur une idée de son président de l'époque [[Primo Nebiolo]]. Ce rendez-vous mondial désigne un champion du monde pour chaque discipline. Depuis [[1991]] la compétition est devenue biannuelle, encadrant l'année olympique. La douzième édition sera organisée en [[2009 en sport|2009]] à [[Berlin]]. En marge de cet évènement, le [[cross-country]] bénéficie de ses propres [[Championnats du monde de cross-country|championnats du monde]] disputés chaque année durant l'hiver. L'épreuve, sous la forme d'un cross long et d'un cross court, récompense les meilleurs athlètes individuels ainsi que la meilleure équipe. Les [[Championnats du monde d'athlétisme en salle]] ont lieu également tous les deux ans, en alternance avec la compétition disputée en plein air. Une première édition s'est tenue en [[1985]] à [[Paris]] sous le nom de ''Jeux mondiaux indoor'', mais l'appellation officielle de Championnats du monde en salle est donnée pour la première fois en [[1987]] à [[Indianapolis]]. ====Championnats continentaux==== Les fédérations continentales organisent leurs propres championnats visant à récompenser leurs meilleurs athlètes. Des [[Championnats d'Europe d'athlétisme|Championnats d'Europe]] sont ainsi organisés tous les quatre ans<ref>8 ans se sont écoulés entre les éditions de 1938 et 1946 et 3 ans entre les éditions de 1966 et 1969.</ref> par l'[[Association européenne d'athlétisme]], au milieu d'un cycle olympique. La première édition eu lieu en [[1934 en sport|1934]] à [[Turin]] et la prochaine se déroulera en 2010 à [[Barcelone]]. Depuis [[1966]], des [[Championnats d'Europe d'athlétisme en salle|Championnats indoor]] sont disputés tous les deux ans. Les autres fédérations organisent également leur propre compétition en plein air, à l'image des [[Championnats d'Afrique d'athlétisme|Championnats d'Afrique]] ou des [[Championnats d'Asie d'athlétisme|Championnats d'Asie]]. Les Championnats du Monde et/ou d’Europe de Cross, de Marche, de Semi-Marathon et de Marathon font l’objet de classements par équipes. ===Meetings=== [[Image:Bislett stadion4.jpg|thumb|Stade du [[Bislett Games|meeting d'Oslo]], étape de la [[Golden League]]]] Outre les jeux Olympiques, les Championnats du monde, les Championnats d’Europe et les championnats nationaux, l’athlétisme se décline également sous la forme de rencontres internationales appelées meetings. Elles s'appuient sur des partenaires publics ou des [[sponsor]]s privés, et fonctionnent sur un programme réduit de quelques épreuves. Les athlètes participants sont invités par les organisateurs. Les meetings<ref>[http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=418 Les meeting, site de la Fédération Française d'Athlétisme]</ref> sont organisés au niveau international, national et régional, et utilisent le système des primes d'engagement et des primes de performances. De très nombreux meetings d’athlétisme existent et sont classés par label en fonction de l'importance et du prestige de la compétition.<ref>[http://www.docteur-es-sport.fr/2007/07/16/comprendre-lorganisation-de-lathletisme-mondial/ Comprendre l'organisation de l'athlétisme mondial]</ref> Le circuit de la [[Golden League]], mis en place en [[1998]], est sans conteste la série de meeting la plus prestigieuse car elle regroupe les {{guil|meilleurs}} athlètes de l'année et bénéficie d'une importante couverture médiatique (retransmission télévisée) et de dotations importantes. En 2007, l'épreuve était composée de 6 meetings européens : [[Bislett Games|Oslo]], [[Golden Gala|Rome]], [[Meeting Gaz de France|Paris]], [[Weltklasse Zürich|Zurich]], [[Memorial van Damme|Bruxelles]] et [[ISTAF|Berlin]], la finale de la saison ayant lieu à [[Monaco]]. Les athlètes parvenant à remporter une même épreuve lors de tous ces meetings se partagent un {{guil|jackpot}} d'un million de dollars en lingots d'or<ref>[http://www.iaaf.org/gle08/index.html Site officiel de la Golden League]</ref>. Les six épreuves féminines et six épreuves masculines sont choisies par l'IAAF. Les autres meetings, moins prestigieux que la Golden League, sont ensuite classés (par ordre décroissant) par l'IAAF en ''Super grand prix'', puis en ''Grand prix''. Ils doivent répondre à plusieurs critères : la qualité des infrastructures, la logistique, une dotation minimale, et une présence obligatoire d'athlètes en fonction de leur classement. Les autres meetings ne permettent pas aux athlètes de marquer des points au classement IAAF. La [[Finale Mondiale de l'Athlétisme|Finale mondiale]]<ref>La [[Finale Mondiale de l'Athlétisme|Finale mondiale]] a succédé à la finale du grand prix de l'IAAF en 2003</ref> regroupant les meilleurs athlètes de l'année est disputée en fin d'année. {|class="wikitable" align=center cellpadding="3" cellspacing="0" border="1" style="text-align: center; font-size: 91%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;" |+ '''Les meetings de l'IAAF World Athletics Tour en 2008'''<ref>{{en}}[http://www.iaaf.org/competitions/calendar/bycategory.htmx Les meetings 2008 de l'IAAF World Athletics Tour, site de l'IAAF]</ref> ! width=140| [[Golden League]]<br>[[Image:3stars.png]] ! width=140| Super Grand Prix<br>[[Image:2stars.png]] ! width=140 colspan=2| Grand Prix<br>[[Image:1star.png]] |- align="center" |- |[[Bislett Games|Oslo]]<br>[[Golden Gala|Rome]]<br>[[Meeting Gaz de France|Paris]]<br>[[Weltklasse Zürich|Zurich]]<br>[[Memorial van Damme|Bruxelles]]<br>[[ISTAF|Berlin]] || Doha<br>[[DN Galan|Stockholm]]<br>Londres<br>[[Meeting Herculis|Monaco]]<br>[[Athletissima|Lausanne]]||Melbourne<br>Osaka<br>Dakar<br>Hengelo<br>Belém<br>New-York<br>Eugene||Ostrava<br>Madrid<br>Athènes<br>Gateshead<br>Rieti<br>Zagreb<br>Shangai |} ===Championnats nationaux et inter-clubs=== Chaque pays organise ses propres championnats pour déterminer les meilleurs athlètes par discipline. Les [[Championnats de France d'athlétisme]] sont organisés tous les ans par la [[Fédération Française d'Athlétisme]]. Ils rassemblent des athlètes par clubs et se déclinent