Cesare Battisti (1954) 660947 31794368 2008-07-22T16:09:03Z Jean-Jacques Georges 274546 /* Période italienne */ {{Voir homonymes|Cesare Battisti}} '''Cesare Battisti''', né le [[18 décembre]] [[1954]] à [[Sermoneta]] au sud de [[Rome]], est un ancien membre d'un groupe clandestin armé d’[[extrême gauche]] actif en [[Italie]] durant les « [[années de plomb]] », les [[Prolétaires armés pour le communisme]] (PAC), condamné pour des assassinats dont il se dit innocent, puis un [[écrivain]] suite à sa fuite en France. Emprisonné en 1979 et condamné en 1981 pour appartenance à une bande armée, il s'évade et se réfugie alors au [[Mexique]]. En [[1988]], il est jugé par contumace par la Cour de [[Milan]] et condamné à la réclusion criminelle à [[perpétuité]] pour l'assassinat du surveillant de prison Antonio Santoro ([[Udine]], [[1978]]), et de l'agent de police Andrea Campagna ([[Milan]], [[1979]]), et pour la complicité dans les assassinats le [[16 février]] [[1979]] du boucher Lino Sabbadin ([[Santa Maria di Sala]], Vénétie) et du bijoutier Pierluigi Torregiani ([[Milan]]). Il s'installe en France en 1990 pour bénéficier de la "[[doctrine Mitterrand]]". Une demande d'extradition vers l'Italie est refusée en 1991. Il séjourne librement en France, devient un gardien d'immeuble puis publie plusieurs [[roman noir|romans noirs]] à partir de 1993. En [[2004]], le gouvernement français s'apprête finalement à l'extrader en Italie, ce qui nourrit un débat français sur l'opportunité de cette extradition. Cesare Battisti s'enfuit alors, jusqu’à son arrestation au Brésil le [[18 mars]] [[2007]]. == Biographie == ===Période italienne=== Dès [[1968]], il entre en contact avec la [[Mouvement étudiant|contestation étudiante]]<ref name="Cbbio">Cesare Battisti, « Cesare Battisti : biographie », dans ''Via Libre 5'', Cesare Battisti (dir.), {{lire en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/page_biographie.htm}}</ref>. Il vit de menus larcins et fait des séjours réguliers en prison à partir de [[1971]] pour des [[Infraction|délit]]s mineurs<ref name="Cbbio"/>. Il devient progressivement un délinquant : il est arrêté et condamné à six ans de prison pour vol à main armée en [[1974]]. C'est lors de ses séjours en prison, qu'il entre en contact avec des militants d'[[extrême gauche]] qui influeront sur son évolution. Il est libéré puis poursuivi à nouveau en [[1976]]; il rejoint alors la clandestinité et la lutte armée dans le cadre du groupuscule [[Prolétaires armés pour le communisme|Prolétaires armés pour le communisme (PAC)]], dont l'organisation dite « horizontale » est peu structurée, contrairement aux [[Brigades rouges]]. L'organisation des Prolétaires armés pour le communisme ont commis des hold-ups et quatre meurtres ont été revendiqués au nom des PAC : ceux du gardien de prison Antonio Santoro (6 juin 1978 à Udine), du bijoutier Pierluigi Torregiani (16 février 1979 à Milan), du boucher Lino Sabbadin<ref>L'écrivain italien Gilda Piersanti rappelle que ce n'est pas pour leurs sympathies d'extrême droite que ces commerçants furent assasinés mais pour s'être défendu face à un braquage des PAC. Ces derniers « les ont revendiqués comme exemple de justice prolétaire contre deux commerçants coupables d’avoir tiré, pour se défendre, sur les braqueurs armés de ces mêmes PAC. » ([http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article671 Lettre ouverte à Fred Vargas par Gilda Piersanti]). Ces propos sont confirmés par le procureur adjoint de Milan dans ''L'Express'' [http://www.lexpress.presse.fr/info/france/dossier/battisti/dossier.asp?ida=426758]</ref> (le même jour près de Mestre) et du policier Andrea Campagna (le 19 avril 1979 à Milan). Lors de la fusillade contre Pierluigi Torregiani, une balle perdue, tirée par Torregiani lui-même<ref>''La balle perdue qui a rendu paraplégique le fils du bijoutier a été tirée par son père'' in Guillaume Perrault, ''Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir'', février 2006 p. 188</ref>, a blessé son jeune fils Alberto Torregiani, avec qui il se promenait,<ref>{{cite journal | author = Du correspondant à Rome Richard Heuzé | date = 18 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Une victime de Battisti parle | journal = Le Figaro | url = http://www.lefigaro.fr/france/20070318.WWW000000060_une_victime_de_battisti_parle.html | accessdate = 18 mars 2007 }}</ref> ce dernier en est resté paraplégique. Les quatre tireurs, Gabriele Grimaldi, Giuseppe Memeo, Sebastiano Masala et Sante Fatone, ont été identifiés et condamnés en [[1981]]<ref name="ESBEVI">Fred Vargas, « Et si Battisti était vraiment innocent ? » dans ''Le Monde'', 13/11/2004 {{lire en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/etsibattisti.pdf}}</ref><ref name="CBRJP"/>. {{article détaillé|Prolétaires armés pour le communisme}} Dans plusieurs textes publiées des années plus tard, Cesare Battisti indique avoir renoncé à la lutte armée en 1978, à la suite de l'assassinat d'[[Aldo Moro]] et se dit innocent des quatre assassinats revendiqués par les [[Prolétaires armés pour le communisme|PAC]]<ref>Résumé de l'argumentaire officiel de Cesare Battisti : Cesare Battisti, ''Je n'ai pas tué'', 06/8/2004 < http://www.vialibre5.com/je-n-ai-pas-tue.htm ></ref>. Il est arrêté le {{date|26|juin|1979}} et condamné en 1981 pour appartenance à une bande armée<ref name="CBRJP">Fred Vargas, « Cesare Battisti : À la recherche de la justice perdue », dans ''La Règle du Jeu'', n°30 (janvier 2006), {{lire en ligne|lien=http://www.acontresens.com/forum/read.php?id_forum=1&id_topic=10160}}</ref>. Le {{date|4|octobre|1981}} des membres de PAC organisent son évasion de la prison de Frosinone et Cesare Battisti s'enfuit d'Italie pour rejoindre la France puis le Mexique en 1982. (il n'était pas en cavale lorsqu'il était en France : commençant une cavale de vingt-cinq années, grâce à la complicité de nombreux militants de l'extrême gauche et de la gauche socialiste de plusieurs pays le retour en France est traité plus loin : Fin 1981, il rejoint la France, le Mexique en 1982, puis à nouveau la France quand le nouveau président [[François Mitterand]] offre l'immunité aux activistes italiens renonçant à la violence.) Pietro Mutti, un des chefs des PAC recherché pour le meurtre de Santoro (condamné par contumace), est arrêté en 1982 ; suite à ses déclarations, Cesare Battisti est impliqué par la justice italienne dans les quatre meurtres commis par les PAC, directement pour les meurtres du gardien de prison et du policier et pour complicité dans ceux des deux autres victimes. Le procès de Cesare Battisti est donc rouvert en 1987, et il sera condamné par contumace en 1988 pour un double meurtre (Santoro, Campagna) et deux complicités d'assassinat (Torregiani, Sabbadin). La sentence est confirmée le {{date|16|février|1990}} par la 1{{è}} cour d'assises d'appel de Milan, puis après cassation partielle, le {{date|31|mars|1993}} par la 2{{e}} cour d'assises d'appel de Milan<!