Cinéma sonore
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2008-07-24T20:35:57Z
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/* Le triomphe des films parlants */ bricoles
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On appelle '''cinéma sonore''', ou '''cinéma parlant''', en opposition au [[cinéma muet]], le [[cinéma]] qui allie [[image]]s en mouvement et [[son]]. La première projection publique d'un [[film]] parlant a eu lieu à [[Paris]], en [[1900 au cinéma|1900]]. Cependant, il faudra attendre plusieurs années pour que la synchronisation devienne concluante et soit commercialisée. Ainsi, la première projection commerciale eut lieu à [[New York]], en {{date||avril|1923|au cinéma}}. Après l'introduction du son, des films incluant un [[dialogue]] furent tournés, aussi connus sous le nom de {{guil|''talkies''}}, dont ''[[Le Chanteur de jazz]]'' sorti en {{date||octobre|1927|au cinéma}}. ''Talkies'' est une expression populaire américaine, à consonance péjorative ; elle désigne, encore aujourd'hui, les premiers films parlants, quand la [[technique cinématographique|technique]] rudimentaire rendait ceux-ci maladroits et bavards : [[Stanley Donen]] a d'ailleurs représenté cet aspect du cinéma sonore dans son film ''[[Chantons sous la pluie]]'', sorti en [[1952 au cinéma|1952]].
Au début des [[années 1930]], les films parlants bénéficièrent d'un succès mondial. Aux [[États-Unis]], ils ont aidé le [[cinéma américain|cinéma hollywoodien]] à garder sa position de premier cinéma commercial et culturel mondial. Cependant, en [[Europe]] et à un degré moindre, dans le reste du monde, ce cinéma fut reçu avec méfiance par les [[réalisateur]]s et les [[critique de cinéma|critiques]] qui craignaient alors que le [[dialogue]] ne devienne le centre du film, délaissant l'aspect [[esthétique]] de l'image.
== Histoire ==
=== Les débuts du son ===
[[Image:DicksonFilm Still.png|thumb|left|Photographie du film ''Dickson Experimental Sound Film'' ([[1894]]), produit par [[William Kennedy Laurie Dickson|William Dickson]] et reproduisant un test du [[kinétophone]] et du [[phonographe]].]]
L'idée d'un film qui combine le [[son]] enregistré et l'[[image]] est aussi vieille que le concept de l'image en mouvement, c'est-à-dire du [[cinéma]] lui-même. Le {{date|27|février|1888}}, quelque temps après la visite du pionnier de la [[photographie]], [[Eadweard Muybridge]], aux laboratoires de [[Thomas Edison]], les deux hommes se rencontrèrent. Muybridge déclarera ainsi que lors de cette occasion, ils avaient déjà évoqué l'idée de synchronisation du son avec l'image, soit six ans avant la première projection commerciale d'un [[film]]<ref>David Robinson ([[1997]]) : page 23.</ref>. Cependant, aucun accord entre les deux hommes ne fut signé. L'année suivante, Edison développait, aux côtés de [[William Kennedy Laurie Dickson]], le [[kinétoscope]], sans l'aide de Muybridge. Ce kinétoscope était essentiellement un dispositif de [[projection cinématographique|projection]] d'exposition, il ne permettait la vision d'un [[court métrage]] qu'à peu de personnes à la fois. Edison accompagnera son système d'un [[phonographe|phonographe cylindrique]] quelques temps plus tard sous le nom de [[Kinétoscope#Kinétophone|kinétophone]] en [[1895 au cinéma|1895]], mais le succès ne fut pas long face à celui de la projection en salle<ref>Patrick Robertson ([[2001]]) déclare que l'inventeur et réalisateur allemand, Oskar Messter, a commencé à projeter des films avec du son, au 21 Unter den Linden ([[Allemagne]]), en {{date||septembre|1896}} (page 168), mais cela semble être une erreur. Koerbet ([[1996 au cinéma|1996]]) a noté qu'après que Messter ait obtenu le cinéma d'Unter den Linden (localisé derrière un restaurant), il a réouvert sous sa direction en {{date||septembre|1896}} (page 53), mais aucune source, à part Robertson, n'indique qu'il ait projeté de films parlants avant [[1903 au cinéma|1903]]</ref>. En [[1899 au cinéma|1899]], un système de projection de films parlants, connu sous le nom de [[cinémacrophonographe]], basé sur le travail de l'inventeur suisse [[François Dussaud]], fut exposé à Paris ; de la même manière que le kinétophone, le système ne permettait qu'une projection individuelle<ref>Altman ([[2005 au cinéma|2005]]), page 158 ; Cosandey ([[1996 au cinéma|1996]])</ref>. Plus tard, un système basé sur un [[cylindre]], le [[Photo-Cinéma-Théâtre]], fut développé par [[Clément-Maurice Gratioulet]] et [[Henri Lioret de France]], il a permis la présentation de [[court métrage|courts métrages]] sur le [[théâtre]] ou l'[[Opéra (musique)|opéra]] durant l'[[exposition universelle de 1900]]. C'est lors de cette exposition que la première présentation publique de films alliant images et son eut lieu.
Néanmoins, persistent trois problèmes à cause desquels le cinéma sonore n'avait pas encore eu l'impact prévu. Le premier problème rencontré était la synchronisation : l'image et le son étaient enregistrés et projetés par des dispositifs différents, il était donc difficile de les faire démarrer ensemble, et de maintenir la synchronisation. L'[[ingénieur du son]] Mark Ulano, dans ''The Movies Are Born a Child of the Phonograph'' (deuxième partie de son essai ''Moving Pictures That Talk''), décrit une version du Phono-Cinéma-Théâtre où le son était synchronisé :
{{citation bloc|Ce système utilisait une forme primitive de synchronisation, manipulée par un opérateur et indépendante de la projection d'images. Les scènes à projeter étaient d'abord filmées, puis les intervenants enregistraient leurs dialogues ou musiques sur le ''Lioretograph'' (généralement, sur un phonographe Le Eclat utilisant des cylindres destinés à l'enregistrement de concerts) en essayant de maintenir la cadence avec les images. Lors de la projection, la synchronisation se faisait en calant la vitesse du film, déroulé grâce à une manivelle manuelle, sur celle du phonographe. Le projectionniste était équipé d'un téléphone grâce auquel il écoutait le son du phonographe, ce dernier étant placé dans la fosse d'orchestre<ref>citation tirée du site : {{en}} [http://www.filmsound.org/ulano/talkies2.htm The Movies are Born a Child of the Phonograph] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> « This system used an operator adjusted non-linkage form of primitive synchronization. The scenes to be shown were first filmed, and then the performers recorded their dialogue or songs on the Lioretograph (usually a Le Eclat concert cylinder format phonograph) trying to match tempo with the projected filmed performance. In showing the films, synchronization of sorts was achieved by adjusting the hand cranked film projector's speed to match the phonograph. the projectionist was equipped with a telephone through which he listened to the phonograph which was located in the orchestra pit »</ref>.}} Le second problème était le volume de lecture : tandis que les [[vidéoprojecteur|projecteurs]] permettent la diffusion de film dans de grands espaces, les [[technique cinématographique|techniques]] liées au son ne permettaient pas encore une amplification suffisante des sons. Enfin, le dernier problème rencontré était la fidélité de l'[[enregistrement sonore|enregistrement]]. Les systèmes de l'époque produisaient un son de basse qualité à moins que les [[Voxographie|interprètes]] ne soient placés directement devant le dispositif d'enregistrement.
[[Image:Expo1900SoundFilm.jpg|thumb|Affiche représentant [[Sarah Bernhardt]] et donnant les noms des dix-huit autres artistes montrés en {{guil|living visions}} à l'exposition universelle de [[Paris]] ([[1900]]).]]
Très vite, des [[inventeur]]s essayèrent de faire face au problème de la synchronisation, pourtant fondamentale lors de la [[projection cinématographique|projection]]. Un nombre de plus en plus important de films dépendaient du [[gramophone]] avec lequel le son était enregistré sur un disque ; d'ailleurs, la plupart des enregistrements étaient surnommés {{guil|disques berlinois}}, non par une relation géographique mais à cause de la nationalité de son inventeur, [[Émile Berliner]]. [[Léon Gaumont]] a présenté un système impliquant une synchronisation mécanique entre la [[pellicule photographique|pellicule]] et le son à l'[[exposition universelle de 1900|exposition universelle de Paris]]. En [[1902 au cinéma|1902]], après avoir dépose un brevet, Gaumont a présenté son [[chronophone]], qui possédait une connexion électrique, à la ''French Photographic Society''. Quatre ans plus tard, il introduit l'[[Elgéphone]], un système d'amplification du son basé sur l'[[Auxetophone]], développé par les inventeurs britanniques [[Horace Short]] et [[Charles Algernon Parsons|Charles Parsons]]<ref>{{en}} Si l'Elgéphone possédait un inconvénient, ce n'était apparemment pas le volume du son. Dan Gilmore a décrit cette technologie dans son essai en [[2004]] : ''[http://www.angelfire.com/nc3/talkingmachines/auxetophone.html What's Louder than Loud? The Auxetophone]'' <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> (« Qu'est-ce qui fonctionneit plus fort que fort ? L'Auxetophone »). Pour un rapport plus détaillé, voir ''[http://www.dself.dsl.pipex.com/MUSEUM/COMMS/auxetophone/auxetoph.htm The Auxetophone & Other Compressed-Air Gramophones]'' <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small></ref>. Malgré ces systèmes novateurs, les divers systèmes expérimentés par Gaumont à propos du son avaient seulement limité le succès commercial ; ils ne corrigeaitn pas suffisamment bien la basse qualité du son et étaient chers. Pendant quelques années, le [[caméraphone]], de l'inventeur américain [[E. E. Norton]], fut le principal concurrent du système de Gaumont (les sources diffèrent sur la base du Caméraphone, s'il était à disque ou à base de cylindre) mais finalement n'eut pas plus de succès, pour les mêmes raisons que le [[chronophone]]. À la fin des [[années 1910]], le son au [[cinéma]] réussissait à subsister, malgré ses quelques défauts<ref>Altman ([[2005]]), pages 158 à 165</ref>.
D'autres innovations furent développés par la suite. En [[1907 au cinéma|1907]], le français [[Eugène Lauste]], qui avait travaillé aux laboratoires de [[Thomas Edison]] aux côtés de [[William Kennedy Laurie Dickson|William Dickson]] entre [[1886]] et [[1892]], a déposé le premier brevet sur un dispositif alliant [[son]] et [[image]], impliquant l'enregistrement direct du son sur la couche de [[celluloïd]] des pellicules. Voici ce qu'a déclaré l'historien Scott Eyman
{{citation bloc|Il y avait un système double, c'est à dire que le son se trouvait sur une partie de la pellicule différente de l'image … En substance, le son était capté par un microphone et converti en ondes lumineuses à l'aide d'une soupape de lumière, un mince ruban de métal sensible placé sur une petite fente. Le son atteignant ce ruban était converti en lumière par le chevrotement du diaphragme, en concentrant les ondes lumineuses à travers la fente, ondes qui étaient photographiées sur le côté de la pellicule, sur une bande d'un dixième de pouce de largeur<ref>Eyman ([[1997]]), pages 30 et 31 :« <code>[I]</code>t was a double system, that is, the sound was on a different piece of film from the picture… In essence, the sound was captured by a microphone and translated into light waves via a light valve, a thin ribbon of sensitive metal over a tiny slit. The sound reaching this ribbon would be converted into light by the shivering of the diaphragm, focusing the resulting light waves through the slit, where it would be photographed on the side of the film, on a strip about a tenth of an inch wide »</ref>.}}
Bien que le son sur [[pellicule photographique|pellicule]] allait devenir le standard universel pour synchroniser le cinéma sonore, Lauste n'a jamais exploité avec succès ses innovations, qui n'aboutirent pas. En [[1913]], Edison introduisit un nouveau [[cylindre]] à base de synchro-son, appareil appelé, tout comme son système de [[1895]], le [[Kinétoscope#Kinétophone|kinetophone]], et au lieu de projeter les films à quelques spectateurs dans le cabinet individuel du [[kinétoscope]], ils étaient désormais projetés sur un [[écran]]. Le [[phonographe]] était relié par un arrangement complexe de poulies au [[projection cinématographique|projecteur]], entraînant des conditions théoriquement idéales pour la synchronisation. Les conditions n'en étaient pas moins rarement idéales et le kinétophone amélioré fut retiré un peu plus d'un an plus tard<ref>Gomery ([[1985 en littérature|1985]]), pp. 54–55.</ref>. En [[1914]], un inventeur [[Finlande|finlandais]], [[Eric Tigerstedt]], a obtenu {{NaU|309536|brevets}} pour son film sonore, dont il fit la démonstration la même année devant un public de scientifiques à [[Berlin]]<ref>[http://www.fsfl.se/backspegel/tigerstedt.html Erik Magnus Cambell Tigerstedt] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, chapitre dans ''Föreningen Svenskt Filmljud'' ; {{en}} ''[http://virtual.finland.fi/netcomm/news/showarticle.asp?intNWSAID=25818 A Country That Innovates]'' <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> essai par Kari Sipilä, membre du Ministère des affaires étrangères finlandais sur le site ''Virtual Finland''. Voir aussi : A. M. Pertti Kuusela, ''E.M.C Tigerstedt "Suomen Edison"'' (Insinööritieto Oy: 1981)</ref>.
D'autres films sonores, basés sur des systèmes variés, ont été réalisés avant les [[années 1920]], la plupart en [[playback]] grâce à des enregistrements effectués auparavant. La technique était encore bien loin des objectifs de la grande ligue commerciale, et pendant de nombreuses années les dirigeants de [[Sociétés de production de cinéma américaines|majors du cinéma]] virent peu de bénéfices à produire des films sonores. Ainsi de tels films furent relégués, tout comme les films en couleur, au statut de fantaisie.
=== Des innovations cruciales ===
Certaines innovations technologiques ont contribué à la commercialisation du cinéma sonore, jusqu'à la fin des [[années 1920]]. Deux approches contradictoires se mêlèrent pour synchroniser le son à l'image : le [[playback]] et la reproduction.
==== Le son sur la pellicule ====
[[Image:DeForestScreenShot.jpg|thumb|left|Titre d'un film parlant non-identifié, enregistré par un [[Phonofilm]]]]
En [[1919]], l'inventeur [[États-Unis|américain]] [[Lee De Forest]] a obtenu plusieurs brevets qui le menèrent à la première technique du son-sur-pellicule, ainsi qu'à une reconnaissance commerciale. Dans le système de De Forest, la [[bande son]] était enregistrée par photographie sur le côté de la [[pellicule photographique|pellicule]] contenant les images du [[film]], créant ainsi un composite ou donnant l'impression qu'ils étaient {{guil|mariés}}<ref>Comparaison ainsi faite avec l'idée de synchronisation du son et de l'image</ref>. Si une bonne synchronisation du [[son]] et de l'[[image]] était réalisable, on aurait pu parfaitement compter sur l'emploi du [[playback]]. Cependant, ce n'était pas le cas, et ainsi, pendant les quatre années suivantes, De Forest améliora son système à l'aide d'un autre inventeur américain, [[Theodore Case]], qui lui apporta équipement et brevets qu'il avait en sa possession<ref>Sponable ([[1947]]), partie 2</ref>.
À l'[[Université de l'Illinois à Urbana-Champaign|Université de l'Illinois]], un [[ingénieur]] et chercheur né en [[Pologne]], [[Joseph Tykociński-Tykociner]], travaillait de son côté sur un procédé semblable à celui de De Forest. Le {{date|9|juin|1922}}, il fit sa première démonstration, aux [[États-Unis]], d'un film avec le son-sur-pellicule devant les membres de l'[[Institut américain des ingénieurs électriciens]]<ref>Crafton ([[1997]]), pages 51 et 52 ; Moone ([[2004]]); Łotysz ([[2006]]). Il est à noter que Crafton et Łotysz décrivent la démonstration lors d'une conférence de l'AIEE (Institut américain des ingénieurs électriciens). Moone, ingénieur électricien et informaticien à [[Université de l'Illinois à Urbana-Champaign|Université de l'Illinois]] écrit dans le journal universitaire que le public était « [constitué] de membres de la division de Urbana de l'AIEE » (« ''(...) members of the Urbana chapter of the American Institute of Electrical Engineers'' »).</ref>. Cependant, comme Lauste et Tigerstedt, Tykociner ne verra jamais son système suffisamment performant pour être commercialisé, à la différence de De Forest qui, lui, sera reconnu.
