Boundiali
185164
31859263
2008-07-24T20:02:41Z
VolkovBot
198153
robot Ajoute: [[ca:Boundiali]]
{{Ville de Côte d'Ivoire
| nom=Boundiali
| image=
| pays={{Côte d'Ivoire}}
| gentilé=Boundialikas
| région=[[Région des savanes]]
| gouverneur=
| lg=[[Malinkés]], [[Sénoufo]], [[Dioula]], [[Français]], [[Peul]]
| supkm2=(superficie du département) 7895
| pop=41 115
| annéepop=
| densité=16
| maire=[[Zémogo Fofana]]
| administration=
| carte=[[Image:Location boundiali.PNG|center|275px]]
}}
Le département de '''Boundiali''' est un [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]] de [[Côte d'Ivoire]], nommé d'après sa [[préfecture]], la ville de [[Boundiali (ville)|Boundiali]] depuis [[1974]]. Ce département se situe dans la [[Région des Savanes (Côte d'Ivoire)|Région des Savanes]], au nord du pays, près du [[Mali]]. Ses [[gentilé|habitants]], dont le nombre est estimé à {{formatnum:41000}}, sont appelés les {{guil|Boundialikas}}.
Le chef-lieu est situé entre [[Korhogo]] et [[Odienné]], [[Seguela]] et [[Tingréla]].
Outre Boundiali, le département comprend les [[sous-préfecture]]s de [[Ganaoni]], [[Kouto]], [[Gbon]], [[Kolia]], [[Kasséré]], [[Sianhala]] et [[Siempurgo]].
== Géographie ==
[[Image:Boundiali1.jpg||thumb|300px|<center>La {{guil|montagne}} volcanique de Boundiali</center>]]
=== Situation ===
La ville, située à 9°32 de latitude nord et 6°29 de longitude ouest, fait partie de la grande [[Région des savanes]]. Les villes les plus proches sont [[Korhogo]] à {{unité|130|km}}, [[Tingréla]] à {{unité|120|km}}, [[Odienné]] à {{unité|180|km}}, [[Séguéla]] à {{unité|150|km}} auxquelles elle est reliée par des pistes en [[latérite]]. Elle se situe à {{unité|800|km}} d’[[Abidjan]], la capitale économique et plus grande ville du pays et à {{unité|600|km}} de [[Yamoussoukro]], la capitale [[politique]].
=== Relief ===
[[Image:Boundiali-montagnes2.jpg||thumb|left|300px|<center>La {{guil|montagne}} volcanique de Boundiali</center>]]
Sur un relief plat, la ville est entourée de deux {{guil|[[montagne]]s}}<ref>{{guil|[[montagne]]s}} est le terme effectivement utilisé par la population locale.</ref> d'origine [[volcan]]ique qui sont le résultat [[géologie|géologique]] de la dorsale [[Guinée]]nne, ligne de [[montagne]]s qui culmine au [[mont Nimba]] à {{unité|1752|m}}<ref>La région de Boundiali a fait l'objet d'une thèse de l'[[Université Blaise Pascal]] de [[Clermont-Ferrand]] : ''Le Volcanisme du sillon de Boundiali, phénomène principal du Protérozoïque inférieur de cette région N.NW de la Côte d'Ivoire'' par Yao Alphonse Kouakou ; Tempier Paul (Directeur de thèse)</ref>. L'une d'elles abrite des [[grotte]]s qui étaient utilisées jadis comme refuge en cas d'[[invasion]], selon la [[tradition orale]] locale rapportée par les [[griot]]s [[sénoufo]].
En direction d’[[Odienné]], près de [[Madinani]], à une trentaine de kilomètres de la ville, se trouve un massif montagneux dont le [[point culminant]] atteint 894 mètres.
{{clr}}
=== Climat et végétation ===
[[Image:Savane-boundiali.jpg|thumb|right|250px|<center>Paysage de savane</center>]]
Le climat est qualifié par dans la littérature de ''climat soudanais''<ref>Le terme ''climat soudanais'' fait référence à l' époque ou le [[Mali]] portait le nom de [[Soudan français]]</ref> tandis que les scientifiques parlent de [[climat tropical de savane|climat tropical sec de savane]] classé de type ''As'' dans la [[Classification de Köppen]]. Ce climat chaud se caractérise par une très longue saison sèche, qui va d'octobre à mai. La saison des pluies est marquée par deux maxima [[Pluviométrie|pluviométriques]], l'un en juin et l'autre en septembre. Les températures varient peu allant de 21 à {{unité|35|°C}}<ref>{{fr}} [http://tourismeci.org/climat.htm Le climat de la Côte d'Ivoire] ''sur Côte d'Ivoire Tourisme''</ref>{{,}}<ref>[http://www.mfe.org/Default.aspx?SID=2768 Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques]</ref>. En mai, la température de l’air avoisine les {{unité|32|°C}}. En janvier et février, les mois les plus froids, l'[[harmattan]], un vent puissant venu du [[Sahara]] abaisse considérablement la température qui reste toutefois aux alentours de {{unité|20|°C}}. Il arrive parfois que des [[Tempête de sable|vents de sable]], issus du [[désert]] [[mali]] en atteignent la ville et la rendent d'une couleur ocre.
La [[végétation]] de la région est celle de la [[savane]] arborée ([[Savane ouest soudanienne]], selon la classification des [[écorégion]]s définie par le ''{{lang|en|[[World Wide Fund for Nature]]}}'') qui se caractérise par des arbres et arbustes, d'une hauteur comprise entre 8 et {{unité|12|m}}, disséminés avec une densité de couvert de l'ordre de 25 à {{unité|35|%}}.
{{clr}}
== Histoire ==
{{Article connexe|Histoire de la Côte d'Ivoire}}
=== Préhistoire ===
[[Image:Cistones.jpg|thumb|right|250px|Pierre polie de l'ère préhistorique trouvée au pont de la Marahoué près de [[Boundiali]] (Nord de la Côte d’Ivoire).<br /> ''Echelle en centimètres. Photo prise au musée de l'[[Institut français d'Afrique noire|IFAN]] à [[Dakar]], au [[Sénégal]]'']]
Aux dires des experts, il est difficile d'évaluer la date de la première présence humaine en [[Côte d'Ivoire]] car les ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, les fragments d'armes et les nombreux outils de pierre trouvés dans le pays, notamment dans le nord et toute la région de Boundiali, et datant du [[Paléolithique]] (il y a plusieurs centaines de milliers d'années) attestent que la [[Côte d'Ivoire]] a été occupée depuis des temps reculés. À l'époque plus récente du [[Néolithique]] (5000 à 10000 ans avant notre ère), le [[Sahara]] a commencé à se désertifier. Devant l'assèchement progressif de leurs terres arables et de leurs pâturages, les Africains du Nord sont descendus vers le sud pour y retrouver de meilleures conditions climatiques, en particulier un taux d'[[hygrométrie]] plus élevé, leur permettant de continuer à s'adonner à l'élevage ou à la culture. Cette migration vers le sud a bouleversé la géographie humaine des pays subsahariens, où des peuples très anciens vivaient déjà et durent se replier pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Parmi ces peuples se trouvaient les [[Pygmée]]s, réfugiés aujourd'hui dans la grande [[forêt]] d'[[Afrique centrale]] et dont l'implantation aux temps préhistoriques était déjà signalée par les [[Égypte|Égyptiens]] et l'historien [[grec]] [[Hérodote]] jusque dans la haute vallée du [[Nil]]<ref>Les [[pygmée]]s ont peut-être été les premiers habitants de la [[Côte d'Ivoire]]. Dans leur [[tradition orale]], la plupart des peuples actuels, en particulier les [[Dan]]s et les [[Yacouba]]s, enseignent que leurs ancêtres, arrivant dans le pays y ont trouvé des « petits hommes roux » qu'ils repoussèrent dans la [[forêt]]. D'autres font état de « petits hommes bruns », dotés de pouvoirs surnaturels auxquels il faut faire des cadeaux pour se les concilier. On peut penser que ces [[pygmée]]s, qui ont disparu aujourd'hui de la [[Côte d'Ivoire]], ont été décimés, repoussés vers l'extérieur ou complètement assimilés</ref>.
=== Histoire pré-coloniale ===
Jusqu'au {{s-|XV|e}}, il n'existe aucun témoignage écrit du peuplement de la [[Côte d'Ivoire]], contrairement aux [[royaume]]s situés plus au nord qui ont été décrits par les [[colonisateur]]s [[almoravide]]s [[musulman]]s<ref>Les [[Portugal|portugais]] furent les premiers [[Europe|européens]] à débarquer en [[Côte d'Ivoire]] au XVème siècle dans la région de [[Sassandra]] et [[San-Pédro]], amenant ainsi avec eux l'[[écriture]]</ref>. Les spécialistes estiment toutefois que les [[sénoufo]]s, avec les [[koulango]]s, constituent une des populations les plus anciennes de [[Côte d'Ivoire]] et qu'ils se sont installés dans la région entre le {{sp-|IX|e|et le|X|e}}, venus de l’actuel [[Mali]] et du [[Burkina-Faso]]. Le nord du pays a longtemps été sous l'influence des royaumes [[Sahel|sahéliens]] ([[Empire Songhai]], [[Empire du Ghana]]). C'est dans ce contexte que s'est propagé l'[[Islam]], répandu soit par des [[commerçant]]s [[dioula]], soit par le [[djihad]] mené par des armées à cheval. Les populations ne connaissaient pas la [[propriété privée]], ne cherchaient pas à délimiter leur territoire, et elles avaient une organisation sociale traditionnelle [[démocratique]]. Leur culture était marquée par une [[tradition orale]], musicale, de [[danse]], et la croyance à la [[magie]].
La région a aussi parfois subi des [[invasion]]s temporaires, menées par d'autres [[peuple]]s de [[Côte d'Ivoire]], notamment les [[Lobi]]s venus de l'est du pays, en particulier depuis la ville de [[Bondoukou]]. Il s'agissait pour eux de rafler le maximum de richesses et de ramener en [[esclavage]] le maximum de gens. Un des aspects malheureux de la [[traite négrière]] est que des [[esclave]]s étaient capturés par des peuples [[Afrique|africains]] pour être revendus aux [[Europe|Européens]] des comptoirs installés sur les côtes du [[golfe de Guinée]]<ref>[http://les.traitesnegrieres.free.fr/index2.html L'holocauste noir]</ref>{{,}}<ref>[http://www.monde-diplomatique.fr/2007/11/A/15365 Le monde diplomatique]</ref> dans le cadre du [[commerce triangulaire]] qui fera en particulier la fortune des villes [[France|françaises]] de [[Nantes]], [[Bordeaux]] et [[La Rochelle]]<ref> Après une lutte acharnée, la [[République française]], sous l’impulsion de la [[député]]e de la [[Guyane]], M{{me}} [[Christiane Taubira|Christiane Taubira-Delanon]], a finalement reconnu en {{date||mai|2001}}, la traite négrière européenne comme un {{guil|Crime contre l’Humanité}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.education.gouv.fr/bo/2007/40/MENE0701788N.htm Bulletin officiel]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/05/10/l-histoire-de-l-esclavage-sera-enseignee-au-primaire_1043317_3224.html Le Monde]</ref>{{,}}<ref>[http://noe-education.org/D12A.php Histoire de l'esclavage]</ref>{{,}}<ref>La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l'[[Afrique]], pendant trois siècles jusqu'à ce qu'elle soit définitivement interdite en [[1848]], par l'[[Europe]] entière. Les avis des experts sont partagés : ils estiment le nombre d'esclaves capturés entre 20 et 100 millions sur l'ensemble du continent</ref>{{,}}<ref>S'agissant de la [[France]], c'est à [[Victor Schoelcher]] que l'on doit cette abolition définitive, en [[1848]] puisque l' [[esclavage]], aboli grâce à la [[révolution de 1789]] (décret pris par la [[Convention nationale|Convention]] le 7 février [[1794]]), avait été rétabli par [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] en [[1802]]</ref>{{,}}<ref>[http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18480427 Site Herodote.net]</ref>{{,}}<ref>Le premier à réclamer l’abolition de l'esclavage, en [[1973]], fut [[Jean-Baptiste Belley]], le premier [[député]] noir de [[Saint-domingue]], alors possession francaise</ref>.
