Charles Pasqua
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2008-07-19T23:54:08Z
90.53.74.162
/* Biographie */
{{à sourcer|date=date inconnue}}
{{Infobox parlementaire français
| nom=Charles Pasqua
| photo=
| naissance=[[18 avril]] [[1927]]
| décès=
| mandat=Sénateur
| début du mandat=septembre 2004
| circonscription=département des [[Hauts-de-Seine]]
| groupe parlementaire=[[Union pour un mouvement populaire]]
| république=[[Cinquième République|V{{e}} république]]
}}
'''Charles Pasqua''', né le {{date|18|avril|1927}} à [[Grasse]], est un [[personnalité politique|homme politique]] [[france|français]].
== Biographie ==
Petit-fils de berger corse, fils d'André Pasqua, policier, et de Françoise Rinaldi, il est très tôt confronté à la rudesse de la vie. Refusant l'occupation nazie, Charles Pasqua devient résistant à 15 ans sous le pseudonyme « Prairie ». Après une licence en droit, il se marie en 1947 avec Jeanne Joly<ref>Jeanne '''Joly''' selon le ''Who's who in France'' 1985-1986 page 1126. Jeanne '''Simard''' selon certains.</ref>, une [[Québec|québécoise]] rencontrée à [[Grasse]] avec qui il a eu un fils, [[Pierre-Philippe Pasqua]].
Il est embauché par [[Paul Ricard]] en janvier [[1952]], grimpe les échelons et devient inspecteur des ventes en [[1955]], directeur régional en [[1960]], puis directeur des ventes pour la France en [[1962]], et enfin, directeur de l'exportation en [[1963]]. Il est alors numéro 2 du groupe.
En [[1959]], il est avec [[Jacques Foccart]] l'un des créateurs du [[Service d'action civique]] (SAC), organisme de protection, « police privée » du [[gaullisme]] visant à lutter contre les actions terroristes de l'[[Organisation armée secrète|OAS]], en pleine effervescence lors de la [[guerre d'Algérie]]. Fortement liée au [[Milieu (crime organisé)|Milieu]], ses membres sont auteurs de nombreux « coups de main ».
En [[1964]], il se lance dans la politique publique, créant la liste « Libre entreprise » à la [[chambre de commerce]] de [[Marseille]].
En [[1967]], Charles Pasqua quitte [[Pernod-Ricard|Ricard]], et fonde avec des transfuges de cette société la société [[Euralim]] (Europe Alimentation) installée à [[Levallois-Perret]] pour importer la boisson [[Americano Gancia]].
En [[1968]], alors qu'il est vice-président du SAC, il est élu député lors du raz-de-marée gaulliste à [[Clichy]]-[[Levallois-Perret|Levallois]], sous l'étiquette [[Union pour la défense de la République|UDR]].
Il quitte le SAC EN 1969.
Il est élu pour la premiére fois sénateur des Hauts-de-Seine le [[25 septembre]] [[1977]]. Son mandat s'étendra jusqu'au [[19 avril]] [[1986]].
Il est organisateur en chef de la [[Élection présidentielle française de 1981|présidentielle de 1981]] pour [[Jacques Chirac]], dont il a été auparavant le conseiller personnel avec [[Marie-France Garaud]]. À ce titre, il est considéré comme un de ses parrains en politique.
Le 23 septembre 1982, il est témoin au mariage de Nicolas Sarkozy et Marie-Dominique Culioli. Ce dernier, profitant d'un ennui de santé de Charles Pasqua, lui « souffla » la mairie de [[Neuilly-sur-Seine]] en [[1983]].
Longtemps membre des partis [[gaullisme|gaullistes]], conseiller intime de Jacques Chirac, ce dernier le nomme Ministre de l'Intérieur dans le [[gouvernement Jacques Chirac (2)|premier gouvernement]] de cohabitation, lorsque Jacques Chirac devient Premier Ministre de [[François Mitterrand]] de 1986 à 1988.
Il est l'auteur de la [[Lois dites Pasqua-Debré|loi portant son nom]], rendant plus difficile l'accès à la nationalité française. Il est en poste durant les manifestations étudiantes contre la loi [[Alain Devaquet|Devaquet]], qui provoqueront la mort d'un manifestant, [[Affaire Malik Oussekine|Malik Oussekine]], le [[5 décembre]] [[1986]].