par catégories d'âge (cadets, juniors, espoirs et élite). Des championnats interclubs sont également disputés au niveau départemental et régional, avec des qualifications aboutissant au plus haut niveau. Les championnats nationaux peuvent également servir d'épreuve qualificative à une future compétition internationale. Aux [[États-Unis]], les [[Sélections Olympiques des États-Unis d'athlétisme|{{citation étrangère|lang=en|U.S. trials}}]] voient s'affronter les meilleurs athlètes américains. En sprint, le système de sélection s'avère souvent impitoyable puisque certaines finales sont de même niveau que les finales mondiales. ===Autres compétitions=== D'autres compétitions par équipes sont organisées, elles portent souvent le nom de {{guil|Coupe}}. On peut citer notamment la [[Coupe du monde des nations d'athlétisme|Coupe du Monde des nations]] qui regroupe des équipes de continents, la [[Coupe du monde de marathon]] ou la Coupe du monde de marche. Au niveau continental, la [[Coupe d'Europe d'athlétisme]] est une épreuve par équipes regroupant les huit meilleures équipes du continent depuis [[1965 en sport|1965]]. Disputée sur deux journées, elle récompense à l'issue d'un classement final les meilleures nations masculines et féminines européennes, et permet de refléter la réelle valeur athlétique d'un pays. La coupe d'Europe est disputée tous les ans depuis 1993<ref>Tous les deux ans entre 1965 et 1993</ref>, et est régie par l'[[Association européenne d'athlétisme|EAA]]. Les {{guil|matchs internationaux}} sont des rencontres opposant des équipes nationales sur un programme pratiquement complet. Ces épreuves constituaient les compétitions majeures dans la période allant de l'après-guerre à la première édition des [[Championnats du monde d'athlétisme|Championnats du monde]], surtout lors des années non olympiques. Les rencontres entre les équipes des [[États-Unis]] et d'[[URSS]] étaient souvent considérées comme un évènement majeur de la saison d'athlétisme. La France essaye de redonner un peu de gloire à ce type de compétition par l'intermédiaire du [[DécaNation]]. Autres compétitions internationales, les [[Jeux du Commonwealth]], les [[Jeux Méditerranéens]], ou les [[Jeux de la Francophonie]] sont souvent issues d'organisations historiques ou politiques. Les [[Universiade]]s, les [[Goodwill Games]] (tombés aujourd'hui en désuétude) sont des compétitions multisports organisées sur le modèle des [[jeux Olympiques]]. == Grands noms de l'athlétisme == En 2000, le livre édité par le quotidien sportif français ''[[L'Équipe]]'', ''100 champions pour un Siècle de sport''<ref>[http://pboursin.club.fr/sport.htm#sporsiec Les champions du siècle de l'Équipe]</ref>, établissait un classement des 100 sportifs du siècle, parmi lesquels l'athlétisme était le sport le plus représenté. Par ailleurs, en [[1999]], l'[[IAAF]] désigna les champions d'athlétisme du {{s-|XX|e}}<ref>[http://home.nordnet.fr/~scharlet/dossiers.htm Carl Lewis et Fanny Blankers-Koen, champions du siècle, France.sports.com, 22 novembre 1999]</ref>. Chez les hommes, l'Américain [[Carl Lewis]] devança son compatriote [[Jesse Owens]] alors que la Néerlandaise [[Fanny Blankers-Koen]] fut récompensée chez les femmes. === Hommes === {{Images |largeur=150 |titre=Les légendes masculines |Image:Ray Ewry.jpg|[[Ray Ewry]] |Image:Paavo Nurmi (Antwerp 1920).jpg|[[Paavo Nurmi]] |Image:Jim Thorpe olympic.png|[[Jim Thorpe]] |Image:Hannes Kolehmainen.jpg|[[Hannes Kolehmainen]] |Image:Jesse Owens.jpg|[[Jesse Owens]] |Image:Carl Lewis 2006 singapore.jpg|[[Carl Lewis]] |Image:Osaka07 D5A Sergey Bubka.jpg|[[Sergueï Boubka]] |Image:Jonathan Edwards olympics 2000.jpg|[[Jonathan Edwards]] |Image:Maurice Greene, Sydney2000.jpg|[[Maurice Greene (athlète)|Maurice Greene]] |Image:Robert Korzeniowski.jpg|[[Robert Korzeniowski]] |Image:Haile amsterdam2005.2.jpg|[[Haile Gebrselassie]] |Image:JeremyWariner1.JPG|[[Jeremy Wariner]] }} Chez les [[sprinteur]]s, l'Américain [[Carl Lewis]] est sans conteste l'athlète ayant marqué le plus la discipline par l'ampleur de son palmarès. Fort de ses neuf titres olympiques (dont quatre au saut en longueur) et de ses huit titres de champions du monde, il a réussi à asseoir sa domination pendant près de deux décennies<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?PAR_I_ID=38298 Carl Lewis, Le roi Carl, site du CIO] </ref>. [[Jesse Owens]] s'assure une place dans l'histoire du sport en obtenant quatre titres olympiques aux [[jeux Olympiques d'été de 1936|Jeux de 1936]]. Parmi les autres sprinters de renom, on peut citer [[Ray Ewry]], [[Alvin Kraenzlein]], [[Jim Hines]], [[Tommie Smith]], [[Valeriy Borzov]], [[Pietro Mennea]], et plus récemment [[Butch Reynolds]], [[Frankie Fredericks]], [[Donovan Bailey]], [[Maurice Greene (athlète)|Maurice Greene]] et [[Michael Johnson]]. Les [[finlandais volants]], surnom donné entre autres aux athlètes [[Paavo Nurmi]], [[Ville Ritola]] ou [[Hannes Kolehmainen]], règnent sur les courses de fond et de demi-fond dans la première moitié du {{s-|XX|e}}. Le Tchécoslovaque [[Emil Zátopek]] entre dans la légende en s'adjugeant le {{formatnum:5000}}&nbsp;m, le {{formatnum:10000}}&nbsp;m et le marathon lors des [[jeux Olympiques d'été de 1952|Jeux de 1952]]. Les autres légendes de l'endurance sont entre autres les Éthiopiens [[Abebe Bikila]] et [[Haile Gebrselassie]], le Néo-Zélandais [[Peter Snell]], l'Australien [[Herb Elliott]], les Britanniques [[Sebastian Coe]] et [[Steve Ovett]], le Français [[Jules Ladoumègue]], le Kenyan [[Kipchoge Keino]], l'autre Finlandais [[Lasse Viren]], les Marocains [[Saïd Aouita]] et [[Hicham El Guerrouj]] ou encore l'Américain [[Mal Whitfield]]. Dans les concours, plusieurs athlètes ont définitivement acquis le statut de {{guil|légende}} de l'athlétisme. On peut citer notamment les Soviétiques [[Valeri Brumel]] et [[Viktor Sanyeyev]], ainsi que les Américains [[Al Oerter]], [[Bob Beamon]] et [[Dick Fosbury]]. Plus récemment, [[Jonathan Edwards]], [[Lars Riedel]], [[Javier