==={{s-|XIX|e}}===
[[Image:René Caillié.jpg|thumb|L'explorateur français [[René Caillié]] a parcouru la région du nord de la Côte d’Ivoire au début du {{s|XIX}}]]
La fondation de la ville de Boundiali remonterait au {{s|XIV}}, selon la [[tradition orale]] locale rapportée par les [[griot]]s dont c'est l'essentiel de la fonction sociale. Cinq siècles plus tard, l'[[Europe|européen]] [[René Caillié]] sillonne la région lors de son célèbre voyage vers [[Tombouctou]]. Il connaîtra même une halte forcée pendant de longs mois au village de [[Tiémé]] proche de Boundiali, pour cause de [[scorbut]]<ref>[[René Caillié]] est le premier européen à avoir atteint la mythique ville de [[Tombouctou]] en [[1828]] et à en être revenu vivant, deux ans après que l'[[Écosse|Écossais]] [[Alexander Gordon Laing]] y ait été assassiné.</ref> et il sera le premier [[Europe|Européen]] à laisser un témoignage écrit sur la région.
À la fin du {{s-|XIX|e}}, la région sera sous la domination des troupes de l'[[Almamy]] [[Samory Touré]], fondateur de l'empire du [[Wassoulou]] et dont les troupes auraient été armées de fusils [[britannique]]s.
La [[Côte d'Ivoire]] n'a été réellement [[colonisation|colonisée]]<ref>Citation du gouverneur, [[Gabriel Louis Angoulvant]] : ''Je désire qu'il n'y ait désormais aucune hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d'une action… J'ai choisi le second procédé''</ref> que tardivement, au regard des autres États de l'[[Afrique de l'Ouest]]. Jusqu'aux expéditions de [[Louis-Gustave Binger]], [[Marchand]] ([[1887]]-[[1899]]), la zone forestière du centre était inconnue et le Nord ne sera occupé qu'après la défaite de [[Samory Touré]] face à [[Gouraud]], en [[1898]]. La colonie française de [[Côte d'Ivoire]] est officiellement née le {{date|10|mars|1893}} mais elle représente alors seulement la bande côtière. Le nord, d’[[Odienné]] à [[Kong]], jusqu'à la hauteur de [[Touba]] et [[Dabakala (département)|Dabakala]] a d'abord été rattaché au [[Soudan francais]], l’actuel [[Mali]], avant d’être réuni à la [[Côte d'Ivoire]] en {{date||janvier|1900}}, laquelle sera rattachée à l’[[Afrique occidentale francaise]], sous l’autorité du gouverneur général résidant à [[Dakar]], le 13 octobre [[1904]].
==={{s-|XX|e}}===
Bien que ses frontières aient été établies en [[1904]]<ref>Le partage de l'[[Afrique]] entre les grandes puissances [[Europe|européennes]] a eu lieu au [[Congrès de Berlin]]</ref>{{,}}<ref> [http://examen.sn/spip.php?article1147 Congrès de Berlin]</ref>, la {{guil|[[pacification]]}} n'est achevée qu'en [[1915]]<ref>[[Gabriel Angoulvant]], La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats(lettre-préface du général Galliéni), Larose, Paris, [[1916]]</ref>. De [[1932]] à [[1947]], la [[Haute-Volta]], aujourd'hui le [[Burkina-Faso]], a été démembrée, son territoire étant partagé entre le [[Mali]], le [[Niger]] et la [[Côte d'Ivoire]]<ref>Démembrée le {{date|5|septembre|1932}}, la [[Haute-Volta]] sera reconstituée le {{date|4|septembre|1947}} dans ses limites de [[1932]]</ref>{{,}}<ref>[http://books.google.fr/books?id=-q422svT88cC&pg=PA143&lpg=PA143&dq=mossi%2Bcote+d'ivoire&source=web&ots=soiQLO1leW&sig=nM5vltrQFDv_aLtSFPfGOHmepB0&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=9&ct=result Démembrement de la [[Haute-volta]]]</ref>. Cela conduira alors à distinguer, administrativement, la {{guil|Basse Côte d’Ivoire}} au sud et la {{guil|Haute Côte d’Ivoire}} au nord.
Ceci peut être relié à la [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire|crise politico-militaire]] apparue violemment dans le pays à partir de {{date||septembre|2002}}, les habitants du nord n'étant pas considérés dans certains milieux du sud, adeptes du concept de l'[[Ivoirité]], comme étant de {{guil|vrais [[Côte d'Ivoire|Ivoiriens]]}} mais plutôt comme étant des [[Burkina-Faso|burkinabé]]s<ref>[http://www.rennes.iep.fr/IMG/pdf/jolivet.pdf Concept d'ivoirité]{{pdf}}</ref>, considération accentuée par le fait que les populations qui habitent au nord du pays, [[sénoufos]] et [[malinkés]], sont effectivement réparties sur les territoires de [[Côte d'Ivoire]], du [[Mali]] et du [[Burkina-Faso]]<ref>Les ''Miniankas'', par exemple, considérés comme apparentés au peuple [[Sénoufo]] sont installés dans les cercles de [[Koutiala]] et de [[San]], au [[Mali]]
</ref> et sont en effet historiquement venues des régions situées plus au nord.
== Politique et administration ==
Autrefois, avant l'[[indépendance]] du pays en [[1960]], la ville était placée sous l'autorité d' un ''administrateur des colonies'', le « commandant du cercle de Korhogo » qui administrait tout le territoire actuellement couvert par les [[département]]s de [[Korhogo]], [[Ferkessédougou]], [[Boundiali]], [[Odienné]] et [[Tingréla]]<ref>Placé sous l'autorité du [[gouverneur]], ce fonctionnaire administrait une région du pays, appelée Cercle. Le gouverneur était placé sous l'autorité du [[gouverneur général]], lui-même dépendant du ''Ministre des colonies''</ref>{{,}}<ref>[[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies]]</ref>{{,}}<ref>[[Administrateurs coloniaux en Côte d'Ivoire]]</ref>{{,}}<ref>Parmi les pays devenus indépendants en [[1960]], le [[Mali]] a conservé cette dénomination de « Cercle » pour désigner ses divisions administratives</ref>.
=== Administration étatique ===
Boundiali est chef-lieu de [[sous-préfecture]] et chef-lieu de [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]]. Il s'agit d'une entité administrative à la fois [[décentralisation|décentralisée]] et [[déconcentration|déconcentrée]].
La [[sous-préfecture]], [[circonscription administrative]] déconcentrée, est administrée pour certaines matières par le [[sous-préfet]], agissant par [[délégation]], pour le [[préfet]]. Celui-ci administre quant à lui, le département. Le [[Préfet]], représentant l'[[Etat]] au sein de la circonscription placée sous son autorité, assure la [[tutelle administrative|tutelle]] des [[collectivité territoriale|collectivités territoriales]], en leur apportant assistance et conseil, mais également en procédant à un contrôle tant sur leurs [[Acte administratif|actes]] que sur leurs organes.
=== Administration locale ===
Une loi de 1978<ref>Loi n° 78-07 du 9 janvier 1978, portant institution de communes de plein exercice en Côte d'Ivoire, J.O. n° 9 du 23 février 1978, p. 348.</ref> a institué 27 [[commune]]s de plein exercice sur le [[territoire]] du [[pays]]. Au nombre de celles-ci, figure Boundiali. La [[commune]], [[collectivité territoriale]], est administrée par un [[conseil municipal]] présidé par le [[maire]]. Le [[département]], collectivité territoriale également, est administré par un [[conseil général]] conduit par son président<ref>Loi n°2001-477 du 9 août 2001 relative à l'organisation des département en [[Côte d'Ivoire]]</ref>.
Le maire, élu à 2 reprises, de Boundiali est [[Zémogo Fofana]], ancien membre du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]], et ancien [[ministre]]. Il vient de créer son propre parti politique, l'[[ANCI]], avec [[Jean-Jacques Bechio]], ancien ministre et dirigeant du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]<ref>[[Zémogo Fofana]] avait été l'un des premiers [[député]]s du [[PDCI-RDA]], dans les [[années 1990]], à se rallier à la cause de [[Alassane Dramane Ouattara]] en rejoignant le [[RDR]]</ref>{{,}}<ref>l'[[ANCI]] créé en [[2007]] par [[Zémogo Fofana]], est le dernier-né des 130 partis politiques existant en [[Côte d'Ivoire]]. Toutefois, 40 d'entre-eux, seulement, peuvent etre considérés comme réellement opérationnels. Il y a, de fait, 4 principaux partis, le [[FPI]], le [[RDR]], le [[PDCI-RDA]] et le [[PIT]]. 7 partis sont représentés à l' [[Assemblée nationale (Côte d'Ivoire)|Assemblée nationale]]</ref>.
Après les [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire|évènements de 2002]], la ville, comme toutes les localités du nord du pays, a été placée sous l'administration du [[MPCI]] puis des [[Forces nouvelles de Côte d'Ivoire]]<ref>[http://www.fninfo.ci/ Le site officiel des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire]</ref>.
Comme dans la plupart des villes et villages [[Afrique|africains]], une organisation traditionnelle, dite [[Coutume (droit)|coutumière]], coexiste avec celle de l'[[État]]: C'est ainsi qu'un {{guil|Conseil des Anciens}}, dirigé par le {{guil|Chef du village}}, siège périodiquement ou occasionnellement sous l’{{guil|arbre à palabres}}<ref>[http://www.politique-africaine.com/numeros/pdf/027019.pdf Le chef coutumier]{{pdf}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.idrc.ca/fr/ev-5596-201-1-DO_TOPIC.html Le rôle des chefs de village en Afrique].</ref>.