Le [[15 avril]] [[1923]], au Théâtre Rivoli de [[New York]], eut lieu la première projection commerciale d'un film parlant, où le son était disposé sur la pellicule, format qui allait bientôt devenir un standard : plusieurs [[court métrage|courts métrages]] à l'effigie du [[phonofilm]] de [[Lee De Forest|De Forest]] furent projetés, accompagnant un [[cinéma muet|long métrage muet]]<ref>Les informations sur les Phonofilms projetés en avril 1923 proviennent pour la majorité de sources disponibles. Cependant, quelques-unes affirment que :
# la projection eut lieu le 1{{er}} avril ;
# le lieu de la projection était le Théâtre Rialto ;
# le long métrage, ''Bella Donna'', n'était pas muet.
Il reste que la meilleure source de la plupart des descriptions est l'article contemporain du [http://movies2.nytimes.com/mem/movies/review.html?res=9B02E5DD1F30E333A25755C1A9629C946295D6CF ''Nex York Times''] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> qui fait la critique de ''Bella Donna''], sorti le 16 avril et qui ne fait aucune référence à un film parlant.</ref>. En [[juin]], De Forest entama une bataille judiciaire contre l'un de ses salariés, [[Freeman Harrison Owens]], pour le titre de l'un des brevets du phonofilm. Bien que De Forest ait gagné, Owens est aujourd'hui reconnu comme l'inventeur principal du dispositif. Les années suivantes, les studios de [[Lee De Forest]] sortirent le premier [[drame (cinéma)|film dramatique]] commercial, tourné comme un film parlant : ''[[Love's Old Sweet Song]]'', réalisé par [[J. Searle Dawley]] et avec [[Una Merkel]]<ref>Quelques sources indiquent que le film est sorti en [[1923]], mais les deux plus récents travaux faisant autorité dans le domaine et qui évoquent le film, ceux deCrafton (1997), p. 66 et Hijiya (1992), p. 103, donnent tous deux la date de 1924. Il est communément admis que De Forest a enregistré une bande-son synchronisée pour le film de [[Fritz Lang]], ''[[Les Nibelungen : Siegfried|Siegfried]]'' (1924) lorsqu'il fut importé aux États-Unis l'année suivant sa sortie allemande - ce qui en ferait le premier film sonore entièrement synchronisé — mais il semble qu'on ne puisse trouver deux sources s'accordant sur l'époque de l'enregistrement, ni sur le fait que le film ait été ou non présenté avec le son synchronisé. Le 24 août 1925, la critique de ''Siegfried'' dans le ''[http://movies2.nytimes.com/mem/movies/review.html?title1=Siegfried&title2=&reviewer=MORDAUNT%20HALL.&pdate=19250824&v_id= New York Times]'' <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, qui semble avoir paru le lendemain de l'[[avant-première]] du film au Century Theater de New York, parle d'un orchestre qui aurait interprété la bande-son. L'on peut en déduire que l'enregistrement de De Forest a été réalisé ce soir-là.</ref>. Cependant, la plupart des phonofilms étaient initialement des [[documentaire]]s sur des films musicaux ou des comédies. Le président [[Calvin Coolidge]], la chanteuse d'[[opéra]] [[Abbie Mitchell]] et quelques célébrités de [[Vaudeville]] comme [[Phil Barker]], [[Ben Bernie]], [[Eddie Cantor]] ou [[Oscar Levant]] ont été filmés et apparurent sur ces documentaires. Néanmoins, Hollywood est demeuré suspicieux et a même eu peur des nouvelles technologies. L'éditeur de ''[[Photoplay]]'', [[James Quirck]], en parla ainsi en {{date||mars|1924}} : {{guil|on a perfectionné les films parlants, dit le docteur [[Lee De Forest]]. ''tout comme'' l'huile de ricin}}<ref>Cité dans Lasky ([[1989]]), page 20</ref>.
[[Image:Fox Movietone.jpg|thumb|''[[Thin Ice]]'' - [[Movietone]]]]
Le procédé de De Forest fut utilisé jusqu'en [[1927 au cinéma|1927]] aux [[États-Unis]] sur une douzaine de [[phonofilm]]s. Au [[Royaume-uni]], en revanche, il fut utilisé quelques années de plus sur des [[court métrage|courts]] et [[long métrage|longs métrages]] par la compagnie [[British Sound Film Productions]], filiale de [[British Talking Pictures]], qui acheta les premiers actifs de Phonofilm. Mais vers la fin des [[années 1930]], la société de Phonofilm tomba en liquidation<ref>Low ([[1997]] a), page 203; Low ([[1997]] b), page 183</ref>. En [[Europe]], d'autres travaillèrent également sur le développement du son sur la [[pellicule photographique|pellicule]]. En [[1919 au cinéma|1919]], l'année où De Forest reçu ses premiers brevets, trois inventeurs [[Allemagne|allemands]] brevetèrent le système sonore [[Tri-Ergon]]. Le {{date|17|septembre|1922|au cinéma}}, l'entreprise Tri-Ergon fit une [[projection cinématographique|projection publique]] de films à son sur pellicule incluant un texte dramatique, ''Der Brandstifter'' (''[[L'Incendiaire]]''), avant d'être convié au cinéma L'Alhambra, à [[Berlin]]. À la fin des [[années 1920]], Tri-Ergon devint le leader européen du cinéma parlant. En [[1923 au cinéma|1923]], deux ingénieurs [[Danemark|danois]], Axel Petersen et Arnold Poulsen, obtinrent le brevet d'un système où le son était enregistré sur une bande différente de la pellicule contenant l'image défilant parallèlement à celle-ci. [[Gaumont]] obtint une licence et permit une utilisation commerciale de sa technologie sous le nom de [[Cinéphone]]<ref>Crisp ([[1997]]), pages 97 et 98; Crafton ([[1997]]), pages 419 et 420</ref>.
Cependant, il y eut une compétition interne qui conduisit à l'éclipse du Phonofilms. En {{date||septembre|1925}}, le travail sur les arrangements de De Forest et de Case diminua beaucoup. En {{date||juillet|1926}}, Case rejoint la société [[Twentieth Century Fox|Fox Film]], le troisième plus grand studio d'[[Hollywood]], pour fonder la Fox-Case Coporation, une nouvelle filiale. Le système développé par Case et son assistant, Earl Sponable, reçu le nom de {{guil|[[Movietone]]}}, et ainsi fut réalisé le premier film parlant viable sous le contrôle d'un [[cinéma américain|studio hollywoodien]]. L'année suivante, Fox acheta les droits nord-américains au système Tri-Ergon, bien que la compagnie le trouvait inférieur au Movietone et quasiment impossible à intégrer aux avantages des deux différents systèmes<ref>Sponable ([[1947]]), partie 4</ref>. De même, en [[1927 au cinéma|1927]], Fox retint les services de [[Freeman Owens]], qui avait une expertise particulière dans la construction de caméras pour la synchronisation de films sonores<ref>Voir l'article [http://www.encyclopediaofarkansas.net/encyclopedia/entry-detail.aspx?entryID=66 Freeman Harrison Owens (1890–1979)] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> dans l'''Encyclopedia of Arkansas History and Culture''. Un certain nombre de sources d'erreur indiquent que les brevets d'Owens et/ou de Tri-Ergon sont indispensables à la création du système de Fox Movietone</ref>.
==== Le son-sur-disque ====
Parallèlement aux améliorations apportées à la technique du son-sur-pellicule, un certain nombre d'entreprises ont fait des progrès en matière de films parlants où le son était enregistré sur des disques [[Phonographe|phonographiques]]. Dans la technique du son-sur-disque de cette époque, un phonographe platine est relié grâce à une mécanique d'interdiction à un [[projection cinématographique|projecteur]] spécialement modifié, permettant ainsi la synchronisation. En [[1921 au cinéma|1921]], le système du son-sur-disque [[Photokinema]] développé par [[Orlando Kellum]] a été utilisé pour ajouter des séquences sonores synchronisées au [[cinéma muet|film muet]] de [[D.W. Griffith]], ''[[Dream Street]]''. Une chanson d'amour, interprétée par [[Ralph Graves]], fut enregistrée, et devint une séquence d'effets vocaux en direct. Des scènes de dialogues furent également vraisemblablement enregistrées, mais les résultats ne furent pas satisfaisants et le film ne fut jamais projeté en les y intégrant. Le {{1er mai}} [[1921]], ''Dream Street'' fut réédité, avec une chanson d'amour ajoutée, au centre commercial de [[New York]], le ''Town Hall Theater''. Ce film fut, cependant, tout à fait pas hasard, qualifié de premier long métrage, avec des séquences parlantes<ref>Bradley ([[1996]]), page 4; Gomery ([[2005]]), page 29. Crafton ([[1997]]). Cette confusion implique que le film de Griffith n'avait pas été projeté de manière commerciale. Cette confusion fut approuvé également par Ralph Graves ainsi que Richard Grace (page 58)</ref>. Il n'y en eut aucune autre pendant les six années qui suivirent.
[[Image:DonJuanPoster2.jpg|thumb|left|Affiche de ''[[Don Juan (film, 1926)|Dom Juan]]'']]
En [[1925 au cinéma|1925]], [[Warner Bros. Entertainment]], qui n'était encore qu'un petit studio hollywoodien aux grandes ambitions, commença à expérimenter le système de son-sur-disque aux [[Vitagraph Company of America|Vitagraph Studios]] de [[New York]], studios que la société venait d'acheter. La technique de Warner Bros., appelée [[Vitaphone]], fut présentée au public le {{date|6|août|1926|au cinéma}}, lors de la première de ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'' d'une durée de trois heures. C'est le premier [[long métrage]] à employer un système de son synchronisé quel qu'il soit. Sa [[bande son]] contient une [[musique de film]] et des [[Effet (musique)|effets sonores]], mais aucun dialogue. La bande fut mise en scène et tournée comme un [[cinéma muet|film muet]]. Par ailleurs, ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'' fut accompagné de huit autres représentations musicales, pour la plupart classiques, toutes avec un enregistrement sonore sur disque, ainsi que l'introduction d'un durée de quatre minutes filmées par [[Will H. Hays]], le président de [[Motion Picture Association of America]]. Ce fut la première réelle démonstration de films parlants d'un studio hollywoodien<ref>[[:Image:HisPastimes.jpg||Roy Smeck jouant de l'ukulélé devant le Vitaphone, ''His Pastimes'' (1926).]]<br>Les huit morceaux musicaux étaient ''Caro Nome'', ''An Evening on the Don'', ''La Fiesta'', ''His Pastimes'', ''The Kreutzer Sonata'', ''Mischa Elman'', ''Overture "Tannhäuser"'' et ''Vesti La Giubba''.</ref>. ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'' ne fit pas l'objet d'une diffusion générale avant février de l'année suivante, ce qui rendit ''The Better 'Ole'', lancé par [[Warner Bros. Entertainment]] en {{date||octobre|1926|au cinéma}}, le premier film synchronisé en [[playback]] et diffusé à un large public.
La technique du son-sur-pellicule gagna aux dépends de celle du son-sur-disque en raison d'un grand nombre fondamentale d'avantages : la [[synchronisation]] — aucun système n'était réellement fiable : le son pouvait ne plus être synchronisé de par un simple saut dû au disque ou au changement de vitesse de la projection, ce qui demandait une constante vigilance de supervision, et des ajustements manuels fréquents —, le [[montage]] — les disques ne pouvaient pas être montés directement, limitant sérieusement la capacité d'apporter des modifications dans les films après leur sortie —, la [[distribution de film|distribution]] — une dépense supplémentaire s'ajouta avec les disques du [[phonographe]], qui compliquaient également la distribution du [[film]] — et l'usure — les disques se dégradaient à force de lecture exigeant un remplacement du disque après environ une vingtaine de projections.
Néanmoins, dans les premières années, le son-sur-disque a l'avantage sur-le-film pour deux raisons : la [[producteur de cinéma|production]] et la qualité du [[son]]. Il était généralement moins cher d'enregistrer le son sur un disque que sur une [[pellicule photographique|pellicule]] et les systèmes d'exploitation (plaque tournante, enclenchement, et projection) étaientt moins cher à fabriquer que de complexes projecteurs, avec le modèle image-lecture requis pour le dispositif du son-sur-pellicule. De plus, les disques [[phonographe|phonographiques]], ceux du [[Vitaphone]] en particulier, avaient une [[Portée dynamique (son)|Portée dynamique]] supérieure à la plupart des autres procédés du son-sur-pellicule de l'époque, au moins durant les premières projections, alors que le son-sur-pellicule avait tendance à avoir une meilleure [[réponse en fréquence]], ce qui l'emportait par une plus grande [[Distorsion (acoustique)|distorsion]] et un plus grand [[Bruit de mesure|bruit de mesure]].
Lorsque la technologie du son-sur-pellicule s'améliora, tous ces inconvénients furent surmontés.
{{clr}}
==== Troisième innovation cruciale ====
La troisième vague d'innovations cruciales franchit une étape majeure dans le domaine de l'enregistrement sonore et dans l'effet du [[playback]] : l'enregistrement électronique, fidèle et amplifié.
[[Image:VitaphoneDemo.jpg|thumb|right|[[Usine Western Electric de Cicero|Western Electric]] : l'ingénieur E.B. Craft, à gauche, faisant une démonstration du [[Vitaphone]]]]
Au début de l'année [[1922 au cinéma|1922]], le service de recherche de l'[[Usine Western Electric de Cicero|usine Western Electric]] de [[AT&T Inc.]] commença à travailler sur les techniques d'enregistrement que ce soit pour la technique du son-sur-disque ou celle du son-sur-pellicule. En [[1925 au cinéma|1925]], la compagnie présenta publiquement un système audio électronique largement amélioré, comprenant un [[Microphone#Microphone électrostatique à condensateur|microphone à condensateur]] et des enregistreurs à bande en [[Caoutchouc (matériau)|caoutchouc]]. En mai de cette année-là, la compagnie permit à l'entrepreneur Walter J. Rich d'exploiter le système pour la commercialisation de films. Il inventa le [[Vitagraphe]], dont Warner Bros. acheta la moitié des parts à peine un mois plus tard. En avril [[1926 au cinéma|1926]], Warner signa un contrat avec [[AT&T Inc.]] afin d'avoir l'utilisation exclusive de sa technique de cinéma parlant via l'intervention du [[Vitaphone]], ce qui conduisit la production de ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'' et ses courts accompagnements pendant les mois qui suivirent. Pendant la période où le Vitaphone possédait l'accès exclusif aux brevets, la qualité des enregistrements effectués par Warner Bros. était nettement supérieure aux enregistrements des concurrents qui utilisait la technique du son-sur-pellicule. Pendant ce temps, les [[Laboratoires Bell]], anciennement nommés [[AT&T Inc.]], travaillaient à l'amplification d'un son élaboré ce qui permit aux enregistrements d'être émis par des [[haut-parleur]]s, le son emplissant ainsi toute la [[salle de cinéma]] et non seulement les deux ou trois premiers rangs. Le nouveau système de [[haut-parleur]]s mobiles fut installé au Warners Theatre de [[New York]] à la fin du mois de juillet accompagné par une demande de brevet, pour ce que Western Electric appela le receveur n° 555, accordé le [[4 août]], seulement deux jours avant la première de ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]''<ref>[http://history.sandiego.edu/gen/recording/motionpicture1.html Motion Picture Sound 1910–1929] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> et [http://history.sandiego.edu/gen/recording/bell-labs.html Recherche d'enregistrement sonore aux laboratoires Bell] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> chronologies détaillées; Steven E. Schoenherr, ''Recording Technology History''.</ref>.
Vers la fin de l'année [[1926]], AT&T/Western Electric créa une section propre aux brevets, la ''Electrical Research Products Inc.'' (ERPI), afin de gérer les droits des films de la société liés à la technologie audio. Le Vitaphone avait encore l'exclusivité légale, mais il était devenu caduc dans le paiement des droits, le contrôle réel des droits revenait à l'ERPI. Le {{date|31|décembre|1926}}, Warner Bros. donna à Fox-Case une sous-licence pour l'utilisation du système Western Electric en échange du partage des revenus qui seraient parti entièrement à l'ERPI autrement<ref>Gomery (2005), pp. 42, 50. voir aussi [http://history.sandiego.edu/gen/recording/motionpicture1.html Motion Picture Sound 1910–1929] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, probablement la meilleure source internet concernant les détails de ces innovations, source qui cependant omet de préciser que Fox négocia un arrangement impliquant le technologie de la Western Electric.</ref>. Les brevets des trois parties concernées ont été croisés. Enregistrement supérieur et technologie d'amplification était dès lors viable aux deux studios d'[[Hollywood]], poursuivant deux méthodes différentes de reproduction sonore. L'année suivante vit enfin l'émergence du cinéma sonore en tant que médium commercial significatif.
=== Le triomphe des films parlants ===
En {{date||février|1927}}, un accord fut signé par cinq compagnies majeures du [[cinéma américain|cinéma]] [[Hollywood|hollywoodien]] : la [[Paramount Pictures|Paramount]] et [[Metro-Goldwyn-Mayer|MGM]], puis [[Universal Pictures|Universal]] et [[First National]] et d'une petite mais prestigieuse production des studios de [[Cecil Blount DeMille|Cecil B. DeMille]], la PDC (Producers Distributing Corporation). Les cinq studios se mirent d'accord pour sélectionner un seul fournisseur pour la conversion audio. L'alliance attendit ainsi de voir quel genre de résultats les précurseurs pouvaient fournir. En mai, [[Warner Bros. Entertainment|Warner Bros.]] revendit ses droits exclusifs à l'ERPI (accompagné de la sous-licence Fox-Case) et signa un nouveau contrat similaire pour l'utilisation de Western Electric technology. Étant donné que Fox et Warner s'impliquaient de différentes manières dans le cinéma sonore, que ce soit techniquement ou commercialement — Fox avec les [[Actualités (presse filmée)|actualités]] et des drames marqués, Warner avec des films parlants — ERPI en fit de même, cette dernière qui visait à s'accaparer le marché en signant l'alliance des cinq studios.
