Briançon
61078
31850574
2008-07-24T14:10:56Z
Thomas G
23564
{{coord|44.896389|6.635556|type:city|format=dms|display=title}}
{{Communefra
|nomcommune=Briançon
[[Image:Blason Briançon.svg|100px]] [[Image:World Heritage Emblem.svg|100px]]
|image = [[Image:Briançon la Collegiale 13jan2007.jpg|200px]]
|région={{Région Provence-Alpes-Côte d'Azur}}
|département={{Département Hautes-Alpes}}
|arrondissement=[[Arrondissement de Briançon|Briançon]] ([[chef-lieu]])
|canton=[[chef-lieu]] de [[canton de Briançon-Nord|Briançon-Nord]] et [[canton de Briançon-Sud|Briançon-Sud]]
|insee=05023
|cp=05100
|maire=[[Alain Bayrou]]
|mandat=[[2008]]-[[2014]]
|intercomm=[[Communauté de communes du Briançonnais]]
|longitude=6.635556
|latitude=44.896389
|alt moy=1 326 m
|alt mini=1 167 m
|alt maxi=2 540 m
|hectares=2 807
|km²=28,07
|sans=12 100
|date-sans=[[2005]]
|dens=431
|}}
'''Briançon''' (en [[occitan]] Briançoun {{IPA|[briaⁿˈsuⁿ]}}) est une [[Commune française|commune]] [[france|française]] située dans le [[départements français|département]] des [[Hautes-Alpes]] et la [[régions françaises|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].<br />
Ses [[gentilé|habitants]] sont les ''Briançonnais''<ref>[http://www.habitants.fr/habitants_briancon_05023.html Gentilé sur le site habitants.fr] Consulté le 20/07/2008.</ref>.<br />
Le 7 juillet 2008, la citadelle de Briançon et cinq ouvrages fortifiés attenants ont été classés au [[Patrimoine mondial]] de l’[[UNESCO]].<ref name="Monde 70708">[http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/07/07/douze-fortifications-de-vauban-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco_1067454_3246.html#ens_id=1067459 ''Douze fortifications de Vauban au Patrimoine mondial de l'Unesco''] dans ''[[Le Monde]]'' du 7 juillet 2008.</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/337529.FR.php ''Vauban, nouvel élu au patrimoine mondial de l'humanité''] dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 7 juillet 2008.</ref>.<br />
==Géographie==
[[Image:place forte Briançon.jpg|thumbnail|300px|left|Vue intérieure de la [[place forte]] de Briançon]]
Briançon est située au confluent des vallées de la [[Durance]], de la [[Guisane]] et de la [[Cerveyrette]], sur un verrou glaciaire. À {{formatnum:1326}} mètres d'altitude, c'est la plus haute ville de France ; elle est aussi réputée être la deuxième en Europe, après [[Davos]] en [[Suisse]]<ref>Toutefois, la définition officielle de « [[ville]] » variant selon les pays, cette affirmation peut difficilement reposer sur des critères objectifs.</ref>. La large vallée de la Durance lui ouvre vers le nord, par le [[col de Montgenèvre]], les portes de l'[[Italie]] et, au sud, vers [[Gap]] et la [[Provence]].
Par la route, Briançon est desservie par la [[route nationale 94|RN 94]] en provenance de [[Gap]] et en direction de l’[[Italie]] via le [[Col de Montgenèvre]] ({{formatnum:1854}} m), par la [[route nationale 91|RD 1091]] (ex-RN 91) en provenance de [[Grenoble]] via le [[col du Lautaret]] ({{formatnum:2058}} m). La ville se situe également sur l'axe historique des grands cols des Alpes (les cols du [[Col du Galibier|Galibier]] et [[Col d'Izoard|d'Izoard]] sont tout proches de la cité), axe routier qui relie [[Nice]] au lac Léman.