{| align="center" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; border-right: 2px solid #999; border-bottom: 2px solid #999; background: #f3fff3"
|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Maires de la ville de Boundiali
|-style="background: #ddffdd"
! Date d'élection !! Identité !! Parti !! Qualité !! Statut
|-
| align=right| 1974 || Dosso ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1980 || Ibrahima Koné<ref>Ancien [[ministre]] du [[tourisme]] de [[Félix Houphouët-Boigny]], Ibrahima Koné est décédé en [[1982]], à la suite d'une {{guil|courte maladie}}</ref>||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1983 || ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1985 || ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1990 || ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1995 || [[Zémogo Fofana]] ||align="center"| [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]||Homme politique ||élu
|-
| align=right| 2001 || [[Zémogo Fofana]]<ref>Zémogo Fofana a créé, en [[2007]], un nouveau parti politique, l'[[ANCI]]. Il n'est donc plus considéré comme membre du RDR.</ref> ||align="center"| [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]||Homme politique ||élu
|-
| align=right| 2008 || Dao Losséni<ref>Suite à son départ du RDR, [[Zémogo Fofana]] a été destitué de son poste de maire et remplacé par son premier adjoint</ref>{{,}}<ref>[http://news.abidjan.net/article/index.asp?n=291052 Article de Abidjan.net]
</ref> ||align="center"| [[RDR]]||Homme politique || nommé
|-
|}
=== Représentation politique ===
{| align="center" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; border-right: 2px solid #999; border-bottom: 2px solid #999; background: #f3fff3"
|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Députés de la commune et sous-préfecture de Boundiali
|-style="background: #ddffdd"
! Date d'élection !! Identité !! Parti !! Qualité !! Statut
|-
| align=right| 1980 || Ibrahima Koné ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1983 || ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1985 || ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1990 || ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique || élu
|-
| align=right| 1995 || [[Zémogo Fofana]] ||align="center"| [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]||Homme politique ||élu
|-
| align=right| 2001 || [[Zémogo Fofana]]<ref>Zémogo Fofana a créé, en [[2007]], un nouveau parti politique, l'[[ANCI]]. Il n'est donc plus considéré comme membre du RDR.</ref> ||align="center"| [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]||Homme politique ||élu
|-
| align=right| 2006 || [[Bamba Kartiahouan]]<ref>[http://pdcirda.org/?p=1291 Interview du député de Boundiali, après la visite de [[Laurent Gbagbo]] dans le nord]</ref>{{,}}<ref> [http://www.anci.ci/Deputes/liste_com.asp?ID=2 Liste des députés de RCI]</ref> ||align="center"| [[PDCI-RDA]]||Homme politique ||élu
|-
|}
{| align="center" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; border-right: 2px solid #999; border-bottom: 2px solid #999; background: #f3fff3"
|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Conseillers généraux
|-style="background: #ddffdd"
! Date d'élection !! Identité !! Parti !! Qualité !! Statut
|-
| align=right| 1995 || [[Zémogo Fofana]] ||align="center"| [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]]||Homme politique ||élu
|-
| align=right| 2001 || [[Zémogo Fofana]]<ref>Zémogo Fofana était président du [[conseil général]] de [[Boundiali]]. Depuis 2007, il est remplacé à ce poste par Koné Dramane</ref> || [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]] ||Homme politique ||élu
|-
|}
=== Services publics et para-publics ===
Parmi les services publics présents déployés avant la crise, outre la [[Mairie]], figurait la Brigade de la [[Gendarmerie Nationale]] et une unité du ''Service civique''<ref>Le gouvernement de [[Laurent Gbagbo]] a récemment relancé le programme de ''Service civique'' avec pour objectif premier la ré-insertion des anciens combattants des [[Forces Nouvelles]]</ref>{{,}}<ref>[http://news.abidjan.net/h/292905.html article de Abidjan.net]</ref>.
Les services parapublics sont constitués par la [[Compagnie ivoirienne d'électricité]] (anciennement EECI), la [[Poste]] de Côte d’Ivoire, la [[Société de distribution d'eau de la Côte d'Ivoire]] ([[SODECI]]), et l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER).
== Société ==
=== Démographie ===
[[Image:Popdeptbdli98.png|thumb|right|600px|Répartition de la population du département de Boundiali (RGPH 1998)]]
En [[Côte d'Ivoire]], le [[taux de fécondité]] est de 4,5 enfants par femme. {{unité|40.8|%}} de la population a moins de 14 ans, {{unité|56.4|%}} a entre 14 et 64 ans et {{unité|2.8|%}} a plus de 64 ans. L’[[espérance de vie]] moyenne est de 47,7 ans.
La population de la ville, les ''boundialikas'', y est constituée essentiellement de [[Malinkés]] venus du [[Mali]], de la [[Guinée]] et du [[Burkina Faso]] et surtout de [[Sénoufos]]<ref>[http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/2006/01/la_socit_du_por.html La société du Poro chez les sénoufos]</ref>, respectueux d'une tradition [[matrilinéaire]], qui sont installés dans la région depuis le {{s|XIX|e}}. Des populations [[Peuls]], peuple [[nomade]], sont également installées dans des campements alentour.
Dans la commune de Boundiali, en [[1998]], le ''Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH 98)'' a permis d'identifier, outre la ville, appelée également village noyau, 13 [[campement]]s. Ensemble, ces entités abritent {{formatnum:4738}} ménages. {{formatnum:29848}} personnes résident en ville et 274 dans lesdits campements. Soit un total de {{formatnum:30122}} habitants dont {{formatnum:15273}} hommes et {{formatnum:14849}} femmes. Ceci donne un [[Taux de masculinité|rapport de masculinité]] de {{unité|102.9|%}}. Pour l'ensemble du [[département]] de Boundiali, ce sont au total {{formatnum:163425}} habitants ({{formatnum:80110}} hommes et {{formatnum:83315}} femmes) qui ont été recensés. Ils sont regroupés en {{formatnum:22137}} ménages qui vivent dans les villes et villages noyaux ({{formatnum:155799}} habitants) et dans 232 campements ({{formatnum:7626}} habitants)<ref>Institut National de la Statistique (Côte d'Ivoire), Résultat du Recensement général de la population et de l'habitation 1998 (RGPH 98), fiche N°15, Département de Boundiali</ref>.
Selon ce recensement, en [[Côte d'Ivoire]], un habitant sur quatre est étranger. C'est localement le cas dans la région de Boundiali, les populations [[allogène]]s venant principalement du [[Burkina-Faso]] et du [[Mali]], particulièrement pour travailler dans les [[plantation]]s et dans le secteur du [[commerce]] informel<ref>[http://www.armand-colin.com/revues_article_info.php?idr=5&idnum=289216&idart=248 Annales de géographie]</ref>. Dans ce dernier secteur, on trouve aussi beaucoup de [[sénégal]]ais comme dans toute l’[[Afrique de l'ouest]]. Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les [[Forces nouvelles de Côte d'Ivoire]] en [[2002]], cette migration issue des pays les plus proches s'est accentuée. Un nouveau [[recensement]] de la population du pays est envisagé par les autorités du pays en [[2008]]<ref>[http://geneasofts.geneanet.org/?p=970 Recensement de la population ivoirienne]</ref>.
Comme partout en [[Afrique]], la population [[autochtone]] était [[animisme|animiste]] et ces traditions et ces usages anciens, marqués par des bois sacré, fétiches, etc., subsistent toujours et sont restés vivaces : ils cohabitent avec les religions [[monothéistes]] importées par les [[colonisateur]]s, le [[catholicisme]] et l'[[islam]], dont l'arrivée dans la région est somme toute extrêmement récente.
=== Langues ===
{{Article connexe|Langues de Côte d'Ivoire}}
Depuis l'[[indépendance]], la [[langue officielle]] dans toute la [[Côte d'Ivoire]] est le [[français]]. La [[langue véhiculaire]], parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le [[dioula]] mais la [[langue vernaculaire]] de la région est le [[sénoufo]]. Le français effectivement parlé dans la région comme à [[Abidjan]] est appelé le ''français populaire ivoirien'' ou ''français de moussa'' qui se distingue du français standard par la prononciation. Une autre forme de français parlé à Boundiali est le [[nouchi]], un [[argot]] parlé surtout par les jeunes. La ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les [[langue vernaculaire|langues vernaculaires]] du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. Depuis [[2002]], avec l'arrivée dans la région de [[Burkina-Faso|burkinabés]], on y parle aussi le [[Moré|Mossi]]{{Référence nécessaire}}.
=== Éducation ===
Le département de Boundiali comporte deux [[lycée]]s, des [[collège]]s, 101 écoles primaires et sept écoles maternelles.
[[Image:Eleves-boundiali.jpg|thumb|250px|<center>Élèves de l'enseignement secondaire</center>]]
En [[Côte d'Ivoire]], le taux de scolarisation est de {{unité|74|%}}<ref>[http://www.bibliotheque.refer.org/livre244/l24424.pdf Scolarisation en Côte d'Ivoire]{{pdf}}</ref> et l'accès à l'[[enseignement secondaire]] est limité par un ''concours d'entrée en sixième'' à l'issue duquel un tiers des élèves est admis à poursuivre ses études. Ce mode de sélection existait en [[France]] jusqu'en [[1959]] et a été maintenu en l'état à l'[[indépendance]] du pays, en [[1960]]. En dépit de cette {{guil|sélection}} et en raison de la faiblesse des moyens matériels et financiers au nord du pays, le nombre d'élèves par classe, dans l'[[enseignement secondaire]], varie de 90 à 110 élèves. Le règlement des écoles secondaires impose une tenue obligatoire pour tous les élèves : un pantalon et une chemise ''kaki''<ref>''Kaki'' est le nom du tissu : il peut être de couleur beige, bleu ou marron</ref>pour les garçons, un chemisier blanc et une jupe bleue pour les filles avec obligation de porter des chaussures fermées. Par ailleurs, le [[chatiment corporel]] est toujours autorisé dans les [[école primaire|écoles primaires]] publiques.
[[Image:Ecolecodivoire.jpg|thumb|left|250px|<center>Élèves de l'enseignement primaire, se rendant à l'école</center>]]
Dans les [[années 1970]], un vaste programme d'éducation télévisuelle avait été lancé dans toute la [[Côte d'Ivoire]] : un {{guil|animateur}} était chargé de programmer des émissions d'éducation pré-enregistrées sur des téléviseurs installés dans les villages pour pallier le manque d'[[instituteur]]s et de [[professeur]]s. Ce projet s'est traduit par un échec et a été abandonné en [[1981]]. La [[tradition orale]] locale, témoin privilégié de cette malheureuse initiative, utilise parfois le terme de de {{guil|génération sacrifiée}} pour désigner les anciens élèves, nombreux à Boundiali, ayant suivi cet {{guil|enseignement}}<ref>[http://www.bibliotheque.refer.org/livre244/l24424.pdf Enseignement télévisuel en Côte d'Ivoire]{{pdf}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.unesco.org/education/nfsunesco/pdf/NAJMAN_2.PDF Programme d'éducation télévisuelle en Côte d'Ivoire]{{pdf}}</ref>.
