Football 2480198 31763793 2008-07-21T15:37:34Z Zorrobot 179160 robot Modifie: [[li:Voetbal]] {{semi-protection}} {{voir homonymes|Football (homonymie)}} {{infobox sport olympique |nom=Football |nom alternatif= |picto=[[Image:Football pictogram.svg|100px|center]] |fédération=[[Fédération internationale de football association|FIFA]] (fondée en [[1904 en football|1904]]) |olympique=[[Football aux jeux Olympiques de 1908|1908]] <small>(sport de démonstration <br />de [[Football aux jeux Olympiques de 1896|1896]] à [[Football aux jeux Olympiques de 1904|1904]])</small> |j=true |clubs= 301 000 ([[2006 en football|2006]]) <ref name="fif">{{en}} [http://www.fifa.com/aboutfifa/media/newsid=529882.html « FIFA Big Count 2006 »] sur le site de la [[FIFA]], le 31 mai 2007. Consulté le 23 mars 2008</ref> |licenciés=38 287 000 (2006) <ref name="fif"/> |pratiquants=264 552 000 (2006) <ref name="fif"/> |professionnels=113 000 (2006) <ref name="fif"/> |CDMH={{ITA football}} |CDMF={{GER football féminin}} |image=Football iu 1996.jpg |légende=Un joueur attaquant (en maillot rouge) a passé la défense adverse (en blanc) et s'apprête à tirer. Le [[gardien de but]] va tenter d'empêcher la balle d'entrer dans le [[but]]. }} Le '''football''' (ou '''''soccer''''' [[français québécois|pour les Canadiens francophones]]) est un [[sport collectif]] opposant deux [[équipe]]s de onze joueurs dans un [[Stade de football|stade]]. L'objectif de chaque formation est de mettre un [[ballon (football)|ballon]] [[Sphère|sphérique]] dans le [[but]] adverse, sans utiliser les bras, et de le faire plus souvent que l'autre équipe. Codifié par les Britanniques à la fin du {{XIXe siècle}}, le football s'est doté d'une fédération internationale, la [[FIFA]], en [[1904]]. Pratiqué en [[2006]] par environ 264 millions de joueurs à travers le monde, le football possède le statut de sport numéro un dans la majorité des pays. Certains continents, comme l'[[Afrique]], l'[[Amérique du Sud]] et l'[[Europe]], sont même presque entièrement dominés par cette discipline. La simplicité du jeu et le peu de moyens nécessaires à sa pratique expliquent en partie ce succès. Le calendrier est dominé par deux types d'épreuves : celles concernant les clubs et celles des [[:Catégorie:Équipe nationale de football|équipes nationales]]. La [[Coupe du monde de la FIFA|Coupe du monde]] est l'épreuve internationale la plus prestigieuse. Elle a lieu tous les quatre ans depuis [[1930]]. Pour les clubs, championnats nationaux et autres coupes sont au programme des compétitions. La [[Ligue des champions de l'UEFA]], qui est disputée en Europe mais qui possède des équivalents sur les autres continents, est le trophée le plus convoité de ce sport, malgré la mise en place récente d'une [[Coupe du monde des clubs]], encore à la recherche d'une légitimité. == Histoire == === Genèse du jeu === {{Article détaillé|Les racines du football|Les débuts du football}} Les jeux de balle au pied existent dès l'[[Antiquité]]. Ce sont des jeux et non des sports. Les [[Grèce antique|Grecs]] connaissent ainsi plusieurs jeux de balle se pratiquant avec les pieds : ''aporrhaxis'' et ''phéninde'' à [[Athènes]] et ''épiscyre'' à [[Sparte]]<ref>[[Jacques Thibert]] et [[Jean-Philippe Rethacker]], ''La fabuleuse histoire du football'' (vol. 1), Paris, ODIL 1974, réed. 1993, p.13 {{ISBN|2-73-242052-2}}</ref>. La situation est identique chez les [[Rome antique|Romain]]s où l'on pratique la ''pila paganica'', la ''pila trigonalis'', la ''follis'' et l'''harpastum''<ref>[[Jacques Thibert]] et [[Jean-Philippe Rethacker]], ''op. cit.'', p.14</ref>. Les soldats [[Civilisation chinoise|chinois]] accomplissent également des exercices avec un ballon qu'ils utilisent pour jongler et effectuer des passes ; cette activité pratiquée sans buts et en dehors de toute compétition sert à l'entretien physique des militaires (促据, ''cuju''). Les premiers textes concernant le ''Cuju'' datent de la fin du {{IIIe siècle av. J.-C.}} et sont considérés comme les textes les plus anciens liés au sport chinois<ref>Wojciech Liponski (s.d.), ''L'encyclopédie des sports'', Poznan, Atena, 2003 (éd. fra., Paris, Grund et UNESCO, 2005), p. 142 {{ISBN|2700012275}}</ref>. À la fin du {{XVe siècle}}, le ''[[calcio florentin]]'' apparaît en [[Italie]]. Il s'agit d'un lointain cousin du football, qui disparaît totalement en [[1739]]<ref>Horst Bredekamp, ''La naissance du football. Une histoire du Calcio'' (''Florentiner Fussball : Die Renaissance der Spiele''), Paris, Diderot Editeur, 1998 (trad. de l’allemand, 1995), p.5 {{ISBN|2841340473}}</ref>. [[Image:"La soule en Basse Normandie" 1852.jpg|right|thumb|200px|[[Soule (sport)|Soule]] en [[Basse-Normandie]] en [[1852 en sport|1852]]]] Le football trouve ses racines réelles dans la [[Soule (sport)|soule]] (ou choule) [[Moyen Âge|médiévale]]. Ce jeu sportif est pratiqué dans les écoles et universités mais aussi par le peuple des deux côtés de la [[Manche (mer)|Manche]]. La première mention écrite de la soule en [[France]] remonte à [[1147]]<ref>[[Jean Jules Jusserand]], ''Les sports et jeux d'exercices dans l'ancienne France'', Paris, 1901 (rééd., Paris-Genève, Champion-Slatkine, 1986), p.266</ref> et son équivalent [[Angleterre|anglais]] date de [[1174]]<ref name="meh">[[Jean-Michel Mehl]], ''Les jeux au royaume de France du XIII{{e}} au début du XVI{{e}} siècle'', Paris, Fayard, 1990, p.72 {{ISBN|2213025916}}</ref>. Dès le {{XVIe siècle}}, le ballon de cuir gonflé est courant en France<ref name="meh"/>. Longtemps interdite pour des raisons militaires en Angleterre<ref>Les interdits anglais mentionnent toujours que seule la pratique du tir à l'arc est recommandée. Les [[Arc long anglais|arcs longs anglais]] ''(long bow)'' étaient alors le principal point fort de l'armée anglaise mais pour manier ce type d'arc, il faut pratiquer quotidiennement. L'armée anglaise adopte le mousquet et abandonne l'arc en 1595. Les loisirs des Anglais peuvent alors se diversifier.</ref> ou de productivité économique en France<ref>. Avec cinq Français pour un Anglais au Moyen Âge, la France n'a pas les mêmes soucis militaires que ses voisins anglais. En revanche, nombre d'interdits s'accompagnent de motifs économiques comme ceux du {{XIVe siècle}}, où le prévôt de Paris indique « que plusieurs gens de métier et autres du petit peuple quittaient leur ouvrage ».</ref>, la soule, malgré sa brutalité, reste populaire jusqu'au début du {{XIXe siècle}} dans les îles Britanniques et dans un grand quart nord-ouest de la France. Le jeu est également pratiqué par les colons d'[[Amérique du Nord]] et il est notamment interdit par les autorités de la ville de [[Boston]] en [[1657]]<ref>{{en}} David Goldblatt, ''The ball is round. A global history of soccer'', New York, Riverhead Books, 2008 (éd. augmentée pour le marché nord américain de l'édition originale anglaise de 2006), p.96, {{ISBN|1594482969}}</ref>. Nommée ''football'' en [[anglais]], la soule est rebaptisée ''folk football'' (football du peuple) par les historiens anglophones du sport afin de le distinguer du football moderne<ref>{{en}} Dave Russell, ''Football and the English'', Preston, Carnegie Publishing, 1997, p.5 {{ISBN|1859360386}}</ref>. Cette activité est en effet principalement pratiquée par le petit peuple comme le signale un ancien élève d'[[Eton College|Eton]] dans ses ''Reminiscences of Eton'' ([[1831]]) : ''I cannot consider the game of football as being gentlemany; after all, the Yorkshire common people play it''<ref name="gwi">{{en}} Graham Williams, ''The Code War'', Harefield (Middx.), Yore, 1994, p.6 {{ISBN|1874427658}}</ref>. (« Je ne peux pas considérer le football comme un sport de gentlemen ; après tout, le petit peuple du Yorkshire y joue. ») Le ''Highway Act'' britannique de [[1835]] interdisant la pratique du ''folk football'' sur les routes<ref name="gwi"/> le contraint à se replier sur des espaces clos. Des variantes de la soule se pratiquent déjà, de longue date, sur des terrains clos<ref>[[Jean-Michel Mehl]], ''op. cit.'', p.258</ref>. C'est là, sur les terrains des écoles d'[[Eton]], [[Harrow School|Harrow]], Charterhouse, [[Rugby (Angleterre)|Rugby]], [[Shrewsbury]], [[Westminster]] et [[Winchester (Angleterre)|Winchester]], notamment, que germe le football moderne. Les premiers codes de jeu écrits datent du milieu du {{XIXe siècle}} ([[Années 1840 en sport|1848]] à [[Cambridge]]<ref name="reg">{{en}} Dave Russell, ''op.cit.'', p.9</ref>). Chaque équipe possède ses propres règles, rendant les matches problématiques. La [[Fédération d'Angleterre de football|Fédération anglaise de football]] (''Football Association'') est créée en [[1863 en sport|1863]]. Son premier objectif est d'unifier le règlement. === L'exemple britannique === [[Image:AVilla1899.jpg|right|thumb|200px|[[Aston Villa Football Club|Aston Villa]] en [[1899 en football|1899]]]] Les Britanniques codifient et organisent le football en s'inspirant des exemples du [[cricket]] et du [[baseball]], ces deux [[Sport collectif|sports collectifs]] étant déjà structurés avant l'émergence du football. Des ligues professionnelles aux championnats et autres coupes, le football n'innove pas. Le premier [[Club de football|club]] non scolaire est fondé en [[1857 en sport|1857]] : le [[Sheffield Football Club]]. Le Sheffield FC dispute le premier match interclub face au [[Hallam Football Club|Hallam FC]] (fondé en [[1860 en sport|1860]]) le [[26 décembre en sport|26 décembre]] [[1860 en sport|1860]] à seize contre seize<ref name="she">{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.13</ref>. Ces deux clubs pionniers se retrouvent en décembre [[1862 en sport|1862]] pour le premier match de charité<ref name="she"/>. La [[Youdan Cup]] est la première compétition. Elle se tient en [[1867 en sport|1867]] à [[Sheffield]] et Hallam FC remporte le trophée le [[5 mars en sport|5 mars]]<ref>{{en}} [http://www.rsssf.com/tablesy/youdan1867.html « England - Tommy Youdan Cup 1867 »] sur le site de [[RSSSF]]. Consulté le 2 mai 2008.</ref>. La première épreuve à caractère national est la [[FA Challenge Cup 1872]]. Le [[Sport professionnel|professionnalisme]] est autorisé en [[1885 en football|1885]] et le premier championnat se dispute en [[Championnat d'Angleterre de football 1888-1889|1888-1889]]. La Fédération anglaise tient un rôle prépondérant dans cette évolution, imposant notamment un règlement unique en créant la [[FA Cup]], puis les clubs prennent l'ascendant<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', chapitre « All power to the clubs » p.102-111</ref>. La création du [[Championnat d'Angleterre de football|championnat]] (''League'') n'est pas le fait de la Fédération mais une initiative des clubs cherchant à présenter un calendrier stable et cohérent. L'existence d'un réseau ferroviaire rend possible cette évolution initiée par [[William McGregor]], président d'[[Aston Villa Football Club|Aston Villa]]<ref>{{en}} Steven Tischler, ''Footballers and Businessmen. The origins of Professionnal Soccer in England'', New York-Londres, Holmes & Meier, 1981, p. 57 {{ISBN|0841906580}}</ref>. Ce premier championnat est professionnel, et aucun club du Sud du pays n'y participe. L'[[Angleterre]] est alors coupée en deux : le Nord acceptant pleinement le professionnalisme et le Sud le rejetant. Cette différence a des explications sociales. Le Sud de l'Angleterre est dominé par l'esprit classique des clubs sportifs réservés à une élite sociale. Dans le Nord dominé par l'industrie, le football professionnel est dirigé par des grands patrons n'hésitant pas à rémunérer leurs joueurs pour renforcer leur équipe, de la même façon qu'ils recrutent de meilleurs ingénieurs pour renforcer leurs entreprises<ref>{{en}} Steven Tischler, ''op. cit.'', chapitre « Directors » p.69-111</ref>. Pendant cinq saisons, le championnat se limite aux seuls clubs du Nord. Le club londonien d'[[Arsenal FC|Arsenal]] passe professionnel en [[1891 en football|1891]]<ref>{{en}} Phil Soar et Martin Tyler, ''The Official Illustrated History of Arsenal'', Londres, Hamlyn, p.25 {{ISBN|0600596931}}</ref>. La ligue de [[Londres]] exclut alors de ses compétitions les ''Gunners'' d'Arsenal<ref>{{en}} Phil Soar et Martin Tyler, ''op. cit.'', p.26</ref> qui rejoignent la ''League'' en [[1893 en football|1893]]. La [[Southern Football League|Southern League]] est créée en réaction ([[1894 en football|1894]])<ref>{{en}} Leigh Edwards, ''The Official Centenary History of the Southern League (1894-1994)'', Halesowen (West Midlands), Paper Plane, 1993, p.16 {{ISBN|1871872081}}</ref>. Cette compétition s'ouvre progressivement au professionnalisme mais ne peut pas éviter les départs de nombreux clubs vers la ''League''. Les meilleurs clubs encore en ''Southern League'' sont incorporés à la ''League'' en [[1920]]<ref>{{en}} Leigh Edwards, ''op. cit.'', p.47</ref>. [[Image:FACupFinal1905NewcastleVilla.jpg|right|thumb|200px|Finale de la [[FA Cup]] [[1905 en football|1905]]]] Concernant le jeu, le passage du ''dribbling game'' au ''passing game'' est une évolution importante. À l'origine, le football est très individualiste : les joueurs, tous attaquants, se ruent vers le but balle au pied, c’est-à-dire en enchaînant les dribbles. C'est le ''dribbling''. Comme [[Michel Platini]] aime à le rappeler, « le ballon ira toujours plus vite que le joueur ». C'est sur ce principe simple qu'est construit le ''passing game''. Cette innovation apparaît à la fin des [[années 1860]] et s'impose dans les [[années 1880]]. Dès la fin des années 1860, des matches entre Londres et Sheffield auraient introduit le ''passing'' au Nord<ref>{{en}} Geoffrey Green, ''The Official History of the F.A. Cup'', Londres, The sportmans book club, 1960, p.17</ref>. C'est la version de [[Charles Alcock]], qui situe en [[1883 en sport|1883]] la première vraie démonstration de ''passing'' à Londres par le [[Blackburn Olympic FC|Blackburn Olympic]]. Entre ces deux dates, la nouvelle façon de jouer trouve refuge en [[Écosse]]<ref>{{en}} [http://www.11v11.com/index.php?pageID=475 « Early Scottish Football »] sur le site de ''The Association of Football Statisticians''. Consulté le 27 mars 2008.</ref>. Sur le modèle de la ''[[Fédération d'Angleterre de football|Football Association]]'', des fédérations nationales sont fondées en [[Fédération d'Écosse de football|Écosse]] ([[1873 en football|1873]])<ref>{{en}} [http://www.scottishfa.co.uk/scottish_football.cfm?curpageid=183 Historique de la ''Scottish Football Association'' sur son site officiel]. Consulté le 23 mars 2008.</ref>, au [[Fédération de football de Galles|Pays de Galles]] ([[1876 en football|1876]])<ref>{{en}} [http://www.faw.org.uk/about-us Historique de la ''Football Association of Wales'' sur son site officiel]. Consulté le 23 mars 2008.</ref> et en [[Association irlandaise de football|Irlande]] ([[1880 en football|1880]])<ref>{{en}} [http://www.irishfa.com/the-ifa/about-the-ifa/ Historique de l'''Irish Football Association'' sur son site officiel]. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Des rencontres opposant les sélections des meilleurs joueurs de ces fédérations ont lieu dès le [[30 novembre en sport|30 novembre]] [[1872 en football|1872]] ([[Équipe d'Écosse de football|Écosse]]-[[Équipe d'Angleterre de football|Angleterre]]), soit quelques mois avant la fondation officielle de la Fédération écossaise<ref>{{en}} [http://www.thefa.com/England/SeniorTeam/Archive/matchstats.html?m=1 Compte rendu du match Écosse-Angleterre du 30 novembre 1872] sur le site officiel de la [[Fédération d'Angleterre de football|Fédération anglaise de football]]. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Des matches annuels mettent aux prises ces différentes sélections, et à partir de [[1884 en football|1884]], ces matches amicaux se transforment en une première compétition internationale : le ''[[British Home Championship]]''. En pratiquant le ''passing'' plutôt que le ''dribbling'', les Écossais dominent les premières éditions<ref>{{en}} [http://www.rsssf.com/tablesb/bhc.html Palmarès du ''British Home Championship''] sur ''[[RSSSF]]''. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. === Football international === [[Image:Canadian supporters, FIFA U20 World Cup 2007.jpg|right|thumb|200px|Match de football au [[Canada]]]] {{Article détaillé|Football dans le monde}} Contrairement aux sports « nobles » comme le [[cricket]], le [[tennis]], le [[hockey sur gazon]] et le [[rugby]], le football n'est pas très développé au sein des clubs sportifs installés dans l'[[Empire britannique]]. Ainsi, cette discipline est aujourd'hui encore peu prisée en [[Inde]], au [[Pakistan]], en [[Amérique du Nord]] ou en [[Australie]], notamment. En [[Afrique du Sud]], les colons britanniques y importent le football dès [[1869]]<ref>{{en}} Jack Blades, ''The Rainbow Game. A random history of South African soccer'', Lanseria, JRA Bailey, 1998, p.8 {{ISBN|0620224797}}</ref> puis une coupe du [[Natal (Afrique)|Natal]] est organisée dès [[1884]]<ref>{{en}} Jack Blades, ''op. cit.'', p.14</ref>, mais le football, sport roi dans les townships<ref>{{en}} Jack Blades, ''op. cit.'', p.132</ref>, reste très mal perçu par les tenants blancs de l'[[apartheid]] qui lui préfèrent le rugby, le tennis et le cricket. Le football fut, il est vrai, en pointe pour dénoncer l'apartheid et dès le [[9 avril]] [[1973]], une équipe mêlant joueurs noirs et blancs représente l'Afrique du Sud lors d'un match international non officiel face à la [[Rhodésie]]<ref>{{en}} Jack Blades, ''op. cit.'', p.141</ref>. Les Britanniques jouent pourtant un rôle important dans la diffusion du football, notamment grâce aux ouvriers dépêchés aux quatre coins du monde pour mener à bien des chantiers. Le football est par exemple introduit en [[Amérique du Sud]] par les ouvriers travaillant sur les chantiers des lignes ferroviaires. Ils montent des équipes et mettent en place des compétitions d'abord réservées aux seuls joueurs britanniques, et qui s'ouvrent progressivement aux joueurs puis aux clubs locaux. Le cas sud-américain est complexe. Il existe également des clubs britanniques qui pratiquent cette discipline et des étudiants originaires d'[[Angleterre]] jouent un rôle important dans l'introduction du football entre [[Montevideo]] et [[Buenos Aires]]<ref>Michel Caffier, ''Football'', Paris, Fernand Nathan, 1984, « Argentine » p.11 et « Uruguay » p.154</ref>. Ainsi, le football s'installe durablement dans des nations comme l'[[Uruguay]] ou l'[[Argentine]] dès les [[années 1870]]-[[années 1880|80]]. En [[Amérique du Nord]], des compétitions sont créées dans les [[années 1880]] ([[1884]] aux [[États-Unis]] sur la côte Est)<ref>{{de}} ''IFFHS Fussball-Weltzeitschrift'', N°31, 3{{e}} trimestre 1996, p.87</ref>. [[Image:Photo 035.jpg|right|thumb|200px|Match de football en [[Belgique]] ([[Royal Excelsior Mouscron]]-[[Standard de Liège]])]] La [[Belgique]], où les universités anglaises jouent un rôle moteur<ref name="ned">David Goldblatt, ''L'encyclopédie du football 2004-5'', St-Sulpice (CH), Chronosports, éd. fra. 2004, p. 165 {{ISBN|2847070761}}</ref>, les [[Pays-Bas]] (premier club fondé en [[1879 en football|1879]]<ref name="ned"/>), la [[Suisse]] (introduction du football dès les [[années 1860]] et premier club en 1879<ref>David Goldblatt, ''op. cit.'', p.296</ref>) et le [[Danemark]] (premier club en [[1876 en football|1876]]<ref>David Goldblatt, ''op. cit.'', p.153</ref>) figurent parmi les premiers pays de l'Europe continentale touchés par le football. L'expansion du football est également due à des voyageurs de diverses nationalités ayant effectué des séjours au [[Royaume-Uni]] où ils furent initiés au jeu. En [[France]], l'introduction du football se fait ainsi principalement par l'action des professeurs d'anglais qui ramènent de leurs voyages linguistiques outre-Manche règles et ballons dans les cours d'écoles<ref>Olivier Chovaux, ''50 ans de football dans le Pas-de-Calais'', Arras, Artois Presses Université, 2001, p.35-36 {{ISBN|2910663590}}. Chovaux précise d'ailleurs pages 32-33 que sur la côte, « où les influences et présences britanniques ne sont pourtant plus à démontrer », la pratique du football se fait plus tardivement qu'à l'intérieur des terres, notamment en raison du choix de disciplines comme le tennis, la voile ou le golf par ces Britanniques installés en France.</ref>. Les Britanniques sont également déterminants dans l'introduction du football en France. L'action des clubs britanniques parisiens des [[White-Rovers]] et du [[Standard A.C.