[[Image:JazzSingerAndFox.jpg|thumb|left|Affiche d'un cinéma à [[Tacoma]] ([[Washington (État)|Washington]]) du ''[[Le Chanteur de jazz|Chanteur de jazz]]'', sur un [[Vitaphone]], et un film d'actualité du [[Movietone]]]]
Les films parlants de l'année profitèrent des célébrités déjà reconnues. Ainsi, le {{date|20|mai|1927|au cinéma}}, au [[The Roxy (Los Angeles)|Roxy Theater]], à [[New York]], le [[Movietone]] de Fox présenta un film parlant sur le vol de [[Charles Lindbergh]] au-dessus de [[Paris]], tourné quelques jours auparavant. En juin, des [[Les Actualités (presse filmée)|actualités]] de Fox décrivant son même retour à [[New York]] et [[Washington (District de Columbia)|Washington (DC)]], furent tournés. Ce furent les deux films parlants que le public ait jamais apprécié à l'époque<ref>Gomery ([[2005]]), page 51.</ref>. En mai, également, Fox sortit la première fiction hollywoodienne avec dialogues synchronisés : le [[court métrage]] ''They're coming to get me'', avec le comédien [[Chic Sale]]<ref>Lasky ([[1989]]), pages 21 et 22.</ref>. Après la deuxième sortie de quelques [[cinéma muet|films muets]] ayant eu du succès, comme ''[[L'Heure suprême]]'' accompagnée d'une musique enregistrée, Fox sorti son premier film Movietone original le [[23 septembre]] : ''[[L'Aurore (film, 1927)|L'Aurore]]'', du réalisateur allemand [[F.W. Murnau]]. Comme avec ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'', la [[musique de film|bande originale]] du film est composée d'une marque musicale et d'effets sonores (incluant quelques scènes de foule, foule {{guil|sauvage}}, sans voix spécifiques). Puis, le {{date|6|octobre|1927}}, Warner Bros. projeta la première du ''[[Le Chanteur de jazz|Chanteur de jazz]]''. Ce fut un énorme succès du [[box-office]] pour le studio encore peu connu, un gain total de {{NaU|2625000|$}} aux [[États-Unis]] et à l'étranger, presque un million de dollars de plus que le précédant record détenu par les films produits par Warner<ref>Glancy ([[1995]]), page 4 [online]. Le gros succès précédant de Warner Bros. était ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'', dont le gain noté par Glancy était de {{NaU|1693000|$}}, à domicile et à l'étranger. L'Historien Douglas Crafton ([[1997]]) chercha à minimiser l'importance des {{guil|énormes revenus domestiques}} de ''The Jazz Singer'' (''[[Le Chanteur de jazz]]''), {{NaU|1970000|$}} (page 528), mais dont le chiffre seul aurait constitué un record pour le studio. Crafton déclare que ''The Jazz Singer'' {{guil|était d'un second ou troisième niveau d'attractions comparé aux films les plus populaires de cette époque et même comparé aux autres Vitaphone parlants}} (page 529), ce qui offre une perspective pour le moins déformée. Alors que le film n'avait pas de comparatif dans la demie-douzaine des plus grands succès de la décennie, à l'évidence le film était l'un des trois films aux revenus les plus hauts en [[1927]] et dont il était possible de faire une comparaison. S'agissant de ''[[Le Roi des rois (film, 1927)|Le Roi des rois]]'' et ''[[Les Ailes]]''. il est indiscutable que les gains totaux furent plus du double de ceux des quatre Vitaphone parlants suivants ; les trois premiers, d'après l'analyse de Glancy des chiffres de la maison Warner Bros., {{guil|ont gagné moins de 1 million chacun}}, et le quatrième, ''Lights of New York'', un quart de million de plus.</ref>. Produit avec le Vitaphone, la plupart des films ne contenaient pas d'enregistrement direct, comme ''[[L'Aurore (film, 1927)|Sunrise]]'' ou ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]'', de composition ou d'effets.
Quand une célébrité du cinéma, comme [[Al Jolson]], chante, cependant, l'enregistrement du son est effectué lors du tournage, incluant à la fois ses propres chants et deux scènes de discours — alors improvisé, aucun dialogue n'avait été écrit auparavant — comme avec Jakie Rabinowitz (Jack Robin), le personnage joué par Jolson, s'adressant à un public de cabaret ; l'autre étant un échange entre lui et sa mère. Malgré le succès du film ''[[Le Chanteur de Jazz]]'' largement dû à Jolson, déjà reconnu comme l'une des plus grandes stars américaines, et son utilisation limitée du son synchronisé qualifié dès lors comme un film parlant innovant, les bénéfices du film donnèrent la preuve à l'[[cinéma|industrie cinématographique]] que l'investissement dans la technologie en valait la peine.
Le développement commercial du cinéma sonore s'est effectué par à-coup, et a commencé bien avant ''[[Le Chanteur de jazz]]'', d'ailleurs le succès de ce film n'a pas changé les choses du jour au lendemain. Le groupe des quatre studios (PDC ayant quitté l'alliance) ne signa pas avant {{date||mai|1928}}, comme [[United Artists]] entre autres, avec ERPI, pour la conversion des moyens de production et de [[salle de cinéma|salles de cinéma]] pour leurs films. Au début, tous les cinémas équipés d'ERPI étaient conçus pour être compatible avec le [[Vitaphone]] ; la plupart ont été équipés pour projeter également des actualités filmées du [[Movietone]]<ref>Crafton ([[1997]]), page 148</ref>. Cependant, même en étant compatible aux deux systèmes, la plupart des [[Sociétés de production de cinéma américaines|sociétés de production américaines]] sont restées peu enclin à mettre en scène des films parlants. Aucun studio, mis à part Warner Bros., n'avait sorti un film parlant jusqu'à ce que la société [[Film Booking Offices of America]] (FBO) au faible budget ne présente ''[[Perfect Crime]]'' le {{date|17|juin|1928|au cinéma}}, huit mois après ''Le Chanteur de jazz''<ref>Crafton ([[1997]]), page 140</ref>. FBO était sous le contrôle d'une société concurrente de la Western Electric, la division [[Radio Corporation of America|RCA]] de [[General Electric]], qui projetait de commercialiser son nouveau dispositif de son-sur-pellicule, le [[Photophone (procédé sonore)|Photophone]]. À la différence du [[Movietone]] de Fox Case et du [[Phonofilm]] de [[Lee De Forest|De Forest]], qui étaient des systèmes de densité variable, le Photophone était un système de superficie variable — la perfection dans le domaine du signal audio qui était inscrit sur la pellicule qui deviendrait finalement le standard<ref>Note : Dans les deux systèmes, une lampe spécialement élaborée, dont l'[[Paramètres d'exposition|exposition]] de la pellicule est déterminée par l'impulsion auditive, est utilisée afin d'enregistrer le son de manière photographique comme s'il s'agissait de minuscules lignes. Dans un système à densité variable, les lignes varient en assombrissement; dans un système à aire/zone variable, les lignes varient en largeur.</ref>. En octobre, l'alliance FBO-RCA ménera à la création d'un nouveau grand studio Hollywoodien, s'agissant de [[RKO Pictures]].
[[Image:BarkerMackaillSills.jpg|thumb|[[Dorothy Mackaill]] et [[Milton Sills]] dans ''[[The Barker]]'', film inaugurant le [[First National]] qui est sorti en {{date||décembre|1928}}]]
Pendant ce temps, Warner Bros. sorti trois films parlants au printemps, tous furent rentables pour la société, même s'ils n'atteignirent pas ''Le Chanteur de jazz'' : en mars, ''The Tenderloin'' sortait, Warner Bros. le présenta comme le premier film dans lequel les protagonistes parlaient, même si cela ne dura que {{NaU|15|minutes}} parmi les {{NaU|88|minutes}} totales. ''Glorious Betsy'' suivit en avril, et ''The Lion and the Mouse'' (qui comprenait 31 minutes de dialogue) en mai<ref>Hirschhorn ([[1979]]), pages 59 et 60</ref>. Le {{date|6|juillet|1928}}, le premier film entièrement parlant, ''Lights of New York'', fut projeté. Le film fut produit par Warner Bros. pour un coût de {{NaU|23000|$}}, mais réalisa un chiffre d'affaire de {{NaU|1252000|$}}, un record pour les bénéfices de l'époque, dépassant {{NaU|5000|%}} du coût de production. En septembre, le studio sorti un nouveau film avec [[Al Jolson]] : ''The Singing Fool'' dont les bénéfices doublèrent ceux du ''[[Le Chanteur de jazz|Chanteur de jazz]]''<ref>Glancy ([[1995]]), pages 4 et 5. Schaz ([[1998]]) a dit que la production de ''Lights of New York'' avait coûté près de {{NaU|75000|$}} (page 64). Même si ce chiffre est précis, les bénéfices atteignaient toujours {{NaU|1600|%}} des coûts de production</ref>. Ce second film avec Jolson démontra la capacité des films musicaux à faire d'une musique un succès national : l'été suivant, ''Sonny Boy'', toujours avec Jolson, fit vendre {{NaU|2000000|de disques}} et {{NaU|1250000|partitions}}<ref>Robertson ([[2001]]), page 180</ref>. {{date||Septembre|1928}} marque la sortie de ''[[Dinner Time]]'', réalisé par [[Paul Terry]], qui sera considéré comme le premier [[animation|dessin animé]] dont le son était synchronisé. Après cette observation, [[Walt Disney]] décida de réaliser un [[court métrage]] parlant avec [[Mickey Mouse]], ''[[Steamboat Willie]]''.
En [[1928 au cinéma|1928]], avec Warner Bros. dont les profits furent considérables, de nouveaux studios adoptèrent le cinéma parlant. La [[Paramount Pictures]], leader de l'[[cinéma américain|industrie cinématographique américaine]], sortit son premier film parlant fin septembre, ''Beggars of Life'' ; même s'il ne contenait que quelques courts dialogues, cela démontra la reconnaissance de ce nouveau moyen du cinéma.
[[Image:Snow white 1937 trailer screenshot (2).jpg|thumb|left|''[[Blanche neige et les sept nains]]'' réalisé par [[Walt Disney]] est le premier long métrage animé et sonore]]
''[[Interference (film, 1928)|Interference]]'', le premier film entièrement parlant de Paramount, débuta en novembre. Le procédé connu sous le nom de {{guil|goat glanding}}<ref name="goat">Traduit ''Gland de chèvre''.<br>C'est un terme qui fut très utilisé durant la période allant de [[1927]] à [[1929]] : période de transition du cinéma muet au cinéma parlant. Il réfère à un film muet dont quelques séquences ont été montées une nouvelle fois pour faire du film un {{guil|talkie}}, un film parlant. Ainsi, le film revivait en [[salle de cinéma|salle]]. Le terme est dérivé d'une analogie du traitement réalisé par le Docteur John R. Brinkley, qui vise à traiter l'impuissance des mâles.<br>Voir : John Belton, ''Awkward Transitions: Hitchcock's "Blackmail" and the Dynamics of Early Film Sound'' — in ''The Musical Quarterly'' —, Volume 83, Numéro 2 (été 1999), pages 227 à 246.</ref> s'est brièvement répandu : les bandes sonores, incluant quelquefois une approximation des dialogues ou des sons doublés, furent ajoutées aux films déjà tournés, certaines fois sortis comme muets<ref>Crafton ([[1997]]) décrit la dérivation du terme : {{guil|la presse sceptique a mentionné de façon désobligeante ces derniers [les films devenus parlants] comme des ''goat glands'' … des remèdes scandaleux pour la pratique impuissante des [[années 1920]], comprenant des élixirs fortifiants, des procédés chirurgicales. Cela a impliqué que les producteurs essayaient de donner une nouvelle vie à leurs anciens films}} (pages 168 et 169)</ref>. Un film doté de quelques minutes de chant pouvait suffire pour le qualifier de {{guil|musical}} (''[[Dream Street]]'' de [[D. W. Griffith]] par exemple). Les attentes ont cependant changé rapidement, et la {{guil|mode}} sonore de [[1927]] devint une une procédure standard en [[1929]]. En {{date||février|1929}}, soit 16 mois après les débuts du film ''[[Le Chanteur de jazz]]'', [[Colombia Pictures]] devient le dernier des huit studios, connu comme étant un des {{guil|studios les plus importants}} pendant l'âge d'or hollywoodien, à sortir son premier film en partie parlant, ''Lone Wolf's Daughter''<ref>Les premières sorties du [[RKO Pictures|RKO]] (qui produisait seulement des films entièrement parlants) apparaissaient plus tardivement, mais après la fusion d'{{date||octobre|1928}} qu'elle organisa, la compagnie sortit un certain nombre de films parlants produits par sa section FBO.</ref> La plupart des [[salle de cinéma|salles de cinéma]] américaines, surtout en bordure des zones urbaines, ne possédaient pas encore le matériel sonore et les studios n'étaient pas encore entièrement convaincu par le succès universel des films parlants à la moitié de [[1930]], la majorité des films étaient produits en version doublée, muet aussi bien que parlant<ref>Crafton ([[1997]]), pages 169 à 171 et 253 à 254.</ref>. Bien que peu dans l'industrie du cinéma l'eurent prédit, le [[cinéma muet]], moyen commercial intéressant pourtant, se transforma bientôt en un simple souvenir aux [[États-Unis]]. Le cinéma muet continua néanmoins, un studio majeur d'[[Hollywood]], [[Universal Pictures]], en {{date||août|1929}}, commercialisa un [[western]] avec [[Hoot Gibson]], intitulé ''Points West''<ref> En [[1931]], deux studios d'[[Hollywood]] sortaient des projets spéciaux sans dialogues sonores (ordinairement appelés aujourd'hui "muets") : ''[[Les Lumières de la ville]]'' (''City Lights'') de [[Charles Chaplin]] (United Artists) et ''[[Tabou (film, 1931)|Tabou]]'' (''Tabu'') de [[F. W. Murnau]] et [[Robert Flaherty]] (Paramount). Le dernier film produit entièrement muet aux [[États-Unis]] pour la distribution générale fut ''The poor Millionaire'', sortit par Biltmore Pictures en {{date||avril|1930}}. Quatre autres films muets, tous à petits budgets, sortirent aussi en [[1930]] (Robertson [2001], p. 173).</ref>. Un mois plus tôt, le premier film en [[couleur]], entièrement parlant et produit par les studios Warner Bros., ''On with the Show!''. Ce n'est que dix ans plus tard que l'[[animation]] passera au sonore : en [[1937 au cinéma|1937]], ''[[Blanche neige et les sept nains]]'' est le premier long métrage animé sonore et en couleur à être projeté, le film recevra d'ailleurs un immense succès : les recettes s'élevaient à {{NaU|41634000|$}} en [[1993]]. Il aura fallut trois ans de travail pour [[Walt Disney]]<ref>{{fr}} [http://www.linternaute.com/histoire/categorie/136/a/1/1/histoire_des_dessins_animes.shtml Histoire des dessins animés] <small>(page consultée le 23 juillet 2008)</small></ref>.
=== La transition : Europe ===
[[Image:DietrichIKIHM.jpg|thumb|''Ich küsse Ihre Hand, Madame'' ([[1929 au cinéma|1929]]) aurait pu être plus célèbre si, au lieu d'embrasser leur main, [[Marlène Dietrich]] avait chanté]]
La première projection du film ''[[Le Chanteur de jazz]]'' eut lieu au Picadilly Theater, à [[Londres]], le {{date|27|septembre|1928}}<ref>Comme nous le rapporte Thomas J. Saunders ([[1994]]), cette première eut lieu le même mois à [[Berlin]], mais en tant que film muet, {{guil|ce n'est qu'en {{date||juin|1929}} que [[Berlin]] connu la sensation du parlant comme l'a pressenti le public de [[New York]] en [[1927]], dans une première vantarde en paroles et en chansons}} : ''The Singing Fool'' (page 224). À [[Paris]], ''Le Chanteur de jazz'' (''The Jazz Singer'') eut sa première sonore en {{date||janvier|1929}} (Crisp [1997], page 101).</ref>. D'après l'historienne du cinéma Rachel Low, {{guil|beaucoup dans l'industrie du cinéma ont réalisé qu'une fois que la transition vers le parlant fut faite, il était impossible de passer outre la production sonore}}<ref>Low ([[1997]] a), page 191.</ref>. Le {{Date|16|janvier|1929}}, le premier film européen, intitulé ''Ich Küsse Ihre Hand, Madame'' (''Je baise votre main, Madame''), avec synchronisation du son et de l'image fut produit par une société [[Allemagne|allemande]]<ref>{{en}} [http://www.filmportal.de/df/93/Artikel,,,,,,,,EF9714737BF39C19E03053D50B373807,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,.html How the Pictures Learned to Talk: The Emergence of German Sound Film] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> survol historique sur le site ''filmportal.de''.</ref>. Il était composé de dialogues, et de quelques minutes de chants, interprétés par [[Richard Tauber]], il pourrait d'ailleurs être une vieille combinaison de ''[[Dream Street]]'' et de ''[[Don Juan (film, 1926)|Don Juan]]''. Le film fut réalisé avec le système du son sur pellicule, et produit par Tobis, société affiliée à la Tri-Ergon. Pensant à l'émergence du son dans le [[cinéma européen]], Tobis est entré en conflit avec son principal concurrent : Klangf. Depuis [[1929]], les deux entreprises ont commencé à se disputer le marché, entre leurs enregistrements et leurs technologies de projection. Cependant, comme ERPI commençait à moderniser les salles européennes, Tobis et Klangf ont déclaré que le système de la Western Electric empiétait sur les brevets de la Tri-Ergon, introduisant les technologies américaines autour de lui. Alors que la [[Radio Corporation of America|RCA]] entrait en activité avec la commercialisation de son système d'enregistrement, Tobis a également installé ses propres [[producteur de cinéma|maisons de production]], menées par la Tobis Film.