Dans les [[années 1980]], à la suite d'une grève des enseignants du [[enseignement secondaire|secondaire]], commencée au lycée de [[Bondoukou]] et qui a gagné tout le pays, consécutive au {{guil|problème des baux administratifs}} qui se traduisait concrètement par la suppression du {{guil|droit au logement}} des [[professeur]]s, il a été rendu obligatoire, dans les écoles, de chanter l'[[hymne national]], ''[[L'Abidjanaise]]'', chaque matin et de citer la {{guil|pensée du jour}} du [[président de la République]] de l'époque, [[Félix Houphouët-Boigny]], ce dont s'acquittait le {{guil|délégué de classe}}. Parallèlement, sous l'autorité du ministre de l'éducation, [[Balla Keita]], originaire du nord, il a été institué des cours d’{{guil|instruction civique}}, le {{guil|lever du drapeau}} dans la cour des écoles chaque lundi matin et le {{guil|baisser du drapeau}} chaque samedi midi. De surcroît, chaque école a été considérée comme une {{guil|sous-section}} du [[PDCI-RDA]], parti politique unique du pays à ce moment-là<ref>Le {{guil|problème des baux administratifs}} et ses conséquences est évoqué dans l'ouvrage [[Autobiographie|autobiographique]] de Lanciné Gon Coulibaly, ancien maire de [[Korhogo]] : ''Côte d'Ivoire- Au cœur du bois sacré''.</ref>.
À tous les niveaux d'enseignement, c'est l'usage du français qui prévaut. Au primaire, les élèves doivent obligatoirement parler [[langue française|français]] {{guil|sous peine d'amende}}, y compris pendant les récréations. Les autorités affirment qu'au terme de leurs six années d'études primaires, les enfants ivoiriens auraient une maîtrise suffisante de la [[langue française]]. Au secondaire, l'[[anglais]] a été introduit comme seconde langue obligatoire ; au deuxième cycle, les élèves doivent apprendre une autre langue étrangère, l'[[espagnol]] ou l'[[allemand]]. Il en résulte que {{unité|40|%}} de la population est déjà {{guil|francisée}}, ce qui fait de la [[Côte d'Ivoire]] l'un des pays d'[[Afrique]] les plus {{guil|francophonisés}}.
En [[1996]], une [[Organisation non gouvernementale]]<ref>[http://www.ci.refer.org/ivoir_ct/cop/ong.htm Liste des ONG en Côte d'Ivoire]</ref>, ''Savane Développement'', a créé à [[Kolia]], [[sous-préfecture]] située {{unité|30|km}} au nord de Boundiali, une école pour une scolarisation partiellement en [[langue maternelle]] : c'est le ''Centre scolaire intégré du Niéné (CSIN)''. Dans ce centre expérimental, les élèves reçoivent, du préscolaire à la fin de la première année du primaire, un enseignement en [[sénoufo]] ou en [[malinké]], selon leur [[langue maternelle]], et poursuivent par la suite leurs études en français. En [[2001]], le ministère de l'Éducation nationale a fait une évaluation de l'établissement d'enseignement et a décidé d'élargir l'expérimentation à dix autres langues : [[abidji]], [[agni]], [[attié]], [[baoulé]], [[bété]], [[guéré]], [[dan]] ou [[yacouba]], [[koulango]], [[Mahou (groupe ethnique)|mahou]] et [[sénoufo]] de [[Korhogo]]<ref>[http://www.francparler.org/zoom/070103bcotedivoire.htm Le projet École intégrée]</ref>.
=== Santé ===
Le département comptabilise 35 établissements de santé dont un [[hôpital]] à Boundiali et une officine de [[pharmacie]]. Comme dans de nombreuses villes en [[Afrique]], l'[[hôpital]] ne fournit pas les médicaments. Il est nécessaire, avant de s'y rendre, d'acheter pansements, seringues, mercurochrome, etc. à la pharmacie. De très nombreux dispensaires ont été construits dans la région avec l'appui de la coopération [[Canada|canadienne]].
L'[[onchocercose]] qui faisait des ravages dans les villages de la région situés au bord des rivières, a été efficacement éradiquée dans les [[années 1980]] par la pulvérisation massive de [[pesticide]]s au-dessus des rivières<ref>[http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/publications_827/cooperation-internationale-developpement_3030/brochures-grand-public_3260/lutte-contre-onchocercose_2896/page-1_5622.html Programme de lutte contre l'onchocercose]</ref>. Comme dans toutes les zones [[tropicale]]s, le [[paludisme]], propagé par un [[moustique]], l'[[anophèle]] femelle, est présent dans la région.
La [[lèpre]] sévit encore dans certains villages de la région ainsi que dans les départements de [[Danané]], [[Man (Côte d'Ivoire)|Man]], [[Biankouma]], [[Touba (Côte d'Ivoire)|Touba]], [[Tingréla]], [[Korhogo]], [[Katiola]], [[Dabakala (département)|Dabakala]] et [[Béoumi (département)|Béoumi]]. 856 nouveaux cas ont été dépistés en [[Côte d'Ivoire]] au cours de l'année [[2007]] et {{formatnum:1367}} malades sont actuellement en traitement, selon les autorités sanitaires du pays. De son coté, l'[[OMS]] estime à {{formatnum:500000}} le nombre de [[lépreux]] dans le monde et à plus d'un million, le nombre de personnes présentant des invalidités dues à la [[lèpre]]. En [[1984]], la Journée mondiale des [[lépreux]] a été organisée à [[Boundiali]], sous la présidence du professeur [[Alphonse Djédjé Mady]], alors [[ministre]] de la Santé du gouvernement de [[Félix Houphouët-Boigny]]. La poly[[chimiothérapie]] qui associe trois médicaments est le seul traitement qui guérit véritablement la [[lèpre]]. Efficace et gratuit, il est disponible dans tous les centres de santé du pays<ref>[http://www.icilome.com/nouvelles/news.asp?id=45&idnews=9558 La lèpre en R.C.I.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs101/fr/index.html La lèpre vue par l'OMS]</ref>.
== Économie ==
{{Article connexe|Economie de la Côte d'Ivoire}}
===Secteur primaire===
Les habitants de la région sont soit [[agriculteur]]s, soit [[éleveur]]s s'ils ne sont ni commerçants ni fonctionnaires car le pays sénoufo bénéficie d'un [[climat]] et de sols très favorables à l'[[agriculture]], en particulier grâce à l'existence de nombreuses [[termitière]]s qui conduisent à une meilleure [[productivité]] du sol. L'essentiel de l'[[économie]] de la région concerne le secteur [[agro-alimentaire]], la [[Côte d'Ivoire]] ayant, depuis longtemps et comme la plupart des pays du [[tiers-monde]], mis l'accent sur l'[[autosuffisance alimentaire]]. La [[Côte d'Ivoire]] a atteint l'[[autosuffisance alimentaire]] dès les années [[1980]], à la différence des pays voisins, [[Mali]] et [[Burkina-Faso]] en particulier.
Les [[paysan]]s de cette région, à la différence de ce que l'on constate en [[Europe]], ne sont jamais à la fois [[cultivateur]]s et [[éleveur]]s. Ce sont des populations différentes qui cultivent la terre ou qui élèvent les animaux. En particulier, ce sont les [[peuls]] qui s'occupent des troupeaux de [[zébu]]s. Ce qui n'empêche pas les [[cultivateur]]s d'acheter des animaux : ceux-ci sont alors vus comme une [[caisse d'épargne]] pour être revendus en cas de besoin (intempéries, mauvaise récolte, maladie, etc.).
Dans la région, le [[machinisme agricole]] n'en est qu'à ses débuts. L'essentiel du travail se fait soit au moyen de la « culture attelée » qui mobilise les [[zébu]]s soit à la main, notamment au moyen de l'outil rudimentaire appelé la ''daba''<ref>[http://assodaba.free.fr/ladaba.htm La daba]</ref>, avec une importante main d'œuvre féminine : les hommes assurent le [[défrichage]] et les [[labour]]s et les femmes repiquent les plants de [[riz]] puis les récoltent et récoltent le [[coton]]. L'[[agriculture]] locale est toutefois pénalisée par le fléau que constitue la tradition multi-séculaire des ''Feux de [[brousse]]'' allumés à des fins de [[chasse]] tous les ans pendant la saison sèche.
==== Le coton ====
[[Image:CotonBoundiali.jpg|thumb|right|250px|<center> </center>]]
La culture du [[coton]] est la plus pratiquée. La [[Côte d'Ivoire]] est le troisième producteur [[Afrique|africain]] de [[coton]], avec une production annuelle, en [[2002]], de {{formatnum:400000}} tonnes<ref>[http://www.afrik.com/article5285.html Production de coton en Côte d'Ivoire]</ref> et la région de Boundiali en produit environ {{formatnum:45000}} tonnes. Cette production a toutefois baissé ces dernières années à la suite de la [[guerre civile]] qui a secoué le pays à partir de [[2002]] ({{formatnum:150000}} tonnes en [[2007]])<ref>[http://www.jean-jaures.org/NL/292/ivoire.pdf Rapport de la Fondation Jean Jaurès]{{pdf}}</ref>.
Le [[coton]], surtout destiné à l'[[exportation]] vers les pays [[Europe|européens]] est, en un certain sens, une {{guil|culture d'[[importation]]}} : après l'[[abolition de l'esclavage]] aux [[États-Unis]], en [[1807]], les compagnies [[textile]]s, face à l'augmentation du coût de la main-d'œuvre dans les [[plantation]]s américaines, ont {{guil|imposé}} cette culture dans les [[Empires coloniaux|colonie]]s d'[[Afrique]] où elle n'existait antérieurement que très modestement pour la seule consommation locale. Le facteur multiplicateur, entre le prix payé aux paysans locaux et le prix constaté à l'arrivée dans les ports d'[[Europe]], après égrenage et conditionnement, et avant transformation en vêtements bon marché en [[Europe]], est estimé à 70.
==== Autres Cultures ====
[[Image:Ignames-boundiali.jpg|thumb|right|250px|<center>[[Igname]]s sur le marché de Boundiali </center>]]
Les [[Agriculture vivrière|cultures vivrières]] comme le [[maïs]], le [[sorgho]], l'[[arachide]], le [[mil (céréale)|mil]], le [[manioc]], la [[patate douce]], le [[fonio]], la [[banane plantain]], l'[[igname]], l'[[anacardier|anacarde]] et le [[riz]] sont aussi pratiquées, principalement pour la consommation locale. Le riz constitue l'aliment de base en [[Côte d'Ivoire]] mais le pays en est [[importation|importateur]] à hauteur de {{formatnum:750000}} tonnes par an<ref>[http://www.tresor.gov.ci/actualites/article.asp?n=108 Le riz en Côte d'Ivoire]</ref>. Dans le nord de la [[Côte d'Ivoire]], il n'est pas cultivé dans des [[rizière]]s, mais sous la forme de ''[[riz pluvial]]'', avec un rendement supérieur au précédent, et qui présente l'avantage de permettre deux récoltes annuelles<ref>Dans certaines région d'[[Asie]], la culture en [[rizière]] permet de faire 3 récoltes annuelles</ref>. La production de l'[[anacardier|anacarde]], dont la [[Côte d'Ivoire]] est le premier pays [[exportation|exportateur]] africain, est passée de {{formatnum:30000}} tonnes avant la [[guerre]] à {{formatnum:10000}} tonnes aujourd'hui<ref>[http://www.unctad.org/infocomm/francais/anacarde/Doc/ivoire.pdf Production d'anacarde en Côte d'Ivoire]{{pdf}}</ref>. Les [[tomate]]s et les [[oignon]]s sont également cultivés pour alimenter le marché local qui en est gros consommateur. On produit également dans la région la [[noix de cola]] dont la [[Côte d'Ivoire]] est le premier producteur mondial<ref>La consommation de [[noix de cola]] en Côte d'Ivoire est supérieure aux exportations, qui s'élèvent à {{formatnum:14616}} tonnes, pour une production totale de {{formatnum:65216}} tonnes.</ref> et qui est abondamment utilisée par les [[paysan]]s de la région, notamment en période de [[récolte]], en raison de ses propriétés stimulantes. On y produit également le [[karité]] qui est consommé localement, sous forme d'huile pour l'alimentation et de [[produit cosmétique|produits cosmétiques]]<ref>Les quantités de [[karité]] produites en [[Côte d'Ivoire]] en 2000, 2001 et 2004 sont estimées à {{formatnum:30874}}, {{formatnum:30564}} et {{unité|930|kg}}<!-- brutale chute de la production ou erreur typographiquee ? -->. {{unité|1300|kg}} sont exportés en 2000.</ref>, ainsi que du [[tabac]].