|Standard AC]] fait plier l'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques]] (USFSA) le [[9 janvier]] [[1894]], qui, dans la droite ligne des clubs britanniques guindés, redoutait une expansion du football et de ses vices, comme le professionnalisme, les transferts et les [[Pari sportif|paris]] et se refusait à reconnaître cette discipline<ref>coll., ''100 ans de football en France'', Paris, Atlas, 1982, p.19 {{ISBN|2731201088}}</ref>. En [[Allemagne]], le football est d'abord clairement perçu comme un corps étranger à la nation et est dédaigneusement surnommé le « sport des Anglais » par les nationalistes<ref name="all">David Goldblatt, ''op. cit.'', p.197</ref>. Toutefois, le football prend racine dans les villes (premier club fondé en [[1887 en football|1887]] : SC Germania Hambourg) où ouvriers et cols blancs se rassemblent autour d'une passion commune<ref name="all"/>. L'[[Europe du Nord]] est ainsi progressivement contaminée entre les [[années 1870]] et le début des [[années 1890]], puis l'[[Europe du Sud]] (Sud de la France inclus) connaît le même sort entre les années 1890 et le début du {{XXe siècle}}. [[Image:RAF-FCNAII.jpg|right|thumb|200px|Match de football amateur à [[Rodez]] ([[France]])]] La [[Fédération internationale de football association]] (FIFA) est fondée à [[Sport à Paris|Paris]] en [[1904 en football|1904]] malgré le refus britannique de participer à une entreprise initiée par les dirigeants français de l'[[USFSA]]<ref>coll., ''100 ans de football en France'', ''op. cit.'', p.39</ref>. Le but premier de l'Union est de réduire au silence les autres fédérations sportives françaises pratiquant le football, et elle impose dans les textes fondateurs de la FIFA qu'une seule fédération par nation soit reconnue par l'organisme international. Le piège se retourne contre l'USFSA en [[1908 en football|1908]]. L'Union claque la porte de la FIFA, laissant à son principal concurrent, le [[Comité français interfédéral]] (ancêtre direct de l'actuelle [[Fédération française de football]]), son siège à la FIFA<ref>coll., ''100 ans de football en France'', ''op. cit.'', p.52</ref> ; l'USFSA se retrouve isolée mais son état d'esprit contre le professionnalisme demeure la règle jusqu'à la fin des [[années 1920]]. Le [[Racing Club de France|racingman]] [[Frantz Reichel]] prophétise ainsi en [[1922 en football|1922]] que « le football professionnel anglais périra s'il reste cantonné sur le sol britannique »<ref>coll., ''Dictionnaire historique des clubs de football français'' (vol.1), St-Maur, Pages de Foot, p.10 {{ISBN|2913146015}}</ref>. À la fin des [[années 1920]] et au début des [[années 1930]], plusieurs nations européennes et sud-américaines autorisent le professionnalisme afin de mettre un terme aux scandales de l'[[amateurisme marron]] qui touchent ces pays depuis les [[années 1910]]. Le gardien de but international français [[Pierre Chayriguès]] refuse ainsi un « pont d'or » du club anglais de [[Tottenham Hotspur]] en [[1913 en football|1913]] ; il admettra dans ses mémoires que les joueurs du [[Red Star]] étaient grassement rémunérés malgré leur statut officiel d'amateur<ref>Guillaume Hanoteau, ''Le Red Star. Mémoires d'un club légendaire'', Paris, Seghers, 1983, p.56 {{ISBN|2221011562}}</ref>. L'[[Autriche]] ([[1924 en football|1924]]), la [[Tchécoslovaquie]] et la [[Hongrie]] (avant [[1930 en football|1930]]), l'[[Espagne]] ([[1929 en football|1929]]), l'[[Argentine]] ([[1931 en football|1931]]), la [[Football en France|France]] ([[1932 en football|1932]]) et le [[Brésil]] ([[1933 en football|1933]]) sont les premières nations (hors du [[Royaume-Uni]]) à autoriser le professionnalisme dans le football<ref>[[Alfred Wahl]], ''La balle au pied. Histoire du football'', Paris, Gallimard, 1990, p.88, {{ISBN|2070531058}}, ne cite pas l'Espagne.</ref>. En [[Italie]], la ''Carta di Viareggio'', mise en place par le régime fasciste en [[1926 en football|1926]], assure la transition entre le statut amateur et professionnel, définitivement adopté en [[1946 en football|1946]]<ref>{{it}} Luca Giannelli, ''100 anni del campionato di calcio'', Florence, Scramasax, 1997, p.18-19</ref>. [[Image:World Map FIFA2.png|right|300px|thumb|Les confédérations membres de la [[Fédération internationale de football association|FIFA]].<br /><span style="margin:0px; padding-bottom:1px; font-size:90%; display:block;"><span style="border:{{{borde|solid 1px silver}}}; background-color:orange; color:orange;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp;'''[[Confédération africaine de football|CAF]]''' en [[Afrique]]</span><span style="margin:0px; padding-bottom:1px; font-size:90%; display:block;"><span style="border:{{{borde|solid 1px silver}}}; background-color:#FF6666; color:#FF6666;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp;'''[[Confédération de l'Amérique du nord, centrale, et Caraïbes de football association|CONCACAF]]''' en [[Amérique du Nord]]</span><span style="margin:0px; padding-bottom:1px; font-size:90%; display:block;"><span style="border:{{{borde|solid 1px silver}}}; background-color:#66EE66; color:#66EE66;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp;'''[[CONMEBOL]]''' en [[Amérique du Sud]]</span><span style="margin:0px; padding-bottom:1px; font-size:90%; display:block;"><span style="border:{{{borde|solid 1px silver}}}; background-color:#FF66FF; color:#FF66FF;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp;'''[[Confédération asiatique de football|AFC]]''' en [[Asie]] et [[Australie]]</span><span style="margin:0px; padding-bottom:1px; font-size:90%; display:block;"><span style="border:{{{borde|solid 1px silver}}}; background-color:#6666FF; color:#6666FF;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp;'''[[Union des associations européennes de football|UEFA]]''' en [[Europe]]</span><span style="margin:0px; padding-bottom:1px; font-size:90%; display:block;"><span style="border:{{{borde|solid 1px silver}}}; background-color:yellow; color:yellow;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</span>&nbsp;'''[[Confédération du football d'Océanie|OFC]]''' en [[Océanie]]</span>]] Au niveau continental, des confédérations gèrent le football. La première confédération créée est celle d'Amérique du Sud, la [[CONMEBOL]], fondée le [[9 juillet]] [[1916]]. Placées sous l'autorité hiérarchique de la [[FIFA]], les confédérations veillent toutefois à préserver leur indépendance. Elles ont toutes libertés, par exemple, pour organiser à leur convenance les qualifications pour la [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] et pour mettre en place des calendriers spécifiques, malgré des tentatives d'harmonisation sans grande portée de la [[FIFA]]. Les cas africains et sud-américains sont significatifs. La [[Coupe d'Afrique des nations de football|Coupe d'Afrique des nations]] (CAN), par exemple, se dispute tous les deux ans en pleine saison européenne posant des problèmes pour les clubs employant des joueurs africains. La FIFA n'a pas autorité pour fixer ces calendriers, et seule la Confédération africaine maîtrise cette question. Selon un comptage publié par la FIFA le [[31 mai]] [[2007]]<ref name="fif"/>, le football est pratiqué dans le monde par 270 millions de personnes dont 264,5 millions de joueurs (239,5 millions d'hommes et 26 millions de femmes). On compte environ 301&nbsp;000 clubs pour 1&nbsp;700&nbsp;000 équipes et 840&nbsp;000 arbitres. 113&nbsp;000 joueurs évoluent sous statut professionnel. Ce dernier chiffre est à manier avec précaution car il existe des différences considérables entre les nations à propos de la définition d'un joueur professionnel. L'Allemagne est ainsi absente du classement des vingt premières nations à ce niveau tandis que d'autres nations, moins strictes dans la définition du statut professionnel, avancent des données artificiellement élevées. Au niveau des nations, la [[République populaire de Chine|Chine]] est en tête avec 26,166 millions de joueurs pratiquants. Derrière la Chine, on trouve les [[États-Unis]] (24,473 millions), l'[[Inde]] (20,588), l'[[Allemagne]] (16,309), le [[Brésil]] (13,198), le [[Mexique]] (8,480), l'[[Indonésie]] (7,094), le [[Nigeria]] (6,654), le [[Bangladesh]] (6,280), la [[Russie]] (5,803), l'[[Italie]] (4,980), le [[Japon]] (4,805), l'[[Afrique du Sud]] (4,540), la [[France]] (4,190) et l'[[Angleterre]] (4,164). Ces chiffres prennent en compte les licenciés et les pratiquants non licenciés. Concernant les joueurs licenciés, le tableau ci-dessous présente les données des douze fédérations nationales comptant le plus de joueurs licenciés. À noter qu'après la participation en finale de la [[Coupe du monde de football 2006|Coupe du monde 2006]] de l'[[équipe de France de football|équipe de France]], le nombre des joueurs licenciés a dépassé le cap des 2 millions en France (2 020 634)<ref>[http://www.fff.fr/common/ressources/282880.pdf Statistiques des licenciés de la FFF pour la saison 2006-2007] sur le site officiel de la FFF. Consulté le 13 avril 2008.</ref>. <center> '''Joueurs licenciés''' (en milliers, masculins et féminines au {{1er juillet}} [[2006]]) </center> <center><timeline> Colors= id:lightgrey value:gray(0.9) id:darkgrey value:gray(0.7) id:sfondo value:rgb(1,1,1) id:barra value:rgb(0.6,0.7,0.8) ImageSize = width:780 height:350 PlotArea = left:50 bottom:50 top:30 right:30 DateFormat = x.y Period = from:0 till:7000 TimeAxis = orientation:vertical AlignBars = justify ScaleMajor = gridcolor:darkgrey increment:1000 start:0 ScaleMinor = gridcolor:lightgrey increment:500 start:0 BackgroundColors = canvas:sfondo BarData= bar:Allemagne text:Allemagne bar:États-Unis text:États-Unis bar:Brésil text:Brésil bar:France text:France bar:Italie text:Italie bar:Angleterre text:Angleterre bar:Afrique-du-Sud text:Afrique du Sud bar:Pays-Bas text:Pays-Bas bar:Japon text:Japon bar:Canada text:Canada bar:Russie text:Russie bar:Chine text:Chine PlotData= color:barra width:30 align:left bar:Allemagne from:0 till:6309 bar:États-Unis from:0 till:4187 bar:Brésil from:0 till:2142 bar:France from:0 till:1795 bar:Italie from:0 till:1514 bar:Angleterre from:0 till:1486 bar:Afrique-du-Sud from:0 till:1469 bar:Pays-Bas from:0 till:1139 bar:Japon from:0 till:1045 bar:Canada from:0 till:866 bar:Russie from:0 till:847 bar:Chine from:0 till:711 PlotData= bar:Allemagne at:6309 fontsize:S text:6309 shift:(-8,5) bar:États-Unis at:4187 fontsize:S text:4187 shift:(-10,5) bar:Brésil at:2142 fontsize:S text:2142 shift:(-10,5) bar:France at:1795 fontsize:S text:1795 shift:(-10,5) bar:Italie at:1514 fontsize:S text:1514 shift:(-10,5) bar:Angleterre at:1486 fontsize:S text:1486 shift:(-10,5) bar:Afrique-du-Sud at:1469 fontsize:S text:1469 shift:(-10,5) bar:Pays-Bas at:1139 fontsize:S text:1139 shift:(-10,5) bar:Japon at:1045 fontsize:S text:1045 shift:(-10,5) bar:Canada at:866 fontsize:S text:866 shift:(-10,5) bar:Russie at:847 fontsize:S text:847 shift:(-10,5) bar:Chine at:711 fontsize:S text:711 shift:(-10,5) TextData= fontsize:S pos:(20,20) text:« Big Count 2006 » de la FIFA, 2007 </timeline></center> {{clr}} == Règlement == === Premières règles === Le premier code de jeu date de [[années 1840 en sport|1848]] : les ''Cambridge Rules''<ref name="reg"/>. D'autres universités suivent l'exemple de [[Cambridge]] et édictent leurs propres règlements. [[Harrow School|Harrow]] met ainsi en place un code autorisant l'usage des mains qui donnera naissance au [[rugby]] et à ses déclinaisons, comme le [[football américain]]. Le football se base exclusivement sur les règles de Cambridge, qui s'imposent comme les plus simples. Cette notion de simplicité est fondatrice du football lui-même, comme l'indique clairement le sous-titre des règles de J.C. Thring qui affinent le règlement de Cambridge en [[1862 en sport|1862]] : ''The Simplest Game''<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.15</ref> (Le jeu le plus simple). [[Image:England v Scotland (1872).jpg|right|thumb|200px|[[équipe d'Angleterre de football|Angleterre]]-[[équipe d'Écosse de football|Écosse]] en [[1872 en football|1872]]]] Quand la Football Association (FA) est fondée à [[Londres]] le [[26 octobre]] [[1863 en sport|1863]], John D. Cartwright est chargé de faire une synthèse des différentes règles en usage ([[Blackheath R.C.|Blackheath RC]] qui suivait les règles d'Harrow, était alors membre de la FA). Le [[9 janvier en sport|9 janvier]] 1864<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.20</ref>, le premier match disputé sous ses nouvelles 14 lois du jeu est joué<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.18-19</ref>. Elles sont assez floues, notamment dans les domaines du nombre de joueurs et des dimensions du terrain ou des buts car un accord n'a pas pu être trouvé sur ces points. Les équipes comptent alors de treize à quinze joueurs puis passent à onze progressivement, malgré les résistances de nombre d'équipes à la fin des [[années 1860]]. En [[1867 en sport|1867]], quand la Surrey FA propose un match à onze contre onze au Cambridge University FC, ce dernier répond par courrier : « nous jouons au minimum à quinze par équipe et nous ne pouvons pas jouer avec moins de treize joueurs par équipe. »<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.29</ref>. La loi 11 précise que l'usage des mains est interdit. De fait, il s'agit dans les grandes lignes de la reprise des ''Cambridge Rules'' et des règles de J.C. Thring, saluées par tous comme les plus simples<ref name="sht">{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.19</ref>. Le {{1er décembre}} 1863, le [[Sheffield Football Club|Sheffield FC]] demande son affiliation à la FA<ref name="sht"/>. Les clubs de [[Sheffield]] suivent alors un code de jeu particulier mais proche des ''Cambridge Rules'' et qui se joue à onze contre onze<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.13</ref>. Pendant plus d'une décennie, les deux codes coexistent et s'influencent tandis que certains clubs édictent des règlements internes stipulant que seul leur règlement interne est applicable. Cette situation très hétérogène n'empêche pas la FA de peaufiner son règlement. Le poste du gardien de but est ainsi créé en [[1870 en sport|1870]]<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.29</ref>. De même, entre 1867 et 1870, les règles de Sheffield connaissent quelques modifications comme l'abandon en [[1868 en sport|1868]] du ''rouge''<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.32</ref> (forme de points semblable au [[football australien]], avec deux poteaux supplémentaires situés à 4 yards des buts). Les clubs de la région de [[Nottingham]], qui avaient également un règlement inspiré des ''Cambridge Rules'', adoptent les règles de la FA en 1867<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.31</ref>. La [[FA Cup]] est fondée en [[1871 en sport|1871]] sur le principe « une coupe, deux codes »<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', chapitre « Two Codes - One cup », p.37-48</ref>. L'espoir de la FA est de pousser les clubs de Sheffield à adopter ses règles. C'est presque l'inverse qui se produit. En fait, les deux codes fusionnent en [[1877 en football|1877]]<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.64</ref>. Depuis lors, les règles sont unifiées puis confiées à la garde de l'''[[International Board]]'', créé le [[6 décembre en sport|6 décembre]] [[1882 en football|1882]]. === Principes du jeu === Le football met aux prises deux équipes de onze joueurs sur un terrain de 90 à 120 mètres de long sur 45 à 90 de large. L'objectif est de faire pénétrer un [[Ballon de football|ballon]] sphérique de 68 à 70 cm de circonférence pour un poids de 410 à 450 grammes dans un [[but]] long de 7,32 m sur 2,44 m de hauteur. Le but est considéré marqué quand le ballon a entièrement franchi la ligne de but tracée au sol entre les deux poteaux. [[Image:Soccer goalkeeper.jpg|right|200px|thumb|Gardien de but en action]] Le seul joueur autorisé à utiliser ses mains est le [[Gardien de but (football)|gardien de but]] dans sa surface de réparation. Dans cette même surface, une faute générant habituellement un coup franc direct est sanctionnée par un coup de pied de réparation (penalty). Ce dernier s'exécute sur un point situé à 11 mètres de la ligne de but. Outre les fautes de mains, les autres fautes concernent essentiellement les comportements antisportifs et les contacts entre les joueurs. Le [[tacle]] est autorisé, mais réglementé. Un tacle par derrière est ainsi sanctionné d'un [[carton rouge]] synonyme d'expulsion. En cas de faute moins grave, un [[carton jaune]] peut être donné par l'arbitre au joueur fautif. Si ce joueur écope d'un second carton jaune au cours d'une même partie, il est expulsé. La règle du [[Loi 11 du football : le hors-jeu|hors-jeu]] force les attaquants à ne pas se contenter d'attendre des ballons derrière la défense. Pour qu'un joueur soit en jeu, il faut qu'il y ait toujours au moins deux joueurs (généralement le gardien et un défenseur) entre lui et la ligne de but adverse. L'[[Loi 6 du football : les arbitres assistants|arbitre assistant]] signale avec un drapeau le hors-jeu qui se juge au départ de la balle, c'est-à-dire au moment où le passeur effectue sa passe, et pas à l'arrivée du ballon dans les pieds de l'attaquant. Le match dure 90 minutes en deux mi-temps de 45 minutes entrecoupées d'une pause d'un quart d'heure. Lors de certains matches de coupe devant désigner un vainqueur ou un qualifié (on peut se qualifier en matches aller-retour sans nécessairement remporter le match retour), une prolongation de deux fois quinze minutes est disputée. Au terme de cette période, les [[tirs au but]] départagent les deux formations. === Lois du jeu === {{Article détaillé|Lois du jeu}} Le football compte dix-sept « lois du jeu » régies par l'''International Board''. Le règlement est le même pour les professionnels et les amateurs, en senior ou chez les jeunes. La FIFA veille à l'application uniforme des mêmes lois du jeu partout dans le monde. Les 17 lois du jeu : {|border="0" cellpadding="2" |- valign="top" | *1 [[Loi 1 du football : le terrain de jeu|Le terrain de jeu]] *2 [[Loi 2 du football : le ballon|Le ballon]] *3 [[Loi 3 du football : nombre de joueurs|Nombre de joueurs]] *4 [[Loi 4 du football : équipement des joueurs|Équipement des joueurs]] *5 [[Loi 5 du football : l'arbitre|L'arbitre]] *6 [[Loi 6 du football : les arbitres assistants|Les arbitres assistants]] *7 [[Loi 7 du football : la durée du match|La durée du match]] *8 [[Loi 8 du football : le coup d'envoi et reprise du jeu|Le coup d'envoi et reprise du jeu]] *9 [[Loi 9 du football : ballon en jeu et hors du jeu|Ballon en jeu et hors du jeu]] |width="50"|&nbsp; |valign="top"| *10 [[Loi 10 du football : but marqué|But marqué]] *11 [[Loi 11 du football : le hors-jeu|Le hors-jeu]] *12 [[Loi 12 du football : fautes et comportement antisportif|Fautes et comportement antisportif]] *13 [[Loi 13 du football : coup franc|Coup franc]] *14 [[Loi 14 du football : coup de pied de réparation|Coup de pied de réparation (penalty)]] *15 [[Loi 15 du football : rentrée de touche|Rentrée de touche]] *16 [[Loi 16 du football : coup de pied de but|Coup de pied de but]] *17 [[Loi 17 du football : coup de pied de coin|Coup de pied de coin (corner)]] |} Très conservateur, l'''International Board'' modifie rarement le règlement contrairement à nombre d'autres disciplines sportives. Depuis la création du ''Board'', la plus importante réforme fut celle de [[1925 en football|1925]] qui porte de trois à deux le nombre de joueurs adverses devant se situer entre la ligne de but et celui qui reçoit une passe pour ne pas être hors-jeu<ref>Michel Caffier, ''op. cit.'', p.83</ref>. Cette réforme a d'importantes implications en termes de tactique. Signalons également les réformes liées au gardien de but avec l'interdiction des passes en retrait<ref>La règle interdit à un gardien de se saisir à la main d'un ballon donner volontairement d'une passe en retrait au pied d'un de ses joueurs de champ.</ref> ([[1992 en football|1992]])<ref>Eric Lemaire, ''Le guide français et international du football - édition 2001'', Paris, Editions De Vecchi, 2000, p.519 {{ISBN|2732867659}}</ref> et de la limitation à l'usage des mains dans la seule surface de réparation ([[1912 en football|1912]])<ref>''Ibid'', p.517</ref>. D'autres évolutions importantes ont lieu en [[1891 en football|1891]] : elles concernent l'arbitre. === Arbitre === {{Article détaillé|Arbitre (football){{!}}Arbitre de football}} [[Image:Dommerne Ken Henry Lund, Hege L. Steinlund, Vibeke Larsen.jpg|right|200px|thumb|Trio arbitral mixte]] Sur le terrain, l'application du règlement est confiée à un corps arbitral qui se met en place définitivement en [[1891 en football|1891]]<ref>{{en}} Gordon Thomson, ''The Man in Black. A history of the football referee'', Londres, Prion, 1998, p.36-37 {{ISBN|1853752843}}</ref>. Un temps évoqué, le double arbitrage était en usage au début du jeu et un troisième arbitre, situé en tribune, prenait la décision en cas de conflit entre les deux arbitres principaux. Ce système s’avère inefficace et en 1891, le ''referee'', jadis placé en tribune, est désormais positionné sur le terrain, tandis que la doublette d’arbitres (''umpires'') est mise sur les bords de touche (''linesmen''). L'arbitre central est rapidement doté de larges pouvoirs afin de diriger pleinement la partie. Avant ces réformes, les penalties n'existent pas et l'arbitre n'a pas le contrôle du temps de jeu. Depuis [[1874]], les ''umpires'' peuvent siffler des coup francs et expulser des joueurs. Avant cette date, les expulsions sont discutées avec les capitaines<ref>{{en}} Gordon Thomson, ''op. cit.'', p.26</ref>. Les cartons jaunes et rouges sont introduits en [[1970 en football|1970]] suite à un incident au cours du match de [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] [[Équipe d'Angleterre de football|Angleterre]]-[[Équipe d'Argentine de football|Argentine]] en [[Coupe du monde de football de 1966|1966]]. Expulsé, le capitaine argentin [[Antonio Rattín]] refuse de quitter le terrain prétextant ne pas comprendre l'arbitre allemand Rudolf Kreitlein ; l'affaire dure sept minutes<ref>coll., ''La Coupe du monde'' (vol. 1), Paris, L'Équipe, 1997, p.215 {{ISBN|2702127800}}</ref>. Pour éviter ce genre de problèmes, le ''Board'' met en place le système universel de [[Carton jaune|cartons jaunes]] et [[Carton rouge|rouges]]. Le corps arbitral est aujourd'hui constitué d'un [[Arbitre (sport)|arbitre]] principal qui se déplace sur le terrain, ainsi que de deux arbitres assistants évoluant le long de chaque ligne de touche et munis de drapeaux. Dans le milieu professionnel, un quatrième arbitre est présent pour assurer un remplacement en cas de blessure de l'un des trois autres ; il sert également à signaler les changements de joueurs et à veiller au maintien de l'ordre dans les zones techniques (bancs des joueurs) et au bord du terrain. Au plus haut niveau, les arbitres subissent des tests physiques réguliers ([[test de Cooper]], notamment). Depuis la fin du {{XXe siècle}}, le recours à la vidéo est souvent évoqué pour remédier aux problèmes d’arbitrage. Ce système est toutefois très controversé, notamment car il n'est pas absolument fiable et n'est pas applicable à tous les niveaux du football, des juniors aux vétérans. Le [[8 mars en sport|8 mars]] [[2008 en football|2008]], à l'occasion de sa 122{{e}} réunion annuelle, le ''Board'' suspend, jusqu'à nouvel ordre, les options technologiques après des essais peu concluants d'arbitrage vidéo testés au [[Japon]] et les difficultés techniques rencontrées par les équipes travaillant sur le contrôle de la ligne de but par des moyens électroniques. En revanche, le ''Board'' autorise la mise en place de test avec deux arbitres assistants supplémentaires pour surveiller les surfaces de réparation<ref>[http://fr.fifa.com/aboutfifa/federation/bodies/media/newsid=707752.html#lifab+cote+technologie+pour+ligne+mais+approuve+tester+deux+arbitres+assistants+supplementaires « L'IFAB met de côté la technologie pour la ligne de but mais approuve de tester deux arbitres assistants supplémentaires »], sur le site officiel de la [[FIFA]], le 8 mars 2008. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. [[Image:Assistant referee 15abr2007.jpg|right|200px|thumb|Arbitre assistant signalant une sortie de but]] Comme dans d'autres disciplines, l'arbitrage est confronté à des problèmes de corruption. Les derniers cas en date en [[Allemagne]]<ref>[http://www.lequipe.fr/Football/20050212_152937Dev.html « Foot - ALL - L'arbitre Robert Hoyzer écroué »] sur le site de [[L'Équipe]], le 12 février 2005. Consulté le 12 avril 2008.</ref>, en [[Belgique]]<ref>[http://www.lavoixdessports.com/fr/folders/matchstruques/articles/070322.phtml « Belgique : l’affaire des matchs truqués classée sans suite »] sur le site de ''La Voix des sports'', le 22 mars 2007. Consulté le 12 avril 2008.</ref>, en [[Italie]]<ref>[http://www.lequipe.fr/Football/20060505_121832Dev.html « Foot - ITA - Quand la Juve choisit l'arbitre... »] sur le site de [[L'Équipe]], le 5 mai 2006. Consulté le 12 avril 2008.</ref> et au [[Portugal]]<ref>[http://www.lemonde.fr/sports/article/2008/06/04/l-uefa-exclut-le-fc-porto-de-la-ligue-des-champions-apres-l-affaire-du-sifflet-dore_1053821_3242.html?xtor=RSS-3242 « L'UEFA exclut le FC Porto de la Ligue des champions après l'affaire du "sifflet doré" »] sur le site du quotidien français ''[[Le Monde]]'' le 4 juin 2008. Consulté le 5 juin 2008.</ref> ont notamment mis en lumière le rôle de certains clubs dans ces affaires mais aussi l'intervention de parieurs. Dans d'autres cas, des joueurs peuvent être également impliqués. Les sanctions (rétrogradation, titre annulé, points retirés et poursuites judiciaires des personnes impliquées) et les précautions (en Allemagne, l'arbitre est désormais désigné 48 heures avant la rencontre) n'empêchent pas la poursuite de ces pratiques. Aussi, de nombreuses voix appellent de leurs vœux la mise en place d'un véritable statut professionnel pour les arbitres. Le statut des arbitres, professionnel ou pas, est un sujet récurrent des dernières années. La plupart des arbitres sont amateurs. La [[FIFA]] et son président [[Sepp Blatter]] militent pour l'arbitrage professionnel. Pour les matchs de haut niveau, les arbitres sont sous contrat avec leur fédération en Argentine, au Brésil, au Mexique et en France, liés à la Premier League en Angleterre, et sous une sorte de rapport contractuel en Italie<ref>[http://fr.fifa.com/worldfootball/news/newsid=96446.html « Blatter: "Vers un arbitrage professionnel" »] sur le site officiel de la [[FIFA]], le 1{{er}} mars 2005. Consulté le 11 avril 2008.</ref>. La féminisation du corps arbitral débute avant la reconnaissance du [[football féminin]]. En [[France]], on attend ainsi [[1970 en football|1970]] pour admettre des licenciées féminines à la [[Fédération française de football|FFF]] mais la première femme certifiée arbitre l'est dès le [[10 novembre en sport|10 novembre]] [[1967 en football|1967]] (Martine Giron, 21 ans)<ref>''[[France Football]]'', N°1131 du 14 novembre 1967, p.24</ref>. Depuis les [[années 1990]], des femmes (Nelly Viénot, notamment, à partir du [[23 avril en sport|23 avril]] [[1996 en football|1996]]<ref>''[[France Football]]'', N°2611 du 23 avril 1996, p.28, « Une première au Parc ! » par Nathalie Volante.</ref>) accèdent au statut d'arbitre assistant en première division. En [[2003]], un premier match masculin de l'[[UEFA]] est arbitré par une femme, [[Nicole Petignat]]<ref>[http://fr.uefa.com/news/kind=1024/newsid=90910.html Petignat peut être fière] sur le site de l'[[UEFA]]. Consulté le 16 juin 2008.</ref>. === Équipements === [[Image:Adidas Absolado TRX TF-1.jpg|right|thumb|200px|Chaussures de football modernes]][[Image:Adidas Teamgeist Berlin gold.JPG|right|thumb|200px|Ballon [[Adidas]] Teamgeist (2006)]] Réglementés par la [[Loi 4 du football : équipement des joueurs|Loi 4]], les équipements des joueurs comprennent un maillot, un short, une paire de chaussettes, des protège-tibias et des chaussures. Le port des gants et des lunettes est autorisé. Les [[Gardien de but (football)|gardiens]] arborent parfois des casquettes quand ils font face au soleil. Ils doivent de plus porter un maillot de couleur différente. Les équipes disposent de plusieurs jeux de maillots. Habituellement, une équipe évolue avec ses couleurs à domicile et doit s'adapter aux couleurs de l'adversaire en déplacement. L'échange des maillots en fin de partie est une tradition pour les matches importants. Les premiers maillots sont des lainages assez épais. Ils s'allègent durant la première moitié du {{XXe siècle}} avec l'adoption de chemises en coton, puis, grâce aux fibres synthétiques à partir des [[années 1960]], ils deviennent très légers. [[Polyester]] et [[polyamide]] sont principalement utilisés avec des systèmes d'évacuation de la transpiration. Les chaussures sont à l'origine des chaussures montantes courantes auxquelles on fixait des crampons. Il faut attendre les [[années 1950]], et les premières chaussures de football commercialisées par [[Adidas]], pour voir l'apparition de chaussures modernes. Depuis les [[années 1990]], les meilleures chaussures sont généralement en peau de [[kangourou]] avec semelle en [[Matière plastique|plastique]] et crampons en [[aluminium]]. Le [[Ballon de football|ballon]] est codifié par la [[Loi 2 du football : le ballon|Loi 2]]. Ses dimensions sont fixées en [[1872 en football|1872]]. Le ballon doit être sphérique, en cuir ou dans une autre matière adéquate, avoir une circonférence de 70 cm au plus et de 68 cm au moins, un poids de 450 g au plus et de 410 g au moins au début du match et une pression de 0,6 à 1,1 [[atmosphère (unité)|atmosphère]] (600 - 1100 g/cm²). Ces dimensions sont plus réduites pour les ballons utilisés par les joueurs de moins de 13 ans. Depuis le {{1er janvier}} [[1996 en football|1996]], seuls des ballons ayant passé les tests de la [[FIFA]] ([[Fifa Approved]]) sont utilisables en compétitions internationales organisées par la FIFA ou les confédérations continentales<ref>[http://fr.fifa.com/aboutfifa/developing/pitchequipment/football/testcriteria.html « Ballons »] sur le site officiel de la [[FIFA]]. Consulté le 17 avril 2008.</ref>. == Les joueurs et le jeu == === Jouer au football === [[Image:Youth-soccer-indiana.jpg|200px|right|thumb|Enfants footballeurs]]Les jeunes joueurs découvrent généralement le football dans la cour de récréation, dans la rue ou des terrains de fortune sur lesquels les buts sont simplement signalés par des cartables ou des blousons. L'étape de la découverte passée, l'intégration à un club de jeunes est nécessaire pour acquérir quelques fondamentaux. Dès cette période, les joueurs les plus prometteurs, techniquement ou physiquement, sont détectés et rejoignent des [[Centre de formation (football)|centres de formation]] ([[France]]), des ''Academy'' ([[Royaume-Uni]]) ou des clubs dits formateurs qui ont la charge de préparer les joueurs au métier de footballeur. Une minorité de joueurs atteint ce but et devient effectivement footballeur professionnel. La majorité n'est pas retenue pour passer pro et ces joueurs doivent se contenter d'évoluer au mieux en semi-professionnel. Pratiquer le football implique une activité physique intense et prolongée. En 90 minutes, selon son poste, un joueur parcourt entre 6 et 11 km et perd en moyenne 2 kg. Les blessures, généralement aux chevilles et aux genoux, touchent tous les types de footballeurs, professionnels ou amateurs, jeunes ou vieux. La mort subite, en match ou à l'entraînement, est également un phénomène touchant tous les niveaux. Les cas sont rares mais posent la question des limites physiques des joueurs avec en toile de fond l'éternel débat sur le calendrier, trop chargé. Un sportif ne peut pas être à 100% sur l'ensemble d'une saison, et la gestion du calendrier fait partie du jeu. Le [[dopage (sport)|dopage]] est présent de longue date dans le football. De très forts soupçons planent ainsi sur l'[[équipe d'Allemagne de football|équipe d'Allemagne]] de [[1954 en football|1954]] qui remporte la [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]]. L'enquête lave finalement la ''Mannschaft'' qui n'aurait procédé qu'à des piqûres de glucose<ref>Jean-Pierre de Mondenard, ''Dictionnaire du dopage'', Paris, Masson, 2004, p.574. {{ISBN|229400714X}} [http://books.google.fr/books?id=RjAInSNJkbYC&pg=RA1-PA574&lpg=RA1-PA574&dq=allemagne+1954+dopage&source=web&ots=1fYMV-6cMJ&sig=q6X0uiXrrhsHpYWMNTiz9x6H03I&hl=fr Extrait sur ''Google livres'']. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. La position des instances qui affichent en façade leur volonté de lutter contre ce fléau est assez ambigüe. La [[FIFA]] refuse ainsi longtemps de confier à l'[[Agence mondiale antidopage]] (AMA) la gestion de cette question. Un accord est trouvé en juin [[2006]] avec le [[CIO]] qui demandait à toutes les fédérations internationales de parapher le code mondial antidopage. La FIFA conserve toutefois son autorité en matière de suspension<ref>[http://www.dopage.com/actualite-dopage/football-fifa-saligne-sur-code-de-ama-74-1406-1.html « Football : la Fifa s'aligne sur le code de l'Ama »], sur ''dopage.com'', le 9 juin 2006. Consulté le 23 mars 2008</ref>. Mis à part le [[baseball]], le football est le [[sport collectif]] le plus sujet à des surprises sur un match<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/4581374.stm « 'Surprise' key to football appeal »] le 4 janvier 2006 sur le site de [[BBC]] News. Consulté le 6 mai 2008. L'étude du Los Alamos National Laboratory place le football devant le baseball en matière de surprises sur le dernier siècle, mais les places s'inversent sur les dix dernières années. Les autres sports étudiés, le hockey sur glace, le basket-ball et le football américain ferment la marche.</ref>. De la [[Match de football West Bromwich Albion - Preston (1888)|victoire inattendue]] de [[West Bromwich Albion FC]] face à l'« Invincible » [[Preston North End]] en finale de la [[FA Cup]] [[1888 en football|1888]] à l'élimination de l'[[Olympique de Marseille]] par les amateurs de l'[[USJA Carquefou]] en [[Coupe de France de football 2007-2008|Coupe de France 2007-08]], l'histoire du football est marquée par de nombreux résultats étonnants. Comme le dit un adage sportif particulièrement adapté au football : « sur un match, tout est possible ». Cette possibilité laissée aux « petits » de triompher des « grands » est l'un des attraits du football. === Environnement des joueurs === Les premiers joueurs sont principalement des étudiants. Gentlemen et ouvriers constituent la deuxième vague. On retrouve cette même évolution en dehors des îles Britanniques dans de nombreux pays. Les joueurs gardent le contrôle du jeu à ses débuts, puis les dirigeants prennent l'ascendant au niveau professionnel comme amateur. Commence alors la longue période de l'« esclavage »<ref>[[Raymond Kopa]] utilise ce terme en 1963 pour dénoncer la médiocre condition des footballeurs professionnels : « Les footballeurs sont des esclaves. Le footballeur professionnel est le seul homme à pouvoir être vendu et acheté sans qu'on lui demande son avis », dans ''France Dimanche'', et utilise le terme de « contrat esclavagiste » dans le magazine ''Le Miroir du football''. Cité par [[Alfred Wahl]] et Pierre Lanfranchi, ''Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours'', Paris, Hachette, 1995, p.179 {{ISBN|2012350984}}</ref> avec des joueurs liés à vie à leurs clubs et transférables selon le bon vouloir des dirigeants qui s'arrangent pour tirer les salaires vers le bas. Pour l'exemple, après quinze ans de carrière, l'international français [[Thadée Cisowski]] ne touche que 400 francs par mois en [[1961]]<ref>[[Alfred Wahl]] et Pierre Lanfranchi, ''op. cit.'', p.170</ref>, soit environ 30% de plus que le [[SMIC]]. Des syndicats de joueurs se forment pourtant dès le début du {{XXe siècle}} au [[Royaume-Uni]], mais ces derniers ne parviennent pas à peser réellement sur ces problèmes<ref>Dave Russell, ''op. cit.'', p.92-95</ref>. La situation change dans les [[années 1960]] avec la constitution de syndicats modernes, comme l'[[Union nationale des footballeurs professionnels]] (UNFP) en [[France]]. Ces derniers militent pour une hausse des salaires, la mise en place du contrat à temps ne liant plus à vie le joueur et le club et une amélioration des conditions de retraite. Les clubs et autres organismes dirigeants ne prennent pas au sérieux ces revendications, puis doivent céder. Le contrat à temps est ainsi adopté en [[France]] en [[1969]]<ref>[[Alfred Wahl]] et Pierre Lanfranchi, ''op. cit.'', p.181</ref>. Le combat est mené conjointement en [[Angleterre]] depuis [[1961]]. Le syndicat des joueurs anglais obtient quelques avantages financiers mais les clubs refusent d'accorder la formule du contrat à temps. [[Billy Bremner]] publie un texte fameux au début du printemps [[1974]] resté sous le nom de « L'esclave blanc » : « Il n'y a pas de raison de faire de discrimination entre les hommes et les footballeurs. »<ref>Eric Walter, ''Goal! Le football, langage universel'', Lausanne, La Cité-L'age d'homme, 1974, p.195</ref> Le gouvernement anglais intervient dans la foulée (avril [[1974]]) en dépêchant des observateurs à [[Paris]] auprès de la [[Fédération française de football|FFF]], de la [[Ligue de football professionnel|Ligue]] et de l'[[Union nationale des footballeurs professionnels|UNFP]] pour évaluer le système du contrat à temps<ref>Guide ''Football 1975'' de L'Équipe, Paris, L'Équipe, p.11</ref>. Il faut toutefois attendre [[1978]] pour voir l'Angleterre adopter le contrat à temps<ref>{{en}} Dave Russell, ''op. cit.'', p.150</ref>. Ce type de contrat se généralise ensuite. Les nations de l'Europe de l’Est conservent ainsi les droits sur leurs joueurs à vie jusqu'à la chute du système communiste. Des lois interdisaient même tous transferts de joueurs à l'étranger ou limitaient cette possibilité, comme en [[Yougoslavie]] pendant les [[années 1980]], aux joueurs de plus de 27 ans. Depuis les [[années 1970]], les « esclaves » se sont progressivement transformés en « mercenaires »<ref>[[Alfred Wahl]] et Pierre Lanfranchi, ''op. cit.'', chapitre « Le nouveau pro : de l'esclave au mercenaire », p.197-211</ref>. Conseillés par des [[Agent de joueurs|agents]], ils jouent désormais avec les lois de l'offre et la demande pour tirer les salaires vers le haut. Au milieu des [[années 1980]], les salaires des footballeurs restent encore en retrait par rapport à d'autres disciplines comme la [[Formule 1]], le [[basket-ball]] américain, la [[boxe]], le [[golf]] et le [[tennis]] notamment. [[Diego Maradona]] ne reçoit que l'équivalent de 7,5 millions de francs français par saison à [[SSC Naples|Naples]] tandis que le boxeur [[Larry Holmes]] perçoit plus de 45 millions sur la seule année [[1984]]<ref>Jean-François Bourg, ''Football business'', op.cit., p.60-62</ref>. Au classement des sportifs les mieux rémunérés en 2006<ref>[http://sportsillustrated.cnn.com:80/more/specials/fortunate50/2007/ « Fortunate 50 »] et [http://sportsillustrated.cnn.com/more/specials/fortunate50/2007/index.20.html « International 20 »] sur le site de [[Sports Illustrated]]. Consulté le 30 avril 2008.</ref>, [[Sports Illustrated]] place [[Ronaldinho]] en tête du classement des footballeurs avec 32,7 millions de dollars de revenus, au même niveau que le joueur de tennis [[Roger Federer]] (31,3 millions), mais loin derrière le [[golf]]eur [[Tiger Woods]] (111,9 millions). La profession d'agent de joueur est réglementée en [[France]] depuis [[1992]] par la loi et au niveau mondial par la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] depuis [[1995]] après de nombreux abus constatés<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/12/mitjoueursfootball/confdepresse21022007.pdf « Mission d’information sur les conditions de transfert des joueurs professionnels de football et le rôle des agents sportifs »] de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale française]], le 20 février 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Le mouvement s'amplifie avec l'adoption de l'[[arrêt Bosman]] du [[15 décembre en sport|15 décembre]] [[1995 en sport|1995]] qui abolit les frontières dans la [[Communauté européenne]]. Avant cet arrêt, le nombre des joueurs étrangers évoluant en club est fixé par les ligues et les fédérations, entre zéro et trois, selon les pays et les époques. Les transferts ont toujours existé dans le football et leur prix augmente rapidement. Le Britannique Alf Common est le premier joueur transféré pour 1000£ ([[1905 en football|1905]])<ref>{{en}} Chris Nawrat et Steve Hutchins, ''The Sunday Times illustrated history of football'', Londres, Hamlyn, 1ère éd. 1994, réed. 1997, p.18 {{ISBN|0600592685}}</ref>. Le record actuel est détenu par le transfert de [[Zinedine Zidane]] de la [[Juventus]] vers le [[Real Madrid]] en [[2001 en football|2001]] pour 76 millions d'euros<ref>[http://fr.uefa.com/magazine/news/Kind=512/newsId=417362.html Interview de Zinedine Zidane] sur le site officiel de l'UEFA le 28 avril 2006 qui donne le montant de 76 millions. Depuis lors, et jusqu'au 31 janvier 2008 date de fermeture du dernier marché des transferts, aucun transfert n'a dépassé cette marque.</ref>. La période des transferts est harmonisée depuis [[1997 en football|1997]] à deux périodes dans l'année : l'intersaison (deux mois en [[Europe]] du {{1er juillet}} au [[31 août en sport|31 août]]) et à mi-saison (du [[1er janvier en sport|1{{er}} janvier]] au [[31 janvier en sport|31 janvier]]). Le règlement de 1997 prévoit également de rémunérer les clubs formateurs, jusque-là totalement oubliés<ref>[http://ec.europa.eu/comm/competition/speeches/text/sp1997_069_fr.html « Sport et concurrence: Développements récents et action de la Commission »] par K. Van Miert au Forum européen du Sport le 27 novembre 1997 sur le site de la Communauté européenne. Consulté le 5 mai 2008.</ref>. [[Image:Arsene-Wenger.jpg|right|200px|thumb|[[Arsène Wenger]], actuel manager d'[[Arsenal FC]]]] L'entraîneur apparaît vers la fin du {{XIXe siècle}} en [[Grande-Bretagne]]. Il remplace alors le capitaine dans nombre de ses fonctions, de la sélection des joueurs à la direction des séances d'entraînement. De nombreux joueurs deviennent entraîneur ; toutefois, le statut d'entraîneur est encadré dans certains pays par des obligations de diplômes. Ces diplômes et formations spécifiques apparaissent en France dès les [[années 1920]], mais ils ne deviennent incontournables qu'au début des [[années 1970]] sous la pression de [[Georges Boulogne]]<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football. Sport et société en France (1890-1980)'', Paris, Gallimard, 1989, p.297-298 {{ISBN|2070716031}}</ref>, notamment. L'entraîneur peut de plus cumuler des fonctions sportives et administratives. On l'appelle alors manager. C'est le statut normal de la majorité des entraîneurs officiant en [[Angleterre]] tandis que dans les pays latins, les dirigeants gardent la main sur les aspects administratifs. Certains dirigeants n'hésitent d'ailleurs pas à intervenir dans les choix techniques, du recrutement à la composition d'équipe en passant par les options tactiques. Après la demi-finale de [[Coupe du monde de football de 1958|Coupe du monde 1958]] qui voit l'[[équipe de France de football|équipe de France]] terminer le match avec neuf joueurs valides face au [[équipe du Brésil de football|Brésil]], le remplacement d'un joueur est autorisé<ref>Eric Lemaire, ''Le guide français et international du football (édition 2001)'', Paris, Editions De Vecchi, 2000, p.518 {{ISBN|2732867659}}</ref>. Un second remplacement ([[1976 en football|1976]]<ref>Eric Lemaire, ''op.cit.'', p.519</ref>) puis un troisième ([[1995 en football|1995]]<ref name="rem">[http://fr.fifa.com/classicfootball/history/law/historylaw3.html « Histoire des Lois du Jeu (1991-2000) »] sur le site officiel de la [[FIFA]]. Consulté le 5 juin 2008.