Claude Esteban 1422456 31607993 2008-07-15T20:35:54Z Xic667 233398 lien vers page d'homonymie {{Infobox biographie | nom =Claude Esteban | image = | tailleimage(en px)= | nomofficiel = | datedenaissance =[[26 juillet]] [[1935]] | lieudenaissance =[[Paris]], [[France]] | datededeces =[[10 avril]] [[2006]] | ageaudecès =70 | lieudedeces =[[Paris]], [[France]] | nationalite =[[Image:Flag of France.svg|18px]] [[France|française]] | metier =[[écrivains de langue française, par ordre alphabétique|Poète]] [[France|français]] | occupation = | hommage = | autresfonctions = | note = | famille = | legende = }} '''Claude Esteban''' [ɛstebɑ̃], né à [[Paris]] le [[26 juillet]] [[1935]] et mort à Paris le [[10 avril]] [[2006]], est un [[poète]] et essayiste français. Auteur d'une œuvre poétique majeure de ce dernier demi-siècle, Claude Esteban écrivit de nombreux essais sur l'art et sur la poésie et fut le traducteur, entre autres, de [[Jorge Guillén]], [[Octavio Paz]], [[Borges]], [[Federico Garcia Lorca|García Lorca]], ou encore [[Francisco de Quevedo|Quevedo]]. == Biographie == De père espagnol et de mère française, partagé entre deux idiomes, Claude Esteban est marqué par le sentiment douloureux d'une division et d'un exil dans le langage, qui se trouve à la source même de sa vocation poétique. Il retrace cette expérience dans ''Le Partage des mots'', sorte d'essai autobiographique sur le langage et l'impossible bilinguisme, qui le mène à l'écriture poétique et au choix d'une langue, le français. Dominé par ce sentiment d'un "partage", il aura pour souci de "rassembler l'épars", de dépasser les séparations, et ainsi de réunir poésie et peinture, de traduire et donner à lire les poésies étrangères en français, d'écrire pour retrouver un lien immédiat entre soi et le monde sensible. Collaborateur du ''[[Mercure de France]]'' à partir de 1964, puis de la ''[[NRF]]'', revues dans lesquelles il écrit de nombreux articles sur des poètes et des peintres, il fonde en 1973 chez [[Aimé Maeght|Maeght]], avec l'appui moral de [[René Char]], la revue ''[[Argile (revue)|Argile]]'', dont les vingt-quatre numéros n'ont pas cessé, huit années durant, de témoigner de la connivence entre poésie et peinture, tout en accordant un espace nouveau à la poésie étrangère traduite. Parallèlement, il consacre une monographie à [[Eduardo Chillida|Chillida]], une autre à [[Pablo Palazuelo|Palazuelo]], et il préface de nombreux catalogues d'expositions de peintres dont il se sent proche, tels [[Raoul Ubac|Ubac]], [[Vieira da Silva]], [[Arpad Szenes|Szenes]], [[Fermín Aguayo|Aguayo]], [[Giorgio Morandi|Morandi]], [[Joseph Sima|Sima]], [[Georges Braque|Braque]], [[Louis le Brocquy|Le Brocquy]], [[Geneviève Asse|Asse]], [[Chagall]], etc. (la plupart de ces textes ont été repris en volumes, voir infra). C'est en 1968 qu'il publie son premier livre de poèmes, ''La Saison dévastée'', suivi d'autres livres faits avec des artistes comme [[Arpad Szenes]], [[Jean Bazaine]] et [[Raoul Ubac]]. Ces livres sont réunis dans son premier grand recueil publié chez Flammarion en 1979, ''Terres, travaux du cœur''. Simultanément, les