-- --><ref name="conseildetetat">Conseil d'État, Assemblée du contentieux, {{date|18|mars|2005}}, n{{o}}{{Légifrance|base=JADE|numéro=JGXAX2005X03X000000273714|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?idTexte=CETATEXT000008227801&dateTexte=|texte=273714}}, Publié au Recueil Lebon ; Lire également [http://www.conseil-etat.fr/ce/actual/index_ac_lc0508.shtml le communiqué de presse] et [http://www.conseil-etat.fr/ce/jurispd/index_ac_an0508.shtml l'analyse de la décision] sur http://www.conseil-etat.fr/</ref><!-- -->. Il en résulte une condamnation à [[réclusion criminelle]] à [[wikt:perpétuité|perpétuité]], avec isolement diurne de six mois, selon la procédure italienne de [[wikt:contumace|contumace]]. Dans son livre sur le sujet, Guillaume Perrault liste les éléments que la cours d'assise a recensé comme preuve : analyses balistiques, documents retrouvés dans la planque de 1981, et recoupements de témoignages extérieurs et de repentis des PAC <ref name="GBINVPS-r630">Guillaume Perrault, ''Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir'', février 2006 p. 32</ref>. Selon [[Fred Vargas]]<ref name="CBRJP"/> et d'autres auteurs ([[Valerio Evangelisti]]<ref name="FAQ-CB">[[Valerio Evangelisti]] (Traduit de l'italien pour bellaciao.org par Karl et Rosa), ''Valerio Evangelisti Répond À 50 Questions'' < http://cesarebattisti.free.fr/articles/50questions.html ></ref>, [[Bernard-Henri Lévy]]<ref name="macavale-r631">Cesare Battisti, ''Ma Cavale'', 27/4/2006, {{Commentaire biblio|en préface}} p. 13</ref>), aucune preuve matérielle n'incrimine Cesare Battisti (y compris les analyses balistiques), et d'indiquer que ce procès a été entaché d'irrégularités, en particulier par "usage de la torture"{{référence nécessaire}}, et le fait qu'aucun témoin n'était, selon eux, "régulier"{{référence nécessaire}} (les témoins cités étaient soit atteints de troubles mentaux{{référence nécessaire}}, soit des repentis ou dissociés{{référence nécessaire}}, c'est-à-dire témoignant à charge en échange de remises de peine{{référence nécessaire}}). Dans les publications issues de l'affaire de 2004 (voir plus loin), les indications divergent sur la façon dont Cesare Battisti a été défendu lors de ces procès en Italie à partir de 1987. Ce dernier affirme qu'il n'a pas eu de communication avec sa défense, tandis que le gouvernement italien indique qu'il menait sa défense secrètement depuis sa fuite. Ce point semble important dans la perspective de l'affaire en France, car ce n'est que dans le cas où il est réputé avoir pu mener sa défense lui-même, que la contumace italienne, qui ne permet pas de nouveau procès, peut-être compatible avec les règles françaises de l'extradition (''L'autre grande force du dossier de Battisti était qu'il avait été condamné en Italie en son absence. Selon la loi française, il devait donc bénéficier d'un nouveau procès en sa présence, et ne pouvait donc pas être envoyé directement en prison en Italie, encore moins pour une peine de perpétuité''<ref name="macavale-r370">Fred Vargas : , dans la postface de : Cesare Battisti, ''Ma Cavale'', 27/4/2006, p. 370</ref>). Sur ce point, Guillaume Perrault, journaliste au [[Le Figaro|Figaro]], rappelle à son tour que ''en Italie, au contraire [de la France], un accusé a le droit de ne pas comparaitre devant les jurés s'il l'estime utile à son système de défense. Qu'il attende en face du tribunal ou soit en fuite sous les tropiques, l'essentiel est qu'il ait eu connaissance de sa convocation, des voies de recours possibles et, surtout, qu'il ait pu preparer librement sa défense avec les avocats de son choix'' <ref name="GBINVPS">Guillaume Perrault (préface de Gilles Martinet), ''Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir'', Plon, février 2006, 186 p. {{présentation en ligne|lien=http://www.marianne-en-ligne.fr/archives/e-docs/00/00/5B/2B/document_article_marianne.phtml}}, p. 28-29</ref>. Il rappelle en outre<ref name="GBINVPS"/>{{,}} <ref>Elle ''respectait pleinement le principe du débat contradictoire'' in [http://www.primo-europe.org/showdocs.php?rub=12.php&numdoc=Do-899771554 Guillaume Perrault sur Primo Europe]</ref> que cette procédure de contumace a été approuvée, le [[14 décembre]] [[1993]], par le comité des ministres du Conseil de l'Europe, instance politique chargée de l'application des décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, bien que, comme l'indique la défense de Cesare Battisti, les décisions judiciaires elles-mêmes de la Cour de Strasbourg aient plusieurs fois contesté la Contumace italienne.