</ref>) sont ensuite autorisés. A l'origine, un seul remplaçant polyvalent était disponible pour effectuer l'unique remplacement. On passe logiquement à deux joueurs sur le banc en 1976 puis à un maximum de sept ([[1996 en football|1996]]<ref name="rem"/>) dans les compétitions internationales et certaines compétitions nationales. Le nombre des remplacements est libre en match amical après accord entre les deux équipes, puis est limité à six maximum en [[2005 en football|2005]] pour les matches amicaux internationaux entre sélections nationales<ref>[http://fr.fifa.com/classicfootball/history/law/historylaw4.html « Histoire des Lois du Jeu (2001-2006) »] sur le site officiel de la [[FIFA]]. Consulté le 5 juin 2008.</ref>. === Évolutions tactiques === {{Article détaillé|Dispositifs tactiques en football}} [[Image:Tactique football WM.png|right|200px|thumb|Dispositif tactique en « WM »]]Des [[années 1880]] à [[1925]], la pièce essentielle d'une équipe est son avant-centre qui constitue la pointe d'une formation où figurent cinq attaquants, trois milieux et deux défenseurs. Les attaquants doivent être puissants car le hors-jeu est signifié si moins de trois joueurs se trouvent entre la ligne de but adverse et celui qui reçoit une passe. Le passage de trois à deux joueurs pour un hors-jeu change en profondeur le jeu. On passe de {{formatnum:4700}} buts marqués par saison dans les deux divisions de ''League'' anglaise à {{formatnum:6373}} dès l'entrée en application de cette modification<ref name="tac">Keir Radnedge, ''L'encyclopédie du football'', Paris, Olympe, (trad. fra.) 1996 {{ISBN|2743406755}}</ref>. L'entraîneur [[Herbert Chapman]] met au point une tactique innovante, dite en « WM », c'est-à-dire trois défenseurs, deux milieux, deux inters (milieux offensifs) et trois attaquants<ref name="tac"/>. Les quatre joueurs du milieu de terrain constituent le carré magique<ref>Michel Caffier, ''op. cit.'', p.29</ref>, marquant la montée en puissance du poste de milieu offensif (ou inter) dont le rôle est d'alimenter l'avant-centre en ballons. Le WM règne en maître absolu jusqu'en [[1953 en football|1953]] et la fameuse défaite des [[Équipe d'Angleterre de football|Anglais]] à domicile face aux [[Équipe de Hongrie de football|Hongrois]], qui évoluent déjà en 4-2-4. Avant le triomphe des 4-2-4, 4-3-3 et autres 4-4-2, les Suisses, les Français et les Italiens mettent au point des tactiques basées sur la défense : le « verrou suisse » (ou « verrou Rappan » du nom de l'entraîneur-joueur autrichien qui met en place ce système au [[Servette FC|Servette de Genève]] en [[1932 en football|1932]]<ref>Henry Barody, ''Le grand tournant du football moderne'', Paris, La pensée universelle, 1975, p.23</ref>), le « béton » (initié par [[Robert Accard]] au début des [[années 1930]] au [[Stade français (football)|Stade français]]<ref>coll., Guide ''Football 54'' de [[L'Équipe]], 1953, p.102</ref> et pratiqué notamment par [[Olympique Football Club Charleville|Charleville]] en [[1936 en football|1936]]<ref>coll., ''La Coupe a 50 ans'', N°30 des cahiers de [[L'Équipe]], 1967, p.33</ref>) et le « ''[[Catenaccio]]'' ». Ces tactiques sont notamment affinées après la [[Seconde Guerre mondiale]] par [[Helenio Herrera]] et déclinées dans de nombreux pays, donnant par exemple naissance au « ''Riegel'' » en [[Allemagne]]. L'innovation principale de ce dispositif tactique est la création du poste de [[Libéro (football)|libéro]] nommé verrouilleur ou bétonneur à l'origine. Il se place derrière la ligne de défense, généralement de trois puis quatre joueurs, et a pour tâche de colmater les brèches. [[Image:Tactique football 442.png|right|200px|thumb|Dispositif tactique en « 4-4-2 »]] En [[1958 en football|1958]], l'[[équipe du Brésil de football|équipe du Brésil]] remporte sa première Coupe du monde en s'appuyant sur un effectif hors norme et un dispositif tactique en 4-2-4. C'est une forme de compromis entre les stratégies offensives et défensives. Nouvelle évolution tactique des Brésiliens en [[1962 en football|1962]], avec un dispositif en 4-3-3, où l'ailier gauche, [[Mario Zagallo]], est reconverti en milieu de terrain<ref name="tac"/>. Ces tactiques plutôt offensives se retrouvent toutefois à la peine face à des formations très rigoureuses, tels l'[[Inter Milan]] en [[Europe]] ou le [[Club Atlético Peñarol|Peñarol]] en [[Amérique du Sud]]. L'[[équipe d'Allemagne de football|Allemagne]] échoue aussi de peu en [[Coupe du monde de football de 1966|Coupes du monde 1966]] et [[Coupe du monde de football de 1970|1970]] en pratiquant un béton très strict. La disposition tactique n'est rien sans animation du jeu. La vitesse tient ici un rôle prépondérant. Sur le principe du ''passing'', [[Bill Shankly]] à [[Liverpool FC]] et [[José Arribas]] au [[FC Nantes]] ([[jeu à la nantaise]]) développent une animation de jeu très rapide dès le début des [[années 1960]], générant d'inévitables erreurs. Ces dernières doivent être compensées par un collectif soudé, ne rechignant pas à effectuer des tâches défensives ou offensives, selon les besoins de l'équipe. C'est le « [[football total]] » prôné par [[Rinus Michels]] à l'[[Ajax Amsterdam]] au début des [[années 1970]]. Par convention, on attribue un style physique au football du Nord de l'Europe et un style plus technique aux Latins. C'est un cliché, mais cette opposition presque philosophique entre le réalisme et le spectacle marque durablement les débats stratégiques. Ainsi, le jeu du [[Stade de Reims]] développé dès la fin des [[années 1940]] et qui enchante les foules françaises et européennes jusqu'à la fin des [[années 1950]], est taxé de « latin » car il est axé sur la technique et le jeu de passes. [[Gabriel Hanot]] détestait le « petit jeu » des Rémois lui préférant un jeu plus physique, « à la Britannique ». La presse spécialisée française se déchire dans ces débats jusqu'au début des [[années 1970]]. [[L'Équipe]] et [[France Football]] étaient partisans de l'efficacité ; [[Miroir du football]] défendait le football spectacle. Le football moderne est plutôt réaliste en s'appuyant avant tout sur une solide assise défensive. On assiste à la mise en place de dispositifs en 5-3-2, 4-5-1 et 5-4-1 avec des joueurs de couloirs remplaçant les ailiers d'autrefois. === Joueurs emblématiques === [[Image:Pelé.jpg|right|200px|thumb|[[Pelé]], considéré comme le meilleur joueur de tous les temps.]]Tout au long de son histoire, le football a compté un grand nombre de joueurs d’exception. Il n’est pas possible de les citer tous ici, on se reportera à [[:Catégorie:Footballeur par nationalité]] pour en avoir une liste plus complète. Parmi ces joueurs emblématiques, ce chapitre distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès en terme de nombre de sélections et de titres remportés en club ou avec une sélection nationale. Par leur activité, ils couvrent la période 1894-2008. Le football possède ses héros depuis la fin du {{s|XIX|e}}. Certains de ces joueurs sont aujourd'hui tombés dans l'oubli, mais ils furent pourtant salués en leurs temps comme les plus brillants pratiquants du jeu. Le [[FIFA 100]], liste des 125 plus grands footballeurs vivants dressée par l'ancien international [[équipe du Brésil de football|brésilien]] [[Pelé]], ne s'intéresse pas à ces grands anciens. Certaines nations honorent leurs anciens, comme l'Angleterre qui a mis en place en [[2002]] l'[[English Football Hall of Fame]]. Chez les gardiens de but, l'Espagnol [[Ricardo Zamora]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/worldfootball/clubfootball/news/newsid=637485.html Ricardo Zamora, premier d'une longue lignée] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1901 en football|1901]]-[[1978 en football|1978]]) et l'Autrichien [[Rodolphe Hiden|Rudi Hiden]] ([[1909 en football|1909]]-[[1973 en football|1973]]) sont considérés comme les meilleurs portiers des [[années 1930]]. Le Russe [[Lev Yachine]] ([[1929 en football|1929]]-[[1990 en football|1990]]), l'Anglais [[Gordon Banks]] ([[1937 en football|1937]]-) et l'Italien [[Dino Zoff]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=44786/index.html « Joueurs de légende » : Dino Zoff] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1942 en football|1942]]-) s'imposent après la [[Seconde Guerre mondiale]]. L'Autrichien [[Gerhard Hanappi]] ([[1929 en football|1929]]-[[1980 en football|1980]]), l'Allemand [[Franz Beckenbauer]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=25113/index.html « Joueurs de légende » : Franz Beckenbauer] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1945 en football|1945]]-) et l'Italien [[Franco Baresi]] ([[1960 en football|1960]]-) sont emblématiques des systèmes défensifs qu'ils pratiquèrent avec intelligence, tandis qu'au milieu de terrain l'Uruguayen [[José Andrade]] ([[1901 en football|1901]]-[[1957 en football|1957]]), l'Italien [[Giovanni Rivera]] ([[1943 en football|1943]]-), le Néerlandais [[Johan Cruijff]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=174481/index.html « Joueurs de légende » : Johan Cruijff] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1947 en football|1947]]-), l'Argentin [[Diego Maradona]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=174732/index.html « Joueurs de légende » : Diego Maradona] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1960 en football|1960]]-) et les Français [[Raymond Kopa]] ([[1931 en football|1931]]-), [[Michel Platini]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=28528/index.html « Joueurs de légende » : Michel Platini] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1955 en football|1955]]-) et [[Zinedine Zidane]] ([[1972 en football|1972]]-) allièrent au mieux créativité, technique et efficacité. Chez les attaquants, le Gallois [[Billy Meredith]] ([[1874 en football|1874]]-[[1958 en football|1958]]), l'Autrichien [[Matthias Sindelar]] ([[1903 en football|1903]]-[[1939 en football|1939]]), l'Uruguayen [[Pedro Petrone]] ([[1905 en football|1905]]-[[1964 en football|1964]]), les Italiens [[Giuseppe Meazza]] ([[1910 en football|1910]]-[[1979 en football|1979]]) et [[Silvio Piola]] ([[1913 en football|1913]]-[[1996 en football|1996]]), les Brésiliens [[Leônidas da Silva]] ([[1913 en football|1913]]-[[2004 en football|2004]]), [[Garrincha]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=63868/index.html « Joueurs de légende » : Garrincha] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1933 en football|1933]]-[[1983 en football|1983]]) et [[Pelé]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=63869/index.html « Joueurs de légende » : Pelé] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1940 en football|1940]]-), les Français [[Larbi Benbarek]] ([[1914 en football|1914]]-[[1992 en football|1992]]) et [[Just Fontaine]] ([[1933 en football|1933]]-), l'Anglais [[Stanley Matthews]] ([[1915 en football|1915]]-[[2000 en football|2000]]), les Argentins [[Ángel Labruna]] ([[1918 en football|1918]]-[[1983 en football|1983]]) et [[Alfredo Di Stefano]] ([[1926 en football|1926]]-), les Hongrois [[Ferenc Puskás]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=174886/index.html « Joueurs de légende » : Ferenc Puskás] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1927 en football|1927]]-[[2006 en football|2006]]) et [[Sándor Kocsis]] ([[1929 en football|1929]]-[[1979 en football|1979]]), les Allemands [[Uwe Seeler]] ([[1936 en football|1936]]-) et [[Gerd Müller]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=174790/index.html « Joueurs de légende » : Gerd Müller] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1945 en football|1945]]-), le Portugais [[Eusébio da Silva Ferreira|Eusébio]]<ref>{{fr}} [http://fr.fifa.com/classicfootball/players/player=39547/index.html « Joueurs de légende » : Eusébio da Silva Ferreira] sur le site [[fifa]].</ref> ([[1942 en football|1942]]-) et le Néerlandais [[Marco van Basten]] ([[1964 en football|1964]]-) furent parmi les plus efficaces. Le joueur ayant inscrit le plus grand nombre de buts en match officiel est l'[[Autriche|Autrichien]] [[Josef Bican]] ([[1913 en football|1913]]-[[2001 en football|2001]]) ([[804]]) devant les Brésiliens [[Romário]] ([[1966 en football|1966]]-) ([[771]]) et Pelé ([[765]])<ref>{{en}} [http://www.rsssf.com/players/prolific.html « Prolific Scorers Data »] sur le site [[RSSSF]]. Consulté le 19 avril 2008.</ref>. Les deux joueurs brésiliens fêtèrent pourtant en grande pompe leur 1000{{e}} but, en prenant aussi en compte les buts inscrits en match amical en club. Chaque année, plusieurs titres de meilleurs joueurs sont décernés. Les plus prestigieux de ces honneurs sont le [[Ballon d'or|Ballon d'or ''France Football'']], créé en [[1956 en football|1956]], le [[Joueur FIFA de l'année]] (depuis [[1991 en football|1991]]), le [[Ballon d'or africain]] (depuis [[1970 en football|1970]]) et le [[Meilleur joueur sud-américain de l'année]] (depuis [[1971 en football|1971]]). == Compétitions == === Compétitions de clubs === ==== Compétitions nationales ==== [[Image:FA Cup.jpg|right|200px|thumb|La FA Cup.]] Avant l'émergence des premières compétitions officielles, le calendrier des clubs est uniquement constitué de matches amicaux. Aujourd'hui ce type de rencontres encore très prisé jusqu'aux [[années 1960]] est devenu anecdotique. Elles ont dû s'effacer devant la multiplication des épreuves. Pourtant, en [[1871 en football|1871]], certains clubs anglais furent dans l'impossibilité de s'inscrire à la première édition de la [[FA Challenge Cup 1872|FA Cup]] ; leurs calendriers étaient déjà complets<ref>{{en}} Graham Williams, ''op. cit.'', p.42</ref>. À la recherche de stabilité, les clubs anglais mettent en place un premier championnat en [[Championnat d'Angleterre de football 1888-1889|1888-1889]]. Les deux éléments de base du calendrier sont en place : le championnat et la coupe. La plupart des pays comptent en effet deux types de compétitions : le championnat national, qui constitue la compétition nationale majeure, et la ou les coupes nationales dont le nombre varie suivant les pays. En [[Championnat d'Angleterre de football|Angleterre]], [[Championnat d'Espagne de football|Espagne]] et [[Championnat de France de football|France]], notamment, la Coupe nationale a vu le jour avant le championnat. Aussi, la ''[[FA Cup]]'', la ''[[Copa del Rey]]'' ou la ''[[Coupe de France de football|Coupe Charles Simon]]'', possèdent une aura particulière. En revanche, la ''[[Coupe d'Italie de football|Coppa Italia]]'' qui est créée après l'émergence du championnat de [[Championnat d'Italie de football|Série A]] n'est pas une compétition très prisée par les ''tifosi'' et les clubs italiens. En Amérique du Sud, l'idée de coupes nationales est très peu répandue. Il existe également des coupes dites de la Ligue, rassemblant dans certains pays les seuls clubs professionnels. C'est l'[[Écosse]] qui introduit cette innovation en [[1947 en football|1947]] (''[[Coupe de la Ligue écossaise de football|Scotland League Cup]]''). Les championnats restent les juges de paix car ils permettent d'évaluer la valeur d'un club sur une saison complète. Certains clubs irréguliers qui peuvent exceller en coupes remportent difficilement des titres de champion, et inversement. Des clubs réguliers peuvent peiner face aux joutes particulières qu'impliquent des matches de coupe, au terme desquels un des deux protagonistes est définitivement écarté de la compétition. Le champion est généralement désigné à la fin de la saison en additionnant les points remportés tout au long de la saison. Jadis, une victoire rapportait deux points, un match nul un point et une défaite aucun point. Depuis les [[années 1980]], les championnats ont progressivement adopté le système de la victoire à trois points pour donner une prime à la prise de risque. Certains championnats ne s'achèvent pas au terme de la saison dite régulière. Le champion est alors désigné après des play-offs impliquant les clubs les mieux classés. Ce système typique des sports américains est rare en football, mais il est par exemple en usage aux [[États-Unis]]. En [[2008 en football|2008]]-[[2009 en football|2009]], le championnat de Belgique adopte le système des play-offs avec une élite passant de 18 à 16 clubs<ref>[http://www.lequipe.fr/Football/20080317_212839Dev.html « Foot - BEL - Seize clubs et play-offs »] sur le site de [[L'Équipe]] le 17 mars 2008. Consulté le 17 avril 2008.</ref>. [[Image:MeisterPokale.jpg|right|200px|thumb|Ancien et nouveau trophée du [[championnat d'Allemagne de football|championnat d'Allemagne]]]] Autre différence majeure avec le système classique américain, la possibilité de monter et de descendre de division. Quand la [[Championnat d'Angleterre de football D2|Division 2 anglaise]] est créée en [[1892 en football|1892]], les clubs de l'élite refusent tout d'abord de renoncer au privilège d'évoluer en Division 1. [[Birmingham City Football Club|Small Heath]], champion de D2 en [[1892 en football|1892]]-[[1893 en football|93]], n'est ainsi pas promu en D1. Le système dit de promotion/relégation automatique est mis en place en [[1899 en football|1899]]<ref>Graham Williams, ''op. cit.'', p.143</ref> après une période de transition avec match de barrages entre les premiers de D2 et les derniers de D1. La ''League'' reste toutefois longtemps hostile à toutes promotions automatiques avec les ligues dites « Non-League » (en dehors de la ''League''). Un vote des clubs professionnels détermine alors le sort du dernier de la dernière division de la ''League'' et décide de le remplacer ou pas par le champion du championnat semi-professionnel<ref>{{en}} John Motson, ''Rothmans football yearbook 2001-2002'', Londres, Headline, 2001, p.580 {{ISBN|0747272565}}</ref>. En [[1986 en football|1986]], la ''League'' accepte la création d'un système de promotion/relégation automatique avec la [[Conference National|Conférence]] (niveau D5). La France effectue cette évolution dès [[1970 en football|1970]] avec la mise en place d'un système pyramidal des championnats après avoir utilisé le système de ligue professionnelle fermée de [[1932 en football|1932]] à [[1970 en football|1970]]. Quelques clubs amateurs deviennent professionnels au cours de cette période, mais ces promotions n'avaient rien à voir avec les résultats enregistrés sur le terrain. À la recherche de grandes villes pour héberger des clubs professionnels, la Ligue essuya même des refus de certains clubs et municipalités, [[Dijon]] au premier chef<ref>coll., ''Dictionnaire historique des clubs de football français (vol. 1)'', ''op. cit.''</ref>. Dans quelques rares pays comme les [[États-Unis]], il n'existe pas de système de promotion/relégation (automatique ou pas) entre les différents niveaux. Contrairement au modèle anglais, les championnats sont généralement créés sur des bases régionales avec des play-offs opposant les différents champions régionaux en fin de saison afin de désigner un champion national. Ce système reste notamment en usage en [[France]] de [[Championnat de France de football (1894-1920)|1894 à 1919]]<ref> {{en}} [http://www.rsssf.com/tablesf/fran-prewwi.html « France 1892-1919 »] sur le site de [[RSSSF]]. Consulté le 28 avril 2008. Matches amicaux uniquement en 1892 et 1893. La première édition du championnat se tient en 1894.</ref>, aux [[Pays-Bas]] de [[1897 en football|1897]] à [[1956 en football|1956]]<ref>{{en}} [http://www.rsssf.com/tablesn/nedamahist.html « Netherlands Final League Tables 1897-1954 »] sur le site de [[RSSSF]]. Consulté le 28 avril 2008. Lors de la saison 1954-55, le championnat se poursuit selon la même formule mais quelques clubs fondent une compétition concurrente qui est à la base du championnat à poule unique mis en place en 1956.</ref>, en [[Italie]] de [[1898 en football|1898]] à [[1929 en football|1929]]<ref> {{en}} [http://www.rsssf.com/tablesi/italhist98-25.html « Italy - Championship History 1898-1923 »] sur le site de [[RSSSF]]. Consulté le 28 avril 2008. Deux poules (Nord et Sud) sont créées en 1923-24 avant la mise en place du championnat à poule unique en 1929-30</ref>, et en [[Allemagne]] jusqu'en [[1963 en football|1963]]<ref> {{en}} [http://www.rsssf.com/tablesd/duithistpre45.html Germany - Championships 1902-1945 « Germany - Championships 1902-1945 »] et [http://www.rsssf.com/tablesd/duithist4763.html Germany - Championships 1947-1963] sur le site de [[RSSSF]]. Consulté le 28 avril 2008.