Commerce des épices 2986683 31772220 2008-07-21T19:34:54Z David Berardan 26481 Correction des [[Projet:Liens vers les pages d'homonymie|liens vers les pages d'homonymie]] {{en travaux}} [[Image:Caminho maritimo para a India.png|thumb|right|300px|Cette carte représente la route suivie par [[Vasco da Gama]] pour atteindre les Indes (noir). Les voyages de [[Pêro da Covilhã]] (orange) et [[Afonso de Paiva]] (bleu) sont aussi figurés.]] Le '''commerce des épices''' est une activité commerciale qui concerne la commercialisation d'[[épice]]s et d'[[Herbes et aromates de cuisine|herbes et aromates]] depuis l'Antiquité, principalement entre l'[[Europe]] et l'[[Asie]]. Les civilisations asiatiques furent à l'origine du négoce depuis les temps les plus reculés et le [[Civilisation gréco-romaine|monde gréco-romain]] s'y impliqua avec le trafic généré le long de la [[route de l'encens]]<ref name=Yemen1>{{Traders of the Gold and Incense Road [http://www.botschaft-jemen.de/Geschichte.htm]}}</ref> et le commerce romain avec l'[[Inde]]. Ce commerce était initialement pratiqué par voie terrestre, mais l'ouverture des routes maritimes entre l'Europe et l'Asie conduisit à une croissance extraordinaire.<ref name=EB1/> Au [[Moyen Âge]], les négociants musulmans dominèrent les routes maritimes à travers l'[[océan Indien]], exploitant les ressources d'Extrême-Orient et convoyant les épices des entrepôts en Inde vers l'ouest par le [[golfe Persique]] et la [[mer Rouge]], puis par diverses routes terrestres. Les échanges furent totalement transformées par les [[Grandes découvertes]] des [[Europe|Européens]]<ref name=Donkin/> qui plaça le commerce des épices au premier rang des objectifs des négociants européens<ref name=CornPrologue>Corn & Glasserman 1999: Prologue</ref>. L'ouverture de la route d'Europe vers l'Inde par le [[cap de Bonne-Espérance]] par [[Vasco de Gama]] à la fin du {{s|XV}}, révolutionna les modalités et l'ampleur du commerce<ref name=Columbia1/>. Plus encore, ce commerce - conduisant l'économie vers les temps modernes - <ref name=CornPrologue/> déclencha une période de domination de l'Orient par les pays européens, Portugal d'abord, puis Pays-Bas, Angleterre et France, confiant cette tâche aux différentes [[Compagnie des Indes|compagnies des Indes]]<ref name=Columbia1/> ==Les routes de l'Antiquité== [[Image:Spicesindia.jpg|thumb|left|le commerce depuis l'Inde attira l'attention des [[Ptolemée]]s, puis de l'[[Empire Romain]].]] Les épices telles que la [[cannelle]], le [[cannelier de Chine]] ou Cassia, la [[cardamome]], le [[gingembre]], et le [[curcuma]] étaient connues, et commercialisées en [[Orient]] depuis la haute Antiquité. <ref name=EB1>spice trade (Encyclopedia Britannica 2002)</ref> Ces épices furent acheminées le long des routes du [[Moyen-Orient]] avant le début de l'Ere chrétienne, bien que leur origine précise fut maintenu cachée par les marchands et associées à des histoire fantastiques<ref name=EB1/>. Les [[Égypte ancienne|Égyptiens]] commerçait à travers la [[mer Rouge]], important les épices depuis la "[[Pays de Pount]]" et de l'[[Arabie]]<ref>Rawlinson 2001: 11-12</ref>. Les produits précieux étaient négociés le long de la [[Route de l'encens]] incluant les épices indiennes, l'[[ébène]], la [[soie]] et les [[étoffes]] fines<ref name=Yemen1>{{Traders of the Gold and Incense Road|publisher = Message of the Republic of Yemen, Berlin| url = http://www.botschaft-jemen.de/Geschichte.htm| format = HTML }}</ref>. Le commerce des épices fut associé aux routes terrestres mais l'ouverture de routes maritimes fut le facteur déclenchant de la croissance de ce négoce<ref name=EB1/>. Les [[Dynastie des Ptolémées|Ptolémées]] utilisaient leurs ports sur la Mer Rouge<ref name=Shaw1>Shaw 2003: 426</ref>, mais c'est avec la création de l'Égypte romaine, que les [[Rome antique|Romains]] développèrent les liaison vers l'Inde<ref name=Shaw1/>. Dès les années 80 av-JC, [[Alexandrie]] devint le centre du commerce pour les épices indiennes entrant dans le monde Greco-Romain<ref name=EB1/>. Les bateaux Indiens navigaient