Camille Desmoulins
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2008-07-25T02:50:18Z
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/* Biographie */
[[Image:Camille Desmoulins 1.jpg|thumb|right|Portrait de Camille Desmoulins par [[Jean-Sébastien Rouillard]]]]
[[Image:CamilleDesmoulinsSignature.jpg|thumb|right|signature de Desmoulins|157 px]]
'''Lucie-Simplice-Camille-Benoît Desmoulins''', né à [[Guise]] le {{date|2|mars|1760}} et mort guillotiné à [[Paris]] le {{date|5|avril|1794}}, est un [[avocat (métier)|avocat]], un [[journalisme|journaliste]] et un [[Révolution française|révolutionnaire français]].
== Biographie ==
Camille Desmoulins est le fils de Jean-Benoît-Nicolas Desmoulins (1725-1795), seigneur de Bucquoy et de Sémery, lieutenant général au baillage de Guise, en [[Picardie]] et de Marie-Madeleine Godart. Il aura 7 frères et soeurs. Camille entre comme boursier au [[lycée Louis-le-Grand]], où il fait de bonnes études : il est primé au [[concours général]], la même année que son condisciple [[Maximilien de Robespierre]]. Il devient ensuite avocat à Paris.
Il fait alors partie de l’entourage de [[Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau|Mirabeau]]. Malgré un bégaiement remarqué, il devient un des principaux orateurs de la [[Révolution française]]. Son premier grand discours a lieu devant la foule réunie dans les jardins du [[Palais-Royal]] devant le [[café de Foy]] le {{date|12|juillet|1789}} après le [[renvoi de Necker]].
Il fait ses débuts de journaliste en novembre 1789, où il publie ''Les Révolutions de France et de Brabant'', journal qui comptera 92 numéros. Il y dénonce constamment l’idée du complot aristocratique. Il s’oppose également au [[suffrage censitaire]], en déclarant qu’un tel mode d’élection aurait exclu [[Jésus de Nazareth|Jésus-Christ]] ou [[Jean-Jacques Rousseau]]. Son journal est suspendu après la manifestation du [[fusillade du Champ-de-Mars|Champs de Mars]] du {{date|17|juillet|1791}}, bien qu’il n’ait lui même pas participé à cet événement.
Avant la déclaration de guerre de [[1792]], il est plutôt partisan de la paix, comme son ami Robespierre. Mais il change ensuite d’avis et se range aux côtés de [[Georges Jacques Danton|Danton]] et [[Jean-Paul Marat|Marat]]. Après le [[10 août]] [[1792]] et la chute de la Monarchie, il devient secrétaire du ministère de la Justice, dirigé par Danton. Il devient de plus en plus engagé dans la voie d’une répression des contre-révolutionnaires. Il est élu à la [[Convention nationale]], où il siège parmi les [[Montagne (Révolution française)|Montagnards]], mais ne joue pas de rôle important. Beaucoup de ses contemporains voient en lui un brillant orateur, mais incapable de jouer un rôle politique<ref>*[[Barère]]: « ''Il avait beaucoup d’esprit et trop d’imagination pour avoir du bon sens'' »</ref>. Il s’oppose beaucoup à [[Jacques-Pierre Brissot]], qui l’accuse d’être corrompu. Il publie contre lui ''Brissot dévoilé'' et ''Histoire des brissotins'', où il rappelle la versatilité de son adversaire, ancien proche de [[La Fayette]].
Il s’éloigne peu à peu des Montagnards, notamment après la condamnation des [[Gironde (Révolution française)|Girondins]] le {{date|30|octobre|1793}}. Il fonde alors un nouveau journal, ''Le vieux cordelier'', où il attaque les [[Enragés]] et lance des appels à la clémence.
Considéré comme dantoniste, il est arrêté en même temps qu’eux, le [[31 mars]] [[1794]] et est guillotiné le {{date|5|avril|1794}}.
Camille Desmoulins avait épousé en [[1790]] [[Lucile Desmoulins|Anne Lucile Laridon-Duplessis]]. Ce jeune couple, qui s’est écrit de nombreuses lettres d’amour, est considéré comme un symbole des « Amours sous la Révolution française ».
Elle sera également [[guillotine|guillotinée]] une semaine plus tard, le {{date|13|avril|1794}}.