[[Image:Film House 142 Wardour Street London Redvers.jpg|thumb|left|[[Pathé]], société de production du film ''Les Trois masques'', considéré comme le premier long métrage français parlant]]
Tout au long de l'année [[1929]], la plupart des pays [[Europe|européens]] [[Réalisation|réalisant]] des films commencèrent à rejoindre [[Hollywood]] dans le progrès du son. Suivant cette tendance, de nombreux films parlants européens furent tournés outre frontières, et les sociétés de production devaient louer des studios tandis que leurs films étaient doublés en langue étrangère, ou visaient des marchés étrangers. L'un des deux premiers longs métrages européens parlants dramatiques fut réalisé dans un nouveau complexe multinational de réalisation : ''The Crimson Circle'' était une coproduction entre l'Efzet-Film du réalisateur [[Friedrich Zelnik]] et la [[British Sound Film Productions]] (BSFP). En [[1928]], ''Der Rote Kreis'', tourné en [[Allemagne]], sorti en tant que [[cinéma muet|film muet]] ; le dialogue anglais fut apparemment doublé plus tard par le biais du [[Phonofilm]] de [[Lee De Forest]], contrôlé par un brevet de la BSFP. ''The Clue of the New Pin'' fut projeté en [[Angleterre]] en {{date||mars|1929}}, avec quelques séquences parlantes, réalisées entièrement dans le [[Royaume-Uni]], produit par la [[British Lion Films]], utilisant le procédé du [[Photophone]], du son-sur-disque. En mai, ''Black Waters'', produit par la British and Dominions Film Corporation, fut promu comme le premier film entièrement parlant britannique, lors de sa sortie commerciale ; il avait été tourné à Hollywood avec un procédé de son-sur-pellicule de la Western Electric. Aucun de ces films n'a eu un impact majeur<ref>Low ([[1997]] a), pages 178, et 203 à 205 ; Low ([[1997]] b), page 183. [http://www.deutsches-filminstitut.de/f_films/film/f018529.htm ''Der Rote Kreis''] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, film du Deutsches Filminstitut ; Crafton ([[1997]]), page 432. On remarque également que [http://www.imdb.com/title/tt0020345/ IMDb.com] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> réfère incorrectement ''Der Rote Kreis/The Crimson Circle'' à une British Internation Pictures (BIP) coproduction (il donne également à Zelnik le prénom de Frederic). Pourtant, la réelle production BIP, ''Kitty'' est quelquefois incluse parmi les films pouvant être le premier film britannique parlant. En fait, le film fut produit et projeté comme un film muet pendant sa sortie originale, en 1928. C'est plus tard, à New York, que les acteurs sont venus enregistrés les dialogues ; le film ressortira ainsi en 1929, après les autres candidats. Voir les sources citées ci-dessus.</ref>. Le premier film parlant dramatique européen qui obtint un certain succès fut ''[[Chantage (film, 1929)|Chantage]]'' (''Blackmail''), réalisé par [[Alfred Hitchcock]] à l'âge de 29 ans, le film sortit en premier lieu à [[Londres]] le {{date|21|juin|1929}}. D'abord tourné comme un film muet, ''Chantage'' fut tournée une deuxième fois pour y inclure des séquences dialoguées, avec des bruits et des effets sonores, avant sa première projection. Une production [[British International Pictures|BIP]] fut enregistrée sur un Photophone de la RCA, General Electric ayant acheté des parts d'AEG pour avoir accès au marché de Tobis-Klangfilm. La bande originale de ''Chantage'' eut beaucoup de succès ; la réponse critique fut également positive — Hugh Castle, par exemple, dit d'ailleurs {{guil|peut-être le plus intelligent mixage sonore et silencieux que nous n'avons jamais vu<ref>Cité dans Spoto ([[1984]]), page 136</ref>}}. Le [[23 août]], la petite [[cinéma autrichien|industrie cinématographique autrichienne]] sorti également un film parlant : ''G’schichten aus der Steiermark'' (''Stories from Styria''), une production de Eagle Film-Ottoton<ref>Wagenleitner ([[1994]]), page 253 ; Robertson ([[2001]]), page 10</ref>. Le [[30 septembre]], la première réalisation sonore et dramatique entièrement allemande, ''Das Land ohne Frauen'' (''Land Without Women''), fut commercialisée.C'était une production Tobis Filmkunst, dont un quart du film contenait des dialogues, sans effets spéciaux ni musique. La réaction fut décevante<ref>Jelavich ([[2006]]), pages 215 - 216 ; Crafton ([[1997]]), page 595, numéro 59</ref>. Puis, le premier film parlant suédois, ''Konstgjorda Svensson'' (''Articificial Svensson''), fut projeté le [[14 octobre]]. Huit jours plus tard, [[Gaumont|Gaumont Aubert Franco-Film]] sorti ''[[Le Collier de la reine (film, 1929)|Le Collier de la reine]]'', tourné à [[Épinay]]. Conçu comme un film silencieux, il obtint une musique enregistré chez Tobis et une séquence dialoguée — la première scène dialoguée dans un [[cinéma français|long métrage français]]. Le [[31 octobre]], ''Les Trois masques'' débuté ; un film produit par [[Pathé]]-[[Natan]], il est généralement considéré comme le premier long métrage parlant français, il fut tourné, comme ''Blackmail'', aux [[Studios d'Elstree]], proche de [[Londres]]. La société de production avait contracté avec le [[Photophone]] de la RCA, la [[Grande-Bretagne]] avait alors plus de facilité avec ce système. Le long métrage ''La Route est belle'' produit par Braunberger-Richebé, fut également tourné à Elstree, quelques semaines plus tard<ref>Crisp ([[1997]]), page 103 ; [http://www.epinay-sur-seine.fr/epinay/rb010102.asp Épinay ville du cinéma] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, partie du site municipal officiel d'Épinay ; [http://movies2.nytimes.com/gst/movies/movie.html?v_id=164397 ''Le Collier de la reine''] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> sur ''All Movie Guide'', décrit par Hal Erickson ; [http://www.cine-studies.net/r5a0_1930.html Le cinéma français en 1930] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, chronologie depuis 1929 ; une partie du site ''Cine-studies''. Dans son livre sorti en 2002, ''Genre, Myth, and Convention in the French Cinema, 1929-1939'' (Bloomington: Indiana University Press), Crisp déclare que ''Le Collier de la reine'' était {{guil|simplement sonorisé, sans dialogue}} (page 381), mais toutes les autres descriptions (incluant la sienne de 1997) mentionne une séquence de dialogue. On observe également que Crisp donne la date du [[31 octobre]] comme le début de ''Les Trois masques'' et ''Cine-studies'' donne sa sortie au [[2 novembre]]. On observe finalement, où Crisp définit dans ''Genre, Myth, and Convention'' un long métrage comme étant un film d'un minimum de soixante minutes</ref>. Avant que les studios de [[Paris]] ne soient entièrement équipés pour le son — procédé qui prendra part durant [[1930]] — un nombre considérable de films parlants français furent tournés en [[Allemagne]]<ref>Crisp ([[1997]]), page 103</ref>.
[[Image:Putevka v zhisn poster.jpg|thumb|Le premier film parlant soviétique, ''[[Le Chemin de la vie]]'' ([[1931 au cinéma|1931]]). Marcel Carné déclarera que {{guil|dans les images inoubliables de cette histoire pure, nous pouvons discerner l'effort d'une nation entière<ref>Marcel Carné ([[1932]]), p.105.</ref>}}]]
Le premier long métrage entièrement parlant allemand, ''Atlantik'', fut commercialisé à [[Berlin]] le [[28 octobre]]. Cependant il y eut un autre film fait à [[Studios d'Elstree|Elstree]], il n'était que d'une origine lointaine allemande ; c'était une production BIP avec un [[scénariste]] [[Royaume-Uni|britannique]] et un [[réalisateur]] [[Allemagne|allemand]], il fut ainsi tourné en anglais comme ''[[Atlantic]]''<ref>Chapman (2003), p. 82; {{en}} [http://www.terramedia.co.uk/Chronomedia/years/1929.htm Chronomedia: 1929] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> chronologie des développements de média sur le site ''Terra Media''.</ref>. La production entièrement allemande Aafa-Film ''Dich hab ich geliebt'' (''Parce que je t'aime'') ouvrit trois semaines et demie plus tard. Il n'était pas le {{guil|premier film parlant allemand}}, comme l'avait déclaré la production, mais il fut le premier à sortir aux [[États-Unis]]<ref> Voir pour plus de détails {{en}} [http://movies2.nytimes.com/mem/movies/review.html?_r=1&res=9A0DEFD81739E03ABC4D51DFB766838B629EDE&oref=slogin ''New York Times'' review du 25 janvier 1930] <small>(accès après inscription gratuite; page consultée le 3 juillet 2008).</small></ref>.
En [[1930]], les films parlants [[Pologne|polonais]], utilisant les systèmes de son-sur-disque, firent leur première apparition : en mars, ''Moralność pani Dulskiej'' (''La Moralité de Mme Dulska'') et en octobre, le film entièrement parlant ''Niebezpieczny romans'' (''Une Histoire d'amour dangereuse'')<ref>Haltof ([[2002]]), page 24.</ref>. En [[Italie]], où l'industrie du film alors dynamique avait commencé à se mortifier vers la fin des [[années 1920]], le premier film parlant, ''La Canzonne dell'amore'' (''La Chanson de l'amour''), sortit aussi en octobre ; en l'espace de deux ans, le [[cinéma italien]] connu à nouveau une joyeuse ascension<ref>Voir Nichols et Bazzoni ([[1995]]), page 98, pour une description de ''La Canzonne dell'amore'' et sa première.</ref>. Le premier film tchèque fut également tourné en [[1930]], ''Tonka Šibenice''<ref>Selon {{pdf}} [http://www.cinetecadibologna.it/programmi/05cinema/archivio/fcr1992.pdf Le Cinéma Ritrovato] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small> , le programme pour la 21{{e}} Mostra Internationale du Cinéma Libero (Bologne ; du 22 au 29 Novembre 1992), le film fut tourné à [[Paris]]. Selon la [http://www.imdb.com/title/tt0021484/ fiche IMDb] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, c'était une coproduction germano-tchèque. Les deux sources ne sont pas nécessairement contradictoires. Selon [http://www.csfd.cz/film/209-tonka-sibenice/ Czech-Slovak Film Database] <small>(page consultée le 3 juillet 2008)</small>, il fut tourné, comme film muet, en [[Allemagne]]. Pour CSFD, les différentes compositions tchèques, allemandes, et françaises ont été enregistrées au studio Gaumont, dans la banlieue de [[Paris]], à [[Joinville-le-Pont|Joinville]].</ref>. Plusieurs pays européens peu impliqués, encore, dans l'ère du [[cinéma]], ont produit leur premier film parlant — la [[Belgique]] (en français) le [[Danemark]], la [[Grèce]] et la [[Roumanie]]<ref>Voir le poster d'<i>Acabaram-se os otàrios</i> ([[1929]]) tourné en portugais. Il était également le premier film parlant brésilien en langue ibérienne. > [[:Image:AcabaramSeOsOtariosAd1.jpg|ici]]<br>Voir Robertson ([[2001]]), pages 10 à 14. Robertson déclare que la Suisse a produit son premier long métrage parlant en [[1930]], mais il n'est pas possible de confirmer ceci, indépendamment de cette source. Les premiers longs métrages parlants finlandais, hongrois, norvégien, portugais et turque sont sortis en [[1931]], le premier long métrage parlant d'[[Irlande]] (en anglais), d'[[Espagne]], et de la [[Slovaquie]] sont sortis en [[1932]], le premier long métrage hollandais est sorti en [[1933]], et le premier long métrage de Bulgarie en [[1934]]. En [[états-Unis|Amérique]], le premier long métrage canadien est sorti en [[1929]] — <i>North of '49</i> était un remake du film muet ''His Destiny''. Le premier long métrage brésilien, ''Acabaram-se os otàrios'', est également sorti en [[1929]]. Cette année, le premier film parlant Yiddish fut produit à [[New York]] : ''East Side Sadie'' (initialement comme film muet), suivi par ''Ad Mosay'' (Crafton ([[1997]]), page 414). Différentes sources sur ''Màs fuerte que el deber'', le premier film parlant mexicain (en espagnol) est sorti en [[1930]], ou [[1931]], selon. Le premier film parlant argentin est sorti en [[1931]], ainsi que le premier film parlant chilien en [[1934]]. Robertson a affirmé que la premier long métrage parlant fut produit en [[1930]] sous le nom de ''El Caballero de Max'' ; plusieurs autres sources publiées cite ''Serpiente La rajo'' ([[1937]]). 1931 personnes ont vu le premier film parlant produit sur le continent [[Afrique|africain]] : ''Mocdetjie'' de l'[[Afrique du Sud]], en [[afrikaans]]. Le film égyptien ''Onchoudet el Fouad'' ([[1932]]) et le film marocain (en français) ''Itto'' ([[1934]]) suivirent peu après.</ref>. La solide industrie du [[cinéma soviétique]] arriva également avec ses premiers films sonores en [[1931]] : ''Entuziazm'', œuvre réalisée par [[Dziga Vertov]], avec une expérimentale bande sonore composée exclusivement de dialogues, sortie peu après<ref>Plusieurs sources le nomme ''Zemla zhazhdet'', réalisé par Yuli Raizman, comme le premier film sonore soviétique. Initialement produit et distribué comme un film silencieux en [[1930]], il sorti une deuxième fois avec une séquence non parlante, mais composée d'effets sonores et musicaux, l'année suivante</ref>. Dans l'automne, le [[drame (cinéma)|film dramatique]] ''[[Le Chemin de la vie]]'' (''Putyovka v zhizn'') réalisé par [[Nikolai Ekk]], fut distribué comme le premier film parlant du pays.
Partout en [[Europe]], la conversion des [[salle de cinéma|salles]] prenait du retard par rapport à la capacité de production, exigeant que les films parlants soient produits en parallèle dans une version muette, ou simplement projeté sans son. Tandis que l'allure des conversions était relativement rapide en [[Grande-Bretagne]] — avec plus de {{NaU|60|%}} de salles équipées pour les films sonores à la fin des [[années 1930]], de la même manière qu'aux [[États-Unis]] — en [[France]], plus de la moitié des salles n'étaient pas encore équipées en [[1932]]<ref>Crisp ([[1997]], page 101 ; Crafton ([[1997]]), page 155</ref>. Selon Colin G. Crisp, {{guil|l'anxiété de la réanimation de la production de films silencieux était fréquemment abordée dans la presse industrielle [française] et une partie de l'industrie voyait en le [[cinéma muet]] une perspective artistique et commerciable viable, ce jusqu'en [[1935]]}}<ref>Crisp ([[1997]]), pages 101 et 102</ref>. La situation était particulièrement tendue dans l'[[Union soviétique]] ; au printemps [[1933]], moins de {{NaU|1|%}} des [[projection cinématographique|projecteurs]] du pays était équipé pour les films sonores<ref>Kenez ([[2001]]), page 123</ref>.
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=== La transition : Asie ===
[[Image:MadamuTonyobo.jpg|thumb|left|''Madamu to nyobo'' de [[Heinosuke Gosho]] ([[1931]]), une production des studios Shochiku, fut le premier succès commercial et critique du [[cinéma japonais|cinéma sonore japonais]]]]
Pendant les [[années 1920]] et [[années 1930|1930]], le [[Japon]] fut l'un des deux plus gros producteurs de films, aux côtés des [[États-Unis]]. Bien que l'industrie cinématographique du pays se trouvait parmi les premières à produire des films sonores et parlants, l'équipement des salles vers le cinéma sonore semble avoir été plus lent qu'en occident. Il semble que le premier film sonore japonais, ''Reimai'' (''L'Aube''), fut tourné en [[1926]] avec le système du [[Phonofilm]] de De Forest<ref>Burch ([[1979]]), pages 145 et 146. À noter que Burch donne une date inexacte à ''Madamu to nyobo'' : [[1932]]. Il déclare de la même manière que Ozu Yasujiro et Mikio Naruse n'ont pas réalisé de film sonore avant [[1936]]. En fait, ''Hakoiri musume'' d'Ozu et ''Tsuma yo bara no yo ni'' de Naruse ont été produit et distribué en [[1935]].</ref>. De par le système [[Minatoki]] de son-sur-disque, le studio [[Nikkatsu]] a produit deux films parlants en [[1929]] : ''Taii no musume'' et ''Furusato'', le dernier fut tourné par [[Kenji Mizoguchi]]. Le studio rival, [[Shochiku]], commença alors, avec succès, la production de films parlants, utilisant des systèmes de son-sur-pellicule, en [[1931]], dont le procédé nommé Tsuchibashi utilisait une densité variable<ref>Anderson et Richie ([[1982]]), page 77</ref>. Deux ans plus tard, cependant, plus de {{NaU|80|%}} des films tournés dans le pays étaient encore silencieux. Deux des réalisateurs majeurs du pays, [[Yasujiro Ozu]] et [[Mikio Naruse]], ne tournèrent d'ailleurs pas leur premier film sonore avant [[1935]]. En [[1938]], plus d'un film sur trois au [[Japon]] était tourné sans [[dialogue]]<ref>Freiberg ([[1987]]), page 76</ref>.
La popularité du [[cinéma japonais]] silencieux était due au traditionnel ''[[Benshi]]'', un narrateur qui accompagnait la projection d'un film, en le narrant. Comme le décrira le cinéaste [[Akira Kurosawa]] plus tard, le benshi {{guil|ne racontait pas seulement l'intrigue du film, il augmentait le côté émotionnel en reprenant les voix et les effets sonores, il fournissait une description des évènements et des images projetées … Le narrateur le plus populaire était entièrement responsable de la clientèle d'une salle}}<ref>Cité dans Freiberg ([[1987]]), page 76</ref>. L'historien du cinéma, Mariann Lewinski, a dit :
{{citation bloc|La fin du cinéma muet en occident et dans le [[Japon]] fut imposé par l'industrie et le commerce, et non par n'importe quel besoin ou évolution naturelle … Le cinéma muet était très agréable et mûr. Il ne manquait de rien, ni au [[Japon]], où il y avait toujours la voix humaine qui imitait les dialogues et faisait des commentaires. Les films sonores n'étaient pas mieux, mais plus économique. En tant que propriétaire de cinéma, vous n'aviez pas à payer le salaire d'un musicien ou d'un benshi. Et un bon benshi était une célébrité demandant le salaire d'une célébrité<ref>{{en}} [http://www.midnighteye.com/features/silentfilm_pt1.shtml ''A Page of Madness'' (1927)] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> interview avec Mariann Lewinski par Jasper Sharp, le 7 mars 2002 ; segment du site internet ''Midnight Eye''</ref>.}}
De la même manière, la viabilité du système des [[benshi]]s facilitait la transition progressive au son — permettant aux studios d'étaler les coûts de conversion et de laisser du temps aux [[réalisateur]]s (ainsi que les équipes techniques) pour se familiariser avec cette nouvelle technologie<ref>Voir Freiberg ([[2000]]), {{guil|The Film Industru}}</ref>.