Par voie ferrée, la [[gare de Briançon]] est le terminus de la ligne en provenance de [[gare Saint-Charles (Marseille)|Marseille-Saint-Charles]]. Projeté dès la fin du XIX{{e}} siècle, et régulièrement extirpé des cartons, un tunnel ferroviaire sous le [[col de Montgenèvre]] permettrait de poursuivre la ligne vers l'Italie ([[Oulx]]) et ainsi mettre en liaison directe [[Marseille]] et [[Turin]].
Briançon est située à 15 km de la frontière [[italie]]nne, à 33 km de [[Sestrières]], à 45 km de [[Bardonèche]] (gare [[TGV]]), à 46 km d'[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]], à 84 km de [[Barcelonnette]] et de [[Saint-Jean-de-Maurienne]], à 87 km de [[Pignerol]], à 109 km de [[Turin]] et à 115 km de [[Grenoble]].
Briançon est réputée pour sa vieille ville. La place forte est constituée d'un dispositif considérable imaginé par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] et réalisé en particulier par Tardif, directeur des fortifications du [[Dauphiné]], et Nègre : en plus de la classique ceinture de fortifications qui entoure le centre-ville, les ingénieurs ont installé de nombreux forts sur les montagnes environnantes afin de prévenir une invasion venant de l'[[Italie]].
C'est également une station de ski appartenant au domaine de [[Serre-Chevalier]] dont elle fut à l'origine en [[1941]] sur le site de [[Chantemerle (Hautes-Alpes)|Chantemerle]].
Briançon est située sur les tracés des [[sentier de grande randonnée|sentiers de grande randonnée]] [[GR 5]], [[GR 5C]] et [[GR 50]].
===Climat===
Briançon est réputée pour être l’une des villes les plus ensoleillées de [[France]] (2 460
heures avec masque, supérieure à 2 500 heures en supprimant les masques montagneux) avec un ensoleillement de 300 jours par an (seuil : au moins 2 heures de soleil par jour). La cité se caractérise également par une humidité très faible: moyenne inférieure à 40 % en journée.
Le [[micro-climat]] local s'explique par la disposition particulière de la ville : l'orientation nord-sud de la vallée de la [[Durance]], exceptionnelle dans les [[Alpes]] françaises, fait remonter l'air chaud de la Méditerranée jusqu’à Briançon, tandis que des chaînes de montagnes très élevées bloquent aussi bien les nuages venant de l’ouest que ceux qui s'élèvent le long de la vallée du [[Pô]].
===Communes limitrophes===
*''dans le [[canton de Briançon-Nord]]'' :<br />[[Val-des-Prés]] ;
*''dans le [[canton de Briançon-Sud]]'' :<br />[[Cervières (Hautes-Alpes)|Cervières]], [[Puy-Saint-André]], [[Puy-Saint-Pierre]] et [[Villar-Saint-Pancrace]] ;
*''dans le [[canton du Monêtier-les-Bains]]'' :<br />[[Saint-Chaffrey]].
==Histoire==
[[Image:Briançon la cite Vauban 13jan2007.jpg|thumbnail|300px|left|La cité Vauban]]
Au carrefour de cinq vallées ([[Durance]], [[Vallée de la Clarée|Clarée]], [[Guisane]], [[Cerveyrette]], [[Orceyrette]]), le site a été occupé dès l'âge du bronze. Des peuplades celto-ligures, les Brigiani, sont à l'origine du nom romain Brigantio, Brigantium (racine celtique brig, «lieu élevé»).
=== Antiquité ===
L'existence de Briançon est successivement rapportée par [[Strabon]], [[Ptolémée]], [[Atticus]] et [[Pline l'Ancien|Pline]], lequel, selon [[Victor Adolphe Malte-Brun|Malte-Brun]], en attribuerait « la fondation à des Grecs chassés des environs du [[lac de Côme]] par les Boïens et les Sénonais, qui auraient détruit leur ville, ''Brigantium''. Ces Grecs se seraient réfugiés dans les [[Alpes]], se fixèrent entre le mont Genèvre et [[Sisteron]] et bâtirent une ville qu'ils nommèrent ''Brigantium'', en mémoire sans doute de la cité qu'ils avaient habitée en [[Italie]]. » [[Victor Adolphe Malte-Brun|Malte-Brun]] rapporte également que « d'autres veulent que ce soit Bellovèse ou Brennus qui ait fondé cette ville ». Briançon est également présents sur les [[gobelets de Vicarello]]. Elle est la capitale des [[Brigiani]]<ref name="autogenerated2">Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 9</ref>.
