Classe Mistral
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2008-07-07T18:39:13Z
Patrick Rogel
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Landing Helicopter Dock
{{Voir homonymes|Mistral|BPC}}
{{Infobox navire de guerre
| nom = Classe Mistral
| image = FS_Mistral_01.jpg
| légende = Le ''Mistral'' (L9013) au mouillage à [[Brest]].
| type = [[Landing Helicopter Dock]]
| flotte = {{Marine française}}
| commanditaire = [[Délégation générale pour l'armement]]
| lancement = {{date|6|octobre|2004}} (''Mistral'')
| mise en service = {{date|18|décembre|2006}} (''Mistral'')<br />Juillet 2007 (''Tonnerre'')
| statut = ''Mistral'' en service, ''Tonnerre'' en service
| longueur = 199 mètres
| largeur = 32 mètres
| tirant d'eau = 6,3 mètres
| déplacement = {{formatnum:16500}} tonnes (lège)<br />{{unité|21300|t}} (à pleine charge)<br />{{unité|32300|t}} (ballasté)
| propulsion = 2 [[Pod (navigation)|pods]] Alstom Mermaid de {{unité|7|MW}}<br />4 moteurs Diesel Wärtsilä 16V32 de {{unité|6.2|MW}}<br />1 moteur Diesel auxiliaire Wärtsilä 18V200 de {{unité|3|MW}}
| puissance = Total 20 400 ch (15 MW)
| vitesse = 18,8 [[Nœud (unité)|nœuds]]
| rayon d'action = {{formatnum:10800}} à {{formatnum:19800}} milles nautiques
| équipage = 160 à 177
| blindage =
| armement = 2 systèmes de missiles sol-air SIMBAD, 2 canons de {{unité|30|mm}} Breda-Mauser, 4 mitrailleuses [[Browning M2]]-HB de [[.50 BMG|{{unité|12.7|mm}}]]
| aéronefs = 16 hélicoptères stockés en hangar
| chantier =
| port d'attache = [[Toulon]]
| indicatif =
}}
Les '''bâtiments de projection et de commandement (BPC) de la classe ''Mistral''''' sont des porte-hélicoptères d’assaut amphibie de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale française]]. Leur appellation [[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] est [[Landing Helicopter Dock]] (LHD).
Ils sont les premiers de ce type à être construits en [[France]] pour la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]]. Leurs taille et caractéristiques leur permettent d’être intégrés soit au [[groupe aéronaval]] français, soit à une {{lang|en|''[[NATO Response Force]]''}} (force de réaction de l’OTAN) ou à des missions de [[maintien de la paix]] sous mandat de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] ou dans le cadre de l’[[Union européenne]].
Deux de ces [[Navire de guerre|navires]], dont l’étude a débuté en [[1997]], ont été construits : le ''Mistral'' (L9013), admis au service actif le {{date|18|décembre|2006}} et le ''Tonnerre'' (L9014) qui l’a été le {{date|1|août|2007}}.
== Historique ==
=== Doctrine des opérations amphibies françaises de 1997 ===
Le bâtiment d’intervention polyvalent (BIP) est une étude de LHD lancée en [[1997]] par les [[arsenal|arsenaux]] français, soit la Direction des constructions navales ([[Direction des constructions navales|DCN]]) publique, devenue aujourd’hui la société de droit privé [[DCNS]]. Elle intervient au même moment où se fait jour un renouvellement de la doctrine des opérations amphibies françaises.
Selon différentes publications internes aux Armées françaises, le BIP participe, au travers du Concept national des opérations amphibies (CNOA) du {{date|10|juin|1997}}<ref>Modifié par la doctrine interarmées des opérations amphibies du {{date|14|février|2002}}</ref>, au renouveau des forces {{citation|de moindre activité depuis les années 1960 […] même si la [[France]] possédait toujours des bâtiments spécialisés, plutôt utilisés d’ailleurs pour les transports opérationnels}}, à savoir les Transports de chalands de débarquement (TCD) ''Ouragan'' type « O » et ''[[TCD Foudre|Foudre]]'' type « F »<ref>Lettre interne ''Héraclès'' {{numéro}}17 (septembre-octobre 2006) {{lire en ligne|lien=http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/heracles/17/17H_actualites.pdf}}{{pdf}}</ref>.
[[Image:Amphibious assault, Landing Craft Utility (LCU), 23June04.jpg|thumb|Débarquement à Cuba d’un LCU américain, équivalent au CTM français (23 juin 2004)]]
Le CNOA prévoit, en effet, {{citation|avec les capacités amphibies actuelles de la [[France]], la préparation et la conduite de quatre types d’opérations amphibies : à savoir le débarquement (''amphibious assault'', selon l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]), le rembarquement (''amphibious withdrawal''), la démonstration amphibie (''amphibious demonstration'') et le va-et-vient (''amphibious raid'')}}. Il demeure {{citation|pleinement compatible avec les principales avancées doctrinales des alliés pour permettre la mise en œuvre des capacités françaises dans le cadre plus large des engagements multinationaux}}<ref>Col. Arnault « Le concept national des opérations amphibies », dans ''Objectif doctrine'' {{ISSN|1293-2671}}, {{numéro}}36 (mars 2003) {{lire en ligne|lien=http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/Objdoc/objdoc36/objdoc_36.pdf}}</ref>, régis par l’Initiative européenne amphibie (IEA) du 5 décembre [[2000]] et l’''Allied Tactical Publication'' n° 8B (ATP8) de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]. Le CNOA, qui donne la priorité à l’aéromobilité, insiste néanmoins sur la nécessité d’une {{citation|nette augmentation des capacités des hangars véhicules et des logements}} et conclut sur l’objectif {{citation|de pouvoir projeter depuis la mer un Groupe interarmées embarqué (GIE) de quatre compagnies de combat, soit {{formatnum:1400}} hommes, 280 véhicules et 30 [[hélicoptère]]s}}, avec une autonomie de 10 jours dans une profondeur d’une centaine de kilomètres en territoire hostile, où qu’il se trouve sur le globe<ref>''Bulletin d’études de la Marine'' {{numéro}}33 (mars 2006) {{lire en ligne|lien=http://www.cedoc.defense.gouv.fr/IMG/pdf/BEM_No33.pdf}}</ref>.
A la différence de celles d’autres nations, les grandes unités françaises à vocation amphibie dépendent de l’[[Armée de terre (France)|Armée de terre]]. Il s’agit de la [[9e brigade légère blindée de marine]] (9{{e}} BLBMa), de la [[6e brigade légère blindée]] (6{{e}} BLB), de 4{{e}} brigade aéromobile (4{{e}} BAM) et du [[519e régiment du train]] (519{{e}} RT) d’appui à la projection<ref>[[Terre information magazine|''Terre information'']] {{ISSN|0995-6999}}, {{numéro}}184 (mai 2007)</ref>.
=== Études : du BIP au PHI ===
==== Le bâtiment d’intervention polyvalent (BIP) ====
L’étude du Bâtiment d’intervention polyvalent (BIP) apparaît à l’époque des projets de restructurations ou de fusions-acquisitions de l’industrie de défense visant à créer en Europe un "[[Airbus]] naval"<ref>Toujours en gestation malgré la création depuis 2004 de TKMS en Allemagne, de Navantia en Espagne et de DCNS en France et l’entrée en vigueur du code de conduite du {{date|1|juillet|2006}} de l’[[Agence européenne de défense]] (AED)</ref>. L’intégration des industries de défense des 10 nations européennes qui disposent chacune d’une expertise navale militaire dans une classe spécifique de bâtiments<ref>Selon le rapport « The Future Of The Maritime Industry In Europe - The Sea Is The Future » du 8 juin 2005 de la Fédération européenne des métallurgistes {{lire en ligne|lien=http://www.emf-fem.org/content/download/773/6596/version/2/file/eng+LR.pdf}}</ref> peine cependant à se concrétiser, essentiellement en raison de considérations politiques <ref>En particulier, le maintien du plan de charge de chantiers navals nationaux (et des emplois associés). Ainsi, on voit Navantia concurrencer à la fois son partenaire néerlandais Royal Shelde et le français DCNS dans le domaine des LHD</ref>. Après l’abandon des deux [[porte-hélicoptères]] à propulsion nucléaire PH 75 en [[1980]], le BIP a pour objectif de proposer une gamme de navires amphibies modulaires (qui deviendra 10 ans plus tard la ''BPC Family''). En [[1997]], cette famille nombreuse, qui comprend 3 variantes, est basée sur un modèle commun, le Nouveau transport de chalands de débarquement (NTCD).
==== Le nouveau transport de chalands de débarquement (NTCD) ====
Le NTCD est destiné à remplacer à l’horizon [[2005]]-[[2006]] les 2 TCD de la classe ''Ouragan'' (L9021 et L9022) en fin de carrière puisque mis en service en [[1965]] et [[1968]].
Le projet BIP 19 d’un déplacement de {{formatnum:19000}} tonnes, qui correspond peu aux dimensions du NTCD, a une longueur de 190 mètres avec pont continu ({{lang|en|''flush deck''}}), un maître-bau (largeur) de 26,5 mètres et un tirant d’eau de 6,5 mètres.
Plus légers, les BIP 13, BIP 10 et BIP 8 auraient déplacé, respectivement, {{formatnum:13000}}, {{formatnum:10000}} et {{formatnum:8000}} tonnes, pour des longueurs de 151, 125 et 102 mètres et une largeur commune de 23 à 23,2 mètres, ce qui aurait fait de ce dernier modèle un équivalent (le hangar hélicoptères en sus) des 3 {{lang|en|''Landing Platform Docks''}} (LPD) de la classe ''San Giorgio'' de la ''[[Marina militare]]'' (MM) italienne, admis au service actif entre [[1987]] et [[1998]] et, alors, les seuls bâtiments d’assaut amphibie, hors [[États-Unis]], à posséder un pont continu et un radier ({{lang|en|''dock''}}) de taille appréciable<ref>[[Joseph Henrotin]], « La Marina Militare aurait-elle eu raison trop tôt ? », dans ''Défense & Sécurité Internationale'' {{ISSN|1772-788X}}, {{numéro}}21 (décembre 2006)</ref>.
À l’époque des études, le projet de NTCD présente également une configuration comprenant un [[ascenseur]] à bâbord en porte-à-faux à la façon des LHD américains de la classe ''Tarawa'' et un autre à tribord, au centre du pont d’envol et à l’avant de l’îlot. D’autres vues d’artiste et plans <ref>Attribués à la DCN {{lire en ligne|lien=http://frenchnavy.free.fr/ships/lhd/ntcd_fr.htm}}</ref> le voient gréé en [[porte-aéronefs]], muni d’un tremplin permettant la mise en œuvre du BAE Systems-Lockheed [[AV-8B Harrier II]], du futur JSF V-STOL (depuis [[Lockheed F-35 Lightning II]]-B) ainsi que de 4 à 5 spots hélicoptères (dont un renforcé pour le convertible Bell-Boeing [[V-22 Osprey]] ou le Sikorsky [[CH-53 Sea Stallion|CH-53E Super Stallion]]) et d’un radier pouvant accueillir 1 Engin de débarquement d’infanterie et de chars (EDIC) classe Sabre français (Landing Craft Utility pour l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]])
ou 2 {{lang|en|''Landing Craft Air Cushion''}} ([[LCAC]]) américains. Pourtant, le [[Sénat (France)|Sénat]] français<ref>Avis du Sénat français {{numéro}}90 du 22 novembre 2001 {{lire en ligne|lien=http://www.senat.fr/rap/a01-090-8/a01-090-80.html}}</ref> rappelle que {{citation|
l’accueil d’avions à décollage vertical n’entre pas dans le CNOA}}. Cette version avait donc à l’évidence pour but de rendre le BIP 19 attractif à l’exportation alors que les arsenaux espagnols E.N. Bazan (puis Izar et désormais Navantia) avaient déjà vendu à la [[Thaïlande]] en [[1992]] une copie allégée au niveau autodéfense<ref>Jean-Louis Promé, « L’Asie accède au Porte-aéronef », dans ''Défense & Sécurité Internationale'' {{ISSN|1772-788X}}, {{numéro}}17 (juillet 2006)</ref> du porte-aéronefs SPS ''Principe de Asturias''<ref>Le ''Principe de Asturias'' est basé sur les études de 1969-1971 du Sea Control Ship américain, une résurgence du porte-avions d’escorte de la 2{{e}} guerre mondiale. Cette configuration de porte-aéronefs a été adoptée par les marines britannique (les 3 bâtiments de la classe HMS ''Invincible'') et italienne (le MM ''Garibaldi'') de 1980 à 1988</ref>, le HTMS ''Chakri Naruebet'', mis en service en {{date||mars|1997}}.
