Claude Allègre 119417 31826793 2008-07-23T17:47:02Z E Bernal 401608 /* Controverse autour de ses prises de position publiques */ {{Désaccord de neutralité|Science|Biographie}} '''Claude Allègre''', né le {{date|31|mars|1937}} à [[Paris]], est un [[Géochimie|géochimiste]] et un [[homme politique]] [[France|français]]. Ses travaux scientifiques et sa carrière de chercheur ont notamment été récompensés par le [[Prix Crafoord]] en [[1986]] et la [[Médaille d'or du CNRS]] en 1994. Il a été [[Ministre français de l'Éducation nationale|ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie]] dans le [[gouvernement Lionel Jospin]] de [[1997]] à [[2000]]. Il a publié de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique et pris des positions publiques sur les thèmes de l'université française et de la recherche. Il a parfois pris le contre-pied de certaines considérations de l’[[écologie politique]], suscitant des controverses médiatiques. Sa position sur l'origine du [[réchauffement climatique]] est très controversée dans les milieux scientifiques. == Jeunesse == La famille Allègre est originaire du village de [[Ceilhes-et-Rocozels|Ceilhes]] dans l'[[Hérault (département)|Hérault]]. Claude Allègre est le fils d'une institutrice et d'un professeur agrégé de physique-chimie<ref>Éric Aeschimann, [http://www.libe.fr/transversales/portraits/246952.FR.php ''L'allergique à Royal''], Libération.fr</ref>. À l'adolescence il se lie avec [[Lionel Jospin]], au côté duquel il réside à la [[cité universitaire Jean Zay]] d’[[Antony (Île-de-France)|Antony]]. Il est resté depuis lors ami fidèle et soutien politique de ce dernier. À l'issue de ses études universitaires, il obtient un [[Doctorat (France)|doctorat]] en sciences physiques{{Référence nécessaire}}. == Carrière scientifique == Les travaux de chercheur de Claude Allègre ont essentiellement porté sur des problèmes de [[géochimie]] terrestre, se basant sur l'étude des [[Trace (chimie)|éléments trace]] et des [[Chronologie isotopique|isotopes]]. Ses contributions ont facilité par la suite la compréhension de la constitution de la [[Croûte terrestre|croûte]] et du [[Manteau (géologie)|manteau]] terrestres et aussi de l'interaction entre ces deux couches de la [[Terre]]. Allègre a également conçu des modèles sophistiqués d'un certain nombre de processus géologiques comme le [[Volcan|volcanisme]], l'évolution de l'atmosphère terrestre et la formation des [[Nébuleuse planétaire|nébuleuses planétaires]]. Parallèlement à l'Américain [[Gerald Joseph Wasserburg|G.J.Wasserburg]], il a développé un certain nombre de techniques de [[Géologie isotopique|datations isotopiques]], et notamment la méthode de datation par le système [[Samarium]]-[[Neodyme]]. === Reconnaissance scientifique === Ce sont ces recherches qui lui ont permis d'obtenir en [[1986]], en compagnie de [[Gerald Joseph Wasserburg|Wasserburg]], le [[prix Crafoord]], la plus haute distinction en géologie, qui est souvent comparée à un [[prix Nobel]] dans cette discipline<ref>[http://www.crafoordprize.se/press/arkivpressreleases/5.32d4db7210df50fec2d800016948.html Biographie de Claude Allègre sur le site officiel du prix Crafoord]</ref>. Claude Allègre a également reçu la [[médaille d'or du CNRS]], la plus haute distinction scientifique française, en 1994 et la [[médaille Wollaston]] en 1987. Il est membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] française<ref>[http://www.academie-sciences.fr/MEMBRES/A/Allegre_Claude.htm Page de Claude Allègre à l'Académie des sciences]</ref> et de la [[National Academy of Sciences]], l'académie des sciences américaine. Il est co-auteur de 46 articles dans les revues scientifiques internationales ''[[Nature (journal)|Nature]]'' et ''[[Science magazine|Science]]'', ce qui le place au 3ème rang des contributeurs français de ces revues<ref>Base de données scientifiques ISI Web of Science : Recherche effectuée le 16/04/2008 avec comme critères une adresse en France et les revues ''Nature'' et ''Science''</ref>. === Fonctions scientifiques === Il dirige une équipe de géochimie