Bouaké 142329 31533325 2008-07-12T23:37:56Z Aymeric78 161485 /* Climat */ {{Pas fini}} {{Ville de Côte d'Ivoire |nom=Bouaké |image= |pays={{Côte d'Ivoire}} |gentilé= Bouakéen(e) |région= [[Vallée du Bandama]] |gouverneur= ''aucun'' |lg= [[Baoulé (peuple)|Baoulé]], [[Français]] |supkm2= 71.788 |pop=1,5 million |annéepop= |densité= 8357.94 |maire=[[Fanny Ibrahima]] |administration= |carte=[[Image:Localisationdeboouaké.PNG|300px]] }} '''Bouaké''', nommée [[Gbekekro]] jusqu'en [[1900]], est une ville du Centre-Nord de la [[Côte d'Ivoire]], située à 350 km environ d'[[Abidjan]]. Chef-lieu du [[département]] homonyme et de la [[région]] de la [[Vallée du Bandama]], avec une [[population]] d'environ {{formatnum:600000}} habitants pour le département et 1,5 million d'habitants avec toutes les localités agglomérées qui y sont rattachées, elle est la deuxième ville la plus peuplée du pays après [[Abidjan]], [[Yamoussoukro]] étant classée au troisième rang. Appelée capitale des populations d'ethnie [[Baoulé (peuple)|Baoulé]], Bouaké fut sous contrôle des [[Forces nouvelles de Côte d'Ivoire|Forces armées des forces nouvelles]] dès le déclenchement de la crise politico-militaire de [[2002]] et ce, jusqu'en [[2007]]. Desservie par la [[Régie des chemins de fer Abidjan-Niger|ligne des chemins de fer Abidjan-Niger ]] qui relie Abidjan à [[Ouagadougou]] au [[Burkina Faso]] et dont l'exploitation est présentement assurée par la [[Sitarail]], Bouaké constitue un carrefour commercial. Elle abrite en effet un marché de renommée sous-régionale implanté sur le site de la [[cathédrale Sainte-Thérèse de Bouaké|cathédrale Sainte-Thérèse]]. Bouaké s'est également rendue célèbre à travers son [[carnaval]], événement culturel fortement médiatisé jusqu'à une date récente. == Toponymie == Avant le {{s-|XX|e}}, le nom de la ville était '''[[Gbekekro]]'''. ''Kro'' signifiant village en [[baoulé (langue)|baoulé]], Gbékékro signifie le « village de Gbéké » en référence au chef [[Gossan Gbéké]], ancien [[roi]] de [[Gbekekro]] au {{s-|XIX|e}}. S'agissant du nom actuel, Bouaké, deux hypothèses<ref> {{fr}} [http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN29016doviekauobe0 D’où vient le nom de Bouaké ?]</ref> sont formulées : * Le nom du chef Kwa Gbéké a connu des déformations successives pour devenir Bouaké. * Le nom Bouaké proviendrait de deux mots [[baoulé]]s : « Boua » qui signifie [[mouton]] et « Ké » qui signifie sec. En effet, à l'arrivée des [[Baoulé]]s sur les lieux, ils auraient été étonnés de voir des [[Dioula]]s faire sécher des peaux de [[mouton]]s. == Géographie == ===Situation=== [[Image:Dominica cocoa3.JPG|thumb|right|250px|''Grains de café au stade de la maturation'']] La ville de Bouaké, au centre de la [[Côte d'Ivoire]], est située sur un relief plat ({{coord|7.69|-5.03|type:city}}), avec une importante constellation de villages autour d'elle (près de 143 dans un rayon de 20 kilomètres)<ref name=extension> {{fr}}'''Valentin Kouassi N'Guessan''' - ''Processus d'Extension spatiale urbaine et subsistance des activités agricoles à Bouaké''</ref>. Bouaké est recouvert d'une [[savane]] arborée et traversée par des cours d'eau dont le [[Bandama]] et le [[Kan]]. Le centre de la [[Côte d'Ivoire]] étant un peu plus « touffu » que le nord, cela explique la présence de [[plantation]]s de [[cacaoyer]]s et de [[café]]iers dans la région bouakéenne<ref> {{fr}} [http://www.routard.com/guide/cote_d_ivoire/1497/geographie_et_climat.htm Côte d'Ivoire ''géographie et climat'']</ref> Baouké est situé sur la latitude 7°69 N et la longitude 5°03 O et s'étend sur une superficie d'environ 72 km²<ref>{{fr}} [http://www.cnra.ci/fenetre-d033.htm Direction régionale de Bouaké]</ref>. Desservie par les autoroutes A3 et A8, elle se situe au nord des villes de [[Yamoussoukro]], [[Tiébissou]] et [[Didievi]], au [[sud]] de [[Botro]] et [[Katiola]], à l'[[est]] de [[Béoumi]], Konsou et [[Sakassou]] et à l'[[ouest]] de Gorobo (sur la A8), Santama-Sokoro, Santama-Soukoura, Alangouassi et [[M'bahiakro]]. ===Climat=== [[Image:Bouaké-climat.PNG|330px|thumb|left]] Bouaké fait partie de la zone climatique du [[nord]] avec un climat [[tropical]] humide. Bouaké<ref> {{fr}} [http://tourismeci.org/climat.htm Le climat de la Côte d'Ivoire] ''sur Côte d'Ivoire Tourisme''</ref> possède un [[climat]] plus « sain » qu'[[Abidjan]] dont le climat est moins salubre<ref name="">[http://www.mfe.org/Default.aspx?SID=2768 Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques]</ref>. Le climat du nord est plus contrasté que celui du sud : l'amplitude thermique est plus élevée (22° à 35° = 13)<ref name="">[http://www.mfe.org/Default.aspx?SID=2768 Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques]</ref>. L'ensoleillement est plus constant et l'[[hygrométrie]] plus faible qu'au [[sud]]. On distingue deux [[saison]]s pour le climat nordique : la saison des pluies allant de [[mai]] à [[novembre]] et la saison sèche allant de [[novembre]] à [[mai]]. L'[[Harmattan]], le vent du [[sahara]], intervient dans la saison sèche vers [[janvier]] [[février]], transportant du [[sable]] et désséchant tout sur son passage<ref name="">>[http://www.mfe.org/Default.aspx?SID=2768 Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques]</ref>. La période la plus confortable pour voyager est celle de [[novembre]] à [[Mars (mois)|mars]] : le [[ciel]] est bleu, l'air sec et les nuits plus fraîches. On distingue quatre saisons pour la ville de Bouaké<ref> {{fr}} [http://publications.cirad.fr/une_notice.php?dk=394707 Reprise post-partum et cyclicité des vaches trypanotolérantes en fonction de la variation saisonnière en région centre Côte d'Ivoire]</ref> : *saison chaude, sèche et non pluvieuse ([[novembre]] à [[février]]) *saison chaude, humide et pluvieuse ([[Mars (mois)|mars]] à [[juin]]) *saison fraîche, humide et peu pluvieuse ([[juillet]] à [[août]]) *saison fraîche, humide et pluvieuse ([[septembre]] et [[octobre]]) == Histoire == {{Article connexe|Histoire de la Côte d'Ivoire}} === Histoire pré-coloniale === Autrefois, avant le {{s|XIX}}, la ville était un important marché aux [[esclave]]s des [[Portugal|Portugais]] dans le cadre du [[commerce triangulaire]] <ref> {{fr}} [http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/cote-ivoire_339/presentation-cote-ivoire_956/geographie_8543.html Présentation de la Côte d’Ivoire sur ''Diplomatie.gouv.fr'']</ref> <ref>[http://les.traitesnegrieres.free.fr/index2.html L'holocauste noir]</ref> <ref>[http://www.monde-diplomatique.fr/2007/11/A/15365 Le monde diplomatique]</ref> <ref> Après une lutte acharnée, la [[République française]], sous l’impulsion de la [[député]]e de la [[Guyane]], M{{me}} [[Christiane Taubira|Christiane Taubira-Delanon]], a finalement reconnu en mai [[2001]], la traite négrière européenne comme un « crime contre l’Humanité »</ref> <ref>[http://www.education.gouv.fr/bo/2007/40/MENE0701788N.htm Bulletin officiel]</ref> <ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/05/10/l-histoire-de-l-esclavage-sera-enseignee-au-primaire_1043317_3224.html Le Monde</ref> <ref>[http://noe-education.org/D12A.php Histoire de l'esclavage]</ref>, les [[Portugal|portugais]] étant les premiers Européens apparaissant dans le [[golfe de Guinée]] à la fin du {{XVe siècle}}, à l'initiative du prince [[Henri le Navigateur]] <ref>Au 15e siècle, le [[Traité de Tordesillas]] avait partagé le monde en 2 : aux [[Espagne|espagnols]] l' [[Amérique]], à l'exception du [[Brésil]], et aux [[Portugal|portugais]] l'[[Afrique]]</ref>. ==={{s-|XIX|e}}=== [[Image:Cichefstradi (black and white).jpg|250px|thumb|''Un chef traditionnel et sa délégation exécutant des pratiques « animistes »'']] Au {{s|XIX}}, le village [[Gbekekro]] était dirigé par le chef [[charisme|charismatique]], [[sagesse|sage]] et connu pour son [[autorité]] [[Gossan Kwa Gbeke]]<ref name="histoire">{{fr}} [http://www.rezoivoire.net/cotedivoire/patrimoine/89/l-histoire-de-bouake.html l'Histoire de Bouaké sur ''Rezo-Ivoire.net'']</ref>, de la [[Tribu (ethnologie)|tribu]] des Abassous (groupe [[Akan]]). Il suit la [[Reine Pokou]] et sa soeur [[Akwa Boni]] dans leur épopée à travers la [[savane]] [[Baoulé (peuple)|Baoulé]] jusqu'à l'installation définitive de la [[famille]] royale [[Baoulé (peuple)|Baoulé]] dans la [[région]] de Ouarebo. Gossan Kwa Gbeke, préside la cérémonie officielle de conclusion du traité de non-agression avec son homologue [[Samory Touré]] ainsi qu'avec la médiation des « Touré » de Marabadiassa<ref name="histoire"/>. À la mort de K.G Gossan, [[Kouassi Blé]] lui succède<ref name="histoire"/>. En [[1898]], la [[France]] implante sous la conduite du [[capitaine]] Benoît un camp militaire dans la région de Gbekekro, puis après la victoire des Français sur le front [[soudan]]ais contre l'[[Almamy]] [[Samory Touré]], ces derniers décident de conquérir la ville fondée par Gossan<ref name="histoire"/>. De [[1898]] à [[1900]], il s'en suit une [[guerre]] [[France|Franco]]-[[Gbekekro]]ise qui se solde par une défaite Gbekekroise et pousse [[Kouassi Blé]] à émigrer 12 km à l'[[est]] de Gbekekro,. K.Blé crée alors [[Koussi-Blékro]] où siège la grande chefferie Gossan de Bouaké<ref name="histoire"/>. ==={{s-|XX|e}}=== ====Naissance de Bouaké==== Suite à la défaite du peuple Gbékékrois, les colons français s'installent. À Bouaké, au début du {{s-|XX|e}}, existait seulement un poste militaire, un quartier européen et trois villages baoulés<ref name=extension/>. Les [[colon]]s français décident de fonder une ville nouvelle, administrée et structurée. C'est ainsi qu'en [[1900]] des liaisons s'établissent entre Bouaké, [[Toumodi]], [[Tiassalé]], [[M'Bahiakro]], [[Béoumi]], [[Sakassou]], Marabadiassa, [[Katiola]]<ref name="histoire"/>... Quatre ans plus tard s'installe le premier bureau de poste de Gbekekro. En [[1907]], des liaisons [[télégraphe|télégraphique]]s sont établies<ref name="histoire"/>. C'est en [[1910]] que Gbekekro prend la forme de ville et devient Bouaké. Cette même année [[William Merlaud-Ponty]], Gouverneur-Général de l'[[Afrique occidentale française]], met en place l'approbation du premier [[plan]] de lotissement de Bouaké, c'est le [[capitaine]] Colombe qui conduit les travaux sur place<ref name="histoire"/>. Deux ans plus tard, les Français mettent en place la ligne des chemins de fer entre [[Dimbokro]] et Bouaké<ref name="histoire"/>. ====Au fil du {{s-|XX|e}}==== De [[1952]] à [[1966]], le centre connaît une forte densification, la villes s'étend au [[nord]] et à l'[[ouest]], certaines localités comme ''Koko'' ou ''liberté'' sont transformées en lotissements<ref name=extension/>. En [[1957]], le [[maire]] de Bouaké, [[Djibo Sounkalo]] et le maire de [[Villeneuve-sur-Lot]] [[Jacques Raphaël-Leygues]] expriment leur volonté de faire un partenariat des deux villes<ref> {{fr}} [http://www.villeneuve-bouake.org/2cites/2cites_histoire.html Découvrez le jumelage]</ref>. Cette même année, le [[27 juillet]], cette expression de partenariat se solde par un jumelage des deux municipalités. De [[1966]] à [[1982]], Bouaké nouvellement entrée dans la période indépendante<ref>Le 7 août, la France et F.H-Boigny proclament l'indépendance de la Côte d'Ivoire</ref> connaît des modifications spatiales, de nouveaux villages sont absorbés<ref name=extension/>. Des localités périphériques intègrent la ville, il s'agit de ''Belleville'', ''Brouko'', ''Konankankro''...