[[Image:AlamAraStill.jpg|thumb|''Alam Ara'' distribué le {{date|14|mars|1931}} à [[Bombay]]. Il est le premier film parlant indien si populaire qu'{{guil|il a fallu appeler la [[police]] pour contrôler les foules}}<ref>Cité dans Chatterji ([[1999]]), {{guil|The History of Sound}}</ref>]]
Le film [[Mandarin (langue)|mandarin]] ''Gēnǚ hóng mǔdān'' ({{Lang|zh|歌女紅牡丹}}) avec [[Butterfly Wu]], fut projeté comme le premier long métrage parlant [[cinéma chinois|chinois]] en [[1930]]. En février, la production s'achevait apparemment sur une version sonore du ''The Devil's Playground'', en le qualifiant probablement comme le premier long métrage parlant australien ; cependant, la projection pour la presse, en mai, au Commonwealth Film Contest, du film ''Fellers'' apparaît être la première projection sonore en [[Australie]]<ref>Reade ([[1981]]), pages 79 et 80</ref>. En {{date||septembre|1930}}, un chant enregistré par l'indien [[Ruby Myers]], extrait du long métrage silencieux ''Madhuri'' ([[1928 au cinéma|1928]]), sorti comme un court métrage dont le son était synchronisé avec l'image<ref>{{en}} [http://www.terramedia.co.uk/Chronomedia/years/1930.htm Chronomedia: 1930] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> ; [http://pbhooshan.tripod.com/talkies.htm The Early Talkie] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> segment du site internet ''Film City''.</ref>. L'année suivante, [[Ardeshir Irani]] réalisa le premier long métrage parlant indien, ''Alam Ara'', et produit ''Kalidas'', dans un premier temps en [[tamil]] avec quelques parties en [[telugu]]. 1931 personnes ont également vu le premier film en [[bengalî]], ''Jamai Sasthi'', et le premier film entièrement parlant en [[telugu]], ''Bhakta Prahlada''<ref>Pradeep ([[2006]]) ; Narasimham ([[2006]]) ; Rajadhyaksha et Willemen ([[2002]]), page 254. [http://www.indolink.com/tamil/cinema/Memories/98/fna/fna1.htm Tamil Cinema History — The Early Days : 1916–1936] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> segment du site internet ''IndoLink Tamil Cinema''.</ref>. En [[1932]], ''Ayodhyecha Raja'' est devenu le premier film parlant distribué en [[marathi]] (bien que ''Sant Tukaram'' soit le premier à être passé au travers de la [[censure]]) ; le premier film en [[gujarati]], ''Narsimha Mehta'', et celui entièrement en [[tamil]], ''Kalava'', furent produit en même temps. L'année qui suivit, [[Ardeshir Irani]] produisit le premier film parlant en [[persan]], ''Dukhtar-e-loor''<ref>Chapman ([[2003]]), page 328 ; Rajadhaksha et Willemen ([[2002]]), page 255 ; Chatterji ([[1999]]), {{guil|The First Sound Films}} ; Bhuyan ([[2006]]), {{guil|''Alam Ara'' : Platinium Jubomee of Sound in Indian Cinema}}. En {{date||mars|1934}}, sorti le premier film parlant en [[kannada]], ''Sathi Sulochana'' (Guy ([[2004]])) ; ''Bhakta Dhruca'' (aussi appelé ''Dhruva Kumar'') sorti peu après, bien qu'il fut achevé en premier (Rajadhyaksha et Willemen ([[2002]]), pages 258 et 260). Quelques sites internet se réfèrent à la version de [[1932]] de ''Heer Ranjha'' comme le premier film parlant en [[punjabi]] ; la plupart des sources fiables sont toutes d'accord, cependant, il était enregistré en [[hindustani]]. Le premier film parlant en [[punjabi]] est ''Pind di Kuri'' (aussi appelé ''Sheila'', [[1935]]). Le premier film en [[assamese]], ''Joymati'', est également sorti en [[1935]]. Plusieurs sites internet ont daté le premier film en [[oriya]], ''Sita Bibaha'', en [[1934]], mais les plupart des sources fiables et détaillées le datent en [[1936]] (Chapman ([[2003]]), page 328 ; [https://lists.cs.Columbia.edu/pipermail/ornet/2005-July/009991.html {{guil|''Sita Bibaha'': The First Oriya Cellulolid Romance}}] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> essai de Saswat Pattanayak, segment de la discussion des ''Ornet Archives''). Le passage de Rajadhyaksha and Willemen ([[2002]]) donne {{guil|1934 ?}} (page 260).</ref>. Également en [[1933]], le premier film en cantonese fut produit à [[Hong Kong]] — ''Sha zai dongfang'' et ''Liang xing'' ; deux ans après, l'industrie cinématographique locale s'était totalement convertie au son<ref>Lai ([[2000]]), {{guil|The Cantonese Arena}}</ref>. La [[cinéma coréen|Corée]], où ''byeonsa'' a tenu un rôle et un statut semblable au [[Kenshi]] japonais, en [[1935]], est devenue le dernier pays où l'industrie cinématographique a produit un film sonore, ''Chunhyangjeon'' ({{lang|ko-Hant|春香傳}} - {{lang|ko-Hang|춘향전}}) est basé sur le conte populaire [[Pansori]] du {{s|XVII|e}} , lequel a été adapté quatorze fois au [[cinéma]]<ref>{{en}} [http://cinekorea.com/forum/paper01.html {{guil|Korean Cinema and Hollywood}}] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> essai de Oh Sungji ; {{en}} [http://www.cinekorea.com/forum/paper02.html {{guil|Formation of Korean Film Industry Under Japanese Occupation}}] <small>(page consultée le 6 juillet 2008)</small> essai de Noh Kwang-Woo</ref>.
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== Conséquences ==
=== Sur les technologies ===
[[Image:ShowgirlHollywood.jpg|thumb|left|''Show Girl in Hollywood'' ([[1930]]), l'un des premiers films sonores sur la [[réalisation]]]]
À court terme, l'introduction du son a causé des difficultés majeures de [[producteur de cinéma|production]]. Les caméras étaient bruyantes, donc une cabine insonorisée était utilisée dans beaucoup de films parlants pour isoler l'équipement de la scène de [[tournage (audiovisuel)|tournage]], ce qui contraignait l'équipe à réduire les déplacements de la [[caméra]]. Pendant un certain temps, plusieurs caméras furent utilisées pour compenser cette perte de mobilité et des studios de techniciens innovants trouvés des solutions pour libérer la caméra pour des tournages particuliers. La nécessité d'utiliser plusieurs [[microphone]]s signifiait également que les acteurs limités dans leurs mouvements. ''Show Girl in Hollywood'' ([[1930]]), produit par la [[First National Pictures]] (où [[Warner Bros.]] figure dans les remerciements pour son intervention dans l'histoire du [[son]]), donne un bon appreçu sur les techniques impliquées dans les tournages des films sonores. Plusieurs des problèmes fondamentaux dûs à la transition du [[son]] ont été résolus avec une nouvelle caméra-valise, connue comme {{guil|blimps}}<ref>Traduit ''Dirigeable''</ref> et conçue pour supprimer le bruit intermittent avec une [[Perchman|perche]] qui sera tenue en dehors du cadre et qui se déplacera en fonction des [[acteur]]s. En [[1931]], une amélioration majeure dans la fidélité de l'enregistrement est introduite dans l'[[cinéma|industrie du cinéma]] : un système à trois voix dans lequel le son est séparé en basse, moyenne et haute fréquence puis envoyé respectivement à un {{guil|woofer}}<ref>Haut-parleur spécialement conçu pour assurer la reproduction des fréquences basses du spectre audible.</ref>, et à un triple{{guil|tweeter}}<ref>Haut parleur de faible dimension pour produire des sons aigus.</ref>{{,}}<ref>Millard ([[2005]]), page 189</ref>.
Comme [[David Bordwell]] le décrit, les technologies ont continué à se développer rapidement : {{guil|entre [[1932]] et [[1935]], [la Western Electric et la RCA] ont créé des [[microphone]]s directionnels, en augmentant la fréquence d'enregistrement des films, et en réduisant les bruits intermittents … et en augmentant la puissance du son}}. Ces avancées techniques ont signifié de nouvelles opportunités : {{guil|l'augmentation de la fidélité de l'enregistrement … a intensifié les possibilités de retransmission des sentiments que transmettent les voix et les tons}}<ref>Bordwell ([[1985]]), pages 300, 301 et 302</ref>. Un autre problème souvent rencontré — rendu célèbre à travers ''[[Chantons sous la pluie]]'' ([[1952]]) — était le timbre plus ou moins attirant des acteurs, alors célèbres durant l'ère du muet ; bien que ce problème fut fréquemment exagéré, des entreprises prirent conscience de l'importance de la qualité vocale, et le casting d'artistes pour leurs œuvres dramatiques prennent désormais en compte également la capacité à chanter. En [[1935]], en ré-enregistrant des chants interprétés par les acteurs originaux ou différents, durant la [[postproduction]], le procédé connu sous le nom de {{guil|looping}}<ref>Traduit ''boucle''</ref> devint très pratiqué. L'enregistrement des [[ultraviolet]]s grâce au système introduit par la RCA en [[1936]] a amélioré la reproduction des sons<ref>Bordwell et Thompson ([[1995]]), page 124 ; Bordwell ([[1985]]), page 301 et 302. À noter que l'affirmation de Bordwell dans le texte précédent, {{guil|Jusqu'à la fin des années 1930, le post-doublage des voix rendait une faible fidélité, même si la plupart des dialogues était enregistrés directement}} (page 302), en se référant à une source datant de 1932. Plus tard, sa description co-écrite, qui se réfère à la viabilité du looping en 1935, semble remplacer la précédente, en fait, la plupart des dialogues sont désormais enregistrés directement.</ref>.
[[Image:Fox movietone 2.jpg|thumb|Le [[Movietone]] de la Twentieth Century Fox, qui sortit peu après le [[Phonophone]]]]
Avec l'adoption massive des films parlants à [[Hollywood]], la compétition entre les deux approches fondamentales de production — étant le son sur disque ou sur pellicule — de films sonores fut rapidement abandonnée. En effet, au cours des années [[1930]] et [[1931]], les seuls studios majeurs, s'agissant de [[Warner Bros.]] et la [[First National]], qui pratiquaient encore la technique du son-sur-disque, se convertirent à l'enregistrement du son sur pellicule. La présence dominante du [[Vitaphone]] dans les salles équipées pour le son impliquait cependant que tous les studios d'Hollywood, au cours des années suivantes, impriment et distribuent des versions de leurs films avec le système de son sur disque tout aussi bien qu'avec le son sur la pellicule. La sortie du [[Movietone]] suivit de près celle du Vitaphone, dans l'enregistrement et la méthode de projection, laissant de côté deux systèmes majeurs américains : le [[Phonophone]] de la RCA à aire variable, et le procédé de la [[Western Electric]] à densité variable ; une amélioration substantielle pour la licence du Movietone<ref>Voir Bernds ([[1999]]), partie 1</ref>. Grâce à l'instigation de la RCA, les deux sociétés sœurs réalisèrent un équipement de projection compatible, ce qui signifiait que les films tournés avec n'importe quel système pouvaient être projetés dans les salles équipées<ref>Voir Crafton ([[1997]]), pages 142 et 145</ref>. Cela laissa un grand problème — le challenge de Tobis-Klangfilm. En {{date||mai|1930}}, la Western Electric gagna un procès en [[Autriche]] qui annula la protection des brevets de la Tri-Ergon, aidant également Tobis-Klangfilm sur la table des négociations<ref>Crafton ([[1997]]), page 435</ref>. Le mois suivant, un accord fut signé pour le dépôt d'un brevet, sur la compatibilité de l'enregistrement, et la division du monde en trois parties pour la disposition des équipements. Un rapport contemporain le décrit :
{{citation bloc|Tobis-Klangfilm détient l'exclusivité des droits afin de fournir l'équipement pour : l'Allemagne, Danzig, l'Autriche, la Hongrie, la Suisse, la Tchécoslovaquie, la Hollande, les Indes néerlandaises, le Danemark, la Suède, la Norvège, la Bulgarie, la Yougoslavie et la Finlande. Les américains ont l'exclusivité des droits pour : les États-unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Inde et la Russie. Tous les autres pays, dont l'Italie, la France et l'Angleterre, sont ouverts aux deux parties.<ref>"Outcome of Paris" ([[1930]]).</ref><sup>,</sup><ref>Citation originale : "Tobis-Klangfilm has the exclusive rights to provide equipment for: Germany, Danzig, Austria, Hungary, Switzerland, Czechoslovakia, Holland, the Dutch Indies, Denmark, Sweden, Norway, Bulgaria, Romania, Yugoslavia, and Finland. The Americans have the exclusive rights for the United States, Canada, Australia, New Zealand, India, and Russia. All other countries, among them Italy, France, and England, are open to both parties"</ref>}}
Cet accord ne mit cependant pas fin à la guerre des [[brevet]]s, et des négociations plus poussées furent entamées, des accords signés pendant les [[années 1930]]. Pendant ces années, également, les studios américains commencèrent à abandonner le système de la Western Electric, au profit du Photophone de la RCA, vers la fin de l'année [[1936]] ; seul [[Paramount Pictures]], [[Metro-Goldwyn-Mayer]] et [[United Artists]] possédaient alors encore des contrats avec ERPI<ref>Pour un exemple d'une densité variable — la largeur de l'aire blanche est proportionnelle à l'amplitude du signal du studio à chaque instant → [[:Image:USN16mmSoundtrack.jpg|Voir cette image]]<br>
Crafton ([[1997]]), page 160</ref>.
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=== Sur le travail ===
[[Image:PhotoplayDec.jpg|thumb|left|[[Norma Talmadge]] sur la couverture de ''[[Photoplay]]'', {{date||décembre|1929}}. Comme le dit l'historien [[David Thomson]] : {{guil|Le son prouve l'incongruité de [sa] magnifique voix de salon de beauté}}<ref>Thomson (1998), p. 732.</ref>.]]
Alors que l'introduction du son a conduit à un essor de l'[[cinéma|industrie du cinéma]], il se produit un effet inverse au niveau de l'exploitabilité d'un grand nombre d'acteurs d'[[Hollywood]] de l'époque. Brusquement, les acteurs n'ayant pas l'expérience de la scène (là où il est nécessaire de parler) n'inspiraient pas confiance aux yeux des producteurs, il faut comprendre par là que si l'acteur avait un accent très prononcé ou encore des discordances vocales, il était éliminé d'office car il était considéré comme particulièrement risqué au niveau du succès qu'il pourrait ne pas avoir. La carrière de [[Norma Talmadge]] toucha en effet à sa fin durant la période du passage au cinéma sonore pour cette raison. Le célèbre acteur suisse [[Emil Jannings]] retourna en Europe. La voix de [[John Gilbert]], pourtant jolie, fut boudée du public à cause d'une association étrange qu'elle repoduisait avec sa truculente personnalité et le public n'en voulu plus. La voix parlée de [[Clara Bow]] fut parfois tenue pour responsable de la fin de sa carrière, mais en vérité, elle était trop difficile à [[réalisation|mettre en scène]]<ref>Voir Crafton (1997), pages 461, 491, 498 à 501 et 508</ref>. Le public semblait enfin voir l'ère du muet comme démodée, même ceux ayant le talent pour réussir dans l'ère du parlant. Et, comme le fit entendre l'actrice [[Louise Brooks]], il y avait d'autres portes de sorties :
{{citation bloc|Les dirigeants des studios, aujourd'hui obligés à prendre des décisions sans précédents, décidèrent d'employer des acteurs, suffisamment agréable, la partie la plus vulnérable de la production de films. Ce fut une trop belle opportunité, quoiqu'il en soit, pour rompre des contrats, diminuer des salaires, et amadouer les stars … À moi, ils m'ont donné le salaire préférentiel. J'aurais pu continuer sans une demande d'augmentation de mon contrat, ou partir, m'a dit Schulberg [de la Paramount studio chief B. P.], se servant du fait incertain que j'allais être apte au parlant. Incertain, lui répondis-je, parce que je parle un anglais décent avec une voix décente et que je me suis présentée au cinéma. Alors je suis partie sans hésitation<ref>Studio heads, now forced into unprecedented decisions, decided to begin with the actors, the least palatable, the most vulnerable part of movie production. It was such a splendid opportunity, anyhow, for breaking contracts, cutting salaries, and taming the stars.... Me, they gave the salary treatment. I could stay on without the raise my contract called for, or quit, [Paramount studio chief B. P.] Schulberg said, using the questionable dodge of whether I'd be good for the talkies. Questionable, I say, because I spoke decent English in a decent voice and came from the theater. So without hesitation I quit</ref><sup>,</sup><ref>Brooks ([[1956]])</ref>}}
[[Lillian Gish]] disparut, à cause du cinéma sonore, et d'autres célébrités importantes partirent à leur tour également : [[Colleen Moore]], [[Gloria Swanson]], et le couple d'acteur le plus célèbre d'[[Hollywood]], [[Douglas Fairbanks]] et [[Mary Pickford]]. [[Buster Keaton]] était désireux de découvrir ce nouveau cinéma, mais quand son studio, la [[Metro-Goldwyn-Mayer|MGM]], s'est impliqué dans le cinéma sonore, il a rapidement perdu son côté créatif. Bien que les premiers films parlants de Keaton furent bien reçus, ils étaient artistiquement pauvre<ref>Voir Dardis ([[1980]]), pages 190 et 191 ; pour une analyse de la probabilité des premiers films sonores de Keaton.</ref>.