L'[[arboriculture]] [[fruit]]ière des [[Fruit tropical|fruits tropicaux]] y est également développée avec des [[verger]]s d'[[oranger]]s<ref>En [[Côte d'Ivoire]], les [[orange (fruit)|orange]]s produites sont de couleur verte</ref>, de [[papaye]]rs, de [[citronnier]]s, d’[[Avocat (fruit)|avocatiers]], de [[bananier]]s, de [[goyave|goyaviers]], d'[[ananas]] et surtout les [[Mangue (fruit)|mangues]] dont la [[Côte d'Ivoire]] est le premier pays africain [[exportation|exportateur]] sur le marché européen et le troisième au plan mondial, après le [[Pérou]] et le [[Brésil]], avec {{formatnum:14000}} tonnes<ref>[http://www.tradenet.biz/documents/?typ=news&news=100002856&lang=en&g=allgroups Filière Mangues en Côte d'Ivoire]</ref>.
Dans les [[années 1980]], un projet de développement de la culture d'[[oignon]]s avait été initié en coopération avec [[Taiwan]]. Ce projet fut abandonné en raison de la reconnaissance de la [[Chine populaire]] par la [[Côte d'Ivoire]]<ref>Le {{date|3|mars|1983}}, la [[Côte d'Ivoire]] a reconnu la [[Chine populaire]], ce qui a conduit à la fermeture de la représentation diplomatique de [[Taiwan]], en vertu du principe, toujours exigé par [[Pékin]], d'{{guil|une seule Chine}}.</ref> qui se traduisit concrètement par le départ immédiat des [[expert]]s [[taiwan]]ais.
==== Élevage ====
L'élevage est ici un élevage extensif et de [[transhumance]]. Quelques ''[[Exploitation agricole|fermes]] d'État'', ici dénommées [[ranch]]s, ont été établies dans le [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]]. Elles regroupent en général plusieurs villages et campements autour d'une activité d'[[élevage]] de [[zébu]]s. Une activité d'élevage de [[mouton]]s et d'[[élevage caprin]], essentiellement des [[chèvre]]s naines locales de race ''Djallouké'', existe également chez les [[peuls]]. Pendant la ''saison des [[pluie]]s'', les troupeaux sont dirigés par les [[Berger|pasteur]]s vers les espaces de [[savane]]s boisées afin d'éviter les dégâts aux cultures. Il arrive toutefois que des conflits éclatent entre [[cultivateur]]s et [[éleveur]]s lorsque les troupeaux détruisent malencontreusement les [[récolte]]s<ref>Comme dans la plupart des pays du [[Tiers-monde]], il n’y a pas ici de systèmes d'[[assurance]] permettant de dédommager les préjudices subis</ref>{{,}}<ref>En [[1985]], un grave conflit entre [[cultivateur]]s [[sénoufos]] et [[éleveur]]s [[peul]]s s'est traduit par des dizaines de victimes</ref>.
==== Pêche ====
Une activité [[halieutique]] s'est développée sur la rivière ''La Bagoué'' et sur les retenues d'eau en avant des nombreux [[barrage]]s de la région<ref>Cecchi Philippe (ed.), Lévêque Christian (préf.), Aubertin Catherine (préf.). ''L'eau en partage : les petits barrages de Côte d'Ivoire''. Paris : IRD, 2007, p. 45-57. (Latitudes 23)</ref>. On y pêche de facon artisanale surtout des [[Carpe commune|carpes]], des [[carpe rouge|carpes rouges]] et des [[Capitaine (poisson)|capitaines]] destinés à la consommation locale, mais aussi des [[silure]]s. Cette activité est pratiquée avec des [[pirogue]]s légères taillées dans le tronc d'un [[fromager]] et à l' aide de filets et de nasses. Le poisson est ensuite vendu sur le marché local, après [[fumage]] ou [[grillade]].
=== Secteur secondaire ===
À la suite du désengagement de l'État [[Côte d'Ivoire|ivoirien]] des activités productrices de [[coton]], il a été créé le {{date|23|août|1998}} par le [[consortium]] IPS (WA) et la Société Paul Reinhart Ag, la société '''Ivoire Coton''' qui est propriétaire à Boundiali de deux usines d'égrenage de [[coton]] présentant chacune une capacité de traitement de {{formatnum:70000}} tonnes/an : Boundiali 1 et Boundiali 2<ref>[http://www.ivoire-coton.ci/ Ivoire-Coton, à Boundiali]</ref>. Le [[coton]] constitue la principale richesse de la région, au point d'y être appelé l’{{guil|or blanc}}''.
De façon artisanale, de nombreux [[Tisserand (métier)|tisserand]]s transforment le [[coton]] en pièces de tissu et les [[couturier]]s fabriquent ensuite des boubous<ref>En langue [[wolof]], langue principale du [[Sénégal]], le terme ''Boubou'' signifie ''vêtement'' ou désigne certaines coupes particulières. En [[Afrique]], Le boubou est porté aussi bien par les hommes que par les femmes</ref>, des [[pagne]]s et des vêtements de toute nature sur mesure à la demande des clients et clientes.
=== Secteur tertiaire ===
Comme dans tous les pays du [[tiers-monde]] en voie de développement, une grande partie de l'[[économie]] de la ville se situe dans le domaine que les [[économistes]] qualifient d'[[économie informelle]] avec ses nombreux « petits métiers ».
==== Transports ====
[[Image:Boundialiroute.PNG|250px|thumb|Boundiali relié aux villes voisines par des voies praticables en toutes saisons]]
[[Image:Citransports5.JPG|thumb|right|220px|<center>Taxi-brousse en Côte d'Ivoire</center>]]
La ville de Boundiali dispose d'un aéroport ([[liste des codes OACI des aéroports/D#DI|code OACI]] : [[DIBI]] et [[liste des codes AITA des aéroports/D#DI|code AITA]] : [[BXI]]) qui met [[Abidjan]] à 2h30 de vol et dont la piste est en [[latérite]]. Comme chacun des 14 aéroports du pays<ref>Outre ses 14 [[aéroport]]s, la [[Côte d'Ivoire]] comporte également 27 [[aérodrome]]s</ref>, il est géré par un établissement public, l’Anam (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie). Avant [[2002]], un avion quotidien reliait la ville à [[Abidjan]]. Toutefois, depuis le déclenchement de la crise, il n'est plus réellement accessible puisque seules cinq plateformes de transport aérien sont encore desservies en [[Côte d'Ivoire]] : [[Abidjan]], [[San-Pédro]], [[Yamoussoukro]], [[Daloa]] et [[Tabou]].
Boundiali est relié aux autres [[ville]]s par deux pistes principales en [[latérite]]. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Boundiali vers les autres villes ivoirennes. Des cars effectuent des voyages réguliers entre la [[Région des savanes]] et des villes extra-ivoiriennes dont [[Bobo-Dioulasso]] au [[Burkina-Faso]]. Les villes voisines ([[Odienné]], [[Tingréla]], [[Korhogo]], [[Séguéla]]) sont aussi reliées à Boundiali à l'aide de [[Taxi Brousse|taxis brousse]] allant de 9 à 22 places assises et des [[gbaka]]s. Depuis la crise ivoirienne de [[2002]], il s'est développé, sur le modèle [[Burkina-Faso|burkinabé]], le système des « moto-taxis », devenus populaires dans les villes du nord de la [[Côte d'Ivoire]] en raison de leur prix forfaitaire modéré, qui assurent le transport à l'intérieur de la ville, à défaut de l'existence de compagnies de [[taxi]]s.
Mais la région et la ville de Boundiali n'échappent pas au [[syndrome]] des villes du nord ivoirien s'agissant des [[voirie]]s : peu de voies sont bitumées, les routes sont souvent en [[latérite]]<ref>{{fr}} [http://www.linter-ci.com/article.php3?id_article=5586 ''Le nord expose ses problèmes, Gbagbo donne rendez-vous en février 2008]'' ''article du journal ''Soir info'' en décembre [[2007]]</ref>. Ce problème a été évoqué par le président [[Laurent Gbagbo]], lors de sa visite historique dans le nord en novembre [[2007]]<ref>[http://www.afriklive.com/Cote-d-Ivoire-Laurent-Gbagbo-a-entame-une-visite-de-trois-jours-dans-le-nord_a3335.html Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo a entamé une visite de trois jours dans le nord]</ref> : Il a lancé le projet de bitumage de la route entre Boundiali et [[Tingrela]] dont le coût estimé est de cent milliards de francs CFA<ref>{{fr}} [http://fr.allafrica.com/stories/200711300968.html Gbagbo à Boundiali]</ref>. Il est vrai que, dans cette région du monde, le coût d'un kilomètre de [[bitume]] est estimé, en moyenne, à 100 millions de [[Franc CFA|Francs CFA]], soit environ 1,6 million d'euros.
{{clr}}
==== Commerce ====
[[Image:Boundiali4.jpg|thumb|250px|<center>Marché de Boundiali</center>]]
La ville est équipée en son centre d'un marché dont l'activité est quotidienne mais qui culmine le samedi lorsque les villageois des alentours viennent s'approvisionner et y vendre leur production. Elle compte aussi un [[supermarché]], ce qui n'est pas le cas de beaucoup de villes analogues de [[Côte d'Ivoire]].
Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les [[Forces nouvelles de Côte d'Ivoire]] en [[2002]], le [[commerce]] transfrontalier avec le [[Mali]] et surtout le [[Burkina-Faso]] s'est considérablement développé, l'approvisionnement par le sud étant devenu très difficile et aléatoire. Il en a résulté une moindre [[taxation]] des marchandises, la vie devenant ainsi meilleur marché au nord qu'au sud, contrairement à la situation qui prévalait antérieurement.
==== Banques ====
Trois des principaux établissements du réseau bancaire ivoirien disposent d'une agence à Boundiali : [[SGBCI]], BICICI (Banque Industrielle et Commerciale Internationale de Côte d’Ivoire), [[SIB]] (Société Ivoirienne de Banque).