En octobre 1988, il dépose pour la seconde fois avec plusieurs autres sénateurs une proposition de loi "relative au rétablissement de la [[peine de mort]] ainsi que pour la protection des fonctionnaires de sécurité et de justice" (la première fut déposée en avril 1984).
Après son passage au gouvernement, il se lance dans les sénatoriales avec succès: le [[11 mai]] [[1988]], il est réélu sénateur des Hauts-de-Seine. Son mandat s'étend jusqu'au [[29 avril]] [[1993]].
En [[1991]], il crée son propre mouvement : [[Demain la France]]. En [[1992]], il préconise le « NON » au référendum sur le [[traité de Maastricht]]. En compagnie de [[Philippe Séguin]] et de [[Philippe de Villiers]], il dit souhaiter préserver « l'indépendance de le France face à l'ingérence future des institutions européennes ».
De 1993 à 1995, il redevient [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre de l'intérieur]] du [[gouvernement Édouard Balladur|gouvernement d'Édouard Balladur]], alors premier ministre de [[François Mitterrand]]. La réforme du code de la nationalité française dite « réforme Pasqua » est votée par le parlement. En 1995, il introduit l'obligation de [[Visa (document)|visa]] pour les [[Comores|Comoriens]] et procède à des régulations géographiques qui se traduiront par des déplacements forcés de Comoriens hors de l'île de Mayotte. Il est le créateur de la police de proximité, censé être au plus prés du terrain.
La même année, il soutient [[Édouard Balladur]] contre [[Jacques Chirac]] lors de l'élection présidentielle. Ce dernier est élu [[Président de la République française|président de la République]], et Charles Pasqua est promu officier de la [[Légion d'honneur]] lors de la promotion du [[14 juillet]] [[1995]].
Il est réélu sénateur des Hauts-de-Seine le [[24 septembre]] [[1995]] jusqu'au [[16 décembre]] [[1999]] pour la troisième fois.
Parallèlement, il fait liste commune avec [[Philippe de Villiers]] lors des élections européennes de [[1999]], cette alliance fait arriver sa liste 2{{e}} derrière celle du [[Parti socialiste (France)|PS]] menée par [[François Hollande]], parvenant même, avec plus de 12 % des voix, à battre la liste [[Rassemblement pour la République|RPR]] menée par [[Nicolas Sarkozy]]. Ils fondent ensemble le [[Rassemblement pour la France]] (RPF). Malgré ces succès, la mésentente s'installe peu à peu entre les deux hommes, jusqu'à leur séparation politique définitive.
Charles Pasqua a longtemps été président du [[conseil général des Hauts-de-Seine]] de [[1988]] à [[2004]], fonction pour laquelle il a pressenti [[Nicolas Sarkozy]] pour lui succéder.
Député au Parlement européen de [[1999]] à 2004 où il fut président du groupe [[Union pour l'Europe des nations]], son mandat européen prend fin en 2004, mais il est réélu sénateur des Hauts-de-Seine en [[septembre 2004]].
=====Mandat de Député=====
* Député [[Union pour la défense de la République|UDR]] des [[Hauts-de-Seine]] [[1968]]-[[1973]]
=====Mandat de sénateur=====
*Sénateur [[Rassemblement pour la République|RPR]] et [[RPF]] des [[Hauts-de-Seine]] [[1977]]-[[1986]], [[1988]]-[[1993]], [[1995]]-[[1999]] ;
*président du groupe [[Rassemblement pour la République|RPR]] au Sénat [[1981]]-[[1986]] puis [[1988]]-[[1993]] ;
* Sénateur apparenté [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] des [[Hauts-de-Seine]] depuis [[2004]].
=====Mandat Locaux=====
* Conseiller général des Hauts-de-Seine, canton de Neuilly-sur-Seine [[1970]]-[[1976]] et [[1988]]-[[2004]], non candidat à sa propre succession aux élections cantonales de [[mars 2004]] ;
* Président [[Rassemblement pour la République|RPR]] puis [[Rassemblement pour la France|RPF]] conseil général des Hauts-de-Seine de [[1973]] à [[1976]], puis de [[1988]] à [[2004]] ;
* Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine [[1983]]-[[2001]].
=====Député européen=====
* Député européen de [[1999]] à [[2004]] et Président du groupe Union pour l'Europe des Nations au Parlement européen.
=====Carrière ministérielle=====
*Ministre de l'Intérieur du [[gouvernement Jacques Chirac (2)]] [[Du]] [[20]] [[Mars (mois)|mars]] [[1986]] [[au]] [[12]] [[mai]] [[1988]] ;
* Ministre d’État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire du [[gouvernement Édouard Balladur]] [[Du]] [[30]] [[Mars (mois)|mars]] [[1993]] [[au]] [[18 mai]] [[1995]].