<ref name=extension/>. Dans cette atmosphère de croissance spatiale, des riverains ruraux des quartiers péri-centraux sont déplacés afin de permettre la réalisation de programmes de voirie<ref name=extension/>. Dans les [[années 1980]], la transformation de Bouaké atteint sa « phase finale », et laisse la configuration qu'elle possède aujourd'hui<ref name=extension/>. Le rayon d'extension de Bouaké est de 7.6 kilomètres, tous les villages figurant dans cet espace sont intégrés à Bouaké<ref name=extension/>. La ville s'est depuis [[1980]], accrue de plus de 1200 hectares<ref name=extension/>. [[Politique]]ment, de [[1960]] à [[2000]], Bouaké ne fait que vivre au rythme de la [[Côte d'Ivoire]] : elle observe les 33 ans de « règne » de [[Félix Houphouët-Boigny]], à la succession d'[[Henri Konan Bédié]] en [[1993]], puis au coup d'état de Noël [[1999]], fomenté par [[Robert Guéï]] qui destitue H.K Bédié à la tête du « pays d'Eburnie » . ==={{s-|XXI|e}}=== ====Élections de 2000==== [[Image:IC Gbagbo Motta eng 195.jpg|right|thumb|130px|''Le Président L.K.Gbagbo'']] En [[2000]], [[Laurent Gbagbo]] Gbagbo remporte les élections présidentielles avec 59% des suffrages face à [[Robert Guéï]], qui refuse sa défaite ; une révolte populaire en faveur de Gbagbo éclate à [[Abidjan]]. [[Robert Guéï]] est contraint de partir, et Gbagbo devient président le [[26 octobre]]. Le [[général]] [[Robert Guéï|Guéï]] reconnaît la légitimité de Gbagbo le [[13 novembre]]. Lors des élections législatives du 10 décembre, le [[FPI]] apporte à Gbagbo une majorité de 91 sièges, contre 70 au [[PDCI]] et 16 indépendants. La [[Côte d'Ivoire]], notamment [[Abidjan]] est pendant ces élections le théâtre de violents affrontements, Bouaké ne prête qu'une oreille attentive mais ne vibre pas au « son violent et sanguinaire » d'Abidjan<ref name="BIO2"> [http://www.etat.sciencespobordeaux.fr/chronologie/cotivoir.html | Chronologie de la Côte d'Ivoire] </ref>. ====2002 : la prise de Bouaké==== Deux ans plus tard, Bouaké devient le bastion des rebelles opposés au gouvernement central d'[[Abidjan]] qui occupent la moitié nord du pays. Le [[19 septembre]], les soldats rebelles venus du [[Burkina Faso]] tentent de prendre le contrôle de la ville d'[[Abidjan]]. Ils échouent dans leur tentative, les putschistes sont repoussés et se replient à Bouaké. La rébellion qui prendra plus tard le nom de [[Forces Nouvelles]] occupe progressivement la moitié nord du pays le coupant ainsi en deux zones géographiques distinctes : le sud tenu par les ''[[FANCI|Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire]] (FANCI)'' et le nord tenu par les ''Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN)''. Bouaké devient alors la « capitale des rebelles ». ====Bouaké, capitale des rebelles et rivale d'Abidjan ==== [[Image:Bouake-Abidjan.PNG|250px|right|thumb|''Bouaké, capitale du pays nordique rebelle opposé à Abidjan, capitale du sud loyaliste'']] Dès cet instant, Bouaké est symboliquement opposé à [[Abidjan]], il naît une rivalité entre {{références nécessaires|« [[Abidjan]] capitale des loyalistes et du sud » et « Bouaké capitale des rebelles et du pays nordique »}} (le pays nordique occupé par les rebelles représente 60% du territoire national ivoirien). Bouaké qui n'a pas connu la violence de [[novembre]] [[1999]] et [[2000]], observe des combats entre rebelles et forces gouvernementales, Bouaké passe de mains en mains&nbsp;; des exécutions sommaires se multiplient, de chaque côté. Les [[Forces nouvelles|FN]] exécutent des centaines de militaires loyalistes notamment au [[Stade de Bouaké]] qui connaît alors sa « période noire ». Des recrutements de forces sont opérés chez les adolescents Bouakéens afin d'intégrer les Forces armées des Forces nouvelles. Durant les jours qui suivent et jusqu'au mois de novembre, de nombreux syndicalistes, étudiants, opposants politiques du RDR ou des partis proches du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]], soupçonnés d'être à l'origine de la rébellion, ou militants d'organisations communistes sont exécutés par les forces de l'ordre ou par des miliciens. Trois cents personnes au total ont ainsi été assassinées à l'automne [[2002]]. Des centaines d'étrangers ou de personnes suspectes sont également massacrées par les FANCI ou les mercenaires libériens. Pour répondre à ces massacres loyalistes, des scènes similaires ont lieu à Bouaké {{références nécessaires|entraînant la fuite vers le sud d'un million d'Ivoiriens}} alors appelés ''déplacés de guerre''. Parmi les principaux dirigeants des rebelles, [[Guillaume Soro]], leader du [[MPCI|Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire]] (MPCI), parti principal des rebelles, est issu du syndicat étudiant proche du [[FPI]] de Laurent Koudou Gbagbo mais a aussi été co-listier d'une candidate RDR aux élections législatives de [[2000]], [[Henriette Diabaté]]. Les soutiens augmentent progressivement : [[Ouagadougou]] se positionne derrière Bouaké tandis que [[Prétoria]] se range derrière [[Abidjan]]. ====Tentative de retour de paix==== Le [[26 janvier]] 2003, les [[accords Kléber]] (dits « de Marcoussis »), sont signés et très vite contestés à [[Abidjan]]. Le [[27 février]] [[2004]], dans sa [[Liste des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies|résolution 1528]], le [[Conseil de sécurité des Nations unies]] autorise la formation de l'[[Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire]] (ONUCI), qui regroupe les forces françaises et celle de la CEDEAO (l'[[Economic Community of West African States Cease-fire Monitoring Group|ECOMOG]]), pour une durée initiale de douze mois à compter du {{date|4|avril|2004}}. ====Exactions et crimes==== Bien que le nord de la Côte d'Ivoire soit considéré par les rebelles comme libéré, de nombreuses exactions ont été commises un peu partout. Plusieurs charniers et fosses communes ont été trouvés par l'ONU et des [[Organisation non gouvernementale|organisations non gouvernementales]] comme [[Amnesty International]]<ref>[http://web.amnesty.org/library/Index/FRAAFR310072003 Amnesty International, ''Côte d'Ivoire : Une suite de crimes impunis'', 27 février 2003.]