==== Tourisme ====
Le ''Boundiali by night'' se limite à deux [[discothèque]]s mais la ville, comme la plupart des villes d'[[Afrique]], compte de nombreux [[Maquis (restaurant)|maquis]] et des [[allocodrome]]s. Avant [[2002]], la ville accueillait parfois des groupes de touristes européens venus du sud<ref>D'une façon générale, en [[Côte d'Ivoire]], le [[tourisme]] n'a jamais vraiment été développé en tant qu'industrie économique, le pays ne figurant pas parmi les destinations habituelles des voyagistes.</ref>. Il leur était proposé une version très édulcorée du ''N'Goron'' (voir ''traditions'' plus bas). Ils étaient logés à l' ''Hôtel LE DALA'' (en langue [[sénoufo]], ''dala'' signifie littéralement ''La terre'') qui avait la particularité d'être la propriété d'une [[coopérative]] regroupant plusieurs centaines d'habitants de la ville, respectant en cela la tradition [[sénoufo]] de la propriété collective, avant d'être cédé à un propriétaire privé.
== Infrastructures ==
Depuis la [[gare routière]] de Boundiali, des compagnies de [[Autobus|bus]] et des [[Taxi Brousse|taxis brousse]] relient la ville aux localités voisines. La ville est équipée d'un [[aéroport]] dont la piste a été construite en [[latérite]] (code [[AITA]] : BI, code [[OIAC]] DIBI). Dans les années [[1980]], chaque jour, un avion de la compagnie [[Air Ivoire]] reliait la ville à la capitale économique du pays, [[Abidjan]].
Le [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]] comptabilise 40 [[barrage]]s. Dans tout le département, 49 kilomètres de routes sont bitumés pour {{formatnum:1894}} kilomètres de pistes en [[latérite]]. Il est vrai que, dans cette région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100 millions de [[Franc CFA]], soit environ 1,6 million d'euros. Sur les 112 [[localité]]s [[rural]]es que compte le [[département]], seules 27 sont électrifiées. Certains des villages qui ne disposent pas de l'[[électricité]] se dotent de [[groupe électrogène|groupes électrogènes]].
== Culture ==
Boundiali dispose d'une salle de [[cinéma]] fermée, à la différence de beaucoup de villes [[Afrique|africaines]] dotées de [[cinéma]]s en plein air. L'essentiel de sa programmation propose des films de [[karaté]], des films [[Égypte|égyptiens]] ou des films [[Inde|indiens]] venus de [[Bollywood]]. Comme dans la plupart des pays du [[tiers-monde]], le cinéma [[Inde|indien]] est très apprécié en [[Afrique de l'ouest]]. La ville est équipée d'un [[centre culturel]]. Elle est dotée d'une seule [[librairie]]. Au centre de la ville s'élève une [[mosquée]] de style soudanais<ref>[http://whc.unesco.org/en/tentativelists/5088/ Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien (site en série) - UNESCO World Heritage Centre<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
== Sport ==
Avant la [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire|guerre civile]] qui a scindé le pays en deux territoires à partir de [[2002]], la ville disposait d'un [[club de football]] évoluant en « 2{{e}} division nationale » (actuellement [[Championnat de Côte d'Ivoire de football|MTN Ligue 2]]) et disputant ses matchs sur le terrain du [[stade]] municipal. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de [[football]] à 7 joueurs qui, très populaires en [[Côte d'Ivoire]], sont dénommés ''Maracanas''.
== La région ==
=== Flore ===
[[Image:FlamboyantBoundiali.jpg|thumb|right|250px|<center>Flamboyant à Boundiali</center>]]
La région et la ville regorgent de [[flamboyant]]s et d'[[hibiscus]] et la [[savane]] abrite des [[fromager]]s, des [[baobab]]s séculaires ainsi que des [[anacardier]]s, des [[Parkia biglobosa|néré]]s et des [[karité]]s, « arbres miracle » dont le fruit peut se manger tel quel ou se transformer en « [[Beurre de karité|beurre]] » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de [[savane]] et qui est aussi utilisé comme [[produit cosmétique]].
On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les [[frangipanier]]s, les [[bougainvillier]]s, les [[acacia]]s ou les ''ananas roses'' ainsi que de multiples variétés d' [[orchidée]]s, spécialité du pays<ref>''Les Orchidées de Côte d'ivoire'', livre de Francisco Perez-Vera, paru en [[2003]] aux ''Editions Biotope''</ref>.
[[Image:Boundiali-flamboyants.jpg|thumb|left|450px|<center>Flamboyants dans la rue principale de Boundiali</center>]]
{{clr}}
=== Faune ===
[[Image:Phacochère.jpg|thumb|left|250px|<center>Phacochère dans la savane, près de Boundiali</center>]]
[[Image:Antilope-boundiali.jpg|thumb|right|250px|<center>Antilope de la région de Boundiali</center>]]
[[Image:Babouins-boundiali.jpg|thumb|left|250px|<center>Babouins de la région de Boundiali</center>]]
La rivière ''La [[Bagoué]]'' abrite quelques familles d'[[hippopotame]]s. Dans la région vivent les [[calao]]s qui sont des animaux fétiches pour les [[sénoufos]]. On y croise aussi de nombreux [[babouin]]s, des [[Civettictis civetta|civettes]], des [[phacochère]]s, des [[potamochère]]s, des [[perdrix]] et des [[francolin]], des [[bubale]]s ainsi que des [[antilope]]s, essentiellement des [[cobe de Buffon|cobes de Buffon]], des [[guib harnaché]]s et des [[céphalophe]]s. Les forêts alentour abritent des [[panthère]]s que les villageois abattent parfois, bien que la [[chasse]] soit interdite sur tout le territoire. On y trouve également beaucoup d'[[agouti]]s dont la chair est très appréciée, des [[boa]]s et les [[margouillat]]s pullulent.
Certains animaux de la région, et en particulier les [[zébu]]s, sont parfois affectés de la [[maladie du sommeil]] causée par la présence de la [[mouche tsé-tsé]]. Cette présence dommageable a conduit à l'abandon d'une vaste zone sylvo-[[Pastoralisme|pastorale]] de {{unité|200000|ha}}, la ''Zone de la Palée''.
{{clr}}
On trouve aussi, dans la région, des [[mygale]]s, des [[scorpion]]s et des [[termite]]s, qui construisent de gigantesques [[termitière]]s et qui sont aussi nombreuses que leurs ennemies, les [[fourmi magnan|fourmis magnans]].
{{clr}}
=== Hydrologie ===
La rivière [[Bagoué]], proche de la ville de Boundiali et du village de [[Ponondougou]], coule paisiblement vers le nord avant de se jeter dans le delta désertique du [[fleuve Niger]], en territoire [[mali]]en, à une centaine de kilomètres à l'est de [[Bougouni]] et à une centaine de kilomètres également à l'ouest de [[Sikasso]]. Elle prend sa source au sud-ouest de la ville, vers [[Madinani]], près des villages de ''Kébi'' et ''Niempurgué''. Son principal [[affluent]] est le ''Niangboué''. Elle est aussi alimentée, un peu au nord-est de [[Boundiali]], près du village de ''Fahani'', par une autre rivière, ''La Palée'' qui prend sa source dans la [[forêt]] du même nom. Son cours mesure {{unité|230|km}} avant de quitter le territoire de [[Côte d'Ivoire]] et son [[bassin versant]] couvre une superficie d’environ {{unité|4740|km|2}} au niveau de la [[sous-préfecture]] de [[Kouto]].
[[Image:Bagoue.jpg|center|thumb|300px|<center>Pêcheurs au filet sur la « Bagoue », à Boundiali</center>]]
Dans la région de Boundiali prennent aussi leur source le ''Bandama blanc'', également appelé le ''N'Zi'' et le ''Bandama rouge'', aussi appelé la [[Marahoué]]. Ces deux fleuves se regroupent au centre du pays, vers [[Bouaflé]], pour former le [[Bandama]], l'unique [[fleuve]] du pays ayant son [[bassin versant]], d'une superficie de {{unité|97000|km|2}}, entièrement situé en [[Côte d'Ivoire]].
=== Forêts ===
Le [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]] comporte deux [[forêt]]s classées : la ''forêt de Niangboué'', d'une superficie de {{formatnum:14800}} hectares et la ''forêt de la Palée'', d'une superficie de {{unité|200000|ha}}<ref>[ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/004/x6885F/X6885F00.pdf Forêts en région des savanes, rapport [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]]]{{pdf}}</ref>. On y trouve notamment du bois d’''iroko'', bois blond, qui, de même que l’[[acajou]], est utilisé en particulier pour la fabrication de chaises et des jeux d'[[Awalé]] ainsi que du [[teck]] qui est le bois le plus abondant dans le nord de la [[Côte d'Ivoire]]<ref>Contrairement à ce que prétendent parfois des commerçants peu scrupuleux, le bois d'[[ébène]] n'existe pas en [[Côte d'Ivoire]].</ref>.
=== Traditions ===
[[Image:Boundiali3.jpg|thumb|<center>Danse du N'Goron à Boundiali</center>]]
[[Image:Boundiali2.jpg|thumb|<center>Danse de la région de Boundiali</center>]]
Traditionnellement, l'[[Côte d'Ivoire|ivoirien]], comme dans la plupart des sociétés [[Afrique|africaine]]s, se sait débiteur de l'association humaine, trouvée autour de lui à sa naissance, qui l'a guidé et initié à la vie. Il en résulte un [[culte]] des ancêtres et un respect du passé. La [[tradition orale]] est très développée : les [[griot]]s constituent la mémoire des villages. Les conflits et les problèmes de famille ou de voisinage sont souvent résolus en prenant conseil auprès des anciens, réputés {{guil|sages}}, réunis au pied de l’{{guil|arbre à palabre}}, souvent un [[baobab]], qui trône dans chaque village. En [[Afrique]], le mot {{guil|vieux}} n’est pas péjoratif, bien au contraire : il désigne les {{guil|anciens}}<ref>Le mot {{guil|doyen}} est très fréquemment usité en [[Afrique]] pour qualifier le plus {{guil|vieux}} des {{guil|anciens}}.</ref>, respectés, qui ont acquis la {{guil|sagesse}} et qui, par conséquent, peuvent distiller des conseils avisés. C'est la raison pour laquelle leurs {{guil|décisions}} sont suivies d'effet, même si elles n'ont pas de {{guil|valeur légale}}, au sens où on l'entend ordinairement en [[Europe]].
Les villages [[sénoufo]] forment autant de terroirs autonomes et indépendants sans pouvoir hiérarchisé ou centralisé. C'est une société lignagère à forte accentuation [[matrilinéaire]], l'autorité à l'intérieur du clan revenant au patriarche. Dans la société [[sénoufo]] traditionnelle, il n'existe pas de [[propriété]] individuelle de la terre : le {{guil|chef de village}}<ref>On dit aussi {{guil|Chef de terre}} ou {{guil|''Dalafôl''}}, en langue [[sénoufo]]</ref> attribue les lopins de terre à exploiter aux familles en fonction de leurs désirerata et de leurs besoins<ref>BOISSIER (J.), Le chef de la Terre en pays sénoufo, outre-mer, t. {{VII}}, 1935, p. 251-56.</ref>. Ce {{guil|chef de terre}} est un descendant du lignage fondateur du village ; il est gardien et dépositaire du [[fétiche]] du village. Ses prérogatives s'exercent dans le domaine foncier et plus généralement à tout ce qui a trait à la terre. Pour autant, malgré ces prérogatives, il n'est pas un chef politique. Au sein d'une famille, l'ainé exerce une ascendance morale et spirituelle sur les autres membres. C'est lui qui protège le [[fétiche]] familial et veille aux rituels qui lui sont dus. Il organise par ailleurs les travaux agricoles collectifs et il représente la famille à l'extérieur.