À l'époque romaine, Briançon {{en la|Brigantio}} ou ''Brigantium'' fait partie des [[Alpes Cottiennes]], gouvernées un temps par le roi Cottius, et c'est un point de passage essentiel sur la route [[Turin]]-[[Arles]] ([[Voie Domitienne]]). L’agglomération s’étend sur environ 25 ha, et est dotée d’un [[amphithéâtre]]<ref name="autogenerated2" />. Elle est appelée ''castellum Virgantiam'' par [[Ammien Marcellin]] (seconde moitié du {{IVe siècle}})<ref name="autogenerated1">Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 10</ref>.
=== Moyen Âge ===
Après les invasions barbares du [[IVe siècle|IV{{e}}]] au {{IXe siècle}}, la ville romaine Brigantium se replie sous la protection du piton fortifié qui domine l'étroite vallée de la [[Durance]]. Faisant partie de la [[Lotharingie]] ([[traité de Verdun]]), elle passe ensuite dans le [[Saint-Empire romain germanique]]<ref name="autogenerated1" />. Elle est donnée aux comtes d’Albon en [[1040]] (futurs Dauphins de Viennois), elle occupe alors la moitié nord de son assise actuelle et un quartier, aujourd'hui disparu, situé sur l'emplacement du Champ-de-Mars.
En [[1228]], elle est appelée ''burgus'', ce qui dénote une certaine importance de la ville haute, créée comme ville nouvelle (plan régulier, [[cadastre]] persistant) dans le premier quart du {{XIIIe siècle}}<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 11</ref>. Des franchises lui sont accordées en [[1244]] afin d’attirer de nouveaux habitants. Prospère, la ville forme une communauté formalisée avec les hameaux alentours (rassemblés sous le terme de « tierce »), le 4 mars 1382<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 13</ref>.
Close en [[1371]], carrefour commercial important, elle est le chef-lieu du Grand [[Écartons du Briançonnais|Écarton]]. De [[1343]] à la [[Révolution française|Révolution]], la région est en effet organisée en une fédération de cinq Escartons, territoires disposant de prérogatives particulières (exemptions de redevances, liberté de la personne et des biens, [[privilège]]s économiques, liberté de réunion et élection de représentants), qui ont subsisté au rattachement du [[Dauphiné]] à la [[France]], le tout contre un don de 12 000 florins et une rente perpétuelle<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 14</ref>. La charte est encore conservée à la mairie de Briançon : elle est écrite sur un [[parchemin]] de 1,60 m par 50 cm. Les habitants de Briançon bénéficient du statut de [[franc-bourgeois]] : bien que non-nobles, ils sont libres de toutes les contraintes imposés aux [[servage|serfs]], et rendent un [[hommage]] au Dauphin quand ils le croisent<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 19-20</ref>. C’est ainsi que le [[four banal]] devient communal cette année-là.
Le grand Béal, le canal qui coule au milieu de la Grand-rue, alimente les fontaines et sert à la lutte contre les incendies, est construit en [[1345]]<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 21</ref>.
Briançon est rattaché la [[France]] en [[1349]] avec le reste du Dauphiné. En 1370, l’enceinte de la ville, qui n’était formée que par les maisons particulières, est renforcée : on bouche les ouvertures des maisons qui se trouvent au rez-de-chaussée, on colmate les rues et les interstices entre les maisons, on creuse des [[douve (fossé)|douve]]s, et des tours sont construites, adossées aux maisons<ref name="autogenerated4">Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', CD-ROM</ref>.
L’ordre des [[ordre des frères mineurs|franciscains]] construit son couvent (des Cordeliers) entre 1388 et 1391<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p CD-ROM</ref>, afin de lutter contre le [[Église vaudoise|valdéisme]] et réévangéliser le peuple<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 39</ref>.