=====Fonction Politique=====
* Crée la section Rassemblement du peuple français (RPF) des [[Alpes-Maritimes]] en [[1947]] ;
* Cofondateur du SAC ([[Service d'action civique]]) en [[1959]] ;
* Organisateur, avec d'autres, de la contre-manifestation gaullienne du 30 mai [[1968]] ;
* Secrétaire général adjoint de [[Union pour la défense de la République|UDR]], co-fondateur du [[Rassemblement pour la République|RPR]] ; [[1976]], chargé de l'animation, puis conseiller à l'organisation (jusqu'en [[1979]] ;
* Membre du bureau politique du [[Rassemblement pour la République|RPR]]; conseiller du président, en charge de la réforme des statuts [[1997]]; conseiller politique du président du [[Rassemblement pour la République|RPR]], fonction abandonnée pour marquer sa divergence avec la position du [[Rassemblement pour la République|RPR]] sur la révision constitutionnelle liée au traité d'Amsterdam [[1997]]-[[1998]] ;
* Cofondateur et président du [[Rassemblement pour la France]] (RPF).
== Anciens mandats ==
* Ministre d’État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire de 1993 à 1995.
* Ministre de l'Intérieur de 1986 à 1988 ;
* Député européen de 1999 à 2004 ;
* Député des [[Hauts-de-Seine]] de 1968 à 1973 ;
* [[Conseil régional d'Île-de-France|Conseiller régional d'Île-de-France]] ;
* Président du conseil général des [[Hauts-de-Seine]] de 1973 à 1976 réelu de 1988 à 2004 ;
* Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine (1983-2001).
== Intégrité publique ==
Charles Pasqua a été ou est actuellement l'objet de plusieurs informations judiciaires pour divers faits survenus durant sa carrière politique ou ministérielle (il lui serait reproché d'avoir profité de ses fonctions [[ministère de l'Intérieur (France)|place Beauvau]] et dans les [[Hauts-de-Seine]] pour truquer des marchés). Ces diverses affaires ont permis de mettre à jour des réseaux d'influence appelés « [[réseaux Pasqua]] », étendus du département des [[Hauts-de-Seine]] aux salles de PMU africaines. Charles Pasqua bénéficie d'une [[Immunité parlementaire en France|immunité sénatoriale]].
* [[Affaire Robert Boulin]]
* [[Affaire des ventes d'armes à l'Angola]] (Angolagate)
* [[Affaire de la Sofremi]] (voir [[Sofremi]])
* [[Affaire du casino d'Annemasse]]
* [[Affaire du siège de GEC-Alsthom Transport|Affaire du déménagement du siège d'Alsthom]]
* [[Affaire de la Fondation Hamon]]
* [[Affaire Pétrole contre nourriture (Volet français)]]
=== [[Affaire de la Sofremi]] ===
* Dans l'affaire de la [[Sofremi]], le juge d'instruction [[Philippe Courroye]] s'est dessaisi au profit de la [[Cour de justice de la République]] (CJR), seule juridiction habilitée à enquêter et à juger des délits commis par un ministre dans l'exercice de ses fonctions.
* L'ancien ministre d'État a été mis en examen par les magistrats de la [[Cour de justice de la République (France)|CJR]] dans cette affaire en octobre 2004.
=== Volet français de l'[[Affaire Pétrole contre nourriture]] ===
* Dans l'[[Affaire Pétrole contre nourriture]] et selon un rapport de synthèse du 5 avril 2006 de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), Charles Pasqua aurait bénéficié « d'environ 10,7 millions de barils » dans le cadre de trois contrats signés en 1999, correspondant aux phases 6, 7 et 8 du programme « [[Pétrole contre nourriture]] », qui en comptait treize.
* Charles Pasqua a vigoureusement nié toute implication dans cette affaire<ref>''[[Le Monde]]'' du 04 juin 2005</ref>, mais le juge d'instruction Philippe Courroye l'a mis en examen<ref>[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-759278@51-757889,0.html « Affaire "Pétrole contre nourriture" : Charles Pasqua est mis en examen »], ''[[Le Monde]], 7 avril 2006</ref> le 5 avril 2006 pour « [[trafic d'influence]] aggravé ». Bénéficiant d'une [[Immunité parlementaire en France|immunité sénatoriale]], il envisage de contester la régularité de cette procédure judiciaire.