</ref>, date de création de la ''[[championnat d'Allemagne de football|Bundesliga]]''. Dans nombre de pays d'[[Amérique latine]], les championnats se tiennent selon la formule d'ouverture et de clôture sacrant deux champions chaque année. Au [[Brésil]], en revanche, les compétitions se tiennent sans ce doublon. Le championnat national est relativement récent ([[1971 en football|1971]]) et les [[Championnats des États brésiliens de football|championnats d'État]] qui se disputent durant les premiers mois de l'année gardent une aura importante. Contrairement aux pays sud-américains, le Brésil dispose d'une coupe nationale, la ''[[Coupe du Brésil de football|Copa do Brasil]]'', créée en [[1989 en football|1989]]. ==== Compétitions internationales ==== Les premières compétitions internationales inter-clubs sont des tournois se tenant généralement pendant les fêtes de Pâques ou de fin d'année. Citons ici l'un des plus anciens, le [[Challenge international du Nord]] qui oppose chaque année des clubs français et belges principalement entre [[1898 en football|1898]] et [[1914 en football|1914]]. Les tournois de ce type sont très nombreux. Certains d'entre eux restent dans les mémoires en raison du plateau d'équipes présentes. C'est notamment le cas de la [[Coupe des Nations 1930]] jouée à [[Genève]] ([[Suisse]]) et le [[Tournoi international de l'Exposition Universelle de Paris 1937]] qui rassemblent les principaux clubs du Vieux Continent. Le lien entre ces tournois et les compétitions continentales actuelles est assuré en Europe par la mise en place d'épreuves internationales régionales. Les clubs de l'[[Europe centrale]] s'affrontent ainsi chaque année depuis [[1927]] dans la [[Coupe Mitropa (football)|Coupe Mitropa]] tandis que la [[Coupe Latine de football|Coupe Latine]] ([[1949 en football|1949]]-[[1957 en football|1957]]) implique les champions d'Italie, d'Espagne, du Portugal et de France. [[Image:Ligue des champions NB.JPG|thumb|200px|right|Le trophée de la Ligue des Champions de l'UEFA]] Le développement du transport aérien et l'installation de systèmes d'éclairage pour les matches en nocturne, joués en semaine, rendent possibles la création des compétitions continentales modernes. La [[Ligue des Champions de l'UEFA|Coupe des Clubs Champions Européens]] (actuelle [[Ligue des Champions de l'UEFA]]) est initiée à [[Sport à Paris|Paris]] par le quotidien sportif ''[[L'Équipe]]''<ref>coll., Guide ''Football 1956'' de [[L'Équipe]], 1955, chapitre « 1955, an 1 de la Coupe des clubs champions européens », par Jacques Ferran, p. 62-67</ref>. La première édition a lieu en [[Coupe des clubs champions européens 1955-1956|1955-56]]. Jadis réservée aux seuls champions nationaux, la « C1 » connaît une mutation progressive durant les [[années 1990]] pour s'ouvrir à certains vice-champions et même les troisièmes et quatrièmes des meilleures nations. Les [[Coefficients UEFA]] qui prennent en compte les résultats cumulés sur les cinq dernières saisons servent à établir une hiérarchie objective attribuant aux nations un certain nombre de clubs participants. Outre la Ligue des Champions, la [[Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe de football|Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe]] (ex C2), la [[Coupe UEFA]] (ex-Coupe des villes de foires) (C3), la [[Coupe Intertoto]] et la [[Supercoupe de l'UEFA]] sont les autres épreuves organisées par l'UEFA. Sur le modèle européen, les autres confédérations se dotent de compétitions similaires telles la [[Copa Libertadores]] (depuis [[1960 en football|1960]]) en [[Amérique du Sud]], la [[Ligue des Champions de la CAF]] (depuis [[1964 en football|1964]]) en [[Afrique]] ou la [[Ligue des Champions de l'AFC]] (depuis [[1967 en football|1967]]) en [[Asie]]. Les vainqueurs de la C1 européenne et de la Copa Libertadores se rencontrent entre [[1960 en football|1960]] et [[2004 en football|2004]] pour la [[Coupe Intercontinentale]]. Afin d'ouvrir les autres continents à ces épreuves inter-clubs du plus haut-niveau, la [[FIFA]] met en place, non sans mal, une [[Coupe du monde des clubs]]. Une première édition se tient en [[2000 en football|2000]], puis l'épreuve devient annuelle en [[2005 en football|2005]]. === Compétitions d'équipes nationales === [[Image:Argentina-CopaMundo-1978.jpg|right|thumb|200px|L'Argentine remporte la Coupe du monde en 1978]] Le [[British Home Championship]] ([[1883]]-[[1984]]) est la première compétition opposant des équipes nationales. Le projet d'une [[Coupe du monde de la FIFA|Coupe du monde]] figure dans les projets de la [[FIFA]] depuis sa création en [[1904 en football|1904]]. Elle voit finalement le jour en [[1930 en football|1930]], sous la pression de la montée en puissance du [[Football aux jeux Olympiques|tournoi olympique de football]]. Avec la professionnalisation du football en dehors des îles Britanniques dès les [[années 1920]]-[[1930]], les équipes nationales présentent au Jeux ne sont plus les équipes A, mais des sélections olympiques comptant uniquement des joueurs amateurs. Les nations de l'est, officiellement amateurs, dominent les tournois olympiques après la [[Seconde Guerre mondiale]]. En [[1992]] le [[CIO]] autorise les professionnels à s'aligner aux Jeux mais la [[FIFA]] refuse d'y envoyer les équipes A. Les équipes en présence sont les espoirs (moins de 21 ans au début de la phase éliminatoire, plus d'un an avant les JO ; le CIO nomme ces formations de « moins de 23 ans ») renforcés par trois joueurs de plus de 23 ans<ref>[http://www.olympic.org/fr/sports/programme/index_fr.asp?SportCode=FB « Football. Sport olympique depuis 1900 »] sur le site officiel du [[CIO]]. Consulté le 9 mai 2008.</ref>. Certaines sélections n'utilisent pas cette dernière option et se contentent d'envoyer aux Jeux leurs équipes espoirs. La [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]], qui se tient tous les quatre ans, est la compétition phare du calendrier. Elle est créée par [[Jules Rimet]], alors président de la [[FIFA]]. 32 sélections nationales prennent part à la phase finale dont [[Coupe du monde de football 2010|la prochaine édition]] est programmée en [[2010]] en [[Afrique du Sud]]. Elles sont qualifiées au terme de phases qualificatives du ressort des confédérations qui se tiennent durant les deux saisons précédant la phase finale. Avant l'édition de 2010, sept sélections ont remporté au moins une fois la Coupe du monde : le [[équipe du Brésil de football|Brésil]] (5 fois), l'[[équipe d'Italie de football|Italie]] (4), l'[[équipe d'Allemagne de football|Allemagne]] (3), l'[[équipe d'Argentine de football|Argentine]] (2), l'[[équipe d'Uruguay de football|Uruguay]] (2), l'[[équipe d'Angleterre de football|Angleterre]] (1) et la [[équipe de France de football|France]] (1). Les confédérations organisent également des épreuves continentales : [[Championnat d'Europe des nations]], [[Coupe d'Afrique des nations]], [[Gold Cup (CONCACAF)|Gold Cup]], [[Coupe d'Asie des nations de football|Coupe d'Asie des nations]] et [[Copa America]]. Créée en [[1992 en football|1992]], la [[Coupe des Confédérations]] a lieu tous les quatre ans depuis [[2005 en football|2005]]. Elle oppose le vainqueur de la Coupe du monde en titre et le vainqueur de la Coupe continentale de chaque confédération. Ce schéma est valable pour les seniors masculins, mais il existe le même type d'organisation pour les catégories de jeunes ([[coupe du monde de football des moins de 20 ans]], notamment) et les féminines. == Football féminin == {{Article détaillé|Football féminin}} === Genèse du football féminin === {{Article détaillé|Débuts du football féminin}} [[Image:Soccer girl.jpg|right|200px|thumb|Une jeune gardienne de but]] Les femmes jouent au football depuis la fin du {{XIXe siècle}} en [[Angleterre]] et en [[Écosse]]<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''Histoire du football féminin au XX{{e}} siècle'', Paris, L'Harmattan, 2003, p.24 {{ISBN|2747547302}}</ref>. La [[France]] met en place le premier championnat national juste après la [[Première Guerre mondiale]]<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.85</ref>. Les recettes sont telles que les joueuses sont rémunérées via la pratique de l'[[amateurisme marron]]<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.120-121</ref>. Le tir de barrage contre la pratique du football par les femmes s'intensifie<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', chapitre « Les obstacles à la diffusion du fooball féminin », p.107-137</ref> et le décès d'une joueuse, Miss C.V. Richards, en plein match en [[1926 en football|1926]] renforce les tenants de l'interdiction. [[Henri Desgranges]] ([[L'Auto]]) est plus radical encore dès [[1925 en football|1925]] : « Que les jeunes filles fassent du sport entre elles, dans un terrain rigoureusement clos, inaccessible au public : oui d'accord. Mais qu'elles se donnent en spectacle, à certains jours de fêtes, où sera convié le public, qu'elles osent même courir après un ballon dans une prairie qui n'est pas entourée de murs épais, voilà qui est intolérable! »<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.134</ref>. Les instances masculines refusent déjà d'admettre depuis le début des [[années 1920]] des licenciées féminines et elles doivent s'organiser en fédération indépendante des deux côtés de la Manche. Le [[championnat de France de football féminin]], où brilla notamment le [[Fémina Sport]], s'arrête en [[1933 en football|1933]]<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.158</ref>. Pourtant favorable au [[sport féminin]], le [[Régime de Vichy]] « interdit rigoureusement » la pratique dans l'Hexagone en [[1941 en football|1941]]. Le football est jugé « nocif pour les femmes »<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.181</ref>. Presque anecdotique, la pratique perdure après la [[Seconde Guerre mondiale]] mais il faut attendre la seconde moitié des [[années 1960]] pour assister au renouveau du [[football féminin]] : en [[1969 en football|1969]]-[[1970 en football|1970]], les fédérations [[Fédération d'Angleterre de football|anglaise]], [[Fédération française de football|française]] et [[Fédération allemande de football|allemande]] reconnaissent ainsi le [[football féminin]]<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.218</ref>. On recense 2170 licenciées à la [[Fédération française de football|FFF]] pour la saison [[1970 en football|1970]]-[[1971 en football|71]], puis 4900 la saison suivante<ref>Pascal Grégoire-Boutreau, ''Au bonheur des filles'', Saint-Étienne, Les Cahiers intempestifs, 2003, p.38 {{ISBN|2911698258}}</ref>. Au niveau international, une première [[Championnat d'Europe de football féminin#Palmarès|Coupe d'Europe]] est organisée en [[1969 en football|1969]]<ref>{{it}} Luca Bardoni et Gabriele Cecchi, ''Annuario des calcio femminile 1999-2000'', Fornacette (PI), Mariposa, p.4</ref>. Elle met aux prises l'[[équipe d'Angleterre de football féminin|Angleterre]], le [[équipe du Danemark de football féminin|Danemark]], la [[équipe de France de football féminin|France]] et l'[[équipe d'Italie de football féminin|Italie]]. Le football féminin n'étant pas reconnu officiellement par la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] et l'[[UEFA]], cette compétition est « non officielle ». Au niveau mondial, la première [[Coupe du monde de football féminin#Palmarès|Coupe du monde]] est jouée dès juillet [[1970 en football|1970]]<ref>{{it}} Luca Bardoni et Gabriele Cecchi, ''op. cit.'', p.230</ref>. C'est encore une compétition « non officielle ». Après de multiples organisations de ce type, l'[[UEFA]] ([[1984 en football|1984]])<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.223</ref> puis la [[FIFA]] ([[1991 en football|1991]])<ref>Laurence Prudhomme-Poncet, ''op. cit.'', p.224</ref> conviennent qu'il faut mettre en place des compétitions « officielles », [[Coupe du monde de football féminin]] et [[Championnat d'Europe de football féminin]] notamment. === Football féminin moderne === [[Image:Mia Hamm autograph.jpg|right|200px|thumb|[[Mia Hamm]]]] Suite au renouveau du football féminin qui débute à la fin des [[années 1960]], cette discipline peut organiser des compétitions calquées sur le modèle masculin avec des championnats nationaux, des épreuves internationales de clubs et d'équipes nationales. En [[Europe]], ce mouvement est encadré par les fédérations nationales tandis qu'aux [[États-Unis]], c'est le sport scolaire et universitaire qui rend possible cette évolution. L'adoption le [[23 juin en sport|23 juin]] [[1972 en football|1972]] du ''Title IX'' permettant de financer le sport féminin scolaire et universitaire américain est déterminant<ref>{{en}} [http://www.ed.gov/pubs/TitleIX/part5.html « Achieving Success Under Title IX »] sur le site du gouvernement américain. Consulté le 4 avril 2008.</ref> ; le football féminin en profite pleinement même si la pratique à haut niveau se limite seulement à quelques universités, [[North Carolina Tar Heels]] au premier chef. Disposant d'une base de joueuses considérable de plusieurs millions de pratiquantes (plus que toutes les nations de l'[[UEFA]] réunies), il est logique de voir émerger une équipe nationale américaine de premier plan qui remporte deux [[Coupe du monde de football féminin|Coupes du monde]] en [[Coupe du monde de football féminin 1991|1991]] et [[Coupe du monde de football féminin 1999|1999]] et deux médailles d'or et une d'argent lors des trois [[Football aux jeux Olympiques#Femmes|tournois olympiques]] ([[1996]]-[[2004]]). Contrairement à sa version masculine, le tournoi olympique féminin met en présence les meilleures formations, sans conditions d'âge et s'impose dès sa première édition en 1996 comme l'un des rendez-vous majeurs du calendrier. L'[[Europe]] et l'[[Amérique du Sud]] ne restent pas inactives, mais décident d'appliquer les mêmes schémas que ceux suivis par les pratiquants masculins. Les fédérations mettent ainsi en place des compétitions nationales dont le niveau s'élève progressivement, puis intègrent à leurs sélections nationales une composante féminine. La [[Équipe de Norvège de football féminin|Norvège]], vainqueur de la [[Coupe du monde de football féminin 1995|Coupe du monde 1995]] et deux fois championne d'Europe en [[Championnat d'Europe de football féminin 1987|1987]] et [[Championnat d'Europe de football féminin 1993|1993]], et l'[[Équipe d'Allemagne de football féminin|Allemagne]], quatre fois championne d'Europe de [[Championnat d'Europe de football féminin 1989|1989]] à [[Championnat d'Europe de football féminin 1997|1997]], en s'appuyant sur des bases de joueuses plus nombreuses, dominent la fin du {{XXe siècle}}. La Norvège connaît ensuite un net recul dans la hiérarchie suite à la montée en puissance d'autres nations comme l'[[Équipe d'Angleterre de football féminin|Angleterre]], la [[Équipe de Suède de football féminin|Suède]] ou la [[Équipe de France de football féminin|France]] en Europe, le [[Brésil]] en Amérique du Sud et la [[Équipe de Chine de football féminin|Chine]] en [[Asie]], tandis que l'Allemagne s'impose comme référence mondiale en remportant les Coupes du monde [[Coupe du monde de football féminin 2003|2003]] et [[Coupe du monde de football féminin 2007|2007]] et deux nouveaux titres européens en [[Championnat d'Europe de football féminin 2001|2001]] et [[Championnat d'Europe de football féminin 2005|2005]]. La [[FIFA]] publie quatre fois par an un classement des meilleures équipes nationales de football féminin, et ce [[Classement mondial féminin de la FIFA|classement]] est dominé par les [[Équipe des États-Unis de football féminin|États-Unis]] et l'[[Équipe d'Allemagne de football féminin|Allemagne]]. [[Image:Women's football final at 2007 Pan Ams.jpg|200px|right|thumb|Match international de football féminin (Brésil-États-Unis, finale des [[Jeux Panaméricains 2007]])]] Au niveau des clubs, des intérêts privés [[États-Unis|américains]] organisent le premier championnat [[sport professionnel|professionnel]] féminin en [[2001 en football|2001]] : la [[Women's United Soccer Association]] (WUSA). Huit franchises rassemblant les meilleures joueuses du monde, et pas seulement américaines, s'affrontent pendant trois saisons. À la fin de l'édition [[2003 en football|2003]], la Ligue cesse ses activités en raison d'importants déficits financiers. Depuis lors, les meilleures compétitions de clubs se disputent en [[Championnat d'Allemagne de football féminin|Allemagne]], en [[Championnat de Suède de football féminin|Suède]] ou en [[Championnat d'Angleterre de football féminin|Angleterre]], où les joueuses évoluent comme semi-professionnelles. En France, le statut de [[Contrat fédéral|joueur fédéral]] (semi-professionnel), pourtant possible pour des joueurs masculins évoluant jusqu'en Division d'Honneur (D6), n'est pas autorisé pour les joueuses, mêmes internationales. L'[[Olympique lyonnais]] a toutefois mis sur pieds une équipe féminine fanion semi-professionnelle depuis l'incorporation de la [[Olympique lyonnais (féminines)|section féminine du FC Lyon]] au sein de l'OL en [[2004 en football|2004]]<ref>[http://fr.uefa.com/magazine/news/kind=128/newsid=599002.html « L'OL à l'accent féminin »] sur le site officiel de l'UEFA, le 27 octobre 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. De même, les médias français ne donnent que peu d'espace au football féminin<ref>La demi-finale de la [[Coupe UEFA féminine]] à laquelle participait le club français de l'[[Olympique lyonnais (féminines)|Olympique lyonnais]] fut traitée en une brève de moins de 70 mots dans ''[[L'Équipe]]'' N°19 636 du lundi 7 avril 2008, p.8, alors qu'une demi-finale de coupe d'Europe des clubs champions impliquant un club français dans n'importe qu'elle autre discipline, masculine ou féminine, bénéficie d'un traitement bien plus conséquent.</ref>, tandis que les clubs de l'Hexagone trainent des pieds pour mettre en place des équipes féminines. [[Allemagne|Outre-Rhin]], la situation est toute différente. La [[Fédération allemande de football|Fédération allemande]] annonce ainsi en avril [[2008 en football|2008]] avoir dépassé le cap du million de licenciées féminines<ref>''[[France Football]]'', N°3235 du 8 avril 2008, p.6</ref> ; en France, on ne compte que 60 521 licenciées féminines au 1er juillet 2007<ref>[http://www.fff.fr/common/ressources/282880.pdf Statistiques des licenciés à la FFF] sur le site officiel de la FFF. Consulté le 8 avril 2008.</ref>. Sur les 301 000 clubs recensés dans le monde par la [[FIFA]], 26 000 comptent au moins une équipe féminine<ref name="fif"/>. Les meilleurs clubs européens se rencontrent chaque saison depuis la [[Coupe UEFA féminine 2001-02|saison 2001-2002]] en [[Coupe UEFA féminine]]. Les clubs allemands et suédois dominent les palmarès, mais la section féminine d'[[Arsenal Ladies Football Club|Arsenal FC]] ([[Angleterre]]) est tenante du trophée. Il existe également des tournois internationaux mettant en présence les meilleures sélections nationales comme l'[[Algarve Cup]] qui se dispute chaque année au [[Portugal]] depuis [[1994 en football|1994]]. <center> '''Joueuses licenciées''' (en milliers, au {{1er juillet}} [[2006]]) </center> <center><timeline> Colors= id:lightgrey value:gray(0.9) id:darkgrey value:gray(0.7) id:sfondo value:rgb(1,1,1) id:barra value:rgb(0.6,0.7,0.8) ImageSize = width:780 height:350 PlotArea = left:50 bottom:50 top:30 right:30 DateFormat = x.y Period = from:0 till:2000 TimeAxis = orientation:vertical AlignBars = justify ScaleMajor = gridcolor:darkgrey increment:500 start:0 ScaleMinor = gridcolor:lightgrey increment:250 start:0 BackgroundColors = canvas:sfondo BarData= bar:États-Unis text:États-Unis bar:Allemagne text:Allemagne bar:Canada text:Canada bar:Suède text:Suède bar:Australie text:Australie bar:Norvège text:Norvège bar:Angleterre text:Angleterre bar:Pays-Bas text:Pays-Bas bar:Danemark text:Danemark bar:France text:France bar:Japon text:Japon bar:Brésil text:Brésil PlotData= color:barra width:30 align:left bar:États-Unis from:0 till:1670 bar:Allemagne from:0 till:871 bar:Canada from:0 till:495 bar:Suède from:0 till:136 bar:Australie from:0 till:112 bar:Norvège from:0 till:98 bar:Angleterre from:0 till:97 bar:Pays-Bas from:0 till:84 bar:Danemark from:0 till:56 bar:France from:0 till:49 bar:Japon from:0 till:46 bar:Brésil from:0 till:27 PlotData= bar:États-Unis at:1670 fontsize:S text:1670 shift:(-8,5) bar:Allemagne at:871 fontsize:S text:871 shift:(-10,5) bar:Canada at:495 fontsize:S text:495 shift:(-10,5) bar:Suède at:136 fontsize:S text:136 shift:(-10,5) bar:Australie at:112 fontsize:S text:112 shift:(-10,5) bar:Norvège at:98 fontsize:S text:98 shift:(-10,5) bar:Angleterre at:97 fontsize:S text:97 shift:(-10,5) bar:Pays-Bas at:84 fontsize:S text:84 shift:(-10,5) bar:Danemark at:56 fontsize:S text:56 shift:(-10,5) bar:France at:49 fontsize:S text:49 shift:(-10,5) bar:Japon at:46 fontsize:S text:46 shift:(-10,5) bar:Brésil at:27 fontsize:S text:27 shift:(-10,5) TextData= fontsize:S pos:(20,20) text:« Big Count 2006 » de la FIFA, 2007 </timeline></center> {{clr}} == Stades == {{Article détaillé|Stade de football}} === Du terrain de jeu au stade === [[Image:Foot field AG3.svg|right|200px|thumb|Le terrain de jeu]]Les terrains de [[cricket]] restant déserts pendant l'hiver, ils sont utilisés au début de l'histoire du jeu. Ceux qui peuvent disposer d'installations de cricket comprenant également des vestiaires et des tribunes sont toutefois minoritaires. Il faut le plus souvent se contenter de jouer sur un terrain plus ou moins bien tracé et de se changer au café du coin. Certains matches drainent toutefois très vite une affluence certaine, et les premières tentatives d'entrées payantes se font en [[Angleterre]] dès les [[années 1860]]. Sur le continent européen, les vélodromes jouent le rôle des terrains de cricket au Royaume-Uni. Passé l'étape du simple pavillon destiné à accueillir les membres du bureau et leurs invités puis l'installation de praticables couverts ou pas autour du terrain pour les autres spectateurs, les premiers stades sont principalement en bois, mais les dimensions des tribunes, toujours plus imposantes, nécessitent bien vite le recours à une armature métallique. Parmi les principaux architectes initiant cette évolution, citons l'emblématique [[Archibald Leitch]] qui opère de [[1904 en football|1904]] à [[1939 en football|1939]]. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], les stades connaissent de nombreuses révolutions, du toit cantilever (sans poteaux de soutien au milieu des tribunes) à la construction de systèmes d'éclairage pour les matches en nocturne. Les premières expériences de matches joués à la lumière des projecteurs datent de [[1878 en football|1878]], mais ce type de rencontres, interdit en Angleterre de [[1930 en football|1930]] à [[1950 en football|1950]], reste marginal jusqu'après la Seconde Guerre mondiale<ref>{{en}} [[Simon Inglis]], ''The football grounds of Britain'', Londres, Willow Books, 1983 (2{{e}} éd. 1987), {{ISBN|0-00-218249-1}}, chapitre « Floodlights », p.40-45</ref>. L'éclairage est seulement de quelques centaines de [[Lux (unité)|lux]], mais la télévision exige au moins 800 lux pour filmer correctement les rencontres. Cette demande pressante de la télévision et les progrès réalisés au niveau des systèmes d'éclairage permettent désormais aux meilleurs stades de disposer d'au moins 1500 lux. [[Image:Stade 7 Novembre2.JPG|right|200px|thumb|[[Stade du 7 novembre]] (banlieue de [[Tunis]])]] Le terrain de jeu connaît également des changements avec la mise en place de systèmes de chauffage pour éviter le gel du terrain ou même l'adoption de surfaces de jeu plus ou moins artificielles. La pelouse naturelle reste toujours la plus courante. Quelques clubs anglais installent des revêtements totalement artificiels comme [[Queens Park Rangers Football Club|QPR]], [[Luton Town Football Club|Luton]], [[Preston North End Football Club|Preston]] et [[Oldham Athletic Association Football Club|Oldham]] dans les [[années 1980]], mais la [[Fédération d'Angleterre de football|FA]] freine ces expériences sans toutefois parvenir à les interdire<ref>{{en}} [[Simon Inglis]], ''The football grounds of Europe'', ''op. cit.'', chapitre « Turf technologies », p.48-54</ref>. Même remarque au niveau de la [[FIFA]] qui ne recommande pas cette surface mais qui ne l'interdit pas. En revanche, ce type de revêtement reste longtemps proscrit par la FIFA en phase finale de Coupe du monde. Lors de la [[Coupe du monde de football de 1994|Coupe du monde 1994]] disputée aux [[États-Unis]], les stades ont dû tous être dotés de pelouse naturelle, [[Pontiac Silverdome]] à [[Détroit (Michigan)]] et [[Giants Stadium]] ([[New Jersey]]) au premier chef. Suite aux modifications des tests de certification de la FIFA ([[2001]])<ref>[http://fr.fifa.com/mm/document/afdeveloping/pitchequip/fqc_football_turf_folder_342.pdf Dossier « Football turf »] sur le site officiel de la [[FIFA]]. Consulté le 22 avril 2008.</ref>, il est désormais possible d'utiliser un terrain artificiel en phase finale de Coupe du monde. Toutefois, jamais le cas ne s'est produit. Pourtant équipé depuis [[2002 en football|2002]] d'une pelouse artificielle certifiée par la FIFA, le [[Stade Loujniki]] de Moscou est équipé d'une pelouse naturelle pour accueillir la finale de la [[Ligue des Champions 2007-2008|Ligue des Champions de l'UEFA 2007-2008]]<ref>[http://fr.uefa.com/competitions/ucl/finals/newsid=695048.html « Stade Luzhniki »] sur le site officiel de l'[[UEFA]] le 13 mai 2008. Consulté le 22 mai 2008.</ref>. === Confort et sécurité === [[Image:Suedtribuene.jpg|right|200px|thumb|La ''Südtribüne'' du [[Signal Iduna Park]] de [[Dortmund]]]]Le confort et la sécurité des spectateurs restent longtemps une notion anecdotique pour les architectes et les dirigeants, qui cherchent seulement à rentabiliser au maximum leurs enceintes. Malgré la multiplication des [[Catastrophes survenues pendant un match de football|drames et accidents]], les autorités prennent tardivement conscience de ce problème. L'[[UEFA]] réagit après le [[drame du Heysel]] ([[1985 en football|1985]]), mais le football anglais, pourtant concerné au premier chef par les morts du Heysel, ne modifie sa politique qu'après le [[drame de Sheffield]] ([[1989 en football|1989]]) avec la mise en application du « Rapport Taylor », bannissant notamment les places debout en Angleterre<ref>{{en}} [[Simon Inglis]], ''The football grounds of Europe'', Londres, Willow Books, 1990, p. 10-11, {{ISBN|0-00-218305-6}}</ref>. L'[[Allemagne]], qui s'était refusée à diffuser en direct les évènements du Heysel, lance une réflexion de fond sur ces problèmes à cette période. Elle donne ses fruits à l'occasion de la [[Coupe du monde de football 2006|Coupe du monde 2006]], avec des enceintes intégrant pleinement les besoins de confort et de sécurité. À noter le maintien d'une tribune avec des places debout au [[Signal Iduna Park]] de [[Dortmund]] : la fameuse ''Südtribüne'' qui, avec ses 25 000 places debout, est la plus importante tribune d'Europe. Ce maintien fut négocié par les supporters. Le fameux « Kop » d'[[Anfield]] ([[Liverpool]]) n'eut pas cette chance. Conçue en [[1906 en football|1906]] pour accueillir 30 000 spectateurs, la capacité de cette tribune est réduite une première fois en [[1970]] à 25 000 places suite à un incident lors d'un match européen entre [[Liverpool FC]] et l'[[Ajax Amsterdam]] en décembre [[1966 en football|1966]] : les secours avaient été incapables de se déplacer en tribune<ref>{{en}} [[Simon Inglis]], ''Football Grounds of Britain'','' op. cit.'', p.222</ref>. La dernière partie avec des spectateurs debout se joue le [[1er mai en sport|1{{er}} mai]] [[1994 en football|1994]] devant 16 480 ''kopites''. Depuis lors, le Kop compte 12 277 places assises. [[Image:UEFA Euro 2008 Qualifiers - England v Estonia.jpg|right|200px|thumb|Le nouveau Wembley Stadium]] Les pays latins restent étrangement à l'écart de ces débats. Même le [[drame de Furiani]] ([[1992 en football|1992]]) ne provoque pas en France de prise de conscience, et aujourd'hui encore, nombre d'enceintes utilisées par les professionnels ne répondent pas aux critères minimum de sécurité. Les troubles de la saison 2006-2007 en [[Italie]] ont ainsi mis en lumière le grave déficit dans ce domaine des stades italiens<ref>[http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=8800 « L'Italie privée de football »] dans ''L'Express'', du 5 février 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. De très lourds investissements sont nécessaires pour mettre ces stades à niveau et certaines nations n'ont pas jugé utile d'engager ces travaux. La France avait pourtant l'occasion de le faire en [[1998 en football|1998]] en organisant la [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]], mais elle a préféré concentrer ses efforts sur le seul [[Stade de France]] plutôt que de profiter de cette opportunité pour s'équiper. La [[Ligue de football professionnel|Ligue]] a bien tenté de mettre en place dans les [[années 1990]] des critères minimum en matière de stades pour évoluer en professionnel, mais elle est déboutée le [[20 novembre en sport|20 novembre]] [[2003 en football|2003]] par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]], sollicité par le [[Ministère de la Jeunesse et des Sports (France)|Ministère des sports]], hostile aux critères : il est impossible à la Ligue française de ne pas admettre un club en professionnel en raisons d'installations non conformes<ref>[http://carrefourlocal.senat.fr/breves/breve1234.html « Le gouvernement répond à M. Stéphane Demilly sur le financement de la mise aux normes des équipements sportifs »] séance de l'Assemblée nationale du mardi 29 mars 2005, sur le site du Sénat. Consulté le 8 avril 2008.</ref>. Ainsi, l'Angleterre et l'Allemagne proposent aujourd'hui aux spectateurs de prendre place dans des stades modernes, et les [[Liste des affluences sportives|moyennes de spectateurs]] y atteignent des sommets historiques. En France et en Italie, les enceintes ont au moins une génération de retard, et les affluences stagnent en France et plongent en Italie (deux fois moins de spectateurs dans les stades qu'au milieu des [[années 1980]]). Parmi les stades les plus emblématiques, citons en [[Amérique]] le [[Maracanã]] à [[Rio de Janeiro]], [[La Bombonera]] à [[Buenos Aires]], le [[Stade Azteca]] à [[Mexico]] et en [[Europe]], [[Wembley Stadium|Wembley]] à [[Londres]], récemment reconstruit, le [[Stade Santiago Bernabéu]] à [[Madrid]], le [[Camp Nou]] à [[Barcelone]] et [[Stadio San Siro|San Siro]] à [[Milan]]. D'autres enceintes plus modernes, mais à l'histoire encore jeune, méritent également une mention comme l'[[Amsterdam ArenA]], l'[[Allianz Arena]] à [[Munich]] et l'[[Emirates Stadium]] à [[Londres]]. {{clr}} {{Moyennes de spectateurs en championnat de football}} == Le football dans la culture populaire == === Culture du football === [[Image:Albert Camus.png|200px|right|thumb|L'écrivain [[Albert Camus]], ancien gardien de but de football, a rendu hommage à ce sport.]]{{article détaillé|Culture du football}}Le football, « langage universel<ref>Eric Walter, ''Goal! Le football, langage universel'', Lausanne, La Cité-L'age d'homme, 1974</ref> » pour certains auteurs, génère une culture spécifique avec ses codes, son [[Lexique du football|vocabulaire]], ses rites initiatiques et toute sa cohorte de productions artistiques. Du cinéma à la chanson en passant par tous les arts, le football est en effet une source d'inspiration universelle depuis plus d'un siècle. L'humaniste français [[Albert Camus]], ancien gardien de but, rend d'ailleurs un vibrant hommage au football en déclarant : « Tout ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c'est au football que je le dois. »<ref>cité par Jean-Yves Reuzeau et Gilles Vidal, dans l'''Almanach du football'', Paris, éditions méréal, 1997, p.146 {{ISBN|2909310493}}</ref>. Camus aurait été le gardien de but idéal dans l'équipe de France des philosophes si cette dernière avait été conviée au [[Match de football pour philosophes]] des [[Monthy Python]] ([[1972 en football|1972]]). [[Raymond Aron]] aurait pu compléter cette formation, lui qui écrit deux mois avant le début de la [[Coupe du monde de football de 1982|Coupe du monde 1982]] : « Ne boudons pas cette grande fête, non d'amitié, mais de compétition entre les nations par l'intermédiaire d'artistes fragiles. Une compétition soumise à des règles, contrôlées par des arbitres, n'est-ce pas, en dernière analyse, l'image de la seule réconciliation entre les peuples compatible avec la nature des collectivités et peut-être de l'homme lui-même<ref>[[Raymond Aron]], « Confession d'un fan », dans ''[[L'Express]]'' du [[9 avril]] [[1982]]. Cité par Jean-François Bourg, ''Football Business'', Paris Olivier Orban, 1986, p.245 {{ISBN|2855653118}}</ref> ? ». Les chants tiennent une place importante dans la culture football. Clubs et équipes nationales génèrent des chansons dont certaines sont d'authentiques succès commerciaux, d'''Allez les Verts !'' de Jacques Monty en [[France]] au milieu des [[années 1970]] aux multiples chants de clubs anglais édités à partir de [[1971 en football|1971]]<ref>[[Yves Bigot]], ''Football'', Paris, Grasset, 1996, p.72 {{ISBN|2246521610}}</ref>. Citons ''Leeds United'' ([[Leeds United Football Club|Leeds Utd]]), N°10 dans les charts anglais en avril [[1971 en football|1971]]<ref>{{en}} Paul Gambaccini, Tim Rice et Jo Rice, ''British hits singles'', Londres, Guiness Books, 6e éd. 1989, p.145 {{ISBN|0851128238}}</ref>, ''Good old Arsenal'' ([[Arsenal Football Club|Arsenal]]) N°16 en mai [[1971 en football|1971]]<ref>{{en}} Paul Gambaccini, Tim Rice et Jo Rice, ''op. cit.'', p.16</ref>, ''The blue is our colour'' ([[Chelsea Football Club|Chelsea]]) N°5 en mars [[1972 en football|1972]]<ref>{{en}} Paul Gambaccini, Tim Rice et Jo Rice, ''op. cit.'', p.51</ref>, ''I'm forever blowing bubbles'' ([[West Ham United Football Club|West Ham]]) N°31 en mai [[1975 en football|1975]]<ref>{{en}} Paul Gambaccini, Tim Rice et Jo Rice, ''op. cit.'', p.264</ref>, ''We can do it'' ([[Liverpool Football Club|Liverpool FC]]) N°15 en mai [[1977 en football|1977]]<ref>{{en}} Paul Gambaccini, Tim Rice et Jo Rice, ''op. cit.'', p.149</ref>, et ''Glory glory Man United'' ([[Manchester United]]) N°13 en mai [[1983 en football|1983]]<ref>{{en}} Paul Gambaccini, Tim Rice et Jo Rice, ''op. cit.'', p.264</ref>. Toutefois, les supporters préfèrent généralement recycler des chants n'ayant aucun rapport avec le football. Ainsi, l'hymne emblématique des supporters est ''[[You'll Never Walk Alone]]'' depuis [[1965 en football|1965]] et son adoption par les fans de [[Liverpool FC]] et du [[Celtic Glasgow]]. Ce chant fut créé pour une comédie musicale américaine sans rapport avec le football. Certains artistes, en revanche, s'inspirent directement du phénomène football. Le groupe [[Queen]] exploite ainsi cette influence dans ses titres ''[[We Will Rock You]]'' et ''[[We Are the Champions]]''<ref>[[Yves Bigot]], ''op. cit.'', p.75</ref>. Dans le domaine du [[Football et cinéma|cinéma]], tous les aspects du jeu ont été explorés depuis [[1911 en football|1911]] et le premier film du genre, ''[[Harry The Footballer]]'' du Britannique Lewin Fitzhamon<ref>{{en}} Graham Williams, ''The Code War. English football under the historical spotlight'', Harefield (Middx.), Yore, 1994, p.635 {{ISBN|1-874427-65-8}}</ref> : de la folie de certains supporters dans ''[[À mort l'arbitre]]'' de [[Jean-Pierre Mocky]] ([[1984 en football|1984]], un an avant le [[Drame du Heysel]]) à la satire sociale avec ''[[Coup de tête (film, 1979)|Coup de tête]]'' de [[Jean-Jacques Annaud]] ([[1979 en football|1979]]) en passant notamment par la fresque historique avec ''[[Le Miracle de Berne]]'' (''Das Wunder von Bern'') de Sönke Wortmann ([[2003 en football|2003]]) et l'exotisme avec ''[[La Coupe (film)|La Coupe]]'' (''The Cup''), film australo-bhoutanais de Khyentse Norbu ([[1999 en football|1999]]) nous racontant les aventures de deux jeunes tibétains réfugiés dans un monastère bouddhiste, qui tentent de suivre la [[Coupe du monde de football 1998|Coupe du monde 1998]] à la [[Football et télévision|télévision]], exemples qui illustrent encore et toujours l'universalité du ballon rond. Dans le domaine de la peinture, on citera ''Les footballeurs'' abstraits de [[Nicolas de Staël]], série de 25 toiles et nombre d'esquisses peintes par l'artiste au cours d'un match [[Équipe de France de football|France]]-[[Équipe de Suède de football|Suède]] en [[1952 en football|1952]] au [[Parc des Princes]]<ref>[http://www.culturesfrance.com/adpf-publi/folio/foot/foot20.html Présentation de la série ''Les footballeurs'' de Nicolas de Staël] sur le site ''culturesfrance.com''. Consulté le 6 mai 2008.</ref>. En littérature, [[Nick Hornby]] publie ''Fever Pitch'' en [[1992 en football|1992]] qui fait évoluer la perception du phénomène supporter par les Britanniques. Citons également des auteurs comme [[Pierre Bourgeade]] (''Le Football, c'est la guerre poursuivie par d'autres moyens'' chez [[Gallimard]] en [[1981 en football|1981]]) ou le plus léger [[René Fallet]] (''Le Triporteur'' chez [[Denoël]] en [[1951 en football|1951]]) sans oublier les pionniers [[Henry de Montherlant]] ([[1895 en football|1895]]-[[1972 en football|1972]]), [[Jean Giraudoux]] ([[1882 en football|1882]]-[[1944 en football|1944]]) et [[Albert Camus]] ([[1913 en football|1913]]-[[1960 en football|1960]]) qui introduisent le football dans la littérature. En [[Allemagne]], on monte des pièces de [[théâtre]] axées sur le football : la pièce burlesque ''Un footballeur et un indien d'Amérique'' (''Fussballspieler und Indianer'', écrite en [[1924]] et montée en [[1926]]), satire pointant déjà la place des médias dans le sport, ''Sous le maillot rouge et blanc'' (''Stimmung Rot-Weiss'', [[1971]]) et ''La Guerre des États'' (''Länderkampf'', 1971), dénonçant les passions nationalistes engendrées par le football. La radio allemande diffuse des pièces conçues pour ce média tel ''Le Match'' (''Das Fussballspiel'', [[1967]]-[[1969]]), ''La Balle'' ([[1974]] ; brèves de comptoirs de supporters) ou ''Der syntetische Seler'' ([[1973]]). [[Image:Subbuteo HeavyWeightPlayers1.jpg|right|200px|thumb|Joueurs de [[Subbuteo]]]] Ludique à la base, le football se décline également dans une gamme de jeux de plein air, de plateaux ou vidéo. Les plus emblématiques sont le [[Baby-foot]] et le [[Subbuteo]]. Depuis l'avènement du [[jeu vidéo]], le football figure parmi les thèmes les plus porteurs. Le [[jeu vidéo de football]] ''[[Pro Evolution Soccer]]'' est le produit culturel le plus vendu en [[France]] en [[2006 en football|2006]]<ref>[http://www.jdli.com/PES-le-premier-produit-culturel-en-France-depuis-deux-ans_a1869.html « PES : le premier produit culturel en France depuis deux ans »] sur le site ''jdli.com'', le 24 octobre 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. D'autres produits sont liés directement au football telles les [[Panini (éditeur)|vignettes Panini]] que les enfants collectionnent, ou les programmes de match, qui jouent un rôle important dans les relations entre club et supporters au [[Royaume-Uni]], notamment. De même, les paris sur les matches de football tiennent une place de choix dans le domaine des paris sportifs. Le ''Totocalcio'' italien (créé le [[5 mai]] [[1946 en football|1946]]<ref>{{it}} Luca Giannelli, ''op. cit.'', p.74</ref>) et la ''Quiniela'' espagnole (saison [[1946 en football|1946]]-[[1947 en football|1947]]<ref>{{es}} [http://www.elpais.com/articulo/deportes/quiniela/recaudo/000/millones/temporada/pasada/elpepidep/19870623elpepidep_15/Tes « La quiniela recaudó 16.000 millones menos que la temporada pasada »], dans ''[[El País]]'' du 23 juin 1987. Consulté le 27 mars 2008.</ref>) sont de véritables institutions, sans même parler des Britanniques qui pratiquent les paris depuis l'origine du jeu et de manière plus encadrée depuis [[1923 en football|1923]]<ref>Jean-François Bourg, ''op. cit.'', p.155</ref>. La France est la dernière nation en Europe à autoriser les paris sur des matches de football ([[17 avril]] [[1985]]<ref>''[[France Football]]'', N°2036 du 16 avril 1985, p.50</ref>). Une taxe, plus ou moins lourde selon les pays, est généralement prélevée sur ces paris pour financer le mouvement sportif. L'étude historique du football constitue un élément important de la ''culture foot''. Tout supporter digne de ce nom est incollable sur l'histoire de « son » club. Longtemps abandonnée aux seuls journalistes qui se laissent souvent aller à l'emphase, l'histoire du football passe progressivement dans le champ des [[histoire (discipline)|historiens]]. Les Anglo-Saxons sont en pointe dans ce domaine tandis que les nations latines préfèrent encore laisser la plume aux journalistes. À la fin des [[années 1980]], l'historien français [[Alfred Wahl]] appelle de ses vœux une évolution<ref>[[Alfred Wahl]], « Le football, un nouveau territoire de l'historien », dans la revue historique ''Vingtième siècle''[http://doc-iep.univ-lyon2.fr/Ressources/Bases/Somrev/sommaire.html?ID=4309], N°26, avril-juin 1990, p.127-132. Alfred Wahl pointe dans son article « le retard des historiens français » en comparaison des écoles historiques anglo-saxonnes qui pratiquent déjà la discipline de longue date.</ref>, mais les travaux d'historiens ne pèsent rien face à la communication souvent légendaire des clubs relayée par les médias. === Supporters === {{Article détaillé|Supporter de football}} {| class="toccolours" style="float: right; margin-left: 1em; margin-right: 1em; font-size: 85%; background:#c6dbf7; color:black; width:23em; max-width: 25%;" cellspacing="5" | style="text-align: left;" | « Le Supporter. Ne riez pas, vous en connaissez tous au moins un. Le supporter, le vrai, le vulgaire supporter qui crie, qui gueule le long de la touche est une inconsciente victime de la folie du football. Mais c'est en même temps un être bizarre autant que dangereux, d'abord parce qu'il ne supporte rien... contre son club et que le club aura beau faire, jamais il parviendra à se débarrasser de cette pieuvre qu'on nomme supporter. Pourquoi s'est-il voué à l'Union Sportive de X, plutôt qu'au Sporting Club de la même ville, il ne saurait le dire lui-même.