Sotomayor]], [[Mike Powell]], [[Jan Zelezny]] et [[Sergueï Boubka]] ont dominé chacun leur spécialité. Dans les autres épreuves, on retiendra parmi les grands noms de l'histoire du sport les décathloniens [[Jim Thorpe]] et [[Daley Thompson]] ainsi que les marcheurs [[Vladimir Golubnichy]] et [[Robert Korzeniowski]]. Aujourd'hui, l'Éthiopien [[Kenenisa Bekele]], succédant à Gebreselassie, domine le fond mondial. L'Américain [[Jeremy Wariner]] règne lui sur le 400&nbsp;mètres, se rapprochant peu à peu des performances de Michael Johnson. === Femmes === {{Images |largeur=150 |titre=Les légendes féminines |Image:Blankers koen.JPG|Statue de [[Fanny Blankers-Koen]] à [[Rotterdam]] |Image:Wilma rudolph.jpg|[[Wilma Rudolph]] |Image:Asv-koeln-1997-merlene-ottey.jpg|[[Merlene Ottey]] |Image:Paula Radcliffe 2005.jpg|[[Paula Radcliffe]] |Image:Osaka07 D4A Isinbayeva Celebrating.jpg|[[Yelena Isinbayeva]] |Image:Osaka07 D1A Tirunesh Dibaba Victory.jpg|[[Tirunesh Dibaba]] }} Depuis sa première apparition aux [[jeux Olympiques]] en 1928, l'athlétisme a également forgé au cours des décennies ses légendes féminines. Les courses rapides ont consacré notamment la Néerlandaise [[Fanny Blankers-Koen]]<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?PAR_I_ID=79842 Fanny Blankers-Koen, une mine d'or, site du CIO]</ref>, seule femme ayant remporté quatre médailles d'or en une seule olympiade, l'Australienne [[Betty Cuthbert]], la Polonaise [[Irena Szewińska]], les Est-Allemandes [[Marita Koch]] et [[Marlies Göhr]], la Française [[Marie-José Perec]], l'Australienne [[Cathy Freeman]] et l'ancienne sprinteuse jamaïcaine [[Merlene Ottey]]. On peut également citer des athlètes américaines telles [[Wilma Rudolph]], [[Evelyn Ashford]], [[Valerie Brisco-Hooks]], [[Gwen Torrence]], [[Gail Devers]], ou encore [[Florence Griffith-Joyner]] dont les performances inégalées font toujours l'objet de soupçons de dopage<ref>[http://www.lemonde.fr/sports/article/2006/09/29/dopage-le-danger-de-mort_818227_3242.html Dopage : le danger de mort, Le Monde.fr, consulté le 19/05/2008]</ref>. Chez les {{guil|fondeuses}}, les grands noms sont [[Jarmila Kratochvilova]], [[Tatyana Kazankina]], [[Maria Mutola]], [[Gabriela Szabo]], [[Doina Melinte]], [[Joan Benoit]], [[Ingrid Kristiansen]], [[Hassiba Boulmerka]], [[Svetlana Masterkova]], [[Kelly Holmes]] et [[Derartu Tulu]], pour ne citer qu'elles. La Britannique [[Paula Radcliffe]] collectionna les places d'honneur sur la piste avant de devenir le grand leader du marathon. Dans les concours, l'Américaine [[Jackie Joyner-Kersee]] domina les épreuves de l'heptathlon et du saut en longueur en décrochant au total trois titres olympiques et quatre titres mondiaux. Sa principale rivale fut l'Allemande [[Heike Drechsler]]. [[Ulrike Meyfarth]], [[Stefka Kostadinova]], [[Inessa Kravets]] et [[Trine Hattestad]] ont également porté leur discipline au plus haut niveau. Aujourd'hui, l'athlétisme féminin est principalement dominé par quatre athlètes : la Suédoise [[Carolina Klüft]] à l'[[heptathlon]] qui n'a toujours pas connu la défaite dans un grand championnat en senior, la perchiste russe [[Yelena Isinbayeva]] qui suit les traces de Sergueï Boubka. Par ailleurs, les Éthiopiennes [[Tirunesh Dibaba]] et [[Meseret Defar]] s'avèrent être les plus grandes spécialistes de fond au niveau mondial. ==Athlétisme féminin== {{Voir aussi|Sport féminin}} [[Image:Midinettes1903.jpg|thumb|La {{guil|course des midinettes}} à Paris en 1903]] L’athlétisme féminin, longtemps tenu à l’écart par la Fédération internationale, a définitivement pris sa place depuis la fin de la [[Deuxième Guerre mondiale|guerre 1939-1945]]<ref>Sport et genre, Thierry Terret, page 37, L'Harmattan</ref>. Pourtant, la pratique de ce sport par les [[femme]]s remonte elle aussi aux civilisations antiques lorsque des concurrentes s’affrontaient dans des épreuves d’[[haltère]]s et de [[lancer]]s dans l’[[Egypte ancienne]], ou lorsque des scènes de courses furent décrites dans la [[mythologie grecque]]. Vers [[-1350|1350]] avant J.C., Hippodomie, femme de [[Pélops]], crée des jeux exclusivement féminins appelés les Jeux d'Héra. Des compétitions de courses à pied s'organisent ainsi tous les quatre ans. Au {{s-|XVI|e}} en [[Allemagne]], des épreuves athlétiques féminines ouvertes aux jeunes bergères sont organisées à Markt Groningen. Avec la codification de l’athlétisme, les premiers meetings mettant aux prises des femmes apparaissent dès la fin du {{s-|XIX|e}}. On enregistre dans les universités américaines des compétitions d’étudiantes, à l'image des jeunes filles du [[Vassar College]] de [[New York]] en [[1895]]. Les athlètes américaines prennent part à des compétitions nationales (universitaires) à partir de [[1903]]. Le [[25 novembre]] [[1903]] en France, près de {{formatnum:2500}} ouvrières du textile, participent à la ''Course des Midinettes'', épreuve reliant [[Paris]] à [[Nanterre]] à la course ou à la marche<ref>[http://home.nordnet.fr/~scharlet/feminin.htm La course des Midinettes, "L'Auto" du 26-10-1903]</ref>. Sur un parcours de 12 km, la modiste Jeanne Cheminel s'impose en 1h10<ref>Ronald Hubscher, ''L'histoire en mouvement. Le sport dans la société française (XIXe-XXe siècle)'', Paris, Armand Colin, 1992, p.297 {{ISBN|2200372388}}</ref>. Les Finlandaises sont admises aux championnats nationaux en [[1913]]. En l’absence des hommes mobilisés lors de la [[Première Guerre Mondiale]], l’[[émancipation]] du sport féminin est accélérée. C’est ainsi que des réunions sportives inter-usines ont lieu en [[France]] et au [[Royaume-Uni]]. La Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France est fondée le [[18 janvier en sport|18 janvier]] [[1918 en sport|1918]] en s'appuyant notamment sur des clubs sportifs féminins fondés avant la [[Grande Guerre]] comme le [[Fémina Sport]] ([[1912 en sport|1912]]) qui pratique déjà l'athlétisme. Alice Milliat<ref>{{pdf}}[http://www.museedusport.jeunesse-sports.gouv.fr/pdf/Sportives.pdf Biographie d'Alice Milliat sur le site du Ministère de la jeunesse et des sports]</ref> devient présidente de la FSFSF. Se heurtant au refus du baron [[Pierre de Coubertin]] et du [[Comité International Olympique]] d’accueillir des athlètes féminines, Milliat décide de créer en [[1921 en sport|1921]] les premiers [[Jeux mondiaux féminins]] regroupant cinq nations européennes à [[Monte-Carlo]]<ref>Les cinq nations participantes aux Jeux Mondiaux de 1921 organisés par Fédération sportive féminine internationale (fondée en 1921) : Grande-Bretagne, Suisse, Italie, Norvège et France.