D’autres vues d’artiste ultérieures du NTCD<ref>Par le peintre de la Marine André Lambert {{lire en ligne|lien=http://www.helicopassion.com/fr/03/nvr04.htm}}</ref> voient l’ascenseur principal déplacé en poupe, à tribord puis au centre, tandis qu’un ascenseur auxiliaire l’est à l’arrière de l’îlot.
Ces dernières configurations seront retenues par [[Marine nationale (France)|La Royale]].
==== Le porte-hélicoptères d’intervention (PHI) ====
À la fin du mois de {{date||décembre|2000}}, le NTCD est renommé en Porte-hélicoptères d’intervention (PHI) puis, la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] s’avisant qu’une telle appellation omet l’amphibie et le commandement, le navire prend le nom, au début de l’année [[2001]], de Bâtiment de projection et de commandement (BPC)<ref>[http://www.netmarine.net/bat/tcd/mistral/histoire01.htm Histoire du BPC Mistral (2000 - 2006)] sur www.netmarine.net.</ref>.
=== Partage industriel ===
Alors que les OPérations EXtérieures (OPEX) amputent les budgets d’équipement (et la disponibilité de la flotte ou Maintien en condition opérationnelle (MCO)<ref>Rapport d’information du Sénat français {{numéro}}426 du 22 juin 2005 {{lire en ligne|lien=http://www.senat.fr/rap/r04-426/r04-4261.pdf}}</ref> pourtant votés par la loi de programmation militaire [[1997]]-[[2002]] du 2 juillet [[1996]], le [[Ministère de la Défense (France)|ministre de la Défense]] [[Alain Richard]] confirme, certes, le lancement du programme durant le salon Euronaval [[1998]], mais ne donne son feu vert à la construction de deux bâtiments que le {{date|8|décembre|2000}}, soit avec un an de retard. Le ''Mistral'' (L9013) et le ''Tonnerre'' (L9014) se basent sur les dernières études du BIP 19. Le contrat de réalisation interne [[Délégation générale pour l'Armement]] ([[Délégation générale pour l'armement|DGA]])/[[Direction des constructions navales|DCN]] est notifié le 22 décembre de la même année. Après avis favorable de la commission spécialisée des marchés de l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) le {{date|13|juillet|2001}}<ref>[http://www.ugap.fr Site l’Union des groupements d’achats publics.]</ref>, le contrat est notifié le 30 à la DCN, maître d’œuvre, qui assurera {{unité|55|%}} du chantier en temps de travail et {{unité|60|%}} en valeur et à son sous-traitant, les [[Chantiers de l'Atlantique]] (alors propriété d’[[Alstom]], aujourd’hui du norvégien [[Aker Yards]]). À noter qu’on apprend dès décembre que {{unité|3|%}} en valeur de la construction sera sous-traité par [[Direction des constructions navales|DCN]] au chantier Stocznia Remontowa de Gdańsk ([[Pologne]]) et l’une de ses filiales.
L’organisation industrielle est décentralisée : la [[Direction des constructions navales|DCN]] est responsable de l’ingénierie à [[Lorient]], de la conception du système de combat à [[Toulon]], puis de la construction de la partie arrière militaire (dont l’ilôt) et de son intégration à la partie avant à [[Brest]]. Cette dernière est réalisée à [[Saint-Nazaire]] par les [[Chantiers de l'Atlantique]]. À [[Colombes]], [[Thales]], sous-traitant, est en charge des radars et des systèmes de communications.
Le délai de livraison de chaque bâtiment sera de seulement 34 mois, contre 46,5 mois pour les deux TCD [[TCD Foudre|''Foudre'']] et ''Siroco'' (L9011 et L9012), le tout au même prix (685 millions d’euros études comprises) que ces derniers (d’un tonnage deux fois moindre) ou qu’un seul LPH HMS {{lang|en|''Ocean''}} de la [[Royal Navy]] ou un LPD-17 de l’[[United States Navy|US Navy]]<ref>« Marines : Mistral Shows Up LPD 17 », dans Strategy Page (29 mai 2007) {{lire en ligne|lien=http://www.strategypage.com/htmw/htamph/articles/20070529.aspx}}</ref>.
=== Développement ===
Le démarrage du plateau de conception ingénierie intégré (35-40 personnes) a lieu à [[Saint-Nazaire]] le {{date|3|septembre|2001}}.
Le 27, une revue entre le commanditaire (le Service des programmes navals de la [[Délégation générale pour l'armement|DGA]]) et le maître d’œuvre (la [[Direction des constructions navales|DCN]]) lance les études de conception. Dans la foulée, des sessions concernant la définition générale du navire se poursuivent jusqu’au 20 décembre auxquelles s’adjoignent l’état-major et les [[Chantiers de l'Atlantique]].
À l’issue, des essais en soufflerie par l’[[Office national d'études et de recherches aérospatiales|ONERA]] d’une maquette au 1/120 ont visé, comme tous les navires de la Marine depuis [[1947]], à étudier l’[[aérologie]] du navire, c’est-à-dire la manière dont l’air s’écoule autour de lui. {{citation|Navire assez trapu, avec des parties hautes et allongées, qui créent des zones très perturbées par vent de travers}}, le BPC subit des tests et des modifications mineures de son design qui seront très utiles aux pilotes, {{citation|la présence d’une zone de turbulence ou d’un vent latéral est en effet préjudiciable à un bon appontage}}<ref>Cécile Michaut, « Courants d’air sur l’eau - aérologie navale en soufflerie », dans ''Bulletin intérieur d’information'' {{ISSN|1150-8515}} {{lire en ligne|lien=http://www.onera.fr/coupdezoom/32-aerologie-navale-soufflerie-lille.php}}</ref>
=== Construction ===
[[Image:FS Mistral 03.jpg|thumb|Assemblage de la partie arrière du ''Mistral'' à Brest (10 septembre 2003)]] À la [[Direction des constructions navales|DCN]] de Brest a lieu, le 9 juillet [[2002]], la découpe de la première tôle de la partie arrière du ''Mistral'', puis le 13 décembre de celle du ''Tonnerre''. De leur coté, les [[Chantiers de l'Atlantique]] de [[Saint-Nazaire]] découpent la première tôle de la partie avant du ''Mistral'' le {{date|28|janvier|2003}} puis du ''Tonnerre''. Le premier bloc de la coque arrière du ''Tonnerre'' est mis en cale sèche le {{date|26|août|2003}}, puis celle du ''Mistral'' le {{date|13|octobre|2003}}.
Ces méthodes d’ingénierie marquent le début d’un renouveau de l’ingénierie navale militaire française puisque, à [[Brest]] comme à [[Saint-Nazaire]], la construction se fait en parallèle et plus précisément face à face dans le même bassin, un [[ascenseur]] permettant l’accès rapide des ouvriers aux bâtiments.
[[Image:FS Mistral 04.jpg|thumb|Arrivée de la partie avant du ''Mistral'' à Brest avant jonction (19 juillet 2004)]] Mise sur cale à [[Saint-Nazaire]] le {{date|23|janvier|2004}}, la partie avant du ''Mistral'' réalisée dans cette même ville est remorquée du [[16 juillet|16]] au {{date|19|juillet|2004}} vers [[Brest]]. Le {{date|30|juillet|2004}} débute la [[jumboïsation]] (jonction) des parties avant et arrière dans le bassin n°9.
La mise sur cale du premier bloc de la partie avant du ''Tonnerre'' a lieu le {{date|5|mai|2004}} et arrive à [[Brest]] le {{date|2|mai|2005}} pour jonction.
En accord avec le calendrier, le ''Mistral'' est mis à flot le {{date|6|octobre|2004}} tandis que le ''Tonnerre'' l’est le {{date|26|juillet|2005}}.
Les livraisons du ''Mistral'' et du ''Tonnerre'', prévues respectivement au 2{{e}} trimestre [[2005]] et au 1{{er}} trimestre [[2006]] <ref>Communiqué de presse de DCN du 13 décembre 2002 {{lire en ligne|lien=http://bpctonnerre.free.fr/Dossier_presse_BPC.pdf}}{{pdf}}</ref> sont retardées de un an à un an ½ à cause de problèmes industriels survenus lors la mise au point du système SENIT 9 ([[Direction des constructions navales|DCN]]) et de détériorations rencontrées sur {{unité|8000|m|2}} des planchers en [[linoleum]] de la partie avant ([[Chantiers de l'Atlantique]]).
== Caractéristiques ==
[[Image:FS Mistral 02.jpg|thumb|La hauteur du Mistral (L9013) par rapport à celle de ses remorqueurs est décelable lors de son lancement à Brest (6 octobre 2004)]]
[[Image:Le Tonnerre.JPG|thumb|Le Tonnerre]]
Au sein de la Force d’action navale de la Marine nationale, le ''Mistral'' et le ''Tonnerre'' sont les plus importants bâtiments en tonnage après le [[porte-avions]] nucléaire (PAN, CVN selon l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]) [[Charles-de-Gaulle (porte-avions)|''Charles-de-Gaulle'']], qu’ils dépassent d’ailleurs en hauteur d’un mètre au niveau du pont d’envol. Déplaçant {{formatnum:21300}} tonnes à pleine charge, ils ont une longueur de 199 mètres, une largeur de {{unité|32|m}} et un tirant d’eau de {{unité|6.2|m}}.
La classe ''Mistral'' a bénéficié d’évolutions technologiques militaires significatives mais également d’autres, inspirées du civil, y compris grâce à des achats "sur étagère" de technologies éprouvées.
{{Article détaillé|Force d'action navale}}
=== Capacités aéronautiques ===
==== Pont d’envol ====
Comparés aux {{unité|1450|m|2}} de surface de pont d’envol du [[TCD Foudre|TCD ''Foudre'']] (3 spots sur plate-forme avant) ou aux {{unité|1536|m|2}} du TCD ''Siroco'' (3 spots sur plate-forme avant et 1 sur plate-forme arrière), les {{unité|6400|m|2}} des BPC s’étalent sur un pont continu comprenant 6 spots, dont le premier est renforcé pour des appareils de 33 tonnes.
==== Mise en œuvre d’hélicoptères ====
Si la mise en œuvre simultanée d’[[hélicoptère]]s passe seulement de 4 à 6, le nombre de ces derniers stockés, réparés et prêts à décoller, passe lui de 4 à 16 au sein d’un hangar de {{unité|1800|m|2}} situé au pont inférieur. Une zone de maintenance aéronautique équipée d’un [[pont roulant]], divers ateliers et magasins aéronautiques autorise l’entretien complet des hélicoptères embarqués. Les installations d’avitaillement en [[carburant aviation]] ([[kérosène]] TR5) permettent d’effectuer des pleins ou reprises sur 4 [[hélicoptère]]s simultanément sur le pont d’envol grâce à un monte-munitions ou de mener cette opération à l’intérieur du hangar.
