Créteil Soleil
656031
31579318
2008-07-14T19:51:45Z
82.232.188.136
/* Commerces */
{{Infobox Centre commercial
|nom = Créteil Soleil
|logo = [[Image:Logo Creteil Soleil.svg|250px|Logo de Créteil Soleil]]
|emplacement = [[Créteil]], dans le [[Val-de-Marne]]
|pays = {{France}}
|coordonnées géographiques =
|date d'ouverture = [[10 septembre]] [[1974]] <ref>[http://www.ville-creteil.fr/cv/cv-dc-chronogene-1970-1979.htm Inauguré le 9 septembre, il ouvre au public le 10 septembre 1974 - Chronologie de la Ville de Créteil sur le site officiel de la ville]</ref>
|-
|superficie totale =
|nombre de niveaux = 3
|superficie commerciale = 124 100 m²
|nombre de commerces = Plus de 200
|nombre de places de parking = 5 300
|fréquentation annuelle = Plus de 25 millions
|chiffre d'affaires annuel =
|propriétaire = [[Ségécé]]
|-
|site web = [http://www.creteil-soleil.com www.creteil-soleil.com]
}}
'''Créteil Soleil''' est un [[centre commercial]] [[français]] situé à [[Créteil]], dans le [[Val-de-Marne]]. Ouvert le [[10 septembre]] [[1974]], il a été construit dans le cadre du programme urbain Le nouveau Créteil<ref>« ''[http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/cdu/texteintegral/interaction/rapport.pdf L'interaction ville-équipement en ville nouvelle. Réception et adaptation de la formule de l'équipement socio-culturel intégré]'' », Alexis Korganow, Tricia Meehan et Clément Orillard, Ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement, du Tourisme et de la Mer, [[septembre 2005]].</ref>. Selon certains commentateurs, il fut longtemps le premier d'[[Europe]]<ref>« ''[http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=11679 Acteur et partenaires de Paris : une vision capitale]'' », [[Mairie de Paris]], [[22 mars]] [[2005]].</ref>.
==Histoire==
===Construction et ouverture===
La plupart des grands centres commerciaux de la région parisienne ont ouvert dans les [[années 1970]] : [[Belle Épine]] en [[1971]], [[Vélizy 2]] en [[1972]], et [[Rosny 2]] en [[1973]] et [[Parinor]] en [[1974]], seuls [[les Quatre Temps]] n'apparaissant que plus tard, en [[1981]]<ref>« ''Carré Sénart, le nouveau temple de la consommation'' », [[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[22 août]] [[2002]]</ref>.
Créteil-Soleil est créé dans les [[années 1970]] sur des terrains ayant été déclaré d'[[intérêt public]]<ref>Philippe Baffert, Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer, [[20 novembre]] [[2006]].</ref>. Le centre commercial, comme les quartiers de l'Éclat et de la Croix-des-Mèches, la Préfecture et l'[[Université Paris XII]], fait partie de la première phase du programme d'urbanisme [[Nouveau Créteil]]. Dirigé par [[Pierre Dufau]], ce plan d'urbanisme s'organise autour de quartiers monofonctionnels, sur le modèle des [[ville nouvelle|villes nouvelles]] anglaises<ref name="vivre">« ''[http://www.ville-creteil.fr/PDF/PDF-vm/CRETEIL-VivresaVille.pdf Créteil, vivre sa ville]'' », Mairie de [[Créteil]].</ref>. Le centre commercial est inauguré la même année que l'[[hôtel de ville]] de Créteil<ref name="IUP">« ''[http://www.univ-paris12.fr/servlet/com.univ.utils.LectureFichierJoint?CODE=1136896299065&LANGUE=0 Une nouvelle ville]'' », [[Institut d'urbanisme de Paris]].</ref>.
Comme deux autres des onze centres commerciaux créés en [[banlieue]] [[paris]]ienne entre [[1969]] et [[1987]], Créteil Soleil est développé par [[Ségécé]]<ref name="Klépierre 2005">« ''[http://www.klepierre.fr/klepierre/1/doc/rapports/2005/fr/5356_RA_Klepierre_2005.pdf Activity report 2005]'' », [[Klépierre]], [[2006]].</ref>, filiale de [[Klépierre]], société foncière cotée du groupe [[BNP Paribas]]<ref name="Dossier de presse">« ''[http://www.segece.com/klepierre/3/doc/communiques/2000/2000_10_14_extension_creteil.pdf Créteil soleil : dossier de presse]'' », [[Ségécé]], [[14 octobre]] [[2000]].</ref>.
===Développement===
Courant [[1989]], la [[Fnac]] y ouvre un magasin de 2 616 mètres carrés, dont 1 717 de surface commerciale. [[Président-directeur général|PDG]] à l'époque, Jean-Louis Pétriat précise à cette occasion que l'enseigne entend « ''encercler Paris en matière culturelle'' ». De fait, installé au cœur du centre commercial, le nouveau point de vente regroupe les quatre secteurs d'activité que sont les [[livre (document)|livre]]s, les disques, les photos et l'électronique grand public. En ce sens, il ne constitue que la deuxième déclinaison d'un nouveau concept inauguré par l'enseigne à [[Parly]] en [[mars 1988]] et qui doit l'être à nouveau au [[Centre des nouvelles industries et technologies|CNIT]] de [[La Défense]] en [[septembre 1989]]<ref>« ''[http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-648161,0.html La FNAC veut "encercler" Paris]'' », ''[[Le Monde]]'', {{1er juin}} [[1989]].</ref>.
En [[1990]], Créteil Soleil est le troisième centre commercial français de par son chiffre d'affaires de 3 298 millions de [[franc (unité monétaire)|franc]]s. Il est alors devancé par [[Vélizy 2]] et [[Les Quatre Temps]]<ref>« ''[http://www.humanite.fr/journal/1993-03-16/1993-03-16-672813 Explosion de mètres carrés dans les hypermarchés]'' », Guy Gibout, ''[[L'Humanité]]'', [[16 mars]] [[1993]].</ref>.