</ref>, puis les Jeux féminins à [[Paris]] en [[1922 en sport|1922]] et à [[Göteborg]] en 1926. En août 1922, lors du congrès de la Fédération sportive féminine internationale (fondée en 1921), on voit l'homologation des 38 premiers records mondiaux féminins d'athlétisme<ref>Ronald Hubscher, ''op. cit.'', p.304</ref>. Le début des [[années 1920]] correspond également aux premières épreuves nationales et internationales féminines dans les autres nations européennes. En [[1928 en sport|1928]], l’IAAF admet la réalité de l’athlétisme féminin en décidant d’intégrer quelques épreuves lors des [[jeux Olympiques d'été de 1928|Jeux d’Amsterdam]]. Dans l'épreuve du 800&nbsp;m, l'arrivée de certaines concurrentes à bout de forces provoqua la polémique et rendit la distance non féminine jusqu'en 1960<ref>Sports, école, société - la différence des sexes, Annick Davisse et Catherine Louveau, L'Harmattan, 1998, p.70</ref>. Un journaliste allemand de l'époque affirme alors : {{Citation|Nous croyons que la femme ne doit pas courir sur des distances aussi grandes [...] presque toutes les concurrentes étaient terrassées. Ce n'était pas beau à voir.}}<ref>Le Journal de Francfort du 3 aout 1928 n°575, op. cit. p.43</ref>. Cette vision de la course fut néanmoins remis en cause par le [[CIO]] en 1952<ref>La participation féminine aux jeux Olympiques modernes. Fr. M. Messerli, Bulletin du Comité International Olympique, Mai, 1952</ref> qui considéra que ces femmes s'étaient effondrées au sol plus par déception que par réel épuisement. Aux [[Jeux Olympiques d'été de 1984|Jeux de Los Angeles]] de 1984, lors de l'intégration du [[marathon (sport)|marathon]] féminin au programme olympique, l'arrivée de la [[Suisse]]sse [[Gabriela Andersen-Schiess]] provoque la même polémique qu'en 1928. Totalement [[Déshydratation|déshydratée]], elle termine les derniers mètres en titubant et en s'effondrant sur la ligne<ref name="Gabriela">[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?PAR_I_ID=30369 Biographie de Gabriela Andersen-Schiess sur le site Olmymic.org]</ref>, contrastant avec la victoire de [[Joan Benoit]] dans un meilleur temps qu'[[Emil Zatopek]] à [[Athlétisme aux jeux Olympiques de 1952|Helsinki en 1952]], Le contingent d'athlètes féminines ne cesse de croître aux [[jeux Olympiques]] et aux [[Championnats du monde d'athlétisme|Championnats du monde]] et les différences de programme entre les hommes et les femmes se réduisent au fil des années. La perche et le lancer du marteau ont été introduits à [[Athlétisme aux jeux Olympiques de 2000|Sydney en 2000]]. Pour les prochains jeux Olympiques d'été, à [[Athlétisme aux jeux Olympiques de 2008|Pékin 2008]], le [[steeple|3000&nbsp;m steeple]] féminin fera son apparition au programme. ==Innovations de la discipline== ===Techniques=== [[Image:Fosbury.jpg|thumb|Technique du ''[[Dick Fosbury|Fosbury flop]]'']] La progression des performances athlétiques au cours des siècles découle de l'évolution du matériel mais aussi des évolutions techniques propres à chaque épreuve. À la fin du {{s-|XVIII|e}}, un général américain invente le {{citation étrangère|lang=en|crouch start}}, technique consistant à prendre le départ d'une course accroupi. [[Tom Burke]], premier champion olympique du 100&nbsp;m de l'histoire, utilise cette nouvelle méthode<ref>[http://www.linternaute.com/sport/magazine/dossier/sportifs-qui-ont-revolutionne-leur-discipline/4.shtml 10 sportifs qui ont révolutionné leur discipline, L'internaute.com, consulté le 20/05/2008]</ref>. Aux Jeux de 1900, l'Américain [[Alvin Kraenzlein]] innove en réduisant le nombre de foulées entre les haies. Dans les années 1920, des américains introduisent une nouvelle technique de saut en longueur, le {{citation étrangère|lang=en|hitch kick}}, consistant à effectuer des battement de jambes en l'air durant le saut<ref>{{en}}[http://www.brianmac.co.uk/longjump Long Jump, brianmac.co.uk, consulté le 20/05/2008]/</ref>. Au lancer du poids, l'Américain [[Parry O'Brien]] invente la technique de lancer dos à l'aire de réception, et en effectuant une rotation à 180°. Juste après le [[Seconde guerre mondiale]], des entraîneurs soviétiques développent les différentes techniques de saut en hauteur. [[Valeriy Brumel]] est l'un des premiers athlètes à expérimenter la technique du {{guil|rouleau ventral}} qui remplace aussitôt celle des [[guil|ciseaux]]. Quelques années plus tard, la discipline est une nouvelle fois révolutionnée par l'apparition du {{guil|fosbury flop}}, du nom de l'Américain [[Dick Fosbury]] qui remporte le concours de la hauteur des [[jeux Olympiques d'été de 1968|Jeux de Mexico en 1968]] avec la technique du {{guil|saut dorsal}}<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?PAR_I_ID=18061 Dick Fosbury révolutionne le saut en hauteur, site du CIO]</ref>. ===Entraînement=== Avec l’apparition du [[professionnalisme]] au début du {{s-|XX|e}}, les méthodes d’entraînement ne cessent de progresser. Aux [[États-Unis]], la préparation physique des sprinters est mise au point dès les premières compétitions nationales. Dans les épreuves de [[fond]], les performances de [[Paavo Nurmi]] dans les [[années 1920]] mettent au grand jour les méthodes d’entraînement utilisées par deux [[Suède|suédois]], [[Gösta Holmer|G. Holmer]] et G. Olander. Ce dernier met en place un véritable camp d’entraînement situé en pleine nature suédoise et fait notamment du ''[[fartlek]]'', parcours sportif en forêt extrêmement sélectif comportant des séries de côtes et d’obstacles (tronc d’arbres, rivière...)