=== Renaissance ===
Son essor, symbolisé par l’érection d’un [[beffroi]] (avant 1539<ref name="autogenerated4" />) est considérablement ralenti par les [[guerres d'Italie]] et de [[guerres de religion (France)|guerres de religion]].
Lors des [[guerres de religion (France)|guerres de religion]], Briançon repousse un premier siège de [[François de Bonne de Lesdiguières|Lesdiguières]] en [[1580]]<ref name="autogenerated3">Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 43</ref>. Après l’assassinat de son capitaine Jean Louis Borel<ref name="autogenerated3" />, la ville se rend à Lesdiguières le [[6 août]] [[1590]].
=== Temps modernes ===
Les [[ordre des prêcheurs|dominicains]] s’installent en ville en [[1624]]<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 44</ref>. En [[1632]], les [[Ordre de sainte Ursule|ursulines]] s’installent à Briançon en 1632, à la demande de la ville, pour l’éducation des jeunes filles<ref name="autogenerated4" />.
En [[1624]], un incendie survient en plein hiver, alors que l’eau du Béal est gelée. Il dure cinq jours et détruit 80 % de la ville<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 45-47</ref>. En janvier [[1692]], un autre incendie est encore plus destructeur, à cause des grands approvisionnements qui avaient été stockés en ville par l’armée : seules quelques maisons, le couvent des cordeliers, le grenier à sel et l’hôtel du vibailli subsistèrent<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 48</ref>. À cette époque, et malgré les franchises accordées au Escartons, la [[gabelle]] est instaurée depuis [[1674]]<ref name="autogenerated4" />. À cette époque, grâce à la politique de la ville qui finance deux maîtres d’école à l’année, plus de 85 % des hommes sont [[alphabétisation|alphabétisés]]<ref name="autogenerated4" />.
En raison de sa situation, Briançon devient une ville militaire. En 1689-[[1690]], une nouvelle enceinte est construite par Hue de Langrune<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 72</ref>. Cette même année, le ralliement du [[duché de Savoie]] renforce la [[ligue d'Augsbourg]]. Durant l'été [[1692]], le duc [[Victor-Amédée II de Savoie]] dirige une campagne en [[Dauphiné]] méridional, prouvant que les montagnes ne font pas barrage. Après avoir pris et pillé [[Embrun]] ([[16 août]]), il ravage les environs, mais malade, il ne s’attaque pas à Briançon<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 54</ref>. [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] rédige un projet d’améliorations des fortifications la même année<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 73-74</ref>.
Vauban est à nouveau en tournée en [[1700]] sur la frontière des [[Alpes]] pour améliorer les systèmes défensifs, et, en collaboration avec les meilleurs ingénieurs militaires et les plus grands généraux, dote Briançon de casernes, apaisant ainsi les craintes de la population provoquées par les passages dévastateurs des gens d'armes. Le [[traité d'Utrecht]] en [[1713]], rapproche la frontière au col du Montgenèvre, qui est de plus lourdement taxé par le duc de Savoie. Le commerce est détourné durablement de la ville<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 86</ref>.
La ville étant devenue une ville-frontière, le marquis [[Claude François Bidal d'Asfeld|d’Asfeld]] construit une ceinture de forts de 1721 à 1734, reliés entre eux notamment par le [[pont d'Asfeld]] : [[fort des Trois Têtes]], [[fort du Randouillet]], fort Dauphin, fort d’Anjou, redoute du Point du Jour et la communication en Y<ref>Deshairs & Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', p 87-88</ref>.
[[Victor Adolphe Malte-Brun|Malte-Brun]] affirme qu'avant la [[Révolution française]], on pouvait encore lire, au-dessus d'une des portes vestiges de l'enceinte [[Rome antique|romaine]], l'inscription suivante : « CORNELLÆ SOLININÆ AUGUSTÆ CONJUGI ». Affirmation à nuancer puisque la lettre « J » est de création récente ({{XVIe siècle}}) et était autrefois rendue par la lettre « I »...