<ref name="Mem2">Mémoire de la défense de Cesare Battisti présenté à la 1{{e}} Chambre de l'instruction de la Cour d’appel de Paris : Maître Irène Terrel, Maître Jean-Jacques de Félicie (collectif), « Mémoire n°II - in limine litis et en réplique au fond », (10/5/2004), Paris, dans ''Via Libre 5'', {{lire en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/memoire2.htm#6}}</ref>{{,}}<ref name="prlceclddb">Sandra Vinciguerra, « Par ricochet, la Cour européenne change le destin de Battisti », (20/11/2004), dans ''Le Courrier'', Genève, {{lire en ligne|lien=http://www.lecourrier.ch/index.php}}, {{lire en ligne|lien=http://www.lecourrier.ch/modules.php?op=modload&name=NewsPaper&file=article&sid=38693}}</ref>{{,}}<ref name="AdCScV">Cour européenne des Droits de l’Homme, « Arrêt de chambre - Sejdovic C. Italie », (10/11/2004), {{lire en ligne|lien=http://www.echr.coe.int/Fr/Press/2004/nov/Arr%C3%AAtdechambreSejdoviccItalie101104.htm}}, {{Commentaire biblio|requête no 56581/00}}</ref> ===En fuite=== Au [[Mexique]], il vit de petits boulots. Il travaille dans des restaurants. Il crée une revue littéraire (''via Libre'' en 1986, dont une version électronique existe encore aujourd'hui<ref name="vialibre">''Via Libre 5'', Cesare Battisti (dir.), {{lire en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/}}</ref>), participe à la création du Festival du livre de [[Managua]], organise la première Biennale d'Arts Graphiques à [[Mexico]]. Il commence à écrire sous l'impulsion du romancier [[Paco Ignacio Taibo II]], il collabore à plusieurs journaux. En 1985, le président [[François Mitterrand]] s’engage à ne pas extrader les anciens activistes italiens ayant rompu avec la violence<ref>Les réfugiés italiens (...) qui ont participé à l'action terroriste avant 1981 (...) ont rompu avec la machine infernale dans laquelle ils s'étaient engagés, ont abordé une deuxième phase de leur propre vie, se sont inséré dans la société française (...). J'ai dit au gouvernement italien qu'ils étaient à l'abri de toute sanction par voie d'extradition (...)."</ref>. C'est la [[doctrine Mitterrand]]. Sur la base de cet engagement politique, Cesare Battisti revient en France en [[1990]]<!-- Il n'est pas libre de tous mouvements puisqu'il est arrêté . Il ne s'instalera vraiment qu'après avoir été déclaré non-extradable: où il est libre de tout mouvement et obtient une place de gardien d'immeuble-->. {{Article détaillé|doctrine Mitterrand}} Il y est cependant arrêté à la demande de l'Italie en 1991. Il passe cinq mois à la [[prison de Fresnes]]. La [[Chambre de l'instruction|chambre d’accusation]] de la [[cour d’appel de Paris]] rejette la demande d'extradition le {{date|29|mai|1991}}, par deux arrêts ; à l’époque, la justice française estime que les lois adoptées en Italie contre le terrorisme « allaient à l’encontre de la conception française du droit »<ref name="APCB">Jacques Vallet, « Á propos de Cesare Battisti », dans ''Le Monde libertaire'', Bernard Touchais (dir.), {{lire en ligne|lien=http://ml.federation-anarchiste.org/}}, (27/5/2004), {{lire en ligne|lien=http://www.federation-anarchiste.org/ml/article.php3?id_article=2336}}</ref>, notamment en appliquant le principe ''[[Non bis in idem]]'', selon lequel on ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits<ref> Christophe Kantcheff, « Cesare Battisti : l’État français aux ordres de Berlusconi », Politis, 19 février 2004</ref>. Les craintes d'extradition vers l'Italie écartées, sous la protection juridique de la France, il s'installe à Paris, où il prend un travail de gardien d'immeuble, en même temps qu'il continue son activité littéraire et commence une carrière d'écrivain<!-- il avait déjà commencé à écrire au Mexique.--><!-- pas NPOV, sans source : qui va lui conférer une certaine notoriété et la considération de l'[[intelligentsia]] de la gauche parisienne-->. Il écrit son premier roman ''Les Habits d'ombre''. Ce roman et deux qui suivront ''L'Ombre rouge'' et ''Buena onda'' sont des [[Roman noir|romans noirs]] qui prennent pour toile de fond le monde des exilés italiens à Paris. Un autre roman majeur est ''Dernières cartouches'' qui se déroule dans l'[[Italie]] des [[Années de plomb]]. Pendant ce temps, le 31 mars 1993, il est condamné définitivement pour assassinat (Antonio Santoro, Andrea Campagna) et complicité d'assassinat (Lino Sabbadin, voir détails ci-dessus). ===L'affaire Battisti=== ==== 2004-2007 : en France ==== Le {{date|10|février|2004}}, il est à nouveau arrêté à Paris pour être extradé, suite à une nouvelle demande de l'Italie. C'est le début de l'« affaire Battisti ». Cette affaire suscite une vive polémique en Italie et en France. Plusieurs artistes, écrivains, journalistes, personnalités politiques et publiques, incluant une partie de la gauche et l'extrême-gauche française protestent contre l'extradition de Battisti, dont le collectif du [[Le Poulpe (roman)|Poulpe]], qui rassemble des auteurs de polars, dont la romancière [[Fred Vargas]], l'humoriste [[Guy Bedos]], le chanteur [[Georges Moustaki]], le maire de Paris [[Bertrand Delanoë]], le philosophe [[Bernard-Henri Lévy]], l'[[Abbé Pierre]]. [[François Hollande]] lui rend visite à la prison de la Santé alors que Battisti y est incarcéré. Le gouvernement français communique que cette procédure est ''habituelle''<!-- --><ref>Communiqué de presse du Ministère français de la justice, « La Chancellerie souhaite préciser que Monsieur Cesare BATTISTI fait l’objet d’une procédure judiciaire tout à fait habituelle et prévue en cas de demande d’extradition d’un pays tiers. », Paris, 20 février 2004, {{lire en ligne|lien=http://www.justice.gouv.fr/presse/com200204.htm}}</ref>. Le {{date|2|mars|2004}}, le [[Conseil de Paris]] vote une résolution le soutenant<ref>''Vœu déposé par l'exécutif municipal et les élus du groupe socialiste et radical de gauche, du groupe Les Verts, du groupe communiste et du groupe Mouvement républicain et citoyen'', 01/3/2004 {{lire en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/voeu-conseilparis.htm}})</ref>. <!-- Enlevé, voir discussion : Dans son analyse de l'affaire, Guillaume Perrault interprête leur engagement en disant qu'ils ne défendent pas son innocence mais demandent l'« indulgence due à la pureté de sa cause ».<ref> Guillaume Perrault, ''Génération Battisti - Ils ne voulaient pas savoir'', éd. Plon, 2005, 205 pages</ref>--><!-- A revoir : c'est curieux d'expliquer l'engagement des pro-battisti en prenant le point de vue des anti-battisti. Il vaut mieux exposer le point du vue des uns et des autres en prenant leur point de vue respectif.--><!