==== Ascenseurs ====
Les BPC sont dotés de 2 plate-formes élévatrices Mac Gregor de charge de 13 tonnes, la première de {{unité|225|m|2}}, permettant la montée au niveau du pont d’envol d’hélicos voilures déployées (écourtant le délai de décollage), la seconde de {{unité|120|m|2}} à proximité d’une grue de charge de 17 tonnes. Selon le capitaine de vaisseau Gilles Humeau, commandant du ''Mistral'', {{citation|la taille du pont d’envol permettait [en opérations, ndlr] de mettre en œuvre 30 aéronefs en utilisant les 6 spots}}<ref name="Véronique Sartini, « Entretien avec le capitaine de vaisseau Gilles Humeau », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), {{numéro}}19 (octobre 2006)">Véronique Sartini, « Entretien avec le capitaine de vaisseau Gilles Humeau », dans ''Défense & Sécurité Internationale'' (ISSN 1772-788X), {{numéro}}19 (octobre 2006)
</ref>.
==== Aide à l’appontage ====
Pour faciliter l’appontage, les installations comprennent un [[radar]] d’approche DRBN-38A [[Decca]] Bridgemaster E250 et une optique comprenant un Indicateur de Pente et de Descente (IPD) et une Barre de Repère Horizontale (BRH).
=== Capacités amphibies ===
[[Image:USMC LCACs coming in.jpg|thumb|La vitesse de ces 2 LCACs du USMC est visible aux gerbes d’écume qui les entourent lors de cet exercice au large de Thaïlande (28 mai 2002)]] Les BPC peuvent embarquer 450 militaires et tous les engins de l’armée de Terre, du véhicule léger tout-terrain [[Peugeot P4]] au char de bataille [[Nexter AMX-56 Leclerc]]. En dépit d’un hangar véhicules de {{unité|2650|m|2}} (contre {{unité|1000|m|2}} pour ses prédécesseurs de la classe Foudre), les BPC ne peuvent stocker que 59 blindés ou un escadron de 13 chars Leclerc (contre environ 100 véhicules dont 22 chars Nexter [[AMX-30]] pour les TCD ''Foudre''). De même, le radier de {{unité|885|m|2}} des BPC est prévu pour accueillir 4 TCD sur contre 10 sur {{unité|1732|m|2}} pour les ''Foudre''.
Néanmoins, les BPC possèdent une [[plus-value]] de taille : pouvoir embarquer deux [[aéroglisseur]]s LCAC de 95 tonnes de l’[[US Marine Corps]] (USMC)<ref>adoptés par la Royal Navy (RN), alors que les marines russe, grecque et chinoise utilisent le LCAC Zubr</ref> qui, si la Marine française en faisait l’acquisition<ref>La [[Délégation générale pour l'Armement|DGA]] envisage la modernisation de la batellerie en remplaçant plutôt les EDIC et CTM par des Engins de débarquement amphibies (EDA) de charge utile de 59 tonnes mais de 12 nœuds</ref> , permettraient un plageage sur quasiment {{unité|70|%}} des côtes mondiales, contre seulement 15-{{unité|30|%}} pour les TCD, limités aux plages de [[sable]] ou aux [[marais|zones marécageuses]]. Enfin, la vitesse du LCAC (54 nœuds) permet d’envisager un positionnement de la force à distance de sécurité au delà de l’horizon, soit {{lang|en|''over the beach''}} (OTB).
=== Poste de commandement ===
==== Un bâtiment « en réseau » ====
[[Image:Passerellef.JPG|thumb|La passerelle du ''Mistral'' (L9013) (18 octobre 2007)]] Les [[TCD Foudre]] disposent déjà d’installations de commandement très élaborées. Néanmoins, les dimensions des BPC leur permettent de mettre à la disposition d’un état-major un Poste de Commandement de Niveau Opératif Embarqué (PC NOE) ayant vocation à conduire depuis la mer une opération interarmées, nationale ou interalliée d’ampleur limitée ou un {{lang|en|''PC Amphibious Task Force''}} ou {{lang|en|''Landing Force''}} (ATF ou LF, selon l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]) avec un effectif de 50-100 personnels. Les BPC disposent de {{unité|850|m|2}} de locaux préconnectés et modulables (150 postes de travail communiquant à {{unité|10|[[Mégabit|Mbit]]}} par seconde). Leur PC permet de gérer au mieux l’information récoltée dans le concept de combat en réseau infocentré ({{lang|en|''[[Network Centric Warfare]]''}}) grâce aux senseurs du Système de Direction des Opérations (SDO), fédéré par le Système d’Exploitation Navale des Informations Tactiques (SENIT)<ref>Présentation du SENIT sur Net Marine {{lire en ligne|lien=http://www.netmarine.net/armes/senit/index.htm}}</ref> de [[Direction des constructions navales|DCN]] (dérivé du Naval Tactical Data System (NTDS) américain<ref>Développé par Hugues Aircraft et mis en service sur les bâtiments de l’US Navy en [[1963]], le NTDS a été remplacé à partir de [[1980]] par le système Aegis de [[Thales (entreprise)|RCA]] et [[General Electric]], depuis Lockeed Martin</ref>) dont la version 9 a connu des retards<ref>Le Mistral, qui devait être livré à la [[Délégation générale pour l'armement|DGA]] le {{date|18|juin|2005}} ne l’a été qu’en {{date||février|2006}} à cause du retard dans la mise en œuvre du SENIT 9, DCN Combat Management Systems devant payer des indemnités à l’État français selon le site Mer et Marine {{lire en ligne|lien=http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=679}}</ref>. Le SENIT 9 comprend le [[Thales]] {{lang|en|Multi Role Radar}} (MRR3D-NG) 3D à bande-C avec capacité d’{{lang|en|Identification Friend or Foe}} ([[IFF]]). En outre, il permet la fédération des systèmes d’information et de planification et la mise en réseau, ensemble de nœuds (ou pôles) reliés entre eux par des liens (canaux ou {{lang|en|''links''}}) comme la Liaison 11 et la [[Liaison 16]] de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] et, à terme la [[Liaison 22]].
==== Télécommunications ====
Alors que les [[télécommunications]] militaires étaient assurées par quatre [[satellite]]s civils Telecom 2 du SYstème de RAdioCommunication Utilisant un SatellitE (SYRACUSE), les BPC bénéficient des satellites [[SYRACUSE 3]]-A et -B, le premier réseau français<ref>Quoique depuis [[2004]], ces satellites contribuent à {{unité|45|%}} des communications [[supra-haute fréquence]] (SHF) de l’OTAN</ref> sécurisé. Du [[18 juin|18]] au {{date|24|juin|2007}} a été mise en place une visioconférence biquotidienne et chiffrée entre l’équipage du ''Tonnerre''<ref>Alors que le Tonnerre se trouvait en transit entre le Brésil et l’Afrique du Sud</ref> et de nombreuses personnalités dont le [[Président de la République française|président de la République]] [[Nicolas Sarkozy]], en visite au [[Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget]]<ref>Brève du ministère de la Défense français du 3 juillet 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/03_07_07_des_nouvelles_du_tonnerre}}</ref>.
=== Armement ===
==== La menace asymétrique ====
En matière d’autodéfense, le ''Mistral'' {{citation|n'est pas au top}}<ref name="Sartini" />, confessait son commandant Gilles Humeau à la suite du [[conflit israélo-libanais de 2006]] au cours duquel la corvette furtive israélienne ''Hanit'' de la classe Sa'ar V était touchée, le {{date|14|juillet|2006}}, par l’un des 60 [[missile de croisière|missiles de croisière]] chinois Ying-Ji C-802 fournis à l’[[Iran]] puis cédés au [[Hezbollah]]. Le contre-amiral Xavier Magne renchérit : {{citation|La [[Opération Baliste|force Baliste]] a opéré sous la menace de missiles anti-navires et la capacité d’autodéfense des bâtiments n’apparaît plus alors comme un luxe lorsqu’on transporte {{formatnum:1400}} passagers supplémentaires dans son bateau. Heureusement pour nous, alors que ces capacités avaient été purement et simplement supprimées de nos bâtiments pour économiser de l’argent, l’un de nos chefs d’État-major a eu le courage d’imposer les modifications indispensables pour retrouver un peu de cette capacité}}<ref>Xavier Magne, « L’opération Baliste », dans ''Défense & Sécurité Internationale'' {{ISSN|1772-788X}}, hors-série {{numéro}}2 (septembre-octobre 2007)</ref>. La menace asymétrique (ou menace terroriste) tels les [[Attentat-suicide|attentats-suicide]] ou téléguidés à partir de petites embarcations du type [[canot pneumatique|canots pneumatiques]], le tir de [[missile]]s subsoniques plus ou moins « bricolés » à partir des côtes ou d’actes de [[Piraterie moderne|piraterie]] qui sont tous en recrudescence, empêche tout déploiement sans escorte d’un BPC dans une zone pouvant présenter des risques. En effet, un trou capacitaire ({{lang|en|''gap''}}) d’au moins cinq ans existe entre le retrait de bâtiments d’escorte datant des [[années 1960]]-[[années 1970|1970]]<ref>dont les deux frégates anti-aériennes de classe [[Suffren (D602)|''Suffren'']] (D602 et D603) désarmées en [[2001]] et [[2007]]</ref> et l’entrée en service en [[2008]] et [[2009]] des deux navires de la [[classe Horizon]] ou ''Forbin'' (D620 et D621) puis celle, de [[2012]] à [[2016]], des six premières des dix-sept FRégates Européennes MultiMissions ([[Frégate FREMM|FREMM]]) de classe ''Aquitaine''. Ces bâtiments mettront en œuvre des missiles anti-missiles et anti-aériens Eurosam AéroSpatial TERminal ([[ASTER (missile)|ASTER]]) : respectivement ASTER-30 de moyenne portée et ASTER-15 de courte portée.
{{Article détaillé|Terrorisme}}
==== Canons ====
Par ailleurs, pour des questions budgétaires, les 4 tourelles simples OTO Breda-Mauser de {{unité|30|mm}} (800 coups par minute et tirs consécutifs à 120 coups par minute) initialement prévues en encorbellement (à bâbord avant et tribord arrière) n’ont toujours pas été installées.
==== Protection à courte portée ====
[[Image:Mistral-2.jpg|thumb|Un tireur et un chef de pièce prêts à lancer manuellement un missile mer-air d’autodéfense MBDA Mistral.]] De fait, pour se défendre contre les menaces asymétriques, les BPC ne disposent actuellement que de deux Systèmes Intégrés Mistral Bi-munitions pour l’AutoDéfense (SIMBAD). Ces deux lanceurs manuels (bâbord arrière et tribord avant) bi-munitions et montés sur affût sont directement manœuvrés par le corps sanglé du tireur, tandis que le chef de pièce lui diffuse ses informations grâce à un viseur optique et l’aide à réapprovisionner le [[missile]]. Ce dernier, le MBDA [[Mistral (missile)|Mistral]] mer-air à très courte portée (5 kilomètres)<ref>Le missile a atteint sa cible à bord du ''Mistral'' le 23 novembre [[2006]] et à bord du ''Tonnerre'' le 4 juin [[2008]]</ref> n’équipait jusqu’alors que les grandes unités de soutien ou les navires de combat à bord desquels il constitue l’arme d’"ultime défense" et non des bâtiments de 1{{er}} rang, qui disposent de lanceurs quadruples TETRAL.