(...) Pendant la partie, il passe à la fois par toutes les angoisses et par les manifestations de joie les plus débordantes. Il est atterré pendant dix minutes et radieux pendant quinze autres. Les goals marqués contre ''son'' équipe sont toujours off-side. L'arbitre est un cochon et les linesmen sont des vendus. Et c'est fourbu, démoli, le visage décomposé qu'il se rend après le match au siège de ''son'' club, où il s'affale, plus fatigué que les joueurs eux-mêmes. Là, l'œil terne et brumeux, un ami lui fait bien le récit de ses récentes escapades, mais il ne daigne même pas sourire au passage le plus gai du récit. Mais voilà qu'incidemment l'ami a prononcé le nom de ''son'' club. Son œil s'allume, sa main s'énerve, sa bouche, jusqu'alors dédaigneusement close, s'ouvre. Il va parler. Il parle. Et alors, il est magnifique le supporter. Il décrit ses joies, les beautés de ''son'' club. Les mots abondent, les métaphores se précipitent, c'est un fleuve d'éloquence qui vous culbute, vous immerge et vous entraîne dans un torrent tumultueux. N'essayez pas de résister, abandonnez vous au contraire, car vous êtes ''sa'' victime. Il vous tient et ne vous lâchera que quand vous aurez reconnu que ''son'' club est le premier, le plus fort et le plus grand de tous les clubs de France. » |- | style="text-align: left;" | extrait de ''[[Football et sports athlétiques]]'' du [[12 novembre]] [[1910]], p. 2 (article non signé) |} Le football génère un vaste mouvement de soutien populaire, parfois inconditionnel : le phénomène des supporters. Les fans d'un même club peuvent s'organiser en mouvements appelés groupes ou associations de supporters. Certains groupes versent dans le [[hooligan]]isme. Le phénomène des supporters existe depuis l'[[Antiquité]]<ref>[[Jean-Paul Thuillier]], ''Le sport dans la Rome antique'', Paris, Errance, 1996, chapitre « Les spectateurs », p. 165-177 {{ISBN|2877721140}}</ref>, et avant même la codification du football, tous les bénéfices et travers de ce mouvement sont déjà bien connus. Le [[cricket]] anglais est ainsi durement touché par une vague de violence de ses supporters des [[XVIIIe siècle en sport#Cricket|années 1770]] au début du {{XIXe siècle}}. L'écrasante majorité des supporters sportifs sont pacifiques et festifs, il est donc réducteur de traiter uniquement ce thème sous l'angle de la violence. De même, réduire le supporter à un simple consommateur de produits de merchandising est également un lieu commun. Les autorités sportives, elles-mêmes, n'ont d'ailleurs toujours pas intégré de plein droit les supporters au sein de la « famille du foot ». [[Michel Platini]], président de l'[[UEFA]], a prévu de corriger cet oubli<ref>{{en}} [http://www.uefa.com/uefa/keytopics/kind=2048/newsid=632635.html « UEFA wants fans to unite »] sur le site officiel de l'[[UEFA]], le 5 décembre 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Les supporters ont pourtant un rôle déterminant dans le financement des clubs, l'animation des stades et permettent aux joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain. Le surnom de « douzième homme » n'est pas usurpé. Ils représentent également une forme de contre-pouvoir face aux dirigeants. Ainsi, en [[Angleterre]] et en [[Football en France|France]], des déménagements de clubs, à l'américaine, sont tentés par certains dirigeants à la recherche de meilleurs « marchés ». La pression des supporters est telle que ces déménagements purement mercantiles sont désormais interdits en France après la fusion controversée du [[Toulouse FC (1937)|Toulouse FC]] première version avec le [[Red Star]] en [[1967]] et exceptionnels en Angleterre : cas isolé du [[Wimbledon FC]] qui déménage à [[Milton Keynes]] en [[2003]] devenant le [[Milton Keynes Dons Football Club]]. En réponse à ce déménagement, les fans de Wimbledon ont créé leur propre club : [[AFC Wimbledon]]<ref>{{en}} [http://www.afcwimbledon.co.uk/history.php « The story of AFC Wimbledon »] sur le site officiel du club de l'[[AFC Wimbledon]]. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Les [[rivalités dans le football]] touchent principalement les supporters. Les [[Derby (sport)|derbies]] et autres affiches de gala constituent des rendez-vous importants pour les fans qui rivalisent alors dans les domaines du chant ou de l'animation des tribunes (et parfois de la violence) pour prendre un ascendant sur les supporters rivaux. Les rivalités les plus spectaculaires sont en Europe celles opposant [[Celtic]] et [[Rangers]] à [[Glasgow]], tandis qu'en [[Amérique du Sud]] le ''Super-Clasico'' [[Boca Juniors|Boca]]-[[River Plate|River]] atteint des sommets dans le genre. Les supporters se regroupent rapidement au sein de fan-clubs. Dès la fin {{XIXe siècle}}, de tels groupes existent déjà au [[Royaume-Uni]]. Ils sont généralement sous l'autorité directe du club. Ce sont des clubs de supporters dits « officiels ». L'un des principaux buts de ces associations est de collecter de l'argent pour leur club. Depuis la création du mouvement des ''Torcida'' au [[Brésil]] dans les [[années 1940]], certains groupes de supporters deviennent indépendants du club et prétendent même mériter des subventions de sa part. C'est la base du mouvement dit « ultra ». La culture ultra est très développée en [[Amérique latine]] et commence à toucher l'ex-[[Yougoslavie]] en [[Europe]] à partir de [[1950]]<ref>{{en}} Peterjon Cresswell et Simon Evans, ''European football. A fan's handbook'', Londres, Penguin Books, 1997, p.55 {{ISBN|185828256X}}</ref>. Ce mouvement se propage via l'[[Italie]] à partir des [[années 1960]]. La vague ultra atteint la France au milieu des [[années 1980]]. Si la majorité de ces groupes affiche un pacifisme réel, la violence n'est pas étrangère au mouvement ultra. Les codes utilisés ne sont toutefois pas les mêmes que ceux en usage chez les hooligans britanniques, plus individualistes, et donc totalement étrangers aux rivalités opposant certains groupes au sein de mêmes clubs. Après le drame du Heysel, le terme de hooligan devient synonyme de barbare. Un mouvement plus radical d'inspiration britannico-allemando-néerlandaise, les hools, prend pourtant le relais. Ces derniers, un peu à la manière des ultras, ont un lien moins fort avec leur club, et utilisent la violence à des fins purement privées, sans liens réels avec le club. Certains auteurs désignent du terme de hooligan tous les supporters violents, alors qu'il existe plus qu'une nuance entre un supporter lambda devenant subitement violent et une prise de tribune adverse. [[Image:FCGB-supporters-CL2007.jpg|left|200px|thumb|Ultras bordelais]] Exclue des compétitions européennes suite au [[drame du Heysel]], l'Angleterre est la première nation à édicter des règles strictes pour lutter contre le fléau de la violence. Malgré cette volonté et l'arsenal juridique qui l'accompagne, le problème perdure en Angleterre en marge des rencontres et dans les divisions inférieures. Après avoir testé la bunkérisation des stades avec la mise en place de grillages et autres herses pour canaliser la foule, les autorités préfèrent aujourd'hui traiter le problème en amont en interdisant de stade les supporters violents permettant l'abandon d'une attitude défensive et très agressive, encore de rigueur dans de nombreuses nations, qui donnent à certains stades l'apparence de zones de guerre. Malgré des déclarations convenues sur ces thèmes, la France, qui reste relativement peu touchée par ces phénomènes violents, n'a jamais vraiment traité efficacement le problème. Clubs, police, justice et autorités politiques se renvoient la balle. En Italie, où le mouvement ultra violent est très actif, les autorités apparaissent très mal armées pour faire face au phénomène<ref>[http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=800002&sid=8413792&cKey=1194898867000 « Italie - Les mesures anti-violence dans les stades inefficaces »] sur le site de la [[Télévision suisse romande|TSR]], le 12 novembre 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Idem en Espagne, notamment. En [[Amérique du Sud]], où est né le mouvement ultra, on assiste depuis plusieurs décennies à une radicalisation des supporters. La répression est aussi féroce qu'inefficace avec des groupes de ''Barra Bravas'' ultra violents<ref>{{es}} [http://news.bbc.co.uk/hi/spanish/specials/newsid_4371000/4371158.stm « De los Hooligans a las Barras Bravas »] sur le site en espagnol de la [[BBC]], le 3 novembre 2005. Consulté le 26 avril 2008.</ref>. De même, les actions racistes de certains supporters perdurent principalement en raison du laxisme de certains dirigeants. Multiplier les opérations à base de banderoles dénonçant le racisme est une chose ; exclure durablement des stades les supporters racistes est une autre histoire. Au début du {{s|XXI|e}}, on remarque ainsi qu'une grande partie des supporters interdits de stade en France<ref>Pierre-Henri Allain, [http://www.liberation.fr/actualite/sports/246320.FR.php « La violence au stade, terrain d'enjeux »], dans ''Libération'' du 9 avril 2007. Consulté le 23 mars 2008. Pierre-Henri Allain cite Dominique Bodin qui « s'étonne que, malgré des situations comparables, il y ait seulement 300 personnes interdites de stade en France ­la quasi-totalité pour simple usage de fumigènes­, quand on en compte 3 000 en Grande-Bretagne. »</ref> ou en [[Belgique]]<ref>[http://www.awayfans.net/communique.php « Interdits de stade = Hooligans ? »] communiqué du club de supporters des RFCL Away Fans, le 11 octobre 2007. Consulté le 23 mars 2008.</ref>, par exemple, le sont pour des tentatives d'introduction de fumigènes dans les enceintes. Si le joueur de [[Valenciennes FC|Valenciennes]] [[Abdeslam Ouaddou]] n'avait pas attiré l'attention sur le supporter messin faisant usage répété d'insultes racistes à son encontre le [[16 février en sport|16 février]] [[2008 en football|2008]], celui-ci n'aurait jamais été inquiété. Il est finalement interpellé à la sortie du stade<ref>[http://www.france-info.com/spip.php?article97321&theme=27&sous_theme=28 « Le capitaine de Valenciennes, Abdeslam Ouaddou victime d’insultes racistes »] sur le site de ''France Info'' le 17 février 2008. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. [[Image:WBA The Great Escape.jpg|left|200px|thumb|Invasion de terrain]] Le plus souvent pacifiques et festives, les invasions de terrains à la fin de certains matches donnant notamment un titre sont également très spectaculaires. Pour des raisons de sécurité, ce type de manifestation devient rare. D'autres invasions de terrains, bien moins festives, se produisent exceptionnellement à l'occasion de certaines rencontres, en plein match. Ce fut notamment le cas lors du match [[équipe de France de football|France]]-[[équipe d'Algérie de football|Algérie]] du [[6 octobre en sport|6 octobre]] [[2001 en football|2001]] au [[Stade de France]]. Le match fut définitivement arrêté à un quart d'heure de la fin<ref>Christophe Deroubaix, [http://www.humanite.fr/2001-10-08_Sports_-France-Algerie-Deception-au-lendemain-de-l-interruption-d-un « France-Algérie. Déception au lendemain de l’interruption d’un match qui s’annonçait comme un grand moment de fraternité. Questions sur une fête gâchée »] dans ''L'Humanité'' du 8 octobre 2001. Consulté le 23 mars 2008.</ref>. Après avoir compté parmi les plus violents supporters, les fans écossais ont connu une évolution positive dans les [[années 1970]] et font figure, depuis plus de deux décennies, de supporters sympathiques, festifs et ''fair-play'' même dans la défaite<ref>{{en}} Adam Brown, ''Fanatics! Power, identity & fandom in football'', Londres, Routledge, 1998, {{ISBN|0-415-18103-8}}, chapitre « Scottish fans, not English hooligans ! », p.189-202</ref>, sauf peut-être face aux voisins anglais. Être capable d'ovationner ses joueurs alors qu'ils viennent d'être sévèrement battus est presque un tour de force pour la quasi totalité des supporters du monde entier, sauf pour les Écossais et quelques autres, comme les Danois<ref>{{en}} Adam Brown, ''op. cit.'', chapitre « Football fans in Scandinavia : 1900-1997 », p.141-157</ref>. Des études ont montré une importante différence d'âge entre les fans violents et ceux qui sont festifs : 23 ans en moyenne pour les fans anglais lors de l'[[Championnat d'Europe de football 1988|Euro 1988]] contre 31 ans aux Danois<ref name="dan">{{en}} Adam Brown, ''op. cit.'', p.150-151</ref>. 15% des supporters danois étaient des femmes contre seulement 2% chez les Anglais<ref name="dan"/>. Certains clubs disposent également de publics d'une fidélité à toute épreuve malgré des résultats médiocres depuis plusieurs générations. On citera pour l'exemple [[Newcastle United Football Club|Newcastle UFC]] en [[Angleterre]]. {{clr}} == Football et médias == === Presse écrite === [[Image:Football magazines.png|right|200px|thumb|Magazines anciens et récents traitant uniquement de football.]]Le football entre dans la presse généraliste puis la presse omnisports dès le {{XIXe siècle}}. Certains titres refusent toutefois de traiter de ce sport aux racines trop populaires ; ''[[The Field (magazine)|The Field]]'' (créé en [[1853 en sport|1853]]) qui traite principalement de sports « nobles » comme le [[tennis]], le [[golf]], le [[sport hippique]] et la [[chasse]] n'ouvre ainsi ses colonnes au football que pour le dénigrer. Même son de cloche en France avec le quotidien ''[[L'Auto]]'' qui multiplie les unes sur le rugby mais refuse d'accorder au football sa première page jusqu'à la [[Grande Guerre]]<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football'', ''op. cit.'', p.129</ref>. Une presse sportive moins guindée voit le jour à l'extrême fin du siècle, et ces titres accordent une large place au football. Cette presse enregistre toujours de solides tirages au début du {{XXIe siècle}} avec des périodicités quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles. Parmi les grands titres de la presse omnisports quotidienne, citons ''[[A Bola (journal)|A Bola]]'', ''[[O Jogo (journal)|O Jogo]]'' et ''[[Record (journal)|Record]]'' au [[Portugal]], ''[[La Gazzetta dello Sport]]'', ''[[Tuttosport]]'' et ''[[Corriere dello Sport - Stadio]]'' en [[Italie]], ''[[Marca (journal)|Marca]]'' et ''[[As (journal)|As]]'' en [[Espagne]], ''[[Olé (quotidien argentin)|Olé]]'' en [[Argentine]] et ''[[L'Équipe]]'' en [[France]]. Il faut attendre l'entre-deux-guerres pour assister à l'apparition d'une presse spécialisée. Ainsi, en [[Football et presse écrite en France|France]], outre l'hebdomadaire ''[[Le Football Association]]'', organe officiel de la [[Fédération française de football|FFFA]] créé le [[4 octobre en sport|4 octobre]] [[1919 en football|1919]], le premier titre dédié exclusivement au football est l'hebdomadaire ''[[Football (hebdomadaire)|Football]]'' ([[1929 en football|1929]]-[[1944 en football|1944]]) qui affiche fièrement en en-tête « Le plus fort tirage des hebdomadaires de football du monde entier ». Ce titre fait office de référence jusqu’à la [[Seconde Guerre mondiale]]. ''[[France football]]'' lui succède après la [[Libération (histoire)|Libération]]. La presse écrite joue un rôle majeur dans la médiatisation du jeu, mais également dans l'organisation de compétitions, notamment en France. [[Hachette]] est ainsi le « soutien indispensable »<ref>coll., ''100 ans de football en France'', ''op. cit.'', p.76</ref> de la fédération française lors des dix premières éditions de la [[Coupe de France de football|Coupe de France]]. Le quotidien ''[[Le Petit Parisien]]'' prend le relais pour les dernières éditions de la Coupe avant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>coll., ''100 ans de football en France'', ''op. cit.'', p.163</ref> et devient également le partenaire des premières éditions du [[Championnat de France de football|championnat de France professionnel]]. La [[Coupe des clubs champions européens]] est créée par le quotidien français ''[[L'Équipe]]'' en [[1955]]. Dans un premier temps, la jeune [[UEFA]] (fondée en [[1954 en football|1954]]) ne s'oppose pas à cette organisation privée, mais la [[FIFA]], redoutant la privatisation des organisations, pousse l'UEFA à prendre à son compte une épreuve dont le tirage au sort du premier tour avait déjà eu lieu<ref>coll., ''Guide Football 1956 de L'Équipe'', Paris, [[L'Équipe]], 1955, p. 62-67 </ref>. Les clubs possèdent des médias écrits de longue date, programme de match au premier chef. ''The Celtic View''<ref>{{en}} [http://www.celticfc.net/media/celticView.aspx Site officiel] de l'hebdomadaire ''The Celtic View''. Consulté le 3 mai 2008.</ref>, hebdomadaire traitant uniquement de l'actualité du club écossais du [[Celtic FC]] est édité depuis [[1965 en football|1965]]. Nombre d'autres clubs se dotent ensuite d'hebdomadaires ou de mensuels ou sont traités par des titres de presse plus ou moins indépendants des clubs. L'[[AS Roma]] est à ce jour le seul club traité par un quotidien spécialisé : ''Il Romanista''<ref>{{it}} [http://www.ilromanista.it/ Site officiel] du quotidien ''Il Romanista''. Consulté le 3 mai 2008.</ref>, dont le numéro un sort le [[10 septembre en sport|10 septembre]] [[2004 en football|2004]]. Ce titre est diffusé à {{formatnum:10 000}} exemplaires. === Médias audiovisuels === {{Article détaillé|Football et télévision}} La radio couvre le football dès les [[années 1920]]<ref>A noter l'absence totale du traitement du football dans l'étude de Cécile Méadel, ''Histoire de la radio des années trente'', Paris, Anthropos/INA, 1994, {{ISBN|2717826262}}. Sur les cinq pages consacrées au sport, une seule demi-phrase concerne le football : « Le cyclisme était, avec le football, un des domaines vedettes du reportage radiophonique », p.275</ref>. En [[Italie]], la première retransmission d'un match à la radio a lieu le [[6 octobre en sport|6 octobre]] [[1924 en football|1924]]<ref>{{it}} Luca Giannelli, ''op. cit.'', p.97</ref>. En [[Belgique]], Adrien Milecamp assure en [[1927 en football|1927]] le commentaire du premier match radiodiffusé dans le royaume ([[équipe de Belgique de football|Belgique]]-[[équipe d'Angleterre de football|Angleterre]] du [[11 mai]])<ref>[http://old.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=node&id=0131043_node Chronologie de la RTBF] sur le site officiel de la [[RTBF]]. Consulté le 16 avril 2008.</ref>. [[Georges Briquet]], le « roi des radio-reporters »<ref>[http://www.strategies.fr/archives/1052/105204001/dossier_la_voix_du_mondial.html Interview de Thierry Roland] du 17 avril 1998 sur ''Stratégie.fr''. Consulté le 16 avril 2008.</ref> qui débute sa carrière en [[1931 en football|1931]], est la grande voix française des [[sport]]s et du football jusqu'aux [[années 1950]]. C'est lui qui crée le concept des dimanches après-midi « sport et musique » juste après la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>[http://www.radiofrance.fr/rf/musee/glossaire/fiche.php?numero=4 Notice biographique de Georges Briquet] sur le site officiel de [[Radio France]]. Consulté le 16 avril 2008.</ref>. L'arrivée de la télévision modifie la donne, mais ne condamne pas la radio qui s'adapte et met en place des multiplex<ref>[[Alfred Wahl]], ''op. cit.'', p.323</ref> et des émissions de débats à propos de l'actualité du jeu. [[Image:Football TV.png|right|200px|thumb|Cameraman lors de la Coupe du monde 2006]] Le [[16 septembre en sport|16 septembre]] [[1937 en football|1937]], la [[BBC]] diffuse un match d'entraînement entre [[Arsenal FC|Arsenal]] et sa réserve<ref>{{en}} Jim Owens, ''Television Sports Production'', Focal Press, 2007, p.157, {{ISBN|0240809165}}</ref>. Arsenal est choisi en raison de sa proximité avec les studios de télévision de l'[[Alexandra Palace]]. Mis à part des tentatives allemandes à l'occasion des [[Jeux Olympiques]] durant l'été [[Jeux Olympiques d'été de 1936|1936]] puis du match [[équipe d'Allemagne de football|Allemagne]] - [[équipe d'Italie de football|Italie]] le [[15 novembre en sport|15 novembre]] [[1936 en football|1936]], c'est une première. Les relations entre le football et la télévision restent longtemps conflictuelles. [[Matt Busby]], entraîneur de [[Manchester United]], réclame ainsi en [[1957 en football|1957]] pour ses joueurs les mêmes égards qu'ont les vedettes de cinéma : « Les footballeurs doivent être payés sur leur valeur. Pas de rétribution, pas de télévision<ref>''[[France Football]]'', N°598 du 4 septembre 1957, p.27</ref>. » Cette position est adoptée en Angleterre et en France, et malgré quelques tentatives de diffusions et de crises retentissantes, les stades de football restent généralement inaccessibles aux caméras de télévision. Ceci concerne exclusivement les clubs, qui remportent finalement ce bras de fer avec la télévision durant les [[années 1980]] ([[1983 en football|1983]] en [[Angleterre]] et [[1984 en football|1984]] en [[France]]) quand les diffuseurs acceptent d'abandonner la politique du dédommagement et acceptent de payer le « spectacle football » à son juste prix. Les équipes nationales ne sont pas concernées par ce débat car les matches sont généralement retransmis depuis le début des [[années 1950]]. La [[Coupe du monde de football de 1954|Coupe du monde 1954]] est la première édition couverte par la télévision<ref>[http://www.eurosport.fr/football/coupedumonde/2006/sport_sto861801.shtml « Le Mondial 1954 »] sur le site d'[[Eurosport]]. Consulté le 16 avril 2008.</ref>. Payant désormais fort cher les droits de retransmission les rencontres, certains diffuseurs deviennent exigeants en matière de calendrier notamment pour l'étalement des journées de championnat pour permettre la diffusion de plusieurs rencontres. Mais le football devient également un enjeu majeur en matière de concurrence. Les chaînes qui possèdent ces droits s'imposent comme des leaders : [[British Sky Broadcasting|Sky]] au Royaume-Uni, [[TF1]] et [[Canal+]] en France. [[Image:Football match in cinema.jpg.jpg|right|200px|thumb|Diffusion d'un match de football en direct et en HD dans une salle de cinéma en Angleterre.]] Les prix des droits sont élevés, mais les taux d'audience atteignent des records. Ainsi, sur les onze meilleures audiences de la télévision française depuis [[1989]] (création de [[médiamétrie|Médiamat]]), on compte dix matches de football et un de [[rugby à XV]]<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-medias/tf1-rugby-17-570-800-telespectateurs-decus/1253/0/205323 « France-Angleterre - TF1-Rugby : 17 570 800 téléspectateurs déçus »], sur le site de l'hebdomadaire [[Le Point]], le 15 octobre 2007. Consulté le 28 avril 2008. Hors sport, la meilleure audience de la télévision française depuis 1989 est l'émission de divertissement ''Le Grand bluff'' de [[Patrick Sébastien]] diffusée le 26 décembre 1992 : 17,5 millions (source [http://www.oheditions.com/spip.php?auteur24]).</ref>. De même, au niveau international, la [[Coupe du monde de football de 2006|Coupe du monde 2006]] est diffusée par 376 chaînes de télévision à travers le monde pour une audience cumulée de 26,29 milliards de téléspectateurs pour 52 matches, soit une audience moyenne par match de 506 millions de téléspectateurs<ref>[http://www.fifa.com/aboutfifa/marketingtv/news/newsid=111247.html « 2006 FIFA World Cup broadcast wider, longer and farther than ever before »] sur le site officiel de la ''FIFA'' le 6 février 2007. Consulté le 29 mars 2008.