-- NPOV et sans source : Ces personnalités montrent que au nom de leurs idéaux et de leur conception de la « justice », ils s'estiment au-dessus des lois de deux pays démocratiques, sans parler de la morale quand la solidarité idéologique l'exige. Les revendications des pro-battisti ne sont pas idéologique (sf lorsqu'ils font appel à la doctrine Miterrand), mais relèvent d'abord du juridique : procès sans preuve et contumace sans re-jugement (c'est leur point de vue)--> Ces réactions de soutien suscitent en retour des réactions de groupes politiques français et italiens, et d'une partie de l'opinion publique italienne. L'Italie, tout comme la France, est divisée sur l'Affaire mais le sentiment prédominant est défavorable à Battisti : il est condamné aussi bien par la gauche et la droite politique, par la plupart des médias, ainsi que par les autorités<ref> Un point de vue italien, avec analyse historique et politique : Roberto Bui (Wu Ming 1) (trad. de l'italien par Arlette Raynal et Serge Quadruppani), ''Cesare Battisti : ce que les médias ne disent pas'' < http://www.vialibre5.com/wuming1.htm ></ref>{{,}}<ref>Vera Gonçalves de Araujo, ''Terroriste ou intellectuel ?''<!-- pas trouvé de version en ligne --></ref>. Dans cette polémique, les deux parties reprochent une campagne de désinformation. Le procureur adjoint de Milan, Armando Spataro, qui était déjà procureur à l'époque et avait participé aux procès de Cesare Battisti, parle dans l'Express de ''formidable désinformation en France''<ref>Armando Spataro, Procureur adjoint de Milan (Propos recueillis par la correspondante à Rome Vanja Luksic, traduction ?), « La culpabilité de Battisti repose sur des preuves », dans ''L'Express'', {{présentation en ligne|lien=http://www.lexpress.fr/}}, (15/3/2004), {{lire en ligne|lien=http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/battisti/dossier.asp?ida=426758}}</ref>, tandis que Cesare Battisti et ses soutiens parlent de cet ''acharnement, cette intoxication, et cette désinformation''<ref >Cesare Battisti, témoignage vidéo recueilli après l’arrêt d’extradition, en juillet 2004, cité dans : Fred Vargas, « Cesare Battisti : À la recherche de la justice perdue », dans ''La Règle du Jeu'', n°30 (janvier 2006), {{lire en ligne|lien=http://www.acontresens.com/forum/read.php?id_forum=1&id_topic=10160}}</ref>. Cesare Battisti est mis en liberté surveillée le {{date|3|mars|2004}}. Le {{date|30|juin|2004}}, la chambre d'instruction de la [[Cour d'appel de Paris]] rend une décision favorable à son extradition<ref>Commentaire de l'arrêt par les avocats de Cesare Battisti (point de vue défavorable) : {{ouvrage|éditeur=Vialibre5|auteurs=Irène Terrel, Jean-Jacques de Félice|titre=Réflexions sur l'arrêt du 30/06/2004|lire en ligne=http://www.vialibre5.com/commentaire-arret-30juin.htm}}</ref>{{,}}<ref>Commentaire de l'arrêt sur le blog « Journal d'un avocat » (point de vue favorable) : {{ouvrage|auteurs=Eolas|éditeur=Journal d'un avocat|titre=Arrêt Battisti : explication de texte|lire en ligne=http://www.u-blog.net/eolas/note/60|jour=6 juillet 2004}}</ref>. Le {{date|2|juillet|2004}}, le [[président de la République française]] [[Jacques Chirac]] déclare qu'il ne s'opposera pas à la décision de la justice française de l'extrader<ref>« Chirac favorable à l’extradition de Battisti… », Associated Press, 2 juillet 2004, {{lire en ligne|lien=http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=807}}</ref>. [[Dominique Perben]], [[Garde des sceaux]], confirme ce changement de position : « Il n’y a pas d’ambiguïté. Il y a un changement d’attitude de la part de la France et je l’assume » (en référence à la [[doctrine Mitterrand]])<ref name="QAG-mallie">Richard Mallié, Député des [[Bouches-du-Rhône]], ''Question au gouvernement : Extradition de Cesare Battisti'', {{date|26|octobre|2004}} {{lire en ligne|lien=http://www.ump.assemblee-nationale.fr/article.php3?id_article=3262}}</ref>{{,}}<ref name="PPEAB">{{ouvrage|auteurs=Clarisse Vernhes|titre=Paris prête à extrader d’autres brigadistes »|éditeur=RFI|lire en ligne=http://www.rfi.fr/actufr/articles/033/article_17832.asp}}</ref>. Le 8 juillet 2004, le gouvernement retire le décret d'application concernant sa naturalisation, qui était en passe d'aboutir suite à une procédure débutée en 2001<ref name="LplFBjdef">{{ouvrage|auteurs=Dominique Simonnot|titre=Lâché par la France, Battisti jugé digne d'être français|éditeur=Libération|lire en ligne=http://www.liberation.fr/actualite/societe/241739.FR.php|jour=21 avril 2006}}</ref>. Le {{date|21|août|2004}}, Cesare Battisti se soustrait à son [[Contrôle judiciaire en France|contrôle judiciaire]], et annonce qu'il reprend la clandestinité<ref>{{ouvrage|auteurs=Cesare Battisti|éditeur=Vialibre5|lire en ligne=http://www.vialibre5.com/lettre-a-la-justice.htm|titre=Lettre à la justice}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteurs=Cesare Battisti|éditeur=Vialibre5|lire en ligne=http://www.vialibre5.com/message7-12.html|titre=(sans titre)|jour=7 décembre 2004}}</ref>. Il était alors recherché par la police française. Un pourvoi formé devant la [[Chambre criminelle de la Cour de cassation française|chambre criminelle]] de la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation française]] est examiné le 29 septembre, puis rejetté le 13 octobre 2004<ref>Cass, crim, 13 octobre 2004, Bulletin criminel 2004 n{{o}}{{Légifrance|base=CASS|numéro=CXRXAX2004X10X06X00241X000|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007069266&dateTexte=|texte=241}} p. 872</ref>. Le décret d'extradition est signé par le premier ministre. Les avocats introduisent un recours en annulation devant le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État français]], qui confirme le [[Décret en France|décret d'extradition]] le 18 mars 2005<ref name="conseildetetat"/>. Cesare Battisti dépose une plainte auprès de la [[Cour européenne des droits de l'homme]], au titre que son extradition vers l'Italie porterait atteinte à son [[Droit au procès équitable|droit à un procès équitable]] (en référence au fait, entre autres, qu'il n'était pas présent lors de son procès). Cesare Battisti est retrouvé et arrêté au [[Brésil]] le 18 mars 2007 (voir ci-dessous). La [[Cour européenne des droits de l'homme]] déclare le {{date|19|mars|2007}} que sa demande est irrecevable<!-- --><ref>NouvelObs.com, 19 mars 2007, « Italie : la procédure d'extradition de Cesare Battisti a été enclenchée » {{lire en ligne|lien=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070319.OBS7763/la_cedh_juge_irrecevablela_plainte_de_cesare_battisti.html}}</ref> <!