[[Image:Chaplin Modern Times.jpg|thumb|''Les Temps modernes'' de [[Charlie Chaplin]], où le son n'est employé que pour de la musique et des effets sonores]]
Plusieurs des nouveaux acteurs célèbres venaient de [[vaudeville]] et de spectacle de variétés, où les interprètes comme Jolson, [[Eddie Cantor]], [[Jeanette MacDonald]], et les [[Marx Brothers]] étaient habitués aux dialogues et chansons. [[James Cagney]] et [[Joan Blondell]], qui avaient appris leur métier à [[Broadway]], furent engagés par la [[Warner Bros.]] en [[1930]]. Plusieurs acteurs furent aussi célèbre durant l'ère du [[cinéma muet]] que celle du cinéma sonore : [[Richard Barthelmess]], [[Clive Brook]], [[Bebe Daniels]], [[Norma Shearer]], l'équipe de comédien [[Laurel et Hardy]], et l'incomparable [[Charlie Chaplin]], qui rejeta violemment le son pour intégrer le dialogue<ref>''[[Les Temps modernes]]'' étant son dernier film, il ne comprend que très peu de scènes dialoguées, alors qu'il fut tourné en [[1936]]. {{fr}} Voir aussi [http://www.charliechaplin.com/en/articles/14-Les-Temps-Modernes Charliechaplin.com] <small>(page consultée le 24 juillet 2008)</small> qui dit : {{guil|Lors de la sortie des ''Temps modernes'', le cinéma parlant s’était imposé depuis presque dix ans. Jusque-là, Chaplin s’était refusé au dialogue}}.</ref>, dont ''[[Les Lumières de la ville]]'' ([[1931]]) et ''[[Les Temps modernes]]'' ([[1936]]) employèrent le son exclusivement pour la musique et les effets sonores. [[Janet Gaynor]] est devenu une célébrité grâce au cinéma sonore, mais sans dialogue, avec dans ''[[Seventh Heaven]]'' et ''[[L'Aurore (film, 1927)|L'Aurore]]'', comme [[Joan Crawford]] avec une technologique similaire dans ''Our Dancing Daughters'' ([[1928]]). [[Greta Garbo]] parlait anglais, en étant née en [[Suède]], mais ceci ne l'a pas empêché de devenir une célébrité hollywoodienne.
Avec l'émergence des films parlants, dont les musiques étaient pré-enregistrées, un nombre croissant de compositeur se sont retrouvés au chômage<ref>{{en}} [http://www.afm.org/public/about/history.php American Federation of Musicians - History] <small>(page consultée le 11 août 2008)</small> :<br>{{guil|1927 - Avec la sortie du premier film parlant, ''The Jazz Singer'', les orchestres de cinéma furent déplacés. L'AFM fut mis au chômage à cause de cette technologie. Trois ans après, 22 000 emplois de musiciens de cinéma, accompagnant les films silencieux, furent supprimés, tandis que seulement 100 emplois pour compositeur furent créés.}}<br>{{guil|1928 - En continuant à protester contre la perte d'emplois du à l'utilisation de la "musique en conserve" pour les films, l'AFM a mis en place des salaires minimums pour le Vitaphone, le Movietone et le Phonographe. Parce que la synchronisation de l'image avec le son était difficile, l'AFM mit en place des salaire élevés.}}</ref>. Leur rôle d'accompagnement de films fut usurpé ; d'après l'historien Preston J. Hubbard, {{guil|Durant les [[années 1920]], les musiciens de cinéma étaient devenus un aspect majeur du [[cinéma américain]]}}<ref>Hubbard ([[1985]]), page 429</ref>. Avec l'arrivée des films parlants, ces longs métrages — habituellement mis en scène comme des préludes — disparurent rapidement. La [[American Federation of Musicians]] a enlevé des publicités protestant contre le remplacement des musiciens de cinéma avec des dispositifs de lecture mécaniques. Une publicité de [[1929]], apparut dans ''Pittsbutgh Press'', représentait une image d'une boîte étiquetait {{guil|Canned Music / Big Noise Brand / Guaranteed to Produce No Intellectual or Emotional Reaction Whatever}} traduit {{guil|La musique en conserve / La grande marque sonore / Garanti ne produire indépendamment aucune réaction intellectuelle ou émotionelle}}, et on pouvait lire :
{{citation bloc|Musique en boîte sur le banc des accusés :<br>
C'est l'exemple de l'[[art]] contre la musique mécanique en [[salle de cinéma|salles]]. Le défendeur est accusé devant les américains d'avoir essayé de corrompre les appréciations musicales et d'avoir découragé l'éducation musicale. De nombreuses salles ont offert une synchronisation mécanique de la musique (musique pré-enregistrée) comme un remplacement de la musique réelle (musique jouée par des musiciens durant la projection). Si les salles de cinéma acceptent cette réduction du divertissement, le déclin de l'[[musique|art de la musique]] est inévitable. Les autorités musicales savent que l'âme de l'art s'est perdue dans la mécanisation. Cela ne peut être autrement parce que la qualité de la musique est dépendante de l'humeur de l'artiste, du contact avec l'homme, sans lequel l'essence de la stimulation intellectuelle et le ravissement émotionnelle seront perdus<ref>{{en}} [http://scriptorium.lib.duke.edu/dynaweb/adaccess/radio/1922-1929/@Generic__BookTextView/1469;nh=1?DwebQuery=canned+in+%3Cc01%3E#X "Canned Music on Trial"] <small>(page consultée le 11 juillet 2008)</small> partie du projet de l'universitée de Duke ''Ad*Access''. Le texte de la publicité continu :
{{citation bloc|La musique vaut-elle la peine d'être sauvée ?<br>
Aucune grande preuve ou évidence est requise pour répondre à cette question. La musique est presque universellement l'art apprécié de tous. Depuis le début de l'histoire, les hommes se sont tournés vers l'expression musicale pour alléger les aléas de la vie, pour se rendre heureux. Les aborigènes, les plus bas dans l'échelle de sauvagerie, chantaient des chansons aux dieux tribales et jouaient sur des tambours en peau d'ange. Le développement musical est allé de pair avec la mode et l'éthique suivant les âges, et a influencé l'amabilité des personnes plus puissamment que tous les autres facteurs. Est-il resté pour le Grand Âge de la Science à snober l'Art en fondant en son droit une ombre pâle et faible de lui ?<br>
American Federation of Musicians (incluant de 140 000 musiciens américains et canadiens), Joseph N. Weber, Président. Broadway, New York.}}</ref>}}
L'année suivante, un rapport a déclaré que {{Unité|22000|musiciens}} avaient perdu leur travail<ref>Oderman ([[2000]]), page 188</ref>.
=== Sur le commerce ===
[[Image:Crowd outside nyse.jpg|thumb|left|Malgré le [[Krach de 1929]] qui a plongé le marché dans une [[grande dépression]], les films parlants, et plus généralement le cinéma sonore, parurent immunisés]]
En {{date||septembre|1926}}, [[Jack Warner]], à la tête de la Warner Bros., aurait dit dans le sens où les films parlants ne pourraient jamais être viables : {{guil|ils ne comprennent pas qu'il faut également prendre en compte le langage international que les films silencieux perpétuaient, et la part inconsciente de chaque spectateur dans la création de la pièce, de l'action, et des dialogues imaginés par chacun}}<ref>{{guil|Talking Movies}} ([[1926]])</ref>. Il se trompa grandement, au plus grand avantage de sa compagnie. Entre les années fiscales [[1927]] et [[1928]], puis [[1928]] et [[1929]], les profits de la Warner' ont déferlé de {{NaU|2000000|$}} à {{NaU|14000000|$}}. Le film sonore fut, en réalité, une grande bénédiction pour toutes les sociétés de production de l'[[cinéma|industrie cinématographique]]. Durant ces mêmes douze mois, les profits de la Paramount se sont élevés de {{NaU|7000000|$}}, ceux de la Fox de {{NaU|3500000|$}}, et ceux de la Loew/MGM de {{NaU|3000000|$}}<ref>Gomery ([[1985]]), pages 66 et 67. Il décrit la différence de profits simplement entre 1928 et 1929, mais il semble clair que les chiffres cités qu'il attribue aux années fiscales se sont terminés le [[30 septembre]]. L'année fiscale était à peu près égale (mais était toujours approximative à un mois près) au programme annuel de Hollywood — la principale saison de projection commence la première semaine de septembre, avec le ''Labor Day'', et s'étend jusqu'en fin mai, avec le ''Memorial Day'' ; qui est suivi par quatorze semaine, nommée ''Open season'' ou semaine d'ouverture, quand les films à petits budgets sortent et que beaucoup de salles ferment durant les mois d'été. Voir Crafton ([[1997]]), pages 183 et 268.</ref>. [[RKO Pictures|RKO]], qui n'existait pas encore en {{date||septembre|1928}} et dont la société mère de production, [[Film Booking Offices of America|FBO]], était une entreprise mineure d'Hollywood, s'établit vers la fin [[1929]] comme une société majeure d'Amérique.
Même si le [[Krach de 1929|krach de Wall Street]], en {{date||octobre|1929}}, à provoquer la chute de l'économie dans une [[grande dépression]], la popularité des films parlants sembla demeurer à Hollywood. Les expositions de [[1929]] et [[1930]] furent encore meilleures pour l'industrie cinématographique que les précédentes, avec de nouveaux records en matière de vente de billets et de profits. Ce n'est qu'en [[1930]] que le krach eut une influence, bien que le son avait laissé à Hollywood son statut de l'une des industries les plus importantes, tant commercialement que culturellement, aux [[États-Unis]]. En [[1929]], les recettes commerciales ont constitué seulement {{NaU|16.6|%}} des dépenses totales des américains ; en [[1931]], le chiffre atteignait {{NaU|21.8|%}}. L'économie du cinéma allait demeurer ainsi jusqu'au milieu de la décénie suivante<ref>Finler ([[1988]]), page 34</ref>.<!-- Hollywood a régné sur la plus grande étape, également. >>>>> Hollywood ruled on the larger stage, as well. --> [[cinéma américain|L'industrie cinématographique américaine]] — déjà la plus puissante du monde — réalisa un record d'exportation en [[1929]] qui, par la mesure de la longueur de la bande appliquée à tous les films projetés, fut de {{NaU|27|%}} supérieure à celui de l'an passé<ref>Segrave ([[1997]]) donne un chiffre s'élevant à {{formatnum:282000000}} kilomètres de bobines tournées en [[1929]] comparé à {{formatnum:222000000}} l'an passé (page 79). Crafton ([[1997]]) rapporte le nouveau record ainsi : {{guil|les exportations de [[1929]] franchissent un nouveau record : {{NaU|282215480|kilomètres}} (contre {{NaU|9000000|kilomètres}} en [[1919]], étant le précédent record)}} (page 418). Quel vieux record ? En [[1913]], par exemple, les exportations américaines étaient de {{NaU|32000000|kilomètres}} (Segrave ([[1997]]), page 65). À noter que Crafton précise les exportations de 1929, {{guil|bien sûr, la plupart des films étaient silencienx}}, bien qu'il ne fournisse aucun chiffre (page 418). Au contraire, ce n'est pas nécessairement contradictoire, Segrave indique : {{guil|à la fin de [[1929]], le ''New York Times'' a annoncé que la plupart des films parlants américains furent envoyés à l'étranger comme créés pour une projection nationale}} (page 77).</ref>. En ce qui concerne les différences de langue, qui auraient pu gêner l'exportation des films américains, le problème s'est avéré être sans fondement. En fait, les dépenses pour la conversion vers le son étaient le seul obstacle majeur pour beaucoup de producteurs, la plupart sans fonds suffisants pour les normes hollywoodiennes. La production de plusieurs versions de films parlants pour l'exportation en différentes langues, l'approche commune initiale qui a cessé durant l'année [[1931]], remplacée par le [[doublage|post-doublage]] ou le [[sous-titrage]]. Malgré les restrictions commerciales imposées dans beaucoup de marchés étrangers, en [[1937]], les films américains occupés environ {{NaU|70|%}} des projections dans le monde<ref>''[[À l'Ouest, rien de nouveau (film)|All Quiet on the Western Front]]'' ([[1930]]), basé sur le roman de [[Erich Maria Remarque]], fut le premier film sonore américain à remporté une critique positive unanime. Il a gagné l'Oscar du meilleur film → [[:Image:AllQuietWesternFrontPosterA.jpg|voir l'affiche]].<br>Eckes et Zeiler ([[2003]]), page 102</ref>.
[[Image:BroadwayMelodyPoster.jpg|thumb|Affiche du film ''[[The Broadway Melody]]'' considéré comme le premier succès sonore, en dehors des productions de la Warner Bros., il est également le premier à remporter l'[[Oscar du meilleur film]]]]
Les studios majeurs d'[[cinéma américain|Hollywood]] ont réussi à tirer profit du son par rapport à leur concurrence étrangère ainsi que par rapport à leurs concurrents américains. Comme l'historien Richard B. Jewell le décrit, {{guil|la révolution du son a provoqué la chute de beaucoup de petites sociétés de productions qui étaient incapables financièrement de suivre cette nouvelle conversion}}<ref>Jewell ([[1982]]), page 9</ref>. La combinaison du [[son]] et de la [[grande dépression]] a mené à une grande diminution des activités, aboutissant à la hiérarchie des cinq plus importantes entreprises (la MGM, la Paramount, la Fox, la Warners, et RKO) et de trois autres studios plus petits également nommés {{guil|[[Sociétés de production de cinéma américaines|majors]]}} (Columbia, Universal et United Artists) qui prédomineraient plus tard, dans les [[années 1950]]. L'historien Thomas Schatz décrit les effets auxiliaires ainsi :
{{citation bloc|Parce que les studios furent obligés de rationaliser leurs opérations et de compter sur leurs propres ressources, l'allure de leur propre bâtiment et le morale du personnel se firent nettement remarquer. Ainsi, la période critique de l'arrivée du cinéma sonore dans l'ère précoce de la Dépression vit le "[[Studio System]]" s'unir avec les studios individuels arrivant sur leur fin avec leurs propres identités et leur positions respectives dans l'industrie du cinéma<ref>"[B]ecause the studios were forced to streamline operations and rely on their own resources, their individual house styles and corporate personalities came into much sharper focus. Thus the watershed period from the coming of sound into the early Depression saw the studio system finally coalesce, with the individual studios coming to terms with their own identities and their respective positions within the industry."</ref><ref>Schatz ([[1998]]), p. 70.</ref>.}}
L'autre pays a avoir connu un impact commerciale immédiat dans le cinéma sonore fut l'[[Inde]]. comme le dit un distributeur de l'époque : {{guil|Avec l'arrivée des film parlants, le [[cinéma indien]] arriva par lui-même à un véritable style bien défini et distinct. Tout ceci bien façonné autour de la musique<ref>Cité dans Ganti ([[2004]]), page 11</ref>}}. Depuis ses tous premiers jours, le cinéma indien sonore a été défini par la musique ; par exemple le film ''Alam Ara'' contient sept chansons ; un an plus tard, ''Indrasabha'' allait en contenir soixante-dix. Pendant que les [[cinéma européen|industries cinématographiques européennes]] touchèrent à la fin d'une bataille contre la popularité et la puissance économique d'[[cinéma américain|Hollywood]], dix ans après le début d'<i>Alam Ara</i>, plus de {{NaU|90|%}} des films projetés en Inde furent indiens<ref>Ganti ([[2004]]), page 11</ref>. La plupart des premiers films parlants indiens furent [[Tournage (audiovisuel)|tournés]] à [[Mumbaï|Bombay]], qui reste aujourd'hui le centre de production principal, mais le tournage de films sonores se propagea rapidement à travers la nation pourtant multilinguiste. Quelques semaines à peine après la première d'<i>Alam Ara</i> en {{date||mars|1931}}, les films produits par Madan Pictures, à [[Calcutta]], sortirent en [[hindi]], ''Shirin Farhad'', et en [[bengali]], ''Jamai Sasthi''<ref>Rajadhyaksha et Willemen ([[2002]]), page 254 : Joshi ([[2003]]), page 14</ref>. Le film ''Heer Ranjha'', en [[hindoustani]], fut produit à [[Lahore]], dans le [[Punjab]], dans les années suivantes. En [[1934]], ''Sati Sulochana'', le premier film parlant, tourné à [[Kolhapur]] ([[Maharashtra]]), en kannada sorti ; ''Srinivasa Kalyanam'' devint le premier film parlant en tamil, tourné à [[Tamil Nadu]]<ref>Guy ([[2004]]) ; [http://www.indolink.com/tamil/cinema/Memories/98/fna/fna1.htm Tamil Cinema History—The Early Days : 1916–1936] <small>(page consultée le 16 juillet 2008)</small>.</ref>. Une fois que les premiers longs métrages parlants furent sortis, la conversion à la production sonore se passa aussi rapidement en [[Inde]] qu'aux [[États-Unis]]. Déjà en [[1932]], la majorité des productions de longs métrages étaient sonores ; deux ans plus tard, 164 des 172 longs métrages indiens étaient sonores<ref>Rajadhyaksha et Willemen ([[2002]]), pages 30 et 32</ref>. De [[1934]] à aujourd'hui, avec la seule exception de [[1952]], l'[[Inde]] s'est toujours trouvée parmi les trois pays les plus gros producteurs dans le monde.