</ref>. Parallèlement à cela, les rebelles mettent à sac les banques de la [[Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest]] (BCEAO) de Bouaké. Bien que le butin ne soit pas connu avec précision, il est estimé à plusieurs milliards de [[Zone franc|francs]] CFA (un milliard de francs CFA = un million et demi d'[[euro]]s). Plusieurs militaires français de l'[[Opération Licorne]] sont arrêtés pour avoir ramassé des sacs remplis de billets abandonnés par les pillards<ref>[http://rfi.fr/actufr/articles/057/article_30610.asp ''Des militaires pilleurs de banque'' sur RFI actualité.]</ref>. Les viols sur les femmes adultes ou sur les enfants sont extrêmement nombreux, souvent accompagnés d'actes de barbarie, sur l'ensemble de la ville de Bouaké<ref>[http://www.izf.net/izf/Actualite/RDP/02/cotedivoire.htm L'actualité de la Côte d'Ivoire sur IZF.net.]</ref>. ====Le retour des tensions==== '''''Signe de tensions''''' Dès [[octobre]] [[2004]], la tension remonte entre Bouaké et Abidjan et des signes indiquent que les deux camps désirent en découdre à nouveau. Des soldats de l'ONU ouvrent le feu sur des manifestants défavorables au désarmement des rebelles le [[11 octobre]]. Les Forces nouvelles (FN), annoncent le [[13 octobre]] leur refus de se laisser désarmer face aux achats massifs d'armes des [[Forces armées nationales de Côte d'Ivoire]] (FANCI). Elles ont en effet intercepté deux camions des [[FANCI]] pleins d'armes lourdes faisant route vers la ligne de démarcation. Le [[28 octobre]], elles décrètent l'[[état d'urgence]] dans le nord du pays. '''''L'Opération dignité''''' Abidjan décide d’une contre-offensive, baptisée « opération Dignité » (parfois appelée « opération César »). Un film de propagande soutient que cette opération s'est faite avec l'accord de l'[[France|Élysée]], mais sur ce point, les commentateurs politiques ne sont pas d'accord <ref>Didier Fassio et Elio Comarin, dans leur reportage ''La Bataille d'Abidjan'', Arte 2006, affirment que Paris était d’accord. Pour sa part Vincent Hugueux, de l'Express, rapporte l'opposition de la France [http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/cotedivoire/dossier.asp?ida=438305, article du 18 mai.]. Quand au [[Nouvel Observateur]] il suppose que [http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=etranger/20060118.OBS2695.html&host=&base=/2006/nouvelobs/base/2006.0123/qobs_online&skul=9086&cle=20060119.OBS2851 cet accord de la France serait un malentendu entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac]</ref>. La responsabilité de la prise de décision du bombardement n’est toujours pas établie<ref>Abidjan.net laisse entendre que c’est le chef d’état-major ivoirien qui aurait décidé seul d’attaquer l’armée française [http://news.abidjan.net/article/?n=206698] (article du 12/12/2006), relayé par Bakchich info : ''Confidences d’une barbouze volante'', 16 février 2007 [http://www.bakchich.info/article797.html], consulté le 4 juin [[2007]].</ref>. Le [[4 novembre]], l'aviation récente des [[FANCI]] commence des bombardements sur Bouaké. Des combats opposent les forces terrestres les jours suivants mais les FANCI ne parviennent pas à percer. Au total, les Forces nouvelles annoncent la mort de 85 civils <ref>[http://vulgum.org/spip.php Sur Vulgum.org, article 1173.]</ref> dans les bombardements du 4 au 6 novembre. '''''Les journées du 6 au 9 novembre 2004''''' Le {{date|6|novembre|2004}}, un bombardement par l'aviation ivoirienne d'une position de l'armée française fait neuf morts et 39 blessés parmi les militaires du contingent français. L'armée française neutralise complètement l'aviation ivoirienne dans les jours qui suivent et la détruit. S'en suivent de violents affrontements entre [[Jeunes Patriotes]] et armée française à Abidjan. Face à cette situation, [[Charles Blé Goudé]] fait une déclaration solennelle dans les médias, c'est l'[[Appel du 6 novembre 2004|Appel du 6 Novembre]]<ref>[http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=etranger/20060118.OBS2695.html&host=&base=/2006/nouvelobs/base/2006.0121/qobs_online&skul=6582&cle=20060119.OBS2851 Les événements entre le 31 octobre et le 9 novembre 2004 sur NouvelObs.com.]</ref>. ====La marche vers la paix==== Courant décembre, le président Gbagbo relance le processus de modification de la Constitution prévu dans les différents accords, de Marcoussis comme d'Accra III<ref>[http://www.kas.de/proj/home/pub/20/3/year-2003/dokument_id-3269/index.html Information sur Kas.de.]</ref>. Le 17 décembre 2004, le projet est adopté par l'Assemblée nationale, 179 députés ayant voté ''oui'' contre 19 députés ayant voté ''non''. Cette modification ne porte que sur un mot de l'article 35&nbsp;; la phrase « Le candidat doit […] être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père '''et''' de mère ivoirien d’origine » devenant « Le candidat doit […] être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père '''ou''' de mère ivoirien d’origine » ce qui ouvre la candidature à l'élection présidentielle. En [[novembre 2004]], le président sud-africain [[Thabo Mbeki]] est mandaté par l'[[Union africaine]] comme médiateur<ref>[http://www.rfi.fr/actufr/articles/059/article_31628.asp ''Les bons offices de Thabo Mbeki'' sur RFI actualité.]</ref>. ====Les accords historiques de Ouagadougou==== {{Article détaillé|Accord de Ouagadougou }} [[Image:Blaise Compaoré.jpeg|170px|thumb|left|''Le « facilitateur », [[Blaise Compaoré]]'']] Le [[4 mars]], de nouveaux accords de paix sont signés à [[Ouagadougou]]<ref>[http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=19642 Les accords de paix de Ouagadougou sur Le Faso.net.]