-- -->. La cour motive sa décision par le motif qu'il avait « ''renoncé d'une manière non équivoque à son droit de comparaître personnellement et d'être jugé en sa présence'' » en étant en fuite. La Cour note également que « ''le requérant, qui avait délibérément choisi de rester en situation de fuite après son évasion en [[1981]], était effectivement assisté de plusieurs avocats, spécialement désignés par lui durant la procédure'' »<ref>[http://www.liberation.com/actualite/politiques/241907.FR.php Libération - 19/03/2007]</ref>{{,}}<ref>[http://fr.news.yahoo.com/19032007/5/la-plainte-de-battisti-devant-la-coupe-europeenne-des-droits.html Dépêche AP - 19/03/2007]</ref>.<!-- -->Cette décision est appuyé sur des ''courriers manuscrits ou signés de sa main adressés à ses avocats pendant la procédure''. Ces ''courriers'' étaient connus du dossier depuis le recours au Conseil d'État où ils avaient été soumis par le ministre de la justice. Ils ont été réfutés comme étant des faux par un expert graphologue de la cour. Selon la défense de Cesare Battisti, ces faux ont été réalisés dans le but de fausser l'appréciation de la justice<ref name="macavale-r371">Fred Vargas : ''La défense les soumit a un expert graphologue aupres de la Cour, qui prouva que les trois documents étaient des faux. Avant de quitter l'Italie en 1981, Battisti avait laissé a d'anciens camarades des blancs-seings et des mandats generaux pour assurer sa défense en cas de proces pour son evasion, ou en cas d'appel. Tous les fugitifs faisaient de même.'', dans la postface de : Cesare Battisti, ''Ma Cavale'', 27/4/2006, p. 371</ref> (en faisant croire justement qu'il a participé à sa défense en 1988). Le {{date|14|avril|2006}}, la justice administrative française se prononce<ref>TA Nantes, 14 avril 2006</ref> contre le blocage en 2004, par le gouvernement, de la naturalisation de Battisti<ref name="LplFBjdef"/>. ==== 2007- : au Brésil ==== Il est arrêté par la police brésilienne le {{date|18|mars|2007}}<!-- --><ref>{{cite journal | author = Jean-Marc Leclerc | date = 18 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Cesare Battisti arrêté au Brésil | journal = Le Figaro | url = http://www.lefigaro.fr/france/20070318.WWW000000044_cesare_battisti_arrete_au_bresil.html | accessdate = 18 mars 2007 }}</ref><!-- -->{{,}}<ref>{{cite journal | author = Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut | date = 20 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = L'ex-activiste italien Cesare Battisti arrêté dimanche au Brésil | journal = L'Express | url = http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=10025 | accessdate = 20 mars 2007 }}</ref><!-- -->{{,}}<ref>{{cite journal | author = Jean-Marc Leclerc | date = 18 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Cesare Battisti arrêté au Brésil | journal = Le Figaro | url = http://www.lefigaro.fr/france/20070318.WWW000000044_cesare_battisti_arrete_au_bresil.html | accessdate = 18 mars 2007 }}</ref><!-- -->{{,}}<ref>{{cite journal | author = LeMonde.fr avec AFP et Reuters | date = 18 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Cesare Battisti a été arrêté au Brésil | journal = Le Monde | url = http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-884666@51-884668,0.html | accessdate = 18 mars 2007 }}</ref><!-- --> à [[Rio de Janeiro]]. Dès les premiers jours, la presse a relayé qu'il avait été arrêté en compagnie d'une femme, Lucie Abadia, membre de son comité de soutien, prise en filature depuis la France, et qui allait lui apporter {{formatnum:9000}} €, mais cette version a été par la suite contestée<!-- --><ref>Elle s'était rendue au Brésil sous son nom de jeune-fille, Lucie Geneviève Olès ; NouvelObs.com, 20 mars 2007, « La Française arrêtée n'aurait pas croisé Battisti » {{lire en ligne|lien=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070320.OBS7886/la_francaise_arreteenaurait_pas_croise_battisti.html}}</ref> <!-- -->{{,}}<ref name="IFV">Fred Vargas, « Interview Fred Vargas : «Sarkozy savait où se trouvait Battisti l’année dernière» », (22/3/2007) dans ''20 minutes'', {{lire en ligne|lien=http://www.20minutes.fr/article/147409/20070322-Monde-Sarkozy-savait-ou-se-trouvait-Battisti-l-annee-derniere.php}}</ref><!-- -->{{,}}<ref name="VaCBDSPB">Cesare Battisti, cité dans {{cite journal | author = Bernard-Henri Lévy | date = 17 mai 2007 | year = 2007 | month = mai | title = Visite à Cesare Battisti dans sa prison brésilienne | journal = Le Point | url = http://www.lepoint.fr/content/debats/article?id=183631 | accessdate = 17/05/2007 }}</ref><!-- -->. L'opération était appuyée par des policiers français, présents lors de l'arrestation. L'Italie a appelé immédiatement à son extradition, mais la justice brésilienne doit elle-même se prononcer, auparavant, sur la légalité de cette procédure<ref>{{cite journal | author = AFP | date = 18 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Battisti: la demande d'extradition des Italiens est "prioritaire", selon son avocat | journal = Le Monde | url = http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30173142@7-40,0.html | accessdate = 18 mars 2007 }}</ref>, c'est-à-dire déterminer si le jugement italien, y compris la procédure de jugement par contumace, est en conformité avec la procédure criminelle brésilienne. Le {{date|20|mars|2007}}, la Cour suprême brésilienne donne quarante jours à l'Italie pour présenter une demande formelle d'extradition de Cesare Battisti. Suite à quoi, la cour pourra statuer dans un délai non précisé. Si la Cour conclut que les crimes dont il est accusé constituent des actes de [[terrorisme]], il pourra être extradé, mais s'il demande et obtient le statut de [[réfugié|réfugié politique]], l'extradition ne pourra pas avoir lieu. La cour devra également prendre en compte le fait que le Brésil n'extrade pas pour des peines de plus de trente ans de prison et que les lois brésiliennes ne reconnaissent pas les jugements prononcés en absence de l'accusé (alors qu'il est condamné à perpétuité par contumace).