dans les années 1960. En [[1968]], l'équipe qu'il dirige, installée depuis un an dans les locaux d’une usine de [[Saint-Maur-des-Fossés]], est rattachée à l'[[Institut de physique du globe de Paris]] (IPGP) et emménage dans le nouveau [[Campus de Jussieu]]. Claude Allègre devient ensuite directeur de l'[[Institut de physique du globe de Paris|IPGP]]. En [[1992]], il succède à [[Maurice Allègre]] (aucun lien familial) à la présidence du [[Bureau de recherches géologiques et minières]]. == Carrière politique == Claude Allègre adhère au [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] en [[1973]]. Il anime le "groupe des experts" du [[Parti socialiste (France)|PS]] dans les années [[1980]]. Conseiller spécial de [[Lionel Jospin]] au [[ministère de l'Éducation nationale]] de [[1988]] à [[1992]] il est souvent qualifié{{Référence nécessaire}}, en raison de son influence, de « ministre officieux » ou de « vice-ministre » de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il est notamment l'initiateur du plan « Université 2000 »<ref>[http://www.educpros.fr/recherche-de-personnalites/fiche-personnalite/h/985c0d03ad/personalite/claude-allegre.html Fiche Personnalité de "EduPro"]</ref>. Il propose une réforme profonde du système des classes préparatoires<ref>[http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?storyCode=148459&sectioncode=26 Times Higher Education], 22 octobre 1999</ref>. Il fait partie des conseillers de [[Lionel Jospin]] qui refusent le renvoi des jeunes filles [[musulmanes]] « voilées » des écoles publiques et par là même il s'oppose au projet de loi sur le port du [[voile islamique en France]] dans les établissements scolaires{{Référence nécessaire}}. === Ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (1997-2000) === Claude Allègre est nommé le {{date|2|juin|1997}} [[Ministre français de l'Éducation nationale|ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie]] dans le [[gouvernement Lionel Jospin]]. Claude Allègre entend réformer l'[[enseignement supérieur]]. Il réforme la gestion du personnel enseignant, supprime les heures supplémentaires des professeurs et contribue à mettre en place le système de diplômes européen [[Processus de Bologne|LMD]]<ref>[http://www.educpros.fr/recherche-de-personnalites/fiche-personnalite/h/985c0d03ad/personalite/claude-allegre.html Fiche Personnalité de "EduPro"]</ref> . Il défend la nécessité d'un rapprochement de l'école et de l'entreprise et d'un « décloisonnement » des systèmes{{Référence nécessaire}}. En ce sens, il rencontre des chefs d'entreprise ; la [[loi Allègre de 1999 sur l'innovation et la recherche]] permet aux [[universitaire]]s et aux [[chercheur]]s de créer une entreprise de type ''[[startup]]'' et de déposer des [[brevet]]s. Toutefois, sa gestion et ses annonces à la télévision et à la radio conduisent à une opposition croissante des syndicats enseignants (dont le [[Syndicat national des enseignements de second degré|SNES]], alors présidé par [[Monique Vuaillat]]<ref>Valeurs actuelles du 31 mars 2000</ref>). Le {{date|24|juin|1997}}, il prononce la phrase : « il faut dégraisser le mammouth »<ref>{{pdf}} [http://www.cfpj.com/cfj/prod/mythes_secrets/44-45.pdf La petite phrase qui tue].</ref>. Cette phrase sera l'emblème du conflit avec les enseignants. Les chiffres qu'il annonce en septembre 1997 sur le taux d'absentéisme des enseignants ({{NaU|12|%}}) sont quelque peu supérieurs à la réalité (entre {{NaU|5|%}} et {{NaU|8|%}}<ref>{{Lien web|url=http://www.humanite.fr/journal/1997-09-09/1997-09-09-786900|titre= Claude Allègre réitère ses allégations|année=1997|éditeur=[[L'Humanité]]|consulté le=19 novembre 2007}}</ref>). En plus de leurs revendications, les syndicats dénoncent de manière récurrente les paroles prononcées et le choix des termes{{Référence nécessaire}} : « massification » de l'école, « Les enseignants ont quatre mois de vacances et, en plus, ils prennent leurs congés formation sur la scolarité ». De plus, un certain nombre de ses décisions passent pour