<ref>[http://mappemonde.mgm.fr/num10/articles/art06204.html La prime à l’innovation, mappemonde.mgm.fr]</ref>. Dans les années 1950, la technique de l’entraînement par intervalles, l'[[Entraînement fractionné|interval training]], est mis au point par des médecins en [[Allemagne]]<ref>G. Vigarello (1988). Techniques d’hier… et d’aujourd’hui (1988) Robert Laffont-Revue EPS ISBN 2-221-05540-3</ref>. Ce système exigeant bénéficie dès l’après-guerre aux athlètes de l’[[Europe de l’Est]], et notamment au [[Tchécoslovaquie|Tchèque]] [[Emil Zatopek]], coureur multi-médaillé aux jeux Olympiques. La [[République démocratique allemande|RDA]], grâce à une politique de détection précoce, de formation d'entraîneurs de haut-niveau, et de recherches en [[biomécanique]] ou en [[physiologie]]<ref>[http://mappemonde.mgm.fr/num10/articles/art06204.html Recompositions géopolitiques, mappemonde.mgm.fr]</ref>, produit des sprinteuses de haut niveau. En même temps, le [[Jogging (sport)|jogging]] est créé en [[Nouvelle-Zélande]], ainsi qu’un nouveau programme intensif basé sur l'[[endurance]]. Cette méthode est utilisée, entre autres, par le fondeur [[Peter Snell]] dans les années 1960<ref>F.Inizan «Altitude et entraînement», L’Équipe Magazine, n° 1077 (2003)</ref>. À [[Melbourne]], l'Australien [[Herb Elliott]] reprend les méthodes suédoises d'avant-guerre dans un camp d'entraînement dédié à l'athlétisme. {{clr}} == Performances== ===Records=== Les [[records du monde en athlétisme|records du monde d'athlétisme]] masculins sont reconnus officiellement par l'[[IAAF]] depuis [[1912 en sport|1912]]. Avant cette date, les performances des athlètes étaient établies par des statisticiens sans garantie de conformité, et sans réelle règlementation pour chaque épreuve. La première liste des records du monde est publiée pour la première fois en [[1914 en sport|1914]] et est composée de 53 records de [[course à pied]], 30 records de [[marche athlétique|marche]] et 12 records de concours. En [[1936 en sport|1936]], les performances féminines sont diffusées à leur tour par l'IAAF. Ces dernières étaient régies auparavant par la FSFI, une fédération féminine autonome. Depuis [[1987 en sport|1987]], la Fédération Internationale d'Athlétisme prend en compte les épreuves disputées en salle. Actuellement, près d'une cinquantaine de disciplines athlétiques (dont 22 pour les femmes) reconnues font l'objet de records au niveau mondial, continental ou national. Les épreuves non reconnues sont considérées comme des {{guil|meilleures performances}}. {|class="wikitable" align=center cellpadding="3" cellspacing="0" border="1" style="text-align: center; font-size: 91%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;" |+ '''Les records d'athlétisme ! style="background:rgb(145,187,231)" width=170| Records mondiaux ! style="background:rgb(145,187,231)" width=200| Records continentaux |- align="center" |- |{{nobr|[[Records du monde en athlétisme#En Plein Air|Records du monde]] }} {{nobr|[[Records du monde en athlétisme#En Salle|Records du monde en salle]] }} {{nobr|[[Athlétisme aux jeux Olympiques#Records Olympiques|Records des jeux Olympiques]] }} {{nobr|[[Championnats du monde d'athlétisme#Records des championnats|Records des Championnats du monde]] }} {{nobr| [[Records du monde junior en athlétisme|Records du monde juniors]]}} || {{nobr|[[Records d'Afrique d'athlétisme|Records d'Afrique]] }} {{nobr|[[Records d'Amérique du Nord d'athlétisme|Records d'Amérique du Nord]] }} {{nobr|Records d'Amérique du Sud}} {{nobr|[[Records d'Asie d'athlétisme|Records d'Asie]] }} {{nobr|[[Records d'Océanie d'athlétisme|Records d'Océanie]] }} {{nobr|[[Records d'Europe d'athlétisme|Records d'Europe]] }} |} L'homologation d'un record est soumise au respect d'un certain nombre de règles. Ce record doit d'abord avoir été établi au cours d'une compétition ou réunion figurant au calendrier et respectant les règles de la Fédération internationale. Les [[course]]s sont chronométrées électroniquement et le vent qui peut favoriser ou défavoriser les coureurs, est pris en compte dans la validité d'une performance ou d'un record. La limite du vent est fixée à 2&nbsp;m positif (c'est-à-dire dans le sens de la course) par seconde. La demande d'[[homologation]] doit être faite dans les trente jours par la Fédération membre de l’IAAF représentant le pays où a été établie la performance. Les organisateurs de meetings font souvent appel à des {{guil|lièvres}} lors d'épreuves de fond. Ces athlètes doivent donner à la course une allure suffisante et respecter des temps de passage définis à l’avance, pour permettre aux champions de battre un record. Dans ce cas, les lièvres bénéficient de primes de performance. En [[1997 en sport|1997]], au meeting de Rome, le Kenyan [[William Tanui]] remporte la somme de {{formatnum:15000}} dollars pour avoir participé au record du monde du mile en tant que lièvre<ref>[http://www.marathons.fr/spip.php?article3953 « Les lièvres », ces coureurs de l’ombre, consulté le 17/05/2008]</ref>. ===Limites=== [[Image:100 m. men WR.svg|thumb|Évolution du [[Record du monde du 100 mètres en athlétisme|record du monde du 100m masculin]]. La limite [[physiologique]] est estimée à environ 9s 70]] Les records du monde ont considérablement changé au cours du {{s-|XX|e}}, plus particulièrement dans les [[années 1920]] ainsi qu'à partir des [[années 1950]]. Avec le progrès technique, notamment l'évolution du matériel, des méthodes de formation, ainsi qu'avec l'aide du [[Dopage (sport)|dopage]], les performances athlétiques sont multipliées à partir des [[années 1970]]. Depuis plusieurs années, les nouveaux records du monde d'athlétisme sont moins nombreux malgré l'amélioration des procédés d'entraînement et du recrutement des athlètes. Selon des études, les limites [[physiologique]]s de l'espèce humaine seraient atteintes dans une génération, soit en 