<ref>{{cite journal | author = Nouvel Observateur | date = 21 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Cesare Battisti : 40 jours accordés à l'Italie | journal = Le Nouvel Observateur | url = http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070321.OBS8146/cesare_battisti__40_joursaccordes_a_litalie.html | accessdate = }}</ref> Les autorités judiciaires italiennes se disent satisfaites de cette arrestation<!-- --><ref>LeMonde.fr avec AFP, « Satisfaction en Italie après l'arrestation de Battisti », 18 mars 2007, Le Monde.fr, {{lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-884699@51-884668,0.html}}</ref><!-- -->{{,}}<ref>NouvelObs.com, « L'Italie salue une "brillante opération" », 18 mars 2007, {{lire en ligne|lien=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070318.OBS7657/litalie_salue_une_brillante_operation.html}}</ref><!-- -->. [[Romano Prodi]], président du Conseil a félicité [[Giuliano Amato]], ministre de l'Intérieur, de l'arrestation de Battisti. En effet, des membres de la police antiterroriste italienne, l'Ucigos, se trouvait depuis le mois d'octobre au [[Brésil]] à la recherche de l'ex membre des [[Prolétaires armés pour le communisme]]. Suite à son arrestation, [[Piero Fassino]], secrétaire Général des [[Démocrates de gauche]] (Democratici di sinistra, DS) et porte parole du plus important parti de la coalition au pouvoir, déclara qu'il était temps ''« que les responsables de graves actes de terrorisme ayant fait des victimes innocentes et bouleversé la vie de ce pays paient leur dette envers la justice »''.<!-- --><ref>{{cite journal | author = RomagnaOggi | date = 18 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = Terrorismo, arrestato Cesare Battisti | journal = Romagna Oggi | url = http://www.romagnaoggi.it/showarticle_terzolivello.php?articleID=197055&site=25ore&section= | accessdate = }}</ref><!-- -->{{,}}<ref>{{cite journal | author = Du correspondant à Rome Richard Heuzé | date = 20 mars 2007 | year = 2007 | month = mars | title = L'Italie souhaite que l'extradition « aboutisse au plus tôt » | journal = Le Figaro | url = http://www.lefigaro.fr/france/20070320.FIG000000046_l_italie_souhaite_que_l_extradition_aboutisse_au_plus_tot.html | accessdate = 20 mars 2007 }}</ref> Cesare Battisti a obtenu le soutien de quelques rares personnalités italiennes, comme l'écrivain [[Valerio Evangelisti]]. Des personnalités et des groupes se sont manifestées et réclament une amnistie pour cette période de l'Histoire de l'Italie<ref name="DEMDGSLAEI">Alicia Martinez Pardies, « D'ex-militants de gauche souhaitent l'amnistie en Italie », (21/3/2007) dans ''ANSA'', {{lire en ligne|lien=http://www.ansa.it/}}, {{lire en ligne|lien=http://www.ansa.it/ansalatinabr/notizie/notiziari/brasil/20070321193934242216.html}}</ref>, mais ils sont une minorité en Italie, et sont face à une opposition virulente de la part des associations de victimes. Maurizio Puddu, Président de l'Association Italienne des victimes du terrorisme a declaré que ''La grâce et l'amnistie ne peuvent pas être appliquées envers qui a commis des crimes de terrorisme et de massacre. De nombreux terroristes se sont refugiés en France et ont reconstruit leur vie mais nos proches ne peuvent pas le faire, car ils sont dans des cimetières''<ref>[http://www.vittimeterrorismo.it/index.htm],[http://old.lapadania.com/news/2002/novembre%202002/26.11.02/politica.htm]</ref>. La classe politique et l'opinion française ont aussi réagi. La droite se félicitant de sa capture. Tandis que des responsables de la gauche française et le centriste François Bayrou, appellent le gouvernement français à faire pression sur l'Italie pour Cesare Battisti soit rejugé (dans l'hypothèse d'une extradition, et en référence au fait qu'il n'aurait pas pu présenter sa défense lors de sa contumace de 1988)<!-- --><ref>''Appels en France pour que Cesare Battisti soit rejugé'', 19/03/2007, Reuters [http://today.reuters.fr/news/NewsArticle.aspx?type=topNews&storyID=2007-03-19T101407Z_01_GAR936806_RTRIDST_0_OFRTP-ITALIE-BATTISTI-FRANCE-20070319.XML]</ref><!-- -->. Constatant la participation de policiers français présents à l'arrestation, et la proximité avec les [[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle française]], des observateurs, avec parmi eux les sympathisants de Cesare Battisti, voient dans cette arrestation une manipulation de Nicolas Sarkozy, lui même candidat. Le quotidien italien ''La Repubblica'' a par ailleurs indiqué que Nicolas Sarkozy savait dès 2006 où se trouvait Cesare Battisti<!-- --><ref>LeMonde.fr avec AFP, « Les soutiens de Battisti dénoncent une "arrestation électoraliste" », 18 mars 2007, Le Monde.fr {{lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-884700@51-884668,0.html}}</ref>{{,}}<!-- --><ref>Solène Cordier, « "Comment se fait-il que l'arrestation survienne aujourd'hui ?" », 18 mars 2007, NouvelObs.com {{lire en ligne|lien=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20070318.OBS7658/comment_se_faitil_que_larrestationsurvienne_aujourdhui_.html}}</ref>{{,}}<ref>NouvelObs.com, Liban, Ouvéa, Colonna, Battisti... et échéances électorales, 18 mars 2007 {{lire en ligne |lien=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070318.OBS7665/colonna_ouvea_battistiet_echeances_electorales.html}}</ref><!-- -->{{,}}<ref name="IFV"/>. Dans des propos rapportés par Bernard-Henri Lévy, Cesare Battisti raconte comment il était surveillé de près depuis un an par la police<!-- --><ref name="VaCBDSPB"/><!-- -->.<!-- --> Nicolas Sarkozy répond en arguant que c'est une coïncidence, et que l'assistance de la police française était un devoir en vertu de la demande de collaboration émise par la justice italienne<!-- --><ref>NouvelObs.com, 20 mars 2007, « Il n'y a "pas lieu à polémique", selon Sarkozy », {{lire en ligne|lien=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070320.OBS7896/il_ny_a_pas_lieu_a_polemique_selon_sarkozy.html}}</ref><!-- -->. Certains, au Brésil, ont protesté contre l'extradition. Le Groupe Tortura Nunca Mais/RJ<!