== Descendance ==
Camille et Lucile Desmoulins ont eu un fils, Horace-Camille, né le [[6 juillet]] [[1792]] <ref>''Bulletin de la Société de l’Histoire de Paris et de l’Île-de-France'' - 9{{e}} année, 1882. {{OCLC|1772474}}</ref> dont [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]] sera le parrain lors d’un des premiers [[baptême républicain|baptêmes républicains]] .<ref>[http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmilquatresem16+/semaine16/24nx16europek.htm Baptême républicain de Horace Desmoulins ] et [http://www.royet.org/nea1789-1794/notes/articles/article_justice_politique_a.htm Parrainage par Robespierre]</ref> Il est élevé, après l’exécution des ses parents, par sa grand-mère maternelle Anne-Françoise-Marie Boisdeveix (Mme Duplessis). <ref> [[Jean Tulard]], [[Jean-François Fayard]], [[Alfred Fierro]], ''Histoire et dictionnaire de la [[Révolution française]] [[1789]]-[[1799]]'', Éditions [[Robert Laffont]], collection ''Bouquins'', [[Paris]], [[1987]]. ISBN 2-7028-2076-X </ref>
En [[1800]], [[Napoléon Ier|Bonaparte]] lui accorda une bourse d’études au [[Lycée militaire de Saint-Cyr|Prytanée français]] <ref>Arrêté du 30 septembre 1800<br/>
Article ler. - Le jeune Horace-Camille Desmoulins, dont le père, membre de la Convention nationale, est mort sur l’échafaud, victime du tribunal révolutionnaire de Paris, est nommé élève au Prytanée français.<br/>
Article 2. - Le ministre de l’Intérieur est chargé de l’exécution du présent arrêté.</ref>
En [[1817]], Horace Desmoulins se rend à [[Haïti]] pour monter une affaire commerciale et il y épouse Zoé Villefranche avec laquelle il aura quatre enfants<ref>[http://www.ghcaraibe.org/bul/ghc020/p0203.html Site Généalogie et Histoire de la Caraïbe]</ref>. Il y meurt d’une fièvre le [[29 juin]] [[1825]].
== Notes et références ==
{{references}}
== Œuvres ==
* ''Ode''
* ''[[Discours à la lanterne]]''
* ''[[La France libre]]''
* ''[[L'Histoire des Brissotins]]''
* ''[[Les Révolutions de France et de Brabant]]''
* ''[[Le Vieux Cordelier]]''
* ''[[La Tribune des patriotes]]'' avec la participation de [[Louis-Marie Stanislas Fréron]].
== Citations ==
* « Voilà mon pistolet, je saurai mourir glorieux » (le [[12 juillet]] [[1789]], au [[Palais-Royal]])
* « Brûler n’est pas répondre » (au [[club des Jacobins]], à [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]])
* « Non contents de m’assassiner, ils veulent encore assassiner ma femme ! » (au [[Procès de Georges Danton et des dantonistes|procès des dantonistes]], le [[4 avril]] [[1794]])
* « Peuple on te trompe, on tue tes amis ! Mon seul crime n’a jamais été que d’avoir versé des larmes ! » (sur la charrette qui le conduisait à l’échafaud, le [[5 avril]] 1794)
* « Bourreau, tu donneras les cheveux de ma femme à sa mère » (mot qu’il lança au bourreau, avant de mourir sur l’échafaud)
* « Lucile ! » (le nom de sa femme, qu’il cria avant que le couperet tombe)
==Filmographie==
*1977 - Les amours sous la révolution, Lucile et Camille Desmoulins, téléfilm de Jean-Paul Carrère, avec [[Bernard Alane]] (Camille) et [[Claude Jade]] (Lucile)
== Liens internes ==
{{commons|Camille Desmoulins}}
*[[Lucile Desmoulins]]
*[[Indulgents]]
*[[Procès de Georges Danton et des dantonistes]]
== Lien externe ==
* {{fr}} [http://www.camille-desmoulins.com/ Site consacré à Camille Desmoulins]
{{Portail Révolution française}}
{{DEFAULTSORT: Desmoulins, Camille}}
[[Catégorie:Député de la Convention nationale]]
[[Catégorie:Conventionnel régicide]]
[[Catégorie:Personnage guillotiné de la Révolution française]]
[[Catégorie:Lauréat du Concours général]]
[[Catégorie:Polémiste]]
[[Catégorie:Membre du Cercle social]]
[[Catégorie:Personnalité de Picardie]]
[[Catégorie:Naissance en 1760]]
[[Catégorie:Décès en 1794]]
[[af:Camille Desmoulins]]
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[[ru:Демулен, Камилл]]
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