En [[1991]], le centre est racheté par [[Klépierre]]<ref name="Klépierre 2005"/>.
En [[1997]], il est classé en première position des centres commerciaux européens triés selon leur superficie. Crédité de 140 000 m² de surface, il partage cette première place avec le [[Metro Centre]] de [[Gateshead]], au [[Royaume-Uni]], mais aussi avec [[Marseille Grand Littoral]], dans les [[Bouches-du-Rhône]]<ref>''[http://media.wiley.com/product_data/excerpt/33/04714980/0471498033.pdf Retail Geography and Intelligent Network Planning]'', Mark Birkin, Graham Clarke et Martin Clarke, John Wiley & Son Ltd, [[2002]] {{ISBN|0471498033}}.</ref>.
===Rénovation et relance===
[[Image:Créteil_ccr.JPG|thumb|300px|L'une des entrées du centre commercial régional de Créteil depuis la rénovation de [[1999]]-[[2000]].]]
Depuis sa création, Créteil Soleil n'a pas connu de rénovation importante. Le centre compte alors 200 commerces et 112 000 m² de [[surface commerciale utile]]. La restauration des visiteurs est un point faible<ref name="Dossier de presse"/>.
Aussi, fin [[1997]], la CDEC du [[Val-de-Marne]] donne son accord pour une extension de {{NaU|2000|m|2}} de la [[surface de vente]] et pour la création de {{NaU|4000|m|2}} de boutiques à la place des [[restaurant]]s, qui seront regroupés et transférés au troisième niveau. Il s'agit également de rajeunir une architecture vieillissante, notamment en créant une grande entrée à la forme arrondie débouchant sur une [[nef]] conduisant à une [[rotonde]] centrale. Il est également question d'améliorer les voies d'accès, d'agrandir le [[parking]] de 500 places et de planter un grand nombre d'arbres. L'achèvement du chantier est alors prévue pour l'an [[2000]], sans plus de précision<ref name="LSA 1997">« ''Extension-rénovation de Créteil Soleil'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]], [[18 décembre]] [[1997]].</ref>.
Début [[1999]], une [[dépêche]] qui paraît dans l'édition du ''[[Le Monde|Monde]]'' datée du [[12 janvier]] indique que 30,5 millions d'euros vont être investis dans la rénovation du centre commercial afin de renforcer ses liens avec la ville et d'augmenter sa fréquentation alors que cette dernière atteint déjà 20 millions de visiteurs par an. La fin du chantier entamé en [[Janvier 1999|janvier]] est alors annoncée pour l'automne [[2000]]<ref>« ''[http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-2098,0.html Deux cents millions de francs vont être investis dans la rénovation du centre commercial régional Créteil-Soleil]'' », ''[[Le Monde]]'', [[12 janvier]] [[1999]].</ref>.
Durant l'été précédent, en [[Juin 2000|juin]], l'échéance semble toujours réaliste, et la fin des travaux est désormais planifiée pour la mi-[[Octobre 2000|octobre]], précisément. On estime alors qu'ils auront necessité, une fois menés à leur terme, un investissement total de 290 millions de francs de la part de la Ségécé. En contre-partie, le promoteur a signé avec la ville de Créteil un protocole d'accord prévoyant le traitement paysager des espaces qui se trouvent sur les côtés et à l'arrière du bâtiment, mais aussi des [[Arrêt de bus|arrêts de bus]] et des passages publics<ref>« ''Les centres commerciaux rénovent le centre-ville'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[29 juin]] [[2000]].</ref>.
Durant cette phase de rénovation concomitante de celles des [[Les Quatre Temps|Quatre Temps]] et de la [[Part-Dieu]]<ref>« ''[http://icsc.org/international/index.pdf Shopping Centers: A World of Opportunity]'' », International Council of Shopping Centers, [[2000]].</ref>, Ségécé inaugure une galette de {{NaU|12000|m|2}} posée sur le toit du centre afin d'apporter une meilleure visibilité à l'intérieur grâce à la création de trémies, entre autres choses<ref>« ''Centres commerciaux : un million de mètres carrés supplémentaire avant 2004'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[11 janvier]] [[2001]].</ref>.
Finalement, la rénovation aura coûté 44 millions de francs aux copropriétaires que sont [[Klépierre]], la [[Caisse des dépôts et consignations]], [[Groupe Carrefour|Carrefour]], [[Bazar de l'Hôtel de Ville|BHV]] et [[C&A]]. L'extension aura quant à elle demandé un investissement de 277 millions de francs de la part de Klépierre et de la CDC<ref name="Certu"/>.
Fin [[2001]], le magasin [[Marks & Spencer]] est repris par les [[Galeries Lafayette]], qui rachète d'autres points de vente sous cette enseigne ailleurs en France<ref>« ''[http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-730488,0.html Les magasins repris]'' », ''[[Le Monde]]'', {{1er décembre}} [[2001]].</ref>.
D'après le ''[[Quid]]'' [[2003]], la surface de vente était de 110 000 m² au début des [[années 2000]]<ref>''[http://www.quid.fr/2003/69_06.htm Article]'' du ''[[Quid]]'', [[2003]].</ref>.
Durant l'année [[2003]], [[Klépierre]] vend 11,24% de sa filiale Solorec, propriétaire du centre. Puis, quelques mois plus tard, en [[février 2004]], elle cède à nouveau quelques titres, en l'occurrence 8,76% à [[CNP Assurances]]. Elle ramène ainsi sa participation dans l'entreprise à 80%. La [[plus-value]] de la deuxième opération s'élève à 5 millions d'euros<ref name="Klépierre 2004">« ''[http://www.klepierre.com/klepierre/1/doc/rapports/2004/comptes_conso_2004_fr.pdf Rapport annuel 2004]'' », [[Klépierre]], [[2005]].</ref>{{,}}<ref>« ''[http://www.klepierre.com/klepierre/1/doc/communiques/2004/fr/20040428_fr.pdf Chiffre d'affaires au 31 mars 2004 : +11%]'' », [[Klépierre]], [[28 avril]] [[2004]].</ref>.