2027<ref>[http://www.inserm.fr/fr/presse/communiques/toussaint_060208.html Limites des records sportifs, site de l'INSERM, 06/02/2008]</ref>. Ainsi, certains records du monde à l'image du 100&nbsp;m féminin à l'actif de l'Américaine [[Florence Griffith-Joyner]] en 1988 (10s 49) semblent aujourd'hui inaccessibles. Chez les hommes, la limite des aptitudes physiologiques humaines se situerait autour de 9s 67<ref>[http://www.medisite.fr/medisite/+Sports-finis-les-nouveaux-records+.html Sports : finis les nouveaux records ?, Medicite.fr, 06/02/08]</ref>. Le temps des nouveaux records du monde semble aujourd'hui compté. == Dopage == {{Loupe|Dopage (sport)}} [[Image:Marion Jones 12.jpg|thumb|right|La sprinteuse américaine [[Marion Jones (sprinteuse)|Marion Jones]] a avoué en 2007 avoir eu recours au dopage]] Le dopage en athlétisme est un phénomène ancien. Les premiers cas recensés remontent au début du {{s|XX|e}}, lors du [[Athlétisme aux jeux Olympiques d'été de 1904|marathon olympique de 1904]], où l’américain [[Thomas Hicks]] bénéficia d’une injection de [[strychnine]] par son entraîneur lors d’une défaillance pendant la course. Cette pratique ne suscite alors aucune indignation et l’utilisation de [[drogue]]s dans le [[sport]] est même saluée. En [[1941 en sport|1941]] à [[Bâle]], le comportement étrange de trois coureurs à l’issue d’un [[cross]] mettent en avant le problème de l’absorption d’[[amphétamine]]s à des fins de résistance à l’effort<ref>[http://www.volodalen.com/23dopage/dopage2.htm 20ème siècle : la course aux amphétamines, site volodalen.com]</ref>. Aux [[jeux Olympiques d'été de 1948|Jeux de Londres de 1948]], l’excitation et l’énervement d’[[Emil Zatopek]] après son arrivée victorieuse du {{formatnum:10000}}&nbsp;m laisse présager aux spécialistes la prise d’une telle substance. Dans les [[années 1950]], des rumeurs font état d’un dopage organisé aux [[stéroïde anabolisant|stéroïdes anabolisants]] par les athlètes [[soviétique]]s, puis par les [[États-Unis|américains]]<ref>[http://www.volodalen.com/23dopage/dopage3.htm Un siècle d'anabolisants, site volodalen.com]</ref>. Ces soupçons sont d’ailleurs renforcés par l’apparition de nouveaux gabarits à forte musculature dans les stades. Par ailleurs, le [[Course de fond|fondeur]] finlandais [[Lasse Viren]] fait l’objet de rumeurs à son sujet concernant l’[[Transfusion sanguine|autrotransfusion]], technique destinée à améliorer l’oxygénation de l’organisme<ref>[http://www.volodalen.com/23dopage/dopage5.htm L'autotransfusion, site volodalen.com]</ref>. Les [[années 1970]] et [[années 1980|1980]] sont marquées par le dopage d’État, en particulier de celui des sportives d'[[Allemagne de l'Est]]. Durant cette période, les athlètes féminines de la [[RDA]] dominent le monde de l'athlétisme. Les soupçons de dopage qui existent alors sont étayés par les déclarations des quelques rares athlètes à réussir à passer à l'Ouest, comme Renate Neufeld en [[1977]]. Depuis la chute du [[Mur de Berlin]], de nombreuses sprinteuses ont dénoncé ce dopage institutionnalisé<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/sports/230718.FR.php Funestes cocktails hormonaux en RDA, Libération.fr, 25/01/2007]</ref>. Ainsi, [[Ines Geipel]] demanda en [[2005]] à la fédération allemande de retirer des tablettes ses performances et records<ref>[http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/dopage/dossier.asp Remords allemands, Paul Miquel, site de l'Express, 10/11/2005]</ref>. En outre, de nombreuses athlètes germaniques victimes de {{guil|grossesses d’État}} quelques années auparavant se sont exprimées au grand jour. À l’instar des gymnastes, ces athlètes auraient été mis enceintes afin de profiter des effets physiologiques liés à la grossesse<ref>[http://www.volodalen.com/23dopage/dopage5.htm Dopage-Grossesses d'Etat en RDA, www.volodalen.com, consulté le 23 mai 2008]</ref>. Des coureurs de longue distance sont également contrôlés positifs à cette période, notamment des [[marathon (sport)|marathoniens]] convaincus de prise d’anabolisants. En 1993, les stéroïdes sont considérés par des spécialistes comme la cause des décès des athlètes [[Detlef Gerstenberg]] et [[Uwe Beyer]]<ref>{{de}} [http://www.doping-frei.de/todesfaelle/beyer150493.htm La prise d'anabolisants dans les causes du décès d'Uwe Beyer]</ref>. Depuis 1990, le dopage institutionnalisé sous le régime de la [[République démocratique allemande]] est avéré, et les performances de certains athlètes sont remis en cause<ref>{{en}}[http://www.clinchem.org/cgi/content/full/43/7/1262 Clinical Chemistry Hormonal doping and androgenization of athletes: a secret program of the German Democratic Republic government]</ref>. Le dopage est depuis cette époque considéré comme une tricherie et à ce titre sanctionnable. Des contrôles anti-dopage ont été mis en place pour tenter d'enrayer un phénomène que les instances nationales et internationales de l'athlétisme considèrent comme un fléau à la fois pour l'image des disciplines du stade et pour la santé des athlètes. L'IAAF participe à la lutte anti-dopage en multipliant les contrôles et le suivi des athlètes. Elle adhère par ailleurs au code de l'[[Agence mondiale antidopage]]<ref>[http://www.wada-ama.org/fr/dynamic.ch2?pageCategory.id=270 Fédérations internationales acceptant le code mondial anti-dopage, site de l'AMA]</ref>. Plusieurs athlètes de haut niveau incarnent à eux seuls l'importance du dopage dans l'athlétisme. Par exemple le sprinteur canadien [[Ben Johnson (athlète)|Ben Johnson]], après une victoire et un record du monde aux 100 m des [[Athlétisme aux jeux Olympiques d'été de 1988|jeux Olympiques de 1988]] de [[Séoul]], se voit déchu de son titre et de son record pour dopage. Après sa suspension, il est pris une nouvelle fois en [[1993]]<ref>[http://www.humanite.fr/1993-03-06_Articles_-Ben-Johnson-a-nouveau-positif Ben Johnson à nouveau positif, site de l'Humanité.fr, 06/03/1993]</ref> et finit suspendu à vie. En [[2004]], le scandale du laboratoire pharmaceutique [[Balco]] éclate au grand jour<ref>[http://www.dopage.be/actualites/affaire_balco/2/?PHPSESSID=a654d772719115d10c2bd1a75aa8834d L'affaire Balco - Aux origines de la découverte, consulté le 17 mai 2008]</ref>. Durant des années, il a fourni à des athlètes de haut niveau des substances interdites, notamment la THG, stéroïde anabolisant indétectable<ref>[http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/dopage/dossier.asp?ida=432096 L'Amérique s'en va-t-en guerre, site en ligne de l'express, 14/03/05]</ref>. Après enquête, Victor Conte, le directeur du laboratoire, livre les noms de grands champions tels [[Tim Montgomery]], [[Dwain Chambers]] ou [[Marion Jones]]. Cette dernière met fin en octobre 2007 à plusieurs années de soupçons et rumeurs en avouant avoir eu recours au dopage<ref name="MarionJoneEquipe">[http://www.lequipe.fr/Aussi/breves2007/20071004_234914Dev.html Relais par l'Équipe de la lettre d'aveux de Marion Jones révélée par le Washington Post]</ref>{{,}}<ref name="MarionJoneAveux">[http://www.radio-canada.ca/sports/PlusSports/2007/10/05/001-jonesMedaille.shtml Jones avoue et se retire]</ref>. Elle est condamnée à six mois de prison ferme en janvier 2008 pour parjure<ref>[http://www.lequipe.fr/Athletisme/breves2008/20080111_181244Dev.html Athlé - Dopage - Prison ferme pour Marion Jones, L'Equipe.fr, 11/01/2008]</ref>. D'autres grandes figures de l'athlétisme ont été sanctionnées par l'[[IAAF]] ces dernières années pour dopage. On peut citer notamment le cas du sprinteur [[Justin Gatlin]]<ref>[http://sports.nouvelobs.com/fr/cmc/athletisme/200634/gatlin-en-prend-pour-huit-ans_104797.html Gatlin en prend pour huit ans, NouvelObs.com, consulté le 28/04/08]</ref> ou des coureurs de fond [[Hezekiel Sepeng]] et [[Sureyya Ayhan]]. ==Économie== [[Image:Golden shoes Michael Johnson.jpg|thumb|Chaussure dorée portée par [[Michael Johnson]] lors des [[jeux Olympiques d'été de 2000|Jeux d'Atlanta]]. Le marché de la [[chaussure de sport]] représente d'énormes enjeux économiques]] Les retombées économiques de l'athlétisme reposent surtout sur les grand évènements organisés par l'[[IAAF]]. Les [[Championnats du monde d'athlétisme]] attirent les spectateurs et les téléspectateurs à travers le monde, et par la même occasion de nombreux sponsors. Aux [[championnats du monde d'athlétisme 2003|Championnats du monde 2003]] organisés à [[Paris]], une autre compétition se déroule en coulisse, celle des grands équipementiers sportifs mondiaux. Profitant de l'attention suscitée par l'évènement, les trois grandes marques du secteur ([[Nike]], [[Reebok]] et [[Puma]]) choisissent de renforcer le sponsoring auprès des athlètes à forte notoriété afin de promouvoir leurs produits et d'acquérir de nouvelles parts de marché, notamment dans le secteur des [[chaussure de sport|chaussures de sport]] auprès du jeune public<ref>[http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/ses/themes/sports/les_marques_de_sport.html Bataille de marketing pour les marques de chaussures de sport, Le Monde, 30/08/2003]</ref>. La fédération [[Jamaïque|jamaïcaine]] d'athlétisme conclut à cette occasion un partenariat privilégié avec la marque allemande ''Puma''. Un grand championnat d'athlétisme permet aujourd'hui à une ville organisatrice de bénéficier d'importantes retombées économiques, par l'intermédiaire de la billetterie, des [[sponsor]]s et des droits de [[télévision]]. Par ailleurs, il représente pour la ville hôte un afflux économique lié à l'industrie du tourisme<ref> {{en}} {{fr}} [http://www.european-athletics.org/files/ech/2004.pdf L'avantage économique (page 6)], sur european-athletics.org</ref>. Les meetings d'athlétisme attirent également les sponsors, à l'image du [[Meeting Gaz de France]] de [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] dont la manne financière du partenaire principal représente {{formatnum:200000}} € en [[2007]]. Les sponsors du [[marathon de Paris]] doivent quant à eux débourser {{formatnum:400000}} €<ref>[http://www.journaldunet.com/economie/les-dix/sponsoring-sportif/1-marathon.shtml Les sports que les sponsors s'arrachent, le journal du net.com, 2008]</ref>. == Culture == [[Image:Athlete.JPG|right|thumb|Athlète, copie romaine d'un original attribué à [[Lysippe]]]] L'esthétique de la discipline inspire l'école grecque des sculpteurs qui signent de très nombreuses représentations d'athlètes en plein effort. En [[littérature]], les Grecs dédient également nombres de poèmes et autres pièces de théâtre aux athlètes. Le poète [[Pindare]], au premier chef, offre des odes aux principaux vainqueurs olympiques. Le sophiste [[Hippias d'Elis]], [[Aristote]], [[Eratosthène]] et [[Phlégon|Phlegon de Tralle]] consacrent même du temps à compléter les listes des vainqueurs olympiques, déjà incomplètes au IV{{e}} siècle avant notre ère<ref>Revue littéraire Europe, numéro spécial « Sport et Littérature », N°806-807, Juin-Juillet 1996, « La mystique athlétique chez les anciens grecs » par Earl Anderson, P.91</ref>. De nombreux textes ont mis en avant le thème de l'athlétisme. L'écrivain [[José María de Heredia]] fit l'éloge du coureur dans l'une de ses [[poésie]]s. Au {{XXe siècle}}, des auteurs comme [[Henri de Montherlant]] (''Les Olympiques'', [[1924]]), Raymond Boisset, (''À vos marques !'', [[1949]]) et [[Yves Gibeau]] (''La Ligne droite'', [[1956]]), introduisent l'athlétisme dans la [[littérature française]]. Dans le domaine du [[cinéma]], on citera deux films majeurs ayant pour sujet principal l'athlétisme. ''[[Les Dieux du stade (film)|Les Dieux du stade]]'' de [[Leni Riefenstahl]] sur les [[jeux Olympiques d'été de 1936]] et les ''[[Les Chariots de feu (film)|Les Chariots de feu]]'', de [[Hugh Hudson]], qui retrace, de manière romancée, les parcours de l'Anglais [[Harold Abrahams]] et de l'Écossais [[Éric Liddell]] avant et pendant les [[jeux Olympiques d'été de 1924]] à [[Paris]]. De nombreux autres films traitent d'athlétisme, notamment ''[[Le Chevalier du stade]]'' ([[1951 au