La [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] pourrait donc opter pour ce dernier système éprouvé<ref>Selon le site Mer et Marine {{lire en ligne|lien=http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=105173}}</ref> qui, bien qu’utilisant le même missile, est intégré dans le système de coordination et de conduite de tir du bâtiment et permet le téléchargement des données relatives à la cible pour un lancement automatique de jour comme de nuit de 4 missiles (tir du premier cinq secondes après réception des données et de second trois secondes plus tard) <ref>Description du système MBDA (une compagnie EADS) TETRAL {{lire en ligne|lien=http://www.eads.com/web/printout/fr/800/content/400005/9/33/641339.html}}</ref>. Ce qui éviterait à la [[Marine nationale (France)|Royale]] d’avoir à remplacer SIMBAD par le système plus onéreux de défense aérienne de zone à courte portée de huit missiles MBDA Vertical Lauch-Missile d’interception, de Combat et d’Auto-défense (VL-[[MICA]]) dont l’intégration avait pourtant été prévue à l’origine dans les mêmes encorbellements.
=== Hôpital ===
Le plateau technique des BPC est comparable à celui d’un [[hôpital]] d’une ville de {{formatnum:25000}} habitants, soit un hôpital de rôle 3 pour l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] (contre rôle 2 pour le [[Charles-de-Gaulle (porte-avions)|Charles-de-Gaulle]] ou les [[TCD Foudre|TCD classe Foudre]], le rôle 4 étant dévolu à un Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) terrestre). Il permet le traitement à bord de toutes les pathologies (y compris les plus complexes tels des actes de neurochirurgie) grâce, notamment, à un système de [[télémédecine]] via SYRACUSE. Cet hôpital, deux fois plus spacieux que celui des TCD type « F », comprend une vingtaine de locaux dont 2 blocs opératoires pouvant fonctionner simultanément avec 7 lits de soins intensifs, une salle de [[Radiographie|radiologie]] avec scanner et 69 lits, dont 50 pour les soins intensifs. L’embarquement de modules médicaux du Service de santé des armées (ou Formations sanitaires de campagne (FSC), les fameux « hôpitaux de campagne ») dans le hangar [[hélicoptère]]s permet d’étendre la capacité à 50 autres lits.
=== Manœuvrabilité ===
''Mistral'' et ''Tonnerre'' sont les premiers bâtiments de la Marine nationale à être dotés d’une propulsion à base de 2 [[Pod (navigation)|pods]] (propulseurs en nacelle), moteurs-propulseurs suspendus en nacelle sous la coque et dotés chacun d’une [[hélice]]. Ces pods sont alimentés par la machinerie interne du vaisseau (5 [[Moteur Diesel|moteurs diesel]] Wärtsilä) et sont orientables à 360°, lui conférant une très bonne manœuvrabilité et libérant de l’espace, puisqu’il n’y a pas d’arbre d’hélice. Il n’est pas étonnant que [[Alstom]]/[[Chantiers de l'Atlantique]] aient proposé ce procédé tout électrique, utilisé sur de plus en plus de navires civils, dont le [[Queen Mary 2]] qu’ils ont construit. Au chapitre des inconvénients, la fiabilité militaire à long terme de ces systèmes d’installation récente n’est pas encore prouvée, bien qu’en service sur les 4 LPD néerlando-espagnols des classes ''Rotterdam'' et ''Galicia'' (type Enforcer {{formatnum:13000}}), commissionnés de [[1998]] à [[2007]] et les 2 LPD britanniques de la classe ''Albion'' entrés en service en {{date||novembre|2001}} et {{date||juin|2003}}. En cas d’avarie des pods, le bâtiment devra effectuer un coûteux passage en cale sèche qui l’empêcherait d’être contractuellement opérationnel 210 jours de mer par an<ref>Le contrat prévoit même 350 jours de mer opérationnels par an en cas de nécessité.</ref>.
=== Habitabilité ===
L’espace gagné grâce à la propulsion par pods assure aux BPC (à la différence du PAN ''Charles-de-Gaulle'' conçu à une époque où l’[[ergonomie]] n’était pas de mise), qu’aucun câble ou tuyauterie n’est visible dans les larges coursives de la partie de vie avant. Dans le cadre de la gestion des crises et de la nécessité de "durer à la mer", la Marine prend en compte le soutien de l’homme. Conçue par les [[Chantiers de l'Atlantique]], la partie avant offre un niveau de confort souvent comparable à celui de ses [[paquebot]]s. Les 15 officiers du bord ont chacun leur propre suite avec bureau intégré et salle de bains. Les sous-officiers supérieurs partagent la plupart du temps une cabine à deux. Les troupes embarquées sont de 4 à 6 par cabine, un confort spartiate mais {{citation|plus confortable que dans nos casernes}}, indique le lieutenant Jean-Pierre Royet de la [[Légion étrangère]]. Le vice-amiral Mark Fitzgerald, commandant la 2{{e}} Flotte US, lors de sa visite du ''Tonnerre'' en {{date||mai|2007}}, aurait confié au commandant que lui-même aurait pu y loger 500 hommes, soit 3 fois plus que l’équipage actuel.
== Essais et exercices ==
=== Interopérabilité OTAN ===
Les ''Mistral'' et ''Tonnerre'' sont certifiés comme navires membres de la composante maritime (CATF) de la {{lang|en|''NATO Response Force''}} (NRF) 8, leur permettant d’intervenir au sein d'une {{lang|en|''Combined Joint Task Force''}} (CJTF). Le premier tour d’alerte de la France au sein de la NRF 8 (sous commandement espagnol avec participations anglaise et italienne) a débuté en {{date||janvier|2007}} pour 6 mois. La [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] a alors mis à disposition un état-major de commandement amphibie ({{lang|en|''Commander Amphibious Task Force''}} (CATF) selon l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]) et 8 bâtiments. Le prochain tour d’alerte de 6 mois de la [[France]] au sein de la NRF 10 est prévu le {{date|1|janvier|2008}}, à l’issue des exercices ''Noble Midas''<ref>Cet exercice a été l’occasion de mettre en œuvre « la [[liaison 16]] et la cellule SECSAT, qui est chargée du contrôle opérationnel des sous-marins », selon Étienne Gaillard, « Un équipage du Tonnerre », dans ''Cols bleus'' (ISSN 0010-1834), {{numéro}}2847 (10 novembre 2007) {{lire en ligne|lien=http://bpctonnerre.free.fr/actualites2007c.htm}}</ref> et {{lang|en|''Steadfast Jaw''}} de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]. Selon le commandant René-Jean Crignola, {{citation|nous devons être capables de rassembler la force en 5 à 30 jours.}}<ref>Christina Mackenzie, « HLD Proves Large Naval HQ Can Be Embarked » dans ''Aviation Week'' (18 octobre 2007) {{lire en ligne|lien=http://www.aviationweek.com/aw/blogs/defense/index.jsp?plckController=Blog&plckScript=blogScript&plckElementId=blogDest&plckBlogPage=BlogViewPost&plckPostId=Blog%3a27ec4a53-dcc8-42d0-bd3a-01329aef79a7Post%3a2d0b228d-28d4-4865-abad-f9fa909a9060}}</ref>
=== Vérification des capacités militaires ===
Anciennement appelée traversée de longue durée (trois mois), la vérification des capacités militaires (VCM) a pour objectif de certifier les BPC à la conduite d’une opération amphibie. Celle du ''Mistral'' se déroule du [[21 mars]] au {{date|31|mai|2006}} (départ et retour à [[Toulon]]) en [[mer Méditerranée]] et dans l’[[océan Indien]]. Il effectue ses premières escales à l’étranger à La Sude ([[Grèce]]) du 8 au 12 avril, à [[Djibouti (ville)|Djibouti]] ([[République de Djibouti]]) du 19 au 22 avril, à [[Kochi (Inde)|Kochi]] ([[Inde]]) du 2 au 5 mai, puis à nouveau à Djibouti du 11 au 16, où il procède à divers « exercices de sécurité », et enfin à Akzaz ([[Turquie]]) du 23 au 28.
La VCM du ''Tonnerre'' a eu lieu en mer Méditerranée, dans l’[[océan Atlantique]] et dans la [[mer des Caraïbes]] du 10 avril au 24 juillet [[2007]] (départ et retour à [[Toulon]]) et a compris des escales à [[Saint-Pierre-et-Miquelon]] (TOM, France) le 21 avril, à [[Halifax (Nouvelle-Écosse)|Halifax]] ([[Canada]]) du 23 au 27, à [[Norfolk (Virginie)|Norfolk]] ([[États-Unis]]) du 30 avril au 7 mai, à [[Fort-de-France]] (DOM, France) du 25 au 28, à [[Rio de Janeiro]] ([[Brésil]]) du 8 au 13 juin, au [[Le Cap|Cap]] ([[Afrique du Sud]]) du 25 au 30 et à [[Dakar]] ([[Sénégal]]) du 14 au 17 juillet.
=== Exercices d’appontage d’aéronefs ===
À peu près tous les types d’[[hélicoptère]]s en service dans l’[[Armée française]], soit ceux de l’[[Aviation légère de l'armée de terre]] (ALAT), de l’[[Armée de l'air (France)|Armée de l'air]] et de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]], ont apponté sur un BPC.
Le {{date|8|février|2005}}, un AgustaWestland [[Lynx (hélicoptère)|Lynx]] de la Marine puis un [[Eurocopter EC-725 Cougar]] de l’ALAT se pose à l’arrière du ''Mistral''. Le premier appontage d’un NHI Industries [[NH90]]-NFH (Nato Frigate Helicopter), qui doit constituer à terme<ref>au plus tôt à l’été 2009 à cause de problèmes techniques</ref> la moitié du groupe aérien-type de 16 voilures tournantes des BPC pour le transport de troupes et de matériels (l’autre moitié étant l’hélicoptère de combat Eurocopter EC-665 [[Eurocopter EC-665 Tigre|Tigre]] pour l’appui des troupes au sol), a lieu le {{date|9|mars|2006}} à bord du ''Mistral'' au large de [[Toulon]]. Le 19 avril [[2007]], un nombre indéterminé d’Eurocopter SA 330 [[Puma (hélicoptère)|Puma]], Eurocopter L’AS-550/555 [[Fennec (hélicoptère)|Fennec]] de la [[Base aérienne 365 Lamentin|BA 365]] (Martinique), un Eurocopter AS 565 SA [[Panther (hélicoptère)|Panther]] de la Marine appontent sur le ''Tonnerre'' ;
Le {{date|10|mai|2007}}, un Sikorsky [[CH-53 Sea Stallion|CH-53E Super Stallion]] de l’[[US Navy]] se pose sur son spot avant renforcé au large de [[Norfolk (Virginie)|Norfolk]] ([[États-Unis]]) ;
Le {{date|30|juin|2007}}, un hélicoptère sud-africain de type Oryx (produit sous licence à partir du [[Puma (hélicoptère)|Puma]]) apponte sur le ''Tonnerre''. Le 9 juillet, au large du [[golfe de Guinée]], une dizaine d’hélicoptères de combat [[Gazelle (hélicoptère)|Gazelle]] et Cougar de l’ALAT et de l’armée de l’Air s’y posent et/ou déposent des hommes à la corde sur le pont dans le cadre de l’[[opération Licorne]], découlant de la [[crise politico-militaire en Côte d'Ivoire]] ;
À noter qu’une série d’environ 300 appontages du Tigre ont eu lieu uniquement sur frégate (F 714 ''Guépratte'') et TCD (L9012 ''Siroco'') du [[27 mai]] au {{date|7|juin|2007}} dans des conditions extrêmes en [[mer Méditerranée|Méditerranée]] (creux de 6 mètres, vents à près de {{unité|100|km/h}}, [[Gîte (navigation)|gîte]] à 12°) afin de valider la navalisation de l’appareil à bord des BPC, fin [[2008]]<ref>Brève du ministère de la Défense français du {{date|5|juillet|2007}} {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/05_07_07_le_tigre_a_le_pied_marin}}</ref> ;
Le {{date|12|septembre|2007}}, lors de l’exercice trimestriel Gabian qui met en œuvre les frégates ''Cassard'' (D614) et ''Jean Bart'' (D615) puis un [[Boeing E-3 Sentry|E-3F AWACS]] de l’[[Armée de l'air (France)|armée de l’Air française]], 6 hélicoptères [[Alouette III|Alouette {{III}}]] de la [[Aéroport de Toulon|BAN de Hyères Le Palyvestre]] appontent simultanément sur le ''Tonnerre''<ref>Brève du ministère français de la Défense du {{date|19|septembre|2007}} {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/19_09_07_premier_gabian_pour_le_bpc_tonnerre}}</ref>{{,}}<ref>« Emploi du temps chargé pour la FAN », dans ''Cols bleus'' {{ISSN|0010-1834}}, {{numéro}}2842 (29 septembre 2007) {{lire en ligne|lien=http://bpctonnerre.free.fr/tonnerrecolsbleus290907.JPG}}</ref> ;
Du 15 au 31 mai [[2008]] a lieu l'exercice franco-marocain Chebec 2008. Le ''Tonnerre'', la frégate de surveillance [[Germinal (frégate)|''Germinal'']] (F735) de [[classe Floréal]] et son ''sistership'' ''Hassan II'' de la [[Marine royale (Maroc)|Marine royale marocaine]] et leurs hélicoptères s'entraînent notamment les 21 et 22 mai à proximité de [[Marseille]] à l’assistance aux victimes d’un tremblement de terre fictif. Les équipes de sauvetage-déblaiement et médicales des [[Marin pompier|marins pompiers]] sont sollicitées<ref>Communiqué de presse du ministère de la Défense français {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/exercice_d_assistance_aux_populations_sinistrees}}</ref> ;
Du 10 au 15 juin 2008, le Tonnerre fait escale à [[Cagliari]] ([[Italie]]) ;
Le 20 octobre [[2008]], le ''Tonnerre'', la frégate de [[lutte anti-sous-marine]] ''De Grasse'' (D612), un bâtiment allemand et un autre espagnol devraient participer à un exercice à [[Zeebrugge]] ([[Belgique]])<ref>Selon le site Sea Waves {{lire en ligne|lien=http://www.seawaves.com/navcall.htm}}</ref>.