* D'autres proches de M. Pasqua, comme [[Bernard Guillet]] sont également impliqués dans cette information judiciaire ouverte des chefs de [[corruption]] « active d'agents publics étrangers », « [[abus de biens sociaux]] » et « trafic d'influence aggravé ».
=== Affaire du casino d'Annemasse ===
Dans l'[[affaire du casino d'Annemasse]], Charles Pasqua a été condamné le 26 novembre 2006 par le tribunal correctionnel de Paris à dix-huit mois de prison avec sursis<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/293921.FR.php « Dix-huit mois de prison avec sursis pour Pasqua »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 26 novembre 2006</ref>, peine confirmée en appel en mars 2008
==Voir aussi==
{{Wikiquote}}
===Références===
<references />
=== Liens externes ===
*[http://www.senat.fr/senfic/pasqua_charles77053g.html Sa fiche sur le site du Sénat]
*[http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/1995/04/21/MN63105.DTL San Francisco Chronicle 21 Avril, 1995] sur les élections et l'affaire [[Ali Bourequat]].
=== Bibliographie ===
==== Ouvrages de Charles Pasqua ====
* ''La Libre entreprise, un état d'esprit'', 1964 ;
* ''L'Ardeur nouvelle'', 1985 ;
* ''Que demande le peuple'', 1992;
* ''Demain la France, tome 1'', 1992 ;
* ''La priorité sociale'', en coll., 1992 ;
* ''Non à la décadence'', 1997 ;
* ''Tous pour la France'', 1999 ;
* ''Ce que je sais..., Tome 1: Les Atrides : 1974-1988'', 2007.
==== Études et biographies ====
* ''[[La Maison Pasqua]]'' de [[Nicolas Beau]], journaliste au ''[[Le Canard enchaîné|Canard Enchaîné]]'', 2002 ;
* ''La deuxième vie de Charles Pasqua'' de Daniel Carton, Flammarion, 2001 ;
* ''L'Enigme Pasqua'' de [[Thierry Meyssan]], [[Golias (journal)|Golias]], 2000, {{ISBN|2911453883}} ;
* ''Tu parles, Charles'', [[Les Dossiers du Canard enchaîné]], 1994
* ''Ce terrible monsieur Pasqua'', de [[Philippe Boggio]], et [[Alain Rollat]], Orban, 1988 ;
* ''Charles Pasqua'', de [[Pierre Pelissier]], Lattès, 1987.
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|couleur2=#97B5F2
|avant=[[Pierre Joxe]]
|nom=[[Liste des ministres français de l'Intérieur|Ministre de l'Intérieur]]
|période=1986-1988
|après=[[Pierre Joxe]]}}
{{Insérer dynastie|couleur2=#97B5F2
|avant=[[Paul Quilès]]
|nom=[[Liste des ministres français de l'Intérieur|Ministre de l'Intérieur]]
|période=1993-1995
|après=[[Jean-Louis Debré]]}}
{{Fin dynastie}}
{{Réseaux d'influence français en Afrique}}
{{Portail|politique|France}}
{{DEFAULTSORT:Pasqua, Charles}}
[[Catégorie:Naissance dans les Alpes-Maritimes]]
[[Catégorie:Personnalité française du XXe siècle]]
[[Catégorie:Ministre français de l'Aménagement du territoire]]
[[Catégorie:Ministre français de l'Intérieur]]
[[Catégorie:Ancien député de la Cinquième République]]
[[Catégorie:Ancien député des Hauts-de-Seine]]
[[Catégorie:Sénateur des Hauts-de-Seine]]
[[Catégorie:Député européen 1999-2004]]
[[Catégorie:Ancien président de conseil général]]
[[Catégorie:Conseil général des Hauts-de-Seine]]
[[Catégorie:Personnalité du Rassemblement pour la République]]
[[Catégorie:Personnalité du Rassemblement pour la France]]
[[Catégorie:Réseaux Pasqua]]
[[Catégorie:Affaire pétrole contre nourriture]]
[[Catégorie:Naissance en 1927]]
[[de:Charles Pasqua]]
[[en:Charles Pasqua]]
[[fi:Charles Pasqua]]
[[it:Charles Pasqua]]
[[ja:シャルル・パスクワ]]
[[pl:Charles Pasqua]]
[[pt:Charles Pasqua]]
[[ro:Charles Pasqua]]
[[ru:Паскуа, Шарль]]