autoritaires<ref>{{en}} [http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?storyCode=148459&sectioncode=26 Times Higher Education], 22 octobre 1999 : refus de nomination du directeur de l'École centrale</ref>. Il se retrouve par ailleurs isolé avec [[Pierre-Gilles de Gennes]], en opposition à la majorité des physiciens français, lorsqu'il renonce à mettre en œuvre en France un projet de [[synchrotron]] de nouvelle génération<ref>[ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/1999/30_09_texte_allegre.pdf Texte de Claude Allègre : "Les priorités Politique de la recherche et les Très Grands Equipements", 1999]</ref><ref>[http://www.lefigaro.fr/sciences/20061218.FIG000000138_le_synchrotron_soleil_voit_le_jour_dans_l_essonne.html Article du figaro le 15/10/2007]</ref>. Il préfère une participation au ''Diamond Light Source'' (le synchrotron anglais) pour des raisons budgétaires. [[Roger-Gérard Schwartzenberg]], son successeur au [[ministère de la recherche]], reviendra sur ce choix et lancera la construction du [[synchrotron Soleil]]. Le conflit avec les enseignants conduit à des manifestations en [[mars 2000]] qui contraignent Claude Allègre à remettre sa démission. [[Jack Lang]] lui succède au ministère. === Opposition à Ségolène Royal === Au sein du PS, après le retrait de [[Lionel Jospin]], en 2002, il milite pour le retour de ce dernier à des responsabilités nationales. Au printemps 2006, il espère le voir se porter candidat et tente de s'opposer à la montée en puissance de [[Ségolène Royal]] pour la candidature aux élections présidentielles{{Référence nécessaire}}. Il soutient d'abord [[Dominique Strauss-Kahn]] pour les primaires socialistes de novembre 2006, puis [[Jean-Pierre Chevènement]] quand [[Ségolène Royal]] est investie. Chevènement finit par se désister en faveur de cette dernière. En septembre 2007 il publie un livre d'entretiens avec [[Dominique de Montvalon]]. Ce livre, ''[[La Défaite en chantant]]'', revient sur l'échec de la gauche aux élections présidentielle et législatives du printemps. Il s'en prend à [[Ségolène Royal]], dont il juge les capacités insuffisantes pour la présidence de la République, à [[François Hollande]] (« Il a foutu un bordel noir ») et à [[Lionel Jospin]] qu'il épargnait jusque là<ref>{{fr}} {{Lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20070830.OBS2634/hollande_a_foutu_un_bordel_noirau_ps_estime_claude_alle.html |titre=Le Foll : Allègre a « envie de régler des comptes » |date={{date|31|août|2007}} |site=nouvelobs.com |éditeur=Le Nouvel Observateur |en ligne le={{date|31|août|2007}} |consulté le={{date|16|décembre|2007}} }}</ref>{{,}}<ref>{{fr}} {{Lien web |url=http://www.liberation.fr/actualite/politiques/275114.FR.php |titre=Allègre: « François Hollande est responsable de cette pagaille » |date={{date|30|août|2007}} |site=liberation.fr |éditeur=Libération |en ligne le={{date|30|août|2007}} |consulté le={{date|16|décembre|2007}} }}</ref>. === Aujourd'hui === Bien que militant depuis [[1973]] au [[Parti socialiste (France)|PS]], il décide de ne pas reprendre sa carte en janvier 2008. [[Nicolas Sarkozy]], chez qui il avait été aperçu entre les deux tours de l'élection présidentielle<ref>[http://www.rtl2007.fr/actualite/0/claude-allegre-vu-chez-nicolas-sarkozy-6629.html RTL], 4 mai 2007</ref>, déclare en février 2008 qu'il aimerait bien travailler avec lui<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080226.OBS2316/sarkozy__claude_allegre_est_un_homme_avec_qui_jaimerais.html?idfx=RSS_politique Le Nouvel Observateur], 26 février 2008</ref>. == Controverses == === L'évacuation des populations à la Soufrière === En [[1976]], après être devenu directeur de l'[[Institut de physique du globe de Paris|IPGP]], il est amené à préconiser, lors du réveil du [[volcan]] [[Soufrière (Guadeloupe)|la Soufrière]] en [[Guadeloupe]], l'évacuation d'urgence de la population par crainte d'une éruption avec [[nuée ardente|nuées ardentes]], s'opposant au [[Volcanologie|volcanologue]] [[Haroun Tazieff]] qui diagnostique à juste titre une simple [[éruption phréatique]]. Le même diagnostic porté plus tard par