cinéma|1951]]) où [[Burt Lancaster]] campe [[Jim Thorpe]], ''[[Prefontaine]]'' ([[1997 au cinéma|1997]]) et ''[[Without Limits]]'' ([[1998 au cinéma|1998]]) sur la vie de [[Steve Prefontaine]], coureur de fond américain, ''[[Le Vainqueur]]'' ([[1980 au cinéma|1980]]) et ''[[Ralph]]'' ([[2004 au cinéma|2004]]). ==Médias== ===Presse écrite=== Le ''[[Miroir de l'athlétisme]]'' fut le journal de référence de l'athlétisme en France. Proche du [[Parti communiste français]], le magazine fut créé au début des [[années 1960]] et compta parmi ses chroniqueurs d'anciennes gloires de l'athlétisme tels [[Jules Ladoumègue]]. Aujourd'hui, ''Athlétisme magazine'' fait partie des derniers médias écrits spécialisés de la discipline. Aux [[États-Unis]], le magazine ''[[Track & Field News]]'' fait figure de référence en la matière, et s'autoproclame la « ''Bible du Sport'' ». === Médias audiovisuels === Les grands évènements de l'athlétisme peuvent être vus par le téléspectateur en direct ou avec un décalage dans à peu près tous les pays et les territoires de la planète et ils génèrent une audience élevée. La retransmission des [[championnats du monde d'athlétisme 2003]] à [[Paris]] ([[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]]) a été suivie par des millions de téléspectateurs<ref> {{en}} {{fr}} [http://www.european-athletics.org/files/ech/2004.pdf L'athlétisme est populaire à la télévision suédoise (page 5)], sur european-athletics.org</ref>, dont 5,4 millions en France pour une population d'environ 60 millions d'individus. La présence au sommet de [[Carolina Klüft]], de [[Christian Olsson]] a accru l'intérêt en [[Suède]] avec 45 heures de diffusion, 2,2 millions de téléspectateurs pour une population de neuf millions d'habitants. L'Allemagne (83 millions d'habitants) a connu une audience maximale de 4,4 millions de téléspectateurs. Lors des [[Championnats d'Europe d'athlétisme 2002]] à [[Munich]], la Suède a vu au plus 1,8 millions de téléspectateurs regarder la retransmission, pour 3,1 millions de téléspectateurs français et 5,9 millions de téléspectateurs allemands. == Notes et références == {{références|colonnes=2}} ==Bibliographie== Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence de base, tous utilisés pour la rédaction de cet article. *'''Athlétisme''' **Robert Parienté et Alain Billouin, ''La fabuleuse histoire de l'Athlétisme'', Paris, Minerva 2003 {{ISBN|2830707273}} **Gilles Navarro, ''Athlétisme, les records du siècle - Le Livre d'or'', Solar 1999 {{ISBN|2263027866}} **G. Vigarello, ''Techniques d’hier… et d’aujourd’hui'', Robert Laffont-Revue EPS, 1988 {{ISBN|2221055403}} *'''Histoire du sport''' **Jean-Paul Massicotte et Claude Lessard, ''Histoire du sport, de l'antiquité au {{s-|XIX|e}}'', PUQ 1984 {{ISBN|2760503445}} [http://books.google.fr/books?id=-pW42pjtRscC&printsec=titlepage&dq=pratique+sportive+18%C3%A8+si%C3%A8cle+angleterre&source=gbs_toc_s&cad=1] **Wojciech Liponski (s.d.), ''L'encyclopédie des sports'', Poznan, Atena, 2003 (éd. fra., Paris, Grund et UNESCO, 2005), {{ISBN|2700012275}} **Wolfgang Decker et Jean-Paul Thuillier, ''Le sport dans l'Antiquité'', Paris, Picard, 2004 {{ISBN|2708405969}} **Jean-Paul Thuillier, ''Le sport dans la Rome antique'', Paris, Errance, 1996 {{ISBN|2877721140}} **Terret Thierry, ''Histoire des sports'', Paris, L'Harmattan, 1996 **Thierry Terret, ''Sport et genre'', Paris, L'Harmattan {{ISBN|2747595633}} [http://books.google.fr/books?id=LFP4uprunqkC&printsec=frontcover&dq=athl%C3%A9tisme&lr=] **Ronald Hubscher, ''L'histoire en mouvement. Le sport dans la société française (XIXe-{{s-|XX|e}})'', Paris, Armand Colin, 1992 {{ISBN|2200372388}} **Jean-Pierre de Mondenard, ''Dictionnaire du dopage'', Paris, Masson 2004 {{ISBN|229400714X}} [http://books.google.fr/books?id=RjAInSNJkbYC&printsec=frontcover] *'''Olympisme''' **Robert Parienté et Guy Lagorce, ''La fabuleuse histoire des jeux Olympiques'', Paris, Minerva 2004 {{ISBN|2830707745}} **Dominique Grimault, ''Les jeux olympiques - Sydney 2000 - Le livre d'or'', Paris, Éditions Solar, 2000 {{ISBN|9782263030031}} **Violaine Vanoyeke, ''La Naissance des jeux Olympiques et le sport dans l'Antiquité'', Paris, Les belles lettres, 1992 {{ISBN|2251338128}} **Alain Arvin-Bérod, ''Les Enfants d’Olympie'', Paris, CERF, 1996 == Articles connexes == {{Autres projets|wikt=athlétisme|commons=Category:Athletics}} * [[Fédération française d'athlétisme]] * [[Athlétisme (handisport)]] * [[Médaillés olympiques athlétisme hommes]] * [[Médaillées olympiques athlétisme femmes]] * [[Association of Track & Field Statisticians]] * [[Glossaire de l'athlétisme]] {{Athlétisme International}} {{Records en athlétisme}} {{Épreuves d'Athlétisme}} {{Sport olympique}} {{Jeux Olympiques antiques}} {{Article de qualité|oldid=30829845|date=22 juin 2008}} {{Portail athlétisme}} [[Catégorie:Athlétisme| ]] {{Lien AdQ|ca}} [[af:Atletiek]] [[ar:ألعاب قوى]] [[bar:Leichtathletik]] [[bg:Лека атлетика]] [[bs:Atletika]] [[ca:Atletisme]] [[cs:Atletika]] [[cy:Athletau (trac a chae)]] [[da:Atletik]] [[de:Leichtathletik]] [[el:Στίβος]] [[en:Athletics (track and field)]] [[eo:Atletiko]] [[es:Atletismo]] [[et:Kergejõustik]] [[eu:Atletismo]] [[fa:دو و میدانی]] [[fi:Yleisurheilu]] [[fo:Frælsur ítróttur]] [[ga:Lúthchleasaíocht]] [[gl:Atletismo]] [[he:אתלטיקה]] [[hr:Atletika]] [[ht:Atletis]] [[hu:Atlétika]] [[id:Atletik]] [[is:Frjálsar íþróttir]] [[it:Atletica leggera]] [[ja:陸上競技]] [[kk:Жеңіл атлетика]] [[ko:육상 경기]] [[ky:Aтлетика]] [[lt:Lengvoji atletika]] [[lv:Vieglatlētika]] [[mk:Атлетика]] [[nds:Lichtathletik]] [[nl:Atletiek]] [[nn:Friidrett]] [[no:Friidrett]] [[pl:Lekkoatletyka]] [[pt:Atletismo]] [[qu:Kallpanakuy]] [[rm:Atletica]] [[ro:Atletism]] [[ru:Лёгкая атлетика]] [[scn:Attillètica]] [[sh:Atletika]] [[simple:Athletics (track and field)]] [[sk:Atletika]] [[sl:Atletika]] [[sr:Атлетика]] [[sv:Friidrott]] [[ta:தட கள விளையாட்டுக்கள்]] [[th:กรีฑา]] [[tr:Atletizm]] [[uk:Легка атлетика]] [[vec:Atletica łeziera]] [[vls:Atletiek]] [[zh:田径]] [[zh-yue:田徑]]