En [[2005]], le centre commercial dispose de 217 emplacements commerciaux<ref name="Klépierre 2005"/>. En [[2006]], ils sont désormais 233<ref>« ''[http://www.klepierre.com/klepierre/1/doc/rapports/2007/Klepierre_RA2006.pdf Rapport annuel 2004]'' », [[Klépierre]], [[2007]].</ref>.
==Caractéristiques physiques==
===Localisation et accès===
[[Image:Créteil immeuble pascal.jpg|thumb|300px|L'immeuble Le Pascal, qui sépare le centre commercial de la [[ligne 8 du métro de Paris]].]]
[[Créteil]] est la ville de l'est parisien la mieux desservie par les voies de communication : elle est traversée par les [[autoroute]]s [[Autoroute française A4|A4]] et [[Autoroute française A86|A86]] ainsi que par de nombreux [[Transport en commun |transports en commun]] tels que le [[Trans-Val-de-Marne]], une [[ligne de bus]] qui traverse le [[Département français|département]]. En plus de nombreux chemins piétonniers convergeant vers lui, le centre commercial Créteil Soleil bénéficie de cette accessibilité générale qui le place à une quarantaine de minutes du centre de [[Paris]] via la [[ligne 8 du métro de Paris|ligne 8 du métro]]<ref name="Certu">« ''[http://lara.inist.fr/bitstream/2332/1146/1/CERTU_99_40.pdf Modes de vie en périphérie]'' », Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques, [[juillet 1999]].</ref> De fait, il fut inauguré durant l'année pendant laquelle cette dernière arriva jusqu'au centre-ville de la commune<ref name="IUP"/>.
Il en est séparé par une série de bâtiments tels que l'immeuble Le Pascal, dans lequel on trouve le [[Greffier|greffe]] du [[tribunal de commerce de Créteil]]<ref>« ''[http://www.greffes.com/creteil Greffe du tribunal de commerce de Créteil]'' », [http://www.greffes.com Infogreffe].</ref>.
===Architecture===
Bâti sur un terrain de plus de 13,5 [[hectare]]s<ref>« ''[http://www.ville-creteil.fr/cv/cv-st-dossier%20tourisme.pdf Classement de la ville de Créteil en station de tourisme]'' », Ville de [[Créteil]], [[mai 2004]].</ref>, le centre commercial est de facture classique car logé dans un bâtiment [[Rectangle|rectangulaire]]. L'un de ses côtés est bordé par un [[parking]] sur trois niveaux<ref name="Certu"/> qui propose 5 300 places de stationnement pour 124 100 [[m²]] de boutiques.
À l'occasion de la rénovation de 1999-2000, les flux de véhicules et de piétons ont été repensés. La traversée piétonne du métro vers la Cité administrative a connu une [[végétalisation]] et a été retraitée pour plus de confort et de clarté. Les abords du centre ont par ailleurs été rénovés<ref name="Dossier de presse"/>.
À l'exception des portes d'entrée, le centre ne disposait pas d'ouverture sur l'extérieur jusqu'à sa rénovation<ref name="Certu"/>. Depuis la rénovation, elle compte des verrières au plafond et une entrée plus majestueuse : une arche prolongée d'une [[nef]] de [[verre]].
===Aménagement intérieur===
[[Image:Creteil, Shopping Centre.jpg|thumb|300px|Les [[Escalier mécanique|escaliers mécaniques]] à l'intérieur du centre.]]
En [[2005]], le centre commercial compte un total de 130 063 m² de [[surface commerciale utile]] et de 73 036 m² de [[surface de vente]]<ref name="Klépierre 2005"/>. Outre un [[hypermarché]] [[Carrefour (société)|Carrefour]] de plus de 15 000 m², plus de deux cents enseignes occupent les galeries marchandes.
S'ils comptent des allées secondaires, les niveaux qui existaient avant la rénovation sont tout deux constitués de deux mails principaux perpendiculaires l'un à l'autre. Au premier étage, ils sont ouverts en leur centre à la façon d'une [[mezzanine (architecture)|mezzanine]]<ref name="Certu"/>.
D'après des observations réalisées en [[1998]], tant que la densité de personnes circulant dans ces zones est assez faible, autour de 0,2 ou 0,3 personnes par mètre carré, le flux de circulation ne semble pas avoir de forme organisée : les déplacements se font « ''à vue'' ». En revanche, quand la densité se fait plus forte, le mouvement se structure : il s'effectue dans le sens des aiguilles d'une montre parallèlement à la ligne centrale des mails. En outre, le flux se fait plus important à côté des [[vitrine]]s et moins fort au centre des allées<ref name="Certu"/>.
Pour le reste, on a également constaté que la place centrale où convergent les mails est rarement traversée [[Diamètre|diamétralement]]. Il s'agit pourtant de l'endroit le plus fréquenté du centre, même aux heures de faible affluence, soit à l'heure du [[déjeûner]] et le [[mercredi]] après-midi. En outre, les groupes d'au moins trois personnes qui passent par là ne sont que très rarement composés d'adultes<ref name="Certu"/>.
Livré en [[2000]], le 3{{e}} niveau dispose de 12 000 m² de [[surface commerciale utile]]. Il est uniquement réservé aux [[restaurant]]s, dont le nombre est de seize au départ. Leur terrasse s'étend sous 2 000 m² de [[verrière]]s<ref name="Dossier de presse"/>.
====Sécurité====
En [[février 1993]], l'[[État français]] et la ville de [[Créteil]] signent un projet local dont l'un des objectifs est le renforcement de la [[sécurité]] dans le centre commercial et sur la base de loisirs voisine<ref>« ''[http://www.humanite.fr/journal/1993-02-16/1993-02-16-670731 Un projet local de sécurité pour Créteil]'' », ''[[L'Humanité]]'', [[16 février]] [[1993]].</ref>.
