Cerastoderma
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2008-07-16T17:51:42Z
88.181.153.57
/* Statut des espèces */
{{Voir homonymes|Coque}}
{{Taxobox animal | Coques |Coques.jpg | Coques à [[Lingreville]]}}
{{Taxobox phylum | Mollusca }}
{{Taxobox classe | Bivalvia }}
{{Taxobox sous-classe | Heterodonta }}
{{Taxobox ordre | Veneroida }}
{{Taxobox super-famille | Cardioidea }}
{{Taxobox famille | Cardiidae }}
{{Taxobox genre animal (auteur) |Cerastoderma | [[Josepho Xaverio Poli|Poli]], [[1795]] }}
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{{ébauche|mollusque}}
Les '''coques''' (''Cerastoderma'') est le nom donné à certains [[bivalve|bivalves]] (ou lamellibranches) vivant dans la zone de balancement des marées.
[[Image:Morecambe-bay-cockle-picking.jpg|thumb|220px|left|Coques telles que livrées par les pêcheurs professionnels]]
Dans les pays francophones où ce coquillage est consommé, selon les régions, on lui donne les noms de « [[rigadeau]] » (dans l'ouest), « [[bucarde]] », « sourdon », « hénon », « demoiselle » ou « maillot ».
En tant qu'animaux filtreurs, ils peuvent [[bioaccumulation|bioaccumuler]] certains [[toxique]]s non [[biodégradable]]s ([[métaux lourds]] par exemple) ou certains [[polluant]]s organiques (ex : [[pesticide]]s, [[PCB]] et autres [[organochloré]]s), dont certains sont suceptibles d'être des [[perturbateurs endocriniens]] ayant des impacts sur les populations de coques elles-mêmes mais aussi sur les hommes qui les consommeraient.
==Description==
Il s'agit d'un coquillage fouisseur et filtreur qui vit à peine enfoncé dans le sable ou la vase.
Deux [[siphon]]s très courts permettent à la '''coque''' de respirer et de se nourrir en filtrant l'eau de mer.
Les coquilles de la '''coque''' ont une forme de cœur, sont couvertes de nervures et présentent une couleur blanche parfois légèrement striée de brun ou de noir (les stries foncées de la coquille marquent plus ou moins fidèlement les hivers ou des arrêts de croissance).
Elles renferment et protègent l'animal qui a la taille d'une petite [[noix]] blanche, charnue et un peu ferme, munie d'une petite crête orange, le [[corail]].
==Écologie==
La coque et un suspensivore actif (elle capte le phytoplancton et zooplancton qu'elle filtre dans l'eau). Elle vit en surface du sédiment, dans les premiers centimètres et se nourrit par un double siphon. Elle peut s'enfoncer brutalement d'un centimètres ou deux par rétraction du pied qui l'ancre dans le sable, pour échapper aux prédateurs (des oiseaux ou l'homme essentiellement).
[[Interactions durables]] : Il est possible que les parasites qui l'infestent parfois puissent modifier son comportement pour qu'elle se laisse plus facilement capturer et manger par des oiseaux ou d'autres espèces et ainsi diffuser les oeufs ou larves de parasites.
==Parasites==
Le [[parasitisme]] des coques est localement fréquent, voire presque systématique, souvent par des [[trématode]]s tels que ;
* ''[[Meiogymnophallus minutus]]'' (dont le cycle de développement passe par 3 hôtes : [[scrobiculaire]], coque et[[ huîtrier-pie]]),
* ''[[paravortex cardii]]'' ([[Plathelminthe]] turbellarié qu’on trouve dans le [[Intestin|tractus intestinal]] de la coque),
* ''[[Himasthla sp]]''. (qui effectue son cycle via l’[[hydrobie]], la coque et le [[goéland]] ou l’huitrier pie ) ou d’autres dont par exemple ''labratrema minimus'' (qui effectue son cycle via le gobie, la coque et le [[bar]], et qu’on trouve dans l’[[hémolymphe]], la glande digestive et les [[gonade]]s), ''[[gymnophallus choledocus]]'' (dont le cycle semble impliquer la coque, des vers annelés et des oiseaux marins), ''[[mytilicola intestinalis]]'' (qui parasite l’intestin de la coque).
La pollution peut affaiblir les défenses immunitaires des coques et favoriser le parasitisme, de même que l’augmentation de la température de l’eau (on a montré que dans une eau de moins de 17°C, aucune coque n’est infestée par ''Himasthla quissetensis''. <br />Une température très élevée (plus de 23 °C défavorise aussi ce type de parasites), car les [[cercaire]]s sont le plus abondamment libérés dans l’eau à 19 et 20 °C
== Pêche et utilisation culinaire ==
L'espèce la plus répandue sur les côtes européennes est ''[[Cerastoderma edule]]'' (ou « coque commune » ou « coque blanche »).
La '''coque''' est abondante sur les littoraux de l'[[Océan Atlantique|Atlantique]] et de la [[Manche (mer)|Manche]], dans les zones sablonneuses.