=== Sur la qualité esthétique ===
[[Image:LAtalantePoster.jpg|thumb|left|Le premier film sonore à avoir fait l'unanimité comme {{guil|l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma}}, ''[[L'Atalante (film)|L'Atalante]]'' ([[1934]]) positionné dixième dans ''[[Time Out]]'']]
Tout d'abord, dans son étude mondiale éditée en [[1930]] sur {{guil|Le Cinéma jusqu'à aujourd'hui}}, l'expert du cinéma, [[Paul Rotha]] a déclaré {{guil|un film, dans lequel les discours et bruitages sont parfaitement synchronisés et coïncidents avec les images durant la projection, est tout à fait contraire au but du cinéma. C'est une tentative dégénérée et erronée de détruire l'utilisation réelle du cinéma et ne peut être acceptée comme entrant dans les vraies frontières du cinéma}}<ref>Cité dans Agate ([[1972]]), page 82</ref>. De tels avis n'étaient pas rares parmi ceux qui considéraient du cinéma comme une forme d'[[art]] ; [[Alfred Hitchcock]], bien qu'il ait tourné le premier film parlant produit en [[Europe]] ayant reçu un succès commercial, a dit que {{guil|les films muets étaient la forme la plus pure du cinéma}} et s'est moqué de beaucoup des premiers films sonores comme livrant des {{guil|photographies de personnes parlantes}}<ref>Cité dans Chapman ([[2003]]), page 93</ref>.
La plupart des historiens modernes du cinéma et des [[cinéphilie|cinéphiles]] ont reconnu que le cinéma muet avait atteint un sommet esthétique vers la fin des [[années 1920]], et que les premières années du cinéma sonore avaient délivré une qualité peu comparable par rapport à celle du silencieux. Par exemple, malgré la disparition dans une obscurité relative une fois son ère passée, le cinéma muet est représenté par onze films dans le classement des cent meilleurs films de l'histoire du cinéma, dans ''[[Time Out]]'', créé en [[1995 au cinéma|1995]]. Le premier film sonore français à avoir été sélectionné est ''[[L'Atalante (film)|L'atalante]]'' ([[1934 au cinéma|1934]]), réalisé par [[Jean Vigo]] ; le premier film sonore hollywoodien à avoir été qualifié est ''[[L'Impossible Monsieur Bébé]]'' (''Bringing Up Baby'') ([[1938 au cinéma|1938]]), réalisé par [[Howard Hawks]]. La première année pendant laquelle la production de films sonores a prédominé sur le cinéma muet — pas seulement aux [[États-Unis]], mais également dans tout l'ouest, considéré comme lacunaire — fut [[1929 au cinéma|1929]] ; le cinéma, dans ce classement, de [[1929]] à [[1931]] (voir de 1929 à [[1933]]), est représenté par trois films entièrement dialogués (''[[Loulou (film, 1929)|Loulou]]'' ([[1929]] ou [[1928]] selon les sources), ''[[La Terre (film, 1930)|La Terre]]'' ([[1939]]), ''[[Les Lumières de la ville]]'' ([[1931]]), mais aucun film sonore n'apparaît le classement de ''Time Out''.
L'effet à court terme du son sur l'[[cinéma|art cinématographique]] peut être mesuré avec plus de détails en considérant ces films pendant la période de transition — les derniers films muets avec les premiers films sonores — dans l'ouest largement reconnus comme étant des chefs-d'œuvre, comme indiqué dans de récents sondages médiatiques à propos des meilleurs films internationaux de tous les temps (même si certains sont étiquetés comme films muets, comme ''Sunrise'' et ''[[Les Lumières de la ville]]'' (''City Lights''), ils furent distribués initialement avec des effets sonores, ils sont aujourd'hui référencés par les historiens ainsi que par les professionnels de l'industrie comme {{guil|muets}} — les dialogues étant le facteur crucial de distinction entre le cinéma muet et le sonore). Durant une période de six ans, de [[1927]] à [[1932]], onze films furent largement reconnus comme des chefs-d'œuvre dont seulement un seul film parlant :<br>
Dans le classement suivant l'abréviation ''TO'' veut dire ''Time Out'' ; ''VV'' veut dire ''[[The Village Voice]]'' et ''S&S'' signifie ''[[Sight & Sound]]''<ref>''Time Out Film Guide'' ([[2000]]), pages 10 et 11 (top 100, sondage 1995) ; {{en}} [http://www.filmsite.org/villvoice.html ''Village Voice'': 100 meilleurs films du 20e siècle (2001)] sur le site ''filmsite.org'' <small>(page consultée le 18 juillet 2008)</small> ; {{en}} [http://www.bfi.org.uk/sightandsound/topten/poll/critics-long.html ''Sight and Sound'' Top Ten Poll 2002] les 60 films ayant reçu 5 votes ou plus <small>(page consultée le 18 juillet 2008)</small></ref>.
[[Image:PeterLorre.jpg|thumb|[[Peter Lorre]] dans ''[[M le maudit]]'' ([[1931]])<ref>{{guil|Beaucoup des premiers films parlants semblèrent invoquer le dialogue constamment}} écrit [[Roger Ebert]], {{guil|mais le réalisateur [[Fritz Lang]] autorisa sa caméra à rôder dans les rues, à plonger, comme un œil de rat}}<br><br>Ebert ([[2002]]), page 277</ref>]]
Parmi les films muets, on retrouve, en [[1927 au cinéma|1927]], le film américain ''[[Le Mécano de la « General »]]'' (VV : 01 et S&S : 02), le film allemand ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' (VV : 01 et S&S : 02), le film français ''[[Napoléon (film, 1927)|Napoléon]]'' (TO : 95), le film russe ''[[Octobre : Dix jours qui secouèrent le monde]]'' (VV : 01) et le film américain ''Sunrise'' (TO : 95, VV : 01 et S&S : 02). En [[1928 au cinéma|1928]], le film français ''[[La Passion de Jeanne d'Arc]]'' (TO : 95, VV : 01 et S&S : 02) et le film américain ''[[Cadet d'eau douce]]'' (VV : 01). Puis, en [[1929 au cinéma|1929]], le film russe ''[[L'Homme à la caméra]]'' (VV : 01 et S&S : 02) et le film allemand ''[[Loulou (film, 1929)|Loulou]]'' (TO : 95). Et, en [[1930 au cinéma|1930]], le film russe ''Zemlya'' (TO : 95) ; en [[1931 au cinéma|1931]], le film américain ''[[Les Lumières de la ville]]'' (TO : 95, VV : 01 et S&S : 02).
Le seul film parlant date de [[1931 au cinéma|1931]], c'est le film allemand ''[[M le maudit]]'' (VV : 01 et S&S : 02).
Mais, le premier film parlant à avoir reçu l'approbation de la critique de manière quasi-universelle fut ''[[L'Ange bleu]]'' (''Der Blaue Engel'') ; étant projeté pour la première fois le {{date|1|avril|1930}}, il fut réalisé par [[Josef von Sternberg]] dans les versions allemande et anglaise pour la société Berlin's [[Université franco-allemande|UFA]] studio. Le premier film américain parlant à avoir été largement honoré fut ''[[À l'Ouest, rien de nouveau (film)|À l'Ouest, rien de nouveau]]'' (''All Quiet on the Western Front''), réalisé par [[Lewis Milestone]], qui fut projeté le [[21 avril]] pour la première fois. Un autre film sonore à avoir été acclamé de par le monde, durant cette même année, est ''[[Quatre de l'infanterie]]'' (''Westfront 1918''), dirigé par [[Georg Wilhelm Pabst]] et produit par la Nero-Film de [[Berlin]]. Des historiens ont également considéré le film français ''[[L'Âge d'or]]'', réalisé par [[Luis Buñuel]], qui est sorti en {{date||octobre|1930}}, pour son influence sur l'esthétisme de l'image, bien qu'il fut plus considéré comme un pionnier du mouvement [[surréalisme|surréaliste]] que comme un cinéma pour soi. Le premier film sonore désormais reconnu par la plupart des historiens du cinéma comme un chef d'œuvre est le film produit par la Nero-Film, ''[[M le maudit]]'', et réalisé par [[Fritz Lang]], sorti le {{date|11|mai|1931|au cinéma}}.
{{clr}}
=== Sur la forme ===
[[Image:QVMFilming.jpg|thumb|left|[[Serguei Eisenstein]], qui considérait le son comme une opportunité sur la créativité au cinéma, sur le tournage de son projet ''¡Qué viva México!'']]
{{guil|Un film parlant est aussi peu utile qu'un livre chantant<ref>Cité dans Kenez ([[2001]]), page 123</ref>}}. Telle fut la brutale déclaration du critique [[Victor Chklovski]], un des leaders du mouvement [[Formalisme russe|formaliste russe]] en [[1927 au cinéma|1927]]. Pendant que certains considèrent le son comme incompatible avec l'art cinématographique, d'autres au contraire le virent comme une ouverture sur un nouveau champ de création. L'année suivante, un groupe de réalisateurs soviétiques, dont [[Sergueï Eisenstein]], proclamèrent que la juxtaposition de l'image et du son, la soit-disant méthode contrapuntique, élèverait le cinéma à {{guil|une hauteur culturelle et lui donnerait un pouvoir sans précédant. Une telle méthode pour la production du film parlant ne le limitera pas à un marché national, comme c'est arrivé pour la photographie de pièces de théâtre par exemple, mais lui donnera une possibilité plus grande pour l'exportation mondiale d'une idée exprimée par la cinéma<ref>Eisenstein ([[1928]]), page 259</ref>}}.
Le {{date|12|mars|1929}}, le premier long métrage parlant réalisé en [[Allemagne]] fut projeté pour la première fois. L'inaugural de la Tobis Filmkunst production, ce n'était pas un [[drame (cinéma)|drame]], mais un [[documentaire|film documentaire]] sponsorisé par une ligne de navigation : ''Melodie der Welt'' (''Mélodie du monde'') réalisé par [[Walter Ruttmann]]<ref>Il y a un désaccord sur la durée du film. {{de}} [http://www.deutsches-filminstitut.de/caligari/dt2fcf0429.htm La page du film sur le site internet de la Deutsches Filminstitut's donne 48 minutes] <small>(page consultée le 19 juillet 2008)</small> ; [http://www.35millimeter.de/filmgeschichte/deutschland/1920/filme/melodie-der-welt.355.htm la page du site ''35 Millimeter'' donne 40 minutes] <small>(page consultée le 19 juillet 2008)</small>. Selon [http://www.filmportal.de/df/93/Artikel,,,,,,,,EF9714737BF39C19E03053D50B373807,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,.html le site ''filmportal.de''], le film {{guil|dure une quarantaine de minutes}} <small>(page consultée le 19 juillet 2008)</small>.</ref>. Ce fut peut-être également le premier long métrage à explorer largement les possibilités artistiques de la synchronisation de l'image et du son. Comme le décrit l'érudit William Morits, le film est {{guil|complexe, dynamique, en mouvement … juxtaposant des habitudes culturelles similaires de plusieurs pays du monde, avec une splendide composition orchestrale … et plusieurs effets sonores synchronisés<ref>Moritz ([[2003]]), page 25</ref>}}. Le compositeur Lou Lichtveld était parmi un nombre d'artistes contemporains engagés pour le film : {{guil|''Melodie der Welt'' est devenu le premier documentaire sonore important, le premier dans lequel la musique et les effets sonores furent composés dans une même et unique unité et dans lequel les images et le son sont contrôlés par le même rythme d'impulsions<ref>Cité par Dibbets ([[1999]]), pages 85 et 86</ref>}}. ''Melodie Der Welt'' était sous l'influence directe du film industriel ''Philips Radio'' ([[1931 au cinéma|1931]]), tourné par le cinéaste hollandais avant-gardiste [[Joris Ivens]] et composé par Lichtveld, qui décrit ses buts audiovisuels :
{{citation bloc|Rendre des impressions semi-musicales de sons d'usines dans un monde audio complexe qui s'est déplacé de la [[Musique pure|musique absolue]] au bruit de la nature purement documentaire. Dans ce film, chaque étape intermédiaire peut être trouvée : comme le mouvement de la machine interprétée par la musique, les bruits de la machine dominant le fond musical, la musique elle-même est le documentaire, et ces scènes où le son pur de la machine va seul<ref>Cité dans Dibbets ([[1999]]), page 85</ref>.}}
Plusieurs expériences similaires furent poursuivies par [[Dziga Vertov]] dans son film ''Entuziazm'' ([[1931 au cinéma|1931]]) et par [[Charlie Chaplin]] dans ''[[Les Temps modernes]]'', une demi-décennie plus tard.
[[Image:LeMillionPoster.jpg|thumb|Après sa sortie en [[1931]], ''[[Le Million]]'', le critique James Agate dira : {{guil|l'un des deux meilleurs films que j'ai jamais vu. Lequel est l'autre, je n'en ai aucune idée<ref>Agate ([[1972]]), page 98</ref>}}]]
Quelques réalisateurs innovateurs commerciaux ont vu différentes manières dont le son pourrait être employé, comme partie intégrale de l'histoire racontée, au-delà de la fonction évidente de l'enregistrement du dialogue. Dans ''Blackmail'', [[Alfred Hitchcock]] a manipulé la reproduction d'un monologue d'un des personnages de sorte que le mot {{guil|couteau}} soit mis en valeur au travers d'un courant flou de sons, reflétant l'impression de la protagoniste, qui tient désespérément secrète sa prochaine agression à coups de couteau qui lui sera fatale<ref>Voir Spoto ([[1984]]), pages 132 et 133 ; Truffaut ([[1984]]), pages 63 à 65</ref>. Dans son premier film, produit par la [[Paramount Pictures]], ''Applause'' ([[1929]]), [[Rouben Mamoulian]] a créé l'illusion d'une profondeur acoustique en variant le volume du son ambiant en proportion avec la distance de la caméra lors de la prise. À un certain moment, Mamoulian a voulu que le spectateur entende un personnage en train de chanter en même temps qu'un autre priait. D'après le réalisateur, {{guil|ils disaient que nous ne pouvions pas enregistrer les deux choses — le son et la prière — sur un [[micro]] et une chaîne. Alors, j'ai dit au [[chef-opérateur du son]], "Pourquoi ne pas utiliser deux micros et deux chaînes, et combiner les deux enregistrements lors du montage ?"<ref>Milne ([[1980]]), page 659. Voir également Crafton ([[1997]]), pages 334 à 338</ref>}}. Les deux méthodes deviendront finalement la procédure standard pour la [[réalisation]] populaire.