=== Exercices amphibies ===
Sur la plage des Saumonards, sur l’[[île d'Oléron]] (France), le ''Mistral'' participe du 27 au {{date|30|mars|2006}} à l’exercice SKREO de transbordement avec les embarcations du 1{{er}} escadron amphibie du [[519e régiment du train]] (519{{e}} RT) et les sapeurs du [[6e régiment du génie]] (6{{e}} RG).
Le {{date|19|avril|2006}}, un déradiage de deux Transports de chalands de matériel (TCM) du ''Mistral'' a lieu en [[mer Rouge]].
Du [[29 septembre]] au {{date|13|octobre|2006}}, le ''Mistral'' participe en [[Méditerranée]] avec sept autres navires français à l’exercice OTAN ''Brillant Midas 2006'', réunissant trente bâtiments, six sous-marins, trente-cinq aéronefs de douze nations ainsi que {{formatnum:5000}} militaires. Il se déroule en deux phases amphibies : un exercice de débarquement et de rembarquement sous responsabilité française sur la plage du Dramont, près de [[Fréjus]] (France) le 5 octobre, puis un autre exercice de «jeu tactique», avec le suivi d’un scénario en temps réel du 8 au 12 octobre visant à attaquer une place forte et protéger un aéroport avant un débarquement dans la rade du Racou, entre [[Argelès-sur-Mer]] et [[Port-Vendres]] (France) le 9 octobre [[2006]].
Du [[5 février|5]] au {{date|16|février|2007}}, l’exercice annuel EXENAU, en rade et au large de Toulon (4 jours) permet d’accueillir à nouveau à bord du ''Mistral'' un PC NOE. Le scénario met en scène {{citation|un immense archipel situé au milieu de l’[[océan Atlantique]] et composé de six pays fictifs}}, dont toutes les caractéristiques influant sur la manœuvre (météo, routes, population, institutions…) étaient notifiées dans des {{lang|en|''country books''}}. La capacité PC NOE est examinée dans des domaines de l’infrastructure (il s’agissait de vérifier que celles du BPC répondaient aux besoins de fonctionnement autonome d’un état-major), de l’information (il s’agissait de contrôler la possibilité, pour le PC de force, de gérer l’information entrante et de diffuser les ordres) et de l’environnement (il fallait s’assurer de la possibilité de travailler quelle que soit la situation de veille ou d’action du bâtiment). Des représentants allemands et italiens disposant également d’un PC de force européen avaient été invités à participer à l’exercice<ref>Dossier de presse du ministère de la Défense français « Février 07 : EXENAU BPC 07 » {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/ema/enjeux_defense/exercices_interarmees/exenau/fevrier_07_exenau_bpc_07}}</ref>.
Un exercice plus crucial avec la 2{{e}} flotte US se déroule du 9 au {{date|11|mai|2007}} au large de la [[Naval Amphibious Base Little Creek|base amphibie de Little Creek]] (la plus importante de ce type au monde), située à [[Virginia Beach]] ([[États-Unis]]). Kent Taylor, chef de programme du {{lang|en|''Naval Sea Systems Command''}} de l’[[United States Navy|US Navy]] enradie et déradie à l’occasion un LCAC du ''Tonnerre'' et rappelle que {{citation|ce test d’interopérabilité avait été planifié durant la définition du navire, il y a plus de huit ans.}}<ref>Communiqué de presse de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] du 14 mai 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.act.nato.int/multimedia/articles/2007/070514frenchex.html}}</ref>
Sur une plage de la [[Presqu'île de Rhuys|presqu’île de Rhuys]] ([[France]]) en [[océan Atlantique]], le ''Mistral'' participe du 19 au {{date|25|mai|2007}} à l’exercice SKRE0 2007 d’évacuation de ressortissants d’un pays imaginaire. L’exercice mobilise {{formatnum:1000}} militaires et plus de 300 véhicules dont 140 blindés sur roues<ref>Dossier de presse du ministère de la Défense français {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/terre/actualite_et_dossiers/skreo_2007_1000_militaires_en_exercice_dans_la_region_vannetaise}}</ref>{{,}}<ref>Thierry Delorme, Marie-Dominique Broudin, « Mistral sur les côtes atlantiques », dans ''Cols bleus'' {{ISSN|0010-1834}}, {{numéro}}2830 (2 juin 2007) {{lire en ligne|lien=http://bpcmistral.free.fr/colsbleus2juin2007mistralorage.JPG}}</ref>.
Un exercice de débarquement amphibie du ''Tonnerre'' a lieu le {{date|24|mai|2007}} en [[mer des Caraïbes]] sur la plage du Carbet en [[Martinique]] avec le 33{{e}} régiment d’infanterie de marine (RIMa) puis un autre, le 9 juillet, sur une zone lagunaire au large d’[[Abidjan]] ([[Côte d'Ivoire]]), avec des marins du bâtiment et des hommes du [[43e bataillon d'infanterie de marine]] (43{{e}} BIMa).
Le {{date|30|juin|2007}}, 144 hommes avec quelques véhicules d’un régiment d’infanterie motorisée de la [[:en:South African Army|{{en}}{{lang|en|South African Army}}]] embarquent par TCD à bord du ''Tonnerre''.
Du 1{{er}} au {{date|16|octobre|2007}}, le ''Tonnerre'' est le navire amiral de l’exercice ''Noble Midas'' de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]], aux côtés de 40 bâtiments de surface dont les porte-aéronefs SPS ''Principe de Asturias'' et HMS ''Illustrious'' ainsi que les LPD ''San Giorgio'' et ''San Marco'', de 5 sous-marins et de 20 aéronefs provenant de 12 nations<ref>France, Bulgarie, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Norvège, Roumanie, Espagne, Turquie, Royaume-Uni, États-Unis</ref>. Le scénario met en scène « le Mapleland, qui borde la [[mer Adriatique]], dans lequel le parti conservateur du pays (CPM) a l’intention de créer un nouvel état autonome, indépendant du Mapleland. Le gouvernement du Mapleland fait appel aux [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] pour empêcher le sud de son pays de faire sécession et obtenir le déploiement d’une force de maintien de la paix. En outre, les différents pays bordant le Mapleland craignent les impacts d’un développement du conflit dans plusieurs domaines : échanges commerciaux et perturbation économique, perturbation importante du trafic maritime en [[mer Adriatique]]. Devant la détérioration de la situation, les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] votent une résolution donnant mandat à l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] pour intervenir afin d’assurer le maintien de la paix dans la région. »<ref>Dossier de presse du ministère de la Défense français {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/activites/exercices/l_exercice_maritime_noble_midas_2007}}</ref>{{,}}<ref>Bernard Bombeau, « L’OTAN embarque sur le ''Tonnerre'' », dans Air & Cosmos (ISSN 1240-3113), {{numéro}}2096 (19 octobre 2007)</ref>. Cet exercice a donné lieu à des déradiages et des enradiages d’EDIC et des opérations héliportées à terre.
Du 5 au 7 février [[2008]], le ''Mistral'' participe à l'exercice Écume éternelle au large de Toulon (France). Il se base sur un pays fictif, Terrebrune (représenté par la région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]) qui est le théâtre de troubles politiques au cours desquels les 400 ressortissants français sont la cible d’exactions. La France est mandatée par l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] pour déployer une force d’interposition pour y ramener la stabilité. Au cours de cet exercice, le ''Mistral'' et le TCD Foudre projettent des troupes et des véhicules amphibies sur la plage de La Coudoulière (Port Pothuau) situé à [[Hyères-les-Palmiers]] sous la protection des frégates [[Classe Cassard|''Cassard'']] (D614), ''Courbet'' (F712) et ''Dupleix'' (D641). Des nageurs de combat et quatre commandos sont mis à l’eau pour infiltrer la plage et garantir la mise en place des troupes amphibies. Un hélicoptère [[Eurocopter EC-665 Tigre|Tigre]] de l'ALAT et deux Gazelle est chargé de surveiller les abords de la plage et de protéger le débarquement des troupes d’infanterie par hélicoptères Caracal et [[Puma (hélicoptère)|Puma]]. Deux chalands de transport de matériel (CTM), le chaland de débarquement d’infanterie et de chars Rapière (CDIC), ainsi qu’un LARC XV (véhicule amphibie chargé de fantassins) plagent successivement pour débarquer leur matériel et les troupes chargées de tenir tête aux rebelles si d’aventure ceux-ci s’approchaient. Deux [[Dassault Super-Étendard|Super-Etendard]] modernisés (SEM) de l’[[aviation navale]] et deux [[Mirage F1]] de l’[[Armée de l'air (France)|Armée de l’air]], positionnés sur une base à proximité décollent alors pour soutenir les troupes au sol<ref>Dossier de presse du ministère de la Défense français {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/content/download/106142/931970/version/1/file/dp+jpm+2008.pdf}}</ref>.