=== XIX{{e}} et XX{{e}} siècles ===
En [[1815]], lors des guerres napoléoniennes, la ville résista aux assauts des Alliés et le [[Traité de Paris (1815)|second traité de Paris]] fut signé sans que la ville eût capitulé.
Sous la [[monarchie de Juillet]], le château est détruit et remplacé par le fort du Château<ref name="autogenerated4" />.
Pour des raisons économiques, Briançon va tenir à son caractère de ville de garnison qui s'affirme en [[1890]], lorsque le [[159e régiment d'infanterie|159{{e}} régiment d’infanterie alpine]] y est envoyé. Il devient alors le régiment de la ville par excellence. Un siècle plus tard, en [[1994]], est créé au sein du 159{{e}} RIA le [[Centre national d'aguerrissement en montagne]]. Celui-ci a pour mission d'entraîner les formations d'infanterie françaises et étrangères dans un milieu naturel difficile, d'assurer l'instruction spécifique en montagne et le soutien des stages en altitude d'organismes de l'armée de terre ou interarmées.
En [[1990]], la ville devient une station de ski grâce à la mise en service de la télécabine du Prorel qui connecte la ville à la station de ski de [[Serre-Chevalier]], orientant encore plus nettement l'économie autour du tourisme qui devient la principale ressource de richesse pour la commune et son principal vecteur de communication.
==Héraldique==
[[Image:briancon blason.gif|left]]
[[Blasonnement]] des [[héraldique|armes]] de la ville de Briançon, tel que rapporté par le ''Grand Larousse encyclopédique'' ([[1960]]) : « D'azur à une porte de ville crénelée d'argent surmontée de trois tourelles du même, le tout maçonné et ajouré de sable et ouvert du champ. »
[[Victor Adolphe Malte-Brun|Malte-Brun]], dans ''la France illustrée'' ([[1882]]), rapportait un autre blasonnement traditionnel : « D'azur, à deux pals échiquetés d'or et de gueules de trois pièces. »
Il affirmait en outre que les armes de Briançon auraient été, « autrefois » : « De trois d'argent, surmontées d'une quatrième, avec la devise : “<small>PETITE VILLE, GRAND RENOM</small>”. » Ce dernier blasonement paraît curieux, puisqu'il y manque l'émail de l'écu lui-même…
==Administration==
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu |Début= 1971 |Fin= mars 1983|Identité= [[Paul Dijoud]] |Parti= [[Parti républicain (France)|PR]] |Qualité=Diplomate, secrétaire d’État }}
{{Élu |Début= mars 1983 |Fin= 1991|Identité= [[Robert de Caumont]] |Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité=Administrateur civil }}
{{Élu |Début=1991 |Fin= mars 2001 |Identité= Alain Bayrou |Parti=[[Parti républicain (France)|PR]] |Qualité=Chef d'entreprise, Conseiller général }}
{{Élu |Début= mars 2001 |Fin= mai 2005|Identité= Samuel Petermann |Parti=[[union pour un mouvement populaire|UMP]] |Qualité= }}
{{Élu |Début= mai 2005 |Fin= mars 2014|Identité= [[Alain Bayrou]]<ref>[http://www.hautes-alpes.pref.gouv.fr/collectivites/collectivites.html Site de la préfecture des Hautes-Alpes], consulté le 9 mai 2008 (fichier au format [[Excel]])</ref> |Parti=[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] |Qualité=Chef d'entreprise, conseiller général }}
{{ÉluFin}}
==Démographie==
{{DemogFR
| 1793= 3 023
| 1800= 2 666
| 1806= 2 945
| 1821= 2 835
| 1831= 2 939
| 1836= 3 455
| 1841= 4 301
| 1846= 4 309
| 1851= 4 439
| 1856= 4 601
| 1861= 4 510
| 1866= 3 579
| 1872= 4 169
| 1876= 4 491
| 1881= 5 439
| 1886= 5 777
| 1891= 6 580
| 1896= 7 177
| 1901= 7 426
| 1906= 7 524
| 1911= 7 888
| 1921= 5 013
| 1926= 5 636
| 1931= 6 822
| 1936= 7 543
| 1946= 6 671
| 1954= 8 274
| 1962= 7 570
| 1968= 8 215