</ref>. À la différence des précédents accords, un dialogue direct s'est établi entre les deux parties avec comme seuls négociateurs externes le président [[Blaise Compaoré]] et la [[Communauté de Sant'Egidio|communauté catholique Sant'Egidio]] qui a œuvré très discrètement depuis les accords de Marcoussis. Cet accord a conduit le président Gbagbo à nommer le [[29 mars]] Guillaume Soro chef d'un gouvernement de transition dont la liste des membres est fixée par décret le 7 avril. Dans la perspective d'une sortie de crise, une ordonnance<ref>[http://www.acibe.org/fr/?p=25 ''Ordonnance N° 2007 457 du 12 avril 2007 portant amnistie''.]</ref> est publiée le [[12 avril]]. Elle proclame une [[amnistie]] sauf pour les infractions économiques. Un des principaux points est une procédure de révision des listes électorales qui devraient permettre l’inscription de trois millions de nouveaux électeurs<ref>[http://www.rfi.fr/actufr/articles/087/article_50064.asp ''Sortir de la crise avant la fin de l’année'' sur RFI actualité.]</ref>. La « zone de confiance » (de séparation entre zone rebelle et zone loyaliste) est progressivement démantelée à partir du 16 avril<ref>[http://www.rfi.fr/actufr/articles/088/article_51076.asp ''Début de démantèlement de la ZDC'' sur RFI actualité.]</ref>, comme prévu dans ces accords. ==== Attentat du 29 juin ==== {{Article détaillé|Attentat contre Guillaume Soro du 29 juin 2007}} Le [[29 juin]] [[2007]], [[Guillaume Soro]] ([[Premier ministre]] ivoirien) échappe à un attentat à la [[Roquette (arme)|roquette]] lors de l'atterrissage de l'avion dans lequel il était à l'[[Aéroport de Bouaké]]. Quatre passagers sont décédés (deux gardes de corps de Soro, un membre de son cabinet et un journaliste) et plusieurs sont grièvement blessés<ref>[http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31485958%407-37,0.html ''Guillaume Soro échappe à un tir de roquette à Bouaké''], dépêche de [[Reuters]] du {{date|29|juin|2007}}.</ref>. ==== Flamme de la paix ==== {{Article détaillé|Flamme de la paix}} [[Image:Ciflampai.jpg|thumb|right|''Les chefs d'État africains lors de la [[Flamme de la paix]]'']] Le {{date|30|juillet|2007}}, pour sceller la paix en Côte d'Ivoire, La cérémonie de la Flamme de la paix est organisée pour la première fois au [[Stade Municipal de Bouaké]] rebaptisé à ce jour [[Stade de la Paix]]. Ce jour est décrété férié dans le [[calendrier ivoirien]]. == Politique et administation == La ville est membre de l'Union des villes et communes de Côte d'Ivoire, de l'Union des villes africaines et de [[Association internationale des maires francophones]] dont le président actuel est [[Bertrand Delanoé]] ; elle était également membre de la Fédération Mondiale des Cités Unies (FMCU)<ref> {{fr}} [http://www.cites-unies-france.org/html/bourse/afrique.html?region=Afrique Bouaké Côte d'Ivoire]</ref>. En [[1969]] cette municipalité devient autonome<ref>{{en}} [http://www.britannica.com/eb/article-9015886/Bouake Bouaké -- Britannica]</ref>, en [[1978]] une loi <ref>Loi no 78-07 du 9 janvier 1978</ref> institua 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. C' est en application de cette nouvelle organisation que [[Konan Blédou]] du [[PDCI-RDA]] fut élu [[maire]] en [[1980]] pour succeder à [[Djibo Sounkalo]] ([[PDCI-RDA]])<ref> en vertu de la loi 11-1180 du 27 octobre [[1980]]</ref>, il est réelu en [[1985]] pour un deuxième et dernier mandat. En [[1990]], [[Konan Antoine]] du même parti politique, est élu maire de Bouaké. Cinq plus tard [[Konan Konan Denis]] lui aussi membre du [[PDCI-RDA]] est élu maire de Bouaké. Au élections municipales de [[2000]], [[Fanny Ibrahima]] du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]], est élu [[maire]] de la ville et il devient ainsi le premier maire n'étant pas du [[PDCI-RDA]]. {| align="center" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; border-right: 2px solid #999; border-bottom: 2px solid #999; background: #f3fff3" |+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Liste des maires successifs |-style="background: #ddffdd" ! Date d'élection !! Identité !! Parti |- | align=right| 1960 || [[Djibo Sounkalo]] ||align="center"| [[PDCI-RDA]] |- | align=right| 1980 || [[Konan Blédou]] ||align="center"| [[PDCI-RDA]] |- | align=right| 1985 || [[Konan Blédou]] ||align="center"| [[PDCI-RDA]] |- | align=right| 1990 || [[Konan Antoine]] ||align="center"| [[PDCI-RDA]] |- | align=right| 1995 || [[Konan Konan Denis]] ||align="center"| [[PDCI-RDA]] |- | align=right| 2000 || [[Fanny Ibrahima]] ||align="center"| [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]|| |} == Société == === Démographie === À la création de la [[ville]], en [[1910]], Bouaké était éssentiellement peuplée d'autochtones [[baoulé]], d'africains émigrés et de troupes sous l'uniforme [[France|français]]. À l'[[indépendance]] de la [[Côte d'Ivoire]], en [[1960]], les habitants étaient au nombre de 60 000. [[dix]] ans plus tard cette population double grace à une [[immigration]] en provenance des pays voisins ([[Guinée]] [[Conakry]], [[Mali]], [[Burkina-Faso]], [[Niger]] et [[Sénégal]]) et d'une forte natalité<ref> {{fr}} [http://www.villeneuve-bouake.org/2cites/2cites_bouake.html Découvrez la ville de Bouaké]</ref>. La population bouakéenne, est constituée essentiellement de [[Baoulé]]s originaire du [[Ghana]]. Étant la deuxième ville la plus peuplée de la [[Côte d'Ivoire]], Bouaké a bénéficié d'une immigration extra-nationale, une assez forte immigration régionale de peuples [[Dioula]], [[Agni (peuple)|Agni]], [[Attié|Akyé]], [[Bété]], [[Mossi]]… Il est prévu d'organiser un nouveau [[recensement]] de la population du pays en [[2008]] <ref>[http://geneasofts.geneanet.org/?p=970 Recensement de la