Le [[28 mars]] [[2006]], les commerçants du centre sont pris de panique et baissent l'ensemble de leurs rideaux alors que des jeunes menacent de renouveler l'attaque perpétrée la semaine précédente dans le cadre de manifestations contre le [[contrat première embauche]]<ref>« ''[http://cettesemaine.free.fr/cs89.pdf Fronde anti-CPE & révolte sociale]'' », ''Cette semaine'', été [[2006]].</ref>. Une cinquantaine au total, les perturbateurs proviennent du lycée Saint-Exupéry. Si finalement aucun dégât n'est commis, onze jeunes sont interpellés à titre préventif<ref>« ''[http://www.20minutes.fr/article/77420/actualite_La_mobilisation_anti_CPE_minute_apres_minute.php La mobilisation anti-CPE minute par minute]'' », [http://www.20minutes.fr 20minutes.fr], [[28 mars]] [[2006]].</ref>.
==Caractéristiques commerciales==
===Enseignes===
====Commerces====
[[Image:Créteil Soleil Niveau 1.png|thumb|right|350px|Plan du niveau 1 indiquant l'emplacement des grandes enseignes.]]
[[Image:Créteil Soleil Niveau 2.png|thumb|right|350px|Plan du niveau 2 indiquant l'emplacement des grandes enseignes.]]
Au début des [[années 2000]], le droit au [[bail]] se négocie autour de 7 millions de francs contre 10 à [[Parly 2]] ou [[Vélizy 2]]<ref>« ''Lancer une enseigne : le parcours du combattant'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[13 avril]] [[2000]].</ref>.
En [[2002]], le départ de [[Marks & Spencer]] permet au centre commercial d'accueillir sept nouvelles enseignes principalement axées sur les loisirs et l'équipement de la maison, qui sont alors les deux postes de dépenses principaux des consommateurs. Outre le transfert et l'agrandissement du magasin [[Go Sport]], de 2 000 m², mais aussi de [[Nature et Découvertes]], l'ancien magasin laisse place à trois moyennes surfaces et trois boutiques. Il s'agit respectivement d'Omote Futons, Du Bruit dans la Cuisine et PC City d'une part et d'Europa Quartz, Articles de Paris et une mercerie d'autre part<ref>« ''Belle-Épine et Créteil-Soleil répondent à Carré Sénart'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[19 septembre]] [[2002]].</ref>.
De nombreuses autres enseignes autrefois présentes dans le centre ont aujourd'hui disparu : [[Kiabi]], qui a inauguré fin [[2000]] le nouveau concept général de la marque<ref>« ''Kiabi revoit déjà son nouveau concept'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[14 juin]] [[2001]]</ref> dans un espace de 1 700 m²<ref>« ''Kiabi s'embourgeoise mais garde ses petits prix'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[9 novembre]] [[2000]].</ref>, mais aussi Un tour en mer, qui a été lancée dans le centre avant de s'étendre à [[Bordeaux]] en [[2000]]<ref>« ''Spécialistes : un second magasin pour Un tour en mer'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[13 juillet]] [[2000]].</ref>. On a également compté parmi les commerces du centre un magasin [[Elytis]], le seul de cette enseigne en région parisienne<ref>« ''Elytis sort ses griffes'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[12 juillet]] [[2001]].</ref>, mais également un commerce [[NoBoys]], le premier sous cette marque allemande en France<ref>« ''Habillement : un premier NoBoys en France'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[31 août]] [[2000]].</ref>.
En 2005, le centre comptait 215 cellules commerciales, toutes occupées :
*21 hôtels, cafés et restaurants.
*10 commerces alimentaires.
**1 généraliste.
**9 spécialisés.
*1 grand magasin
*144 commerces non alimentaires
**97 dédiés à l'[[équipement de la personne]].
**20 à la beauté, l'hygiène et la santé.
**13 au sport, aux loisirs et à la culture.
**13 à l'équipement de la maison.
**1 au bricolage ou jardinage.
*38 services aux particuliers et agences
*1 cinéma<ref name="CCIP">« ''[http://www.ccip94.ccip.fr/upload/pdf/94_centre_comm_V0.pdf Équipement commercial. Centre commerciaux]'' », [[Chambre de commerce et d'industrie de Paris]] - [[Val-de-Marne]].</ref>.
*[[Bazar de l'Hôtel de Ville|BHV]] — Rénové en [[1998]] en même temps que celui de [[Rosny 2]]<ref>« ''Le BHV se prépare à faire peau neuve'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[14 janvier]] [[1999]].</ref>, le magasin de Créteil Soleil a connu une extension de 875 m² et atteint 13 725 m² au total suite à une décision favorable rendue par la [[commission départementale d'équipement commercial]] du [[Val-de-Marne]] le [[7 mai]] [[2004]]<ref>« ''[http://www.val-de-marne.pref.gouv.fr/ns/niv24/CDEC/Stat_CDEC_2004.pdf Année 2004]'' », [[Préfecture du Val-de-Marne]], [[2005]].</ref>. Il a fermé définitivement ses portes le 12 Juillet 2008 et sera prochainement remplacé par un magasin Castorama <ref>« ''[http://www.chabot-associates.com/Archives/FR/2006/LLDI%20FR%200610.pdf BHV Déco : ouverture du second magasin sous cette enseigne dans le centre de Rosny 2 par les Galeries Lafayette]'' », ''La lettre de la distribution internationale'', [[octobre 2006]].</ref>.
*[[Devred]] : Le magasin a ouvert le [[24 février]] [[2005]]<ref>« ''Mars 2005'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[5 janvier]] [[2006]].</ref>.
*[[Groupe Carrefour|Carrefour]] — D'après la [[Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes|DGCCRF]], cet [[hypermarché]] disposait d'une superficie de 12 447 m² au moment de la fusion du groupe avec [[Promodès]]<ref name="DGCCRF">« ''[http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/boccrf/00_11/a0110002.htm Avis n°2000-A-06 du Conseil de la concurrence en date du 3 mai 2000 relatif à l'acquisition par la société Carrefour de la société Promodès]'' », [[Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes|DGCCRF]], ''BOCCRF'', [[2000]].</ref>. Il comptait ensuite en [[2005]] 15 222 m²<ref name="CCIP"/>.