Dans tous ces villages sont fabriquées des [[statue]]s qui imitent soit le corps humain soit celui des animaux, notamment le [[calao]] qui est considéré comme un animal [[fétiche]] par les [[Sénoufos]], mais aussi des [[tortue]]s, des [[caméléon]]s, des [[saurien]]s, des [[reptile]]s. Les [[saurien]]s et les [[reptile]]s sont considérés, dans la tradition [[animiste]], comme étant les ancêtres vivants de toute espèce sur terre. On y sculpte aussi des portes en bois et des chaises [[sénoufo]], la plupart du temps en [[teck]].
[[Image:Djembé.jpg|thumb|left|Djembé]]
La musique du [[Djembe]], de la [[Kora]] et du [[Balafon]] est particulièrement présente à chacune des nombreuses cérémonies célébrées dans la région, notamment à l'occasion des [[funérailles]] organisées selon le rite [[sénoufos|senoufo]]<ref>[http://www.waitingfortheson.net/3-categorie-1024419.html Funérailles en pays Sénoufo]</ref>.
Les danses traditionnelles, également présentes à chacune des cérémonies de la région, sont le ''N'Goron'', danse sacrée accompagnée de la musique du [[balafon]] et du [[tam-tam]], et le ''Boloye'', également appelé ''danse des hommes-panthères'' car l'habit du danseur imite fidèlement le pelage de ces [[félin]]s, et qui est exécuté à la clôture des rites initiatiques ou lors de la sortie du ''bois sacré''. La ''danse des hommes-panthères'' est une danse d'acrobaties composée de sauts, de déplacements latéraux, de mouvements de toupies, de chutes, etc. et elle est toujours accompagnée de la musique de la [[Kora]] et de celle du ''Tchali'', une calebasse entourée de colliers de [[perle]]s.
Comme dans tous les villages [[Afrique|africains]], les [[masque]]s revêtent une importance primordiale et sont associés à une danse spécifique : Les masques-heaumes zoomorphes sont appelés ''Wanyugo'' et sont utilisés dans le cadre du {{guil|Poro}} ; les masques ''Kpélyé''<ref>Le mot ''Kpélyé'' vient du terme [[sénoufo]] ''Gpélé'' qui signifie ''surprendre''</ref>sont utilisés lors des [[funérailles]]. Leurs danses durent en général toute la nuit.
Dans la tradition [[sénoufo]], les jeunes garçons étaient initiés par le cercle des anciens {{guil|Poro}} durant 3 cycles de 7 ans dans un ''bois sacré'' : de 12 à 19 ans pour une pré-initiation, de 19 à 26 ans puis de 26 à 33 ans, ce dernier âge constituant le début de la sagesse. Cette initiation était l'école de la vie pour devenir des hommes, c'est-à-dire pour se rendre utile à la société. Elle servait à dispenser la culture générale, la [[médecine]], et tout ce qu'un [[sénoufo]], doit savoir. À la fin de cette période, les {{guil|initiés}} dansent le ''N'Goron'' et l'apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l'utilisent comme une danse d'accueil ou de réjouissance<ref>CLAMENS (R.P.G.), Langues secrètes du poro, Notes africaines, n°51, juillet 1951, p. 93-4.</ref>{{,}}<ref>KULASELI (présenté par R.P.G. CLAMENS), une phase de l’initiation à un poro forgeron sénoufo, Notes africaines, n°65, janvier 1955, p. 9-14.</ref>. Bien entendu, cette tradition a été aménagée pour tenir compte des nécessités du monde moderne qui mobilise les jeunes à l'école.
Les [[chasseur]]s traditionnels [[sénoufos]] sont regroupés dans la [[Confrérie]] des ''Dozos''<ref>[http://www.humanite.fr/2001-07-24_International_Les-dozos-guerisseurs-et-chasseurs Article sur les Dozos]</ref>. Ils avaient la réputation d'être jadis de redoutables chasseurs d'[[éléphant]]s<ref>L'essentiel des [[éléphant]]s survivant encore en [[Côte d'Ivoire]] est regroupé dans le [[Parc national de la Comoé]]</ref>. Aujourd'hui, comme dans la majeure partie de l’[[Afrique]], il ne reste dans la région que le petit gibier : [[lièvre]], [[perdrix]], [[canard]] sauvage, [[singe]], … Cette [[confrérie]] des ''Dozos'', qui nécessite une initiation particulière pour y entrer, est très structurée et très hiérarchisée et ses membres jouissent d'une grande respectabilité. Ils sont particulièrement craints pour les {{guil|pouvoirs mystiques}} qu'ils possèderaient : faculté d'ubiquité, d'invisibilité, de métamorphose, d'invulnérabilité aux armes… Mais ce statut est aussi contraignant : Il s'accompagne d'interdits devant être scrupuleusement respectés.
Les principaux [[patronyme]]s [[sénoufos]] sont au nombre de 5 et correspondent aux 5 lignages d'origine : ''Soro'', ''Tuo'', ''Sekongo'', ''Yeo'', ''Silué'' ( les noms [[mandingue]] correspondants sont : ''Coulibaly'', ''Touré'', ''Camara'', ''Ouattara'' et ''Koundé'' ) qui ont pour animal [[fétiche]], respectivement, la [[panthère]], le [[phacochère]], l'[[écureuil]] de terre, l'[[antilope]] rouge, le [[singe]] noir . Il existe, à l'intérieur du groupe [[sénoufos|sénoufo]], des liens de [[parenté à plaisanterie]] entre certains patronymes: les ''Coulibaly'' avec les ''Ouattara'', les ''Traoré'' avec les Koné'', etc.
Parallèlement au développement rapide, y compris en [[Afrique]], des [[haute technologie|hautes technologies]] de [[télécommunication]], le [[tam-tam]] demeure utilisé pour transmettre les idées, les ordres, un sentiment, une nouvelle ou une invitation de village à village.
=== Villages ===
L'habitat des villages est constitué de [[case]]s rondes ou rectangulaires en [[banco]] avec un mobilier souvent rudimentaire: tabouret bas, chaise, lit et avec un abondant matériel ménager : calebasses, canaris, pilons en bois, paniers, masses pour le broyage, fours, métiers à tisser. Au sein des villages ont été édifiés des greniers à [[mil]]<ref>Le [[mil]] est aussi utilisé pour fabriquer une bière très forte appelée le ''Tchapalo''</ref> ainsi que des ''appatams'' (abris traditionnels).
Quelques campements [[peuls]], peuple [[nomade]]<ref>Rarement désigné par son patronyme, " le Peul " et sa famille vivent souvent de manière isolée. La plupart des familles résident dans des campements. Les rares [[peuls]] installés au sein des villages ne parlent la plupart du temps pas [[sénoufo]].</ref>, sont installés dans la [[savane]] autour de la ville : les [[case]]s y sont constituées d'un toit de paille soutenu par des branches de bois et le sol est tapissé de sable, symbole du [[désert]] de leur origine. L'activité principale des hommes est l'[[élevage]] des [[zébu]]s, y compris, parfois, d'animaux appartenant aux [[cultivateur]]s [[sénoufos]] qui leur {{guil|sous-traitent}} cette activité. Les femmes, qui portent de somptueux colliers en [[ambre]] autour du cou, d'anciennes pièces de monnaie ou des [[cauris]] dans les cheveux et des anneaux recouverts de feuilles d'[[or]] autour des chevilles, s'adonnent à l' [[élevage]] de [[chèvre]]s, au [[Filage textile|filage]] manuel du [[coton]] et à la fabrication et à la vente de ''[[lait]] caillé'' (''kosam'' en langue [[peuls]])<ref>[http://www.musee-manega.bf/fr/habitats/habitatpeul/habitatpeul.htm Habitat peul]</ref>{{,}}<ref>[http://www.afrik.com/article6226.html Peuls du monde]</ref>.
Au nord de la ville, en direction de [[Tingréla]], à laquelle ils sont reliés par une piste en [[latérite]], les villages de [[Kouto]], [[Gbon]] et [[Kolia]] sont essentiellement des villages de [[Tisserand (métier)|tisserand]]s et de [[forgeron]]s. [[Kouto]] a la particularité d'être divisé en deux parties : un quartier {{guil|musulman}} avec sa [[mosquée]] en [[Terre crue|banco]] de style soudanais<ref>[http://whc.unesco.org/en/tentativelists/5088/ Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien (site en série) - UNESCO World Heritage Centre<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> et un quartier [[sénoufo]]<ref>Selon le dernier recensement organisé en [[1998]], la [[religion]] [[musulman]]e constitue la religion dominante du pays avec {{unité|38.6|%}} de pratiquants. Ils sont suivis des [[catholique]]s ({{unité|19.4|%}}), des personnes ayant déclaré n'avoir aucune religion ({{unité|16.7|%}}), des [[animiste]]s ({{unité|11.9|%}}), et des [[protestant]]s ({{unité|6.6|%}}). La forte proportion des [[musulman]]s en [[Côte d'Ivoire]] s'explique en partie par la forte immigration en provenance des pays de la [[CEDEAO]] et en particulier des pays frontaliers du nord et de l'ouest ([[Burkina Faso]], [[Mali]] et [[Guinée]]) qui sont fortement [[islam]]isés</ref>, séparés par la piste principale.
Sur la route d'[[Odienné]] se trouve le village de ''Nondara''<ref>[http://www.rezoivoire.net/news/read_region.php?region=14&id=1150 Funérailles à Nondara]</ref> ainsi que celui de [[Tiémé]], qui abrita [[René Caillié]] lors de son voyage de [[Conakry]] à [[Tombouctou]] et où il fut soigné et guéri du [[scorbut]] par les soins attentifs des villageois<ref>Dans son ouvrage, [[René Caillié]] a toutefois fait une description peu amène des villages du nord de la [[Côte d'Ivoire]]</ref>.
Vers le sud, en direction de [[Seguela]], se trouvent les villages de ''Ouazomon'', [[Ganaoni]], érigé en [[sous-préfecture]], et ''Kanitelegué'' qui abrite des hauts-fourneaux et des artisans du [[fer]], [[minerai]] abondant dans la région mais qui n'a jamais fait l'objet d'une exploitation {{guil|industrielle}}.
Le village [[sénoufo]] typique de [[Niofoin]] se situe en direction de [[Korhogo]], après celui de [[Ponondougou]]. C'est dans ce village que [[Jean-Jacques Annaud]] a tourné son premier [[long métrage]], ''[[La Victoire en chantant]]'' en [[1975]], avec [[Jean Carmet]], [[Jacques Spiesser]], [[Jacques Dufilho]], [[Catherine Rouvel]], [[Dora Doll]], [[Maurice Barrier]], etc. À ce titre, il a constitué, avant [[2002]], une halte obligée pour les rares excursions touristiques organisées au nord de la [[Côte d'Ivoire]].
=== Carte de la région ===
== Personnalités liées à la région ==
* [[Mamadou Koné]], [[ministre]] de la justice.