<br />Bien que pouvant être une source d'[[intoxication alimentaire]] lorsque non fraiche et/ou si ramassée dans les [[estuaire]]s ou sur des littoraux situés en aval de rejets industriels ou urbains mal épurés, elle est consommée dans plusieurs pays dont le ''Royaume-uni'', la [[France]], l'[[Espagne]] et l'[[Allemagne]].
Elle fait parfois l'objet d'élevages, dans des entreprises de [[conchyliculture]].
<br />Lors de certaines grandes marées estivales, la pêche aux '''coques''' donne lieu à de grands rassemblements de pêcheurs amateurs sur les grèves. l'impact écologique de ces prélèvement n'a jamais été évalué, pas plus que celui de la pêche professionnelle.
Pour la [[consommation]] ; il est conseillé de la laisser dégorger afin qu'elle évacue le sable contenu dans la [[cavité palléale]].
Il suffit de les faire s'ouvrir dans un faitout et d'extraire ensuite la noix et le corail, qui peuvent servir, par exemple, à garnir un plat de tagliatelles ou encore entrer dans la composition de diverses salades.
==Réglementation==
La pêche professionnelle implique de disposer d'un permis en règle.
Pour les ''amateurs'', la loi impose en France aux particuliers de la pêcher à pied sans utilisation de râteaux ou d'autres gros outils autres que le « ''gratte_à_main'' », petit outil à main doté de trois doigts métalliques. Il suffit de gratter le sable humide sur quelques centimètres.
==Risques pour la santé==
Des coques ayant grandi dans une [[eau]] et un [[sable]] ou [[sédiment]] parfaitement propre sont ''a priori'' bonnes pour la santé, mais cet animal peut filtrer et concentrer de nombreux microbes (bactéries, virus) et/ou toxiques qui peuvent être source d'intoxication des consommateurs. La cuisson ne limite généralement pas ce risque.
Un risque d'intoxication alimentaire existe aussi dans le cas d'animaux peu frais.
Enfin, un nouveau risque a été identifié en terme de [[santé reproductive]] : Certains polluants (détergents..) des eaux [[littoral|côtières]] et [[estuaire|estuariennes]] sont une source d’altérations hormonales chez les coques (coques blanches) qui induisent l’apparition de caractères femelles chez les mâles, et ces altérations pourraient non seulement affecter les populations de coques (faute de mâles reproducteurs), mais aussi secondairement affecter la fertilité des humains (par délétion de la spermatogenèse) qui mangent ces coquillages filtreurs. C’est la conclusion d’une étude faite au [[Portugal]] dans l'estuaire du fleuve [[Guadiana]] par d’une équipe de chercheurs <ref>Groupe d'Ecotoxicologie et Chimie Environnementale du Centre de Recherche Marine Environnementale ([http://www.cimar.org/ CIMAR]) de l'Université de l'Algarve ([http://www.ualg.pt/ UAlg])</ref>. Le problème trouve notamment son origine dans le fait que les [[stations d’épuration]] ne sont pas équipées pour traiter correctement les [[hormone]]s (de la [[pilule contraceptive]]) présentes dans les urines déversées dans les effluents urbains<ref>Sources : "Alteracao hormonal nas ameijoas provocada por quimicos nas aguas pode afectar fertilidade humana" ;[http://www.cienciahoje.pt/ CienciaHoj], 08 avril 2008 [http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54559.htm Bulletin d'information de l'ambassade de France au Portugal] (ADIT)</ref>.
==Statut des espèces==
Les coques sans être [[espèce menacée|menacées de disparition]] à court terme sont localement en voie de régression. Ifremer a par exemple constaté leur raréfaction en baie de [[Saint-Brieuc]] de [[1988]] à [[2001]], ce qui a justifié un programme de recherche lancé en 2001 évaluant annuellement le stock.
== Liste des [[espèce]]s ==
Selon [[Système d'Information Taxonomique Intégré|ITIS]]:
'''N.B.''' : cette liste n'est pas exhaustive.
* ''[[Cerastoderma edule]]'' (Linnaeus, 1758) - [[henon]]
* ''[[Cerastoderma elegantulum]]'' Beck, 1842
* ''[[Cerastoderma glaucum]]'' (Poiret, 1789)
* ''[[Cerastoderma pinnulatum]]'' (Conrad, 1831)
==Voir aussi==
===Liens externes===
*{{lien web|url=http://www.uco-bn.fr/dummy-3.6.2/fileadmin/template/main/Recherche%20et%20Documentation/Publications%20Bio/parasitisme%20des%20coques%20Bio%201%20Mai%2005.pdf|
titre=parasitisme des coques}}
===Références externes===
* {{ITIS|80899|''Cerastoderma'' Poli, 1795 }}
* {{ADW|Cerastoderma|''Cerastoderma'' }}
* {{NCBI|55709|''Cerastoderma'' }}
{{Portail maritime}}
[[Catégorie:Mollusque (nom scientifique)]]
[[Catégorie:Cardiidae]]
[[de:Herzmuscheln]]
[[en:Cerastoderma]]
[[nl:Kokkels]]