L'un des premiers films commerciaux à prendre parti des nouvelles opportunités amenées par le son fut ''[[Le Million]]'', réalisé par [[René Clair]] et produit par la division française de la Tobis. Il fut d'abord projeté à [[Paris]] en {{date||avril|1931}}, puis à [[New York]] un mois plus tard, le long métrage remporta un grand succès tant du public que de la critique. Une comédie musicale avec une intrigue des plus simples, c'est ce qui est remarquable pour de tels accomplissements, particulièrement son traitement emphatique et artificiel du [[son]]. Comme le décrit l'érudit Donald Crafton,
{{citation bloc|''Le Million'' ne nous laisse jamais oublier que le composant acoustique est autant une construction qu'un décors blanchi. [Il] a remplacé les dialogues par des couplets chantés et des paroles en rimes. [René] Clair créa des confusions amusantes dans le son lors de la projection. Il a également expérimenté des ruses audio asynchrones, comme avec la célèbre scène dans laquelle une poursuite après un manteau est synchronisée avec les acclamations d'un public regardant un match de football (ou de rugby)<ref>Crafton ([[1997]]), page 377</ref>}}
Celles-ci et des techniques similaires sont venues se faire une place dans le vocabulaire du [[comédie|film de comédie]] sonore. Cependant comme les [[effets spéciaux]] et la [[couleur]], le design non-[[naturalisme (littérature)|naturaliste]] fut réussi par [[René Clair]], ce qui ne fut pas le cas pour la compréhension des bases. En dehors du domaine comique, le genre de pièce audacieuse avec son amplifié comme ''Melodie der Welt'' et ''Le Million'' serait rarement suivie par une [[producteur de cinéma|production]]. [[Hollywood]], en particulier, incorpora le son dans un solide système de réalisation basée sur le [[Genre cinématographique|genre]], dans lequel les possibilités fondamentales du nouveau moyen furent soumises aux buts traditionnels, c'est à dire la révélation de célébrités et le principe pur et simple de raconter une histoire. Comme ce fut fidèlement prédit en [[1928]] par [[Frank E. Woods]], secrétaire de l'[[Academy of Motion Picture Arts and Sciences]], {{guil|Les films parlants du futur suivront la ligne générale de traitement jusqu'ici développée par le drame muet … Les scènes parlantes auront besoin d'une manipulation différente, mais la construction générale d'une histoire sera sensiblement la même<ref>cité dans Bordwell ([[1985]]), page 298. voir aussi Bordwell et Thompson ([[1995]]), page 125.</ref>.}}
{{clr}}
== Voir aussi ==
* ''[[Boulevard du crépuscule]]'', film noir américain de [[Billy Wilder]], sorti en [[1950 au cinéma|1950]], où le personnage de Norma Desmond, incarné par [[Gloria Swanson]] s'écrit : {{citation|Words ! words ! words ! They made a rope of words and strangles this business !}}, signifiant : {{citation|Des mots, des mots, des mots. Ils ont fait une corde de mots et ont étranglé cette industrie !}}
=== Articles connexes ===
{{Glossaire technique cinéma}}
* [[Cinéma]]
** [[Histoire du cinéma]] (''[[Chantons sous la pluie]]'' qui retrace l'avènement du cinéma parlant)
* [[Cinéma muet]]
* [[Bande son]], [[effet (musique)|effet sonore]] & [[dialogue]]
* [[Musique de film]]
* [[Film perdu]]
=== Bibliographie ===
{| class="references-small" style="background-color:transparent; width:100%; font-size:90%; letter-spacing:.5px;"
| width="50%" align="left" valign="top" |
* {{Ouvrage
| titre = Talking Movies : They'll Never Take, Asserts Film Company's Head
| éditeur = Associated Press
| auteur =
| langue = anglais
| jour = 3
| mois = septembre
| année = 1926
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = A Statement</i> — tiré de <i>Film Form: Essays in Film Theory</i> —
| éditeur = Meridian
| auteur = Sergei Eisenstein
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1928
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Outcome of Paris : Accord Signed/Total Interchangeability—Globe Divided into Three Patent Zones—Patent Exchange</i> — tiré de <i>Film-Kurier</i> —
| éditeur = Film-Kurier
| auteur =
| langue = anglais
| jour = 22
| mois = juillet
| année = 1930
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Cinema and the World</i> — tiré de <i>French Film Theory and Criticism : A History / Anthology</i> —
| éditeur = Richard Abel, Princeton University Press
| auteur = Marcel Carné
| langue = français
| jour =
| mois =
| année = 1932
| lieu = Princeton
| publi =
| pages =
| isbn = 0-691-05518-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Historical Development of Sound Films</i> — tiré de <i>Journal of the Society of Motion Picture Engineers</i> —
| éditeur = Journal of the Society of Motion Picture Engineers
| auteur = E.I. Sponable
| langue = anglais
| jour =
| mois = avril et mai
| année = 1947
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn = 0-691-05518-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Mr Pabst</i> — tiré de <i>Image</i> —
| éditeur = Image
| auteur = Louise Brooks
| langue = anglais
| jour = 7
| mois = septembre
| année = 1956
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Cinema and Exploration</i> — tiré de <i>What is Cinema ?</i> —
| éditeur = Hugh Gray
| auteur = André Bazin
| langue = français
| jour =
| mois =
| année = 1967
| lieu = Berkeley et Los Angeles
| publi = 1958 et 1965
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Around Cinemas
| éditeur = Arno Press / New York Times
| auteur = James Agate
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1972
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-405-03888-7
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Histoire mondiale du cinéma
| éditeur =
| auteur = Georges Sadoul
| langue = français
| jour =
| mois =
| année = 1972
| lieu = Paris
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = To the Distant Observer : Form and Meaning in the Japanese Cinema
| éditeur = University of California Press
| auteur = Noël Burch
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1979
| lieu = Berkeley et Los Angeles
| publi =
| pages =
| isbn = 0-520-03877-0
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Warner Bros. Story
| éditeur = Crown
| auteur = Clive Hirschhorn
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1979
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-517-53834-2
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = History and Heartburn : The Saga of Australian Film, 1896–1978
| éditeur = Associated University Presses
| auteur = Eric Reade
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1979
| lieu = East Brunswick
| publi =
| pages =
| isbn = 0-8386-3082-0
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Keaton: The Man Who Wouldn't Lie Down
| éditeur = Penguin
| auteur = Tom Dardis
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1980
| lieu = Middlesex, Angleterre et New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-14-005701-3
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Rouben Mamoulian</i> — tiré de <i>Cinema : A Critical Dictionary</i> — (pages 658 à 663)
| éditeur = Viking (Richard Roud)
| auteur = Tom Milne
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1980
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-670-22257-7
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Japanese Film : Art and industry
| éditeur = Princeton University Press
| auteur = Joseph L. Anderson et Donald Richie
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1982
| lieu = Princeton
| publi =
| pages =
| isbn = 0-691-05351-0
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The RKO Story
| éditeur = Arlington House / Crown
| auteur = Richard B. Jewell et Vernon Harbin
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1982
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-517-54656-6
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Dark Side of Genius: The Life of Alfred Hitchcock
| éditeur = Ballantine
| auteur = Donald Spoto
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1983
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-345-31462-X
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Hitchcock
| éditeur = Simon & Schuster
| auteur = François Truffaut
| langue = français
| jour =
| mois =
| année = 1984
| lieu = Paris
| publi =
| pages =
| isbn = 0-671-52601-4
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Introduction of Sound</i> — tiré de <i>The Classical Hollywood Cinema: Film Style & Mode of Production to 1960</i> —
| éditeur = Columbia University Press
| auteur = David Bordwell
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1985
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-231-06054-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Coming of Sound: Technological Change in the American Film Industry</i> — tiré de <i>Technology and Culture—The Film Reader</i> —
| éditeur = Andrew Utterson
| auteur = Douglas Gomery
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1985
| lieu = Oxford et New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-415-31984-6
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Synchronized Sound and Movie-House Musicians, 1926–29</i> — tiré de <i>American Music</i> —
| éditeur =
| auteur = Preston J. Hubbard
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1985
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Transition to Sound in Japan</i> — tiré de <i>History on/and/in Film</i> —
| éditeur = Tom O'Regan and Brian Shoesmith
| auteur = Freda Freiberg
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1987
| lieu = Perth
| publi =
| pages =
| isbn = 0-231-06054-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Hollywood Story
| éditeur = Crown
| auteur = Joel Finler
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1988
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-517-56576-5
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = RKO: The Biggest Little Major of Them All
| éditeur = Roundtable
| auteur = Betty Lasky
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1989
| lieu = Santa Monica et Calif.
| publi =
| pages =
| isbn = 0-915677-41-5
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Coca-Colonization and the Cold War : The Cultural Mission of the United States in Austria After the Second World War
| éditeur = Associated University Presses
| auteur = University of North Carolina Press
| langue = Reinhold Wagenleitner
| jour =
| mois =
| année = 1994
| lieu = Londres et Chapel Hill
| publi =
| pages =
| isbn = 0-8078-2149-7
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Hollywood in Berlin: American Cinema and Weimar Germany
| éditeur = University of California Press
| auteur = Thomas J. Saunders
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1994
| lieu = Los Angeles, Berkeley et Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-520-08354-7
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Technological Change and Classical Film Style</i> — tiré de <i>Grand Design: Hollywood as a Modern Business Enterprise, 1930–1939</i> —
| éditeur = University of California Press
| auteur = David Bordwell et Kristin Thompson
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1995
| lieu = Berkeley, Los Angeles et Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-520-20334-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Warner Bros. Film Grosses, 1921–51 : The William Schaefer Ledger</i> — tiré de <i>Historical Journal of Film, Radio and Television</i> —
| éditeur =
| auteur = H. Mark Glancy
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1995
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn = 0-520-20334-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Pirandello and Film
| éditeur = University of Nebraska Press
| auteur = Nina Da Vinci Nichols et Jana O'Keefe Bazzoni
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1995
| lieu = Lincoln et Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-8032-3336-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The First Hollywood Musicals : A Critical Filmography of 171 Features, 1927 through 1932
| éditeur = McFarland
| auteur = Edwin Bradley
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1996
| lieu = Jefferson
| publi =
| pages =
| isbn = 0-7864-2029-4
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = François (or Franz) Dussaud (1870–1953)</i> — tiré de <i>Who's Who of Victorian Cinema: A Worldwide Survey</i> —
| éditeur = Stephen Herbert et Luke McKernan - BFI Publishing
| auteur = Roland Cosandey
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1996
| lieu = Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-85170-539-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Oskar Messter, Film Pioneer : Early Cinema Between Science, Spectacle, and Commerce</i> — tiré de <i>A Second Life: German Cinema's First Decades</i> —
| éditeur = Amsterdam University Press
| auteur = Koerber Martin
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1996
| lieu = Amsterdam
| publi =
| pages =
| isbn = 90-5356-172-2
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Talkies: American Cinema's Transition to Sound, 1926–1931
| éditeur = Charles Scribner's Sons
| auteur = Donald Crafton
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-684-19585-2
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Classic French Cinema, 1930–1960
| éditeur = Indiana University Press / I. B. Tauris
| auteur = Colin G. Crisp
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997
| lieu = Londres et Bloomington
| publi =
| pages =
| isbn = 0-253-21115-8
| commentaire =
}}
| width="50%" align="left" valign="top" |
* {{Ouvrage
| titre = The Speed of Sound : Hollywood and the Talkie Revolution 1926–1930
| éditeur = Simon & Schuster
| auteur = Scott Eyman
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-684-81162-6
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = American Films Abroad : Hollywood's Domination of the World's Movie Screens from the 1890s to the Present
| éditeur = McFarland
| auteur = Kerry Segrave
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997
| lieu = Jefferson, N.C.
| publi =
| pages =
| isbn = 0-7864-0346-2
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The History of the British Film 1918–1929 (The History of British Film, Volume IV)
| éditeur = Routledge/Taylor & Francis
| auteur = Rachael Low
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997a
| lieu = Oxford et New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-415-15649-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The History of the British Film 1929–1939: Film Making in 1930s Britain (The History of British Film, Volume VII)
| éditeur = Routledge/Taylor & Francis
| auteur = Rachael Low
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997b
| lieu = Oxford et New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-415-15451-0
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = From Peepshow to Palace: The Birth of American Film
| éditeur = Columbia University Press
| auteur = David Robinson
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1997
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-231-10338-7
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Genius of the System : Hollywood Filmmaking in the Studio Era
| éditeur = Faber and Faber
| auteur = Thomas Schatz
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1998
| lieu = Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-571-19596-2
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The New Biographical Dictionary of Film
| éditeur = Knopf
| auteur = David Thompson
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1998
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-679-75564-0
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Mr. Bernds Goes to Hollywood: My Early Life and Career in Sound Recording at Columbia With Frank Capra and Others
| éditeur = Scarecrow Press
| auteur = Edward Bernds
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1999
| lieu = Lanham
| publi =
| pages =
| isbn = 0-8108-3602-5
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Culture-specific Use of Sound in Indian Cinema
| éditeur = International Symposium on Sound in Cinema
| auteur = Shoma A. Chatterji
| langue = anglais
| jour = 15 au 18
| mois = avril
| année = 1999
| lieu = Londres
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = High-tech Avant-garde : Philips Radio</i> — tiré de <i>Joris Ivens and the Documentary Context</i> —
| éditeur = Kees Bakker
| auteur = Karel Dibbets
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 1999
| lieu = Amsterdam
| publi =
| pages =
| isbn = 90-5356-425-X
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Time Out Film Guide
| éditeur = Eighth - Penguin
| auteur = John Pym
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2000
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-14-028365-X
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Hong Kong Cinema in the 1930s : Docility, Social Hygiene, Pleasure-Seeking & the Consolidation of the Film Industry</i> — tiré de <i>Screening the Past</i> —
| éditeur = Screening the Past
| auteur = Linda Lai
| langue = anglais
| jour = 1
| mois = novembre
| année = 2000
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Lillian Gish : A Life on Stage and Screen
| éditeur = McFarland
| auteur = Stuart Oderman
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2000
| lieu = McFarland
| publi =
| pages =
| isbn = 0-7864-0644-5
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Cinema and Soviet Society from the Revolution to the Death of Stalin
| éditeur = I. B. Tauris
| auteur = Peter Kenez
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2001
| lieu = Londres et New York
| publi =
| pages =
| isbn = 1-86064-632-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Film Facts
| éditeur = Billboard Books
| auteur = Patrick Robertson
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2001
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-8230-7943-0
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = En route vers le parlant - Histoire d'une évolution technologique, économique et esthétique du cinéma (1926-1934)
| éditeur = du Céfal
| auteur = Martin Barnier
| langue = français
| jour =
| mois =
| année = 2002
| lieu = Liège
| publi =
| pages = 255
| isbn = 2-87130-133-6
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Great Movies
| éditeur = Broadway Books
| auteur = Roger Ebert
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2002
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-7679-1038-9
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Polish National Cinema
| éditeur = Berghahn Books
| auteur = Marek Haltof
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2002
| lieu = New York et Oxford
| publi =
| pages =
| isbn = 1-57181-275-X
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = BFI Encyclopedia of Indian Cinema
| éditeur = BFI / Oxford University Press
| auteur = Shish Rajadhyaksha et Paul Willimen
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2002
| lieu = New York et Oxford
| publi =
| pages =
| isbn = 0-85170-669-X
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Cinemas of the World : Film and Society from 1895 to the Present
| éditeur = Reaktion Books
| auteur = James Chapman
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2003
| lieu = Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 1-86189-162-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Globalization and the American Century
| éditeur = Cambridge University Press
| auteur = Alfred E. Eckes et Thomas W. Zeiler
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2003
| lieu = Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-521-80409-4
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Bollywood : Popular Indian Cinema
| éditeur = Dakini
| auteur = Lalit Mohan Joshi
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2003
| lieu = Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-9537032-2-3
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Vitaphone Films : A Catalogue of the Features and Shorts
| éditeur = McFarland
| auteur = Roy Liebman
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2003
| lieu = Jefferson, N.C.
| publi =
| pages =
| isbn = 0-7864-1279-8
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Optical Poetry : The Life and Work of Oskar Fischinger
| éditeur = Indiana University Press
| auteur = William Moritz
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2003
| lieu = Bloomington et Indianapolis
| publi =
| pages =
| isbn = 0-86196-634-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = First Film to Talk in Kannada</i> — tiré de <i>The Hindu</i> —
| éditeur =
| auteur = Randor Guy
| langue = anglais
| jour = 31
| mois = décembre
| année = 2004
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Joseph Tykociner : Pioneer of Sound on Film</i> — tiré de <i>Ingenuity</i> —
| éditeur = Ingenuity
| auteur = Tom Moone
| langue = anglais
| jour =
| mois = mars
| année = 2004
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Silent Film Sound
| éditeur = Columbia University Press
| auteur = Rick Altman
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2005
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn = 0-231-1162-4
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The First Hollywood Sound Shorts, 1926-1931
| éditeur = McFarland
| auteur = Edwin Bradley
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2005
| lieu = Jefferson
| publi =
| pages =
| isbn = 0-7864-1030-2
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = The Coming of Sound : A History
| éditeur = Routledge
| auteur = Douglas Gomery
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2005
| lieu = New York, Oxon et Royaume Uni
| publi =
| pages =
| isbn = 0-415-96900-X
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = America on Record : A History of Recorded Sound
| éditeur = Cambridge University Press
| auteur = Andre J. Millard
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2005
| lieu = Cambridge
| publi =
| pages =
| isbn = 0-521-83515-1
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Going, Going, Gone ...</i> — tiré de <i>Screen Weekly</i> —
| éditeur = Screen Weekly
| auteur = Avantika Bhuyan
| langue = anglais
| jour = 31
| mois = mars
| année = 2006
| lieu = New York
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Berlin Alexanderplatz: Radio, Film, and the Death of Weimar Culture
| éditeur = University of California Press
| auteur = Peter Jelavich
| langue = anglais
| jour =
| mois =
| année = 2006
| lieu = Los Angeles et Londres
| publi =
| pages =
| isbn = 0-520-24363-3
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = Contributions of Polish Jews : Joseph Tykociński–Tykociner (1877–1969), Pioneer of Sound on Film</i> — tiré de <i>Gazeta</i> —
| éditeur = Gazeta
| auteur = Sławomir Łotysz
| langue = anglais
| jour =
| mois = été
| année = 2006
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn = 0-520-24363-3
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = A Leader and a Visionary</i> — tiré de <i>The Hindu</i> —
| éditeur = The Hindu
| auteur = M.L. Narasimham
| langue = anglais
| jour = 8
| mois = septembre
| année = 2006
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
* {{Ouvrage
| titre = When the Stars Talked</i> — tiré de <i>The Hindu</i> —
| éditeur = The Hindu
| auteur = K. Pradeep
| langue = anglais
| jour = 17
| mois = mars
| année = 2006
| lieu =
| publi =
| pages =
| isbn =
| commentaire =
}}
|}
=== Source ===
{{Traduction/Référence|en|Sound film|210769022}}
=== Notes et références ===
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=== Liens externes ===
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<tr>
<td>
<ul style="padding-left:2.5em">
<li style="margin:0.5em"> {{fr}} [http://www.citecinema.com/Histoire-Du-Cin%C3%A9ma/Historique/Troisi%C3%A8me-P%C3%A9riode/La-Revolution-Du-Cinema-Parlant-A-Hollywood-Histoire.htm L'émergence des films parlants]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://memory.loc.gov/ammem/edhtml/edmrrg.html Edison : le mariage de l'image et du son]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://www.filmsound.org/film-sound-history/ Histoire du cinéma sonore]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://www.filmsound.org/ulano/index.html Un cinéma qui parle]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://history.sandiego.edu/gen/recording/notes.html Histoire des technologies d'enregistrement]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://lavender.fortunecity.com/hawkslane/575/art-of-sound.htm L'art du son]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://lavender.fortunecity.com/hawkslane/575/dialogue-and-sound.htm Dialogue et son]</li>
<li style="margin:0.5em"> {{en}} [http://lavender.fortunecity.com/hawkslane/575/sound-in-films.htm Le son dans les films]</li>
</ul>
</td>
</tr>
</table>
{{Portail|cinéma|réalisation|histoire de l'art|technologies}}
{{article potentiellement de qualité|oldid=31783520|date=22 juillet 2008}}
[[Catégorie:Histoire du cinéma]]
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[[de:Tonfilm]]
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