Du 9 au 12 mai [[2008]], le ''Tonnerre'' participe avec le [[TCD Foudre|TCD ''Foudre'']] et de l’aviso ''Commandant Ducuing'' (F795) à l'exercice ANVIL 08 organisé conjointement par la [[6e brigade légère blindée]] (6ème BLB) de [[Nîmes]] et la [[Force d'action navale]] (FAN) à [[Toulon]]. ANVIL 08 a pour but d’entraîner les forces ({{formatnum:1500}} hommes de l’armée de terre et environ {{formatnum:1000}} marins) et les états-majors à des opérations amphibies de grande envergure en zone urbaine avec un débarquement sur les plages de [[Fréjus]] et une évacuation de ressortissants. Cet exercice s’inscrit en outre dans la perspective de la prise d’alerte de la [[NATO Response Force]] (NRF) assurée par la France en janvier [[2010]].
=== Autres exercices ===
[[Image:Exerciceb.jpg|thumb|Exercice NRBC sur la passerelle du ''Mistral'' (L9013) en Méditerranée (17 octobre 2007)]] Du 22 au {{date|29|avril|2006}}, le ''Mistral'' procède en [[mer Rouge]] et dans le [[golfe d'Aden]] à des essais d’arrosage en pluie et de protection contre [[arme nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique]] (NRBC). Divers autres exercices du même type ont lieu régulièrement à bord du ''Mistral'' ou du ''Tonnerre''.
En {{date||mars|2007}}, les installations de télémédecine de l’hôpital embarqué sont testées sur le ''Mistral''.
Le {{date|19|juillet|2007}} à 03h GMT, Le ''Tonnerre'' qui a reçu un appel du ''Maritime Regional Coordination Centre'' (MRCC) de [[Tenerife]], [[îles Canaries]] ([[Espagne]]), infléchit sa route de 8 heures vers l’ouest à vitesse maximale et dépêche 2 [[Gazelle (hélicoptère)|Gazelles]] pour une mission de [[recherche et sauvetage]] de naufragés venus d’[[Afrique sub-saharienne]] ([[Mauritanie]]), perdus dans des creux de 5 mètres et des [[vent]]s de {{unité|80|km/h}}<ref>Brève du ministère de la Défense français du 20 juillet 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.premar-atlantique.gouv.fr/actualite/communiques/2007/7/19.html}}</ref>.
== Opérations ==
=== Opération Baliste (2006) ===
Sept unités de la Marine nationale représentant {{formatnum:1700}} marins sont présentes sur la zone de l’[[opération Baliste]] pour assurer l’évacuation de {{formatnum:4753}} ressortissants lors du [[conflit israélo-libanais de 2006]] : les frégates ''Jean de Vienne'' (D643), puis ''Montcalm'' (D642) qui la remplace, ''Jean Bart'' (D615) et ''Cassard'' (D614), le TCD ''Siroco'' (L9012) sans compter trois bâtiments qui effectuent des missions de soutien à l’opération : les BCR ''Var'' (A608) et ''Marne'' (A630), ainsi que la frégate [[Classe La Fayette|''La Fayette'']] (F710). Mis en alerte le 15 juillet [[2006]] alors que le ''Mistral'' était en chantier, son équipage {{citation|était au complet le 17 au matin, et nous recevions à bord l’antenne chirurgicale avec son matériel et 25 personnes, dont sept médecins et trois chirurgiens}}, déclare le capitaine de vaisseau Frédéric Jubelin<ref>Interview du capitaine de vaisseau Frédéric Jubelin du 19 septembre 2006 au site Mer et Marine {{lire en ligne|lien=http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=102331}}</ref>. Selon la même source, {{citation|le vaste chantier […] fait place à un navire parfaitement opérationnel, avec le plein de gasoil, de carburant aviation et des vivres pour 600 personnes et 45 jours. Parallèlement, sont embarqués 650 hommes de l’armée de Terre et 85 véhicules, dont 5 chars [[AMX-10 RC]] et une vingtaine de (Renault Trucks Défense [[véhicule de l'avant blindé]]) VAB et de (Panhard General Défense [[véhicule blindé léger]]) VBL […]. Le dispositif sera complété par 4 hélicoptères [[Puma (hélicoptère)|Puma]] et [[Gazelle (hélicoptère)|Gazelle]]}}. Le bâtiment appareille de [[Toulon]] le 19. Le lendemain, alors qu’il file à 17 nœuds, il reçoit 2 Cougar au large de la [[Crête]] ([[Grèce]]) tandis qu’en plus des exercices habituels, marins et soldats se préparent aux missions qui pourraient leur être confiées par le chef d’état-major des armées (CEMA). L’état-major embarqué affine l’organisation du rapatriement de ressortissants candidats au départ, les chefs de secteurs et de sections procèdent à de multiples séances d’instruction, notamment médicales. Le ''Mistral'' arrive sur la zone d’opération Baliste le 22 pour relever le ''Siroco'' dans sa fonction de commandement. Le 25, de 09h30 à 14h00, le ''Mistral'' embarque à [[Beyrouth]] ([[Liban]]) des ressortissants français et étrangers et appareille à 14h30 pour [[Mersin]] ([[Turquie]]) <ref>Dossier du ministère de la Défense « La Marine dans l’opération Baliste » {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/layout/set/popup/content/view/full/34109}}</ref>. Selon le capitaine de vaisseau Gilles Humeau, commandant du ''Mistral'', le BPC dépasse alors toutes les attentes en augmentant sa capacité d’accueil de réfugiés de {{formatnum:1300}} à {{formatnum:1376}} et estime que {{citation|{{formatnum:1500}} est encore un nombre raisonnable}}<ref name="Sartini">Véronique Sartini, « Entretien avec le capitaine de vaisseau Gilles Humeau », dans ''Défense & Sécurité Internationale'' {{ISSN|1772-788X}}, {{numéro}}19 (octobre 2006)</ref>.
{{Article détaillé|Opération Baliste}}
=== Mission Corymbe 92 (2008) ===
Du 9 janvier au 19 avril [[2008]], le ''Tonnerre'' participe à la mission Corymbe 92 dans le [[golfe de Guinée]], où il remplace le ''Bougainville'' (L9077), présent dans la région depuis novembre [[2007]]. Cette mission, {{citation|résolument orientée sur le soutien humanitaire et sur des actions de coopération concrète avec les pays de la région}}<ref>Brève du ministère de la Défense français {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/premiere_mission_africaine_pour_le_bpc_tonnerre}}</ref> comprend des escales à [[Dakar]] ([[Sénégal]]) du 18 au 23 janvier, à [[Conakry]] ([[Guinée]]) du 25 au 27 janvier, à [[Dakar]] du 4 au 7 février puis du 19 au 25 à [[Lomé]] ([[Togo]])<ref>Communiqué de presse de l'Agence de presse africaine du 17 février 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.apanews.net/apa.php?page=show_article&id_article=55261}}</ref>, une escale technique à [[Dakar]] les 2 et 3 mars, des mouillages à [[Limbé]] ([[Cameroun]]) du 9 au 13 mars, à [[São Tomé]] ([[São Tomé-et-Principe]]) les 14 et 15 mars, à [[Libreville]] les 17 et 18 mars<ref>Un exercice, dit Zalang (« Tonnerre » en [[Fang (langue)|dialecte Fang]]) est mené du 19 au 21 mars [[2008]] afin de coordonner une opération aéroportée et amphibie de 220 commandos-[[parachutiste]]s visant à sécuriser l'aéroport de [[Port-Gentil]] et neutraliser des « factions rebelles », selon Étienne Gaillard, « Tonnerre sur Mangrove», dans ''Cols bleus'' (ISSN 0010-1834), {{numéro}}2869 (17 mai 2008)</ref> puis à [[Port-Gentil]] ([[Gabon]]) du 22 au 24 mars, à [[Pointe-Noire (Congo)|Pointe-Noire]] ([[République du Congo]]) les 27 et 28 mars, [[Dakar]] ([[Sénégal]]) du 10 au 13 avril puis [[Toulon]].
Le 29 janvier à l'aube, sur sollicitation du Centre européen d'analyse et d'opérations contre le trafic maritime de stupéfiants (''Maritime Analysis Operation Center – Narcotics'') en accord avec l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants ([[Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants|OCRTIS]]), le ''Tonnerre'' intercepte 2,5 tonnes de [[cocaïne]] sur un bateau de pêche, à 520 km de [[Monrovia]] ([[Liberia]]) puis, le 7 février, 3,2 tonnes sur un cargo [[Roulier (navire)|Ro-Ro]] à 300 kilomètres au sud-ouest de [[Conakry]]<ref>Dossier de la [[Préfecture maritime de l'Atlantique]] du 30 janvier 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.premar-atlantique.gouv.fr/actualite/dossiers/interception-de-navires-transportant-de-la-drogue-au-large-de-l-afrique.html}}</ref>.
{{Article détaillé|Trafic de stupéfiant}}
Du 19 au 22 février [[2008]], le ''Tonnerre'' participe à l'exercice Zio 2008 qui rassemble 5 sections représentant environ 1 200 militaires togolais, béninois et français visant à exfiltrer des ressortissants étrangers et des réfugiés menacés au « Monoland », territoire fictif où se déroulent les combats entre rebelles et armée loyaliste. L'assaut final contre les rebelles a lieu le 21 février près de Tsévié à environ 35 kilomètres de [[Lomé]] avec largage de parachutistes togolais d'un [[C-160 Transall|Transall]] de l'[[Armée de l'air (France)|Armée de l'air]] française <ref>Communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères et de l'intégration régionale togolais du 19 février 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.republicoftogo.com/central.php?o=6&s=497&d=3&i=1657}}</ref>. Cet exercice a pour but de préparer les troupes de ces pays qui seront déployées au [[Guerre civile au Darfour|Darfour]] dans le cadre de la [[Mission conjointe des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour]] (Minuad).