éditions Galilée publient ''Un lieu hors de tout lieu'', essai sur la poésie qui, à partir de l'évocation initiale des ''[[Géorgiques]]'' de Virgile, construit une réflexion sur la poésie et un manifeste pour une nouvelle poétique, marquée par la nostalgie d'un "lieu hors de tout lieu" et par "un devoir à chercher" dans l'obscur une "conjoncture" nouvelle entre les mots et les choses. Il éprouve très tôt une vive admiration pour l'œuvre du grand poète espagnol [[Jorge Guillén]], dont il devient l'ami et dont il traduit en 1977 pour Gallimard une grande partie de son livre majeur, ''Cantique'' — Guillén lui-même a traduit en espagnol quelques poèmes d'Esteban, qu'il a insérés dans son dernier livre, ''Final'' (1982). Il traduit aussi de nombreuses œuvres d'[[Octavio Paz]], dont deux livres majeurs, ''Le Singe grammairien'' et ''Pétrifiée pétrifiante''. C'est en 1980, sous le titre ''Poèmes parallèles'', qu'il publie une anthologie de ses traductions, dont la préface, "Traduire", pose les principes d'une réflexion originale sur la poétique et la traduction de la poésie. En 1987, il rassemble ses essais sur la poésie dans ''Critique de la raison poétique'' chez Flammarion. En 1984, il reçoit le [[Prix Mallarmé|Prix de l'Académie Mallarmé]] pour ''Conjoncture du corps et du jardin'', suite de poèmes en prose. Il fonde, la même année, la collection ''Poésie'' aux Editions Flammarion, dans laquelle il publie, entre autres, [[Jean Tortel]], [[Jean-Luc Sarré]], [[Nicolas Cendo]], [[Esther Tellermann]], [[Jacqueline Risset]], [[Mathieu Bénézet]], [[Emmanuel Moses]], [[Jean-Claude Schneider]] et [[Yves di Manno]] qui prend sa succession à la tête de la collection en 1993. En 1989, trois ans après la mort de sa femme, le peintre [[Denise Esteban]], il publie ''Elégie de la mort violente'', livre sur le deuil et la mémoire. C'est en 1993 que paraît ''Sept jours d'hier'', remarquable suite de poèmes courts et denses qui suivent les "itinéraires du deuil" et tracent la voie d'un apaisement. Profondément marqué par la figure du roi Lear, il publie en 1996 ''Sur la dernière Lande'', poèmes de l'errance et du cheminement dans les décombres du sensible, qui convoquent les figures de la pièce de Shakespeare. La [[Société des gens de lettres]] (SGDL) lui décerne en 1997 le Grand Prix de poésie pour l'ensemble de son œuvre. La peinture reste pour lui un souci majeur. En 1991, il reçoit le [[Prix France Culture]] pour ''Soleil dans une pièce vide'', suite de narrations poétiques à partir de toiles d'[[Edward Hopper]], dans lesquelles il brouille à dessein les frontières du récit, du poème et de l'essai. Il n'en continue pas moins d'écrire des essais sur l'art, et livre des approches lumineuses de [[Diego Velázquez|Velázquez]], [[Francisco Goya|Goya]], [[El Greco|Greco]], [[Claude Gellée|Le Lorrain]], [[Rembrandt]], [[Bartolomé Esteban Murillo|Murillo]]..., jusqu'à son dernier essai consacré à [[Le Caravage|Caravage]], ''L'Ordre donné à la nuit'', dans lequel il retrace l'itinéraire de son regard et définit son approche de l'art. C'est encore la peinture, celle des [[portraits du Fayoum]], qui suscite l'écriture des magnifiques poèmes de ''Fayoum'', publié en 2001 dans ''Morceaux de ciel, presque rien'' chez Gallimard, livre d'un certain accomplissement poétique qui lui vaut le [[Bourses Goncourt|Prix Goncourt de poésie]]. En 2004, il publie ses ultimes réflexions sur la poésie dans ''Ce qui retourne au silence'', qui comprend aussi un essai sur [[Robert Bresson]] et un autre sur les ''Récits de la Kolyma'' de [[Varlam Chalamov]]. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, il a été professeur de littérature espagnole à l'Université de Paris-Sorbonne jusqu'en 1996, puis Président de la [[Maison des écrivains]] de 1998 à 2004. Peu avant sa mort, sort en librairie une anthologie de ses poèmes, ''Le Jour à peine écrit (1967-1992)'', tandis que le manuscrit de son dernier livre et testament poétique est achevé sous le titre de ''La Mort à distance'' ; il paraît chez Gallimard un an plus tard, en mai 2007. ==Œuvres== ====Poésie==== * ''La Mort à distance'', Gallimard, 2007. * ''Le Jour à peine écrit (1967-1992)'', Gallimard, 2006. * ''Morceaux de ciel, presque rien'', Gallimard, 2001. * ''Etranger devant la porte, I. Variations'', Farrago, 2001. * ''Sur la dernière lande'', Fourbis, 1996. * ''Quelqu'un commence à parler dans une chambre'', Flammarion, 1995. * ''Sept jours d'hier'', Fourbis, 1993. * ''Elégie de la mort violente'', Flammarion, 1989. * ''Le Nom et la Demeure'', Flammarion, 1985. * ''Conjoncture du corps et du jardin'' suivi de ''Cosmogonie'', Flammarion, 1983. * ''Terres, travaux du cœur'', Flammarion, 1979. ====Prose==== * ''Trajet d'une blessure'', Farrago, 2006. * ''Janvier, février, mars. Pages'', Farrago, 1999. * ''Choses lues'', Flammarion, 1998. * ''Soleil dans une pièce vide'', Flammarion, 1991, rééd. Farrago, 2003. * ''Le Partage des mots'', Gallimard, coll. L'un et l'autre, 1990. ====Essais sur l'art et monographies==== * ''L'Ordre donné à la nuit'', Verdier, 2005. * ''La Dormition du Comte d'Orgaz'', Farrago, 2002 (essais sur [[El Greco|Greco]], [[Claude Gellée|Le Lorrain]], [[Pieter Jansz Saenredam|Saenredam]], [[Diego Velázquez|Velázquez]], [[Rembrandt]], [[Bartolomé Esteban Murillo|Murillo]], [[Francisco Goya|Goya]], [[Pablo Picasso|Picasso]]). * ''Les Gueux en Arcadie/Los Pícaros en Arcadia'', Casa de Velázquez, 2000. * ''Trois Espagnols. Velázquez, Goya, Picasso'', Farrago, 2000. * ''Le Travail du visible'', Fourbis, 1992. * ''Traces, figures, traversées. Essais sur la peinture contemporaine.'', Galilée, 1985 (essais sur [[Georges Braque|Braque]], [[Marc Chagall|Chagall]], [[Giorgio Morandi|Morandi]], [[Joseph Sima|Sima]], [[De Kooning]], [[Luis Fernández|Fernández]], [[Fermín Aguayo|Aguayo]], [[Wifredo Lam|Lam]], [[Arpad Szenes|Szenes]], [[Jean Bazaine|Bazaine]], [[Raoul Ubac|Ubac]], [[Pierre Tal Coat|Tal-Coat]], le [[vitrail]] contemporain, [[Stanley Hayter|Hayter]], [[Francis Bacon|Bacon]], [[Louis Le Brocquy|Le Brocquy]], [[Nasser Assar|Assar]], [[Pablo Palazuelo|Palazuelo]], [[Karel Appel|Appel]] et [[Pierre Alechinsky|Alechinsky]]). * ''[[Pablo Palazuelo|Palazuelo]]'', Maeght, 1980. * ''[[Raoul Ubac|Ubac]]'', Maeght, 1978. * ''L'Immédiat