| 1975= 9 489
| 1982= 9 710
| 1990= 11 041
| 1999= 10 737
| date1=2005
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'''Évolution démographique''' <small>(Source : INSEE<ref>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=05023&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Briançon sur le site de l'Insee]</ref>)</small>
<small>(source [[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] - élaboration graphique par Wikipédia)</small>
voir aussi [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/PHP/affiche_diagramme.php?nbVal=35&tab0=&annee0=1790&tab1=3023&annee1=1794&tab2=2666&annee2=1800&tab3=2945&annee3=1806&tab4=2835&annee4=1820&tab5=2939&annee5=1831&tab6=3455&annee6=1836&tab7=4301&annee7=1841&tab8=4309&annee8=1846&tab9=4439&annee9=1851&tab10=4601&annee10=1856&tab11=4510&annee11=1861&tab12=3579&annee12=1866&tab13=4169&annee13=1872&tab14=4491&annee14=1876&tab15=5439&annee15=1881&tab16=5777&annee16=1886&tab17=6580&annee17=1891&tab18=7177&annee18=1896&tab19=7426&annee19=1901&tab20=7524&annee20=1906&tab21=7888&annee21=1911&tab22=5013&annee22=1921&tab23=5636&annee23=1926&tab24=6822&annee24=1931&tab25=7543&annee25=1936&tab26=6671&annee26=1946&tab27=8274&annee27=1954&tab28=7570&annee28=1962&tab29=8215&annee29=1968&tab30=9489&annee30=1975&tab31=9710&annee31=1982&tab32=11041&annee32=1990&tab33=10737&annee33=1999&tab34=&annee34=2004 Graphique de l'évolution de la population 1793-1999]
|}
Par ailleurs, lors du [[recensement]] de [[1999]], la [[population totale]], incluant les doubles comptes, était de 11 287 habitants.
La diminution de population entre [[1990]] et [[1999]] s'explique par la dissolution du [[159e régiment d'infanterie|159{{e}} RIA]] remplacé par un centre d'aguérissement à la montagne.
==Patrimoine==
L’enceinte urbaine de Briançon, [[Fort des Salettes|la Redoute des Salettes]], [[Fort des Têtes|le Fort des Trois-Têtes]], [[Fort du Randouillet|le Fort du Randouillet]], la [[Communication Y]] et [[Pont d'Asfeld|le Pont d’Asfeld]], ont été classés au [[patrimoine mondial|patrimoine mondial de l'humanité]] par l’[[UNESCO]], le 7 juillet 2008. Cette reconnaissance internationale de 12 des plus belles créations de [[Vauban]] a été initiée et activement portée par la ville de [[Besançon]] à travers le [[Réseau des sites majeurs de Vauban]].<br />
Briançon est également classée [[Villes et Pays d'Art et d'Histoire|Ville d'Art et d'Histoire]].<br />
La liste qui suit ne reflète qu'une petite partie des édifices répertoriés par les monuments historiques, qu'ils soient ou non protégés.
===Sites Vauban classés au Patrimoine mondial===
[[Image:World Heritage Emblem.svg|100px|left|]]
*Enceinte urbaine de Briançon
*[[Fort des Salettes]], 1{{er}} quart du {{XVIIIe siècle}}. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [[14 février]] [[1989]].
*[[Fort des Têtes|Fort des Trois-Têtes]], 1{{er}} quart du {{XVIIIe siècle}}. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [[8 juin]] [[1989]].
*[[Fort du Randouillet]], 1{{er}} quart du {{XVIIIe siècle}}. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [[26 janvier]] [[1989]].
*[[Communication Y]], 1{{er}} quart du {{XVIIIe siècle}}. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [[8 juin]] [[1989]].
*[[Pont d'Asfeld]], construit de [[1729]] à [[1731]]. Classé au titre des monuments historiques par arrêté du [[5 décembre]] [[1988]].
===Autre patrimoine militaire===
*[[Fort d'Anjou]], non daté. Inscrit (avec les terrains attenants) sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [[21 octobre]] [[1986]].