*Cool Cat : L'enseigne s'installe en [[mars 2006]] dans 448 m²<ref>« ''Les ouvertures'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[19 janvier]] [[2006]].</ref>.
*[[Gap, Inc.|Gap]] — D'une superficie de 1 250 m², le magasin ouvre en [[mars 2001]] suite à l'agrandissement du centre<ref>« ''[http://www.club-ville-amenagement.asso.fr/textes/publications/travauxderecherche/Etude4-2002/E3_2partie-RapportEtude4.rtf Évolution des projets et des programmes en fonction de l'évolution des modes de vie urbaines]'' », Club Ville Aménagement, [[2002]].</ref>.
*[[Go Sport]] : Le magasin actuel est le résultat de la disparition au premier trimestre [[2006]]<ref>« ''[http://balo.journal-officiel.gouv.fr/Files/2006/53/05299/200605030605299.pdf Groupe Go sport]'' », ''[[Bulletin des annonces légales obligatoires]]'', [[3 mai]] [[2006]].</ref> de l'enseigne Moviesport ouverte courant [[2004]] dans le centre commercial. Ce commerce disposait pourtant de 450 m² et était en avance sur son plan de marche à la fin de l'année de son ouverture à Créteil Soleil<ref>« ''[http://www.groupegosport.fr/communique/rapportannu2004_1.pdf Rapport annuel 2004]'' », Groupe Go Sport, [[2005]].</ref>.
*[[Hennes & Mauritz|H&M]] — Le point de vente actuel est le résultat d'une opération d'extension validée par la CDEC le [[22 avril]] [[2005]]. Suite à cette décision, l'enseigne a pu procéder au regroupement de deux magasins et gagner 532 m² de surface de vente pour atteindre 2 100 m² au final<ref>« ''[http://www.val-de-marne.pref.gouv.fr/ns/niv24/CDEC/Stat_CDEC_2005.pdf Année 2005]'' », [[Préfecture du Val-de-Marne]], [[2006]].</ref>. L'ouverture de la surface originelle date du [[28 mars]] [[2001]]<ref>« ''[http://www.creteil-soleil.com/3-7878-Enseigne.php?id=459 H&M]'' », [http://www.creteil-soleil.com site web de Créteil Soleil].</ref>.
*[[Made In Sport]] : Le magasin de Créteil Soleil ouvre en [[avril 1998]], soit un mois seulement après le lancement de l'enseigne en [[France]] dans le quartier des [[Halles de Paris]]<ref>''Marques sous licence. Les acheter. Les vendre. Les gérer'', Gérard Warin et Annie Tubiana, Éditions d'Organisation, [[30 janvier]] [[2003]] {{ISBN|978-2708128644}}.</ref>.
*[[PC City]] — Le magasin inauguré à Créteil Soleil en [[novembre 2002]] est annoncé comme le premier à ouvrir sous cette enseigne en [[France]]<ref>« ''[http://www.klepierre.com/majic/pageServer/1l0300004n/fr/news-2002.html Les news 2002]'' », [[Ségécé]].</ref>. Bénéficiant de 2 500 m² de surface, il s'installe finalement en lieu et place d'un précédent Go Sport après l'ouverture de deux autres points de vente dans le pays<ref>« ''PC City bientôt à Créteil'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[13 juin]] [[2002]].</ref>. Celui-ci a définitivement fermé en juin 2007 suite à une nouvelle politique commerciale du propriétaire anglais de l'enseigne.
====Restaurants====
[[Image:Créteil Soleil Niveau 3.png|thumb|right|350px|Plan du niveau 3, réservé aux restaurants.]]
*[[Courtepaille]] — En [[2006]], l'établissement de Créteil Soleil est le premier sous cette enseigne à avoir été ouvert dans une galerie marchande. Auparavant, les restaurants Courtepaille étaient toujours établis le long des grands axes dans des bâtiments autonomes<ref>« ''[http://groupe-immo-invest.blogspot.com/2007/02/la-franchise-courtepaille-dresse-un.html La franchise Courtepaille dresse un bilan positif de son année 2006]'' », Groupe Immo Invest, [[25 février]] [[2007]].</ref>.
*[[McDonald's]] — En [[2002]], le restaurant était décoré selon une charte appelée Nouveau monde et que l'on retrouvait par ailleurs à [[Val d'Europe]]. D'après la multinationale, elle « ''privilégie l'espace et la modernité »<ref>{{en}} « ''[http://www.ohiolink.edu/etd/send-pdf.cgi?ohiou1029182528 French Food vs. Fast Food:José Bové Takes On McDonald's]'' », Rixa Ann Spencer Freeze, [[Université de l'Ohio]], [[juin 2002]].</ref>.
*[[YO! Sushi]] — Le restaurant de Créteil Soleil a ouvert ses portes en [[octobre 2006]], ce qui fait de lui le troisième à avoir été inauguré sous cette enseigne en [[France]]<ref>{{en}} « ''[http://www.yosushi.com/files/032da215/YO!International.pdf The YO! Sushi brand is one of the most famous in the world, punching well above its weight of 29 UK and 7 international restaurants]'' », YO! Sushi, [[juin 2007]].</ref>.
====Cinéma====
[[Image:Destruction du Cinéma de Créteil-2.jpg|thumb|left|300px|L'avancement de la destruction du cinéma Artel début [[mars 2003]].]]
Pendant longtemps, Créteil Soleil dispose de six [[Salle de cinéma|salles de cinéma]] gérées par un établissement appelé Artel, ouvert en [[1976]] et qui fut rénové au début des [[années 1990]]. Ces salles ferment le [[7 janvier]] [[2003]] au soir et les travaux en vue de la construction d'une nouvelle structure commencent en [[Février 2003|février suivant]]<ref name="Film français">« ''[http://www.lefilmfrancais.com/100103/actu1.htm UGC Ciné Cité ouvrira 12 salles à Créteil en 2004]'' », ''[[Le Film français]]'', Anthony Bobeau, [[10 janvier]] [[2003]].</ref>.