et l'Inaccessible'', Galilée, 1978 (essais sur [[Baudelaire]] et la peinture, [[Henri Matisse|Matisse]], [[Giorgio Morandi|Morandi]], [[Alberto Giacometti|Giacometti]], [[Vieira da Silva]], [[Arpad Szenes|Szenes]], [[Raoul Ubac|Ubac]], [[Fermín Aguayo|Aguayo]], [[Pablo Picasso|Picasso]], [[Jean Dubuffet|Dubuffet]], [[Jean Paulhan|Paulhan]], [[Francis Bacon|Bacon]], [[André Breton|Breton]] et le [[surréalisme]], [[Yves Bonnefoy|Bonnefoy]] et la peinture). * ''Veilleurs aux confins (Fernández, Morandi, Sima, Szenes, Tal-Coat, Ubac, Vieira da Silva)'', Fata Morgana, 1978. * ''[[Eduardo Chillida|Chillida]]'', Maeght, 1972. ====Essais sur la poésie==== * ''Ce qui retourne au silence'', Farrago, 2004 (essais sur la poésie en France après la guerre, sur la voix et le poème, sur [[Stanley Cavell]], [[Yves Bonnefoy]], [[Robert Bresson]] et [[Varlam Chalamov]]) * ''Etranger devant la porte, II. Thèmes'', Farrago, 2001 (essais sur [[Mallarmé]], [[Pierre Reverdy|Reverdy]], [[René Char|Char]], [[André du Bouchet|Du Bouchet]], [[Jacques Dupin|Dupin]], la traduction de la poésie, et la traduction collective à la Fondation [[Royaumont]].) * ''D'une couleur qui fut donnée à la mer'', Fourbis, 1997 (essais sur le langage du poème, sur [[Nerval]] traducteur de [[Heinrich Heine|Heine]], sur [[Federico García Lorca|García Lorca]] et traductions de [[Virgile]] et [[T.S. Eliot]]). * ''Critique de la raison poétique'', Flammarion, 1987 (trois essais sur la poésie, un essai sur la traduction, essais sur [[Hölderlin]], [[Antonio Machado|Machado]], [[Saint-John Perse]], [[Jorge Guillén]], [[Bachelard]], Bonnefoy, [[Philippe Jaccottet|Jaccottet]], [[Bernard Noël]], [[Adonis (poète)|Adonis]], [[Octavio Paz]]). * ''Un lieu hors de tout lieu'', Galilée, 1979. ====Principales traductions==== * ''Poèmes parallèles'', Galilée, 1980 (anthologie de ses traductions de Góngora, Quevedo, Jiménez, Guillén, Aleixandre, Vallejo, Paz, Pizarnik, Pessoa et Gimferrer). * [[Jorge Luis Borges]], ''Les Conjurés - Le Chiffre'', Gallimard, 1988. * [[Federico García Lorca]], ''[[Romancero Gitano|Romancero gitan]] - Poème du Chant profond'', Aubier/Flammarion, 1995. * Federico García Lorca, ''Ferias'', Ed. du Félin/Arte, 1998. * [[Jorge Guillén]], ''Cantique'', Gallimard, 1977. * [[Octavio Paz]], ''Le Singe grammairien'', Skira, coll. "Les sentiers de la création", 1972, rééd. Champs/Flammarion, 1982. * Octavio Paz, ''Le Feu de chaque jour'', Gallimard, 1986. * Octavio Paz, ''La Flamme double'', Gallimard, 1994. * [[Francisco de Quevedo]], ''Monuments de la mort, trente et un sonnets'', Deyrolle, 1992. * [[Virgile]], ''Quatrième bucolique'', in ''Passeurs de mémoire'', Poésie/Gallimard, 2005. == Bibliographie == * Dossier Claude Esteban, in [http://www.cipmarseille.com/collection_index.php?id=f8f390eb6c8634fca2b4cd0e463b69a7 ''CCP (Cahier Critique de Poésie)] n° 13, mai 2007 (entretien avec Claude Esteban par Patrick Léon-Emile, textes de Xavier Bruel, [[Jacques Dupin]], David Lespiau, Christophe Lamiot, Elisabeth Cardonne-Arlyck, Pierre Vilar, Alain Lance, [[Emmanuel Hocquard]] et Christian Arthaud, gouache de Claude