-- --><ref name="TNMRDJ">Tortura Nunca Mais / Rio De Janeiro, « Brésil - Communiqué du Groupe "Tortura Nunca Mais / Rio De Janeiro" », (21/3/2004), {{lire en ligne|lien=http://www.torturanuncamais-rj.org.br/Noticias.asp?Codigo=156}}. NdT : le groupe GTNM/RJ s’est créé en 1985 à l’initiative d’anciens prisonniers politiques torturés par le régime militaire, et par les parents de personnes mortes ou disparues pour des raisons politiques, il constitue une référence importante sur la scène nationale brésilienne. Au sein de l'État de Rio de Janeiro, le GTNM/RJ est membre permanent du « Conseil de la Communauté du District de Rio de Janeiro » chargé de la surveillance des violations des droits des prisonniers dans les commissariats de police et les prisons.</ref><!-- -->, la Commission des Droits de l’Homme de l’Ordre des Avocats du Brésil (OAB-CE), des groupements sociaux, des partis politiques, des avocats et enseignants ont initié une campagne contre l'extradition. Ils demandent l'octroi de l'asile politique à Cesare Battisti, en s'appuyant sur la tradition d'asile qu'à jusqu'ici accordé le Brésil aux réfugiés italiens des années de plomb (Luciano Pessina ex-militant du mouvement Autonomie Ouvrière, Toni Negri), et sur l’article 5º, alinéa LII de la Constitution : « Il ne sera accordé aucune extradition d’étranger pour crime politique ou d’opinion ».<!-- --><ref name="mécedi">Erica Azevedo, « Movimento é contra extradição de italiano » (« Mouvement contre l’extradition d'un Italien »), dans ''O Povo'', {{lire en ligne|lien=http://www.opovo.com.br/opovo/politica/683243.html}}</ref>. À l'issue du délai de quarante jours accordé par le Brésil, le ministre de la Justice italienne, [[Clemente Mastella]], a fait une demande formelle d'extradition. Afin d'éviter un blocage dû à la législation brésilienne qui refuse l'extradition pour des peines de plus de trente ans de réclusion, le ministre italien a précisé que la peine de Cesare Battisti ne serait pas nécessairement une perpétuité effective<!-- --><ref>''Le régime de la perpétuité, selon les règles en vigueur en Italie, n'implique pas que ceux qui sont condamnés à une telle peine doivent rester en prison toute leur vie'', Clemente Mastella, cité dans {{cite journal | author = LEMONDE.FR avec AFP | date = 7 mai 2007 | year = 2007 | month = mai | title = Polémique en Italie autour de l'extradition de l'ex-activiste Cesare Battisti | journal = Le Monde | url = http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-907014@51-907018,0.html | accessdate = 17/05/2007 }}</ref><!-- -->, ce qui a déclenché une polémique en Italie et la colère des victimes des [[Prolétaires armés pour le communisme|Prolétaires armés pour le communisme (PAC)]]. Le 5 avril 2008, le procureur général de [[Brasilia]] a donné un avis favorable à l'extradition de Cesare Battisti, considérant que ce dernier avait bien des "des motivations politiques", mais que celles-ci étaient insuffisantes pour justifier "la mise en danger de responsables de l'autorité et de civils sans défense"<ref>[http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/le-bresil-donne-son-feu-vert-a-lextradition-de-cesare-battisti Le Brésil donne son feu vert à l'extradition de Cesare Battisti | Rue89<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>, ses crimes étant marqués par "certaine froideur et un certain mépris pour la vie humaine"<ref>[http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-1031476,0.html Le Monde.fr : Archives<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. Le procureur a également précisé qu'en cas d'extradition, la condamnation à perpétuité de Battisti devra être transformée en trente ans de réclusion et le temps passé en prison au Brésil décompté de sa peine<ref>[http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-1031476,0.html Le Monde.fr : Archives<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. ==Ses œuvres== ===Romans=== * {{ouvrage|titre vo=Travestito da Uomo|titre=Les Habits d'ombre|auteurs=Cesare Battisti|trad=Gérard Lecas|éditeur=[[Gallimard]]|collection=[[Série noire]]|lieu=Paris|année=1993|publi=2004|isbn=2070493202|isbn2=2070316297}} <!-- -->(réimpr. 2006, Gallimard, coll. « Folio policier » {{ISBN|207033791X}})<!-- --> * {{ouvrage|titre vo=Anno nuovo, vita nuova|titre=Nouvel an, nouvelle vie|auteurs=Cesare Battisti|trad=Monique Baccelli| éditeur=Mille et une nuits|collection=Mille et une nuits|lieu=Paris|année=1997|isbn=2842051408}}<!-- --> * {{ouvrage|titre vo=Orma rossa|titre=L'Ombre rouge|auteurs=Cesare Battisti|trad=Gérard Lecas|éditeur=Gallimard|collection=Série noire|lieu=Paris|année=31 décembre 1994|pages=302|isbn=2070494241}}<!-- --> * ''Buena onda'' « Buena onda », (trad. de l'italien par Arlette Lauterbach), [[Gallimard|Gallimard / NRF]], coll. « [[Série noire]] », Paris, 1996, {{ISBN|SN n°2432}} {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_buenaonda.htm}} * ''J'aurai ta Pau'', <!-- sic -->(trad. de l'italien par Arlette Lauterbach), La Baleine, coll. « [[Le Poulpe]] », Paris, 1997, {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_poulpe.htm}} * ''Pixel'' « Copier coller », (trad. de l'italien par Anna Buresi), [[Flammarion]], coll. « [[Père Castor]] », Paris, 1997, Poche * ''L'Ultimo sparo'' « Dernières cartouches », (trad. de Gérard Lecas, préface de [[Valerio Evangelisti]]) (Joëlle Losfeld dir.), [[Gallimard]], coll. « Littérature étrangère/Joëlle Losfeld », 1998, 180 p. {{ISBN|2844120024}} {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_cartouches.htm}} * ''Tempo da insetti'' « Jamais plus sans fusil », (trad. de l'italien de Gérard Lecas), Le masque, Paris, octobre 2000, {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_jamais.htm}} * ''Avenida Revolución'' « Avenida Revolución », Rivages thriller, Paris, novembre 2001, {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_avenida.htm}} * ''Le Cargo sentimental'', Joëlle Losfeld, 2003 * ''Vittoria'', Cesare Battisti, illustrations d'Alain Korkos (trad. de l'italien par Mariette Arnaud), Eden Productions, Paris, novembre 2003, 80 p. {{ISBN|291324579X}} {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_vittoria.htm}} * ''L'Eau du diamant'', (trad. de Gérard Lecas), Le masque, Paris, avril 2006, {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/page_nouveautes.htm}} * ''Ma Cavale'', (Préface de [[Bernard-Henri Lévy]], postface de [[Fred Vargas]]), Grasset/Rivages, France, 27/4/2006, 376 p. {{ISBN|2 246 70851 6}} {{présentation en