Quelque temps plus tard, au terme des dix-huit mois que dure le chantier, un [[multiplexe]] [[Union générale cinématographique|UGC Ciné Cité]] est finalement ouvert le [[19 juin]] [[2004]] puis inauguré le {{1er juillet}} suivant en présence du président d'[[Union générale cinématographique|UGC]] et de [[Laurent Cathala]], député-maire de Créteil<ref name="Ségécé">« ''[http://www.klepierre.com/majic/pageServer/1h0300004l/fr/news-2004.html Les news 2004]'' », [[Ségécé]].</ref>. Le [[28 juin]], entre temps, Créteil Soleil devient propriétaire du [[cinéma]] rénové pour un prix d'acquisition de 19,4 millions d'euros<ref name="Klépierre 2004"/>.
Le [[Multiplexe|complexe]] compte désormais douze salles entièrement équipées en [[Sony Dynamic Digital Sound|son Dolby numérique]]<ref name="Ségécé"/>. Le nouveau cinéma est bâti sur quatre niveaux, et ses salles sont desservies par trois [[Escalier mécanique|escalator]]s. D'une capacité de 150 à 350 fauteuils, elles disposent d'écrans pouvant mesurer jusqu'à 17,50 mètres de base. Pourvu d'un café, d'un comptoir vendant des confiseries et d'un restaurant Toastissimo, l'espace d'accueil est quant à lui complètement libre, le contrôle des tickets s'effectuant au fond du hall<ref name="Film français"/>.
L'investissement est de 18 millions d'euros. Pour le rentabiliser, l'objectif de fréquentation est fixé autour de 1,2 million de spectateurs par an, l'ancien complexe Artel réalisant jusqu'alors entre 450 000 et 550 000 entrées annuelles avec seulement 1 374 fauteuils et un équipement classique hérité des [[années 1970]]. Le multiplexe vise alors un public de proximité se rendant à pied au cinéma<ref name="Film français"/>.
En [[2005]], finalement, les 2 866 places ont accueilli plus d'un million de spectateurs.
===Marketing===
====Services====
Créteil Soleil a ouvert sa [[garderie]] peu avant [[Les Quatre Temps]] dans le courant de l'année [[1997]]. Éclatée en plusieurs points de la galerie marchande, où elle est installée au milieu de la circulation, elle est alors gratuite le [[mercredi]] et le [[samedi]]<ref>« ''Garderies'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]], [[2 mai]] [[1997]].</ref>. Aujourd'hui, le centre assure toujours de nombreux services liés aux enfants : il prête des [[voiturette]]s pour enfants, des [[poussette]]s, etc.
Le centre commercial a déjà proposé un service de [[voiturier]]s à ses clients, totalement gratuitement. En échange d'un reçu, ceux-ci conduisaient le véhicule vers une place de parking libre et aidaient à charger les courses. Le lavage du véhicule était proposé moyennant un forfait de 75 à 160 francs. Lancé en [[décembre 1995]], le service était proposé par la société Autonet. Elle comptait jusqu'à 50 clients par jour. 60% d'entre eux étaient fidélisés et 70% optaient pour l'option payante, dont quatre personnes se chargeaient<ref>« ''Les voituriers font recette'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[28 janvier]] [[1999]].</ref>.
La rénovation de 1999-2000 a permis d'améliorer la structure d'accueil<ref name="Dossier de presse"/>.
====Animations et communication====
[[Image:Créteil_cinéma.JPG|thumb|300px|L'UGC Ciné Cité de Créteil Soleil à l'occasion de la sortie du film ''[[Silent Hill (film)|Silent Hill]]''.]]
Le site Internet de Créteil Soleil a été créé par Galae<ref name="Klépierre 2005"/>, une filiale de Ségécé. Il fait partie des trois premiers inaugurés par ce groupe début 2002 avec ceux de [[Centre Bourse]] et [[Rive d'Arcins]]<ref>« ''Marketing : la Ségécé arrive sur le Net'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[29 novembre]] [[2001]].</ref>.
À compter de [[1994]], le centre accueille chaque année son Forum de la musique. Organisée du [[16 mars|16]] au [[24 mars]], l'édition [[1998]] est la première à s'ouvrir aux [[École de musique|écoles de musique]] et aux [[Groupe de musique|formations musicales]]. L'[[auditorium]] de la [[Fnac]] et 600 m² de galerie sont alors consacrés à l'événement, parmi les partenaires duquel comptent ''[[Télérama]]'' ou [[France Musique]]<ref>« ''Quatrième Forum de la musique à Créteil Soleil'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[19 mars]] [[1998]]</ref>.
Chaque année, de petits stands sont organisés à l'intérieur du centre commercial pour sensibiliser le grand public à la protection de l'[[environnement]]<ref>« ''[http://www.areneidf.org/education/pdf/act-educ-env-urbain.pdf Deuxièmes rencontres franciliennes d'éducation à l'environnement urbain. Les actes]'' », Viva Cités Île-de-France, [[6 octobre]] [[2004]].</ref>. Par ailleurs, des événements organisés dans le cadre des Rencontres de l'outre-mer ont également été organisés à Créteil Soleil, notamment en [[2006]]<ref>« ''[http://www.bananeguadeloupemartinique.com/UserFiles/Docs/4952_Journal_de_campagne_BGM.PDF Et plus encore]'' », ''Banane de Guadeloupe et de Martinique'', saison [[2006]]-[[2007]].</ref>. De même, les [[Artisanat|artisans]] du [[bois]] ont déjà eu l'occasion d'investir à plusieurs reprises les allées du centre pour présenter leur métier, par exemple du [[10 mars|10]] au [[24 mars]] [[2007]]<ref>« ''[http://www.cm94.com/cm/sna/calendrier.pdf Semaine nationale de l'artisanat dans le Val-de-Marne. Calendrier 2007]'' », [[Chambre des métiers et de l'artisanat du Val-de-Marne]].</ref>.