Royet-Journoud). * Dominique Carlat, ''Témoins de l'inactuel : quatre écrivains contemporains face au deuil'', Paris, José Corti, 2007. * Dossier dans ''[[Le Matricule des anges]]'', n° 73, mai 2006 (contributions de Thierry Guichard, Pierre Vilar, Jean-Pierre Boyer, Jean-Yves Masson, Yves Bonnefoy, Xavier Bruel, Jean-Baptiste Para, Bernard Noël, Benoît Conort, Jean-Claude Schneider). * ''L'Espace, l'inachevé. Cahier Claude Esteban'', dir. Pierre Vilar, Farrago, 2003 (textes de Mathieu Bénézet, [[Yves Bonnefoy]], Xavier Bruel, Nicolas Cendo, Jean-Pierre Cometti, Benoît Conort, Jean-Patrice Courtois, [[Florence Delay]], [[Michel Deguy]], Yves di Manno, [[Jacques Dupin]], Jean Frémon, [[Emmanuel Hocquard]], Gilbert Lascault, [[Jean-Michel Maulpoix]], [[Bernard Noël]], Jean-Baptiste Para, Jacqueline Risset, Jean-Luc Sarré, Jean-Claude Schneider, Esther Tellermann, Dominique Viart ; correspondances avec [[André du Bouchet]], [[René Char]], Heidegger, [[Jorge Guillén]], [[Henri Michaux]], [[Octavio Paz]], [[Raoul Ubac]] et bibliographie exhaustive). * Pierre Vilar, "Claude Esteban", in ''Dictionnaire de poésie, de Baudelaire à nos jours'', PUF, 2001. == Liens externes== * [http://www.maulpoix.net/esteban.html Entretien avec Laure Helms et Benoît Conort sur le site de Jean-Michel Maulpoix.] * [http://www.maulpoix.net/colloqueEsteban.html Colloque international Claude Esteban, Paris X, décembre 2006.] * [http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/pages/Ev%8Enements%20pass%8Es/Programme%20Esteban.pdf Journée d'hommage organisée par l'Université Paris IV-Sorbonne en septembre 2006 en Sorbonne.] * [http://www.cipmarseille.com/documents/98_20051118135543.pdf ''Au plus près de la voix'' : texte extrait d'une conférence donnée en 2003 au cipM à Marseille.] * [http://remue.net/spip.php?article1530 Esteban et la revue ''Argile'', article de Jean-Marie Barnaud sur le site Remue.net.] * [http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/12/exceptionnelle_.html Hommage à la Maison des Ecrivains, déc. 2006.] * [http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=262 Page du site du cipM contenant l'extrait audio d'une lecture par Claude Esteban de ses poèmes.] * [http://www.festivaldepoesiademedellin.org/pub.php/en/Multimedia/esteban.htm Vidéo : extrait d'une lecture publique au Festival de poésie de Medellín (Colombie) en 1993.] * [http://archivodigital.cervantes.es/fichas/centros/paris/paz_escritores_baja.htm Vidéo : hommage à Octavio Paz lors de l'inauguration de la Bibliothèque Octavio Paz de l'Institut Cervantes de Paris en 2005.] {{Portail|littérature|France}} {{DEFAULTSORT:Esteban, Claude}} [[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]] [[Catégorie:Poète français du XXe siècle]] [[Catégorie:Traducteur français]] [[Catégorie:Traducteur depuis l'espagnol]] [[Catégorie:Traducteur depuis le latin]] [[Catégorie:Traducteur vers le français]] [[Catégorie:Essayiste]] [[Catégorie:Critique d'art]] [[Catégorie:Naissance en 1935]] [[Catégorie:Décès en 2006]] [[de:Claude Esteban]] [[en:Claude Esteban]] [[es:Claude Esteban]] [[it:Claude Esteban]] [[ru:Эстебан, Клод]]