population ivoirienne]</ref>. {| border="0" style="border: 1px solid #999; background-color:#FFFFFF" |-----bgcolor="#CCCCCC" | '''Année''' || '''Population''' |----- | 1921 || align="right" | 3 600 |-----bgcolor="#EFEFEF" | 1945 | align="right" | 22 000 |----- | 1960 || align="right" | 60 000 |-----bgcolor="#EFEFEF" | 1970 || align="right" | 120 000 |----- | 1975 || align="right" | 175 000 |-----bgcolor="#EFEFEF" |1988 || align="right" | 333 000 |----- | 1998 || align="right" | 1 200 000 |} === Langues === {{Article connexe|Langues de Côte d'Ivoire}} La langue traditionnelle de la ville était le [[Baoulé]]. Depuis l'[[indépendance]], la [[langue officielle]] à Bouaké et dans toute la [[Côte d'Ivoire]] est le [[français]]. Le français parlé à Bouaké comme à Abidjan est appelé le ''français populaire ivoirien'' ou ''français de moussa''. Celui-ci se distingue du français standard par la prononciation. Une autre forme de français parlé à Bouaké est le [[nouchi]] qui est une sorte d'argot parlé surtout par les jeunes. La [[langue véhiculaire]], parlée et comprise par la majeure partie de la population commerçante de Bouaké, est le [[dioula]]. Enfin, la ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays comme [[Abidjan]], toutes les [[langue vernaculaire|langues vernaculaires]] du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées : l'[[attié]], l'[[agni]], le [[bété]], le [[wobé]]… === Éducation === En [[Côte d'Ivoire]], le taux de scolarisation est de 74&nbsp;%<ref>[http://www.bibliotheque.refer.org/livre244/l24424.pdf Scolarisation en Côte d'Ivoire]</ref> et l'accès à l'enseignement secondaire est limité par un ''concours d'entrée en sixième'' à l'issue duquel 1/3 des élèves est admis à poursuivre ses études. La ville compte une [[université]], 27 [[lycée]]s et 316 écoles primaires. {| class="toccolours" border="0" cellpadding="2" cellspacing="10" align="center" style="margin:0.5em; background:#fffeee; " |valign="top" style="font-size: 100%" | '''Enseignement supérieur'''<br /> ''Publique'' * [[Université de Bouaké]] '''Enseignement primaire'''<br /> ''Public'' * École primaire Publique Zone1 * École Bambi * École espérance * Educative de Nimbo * Les Heures claires * EPP MTCI |valign="top" style="font-size: 100%" | '''Enseignement secondaire'''<br /> ''Lycée Public'' * Lycée classique * Lycée technique * lycée Djibo Sounkalo (ex lycée Municipal) * Lycée moderne Belleville ''Lycée privé'' * Lycée Saint-Viateur * Lycée [[René Descartes]] (école francaise)<ref>On entend par ''école francaise'' une école qui a signé une convention avec l'ADFE</ref>{{,}}<ref>[http://adfe.org Site de l'ADFE]</ref> ''Collège public'' * College de jeunes filles * Collège moderne TSF * College moderne de Nimbo (ex COB) * College G. Koko (ex-CEG KOKO) ''Collège privé'' * Collège Marie-Thérèse-Yamousso * Collège Martin-Luther-King * Collège moderne Saint-Jacques * Collège Victor-Hugo * Collège Ruth-Fidèle * Collège Ouezzin-Coulibaly * Collège Renaissance * Collège Moderne N'Takpe * Collège Saint-Viateur * Collège international chrétien * Collège Adventiste |} === Santé === [[Image:Maternité de Koko2.jpg|205px|right|thumb|''La maternité de Koko'']] La ville dispose d'une offre de soins complète. Outre les centres de [[Tradipraticien|tradipratiques]] et de médecine traditionnelle, les établissements anarchiques de ventes de médicaments en pleine rue, il existe de plusieurs centres de santé et des [[pharmacie]]s, de nombreuses pharmacopées. La ville comporte des polycliniques, et des établissements spécialisés (vétérinaire, [[dermatologie]], dentistes, [[optométrie]], maternité, psychologie, [[pédiatrie]], etc.). == Économie == {{Article connexe|Économie de la Côte d'Ivoire}} === Secteur primaire === ==== Agriculture ==== La région comporte des plantations de [[cacaoyer]]s<ref>La [[Côte d'Ivoire]] est le premier producteur mondial de [[cacao]], devant le [[Ghana]] et la [[Malaisie]]</ref>{{,}}<ref>[http://r0.unctad.org/infocomm/francais/cacao/marche.htm Le marché du cacao]</ref>, et de [[café]]iers<ref>La [[Côte d'Ivoire]] est le quatrième producteur mondial de [[café]]</ref>{{,}}<ref>[http://www.cohordo.com/dossiers/cafe/marche.htm Le marché mondial du café]</ref>{{,}}<ref>Le [[caféier]] et le [[cacaoyer]] ont été introduits en [[Côte d'Ivoire]] par [[Assinie]], respectivement en [[1880]] et [[1861]]</ref>. L'[[agriculture]] locale produit aussi des [[igname]]s, des [[banane plantain|bananes plantains]], du [[manioc]], du [[sorgho]], du [[mil]], des [[ananas]]. ==== Pêche ==== Grace à la retenue d'eau du [[barrage de Kossou]] qui couvre 1750 km<sup>2</sup>, la [[Pêche (halieutique)|pêche]], qui était auparavant peu pratiquée en pays [[Baoulé]], a connu, à partir de [[1969]], un considérable essor. On y pêche des [[Carpe (poisson)|carpes]] et des [[Capitaine (poisson)|capitaines]] destinés pour l'essentiel à la consommation locale. === Secteur secondaire === Une usine textile, l'''usine de Gonfreville'', est installée dans la ville<ref>[http://fr.allafrica.com/stories/200804140366.html Article de Allafrica sur l'usine textile de Gonfreville]</ref>. === Secteur tertiaire === ==== Transports ==== [[Image:Citransports5.JPG|thumb|right|220px|Minicar de transport interurbain de voyageurs en Côte d'Ivoire]] La ville de Bouaké dispose d'un aéroport (ICAO : DIBK et IATA : BYK) qui met [[Abidjan]] à 1h30 de vol. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Bouaké vers les autres villes ivoirennes. Les villes voisines sont aussi reliées à Bouaké à l'aide de [[Taxi Brousse|taxis brousse]] allant de 9 à 22 places assises et des [[gbaka]]s. Située sur la ligne du [[chemin de fer]] qui relie [[Abidjan]] à [[Ouagadougou]] au [[Burkina Faso]], Bouaké dispose d'une [[Gare Ferroviaire de Bouaké|gare ferroviaire]] exploitée par la [[Sitarail]]. ==== Commerce ==== La ville est équipée d'un marché, appelé « Super Marché », le marché de la [[cathédrale Sainte-Thérèse de Bouaké|cathédrale Sainte-Thérèse]] dont l'activité est quotidienne et où les villageois des alentours viennent s'approvisionner et vendre leur production, comme dans toutes les villes du pays. Bouaké s'approvisionne pour l'essentiel en denrées alimentaires à partir des pays voisins ([[Burkina-Faso]], [[Mali]], [[Guinée]]…) et s'astreint à consommer « local ». La viande de brousse est plus présente que celle de boeuf. Les prix sont globalement moins élevés qu'à Abidjan (le kilo de viande se vend ici à 1 000 F CFA, contre plus du double dans la capitale économique), la zone étant devenue un no man's land fiscal. ==== Banques ==== La quasi-totalité des établissements du réseau bancaire ivoirien est représentée à Bouaké : [[SGBCI]], BICICI, BNI (Banque Nationale d’Investissement), [[BCEAO]] (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), CECP (Caisse d’Épargne et de Chèques Postaux), COOPEC (Coopérative d’Épargne et de Crédit). ==== Tourisme ==== Bouaké organise chaque année un célèbre [[carnaval]] dont l'apothéose se situe au ''Palais du carnaval''. Le ''Bouaké by night'' a longtemps été, avant [[2002]], organisé autour de l'emblématique maquis « Papagaye », où tous se rencontraient pour de longues nuits à la bière, aux plats d'attiéké, au poulet grillé ou au poisson braisé et du night-club ''Le Fokker 100''. La ville, comme la plupart des villes d'[[Afrique]], compte de nombreux autres [[Maquis (restaurant)|maquis]] et des [[allocodrome]]s. == Culture == Bouaké dispose de deux salles de [[cinéma]] fermées, à la différence de beaucoup de villes [[Afrique|africaines]] dotées de cinémas en plein air : ''le capitol'' et le ''cinéma liberté''. L'essentiel de sa programmation propose des films de [[karaté]], des films [[Égypte|égyptiens]] ou des films [[Inde|indiens]] venus de [[Bollywood]]. Comme dans la plupart des pays du [[tiers-monde]], le cinéma [[Inde|indien]] est très apprécié en [[Afrique de l'ouest]]. La ville est équipée d'un [[centre culturel]], le ''Centre culturel Jacques-Aka''. == Sport == La ville compte de nombreux clubs de [[karaté]] et plusieurs [[piscine]]s municipales. Elle compte aussi le [[Stade Municipal de Bouaké|Stade de la Paix]] dedié au [[football]]. ===Football=== Bouaké possède deux grands clubs de football qui sont l' ''ASC Bouaké'' et l'''Alliance Bouaké''. L'ASC Bouaké remporte la [[Coupe de Côte d'Ivoire de football]] face à l'EECI en [[1988]] sur un score de 2-1, succédant ainsi à [[Africa Sports]]. En [[1993]], l'ASC Bouaké perd la finale de cette coupe face à l'Africa sport sur un score final de 2-1. Son retour sur la scène ne se fera qu'en [[2001]] où elle sera finaliste malheureux de la Coupe nationale face à l'Alliance Bouaké qui remportera le derby sur un score de 2-0. Bouaké possède de nombreux centres de formations et académies de football qui sont<ref>{{fr}} [http://fifci.org/Club.aspx Club et AFAF de Côte d'Ivoire]</ref> : le CF Amian Bouaké (CFAB), le CF Les Anges Noirs Bouaké, le CF de Football Caïman Bouaké, le CFD au métier du football Bouaké, le CF espoirs de Chao Bouaké, le CF Jumeaux de Bouaké, le CF de football de Koko, le CF Laboratoire de Bouaké, le CF Otto Sophie, le CF Santos Dar-es-Salaam, le CF Maxi-Foot, l'EF de l'Auberge Bouaké, EF de Dar-es-Salaam de Bouaké, EF Edgar Kouadio Kintonou, Nouvelle Génération de Bouaké. Aujourd'hui, Bouaké est représenté dans le haut niveau que par le club de [[Vallée Athletic Club de Bouaké|VAC Bouaké]], actuellement en Championnat de division 3.<br /> Au niveau continentale, Bouaké a accueuilit avec [[Abidjan]] la [[Coupe d'Afrique des nations de football 1984|Coupe d'Afrique des Nations de football 1984]]. ===Le mythique stade de Bouaké === [[Image:Stade de la paix en reconstruction.PNG|thumb|right|300px|''Le [[Stade Municipal de Bouaké|stade de la Paix]] en pleine réhabilitation en [[2007]] pour l'évenement Côte d'Ivoire-Madagascar'' ]] Le stade municipal de Bouaké ou le [[stade de la Paix]], d'une capacité de 35 000 sièges, d’une dimension de 119 x 73 (football-rugby), construit sous la forme d’une couronne [[ovale]] avec un profil en travers de 24 gradins est le mythique stade de la ville de Bouaké qui a déjà accueilli plusieurs grands événements sportifs, politiques et culturels. En [[1984]], il accueille avec le [[stade Félix Houphouët-Boigny]] d'[[Abidjan]] la [[Coupe d'Afrique des nations de football 1984]]. Un an plus tard, [[Alpha Blondy]] livre un gigantesque concert dans cette enceinte. Pendant la crise ivoirienne de [[2002]] à [[2007]], c'est la « période noire » : ce stade sert à l'éxecution de prisonniers militaires et politique. La crise terminée, le stade subit une rénovation afin d'accueillir le {{date|3|juin|2007}} un match classé « historique » entre la [[Côte d'Ivoire]] et le [[Madagascar]] qui se solde par une victoire 5-0 de la « Séléphanto ». Le [[31 juillet]] [[2007]], ce stade accueille la gigantesque cérémonie de la [[Flamme de la paix]] symbolisant la fin de la [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire]] en présence de personnalités tels que : [[Guillaume Soro]], [[Laurent Gbagbo]], [[Amadou Toumani Touré]], [[Blaise Compaoré]], [[Yayi Boni]], [[Faure Gnassingbe]], [[João Bernardo Vieira|Nino Viera]], [[Thabo Mbeki]], André Janier... == Infrastructures == * La [[Gare Ferroviaire de Bouaké]], construite par la [[Régie des chemins de fer Abidjan-Niger]], constitue une étape sur la ligne [[Abidjan]]-[[Ouagadougou]]. * La ville est dotée de l'[[Aéroport de Bouake]] * Créée vers [[1921]], l'usine textile, les ''Etablissement Robert Gonfreville'', qui comptait en son sein 3 filatures, 3 tissages une