====Attractivité====
Créteil Soleil dispose d'une zone de [[chalandise]] primaire dont la densité est supérieure à celle de la [[Petite couronne]]. Aussi, elle chevauche celles d'Achaland à [[Bonneuil-sur-Marne]] et du pôle commercial du [[Carrefour Pompadour]]<ref>« ''[http://www.val-de-marne.pref.gouv.fr/ns/Niv24/SDC/SDC.pdf Synthèse du schéma de développement commercial du Val-de-Marne]'' », [[Préfecture du Val-de-Marne]], [[Chambre de commerce et d'industrie de Paris]], [[Chambre des métiers et de l'artisanat du Val-de-Marne]] et [[Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes|DGCCRF]].</ref>. On estime qu'elle recouvrait 700 000 personnes en [[2000]]<ref>{{es}} « ''[http://www.aedecc.com/pdf/2000fra.pdf Descripción de los centros a visitar]'' », Asociación española des centros comerciales.</ref>.
En [[1991]], le nombre de visiteurs annuels était déjà supérieur à 18 millions, soit une moyenne de 58 000 par jour<ref name="Certu"/>. Créteil Soleil attire aujourd'hui plus de 25 millions de visiteurs par an.
En [[1998]], un [[doctorant]] consacre sa thèse de [[sociologie]] à l'étude des mécanismes inhérents à la [[socialisation]] que souhaitent déclencher les centres commerciaux. Pour ce faire, il observe Créteil Soleil. Préparée sous la direction de Jacques Goldberg, sa thèse est soutenue le [[3 mars]] [[1999]]<ref>« ''[http://www.lemonde.fr/mde/prix/mars99.html Mars 1999]'' », ''[[Le Monde de l'éducation]]''.</ref>.
Observateur de Créteil Soleil à la fin des [[années 1990]], Jean-Marc Poupard a pu montrer dans sa thèse de [[sociologie]] l'importance de ce lieu comme promoteur du [[lien social]] et comme réponse au besoin de « ''rencontrer ses congénères'' ». Il y relève que le centre commercial devient un [[espace public]] où l'[[individu]] n'est plus seulement à l'affût de l'offre marchande mais aussi lancé dans une « ''exploration sociale'' » que le flux incessant de la [[foule]] renouvèle constamment. Il conclut que l'activité relationnelle est indispensable à la [[consommation]]<ref name="Certu"/>.
Il remarque que les heures creuses s'étalent de 11h à 12h30 et de 14h00 à 18h. La densité est alors inférieure à 0,3
personne par mètre carré et la population présente est plutôt constituée de personnes âgées de 65 ans ou plus alors que les adultes plus jeunes sont peu représentés. La densité des procédant à des achats non alimentaires est relativement importante, entre 45 et 55%, mais les achats multiples restent rares<ref name="Certu"/>.
L'affluence de la pause déjeuner voit beaucoup d'adultes et un nombre non négligeable d'adolescents, les premiers étant plutôt mouvants et les seconds stagnants. Seuls 25% des personnes présentent dans le centre se livrent alors à des achats non alimentaires et seulement 12% des adultes portent des sacs qui en témoignent<ref name="Certu"/>.
Après 18h, la densité est moyenne. Les arrêts devant les vitrines sont moins fréquents que le midi : les chalands passent d'une boutique à une autre assez rapidement. Ils sont proportionnellement plutôt nombreux à réaliser des achats non alimentaires<ref name="Certu"/>.
Le mercredi après-midi se caractérise par la très forte population adolescente, parmi laquelle moins de 10% des visiteurs portent des sacs. Le samedi, en particulier l'après-midi , est le jour de forte affluence : les [[proxémie]]s entre clients sont réduites à quelques centimètres, les arrêts devant les vitrines impossibles, les sièges mis à disposition du public rapidement libérés. Les taux d'acheteurs sont extrêmement élevés : 75 à 90% des personnes observées portent au moins un sac. Le samedi est un jour d'achat après une exploration préalable qui est menée le mercredi, par exemple<ref name="Certu"/>.
===Performances économiques===
====Chiffre d'affaires====
À compter de [[1980]], Créteil Soleil a été le leader incontesté des centres commerciaux français de par son [[chiffre d'affaires]]. Cette situation perdure jusqu'à la fin des [[années 1990]] au moins. Entre temps, il est le premier centre commercial d'Europe à passer le cap des deux milliards de francs le [[31 décembre]] [[1983]] et le second à atteindre celui des trois milliards le [[31 août]] [[1989]]<ref name="Certu"/>.
Entre [[septembre 1996]] et [[septembre 1997]], hors [[C&A]], la galerie marchande réalise 3,3 milliards de francs de chiffre d'affaires<ref name="LSA 1997"/>.
En [[1999]], Créteil Soleil réalise 3,8 milliards de francs de chiffre d'affaires<ref name="Dossier de presse"/>.
D'après la [[Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes|DGCCRF]], le magasin [[Groupe Carrefour|Carrefour]] réalisait un chiffre d'affaires de 1 254 millions de [[franc (unité monétaire)|franc]]s au moment de la fusion du groupe avec [[Promodès]]<ref name="DGCCRF"/>.
====Stock d'emplois====
Au milieu de l'année [[2000]], une enquête établit que les établissements du centre commercial comptent une moyenne de 7,06 salariés permanents<ref>« ''[http://www.ofem.ccip.fr/pdf/Synthese_mvs_cc94.pdf Les métiers de la vente et des services dans les centres commerciaux du Val-de-Marne. Étude sur les besoins en compétences]'' », Observatoire de la formation, de l'emploi et des métiers, [[septembre 2000]].</ref>. Quoi qu'il en soit, on compte alors un total de 2 500 emplois dans le centre commercial<ref>« ''[http://www.famille.gouv.fr/doss_pr/conf_famille03/fam_ent/tome2.pdf Contributions et prises de position écrites des membres du groupe de travail]'' », Groupe de travail « Familles et entreprises », Ministère délégué à la famille, [[février 2003]].</ref>.