vers l'Egypte. Ils apportaient les épices de l'Asie qui par de multiples routes dans l'Asie du Sud convergeaient vers le port de [[Calicut]] en Inde. D'après la ''Cambridge History of Africa'' (1975):<ref>Fage 1975: 164</ref> {{citation|Le commerce avec l'Arabie et l'Inde d'encens et d'épices prit de plus en plus d'ampleur, et les [[Grecs]] commencèrent à échanger directement avec L'Inde. La découverte, ou redécouverte, des routes maritimes vers l'Inde est attribuée à un certain [[Eudoxe de Cyzique|Eudoxe]], qui fut envoyé à ce sujet vers la fin du règne de [[Ptolémée VIII|Ptolémée Evergete II]] (mort en 116 av. J.-C.). Eudoxos fit deux voyages vers l'Inde, puis, s'étant brouillé avec ses employeurs, périt dans une tentative infructueuse d'ouvrir une route aletnrative hors de contrôle des Ptolémée en navigant autour de l'[[Afrique]]. L'établissement de contacts directs entre l'Égypte et l'Inde était probablement rendu possible par l'affaiblissement des puissances arabes à cette époque, le [[Royaume de Saba]] dans l'Arabie du Sud-Est s'effondrant et se trouvant remplacé par le [[Royaume Himyarite]] autour de 115 av JC. Les importations en Égypte de cannelle et des autres épices orientales, comme le [[poivre]], augmenta considérablement, bien que le trafic à travers l'[[océan Indien]] resta pour le moment limité, en effet pas plus de vingt vaisseaux égyptiens s'aventuraient en dehors de la mer Rouge chaque année.}} Le commerce s'accrut constamment pendant cette époque. {{citation|Quand [[Cornelius Gallus|Gallus]] fut préfet en Égypte, je l'accompagnait et remontait le [[Nil]] aussi loin que [[Aswan|Syene]] et les frontières de l'[[royaume d'Aksoum|Aksoum]], et j'appris que plus de 120 vaisseaux naviguaient entre [[Myos Hormos]] et l'Inde, alors que sous les [[Ptolémées]], seulement une poignée d'entre eux entreprenaient ce voyage. - [[Strabon]] (II.5.12.); [http://penelope.uchicago.edu/Thayer/E/Roman/Texts/Strabo/2E1*.html The Geography of Strabo. Vol. I of the Loeb Classical Library edition, 1917.].}} À [[Java (île)|Java]] et [[Bornéo]], l'introduction de la culture Indienne créa une demande pour des aromates.<ref name=Donkin1/> Ces comptoirs desservirent plus trad les marchés Chinois et Arabes.<ref name=Donkin1>Donkin 2003: 59</ref> Le texte grec [[Periplus Maris Erythraei]] fait référence à plusieurs ports Indiens d'où partaient de grands navires vers l'orient pour ''Khruse''.<ref>Donkin 2003: 64</ref> Les marchands Pré-Islamique Mecquois continuèrent à emprunter l'ancienne route de l'encens afin de tirer partie de la très forte demande des Romains pour les articles de luxe.<ref name=Crone1>Crone 2004: 10</ref> Ils négociaient les mêmes biens : encens d'Arabie, [[ivoire]] et or d'Afrique de l'Est, épices des Indes, soie de Chine, etc.<ref name=Crone1/> ==Moyen Age== [[Image:Calicut 1572.jpg|thumb|300px|Image de [[Calicut]], Inde dans l'Atlas de [[Georg Braun]] et Frans Hogenberg ''[[Civitates orbis terrarum]]'', 1572.]] Les connexions de l'Inde avec l'Asie du Sud-est s'avérèrent vitales pour les marchands arabes et [[Perse]]s durantles XVII{{e}} et XVIII{{e}} siècles.<ref name=Donkin1/> Les [[Abbassides]] utilisèrent [[Alexandrie]], [[Damiette]], [[Aden]] et [[Siraf]] comme ports d'entrée depuis l'Inde et la Chine.<ref name=Donkin3>Donkin 2003: 91-92</ref> Les marchnads arrivant d'Inde dans la cité d'Aden payaient les droits sous forme de [[musc]], [[camphre]], [[ambre gris]] et [[bois de santal]] à [[Ibn Ziyad]], le [[sultan]] du [[Yemen]].<ref name=Donkin3/> == Notes et références == {{Références}} == Annexes == === Bibliographie === * === Articles connexes === * === Liens externes=== * {{Portail|maritime|histoire|économie}} [[Catégorie:Route commerciale]] [[Catégorie:Géographie économique]] [[Catégorie:Histoire économique]] [[Catégorie:Commerce international]] [[bs:Put začina]] [[de:Gewürzroute]] [[en:Spice trade]] [[es:Descubrimiento de la ruta marítima a la India]] {{Lien BA|es}} [[hr:Put začina]] [[it:Rotta delle spezie]] [[pt:Descoberta do caminho marítimo para a Índia]] {{Lien AdQ|pt}} [[zh:香料贸易]]