Tazieff sur l'activité du [[mont Saint Helens]] se révèlera erroné. === Opposition au désamiantage du Campus de Jussieu === Chroniqueur au [[magazine]] ''[[Le Point]]'', il dénonce, le {{date|19|octobre|1996}}, la décision de [[amiante|désamiantage]] du [[Campus de Jussieu]] et qualifie l’affaire de « phénomène de psychose collective ». En [[2004]], dans le livre ''Quand on sait tout, on ne prévoit rien'', il estime que le désamiantage des bâtiments du campus de Jussieu, au coût très élevé, n'était pas justifié, et que des opérations d'encapsulage de l'amiante auraient suffi. La décision de désamiantage de Jussieu a été prise en [[1996]] à la suite d'une étude menée par quatre bureaux d'études européens dont le rapport a été remis en 1995<ref>Voir la chronologie et une copie partielle du rapport sur le site du [http://amiante.eu.org/ Comité Anti-Amiante Jussieu]</ref>. Celui-ci préconisait l'enlèvement. Il n'écartait pas cependant les opérations d'encapsulage : elles ont pour avantage un coût immédiat moindre, mais pour inconvénients une pérennité non garantie, et des risques pour les personnels des entreprises amenés à intervenir dans les bâtiments<ref>[http://amiante.eu.org/Jussieu/951123rapport.html Rapport SETEC] du 23/12/95, paragraphes 8.1.2 et 8.1.3.</ref>. === Réchauffement climatique et activités humaines === Claude Allègre a été critiqué pour ses prises de position publiques relatives aux questions environnementales. Celles-ci ont pour problématique d'ensemble de poser la question de l'origine du [[réchauffement climatique]]. Un exemple en est donné par ses déclarations sur le [[réchauffement climatique]] du {{date|21|septembre|2006}} dans la chronique hebdomadaire qu'il tient dans le magazine ''[[L'Express]]'' qui ont fait naître une polémique. Il y écrit que la cause de la modification climatique contemporaine reste incertaine et n'est pas forcément due à l'activité humaine. Il stigmatise simultanément « l’[[écologie politique|écologie]] de l'impuissance protestataire [qui] est devenue un business très lucratif pour quelques-uns ! »<ref>[http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/allegre/dossier.asp?ida=451670 Neiges du Kilimandjaro – La cause de la modification climatique reste inconnue. Donc, prudence]</ref>. Il précise, dans une seconde chronique du {{date|5|octobre|2006}}, que selon lui, au sein des [[changements climatiques]], la hausse globale des températures n'est pas le phénomène essentiel, en comparaison avec les impacts plus graves liés à l’augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes<ref>[http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/allegre/dossier.asp?ida=452950 ''Climat: la prévention, oui, la peur, non]'', [[L'Express]], 5 octobre 2006</ref>. Au sein de la [[controverse sur le réchauffement climatique]], la position qu'il défend est très minoritaire, en particulier chez des climatologues, et les prises de position de Claude Allègre ont suscité de très vives réactions, notamment de la part de scientifiques réputés<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/politiques/312921.FR.php Claude Allègre fait peur à Jean Jouzel], ''Libération'', 29 février 2008 (Comme Allègre, [[Jean Jouzel]] a reçu la [[médaille d'or du CNRS]], la plus haute distinction scientifique française).</ref>. La grande majorité des scientifiques considère que le réchauffement climatique est causé par les activités humaines. En réaction aux prises de positions d'Allègre, certains scientifiques ont ainsi critiqué explicitement ses arguments<ref>[http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=960726 ''Le Monde'': les climatologues en colère], [http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/allegre/dossier.asp?ida=452951 Lettres à l'Express] après publication de la chronique de C. Allègre, [http://www.liberation.fr/actualite/sciences/213670.FR.php Réponse de "Libération" à Claude Allègre] : le point sur les arguments, {{pdf}} [http://www.ipsl.jussieu.fr/actualites/Documents/Michel_Crepon.pdf Réponse à Claude Allègre par Michel Crépon dans ''Le