=== Mission Gavial 08 (2008) ===
La 2{{e}} VCM du ''Mistral'' a lieu du 12 février au {{date|27|juin|2008}} (départ et retour à [[Toulon]]) dans l’[[océan Indien]] et en [[Extrême-Orient]]<ref>François Urvois, « Le ''Mistral'' et le ''Dupleix''. De Toulon à Tokyo », dans ''Cols bleus'' {{ISSN|0010-1834}}, {{numéro}}2865 (5 avril 2008)</ref>. Les escales comprennent [[Aqaba]] ([[Jordanie]]) du 19 au 24<ref>Communiqué de presse de l'Ambassade de France en Jordanie{{lire en ligne|lien=http://www.ambafrance-jo.org/spip.php?article746}}</ref>, [[Djeddah]] ([[Arabie saoudite]]) du 28 février au 2 mars<ref>Communiqué de presse de l'Ambassade de France en Arabie saoudite{{lire en ligne|lien=http://ambafrance.org.sa/IMG/escale_a_Djedda_mistral_dupleix-2.pdf}}</ref>{{,}}<ref>La frégate antiaérienne ''Jean Bart'' (D615) et la frégate ''Guépratte'' (F714) ont rallié le 23 février les [[Émirats arabes unis]] afin de participer à l’exercice tripartite Gulf Shield 01. Ces bâtiments participent notamment depuis le 25 février à des opérations d’interception en mer, de contrôle maritime et des tirs dans les eaux du [[golfe Persique]] aux côtés des marins émiriens et des qatariens. L’exercice international Gulf Shield 01 se déroule du 23 février au 5 mars 2008 aux [[Émirats arabes unis]] et consiste en des entraînements interarmées multinationaux. Par ailleurs, le Mistral croise l'exercice franco-saoudien Red Shark, qui compte la frégate ASM ''Dupleix'' (D641) {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/ema/enjeux_defense/exercices_interarmees/gulf_shield_01/breves/25_02_08_la_marine_nationale_a_gulf_shield_01}}</ref>{{,}}<ref>Selon le quotidien israélien Debka {{citation|une partie des unités françaises participantes vont rester sur place [en Arabie saoudite, ndlr], avant-garde du contingent fort de 400 militaires qui sera basé sur la nouvelle base française permanente en construction à [[Abu Dhabi]] face au [[détroit d’Ormuz]] [...]. Le gouvernement des [[Émirats arabes unis]] a accepté d’établir cette base avec l’accord du président américain [[George W. Bush]]}} {{lire en ligne|lien=http://www.debka.com/headline.php?hid=5055}}</ref>, [[Djibouti (ville)|Djibouti]] ([[République de Djibouti]]) du 7 au 12<ref>Brève de la Radiodiffusion Télévision de Djibouti (RTD) du 12 mars 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.rtd.dj/actualites/Guistir%2008.htm}}</ref>, [[Singapour]] du 25 au 28<ref>Communiqué de l'ambassade de France à Singapour {{lire en ligne|lien=http://www.ambafrance-sg.org/article.php3?id_article=1145}}</ref>, [[Yokosuka]] ([[Japon]]) du 9 au 13 avril en présence du Premier ministre français [[François Fillon]]<ref>Communiqué de presse des services du Premier ministre français du 4 avril [[2008]] {{lire en ligne|lien=http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/notes_redactions_10/premier_ministre_se_rendra_59637.html}}</ref>, [[Shanghaï]] ([[République populaire de Chine|Chine]]) du 16 au 21, Port Kelang ([[Malaisie]]) du 30 avril au 3 mai puis [[Chennai]] ([[Inde]]) du 8 au 15. Après avoir embarqué de l'aide humanitaire à la [[Birmanie]], touchée par le [[cyclone Nargis]] (opération Orcaella), le ''Mistral'' appareille le 15 mai et se trouve sur zone le 18 mai<ref>Communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères français du 13 mai 2008{{lire en ligne|lien=http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/birmanie_551/france-birmanie_1104/action-humanitaire_18458/cyclone-nargis-13.05.08_62384.html#so_1}}</ref>{{,}}<ref>Communiqué de presse du ministère de la Défense français du 15 mai 2008{{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/defense/breves/le_mistral_appareille_pour_la_birmanie}}</ref> en attendant l'autorisation des autorités<ref>Le 16 mai 2008, Jean-Maurice Ripert, ambassadeur français à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], indique que {{citation|le gouvernement de Birmanie a refusé}} l'autorisation d'approche du ''Mistral'', préférant la voie aérienne. Par ailleurs, l'ambassadeur a prévenu que ce refus de laisser passer l'aide étrangère {{citation|pourrait conduire à un véritable [[crime contre l'humanité]]}}. Le vice-amiral Alain Hinden, commandant du ''Mistral'', déclare le 17 juin 2008 que le navire {{citation|peut rester des jours ou des semaines}} dans les eaux birmanes, rejointes le même jour dans la nuit: {{citation|On est en train de patrouiller sur place en attendant l'autorisation}}, cité par Edith M. Lederer, « France criticizes Myanmar for barring aid ship », dans ''Associated Press'' (17 juin 2008) {{lire en ligne|lien=http://hosted.ap.org/dynamic/stories/U/UN_MYANMAR_CYCLONE?SITE=AZTUS&SECTION=HOME&TEMPLATE=DEFAULT}}</ref>, qui est refusée le 21 <ref>{{citation|Les conditions posées à l'aide humanitaire transportées par des navires de guerre et des hélicoptères militaires sont inacceptables pour le peuple birman. Nous pouvons nous débrouiller seuls}}, écrit le 21 mai [[2008]] le quotidien gouvernemental [[:en:New Light of Myanmar|''New Light of Myanmar'']], entraînant une réponse du Président de la République française Nicolas Sarkozy, le 23 mai : {{citation|Il semble que ce qui les gêne, c'est le statut militaire du bateau français. J'ai engagé des discussions avec eux [...]. Je trouve profondément lamentable cette attitude qui consiste, pour des raisons inexplicables, à empêcher une aide humanitaire de venir au secours des population qui ont tant souffert}}. Par ailleurs, La France est prête à saisir le Conseil de sécurité si l'aide internationale ne parvient pas effectivement aux sinistrés, a averti Jean-Maurice Ripert, ambassadeur français à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]</ref>. Il est décidé le 25 par les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères de décharger le ''Mistral'' à [[Phuket]] ([[Thaïlande]]) le 28, {{citation|le Programme alimentaire mondial, au titre de ses responsabilités en matière logistique, en prendra réception et se chargera de l'acheminer en Birmanie dans les zones sinistrées, pour être distribué par les agences des Nations unies et les ONG}}<ref>Communiqué de presse du ministère français de la Défense du 26 mai 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/ema/enjeux_defense/operations_exterieures/autres_operations/birmanie/26_05_08_aide_aux_victimes_du_cyclone_nargis}}</ref>{{,}}<ref>Communiqué de presse du ministère de la Défense français du 29 mai 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/les_marins_du_mistral_sur_le_pont}}</ref>{{,}}<ref>P.M. Le Blevennec, « BPC ''Mistral'' : un vent de solidarité », dans Cols bleus (ISSN 0010-1834), {{numéro}}2876 (5 juillet 2008)</ref>. La date des escales suivantes (Vishakapatnam ([[Inde]]) du 15 au 17 pour l'exercice Varuna 08<ref>Sridhar Kumaraswani, « Indo-French Navy drill off Vizag in May », dans ''Howrah News Service'' (12 avril 2008) {{lire en ligne|lien=http://howrah.org/india_news/9279.html}}</ref>{{,}}<ref>{{lire en ligne|lien=http://www.zeenews.com/articles.asp?aid=441876&sid=NAT}}</ref>, [[Chennai]] ([[Inde]]) du 18 au 23, [[Abu Dhabi]] ([[Émirats arabes unis]]) du 1{{er}} au 5 juin et [[Djibouti (ville)|Djibouti]] ([[République de Djibouti]]) du 12 au 15) est modifiée. À la place, le ''Mistral'' fait escale à Langkawi ([[Malaisie]]) du 29 mai au 2 juin [[2008]], puis à [[Djibouti (ville)|Djibouti]] ([[République de Djibouti]]) du 15 au 17 juin [[2008]].
== Futur ==
=== Possibilités d’exportation ===
Mises en avant dès les premières études du BIP en [[1997]] et confirmées lors du salon Euronaval [[2007]], les possibilités d’évolution de la classe ''Mistral'' sont uniques au monde, ou du moins, plus importantes que celles de la famille ''Enforcer'' des arsenaux néerlandais Royal Schelde, qui comprend des bâtiments modulaires, des LPD de {{formatnum:8000}} et {{formatnum:13000}} tonnes au LHD de {{formatnum:18000}} tonnes. DCNS, abandonnant le BIP 8 de {{formatnum:8000}} tonnes décidément peu adopté aux opérations amphibies, présentait<ref>Selon le site le site Mer et Marine {{lire en ligne|lien=http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=1377}}</ref> une ''BPC Family'' comprenant les BPC 140 de {{formatnum:13500}} tonnes, 160 de {{formatnum:16700}}<ref>Selon le site du BPC ''Tonnerre'' {{lire en ligne|lien=http://bpctonnerre.free.fr/bpc140160.pdf}}{{pdf}}</ref> et un plus gros bâtiment, le BPC 250 de {{formatnum:24542}} tonnes et de 214,50 mètres, non pas {{citation|dérivé du projet présenté à l’Australie}}, mais en fait la version originale du BPC qui aurait été proposée et écartée pour raisons budgétaires par le [[ministère de la Défense]] français, selon l’''Australian Strategic Policy Institute'' (ASPI)<ref>Aldo Borgu « {{lang|en|''Capability of First Resort ?
Australia’s Future Amphibious Requirement''}} », dans ''Strategic Insights'' {{ISSN|1449-3993}}, {{numéro}}8 (23 juillet 2004) {{lire en ligne|lien=http://www.aspi.org.au/publications/publication_details.aspx?ContentID=55}}</ref>.
À en croire la [[Délégation générale pour l'armement|DGA]], les [[:en:South African Navy|marines sud-africaine]], [[Deutsche Marine|allemande]], [[Forces armées canadiennes|canadienne]]<ref>L’ex-[[Marine royale canadienne]] a disposé d’un porte-avions de [[1946]] à [[1970]], le NCSM ''Warrior'' (ex-HMS ''Warrior'')</ref>, [[:en:Royal Malaysian Navy|malaise]]<ref>La stratégie assez floue de la marine malaise, qui vise toutefois à contrebalancer la supériorité technologique maritime [[singapour]]ienne et tente de suivre les ambitions de la marine [[indonésie]]nne (comme le porte-aéronefs ''Chakri Nareubet'' et l’intention d’achat de 10 sous-marins de la classe [[Kilo (sous-marin)|Kilo]]) en prenant part au contrôle du [[détroit de Malacca]], pourrait l’amener à acquérir à son tour un navire amphibie de prestige (comme elle l’a fait par l’achat de deux [[Direction des constructions navales|DCN]]/Navantia [[Scorpene]]), apte à déployer ses chars polonais [[:en:PT-91|PT-91]] ''Twardy'', utilisables sur seulement {{unité|10|%}} de son territoire</ref>, la [[Marine royale suédoise|suédoise]], et [[Royal Australian Navy|australienne]] seraient des clients potentiels du bâtiment. En août [[2005]], le concept BPC du team DCNS/''Australian Defense Industries'' (devenu Thales Australia) est présélectionné par l’Australie face au futur ''Buque de Proyección Estratégica de Navantia/Tenix'' pour concourir à son ''Amphibious Ship Program''<ref>Communiqué de presse du ministre de la Défense australien du 11 août [[2005]] {{lire en ligne|lien=http://www.minister.defence.gov.au/Hilltpl.cfm?CurrentId=5039}}</ref>. Bien que retoqué en juin [[2007]]<ref>Dans le cadre d’une offre groupée (''package'') que ne pouvait pas suivre [[DCNS]]/ADI, le BPE est retenu le 20 juin [[2007]] pour 2 unités, les HMAS [[:en:Canberra class large amphibious ship|''Canberra'']] et ''Adelaide'', plus 3 destroyers lance-missiles Aegis de type F100, les HMAS ''Hobart'', ''Brisbane'' et ''Sydney'' dérivés de la classe [[:en:Álvaro de Bazán (F101)|{{en}}''Álvaro de Bazán'']] en service dans l’Armada, le tout pour environ 6 milliards d’euros</ref>, le BPC australien avait, à en croire ses promoteurs, des avantages indéniables tels une livraison plus rapide et des coûts d’exploitation réduits grâce à un équipage {{citation|de 42% inférieur}} à celui de son concurrent<ref>Plaquette de présentation de [[DCNS]]/Thales Australia {{lire en ligne|lien=http://www.amphib.com.au/content/docs/pdf/lhd_brochure.pdf}}</ref>. Rajoutons qu’à l’échéance d’une décennie les [[:en:South African Navy|marine sud-africaine]]<ref>Bien que classée comme « petite », la marine sud-africaine a, avec l’aide des chantiers allemands, renouvelé de 2003 à 2008 ses frégates (4 bâtiments [[furtivité|furtifs]] classe ''Valour'') et ses sous-marins d’attaque (3 bâtiments [[type 209-1400]]) et pourrait se doter de navires amphibies</ref>, brésilienne<ref>La marine brésilienne dispose de porte-avions depuis [[1960]] : le ''Minas Gerais'' (A11) (ex-HMS ''Vengeance''), remplacé par le ''São Paulo'' (A12) (ex-[[Foch (porte-avions)|''Foch'']]), ce dernier accusant son âge</ref> et, dans une moindre mesure, ou turque<ref>La marine turque dispose d’une inaptitude à la projection de l’effectif pléthorique des chars de l’armée de terre et pourrait opter pour des questions de prestige pour un porte-aéronefs. Cette question revient d’ailleurs régulièrement dans les débats politiques</ref>{{,}}<ref>Levent Ünsaldi, ''La politique et le militaire en Turquie'', L’Harmattan, Condé-sur-Noireau, 2005 {{ISBN|2-7475-8981-1}}</ref> pourraient devenir des « ''outsiders'' de la puissance aéronavale »<ref>Joseph Henrotin, « Les outsiders se la puissance aéronavale : une prospective à 10 ans », dans ''Défense & Sécurité Internationale'' {{ISSN|1772-788X}}, {{numéro}}17 (juillet 2006)</ref>. Ces perspectives expliquent les escales du ''Mistral'' ou du ''Tonnerre'' de 2006-2007 dans leurs ports, cérémonies protocolaires et rencontre avec les représentants de DCNS à l’appui. Enfin, L'[[Algérie]] pourrait acquérir 2 unités : à cet effet, une escale du ''Tonnerre'' a lieu à [[Alger]] les 9-10 juin [[2008]]<ref>Selon Jean Guisnel, « Premiers détails sur la vente de quatre FREMM à l'Algérie », dans ''Le Point'' (7 mai 2008) {{lire en ligne|lien=http://www.lepoint.fr/actualites-monde/premiers-details-sur-la-vente-de-quatre-fremm-a-l-algerie/1648/0/244061}}</ref>{{,}}<ref>« Escale du bâtiment Tonnerre à Alger », dans ''La Liberté'' (9 juin 2008) {{lire en ligne|lien=http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=95504&titre=Escale%20du%20b%C3%A2timent%20Tonnerre%20%C3%A0%20Alger}}</ref>{{,}}<ref>Communiqué de presse de l'ambassade de France en Algérie {{lire en ligne|lien=http://www.ambafrance-dz.org/article.php3?id_article=2056}}</ref>.