* [[Aicha Koné]], [[chanteuse]], originaire de [[Gbon]]
* [[Muriel Diallo]], auteur de [[conte]]s pour enfants.
* [[Ahmadou Kourouma]], écrivain (''Les Soleils des indépendances'', ''[[En attendant le vote des bêtes sauvages]]'', ''[[Allah n'est pas obligé]]'', etc.), lauréat à deux reprises, en [[1969]] et [[1991]], du [[Grand prix littéraire d'Afrique noire]].
== Villes voisines ==
* [[Tingréla]] au nord
* [[Korhogo]] vers l'est.
* [[Odienné]] vers l'ouest.
* [[Séguéla]] et [[Mankono]] au sud.
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
{{plume}} Sources principales de l'article
==== Romans et récits====
* {{Ouvrage|titre=Les flamboyants|auteur=[[Patrick Grainville]]|éditeur=|lieu=|année=1976|pages=}}<ref>Professeur de francais et [[écrivain]], [[Patrick Grainville]] a été [[coopération|coopérant]] en [[Côte d'Ivoire]]</ref>
* {{Ouvrage|titre=Carnaval sous les manguiers|auteur=[[Pierre Frégeac]]|éditeur=Editions Hagège|lieu=|année=1998|pages=}}<ref>Le livre de [[Pierre Frégeac]], publié en [[1998]], est très étonnamment prémonitoire sur la situation qui a prévalu dans le pays à partir de [[2002]]</ref>
* {{Ouvrage|titre=Le petit train de la brousse|auteur=Philippe De Baleine|éditeur=Filipacchi|lieu=Paris|année=1985|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Nouveau voyage sur le petit train de la brousse|auteur=Philippe De Baleine|éditeur=Filipacchi|lieu=Paris|année=1992|pages=}}
==== Boundiali ====
* {{Ouvrage|titre=Le volcanisme du sillon de Boundiali, phénomène principal du protérozoïque inférieur de cette région N.NW de la Côte d'Ivoire|auteur=|éditeur=[[thèse]] de l'[[université Blaise-Pascal]] de [[Clermont-Ferrand]]|lieu=|année=1987|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Étude pédologique de la Région de Boundiali-Korhogo - Méthodologie et typologie détaillée, morphologie et caractères analytiques''|auteur=Alain-Gérard Beaudou|éditeur=Éditions de l'[[ORSTOM]]|lieu=|année=|pages=}}
==== Agriculture ====
* {{Ouvrage|titre=Le riz pluvial|auteur=Jacquot|éditeur=|lieu=|année=1997|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Les charrues de la Bagoue - Gestion paysanne d'une opération cotonnière en Côte d'Ivoire|auteur=Jacqueline Peltre-Wurtz|éditeur=Éditeur [[Institut de recherche pour le développement|IRD]]|lieu=|année=1999|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Élevage et agriculture dans les savanes du Nord, in ''Politique africaine. Côte-d'Ivoire, la société au quotidien'', n° 24, p. 29-40|auteur=Ph. Bernardet|éditeur=|lieu=|année=1986|pages=}}
*{{ouvrage|auteur=Philippe Bernardet|titre=Association agriculture-élevage en Afrique : les Peuls semi-transhumants de Côte d'Ivoire|éditeur=Éditions L'HARMATTAN|année=1984|isbn=2915352305}}
*{{ouvrage|auteur=Thomas Basset|titre=Le coton des paysans. Une révolution agricole en Côte d'Ivoire (1880-1999)|éditeur=|lieu=Paris|année=2002}}
==== Monde Sénoufo ====
* {{Ouvrage|titre=L'art sacré sénoufo|auteur=B. Holas|éditeur=[[Presses Universitaires de France]]|lieu=|année=1978|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Le paysan sénoufo|auteur=Sinali Coulibaly|éditeur=Nouvelles éditions africaines|lieu=|année=1978|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Dieu d’eau en pays sénoufo|auteur=R.P.G. Clamens|éditeur=Notes Africaines no 60|lieu=|année=1953|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Le sénoufo face au cosmos|auteur=J.M. Keletigui|éditeur=Nouvelles éditions africaines|lieu=|année=1978|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Côte d'Ivoire : Au cœur du bois sacré|auteur=Lanciné Gon Coulibaly|éditeur=Éditions L'harmattan|lieu=|année=2005|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Les Sénoufos (y compris les Miniankas)|auteur=B. Holas|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|lieu=|année=1957|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Les sénoufo, monographies ethnologiques africaines|auteur=B. Holas|éditeur=[[Presses Universitaires de France]]|lieu=|année=1966|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Histoire des Fohobele de Côte d'Ivoire - Une Population Sénoufo inconnue |auteur=Tiona Ferdinand Ouattara|éditeur=Éditions Karthala|lieu=|année=1999|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Le rôle des cultures commerciales dans l'évolution de la société sénoufo|auteur=B. Sanogo|éditeur=Presses universitaires de Bordeaux|lieu=|année=2005|pages=}}
==== Côte d'Ivoire ====
*{{ouvrage|auteur=Pierre Kipré|titre=Histoire de la Côte d'Ivoire|éditeur=Éditions AMI|année=1992}}
*{{ouvrage|auteur=P. Duprey|titre=Histoire des ivoiriens, naissance d'une nation|année=1985}}
*{{ouvrage|auteur=Jos Gansemans |titre=Côte d'Ivoire. Chants et danses de Boundiali |année=1983}}
*{{ouvrage|auteur=Alice Ellenbogen|titre=École primaire et citoyenneté en Côte d'Ivoire aujourd'hui|année=2004}}
*{{ouvrage|auteur=Marie Miran|titre=Islam, histoire et modernité en Côte d'Ivoire|éditeur=Éditions Karthala|année=2006}}
* {{Ouvrage|titre=Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire|auteur=R. Borremans|éditeur=Nouvelles éditions africaines|lieu=|année=1987|pages=}}
*{{ouvrage|auteur=Guy Cangah et Simon-Pierre Ekanza|titre=La Côte d'Ivoire par les textes|éditeur=Les Nouvelles Éditions Africaines|année=1978|pages=9|lieu=Paris}}
*{{ouvrage|auteur=Collectif|titre=Pays du monde : Côte-d’Ivoire. In Encyclopédie Bordas, Mémoires du {{s-|XX|e}}, édition 1995. Tome 20 « 1990-1994 »|éditeur=Bordas|année=1995|isbn=9782706818530}}
*{{ouvrage|auteur=Gilbert Gonnin et René Kouamé Allou|titre=Côte d’Ivoire : les premiers habitants|éditeur=Éditions CERAP|année=2006|isbn=2915352305}}
* {{Ouvrage|titre=La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats(lettre-préface du général [[Galliéni]]) |auteur=[[Gabriel Angoulvant]]|éditeur=Larose|lieu=[[Paris]]|année=1916|pages=395}}
*{{ouvrage|auteur=Clément Bourque|titre=L'intégration nationale en Côte d’Ivoire|éditeur=Université Laval|année=1978}}
*{{ouvrage|auteur=Firmin Guelade|titre= Étude systémique de l'évolution culturelle de l'apprenant et du système éducatif primaire en Côte d'Ivoire |éditeur=Université Laval|année=1984}}
==== Afrique ====
*{{ouvrage|auteur=Alfred Marche|titre=Trois voyages dans l'Afrique occidentale|éditeur=|année=1879}}
* {{Ouvrage|titre=Voyage à Tombouctou et à Djenné, dans l'intérieur de l'Afrique|auteur=[[René Caillié]]|éditeur=|lieu=|année=1830|pages=}}
* {{Ouvrage|titre=Voyages aux pays du coton - Petit précis de mondialisation|auteur=[[Érik Orsenna]]|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|lieu=|année=2006|pages=}}
*{{ouvrage|auteur=Albert Adu Boahen|titre=Histoire générale de l'Afrique, Comité scientifique international pour la rédaction d'une histoire générale de l'Afrique (Unesco), l'Afrique sous domination coloniale 1880-1935|éditeur=Présence africaine|année=1989|isbn=2708705199}}
*{{ouvrage|auteur=Jean Sauvy|titre=Initiation à l'économie des pays en voie de développement, les cahiers de l'Institut international d'Administration publique |éditeur=|année=1968|isbn=}}
===Galerie videos===
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'''Video'''
* [http://ci.telediaspora.net/fr/dossiervideo.asp?idvideo=22&idossier=24 Visite de Laurent Gbagbo à BOUNDIALI]
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|valign="top" style="font-size: 100%" |
'''Vidéo'''
* [http://youtube.com/watch?v=9huAisBbsKI Côte d'Ivoire - Tourisme]
|}
=== Galerie d'images ===
{{Commons|Category:Boundiali|Boundiali}}
{{Images
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|titre=Lieux de Boundiali
|Image:Etal-boundiali.jpg|Étal du marché
|Image:Marche3-boundiali.jpg|Marché de Boundiali
|Image:Ecoleboundiali.jpg|Salle de classe du lycée
|Image:Taxibrousse-boundiali.jpg|Taxi-brousse
}}
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=== Liens externes ===
* {{Lien web
|url=http://ci.telediaspora.net/fr/texte.asp?idinfo=5797
|titre=Boundiali en 2008
}}
* {{Lien web
|url=http://www.lematindabidjan.com/visual_article.php?num_actualite=3856
|titre=Boundiali en 2007
}}
* {{Lien web
|url=http://boundiali.site.voila.fr/index.jhtml
|titre=Images de Boundiali
}}
* {{Lien web
|url=http://www.archeographe.net/article195,195.html
|titre=L'ancien pays sénoufo
}}
* {{Lien web
|url= http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/cotiv.htm
|titre=Infos de L'université Laval
}}
* {{Lien web
|url= http://www.africatime.com/CI/nouvelle.asp?no_nouvelle=364778&no_categorie=
|titre=Boundiali vu par Africatime
}}
* [http://www.momboye.com/CENTREMOMBOYE_WEB/FR/aperoCentre.htm Danses de l'Afrique de l'ouest]
* [http://www.abidjantalk.com/forum/viewtopic.php?p=86177 Visite de L. Gbagbo à Boundiali]
* [http://www.wikimapia.org/#lat=9.523899&lon=-6.486225&z=13&l=2&m=a&v=2 Image satellite depuis Wikimapia]
* [http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Accueil&id=34423 L'école dans la région de Boundiali]
* [http://www.ibe.unesco.org/countries/countryDossier/natrep96/coteivoire96.pdf État de l'enseignement en Côte d'Ivoire]{{pdf}}
* [http://news.abidjan.net/article/index.asp?n=273303 Visite de L. GBAGBO -Article de Abidjan.net]
* [http://apad.revues.org/document1131.html Relations Peuls-Sénoufos dans la région de Boundiali]
=== Notes et références ===
{{références|colonnes=2}}
{{Départements ivoiriens}}
{{Portail Côte d'Ivoire}}
{{coord|9.53|-6.49|type:city|format=dms|display=title}}
{{Bon article|vote=BA|oldid=26195076|date=14 février 2008}}
[[Catégorie:Ville de Côte d'Ivoire]]
[[ca:Boundiali]]
[[en:Boundiali]]
[[ro:Boundiali]]