*Redoute du Point du Jour, non datée. Inscrite (avec les terrains attenants) sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [[21 octobre]] [[1986]].
[[Image:gargouille.jpg|thumbnail|210px|right|La '''Grande Gargouille''' de nuit,<br />
rue principale de la cité Vauban]]
*[[Fort Dauphin (Briançon)|Fort Dauphin]]
*[[Fort de la Croix-de-Bretagne]]
*[[Fort de la Lausette]]
*[[Fort de l'Infernet]]
*[[Fort des Gondrans]]
*[[Ouvrage du Janus|Fort du Janus]] de la [[Ligne Maginot]]
*[[Fort de l’Olive]]
*[[Fort de Lenlon]]
===Patrimoine religieux===
*[http://www.clochers.org/Fichiers_HTML/Accueil/Accueil_clochers/05/accueil_05023.htm Église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas (ancienne collégiale Notre-Dame),] construite de [[1705]] à [[1718]]. Classée au titre des monuments historiques par arrêté du [[14 octobre]] [[1931]].
*[http://www.clochers.org/Fichiers_HTML/Photos_clochers/05/c05023a_01.htm Clocher de l'ancienne chapelle de Pénitents noirs], datant de la 2{{nde}} moitié du {{XVIe siècle}}. Inscrit sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [[30 juillet]] [[1973]].
*Ancienne église des Cordeliers, datant du {{XIVe siècle}}, propriété de la commune. Classée au titre des monuments historiques par arrêté du [[21 septembre]] [[1982]].
===Patrimoine industriel===
* Nombreuses mines de charbon exploitées principalement par des agriculteurs [[XIXe siècle|XIX{{e}}]] et {{XXe siècle}}
*Usine de la Schappe, ancienne manufacture ([[1842]]-[[1933]]) de peignage de déchets de soie
*Centrales et installations électriques
===Autre patrimoine civil===
*Fontaine des Soupirs (ou François I{{er}}), dans la Grande Gargouille, datant du {{XVIIIe siècle}}. Inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par un arrêté du [[18 mars]] [[1930]].
*Façades et toitures de la « maison du Temple », construite en [[1575]]. Inscrites sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par un arrêté du [[5 février]] [[1982]].
*Ensemble de cadrans solaires sur les façades de bâtiments publics et maisons particulières
*Maison du Pape, construite en [[1635]], incendiée en [[1692]] et reconstruite en [[1714]]-[[1717]]. Servit successivement d'hôpital, de caserne et d'école pour jeunes filles.
==Culture==
*Festival international de [[musique de chambre]]
==Économie==
* Station climatique classée avec de nombreux établissements de santé : hôpital des Escartons, établissements sanitaires (affections respiratoires et allergiques, rééducations...)
* Principalement tournée vers le tourisme grâce à la qualité du patrimoine et du site : hôtellerie, commerce, station de ski, cyclisme, randonnée pédestre...
* Secours en montagne ([[PGHM]]) : base héliportée opérant autour de Briançon, du [[Queyras]] et du [[Massif des Écrins]].
* En [[1990]], la construction et l'inauguration du télécabine du [[Mont Prorel|Prorel]], reliant Briançon à [[Serre-Chevalier]], a considérablement et durablement endetté la commune.
La ville possède une antenne de la [[Chambre de commerce et d'industrie des Hautes-Alpes]]. Elle gère le Centre Européen Médicale Bioclimatique de Recherche et d'Enseignement Universitaire (CEMBREU) de Briançon ainsi que le Centre Régional et Européen du Tourisme (CRET).
==Célébrités==
* [[Oronce Fine]] (° en [[1494]] - † en [[1555]]) : astronome puis cartographe il inventera une nouvelle projection cartographique du monde.
*[[Jean-Antoine Morand de Jouffrey]] (° en 1727 - † le [[24 janvier]] [[1794]] à [[Lyon]]) : architecte, urbaniste et peintre [[lyon]]nais.