Monde''], [http://www.manicore.com/documentation/serre/ouvrages/verite.html « Commentaire de lecture : ''Ma Vérité sur la Planète'' »] de septembre 2007 et [http://www.manicore.com/documentation/serre/ouvrages/allegre.html « Claude Allègre, ou l'art d'avoir une position publique en porte-à-faux avec son activité "privée" »] d'octobre 2006 par [[Jean-Marc Jancovici]]</ref>. Le biologiste [[Pierre-Henri Gouyon]] parle de « négationnisme écologique » de la part d'Allègre<ref name="mediapart"/>. [[Pierre Joliot-Curie]], biologiste, affirme pour sa part : « la défense de thèses apparemment révolutionnaires est une manière trop facile de conforter sa popularité. L'attitude de Claude Allègre vis-à-vis du changement climatique me paraît de ce point de vue inadmissible »<ref name="mediapart">[http://www.mediapart.fr/journal/france/160308/claude-allegre-un-si-brillant-chercheur « Claude Allègre, un si brillant chercheur ? »] par Jade Lindgaard, 16 mars 2008, sur mediapart.fr</ref>. D'autres scientifiques soutiennent, parfois partiellement, Claude Allègre. Ainsi, lors d'une séance de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en mars 2007 ses arguments ont été défendus par ses collègues géophysiciens de l'[[Institut de physique du globe de Paris|IPGP]] [[Jean-Louis Le Mouël]] et [[Vincent Courtillot]], membres de l'Académie des Sciences. Ces derniers ont été vivement critiqués par deux autres académiciens des sciences, spécialistes du climat, [[Hervé Le Treut]] et [[Édouard Bard]] (professeur au [[Collège de France]])<ref>[http://www.lefigaro.fr/sciences/20070314.FIG000000106_climat_polemique_entre_academiciens.html ''Climat : polémique entre académiciens'' dans ''Le Figaro'' du 15 octobre 2007.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/sciences/240724.FR.php ''L'Académie des sciences s'échauffe sur le climat'' dans ''Libération'' du 14 mars 2007.]</ref>. Par ailleurs, Claude Allègre a critiqué l’inscription du [[principe de précaution]] sous sa forme actuelle dans la Constitution, car son flou est selon lui une entrave à la [[Recherche scientifique|recherche]] ; dans ''Ma Vérité sur la planète'', il écrit : « Le principe de précaution, c’est l’arme contre le progrès »<ref>''in'' ''Ma vérité sur la planète'', p.48</ref>. === Claude Allègre et les mathématiques === Des propos de Claude Allègre en 1999 lorsqu'il était ministre de l'éducation « Les maths sont en train de se dévaluer de manière quasi inéluctable. Désormais, il y a des machines pour faire les calculs »<ref>Interview a France-soir, 29/11/99</ref> ainsi que des propos similaires dans son livre ''La défaite de Platon''<ref> dans la ''défaite de Platon'', il écrit « Va-t-on continuer à recourir aux mathématiques pour calculer ? Depuis l'apparition des calculettes, on n'enseigne plus à extraire une racine carrée, ni à se servir d'une table de logarithmes. Continuera-t-on demain à enseigner les subtilités de la construction des courbes ou le calcul d'intégrales compliquées ? L'ordinateur va nous conduire à reconsidérer les mathématiques comme un auxiliaire des sciences. » ou « recruter les scientifiques avec les maths est aussi baroque que de recruter des littéraires sur une interrogation de grammaire »</ref> entrainent un vif émoi chez de nombreux enseignants et chercheurs français<ref>[http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~demailly/schwartz.html Lettre d'indignation] de [[Laurent Schwartz]], [http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~demailly/academie.html Lettre de protestation] émanant d'environ 80 Académiciens, [http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~demailly/adirem.html Lettre ouverte] de l'[[ADIREM]] adressée au Président de la République et au Premier Ministre. (site de '''Jean-Pierre Demailly''')</ref>. == Chronologie == *1976-1986 : directeur de l'[[Institut de physique du globe de Paris]]. *1984-1985 : délégué national à la recherche *1985 : membre de la [[National Academy of Sciences]] *1987 : membre du comité directeur du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] *1988-1992 : conseiller spécial auprès de [[Lionel Jospin]] *1989-1994 : député au [[parlement européen]] *1990 : membre du bureau exécutif du Parti socialiste *1992 : conseiller régional de [[Languedoc-Roussillon]] *1992-1997 : président du conseil d'administration du [[Bureau de recherches géologiques et minières]] *1995 : membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] *4 juin 1997 - 27 mars 2000 : nommé ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie du [[gouvernement Lionel Jospin]] * membre du conseil national du Parti socialiste *membre du conseil d'administration du groupe Ipsos (2002). {{Début dynastie}} {{Insérer dynastie|couleur1=#ffffff|couleur2=lightgreen|couleur3=#ffffff | avant = [[François Bayrou]] | nom = [[Ministre français de l'Éducation nationale]]<br> 1997-2000 | après = [[Jack Lang]] }} {{Fin dynastie}} == Distinctions == * [[1986]] : [[prix Crafoord]] pour la géologie * [[1987]] : [[médaille Wollaston]] * [[1994]] : [[médaille d'or du CNRS]] == Ouvrages == * ''La science et la vie, journal d'un anti-panurge'', [[Fayard (édition)|Fayard]], [[2008]], ISBN 2213633738 * ''[[La Défaite en chantant]]'', conversations avec [[Dominique de Montvalon]], [[Plon]], 2007 * ''Ma vérité sur la planète'', [[Plon]], [[2007]] * ''Un peu plus de science pour tout le monde'', [[Fayard (édition)|Fayard]], [[2006]] * ''Le défi du monde'', avec [[Denis Jeambar]], Fayard, avril 2006 * ''[[Dictionnaire amoureux de la science]]'', Plon, octobre [[2005]] * ''[[Géologie isotopique]]'', [[Éditions Belin|Belin]], [[2005]] * ''Quand on sait tout, on ne prévoit rien'', Fayard, [[2004]] * ''Un peu de science pour tout le monde'', Fayard [[2003]] * ''Galilée'', Plon, [[2002]] * ''Changer de politique, changer la politique'', [[Éditions de l'Aube]], [[2002]] * ''Histoires de Terre'', Fayard, [[2001]] * ''Les Audaces de la vérité'', (entretiens avec [[Laurent Joffrin]]), [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], [[2001]] * ''Vive l'École libre !'', Fayard, [[2000]] * ''Toute vérité est bonne à dire'', avec Laurent Joffrin, Robert Laffont, [[2000]] * ''Dieu face à la science'', Fayard, [[1997]] * ''Questions de France'', Fayard, [[1996]] * ''La défaite de Platon'', Fayard, [[1995]] * ''L'âge des savoirs'', Gallimard, [[1993]] * ''Écologie des villes, écologie des champs'', Fayard, [[1993]] * ''Introduction à une histoire naturelle'', Fayard, [[1992]] * ''Économiser la planète'', Fayard, [[1990]] * ''Douze clés pour la géologie'' (entretiens avec Émile Noël, Belin, [[1987]] * ''De la pierre à l'étoile'', Fayard, [[1985]] * ''Les Fureurs de la Terre'', [[Odile Jacob]], [[1987]] * ''L'Écume de la Terre'', Fayard, [[1983]] * ''Introduction à la géochimie'' (en collaboration avec G. Michard), [[Presses universitaires de France|PUF]], [[1973]]. Il collabore également depuis 2002 à l'élaboration de scénarios pour la télévision : * [[2006]] : ''[[Galilée ou l'amour de Dieu]]'' de [[Jean-Daniel Verhaeghe]] (avec [[Jean-Claude Carrière]]) * [[2002]] : ''[[La Bataille d'Hernani]]'' de [[Jean-Daniel Verhaeghe]] (avec [[Jean-Claude Carrière]]). == Notes et références == {{Références | colonnes = 2}} == Voir aussi == === Articles connexes === {{wikiquote}} * [[Processus de Bologne]] * [[Haroun Tazieff]] * ''[[La Valeur de la Science]]'' === Liens externes === * [http://ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=tl__ogp_int_parcours&num_notice=2&id_notice=CAB99012798 un florilège des phrases du ministre de l'éducation Claude Allègre], Archive [[INA]] {{Portail|Géodésie et Géophysique|politique}} {{DEFAULTSORT:Allegre, Claude}} [[Catégorie:Membre de l'Académie des sciences (France)]] [[Catégorie:Ministre français de l'Éducation nationale]] [[Catégorie:Ministre français de la Recherche]] [[Catégorie:Député européen 1989-1994]] [[Catégorie:Naissance en 1937]] [[Catégorie:Lauréat de la Médaille d'or du CNRS]] [[Catégorie:Membre étranger de la Royal Society]] [[Catégorie:Géochimie]] [[Catégorie:Volcanologue]] [[br:Claude Allègre]] [[de:Claude Allègre]] [[en:Claude Allègre]] [[ja:クロード・アレグル]]