D’autres concurrents apparaissent comme la [[Corée du Sud]], qui a lancé un programme de grande envergure de quatre [[Landing Helicopter Dock|LHD]] de {{formatnum:18000}} tonnes dits LP-X (le ''Dokdo'' en service au sein de la [[:en:Republic of Korea Navy|{{en}}marine sud-coréenne]] depuis juillet [[2007]], le ''Marado'', le ''Baek-Ryong'' et un 4{{e}}, respectivement commissionnés en [[2010]], [[2012]]-[[2013]] et [[2016]]), qui pourraient être proposés à bas prix à l’export. D’ailleurs, le {{date|22|octobre|2007}}, le sud-coréen [[:en:STX Corporation|{{en}}STX Shipbuilding]] devenait le principal actionnaire d’[[Aker Yards]] et le propriétaire des chantiers de [[Saint-Nazaire]].
=== Deux nouveaux BPC pour la France ===
Si les BPC 3 et 4 australiens ne verront jamais le jour, {{citation|différentes pistes sont, ou ont été, étudiées pour assurer la succession de la [[Jeanne d'Arc (porte-hélicoptères)|''Jeanne d’Arc'']]}}, [[porte-hélicoptères]]-école devant être retiré du service en [[2010]]<ref>Selon le site Mer et Marine {{lire en ligne|lien=http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=105252}}</ref>{{,}}<ref>Vincent Durupt, « ''Jeanne-d’Arc''. La relève basée à Brest ou à Toulon ? », dans ''Le Télégramme de Brest'' (28 mai 2008) {{lire en ligne|lien=http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/cotesarmor/jeanne-darc-la-releve-basee-brest-ou-toulon-20080527-3147083_1339840.php}}</ref>. Ce qui signifierait le financement d’un 3{{e}} BPC pour un bas coût estimé {{citation|entre 150 et 200 millions d’euros}}<ref>Soit 3 fois moins qu’une frégate neuve</ref>, alors que le "reste à payer" de l’ambitieuse loi de programmation militaire [[2003]]-[[2008]] s’établirait à 35 milliards d’euros, soit l’équivalent de plus de 3½ années de paiements<ref>Rapport d’information du Sénat français {{numéro}}370 du 11 juillet 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.senat.fr/rap/r06-370/r06-3701.pdf}}{{pdf}}</ref>. [[Hervé Morin]], [[Ministère de la Défense (France)|ministre de la Défense]] déclarait à l’été [[2007]] que {{citation|les programmes prévus nous emmèneraient dans les six prochaines années [la loi de programmation militaire [[2009]]-[[2014]], ndlr] à un investissement accru de {{unité|40|%}} environ ce qui nous mènerait à un effort supérieur à {{unité|2|%}} du [[PIB]]}}<ref>Alexis Brézet, Arnaud de la Grange et Judith Waintraub, « Morin : La Défense devra établir des priorités », dans ''Le Figaro'' (30 juin 2007) {{lire en ligne|lien= http://www.lefigaro.fr/elections-legislatives-2007/20070630.FIG000000968_morin_la_defense_devra_etablir_des_priorites.html}}</ref> mais déclarait le {{date|15|décembre|2007}} que la [[Jeanne d'Arc (porte-hélicoptères)|''Jeanne d’Arc'']] {{citation|pourrait être prolongée sur 2 ou 3 ans}}<ref>Dépêche du ministère de la Défense français {{lire en ligne| lien=http://www.defense.gouv.fr/ministre/actualite_et_dossiers/la_jeanne_d_arc_encore_sur_2_ou_3_ans}}</ref>… Le [[Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale 2008 (France)|Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale]], publié le 17 juin [[2008]], prévoit que la [[France]] {{citation|renforcera ses moyens de déploiement naval et d’action amphibie à l’occasion du renouvellement des bâtiments, en se dotant de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC).}} à l'horizon [[2020]]<ref>LIvre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale, Tome 1, Partie 2, p. 213 {{lire en ligne|lien=http://www.defense.gouv.fr/content/download/120277/1053259/version/1/file/LB_tome1_partie2%5B1%5D.pdf}}</ref>.
== Autour du navire ==
=== Histoire et traditions ===
==== Les bâtiments ayant porté le nom de ''Mistral'' et ''Tonnerre'' ====
Deux [[torpilleur]]s rapides de la Marine nationale française ont, par le passé, porté le nom de ''Mistral'' : un bâtiment très léger mis en service en [[1901]], puis un autre, plus lourd qui entre en service en [[1928]] (T63) et acquiert une histoire plus glorieuse en participant en [[1936]] à la [[guerre d'Espagne]], puis de mai à {{date||juillet|1940}} à la [[bataille de France]] avant d’être réquisitionné par la [[Royal Navy]] et rebaptisé en HMS ''Mistral''. Le T63 sera rétabli sous pavillon français en [[1945]] et retiré du service actif en [[1950]]<ref>Selon le blog de l’équipage du Mistral {{lire en ligne|lien=http://bpcmistral.fr/index.php/2007/03/17/15-mistral-un-nom-une-histoire}}</ref>.
Du {{XVIIe siècle}} à aujourd’hui, pas moins de neuf navires de la Royale ont porté le nom de ''Tonnerre'', essentiellement des [[voilier|navires à voile]] de petit à moyen tonnage. Du {{XIXe siècle}} au {{XXe siècle}}, le 1{{er}} des six bâtiments garde-côtes cuirassé Type 1872 porte ce nom, comme le chaland de débarquement ''Foudre'', qui participe à la [[guerre d'Indochine]] et sera rebaptisé ''Tonnerre'' quelques années avant son décommissionnement à la moitié des [[années 1950]].
==== Héraldique ====
Le [[Héraldique|blason]] du ''Mistral'' actuel, homologué par l’État-major de la marine le {{date|23|mai|2005}}, est un motif circulaire d’argent « représentant en son centre un génie marin émergeant derrière un rocher au milieu des flots d’azur foncés placés en pointe. Chevelé et méché d’or, vêtu d’une cape de gueules battant au vent, empoignant à dextre un trident au naturel et appaumée à senestre d’une conque de tenné d’où s’échappe son souffle en forme d’éventail éclaté d’azur clair. Le tout sommé de l’inscription en lettres capitales d’azur foncé "Mistral" ». La devise du bâtiment est {{citation étrangère|Ubi vult spirat}} ({{citation|Il souffle où il veut}}), selon l’[[évangile selon Jean]]. Sa ville marraine est [[Le Havre]].
L’écusson du ''Tonnerre'' est un motif circulaire représentant sur fond indigo un [[dragon chinois|dragon japonais]] à trois orteils aux yeux et fibrisses dorés, surplombant le navire vu de proue battant les flots. L’inscription, sommée en lettres capitales de couleur or, est entourée d’un cordage de même teinte, qui englobe l’insigne de la [[Légion étrangère]] accompagné d’éclairs. Sa ville marraine est [[Limoges]], également celle du TCD ''Orage''.
=== Culture ===
* Un espace thématique itinérant ''Mistral & Tonnerre, navires de demain'' a été ouvert au public sur le réseau du [http://www.musee-marine.fr/site/fr/accueil-musee-national-de-la-marine Musée national de la Marine] au Palais de Chaillot à Paris ({{date|13|octobre|2004}}-{{date|16|mai|2005}}) puis sur ses sites du château de Brest ([[11 juin|11]] [[juin 2005|juin]]-{{date|15|décembre|2005}}) et de l’ancien arsenal de Toulon ([[1 février|{{1er}}]] [[février 2006|février]]-{{date|8|juin|2006}}).
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Bernard Prézelin, ''Flottes de combat 2006'', Éditions maritimes et d’outre-mer, Rennes, 2005 {{ISBN|978-2737338793}} {{Commentaire biblio|Ouvrage de référence.}}
* Michel Perchoc, ''Renaissance navale : Les nouveaux navires de surface français'', Marines éditions, Brest, 2007 {{ISBN|978-2915379907}} {{Commentaire biblio|Ouvrage utile.}}
=== Notes et références ===
{{références | colonnes=2 }}
=== Pour aller plus loin ===
==== Liens externes ====
{{Commons|Mistral (L9013)|Classe Mistral}}
* {{fr}} Caractéristiques détaillées et plans sur [http://www.netmarine.net/bat/tcd/mistral/caracter.htm NetMarine]
* {{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements/batiments_de_combat/bpc_type_mistral/mistral_l9013/ BPC type Mistal] sur le site de la Marine nationale
* {{fr}} [http://jdb.marine.defense.gouv.fr/batiment/tnr Le Tonnerre] Son journal de bord officiel
* {{fr}} [http://bpcmistral.fr/ Le blog de l’équipage du BPC ''Mistral'']
* {{fr}} [http://bpcmistral.free.fr/ BPC Mistral /Bâtiment de la Marine nationale française]
* {{fr}} [http://bpctonnerre.free.fr/ BPC Tonnerre /Bâtiment de la Marine nationale française]
* {{en}} Caractéristiques détaillées sur [http://www.naval-technology.com/projects/mistral Naval Technology]
* {{en}} Historique (1997-2004), vues d’artiste et caractéristiques succinctes sur [http://www.globalsecurity.org/military/world/europe/mistral.htm Global Security]
* {{pt}} Cent-vingt photos du ''Tonnerre'' sur [http://www.alide.com.br/artigos/Tonnerre/index.htm Base Militar Web Magazine]
{{marine nationale}}
{{Portail|histoire militaire|maritime}}
{{Article de qualité|oldid=21236245|date=1er octobre 2007}}
[[Catégorie:Bateau de guerre français]]
[[Catégorie:Porte-hélicoptères]]
[[Catégorie:Navire de débarquement]]
[[Catégorie:Classe de bateaux|Mistral]]
[[Catégorie:Bateau des années 2000]]
[[en:Mistral class amphibious assault ship]]
[[ja:ミストラル級強襲揚陸艦]]