teinture fil, une teinture tissus et une impression de pagne fancy et une confection ont été divisés en 2. La partie Filature tissage est devenu ''FTG'' (Filature tissage Gonfreville), la partie teinture impression de pagne est devenue ''TEXCODI''. * Le Marché de Gros de Bouaké : L'investissement total de ce marché est de l'ordre de 23,5 millions USD, avec 10,5 millions USD pour la construction des infrastructures physiques. L'ensemble a été financé par l'Union européenne dans le cadre du 7{{e}} Fonds européen de développement (FED). Bouaké est déjà la plaque tournante dans le pays pour le commerce de l'[[igname]]. Le regroupage de l'offre se fait à Bouaké, ensuite la distribution se fait à travers tout le pays et vers le [[Mali]] et le [[Burkina-Faso]]. Le marché de gros accueille le commerce d'igname et celui d'autres produits vivriers. == Personnalités liées à la région == * [[Alexis Allah]], [[écrivain]] * [[Tiburce Koffi]], [[écrivain]] * [[Kolo Touré]], [[footballeur]] * [[Yaya Touré]], [[footballeur]] * [[Ibrahim Touré]], [[footballeur]] * [[Lassina Diabaté]], [[footballeur]] * [[Youssouf Bakayoko]], [[ministre]] * [[Amara Essy]], [[homme politique]] * Jean-Claude Kouassi, [[homme politique]] == Diplomatie == '''Jumelages''' * [[Image:Flag of Mali.svg|20px]] [[Mopti]] ([[Mali]]) * [[Image:Flag of Italy.svg|20px]] [[Brescia]] ([[Italie]]) * [[Image:Flag of Israel.svg|20px]] [[Beer-Sheva]] ([[Israël]]) * [[Image:Flag of Germany.svg|20px]] [[Reutlingen]] ([[Allemagne]]) *{{jumelage|Villeneuve-sur-Lot|France|France}}. == Villes voisines == * [[Katiola]] au nord * [[Bondoukou]] vers l'est. * [[Sakassou]] vers l'ouest. * [[Tiébissou]] et [[Yamoussoukro]] au sud. == Galerie d’images == {{Commons|Category:Yamoussoukro|Yamoussoukro}} {{Commons|Category:Basilique de Notre Dame de la Paix |Basilique de Notre Dame de la Paix}} {{Images |align=left |largeur=300 |titre=Lieux de Bouaké |Image:Cichefstradi.jpg|"Chefs traditionnels" |Image:Cibkeranhotel.JPG|Hôtel de la RAN |Image:Cibkegonfreville.JPG|Usine textile de Gonfreville à Bouaké |Image:Cizaouli.jpg|Danse traditionnelle zaouli }} {{clr}} ==Notes et références == {{références|colonnes=2}} == Bibliographie == === Récits === * {{Ouvrage|titre=Le petit train de la brousse|auteur=Philippe De Baleine|éditeur=Filipacchi|lieu=Paris|année=[[1985]]|pages=}} * {{Ouvrage|titre=Nouveau voyage sur le petit train de la brousse|auteur=Philippe De Baleine|éditeur=Filipacchi|lieu=Paris|année=[[1992]]|pages=}} === Bouaké === *{{ouvrage|auteur=P. Sirven|titre=L'évolution des villages suburbains de Bouaké|éditeur=|année=[[1972]]|pages=|lieu=}} *{{ouvrage|auteur=AG. Coche|titre=Développement de la pêche dans le lac de Kossou (Côte d'Ivoire). Résultats et recommandations|éditeur=|année=[[1975]]|isbn=}} *{{ouvrage|auteur=Collectif|titre=République de Côte d'Ivoire : Recensement démographique de Bouaké Juillet-Août 1958 |éditeur=Sté EGMC|année=[[1958]]|pages=|lieu=}} *{{ouvrage|auteur=Benoit Lootvoet|titre=L'artisanat et le petit commerce dans l'économie ivoirienne - Éléments pour une analyse à partir de l'étude de quatre villes de l'intérieur : Agboville, Bouaké, Dimbokro, Katiola|éditeur=Éditions de l'ORSTOM|année=[[1958]]|pages=|lieu=}} === Cote d'Ivoire === *{{ouvrage|auteur=E. Avice|titre=La Côte d'Ivoire|éditeur=Sté EGMC|année=[[1951]]|pages=94|lieu=Paris}} *{{ouvrage|auteur=Pierre Kipré|titre=Histoire de la Côte d'Ivoire|éditeur=Editions AMI|année=[[1992]]}} *{{ouvrage|auteur=P. Duprey|titre=Histoire des ivoiriens, naissance d'une nation|année=[[1985]]}} *{{ouvrage|auteur=P. Duprey|titre=La Côte d'Ivoire de A à Z|éditeur=Nouvelle Éditions Africaines|année=[[1970]]|lieu=Abidjan}} *{{ouvrage|auteur=Seken-Mody Cissoko|titre=Histoire de l'Afrique occidentale|éditeur=Éditions Présence africaine|année=[[1967]]}} *{{ouvrage|auteur=|titre=L'encyclopédie générale de la Côte d'Ivoire|éditeur=Nouvelles éditions africaines|année=[[1978]]|isbn=2723605426}} *{{ouvrage|auteur=Roger Navarro|titre=Côte d'Ivoire, le Culte du blanc - Les territoires culturels et leurs frontières|éditeur=L'Harmattan|année=|pages=|lieu=}} *{{ouvrage|nom=Conte|prénom=Arthur|titre=Côte d'Ivoire ou les racines de la sagesse|éditeur=Éditions Jeune Afrique|année=[[1981]]|isbn=9782852582385}} *{{ouvrage|auteur=Raymond Borremans|titre=Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire|éditeur=Nouvelles éditions africaines|année=[[1987]]|isbn=272360733}} *{{ouvrage|auteur=Collectif|titre=Pays du monde : Côte-d’Ivoire. In Encyclopédie Bordas, Mémoires du {{s-|XX|e}}, édition 1995. Tome 20 « 1990-1994 »|éditeur=Bordas|année=[[1995]]|isbn=9782706818530}} *{{ouvrage|auteur=Albert Adu Boahen|titre=Histoire générale de l'Afrique, Comité scientifique international pour la rédaction d'une histoire générale de l'Afrique (Unesco), l'Afrique sous domination coloniale 1880-1935|éditeur=Présence africaine|année=[[1989]]|isbn=2708705199}} *{{ouvrage|auteur=Gilbert Gonnin et René Kouamé Allou|titre=Côte d’Ivoire : les premiers habitants|éditeur=Editions CERAP|année=[[2006]]|lieu=[[Abidjan]]|pages=286|isbn=2915352305}} ==Liens externes== {|class="toccolours" border="0" cellpadding="2" cellspacing="10" align="center" style="margin:0.5em; " |valign="top" style="font-size: 100%" | * [http://gilalain.spaces.live.com Photos de Bouaké] * [http://www.villeneuve-bouake.org/ Comité de jumelage Villeneuve-Bouaké] * [http://cote_d_ivoire.site.voila.fr/index.jhtml Akwaba en Côte d'Ivoire] * [http://bouakecheckup.free.fr Le site des anciens de Bouaké] |} {{Portail Côte d'Ivoire}} {{Départements ivoiriens}} [[Catégorie:Ville de Côte d'Ivoire]] [[Catégorie:Ville membre de l'AIMF]] [[de:Bouaké]] [[en:Bouaké]] [[fi:Bouaké]] [[id:Bouaké]] [[jv:Bouaké]] [[lv:Buake]] [[pl:Bouake]] [[pt:Bouaké]] [[ro:Bouaké]] [[sk:Bouaké]] [[zh:布瓦凯]]