Quelques mois plus tard, en [[2002]], ils sont désormais 2 800, dont environ 600 qui viennent en [[voiture]]. Cela pose des problèmes pendant les périodes de forte affluence, car ils choisissent généralement les meilleures places de parking en arrivant le matin. Aussi, pour les fêtes de Noël, il est déjà arrivé au centre commercial de mobiliser des agents de sécurité pour aider à la [[Circulation automobile|circulation]] des clients<ref>« ''Parking : faut-il faire payer le stationnement ?'' », ''[[Libre Service Actualités|LSA]]'', [[21 février]] [[2002]].</ref>.
==Impact socio-culturel==
===Rôle en sociologie urbaine===
Créteil Soleil fait subir une forte concurrence au petit commerce de quartiers et aux petites galeries marchandes voisines telles que le centre commercial du Palais, dont le chantier a commencé en [[1999]]<ref>« ''[http://www.berenice.fr/docspdf/banlieuesdesert.pdf La rentabilité retrouvée]'' », ''Points de vente'', [[24 mars]] [[2003]].</ref>.
===Représentations dans l'art===
Le quartier de Créteil Soleil sert de décor au film du [[réalisateur]] [[italie]]n [[Marco Ferreri]] intitulé ''[[La Dernière Femme]]'', l'essentiel de l'action se déroulant dans un [[appartement]] situé près du centre commercial. [[Gérard Depardieu]] y interprète un [[ingénieur]] en [[vacances]] qui rencontre une [[Puériculture|puéricultrice]] campée par [[Ornella Muti]] dans un univers contemporain marqué par la [[crise de la masculinité]]<ref>« ''[http://www.acrif.org/data/site/pdf/sex.pdf La Dernière Femme]'' », Thierry Jousse, ''[[Les Cahiers du cinéma]]'', [[Juillet 1997|juillet]]-[[août 1997]].</ref>.
Le centre commercial Créteil Soleil est cité à une reprise dans ''[[La Vie matérielle]]'', ouvrage de [[Marguerite Duras]] qui paraît en [[1987]]<ref>''[[La Vie matérielle]]'', [[Marguerite Duras]], [[Gallimard]], [[26 août]] [[1994]] {{ISBN|978-2070387175}}.</ref>.
En [[2001]], Créteil Soleil est au cœur du premier ouvrage de [[Philippe Di Folco]], ''My Love Supreme''. En effet, le [[roman (littérature)|roman]] commence par la sidération que suscite sur le narrateur et les deux autres personnages principaux le surgissement de ce centre commercial au beau milieu d'une plaine maraîchère un jour de [[1973]]. Après l'avoir considéré comme un [[vaisseau spatial]] rempli de denrées rares, ils partent à son assaut mais regrettent vite leur ancien terrain de jeu. De fait, ils sont entraînés dans une série de petites enquêtes tragi-comiques qui racontent une certaine banlieue symbolisée par Créteil Soleil, celle qui a poussé trop vite<ref>''My Love Supreme'', [[Philippe Di Folco]], [[Éditions Denoël|Denoël]], [[13 mars]] [[2001]] {{ISBN|978-2207252031}}.</ref>.
Le quartier de Créteil Soleil fait office de trame de fond à la [[pièce de théâtre]] ''Numéro complémentaire'' , qui a été programmée au [[théâtre Saint-Georges]] en [[avril 2006]]. Dans cette [[comédie]] dont [[Francis Perrin (comédien)|Francis Perrin]] est un acteur, un couple du quartier qui gagne au [[loto]] se voit contraint de kidnapper un spécialiste des têtes couronnées interprété par [[Stéphane Bern]] pour satisfaire le seul rêve de sa fille qu'il ne saura rendre réel, devenir une [[princesse]]<ref>''[http://entractes.sacd.fr/oeuvre_edite2.php?idoeuvre=477&l=ma Numéro complémentaire]'', [[Jean-Marie Chevret]].</ref>.
En [[2006]], le centre commercial est cité par [[Trevidy]] dans les paroles de la chanson ''Vert de rage'', qui stigmatise les méfaits paysagers de la [[société de consommation]]. Tout comme les [[mur]]s de [[béton]], Créteil Soleil est accusé de voler le [[ciel]] et de détruire l'[[horizon (physique)|horizon]]<ref>« [http://musique.fluctuat.net/trevidy/vert-de-rage-t112727.html ''Paroles de'' Vert de rage] », [[Fluctuat.net]].</ref>.
==Références==
{{Références|colonnes=2}}
==Voir aussi==
{{Commonscat}}
===Bibliographie===
*''Enquête sur les déplacements engendrés par des équipements de banlieue bien desservis par les transports en commun. Rapport principal'', Michel Rajchman, [[Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France|IAURIF]], [[1981]].
*« ''La circulation des personnes dans le centre commercial Créteil Soleil'' », [[Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France|IAURIF]], [[décembre 1982]].
*''Attractivite des centres commerciaux regionaux le samedi. Les cas de Rosny II et de Créteil Soleil'', Pierre Moise, [[Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France|IAURIF]], [[1983]].
*« ''Créteil Soleil'' », Alain Kahan, [[Université Paris I]], [[septembre 1985]].
*« ''Contribution à la connaissance des comportements humains en milieu urbain : étude biosociologique du centre commercial régional de Créteil Soleil'' », Jean-Marc Poupard, [[Université Paris Descartes]], [[1998]].
*''Les centres commerciaux. De nouveaux lieux de socialité dans le paysage urbain'', Jean-Marc Poupard, [[Éditions L'Harmattan]], [[mai 2005]] {{ISBN|978-2747583138}}.
===Filmographie===
*''[[La Dernière Femme]]'', [[Marco Ferreri]], [[1976]].
===Liens externes===
*[http://www.creteil-soleil.com Site officiel du centre commercial Créteil Soleil].
{{Portail|entreprises|Val-de-Marne}}
[[Catégorie:Centre commercial de France]]
[[Catégorie:Créteil]]