Compagnie minière de Saint-Renan
3015803
30125389
2008-05-29T20:14:16Z
Sardon
76646
Création
La '''Compagnie minière de Saint-Renan''' (COMIREN), compagnie minière [[Finistère|finistérienne]] fondée par Charles Pavot, exploita les gisements d'[[étain]] situés dans les vallées de l'ouest du [[Léon]], en particulier dans les communes de [[Saint-Renan]] et de [[Bourg-Blanc]], entre [[1960]] et [[1975]].
L'[[Aber-Ildut|Ildut]], avant d'être un [[aber]], est une rivière qui serpente sur une vingtaine de kilomètres et arrose la basse ville de Saint-Renan, dans le lit d'un ancien fleuve, qui selon certaines hypothèses est un des anciens lits de l'[[Aulne (fleuve)|Aulne]], et les alluvions qui tapissent le fond de la vallée sont richement pourvus en [[cassitérite]], un minerai riche en [[étain]].
Si la cassitérite fut longtemps un minerai recherché, et le gisement de Saint-Renan connu depuis l'Antiquité<ref>D'après [http://plouzweb.free.fr/etain.htm cette page], l'étain exploité à Saint-Renan était exporté du temps des Romains via le port du Dellec, situé sur la rive nord du [[goulet de Brest]], sur le territoire de la commune de [[Plouzané]].</ref>, l'exploitation de la deuxième moitié du {{s|XX}} résulte d'une coïncidence. Les prospecteurs, originellement, recherchaient de l'uranium. Mais ils se rendirent surtout compte que la quantité de cassitérite présente dans les filons de [[quartz (minéral)|quartz]] issus du granit stanifère (riche en étain) qui tapissent le secteur pouvaient fructueusement être exploitée<ref>D'après [http://www.amis-st-mathieu.org/article.php3?id_article=14 cette page], consultée le 29 mai 2008.</ref>
Après cette campagne de prospection, est créée la compagnie minière de Saint-Renan, qui exploitera les gisements les plus riches, excavant le fond des marais tapissant la vallée sur une profondeur de 8 à {{unité|10|m}} à l'aide d'une [[drague (navire de services)|drague]] américaine, nommée ''Ellicot'', d'un rendement de {{unité|2000|m|3|j|-1}}. Jusqu'à 130 personnes travaillent nuit et jour sur le site<ref>D'après [http://lacpatrenan.free.fr/histoire%20de%20l'%E9tain.htm cette page], consultée le 29 mai 2008.</ref>.
Ce haut rendement vaudra à Saint-Renan le surnom de ''capitale européenne de l'étain'', mais épuisera le gisement dès [[1975]], après l'extraction de l'équivalent de {{unité|4000|t}} de métal pur pour {{unité|6000|t}} de minerai exploitable. Les autres matériaux extraits, environ {{unité|700000|m|3|an|-1}}, ont été diversement utilisés, surtout pour les travaux publics<ref>D'après [http://www.lepharedufour.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=455&Itemid=111 cette page], consultée le 29 mai 2008, la route touristique longeant la côte entre Penfoul et Trémazan, sur la commune de [[Landunvez]], a été en grande partie construite à partir de minerai extrait par la Comiren.</ref>, et cette exploitation a eu le grand mérite d'assainir un fond de vallée jusqu'alors marécageux et inculte.
De l'exploitation restent des lacs qui tapissent la vallée. Il s'agit des lacs nommés
* Comiren (exploitation abandonnée en 1964)
* Tréoualen<ref>Dénommé ''lac de la Laverie'' sur la carte IGN 0417ET, le nom de ''Laverie'' étant celui de l'installation servant à nettoyer les matériaux extraits par la drague.</ref> (1965)
* Lannéon (1967)
* Poulinoc (1967)
* Ty Colo (1974)
* Pontavennec<ref>Dénommé ''lac de Trégorf'' selon Jean Lescop, publié sur [http://pagesperso-orange.fr/lanildut//histoire/LanSource003.html cette page], consultée le 29 mai 2008. Le même site mentionne un ''lac de Mézanostis'', aujourd'hui quasiment disparu.</ref>
À noter qu'outre l'Aber-Ildut à Saint-Renan, d'autres sites furent également exploités par la Comiren durant les années 1970, dont celle de l'affluent de l'[[Aber-Benoît]] qui arrose [[Bourg-Blanc]], comme en témoignent la douzaine de lacs vestiges de l'exploitation<ref>D'après [http://www.bourg-blanc.fr/index.php?rub=6 cette page], consultée le 29 mai 2008.</ref> : l'un d'entre eux constitue aujourd'hui le plan d'eau qui baigne le parc de loisirs ''La Récré des Trois-Curés'' (commune de [[Milizac]]), deux autres sont le centre d'un parc aménagé par la commune de [[Bourg-Blanc]]<ref>D'après les panneaux d'information situés dans ce parc.</ref>.
Après 1975, la compagnie devint la '''Société Intermines''', devenue '''SIMURA''', et exploite désormais des carrières sur les sites de Bodonou à [[Plouzané]] et à [[Guilers]], à quelques kilomètres en amont de Saint-Renan, mais avec l'unique vocation de produire du sable et du gravier<ref>D'après Jean Lescop, 1991, publié sur [http://pagesperso-orange.fr/lanildut//histoire/LanSource003.html cette page], consultée le 29 mai 2008.</ref>.
== Notes et références ==
=== Bibliographie ===
* Pierre Pailler, « Saint-Renan, capitale européenne de l'étain », 1989
=== Notes ===
{{references|colonnes = 2}}
{{Portail|Bretagne}}
{{DEFAULTSORT:Saint-Renan}}
[[Catégorie:Mine de France]]
[[Catégorie:Entreprise française disparue]]