* [[Luc Alphand]] (° le [[6 août]] [[1965]]) : vainqueur de la [[Coupe du monde de ski alpin]] ([[1995]], [[1996]] et [[1997]]). Reconverti, entre autres, dans les sports mécaniques, il a également gagné le [[rallye Dakar]] en [[2006]].
* [[Claude Sylvestre Colaud]] (né à Briançon le [[11 décembre]] [[1754]], mort à Paris le [[3 décembre]] [[1819]], est un général français sous la Révolution française et le premier empire.
* [[Pierre Vaultier]] ([[1987]]-) [[snowboard]]eur vainqueur de la Coupe du monde de [[boardercross|cross]] en [[Coupe du monde de snowboard 2008|2008]].
==Sports==
L'équipe de [[hockey sur glace]] des [[Diables Rouges de Briançon]] évolue en [[Ligue Magnus]], l'élite nationale. Des compétitions de niveau international ont également été organisées à la [[patinoire]] [[Patinoire René Froger|René Froger]].
Le domaine [[Ski|skiable]] de [[Serre Chevalier]] s'étend de Briançon au [[Col du Lautaret]].
Autres principaux équipements sportifs : la télécabine du [[Mont Prorel|Prorel]], piscine et centre ludo-aquatique, centre d’oxygénation, via ferrata, tennis, terrains de football et de rugby, gymnase et mur d'escalade...
Régulièrement ville étape de nombreuses courses cyclistes ([[Tour de France (cyclisme)|Tour de France]], [[Tour d'Italie|Giro]], [[Critérium du Dauphiné libéré]]). Par ailleurs, durant quelques journées en été, les cols du [[Col du Galibier|Galibier]] et [[Col d'Izoard|de l'Izoard]] sont réservés aux seuls cyclistes.
A tous ces égards, en [[2007]], Briançon a été élue par l'hebdomadaire [[L’Équipe]] Magazine : ''ville de moins de 20 000 habitants "la plus sportive de France"''.
== Ville de garnison ==
Unités militaires ayant tenu garnison à Briançon :
* [[11e régiment d'artillerie|11{{e}} régiment d’artillerie à pied]], [[1906]]-[[1914]]
* [[159e régiment d'infanterie|159{{e}} régiment d’infanterie alpine]] [[1890]]-[[1994]]
* [[Centre national d'aguerrissement en montagne]] : depuis [[1994]]. Dans le cadre de la restructuration des armées annoncée le 24 juillet 2008, le CNAM sera fermé courant 2009 <ref>[http://www.defense.gouv.fr/modernisation|Modernisation de la Défene nationale - 24 juillet 2008].
==Jumelages==
* {{Jumelage|Rosenheim|Allemagne|Germany}}
* {{Jumelage|Suse (Italie)|Italie|Italy}}
== Voir aussi ==
=== Articles de Wikipédia ===
* [[communes des Hautes-Alpes]]
* [[Anciennes communes des Hautes-Alpes]]
=== Liens externes ===
{{commons}}
*[http://www.ot-briancon.fr/ Site de l'OT/SI]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=84555 Briançon sur le site de l'Institut géographique national]
*[http://vb.gj05.fr/ Vivre à Briançon, Site d'informations, de photos et de communauté des amoureux de Briançon]
== Sources ==
* Françoise Deshairs et Véronique Faucher, ''Briançon, ville forte du Dauphiné'', livre + CD-ROM, La Maison d'à-côté et Fortimédia, ISBN 2-930384-15-8, 2006
=== Notes ===
{{références|colonnes=2}}
{{Portail|Hautes-Alpes|Provence-Alpes-Côte d'Azur}}
{{DEFAULTSORT:Briancon}}
[[Catégorie:Commune des Hautes-Alpes]]
[[Catégorie:Sous-préfecture]]
[[Catégorie:Place forte]]
[[Catégorie:Station française de sports d'hiver]]
[[Catégorie:Chantier de Vauban]]
[[Catégorie:Ville d'art et d'histoire]]
[[Catégorie:Ancien chef-lieu de district]]
[[Catégorie:Patrimoine mondial en France]]
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[[ceb:Briançon]]
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