ligne|lien=http://www.grasset.fr/Grasset/CtlPrincipal?controlerCode=CtlCatalogue&requestCode=afficherArticle&codeArticle=9782246708513&ligneArticle=0}} ===Collectif, recueils et anthologies=== * ''Via Libre 5'', Cesare Battisti (dir.), {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/presentationfr.htm}} {{lire en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/}} * « Quattro passi di danza », dans : Daniele Brolli (dir.) et al. (collectif), ''Italia odia'', Arnoldo Mondadori Editori * « Super snail in action », (trad. de l'italien par Sonia Fanuele et Catherine Siné), dans : Serge Quadruppani (dir.) et al. (collectif) (entretien-préface avec [[Valerio Evangelisti]]), ''Portes d'Italie'', Fleuve Noir, 2001, {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_portesitalie.htm}} * « Choice », dans : Gérard Delteil (dir.) et al. (collectif), ''Noir de Taule'', Société d'Édition Les Belles Lettres, 2001 * « L'air de rien », dans : J.P. Pouy (dir.) et al. (collectif), ''Paris rive noire'', Autrement, Paris, 1996 * ''Terres brûlées'', Cesare Battisti (dir.) et al. (collectif), Rivages thriller, 2000, {{présentation en ligne|lien=http://www.vialibre5.com/pages/apropos/apropos_terresbrulees.htm}} ==Bibliographie== {{Sources à lier}} <!--===Articles de presse et lecture en ligne=== les éléments listés dans ci-dessous ont déjà été transférées en tant que ref. * <strike>Résumé de l'argumentaire officiel de Cesare Battisti : Cesare Battisti, ''Je n'ai pas tué'', 06/8/2004 < http://www.vialibre5.com/je-n-ai-pas-tue.htm > les éléments listés dans cette section sont peu à peu transférées en tant que ref Ce commentaire et le bandeau seront supprimmé lorsque tous auront été transférées * Point de vue italien avec analyse historique et politique : Roberto Bui (Wu Ming 1) (trad. de l'italien par Arlette Raynal et Serge Quadruppani), ''Cesare Battisti : ce que les médias ne disent pas'' < http://www.vialibre5.com/wuming1.htm > * Fred Vargas, « Cesare Battisti : À la recherche de la justice perdue », dans ''La Règle du Jeu'', n°30 (janvier 2006), {{lire en ligne|lien=http://www.acontresens.com/forum/read.php?id_forum=1&id_topic=10160}} * Réponses aux articles et interviews des magistrats italiens Edmondo Bruti Liberati et (ancien-magistrat) Armando Spataro : Valerio Evangelisti (trad. de l'italien par Serge Quadruppani), ''L'autre son de cloche sur les procès contre Cesare Battisti'' < http://www.vialibre5.com/evangelisti-reponse-magistrats.htm > * [[Valerio Evangelisti]], « Comment fabriquer un monstre. Cesare Battisti et les médias », (17/3/2004), dans ''L'Humanité'', {{présentation en ligne|lien=http://www.humanite.fr}}, (16/3/2004), {{lire en ligne|lien=http://www.humanite.fr/journal/2004-03-16/2004-03-16-390165}}, {{Commentaire biblio|Version longue sur le site de l'auteur http://www.vialibre5.com/valerioevangelisti-huma.htm et sur le site des ''inédits de l'Humanité'' http://www.humanite.presse.fr/infos/info390232}} ===Sites et pages de soutiens et d'opposants=== * Pierre Assouline, ''Cesare Battisti n'est pas Jean Valjean'' < http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/2005/11/cesare_battisti.html > * Blog : Philippe Bilger, ''Crimes et égarement : Battisti et BHL'', 22/4/2006 < http://www.philippebilger.com/blog/2006/04/crimes_et_garem.html > * Bernard Strainchamps, ''Lettre à Cesare Battisti'', 28/3/2006, Lettre-vidéo d'un soutien {{lire en ligne|lien=http://www.ruedesboulets.com/spip.php?article89/}} * Commentaires sur les motivation politique du gouvernement, une promesse de Dominique Perben à Silvio Berlusconi : Maxime Vivas, ''Berlusconi, Chirac : deux hommes intègres face à Battisti'', 06/6/2004 < http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1676 > * Gilda Piersanti, « Cara Fred, (lettre ouverte à Fred Vargas sur l'affaire Battisti) », (02/6/2004), dans site web-magazine : ''Le Mague'' < http://www.lemague.net/dyn/ >, {{lire en ligne|lien=http://www.lemague.net/dyn/IMG/_article_PDF/article_671.pdf}} * Jacques Vallet, ''l’Affaire Battisti: peut-on les laisser faire?'' <http://hermaphrodite.fr/article724> --> ===Enquêtes=== * [[Fred Vargas]] (dir.) et al. (collectif), ''La Vérité sur Cesare Battisti'', Viviane Hamy, 2004-05 * Comité lyonnais de soutien à Cesare Battisti (collectif), ''Cesare Battisti face au marchandage'', Jean-Paul Rocher, Lyon, 02/9/2004, 88 p. {{ISBN|2-911361-69-5}} * Guillaume Perrault (préface de Gilles Martinet), ''Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir'', Plon, février 2006, 186 p. {{présentation en ligne|lien=http://www.marianne-en-ligne.fr/archives/e-docs/00/00/5B/2B/document_article_marianne.phtml}} * Recueil de textes sur l'affaire, sur les réfugiés italiens, pétitions, expressions de soutien et site de l'auteur : Cesare Battisti, [[Valerio Evangelisti]] (collectif), ''ViaLibre5'' (consulté le 06/7/2006) < http://www.vialibre5.com/ > * Pierre-André Sauvageot, ''Cesare Battisti, Résistances'', Label Video-Planète-France3 Corse, 2004, documentaire, {{présentation en ligne|lien=http://surrealisme.ouvaton.org/article.php3?id_article=74}} * Cesare Battisti (Préface de [[Bernard-Henri Lévy]], postface de [[Fred Vargas]]), ''Ma Cavale'', Grasset/Rivages, France, 27/4/2006, 376 p. {{ISBN|2 246 70851 6}} {{présentation en ligne|lien=http://www.grasset.fr/Grasset/CtlPrincipal?controlerCode=CtlCatalogue&requestCode=afficherArticle&codeArticle=9782246708513&ligneArticle=0}} ===Références=== <references /> {{Portail|littérature|Polar|Italie|droit}} {{DEFAULTSORT:Battisti, Cesare}} <!--[[Catégorie:Personne condamnée pour activités terroristes]] : Cesare Battisti n'a pas, au sens de la loi italienne, ni de la loi française, commis d'infraction terroriste, mais uniquement des homicides de droit commun. Seuls les propos de Miterrand du 20 avril 1985 faisaient référence à des terroristes (Erasoft24). --> [[Catégorie:Perpétuité]] [[Catégorie:Écrivain italien]] [[Catégorie:Auteur de roman policier]] [[Catégorie:Naissance en 1954]] [[Catégorie:Communiste italien]] [[Catégorie:Criminel italien]] [[Catégorie:Terrorisme en Italie]] [[bg:Чезаре Батисти (писател)]] [[en:Cesare Battisti (1954-)]] [[it:Cesare Battisti (ex-terrorista)]]