</ref>. L'arrivée de la télévision n'a pas que des conséquences financières. La diffusion de rencontres engendre des problèmes au niveau du jeu lui-même et de sa perception par les médias et le public, en pointant notamment les erreurs d'arbitrage. Ce phénomène n'est pas nouveau. Dès les [[années 1950]], déjà, certains matches déclenchent des vagues de protestations importantes. Le [[2 mars]] [[1960]], la chaîne unique française diffuse le match retour de la [[Ligue des Champions de l'UEFA|Coupe des clubs champions européens]] : [[Real Madrid]] - [[OGC Nice]], dont l'arbitrage douteux à l'avantage des Espagnols choque de très nombreux téléspectateurs<ref>''[[France Football]]'', N°731 du 15 mars 1960, p.23.</ref>. Au lieu de jouer un rôle de médiateur, les médias français jettent de l'huile sur le feu, hier comme aujourd'hui, plaçant les arbitres dans des situations compliquées. Et du « Monsieur Foote, vous êtes un salaud ! Quel scandale cet arbitrage, c’est invraisemblable ! Jamais vu un individu pareil, il devrait être en prison et pas sur un terrain de football » lancé par [[Thierry Roland]] lors du match [[équipe de Bulgarie de football|Bulgarie]]-[[équipe de France de football|France]] de [[1976 en football|1976]] à l'encontre de l'arbitre<ref>''[[France Football]]'', N°1593 du 19 octobre 1976, consacre son éditorial (p.2) et son courrier des lecteurs (p.29) aux propos de Thierry Roland. Jacques Ferran précise ainsi dans son éditorial : « On insulte l'arbitre dès qu'il prend une décision qui ne vous plait pas. Et l'on ne sait plus perdre avec sérénité. Les journalistes que nous sommes participent, hélas, de plus en plus, à cette fièvre et à ce désordre. ».</ref>, aux campagnes de dénigrement systématique marquant les premières années du {{XXIe siècle}}, la télévision française s'est particulièrement illustrée par son manque de fair-play, qui englobe également le respect des décisions de l'arbitre. Quelques clubs possèdent leurs propres chaînes de télévision. [[Middlesbrough FC]] est le premier club anglais à se doter d'un tel outil. Boro TV opère de [[2001]]<ref>{{en}} [http://www.sportbusiness.com/news/100145/boro-first-to-take-advantage-of-new-tv-rights-regulations ''Boro first to take advantage of new TV rights regulations''] sur le site ''sportbusiness.com'' le 31 août 2001. Consulté le 3 mai 2008.</ref> à [[2005]]<ref>[http://news.bbc.co.uk/sport1/hi/football/teams/m/middlesbrough/4641295.stm « Boro television channel to close »] sur le site de la [[BBC]] le 1{{er}} juillet 2005. Consulté le 3 mai 2008.</ref>. Parmi les autres chaînes de télévision de clubs, citons [[OM TV]], [[OL TV]], [[Inter Channel]], Milan Channel, Roma Channel, Manchester United TV, Real Madrid TV et Barça TV notamment. D'autres clubs se contentent de diffuser matches, résumés et reportages via leurs sites internet. == Économie du football == [[Image:Stade Sochaux Bonale 3.jpg|right|200px|thumb|Panneaux publicitaires ceinturant le [[Stade Bonal]] ([[FC Sochaux]], [[France]])]]{{article détaillé|Économie du football}} Le football se transforme en business dès le milieu des [[années 1880]] au [[Royaume-Uni]]<ref>{{en}} Steven Tischler, ''op. cit.'', chapitre « Toward a "Sound Business Footing" » p.51-65</ref>. Les importantes recettes enregistrées aux guichets permettent de financer la professionnalisation des championnats et la construction de stades. Si les maillots restent longtemps vierges de toute publicité, le stade est très vite doté de panneaux publicitaires tandis que les produits dérivés, des programmes de matches aux gadgets aux couleurs des clubs, apparaissent également dès la fin du {{s|XIX|e}} en Grande-Bretagne. Au niveau des affluences, la première saison du championnat d'Angleterre ([[Championnat d'Angleterre de football 1888-1889|1888-1889]]) affiche 4639 spectateurs de moyenne par match<ref>{{en}} Brian Tabner, ''Through the turnstiles'', Harefield (Middx.), Yore, 1992, p.62 {{ISBN|1874427054}}</ref>. La barre des {{formatnum:10000}} spectateurs de moyenne est franchie avant la fin du {{s-|XIX|e}}, celle des {{formatnum:20000 }} avant la [[Première Guerre mondiale]]<ref>{{en}} Brian Tabner, ''op. cit.'', p.140</ref>. Les recettes aux guichets restent l'élément essentiel du budget des clubs jusqu'aux [[années 1990]]. Les droits payés par la [[télévision]] représentent depuis lors entre un tiers et deux tiers des budgets des clubs. La publicité constitue également un poste important des recettes, notamment depuis la fin des [[années 1960]]. La publicité sur les maillots est autorisée en [[France]] en octobre [[1969 en football|1969]] après une tentative avortée en [[1968 en football|1968]] : la Ligue voulait imposer à tous les clubs le même partenaire. Le [[Nîmes Olympique]] et l'[[Olympique de Marseille]] sont les premiers clubs professionnels français à arborer une publicité sur leurs maillots<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les Archives du football'', ''op. cit.'', p.330</ref>. L'[[UEFA]] autorise les publicités sur les maillots en coupes d'Europe des clubs à partir de [[1982 en football|1982]], sauf pour les finales où l'interdit est levé en [[1995 en football|1995]]. La [[FIFA]] interdit en revanche les publicités sur les maillots des équipes nationales. Les clubs générant le plus de revenus (2006-2007) sont le [[Real Madrid (football)|Real Madrid]] ([[Espagne]]) avec 351 millions d'euros, [[Manchester United]] ([[Angleterre]]) 315,2, [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]] (Espagne) 290,1, [[Chelsea FC]] (Angleterre) 283 et [[Arsenal FC]] (Angleterre) 263,9<ref>{{en}} [http://www.deloitte.com/dtt/article/0,1002,cid%253D190718,00.html « Deloitte Football Money League 2008 »] sur le site de deloitte.com. Consulté le 9 avril 2008.</ref>. Les montants financiers sont importants et les déficits de certains clubs peuvent également atteindre des montants record. La santé financière des clubs constitue un double enjeu : assurer leur pérennité et éviter le dopage financier, c'est-à-dire acheter une équipe à crédit. La France a mis en place au milieu des [[années 1990]] la [[DNCG]] qui a pour mission de contrôler les comptes financiers des clubs professionnels avec le pouvoir de les reléguer, d'interdire un club de promotion ou de limiter leur masse salariale. Longtemps en déficit chronique, les clubs de [[Championnat de France de football|Ligue 1]] présentent des comptes bénéficiaires depuis [[2006 en football|2006]] : plus de 42 millions d'euros de bénéfice net en [[Championnat de France de football L1 2006-2007|2006-2007]] sur les 20 clubs de L1<ref>[http://www.lfp.fr/telechargement/0708_dncg_tout.pdf « Comptes des clubs professionnels - saison 2006-2007 », p.10] sur le site officiel de la [[Ligue de football professionnel]] (LFP). Consulté le 29 mars 2008.</ref>. Souvent évoquée, une DNCG européenne reste à créer afin d'éviter certaines dérives<ref>[http://www.lequipe.fr/Football/20070223_204719Dev.html « Foot - Thiriez veut une DNCG européenne »] sur le site de [[L'Équipe]], le 23 février 2007. Consulté le 9 avril 2008.</ref>. L'introduction des clubs en bourse est une évolution récente ne touchant que quelques rares clubs. À la fin de la saison [[2006 en football|2006]]-[[2007 en football|2007]], 11 clubs anglais, 5 Danois, 4 Turcs, 4 Italiens, 3 Portugais, 2 Français, 1 Écossais, 1 Néerlandais, 1 Suédois et 1 Allemand étaient côtés en bourse<ref>[http://www.lfp.fr/telechargement/0708_lfp_tout.pdf « Situation du football professionnel français - saison 2006-2007 », p.27] sur le site officiel de la [[Ligue de football professionnel|LFP]]. Consulté le 29 mars 2008.</ref>. [[Image:Outsideemirates.jpg|right|200px|thumb|[[Emirates Stadium]] à [[Londres]], au nom de la compagnie aérienne [[Emirates]]]] Les clubs ou collectivités propriétaires des stades ne pouvant pas faire face à certains travaux louent le nom du stade à un sponsor. Cette forme de publicité existe déjà en France avant la [[Première Guerre mondiale]] avec le [[Stade olympique Yves-du-Manoir|Stade du Matin]], futur stade olympique de [[Colombes]], qui porte le nom du journal quotidien parisien ''[[Le Matin (France)|Le Matin]]'' de [[1907 en football|1907]] à [[1919 en football|1919]]<ref>Florence Pizzorni Itié (s.d.), ''Les yeux du stade. Colombes, temple du sport'', Thonon-les-Bains, Editions de l'Albaron, 1993, p.19 {{ISBN|2908528452}}</ref>. En [[1996 en football|1996]], cette pratique est réintroduite par les Américains, et elle touche l'Europe à partir de [[1997 en football|1997]] avec le nouveau stade des [[Bolton Wanderers]] baptisé [[Reebok Stadium]]. La [[FIFA]] admet mal cette innovation, et à l'occasion de la [[Coupe du monde de football de 2006|Coupe du monde 2006]] en [[Allemagne]], les noms des stades ne comprenaient officiellement aucun nom de sponsor alors que leur construction fut en partie financée par cette voie<ref>{{en}} [http://www.pr.com/press-release/12864 « Germanys World Cup Stadium Naming Rights Partners Miss Out On (US) $25.1 Million of Branding Exposure »] sur le site ''pr.com'', le 25 juin 2006. Consulté le 29 mars 2008.</ref>. L'organisation de rencontres génère également toutes sortes de retombées économiques ne concernant pas directement le club ni même le monde du football. [[Auxerre]], petite ville moyenne française, doit en grande partie sa notoriété, en France comme à l'étranger, à son équipe de football<ref>[http://www.ot-auxerre.fr/fic_bdd/infos_fr_fichier/1168963932_SHDTL.pdf L'office de tourisme d'Auxerre précise dans sa présentation :] « Auxerre est une ville assez peu connue. Les touristes associent Auxerre à quatre éléments : la Bourgogne, le football, l’autoroute, et aux affaires de moeurs qui continuent de donner une très mauvaise image au département de cette préfecture. ». Consulté le 9 avril 2008.</ref>. L'[[AJ Auxerre]] est un véritable ambassadeur de la ville, qui profite de plus de retombées directes en matière d'hôtellerie et d'activités accrues pour les cafés-restaurants. De même, l'organisation d'une Coupe du monde ou d'un Euro, permet à une nation (ou un binôme comme c'est le cas en [[Suisse]]-[[Autriche]] pour l'[[Euro 2008]]) de procéder à une efficace campagne de promotion et de s'équiper en stades mais aussi en moyens de transports ou en hôtels. Les conséquences sur la hausse du [[Produit national brut|PNB]] restent discutées, mais l'[[Organisation mondiale du tourisme]] met en avant la Coupe du monde pour expliquer la hausse importante du [[tourisme]] international en [[Allemagne]] en [[2006 en football|2006]] (+9,6%)<ref>{{pdf}} [http://unwto.org/facts/eng/pdf/highlights/highlights_07_fr_hr.pdf « Envolée du tourisme en Allemagne grâce à la Coupe du monde de football », p.5] sur le site officiel de l'[[Organisation mondiale du tourisme]]. Consulté le 29 mars 2008.</ref>. == Football et politique == === Enjeux locaux === Comme l'annonce clairement [[Alfred Wahl]] : « Au niveau le plus modeste, celui du village, l'association sportive constitue un champ d'affrontement entre notables car elle peut devenir un marchepied pour l'accession au pouvoir<ref>[[Alfred Wahl]], ''La balle au pied. Histoire du football'', ''op. cit.'', p.91</ref>. » Le match de football opposant le ''Dynamo'' de Peppone à ''La Gaillarde'' de Don Camillo dans le film ''[[Le Petit monde de Don Camillo]]'' ([[1951 en football|1951]]) illustre sur le ton de l'humour cette situation. L'existence de plusieurs clubs rivaux dans la même ville appartient en général au passé, notamment dans les villes moyennes. Certaines grandes cités sont parvenues à conserver plusieurs clubs de même niveau, sauf en [[France]], où les autorités ont veillé, dès les [[années 1930]], à appliquer la règle : « un club, une ville ». [[Image:Celtic FC mural.jpg|right|200px|thumb|Mur peint aux couleurs de l'[[Eire]], du [[Celtic FC]] et du [[Derry City FC]] à [[Derry]] ([[Irlande du Nord]])]] Les derniers exemples français de clubs de même niveau localisés dans la même ville sont ceux de [[Vannes]] ([[Vannes Olympique Club|Vannes OC]] est le résultat de la fusion des deux clubs historiques de la ville en [[1998]]) et [[La Roche-sur-Yon]] (idem pour [[La Roche Vendée Football|La Roche VF]] en [[1989]]). Dans ces cas, il s'agit de fusion entre un club issu d'un patronage catholique et d'un club s'affichant comme laïc. Cette opposition née en [[France]] au début du {{XXe siècle}} a masqué les oppositions classiques droite/gauche que l'on retrouve dans le reste de l'Europe continentale. En France, quand les « Rouges » affrontaient les « Blancs », il s'agissait d'un match opposant laïcs et catholiques ; ailleurs, comme dans l'exemple de Don Camillo, il était plutôt question d'une opposition gauche/droite, même si l'Église était le plus souvent derrière les clubs « Blancs ». Le seul club professionnel français issu d'un patronage catholique est l'[[AJ Auxerre]]. Son rival local, le laïc [[Stade auxerrois]] existe toujours, mais évolue en [[Ligue de Bourgogne de football|championnat de Bourgogne]]. La présence d'un seul club dans une ville pose d'autres problèmes, comme la municipalisation du club, avec toutes les dérives possibles à ce niveau. Les communes possèdent généralement les installations sportives et ont longtemps eu droit de vie ou de mort sur les clubs en accordant ou en refusant des subventions. La montée en puissance des droits versés par la télévision permet aux clubs professionnels de s'émanciper un peu, mais le problème reste entier au niveau amateur. Certains clubs sont emblématiques de revendications. Le [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]] ou l'[[Athletic Bilbao]] sont ainsi des symboles forts du régionalisme catalan<ref>« Conflits et identités en Catalogne » par Gabriel Colomé, dans ''[[Le Monde]] diplomatique'', Manière de voir n°39, mai-juin 1998, p. 57</ref> et basque. Aujourd'hui encore, il faut avoir des ancêtres basques sur plusieurs générations pour pouvoir jouer à l'[[Athletic Bilbao]]. Les revendications religieuses ont aussi leur droit de cité dans le football. En [[Irlande du Nord]], le principal club de [[Belfast]], [[Linfield FC]] est composé exclusivement de joueurs protestants. Pendant longtemps, ses matches contre [[Cliftonville FC]], club situé en plein quartier catholique, se jouaient pour raison de sécurité sur terrain neutre à [[Windsor Park]]<ref name="ign">« Passions nationales » par [[Ignacio Ramonet]], dans ''[[Le Monde]] diplomatique'', Manière de voir, n°30, mai 1996</ref>. Suite à la multiplication des incidents à domicile et à l'extérieur, le club catholique de [[Derry City FC]] joue désormais dans le [[Championnat d'Irlande de football|championnat d'Irlande]]. La situation est également tendue à [[Glasgow]] entre les [[Protestantisme|protestants]] du [[Glasgow Rangers]] et les [[Catholicisme|catholiques]] du [[Celtic FC]]. À l'inverse, le football peut servir d'élément de rassemblement symbolique comme ce fut le cas en [[France]] après la victoire en [[Coupe du monde de football de 1998|Coupe du monde 1998]] ou en [[Irak]] en [[2007]] après le gain de la [[Coupe d'Asie des nations de football|Coupe d'Asie des nations]]. « Les Irakiens ne vivent que pour le football, et c'est leur secret pour faire face aux difficultés », déclare [[Hussein Saeed]], ancien joueur emblématique des [[années 1980]] et président de la [[Fédération d'Irak de football|fédération irakienne]]<ref>''L'Équipe Magazine'', N°1356 du 5 juillet 2008, p.62</ref>. {{clr}} === Enjeux internationaux === ==== Dérives nationalistes ==== En raison de sa visibilité médiatique, le football est souvent exploité par les nationalistes de tous genres. Aucun régime totalitaire ou autoritaire n'a négligé ce moyen de propagande. [[Benito Mussolini]] a ainsi promu l'[[équipe d'Italie de football|équipe d'Italie]] au rang de « soldats de la cause nationale<ref name="ign"/> ». Les fascistes italiens sont pourtant clairement hostiles au football, trop anglais, à leur arrivée au pouvoir. Ils tentent ainsi de lui substituer le jeu local de la ''[[Volata]]'' ; sans succès<ref>Wojciech Liponski (s.d.), ''op. cit.'', p.195</ref>. Les dirigeants soviétiques, à l'image de Mussolini, ne sont pas franchement férus de football, mais exploitent le filon à partir des [[années 1950]] après avoir mis la main via l'[[armée rouge|armée]], la [[Police (institution)|police]] et le [[KGB]] sur les principaux clubs de la capitale dès les [[années 1920]]-[[années 1930|1930]]<ref>David Goldblatt, ''Encyclopédie du football'', ''op. cit.'', p.350</ref>. En ex-Yougoslavie, le football sert également de vecteur aux revendications nationalistes. La structuration des groupes ultras dès les [[années 1950]] favorise cette dérive<ref>Glamocak Marina, ''La transition guerrière yougoslave'', Paris, L'Harmattan, 2002, p.173-174 {{ISBN|2747521893}}</ref> et la mutation en groupes para-militaires actifs (comme les Tigres d'[[Arkan]], notamment, ultras de l'[[Étoile rouge de Belgrade]] à la base) pendant la guerre civile des [[années 1990]]<ref>[http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=1727 Entretien avec Jean-Arnault Derens, spécialiste des Balkans], dans ''[[Les Cahiers du football]]'', le 16 février 2005. Consulté le 14 avril 2008.</ref>. ==== Football et diplomatie ==== Quand le nationalisme prend le pas sur un certain « chauvinisme » sympathique, des problèmes graves peuvent apparaître dans les relations entre nations. En [[1969]], un match de football marque ainsi le coup d'envoi d'une guerre qui reste sous le nom de Guerre du football ou [[guerre de Cent Heures]]. En match de barrage pour accéder à la phase finale de la [[Coupe du monde de football de 1970|Coupe du monde 1970]], le [[équipe du Salvador de football|Salvador]] s'impose 3-2 face au [[équipe du Honduras de football|Honduras]]. Dans la foulée de cette victoire, le [[El Salvador|Salvador]] envahit le [[Honduras]] afin de régler un ancien conflit frontalier. Cette courte guerre fait plus de 2000 morts et ne règle pas le problème entre les voisins<ref>David Goldblatt, ''Encyclopédie du football'', ''op. cit.'', p.517</ref>. Des incidents frontaliers sont également signalés après la finale de la [[Coupe du monde 1930]] entre l'[[équipe d'Uruguay de football|Uruguay]] et l'[[équipe d'Argentine de football|Argentine]], tandis que 320 morts sont recensés lors d'émeutes après un match [[équipe du Pérou de football|Pérou]]-Argentine le [[23 mai]] [[1964 en football|1964]]<ref>Jean-François Bourg, ''op. cit.'', p.229</ref>. Le football est utilisé comme arme de propagande par le [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] durant la [[Guerre d'Algérie]]. Entre avril [[1958 en football|1958]] et mars [[1962]], l'[[Équipe de football du FLN]] est un puissant ambassadeur de la cause algérienne, malgré l'interdiction par la [[FIFA]] d'affronter cette formation pirate<ref>coll., ''Le football africain'', Paris, ABC, 1977, « 1958-1962 : FLN. Les footballeurs de la Révolution » (pages non numérotées / 4 pages traitent ce point en début d'ouvrage)</ref>. Le football peut également servir de médiateur diplomatique comme ce fut notamment le cas en [[1998 en football|1998]] lors de la [[Coupe du monde de football 1998|Coupe du monde en France]] à l'occasion du match du groupe F opposant l'[[équipe des États-Unis de football|équipe des États-Unis]] à celle d'[[équipe d'Iran de football|Iran]]<ref>Yvan Gastaut, [http://www.wearefootball.org/un-jour-un-match/84/lire/etats-unis-iran-1998/ « États-Unis/Iran 1998 »], wearefootball.org</ref> — match remporté 2-1 par l'Iran — ou en [[2002 en football|2002]] quand la [[Coupe du monde de la FIFA|Coupe du monde]] se tient conjointement en [[Corée du Sud]] et au [[Japon]]. Ne voulant pas trancher entre ces deux nations historiquement rivales, la [[FIFA]] a en effet décidé, contre toute logique sportive, de leur confier l'organisation de cette Coupe du monde afin de favoriser leur réconciliation<ref>[http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n400/html/n400foot01.htm « Le football dans le concert des nations »], sur le site du [[CNRS]], en mars 2002. Consulté le 13 avril 2008.</ref>. ==== Droits de l'homme ==== En favorisant le dialogue entre les peuples, le sport, et le football en particulier, joue un rôle non négligeable au niveau de l'évolution des mentalités et de la progression des droits de l'homme. De la parité homme-femme, à la lutte contre le racisme et l'intolérance en passant par la liberté d'expression, le football offre un champ d'expérience mettant en lumière tantôt des avancées innovantes, tantôt des retards étranges. Les dates de sélection des premiers joueurs noirs en équipe nationale européenne sont significatives : [[1881 en football|1881]] en [[Écosse]] (cas isolé), [[1931 en football|1931]] en [[France]] et au [[Pays de Galles]], [[1937 en football|1937]] au [[Portugal]], [[1951 en football|1951]] en [[Suisse]], [[1960 en football|1960]] aux [[Pays-Bas]], [[1974 en football|1974]] en [[Allemagne]], [[1978 en football|1978]] en [[Angleterre]], [[1987 en football|1987]] en [[Belgique]], [[1998 en football|1998]] en [[Espagne]], [[2000 en football|2000]] en [[Pologne]] et [[2001 en football|2001]] en [[Italie]]<ref>{{en}} [http://www.rsssf.com/miscellaneous/colourfulpioneers.html « Colourful Pioneers »] sur le site de [[RSSSF]]. Consulté le 28 mars 2008</ref>. De plus, les réactions à certaines de ces premières sont difficiles pour nombre de joueurs. [[Viv Anderson]], sélectionné en 1978 pour porter le maillot de l'[[équipe d'Angleterre de football|équipe d'Angleterre]], reçoit non seulement des menaces de mort, mais doit aussi subir tout au long de sa carrière des chants racistes descendants des tribunes. Ces derniers, tel « Everton are White », restent courants dans les stades anglais jusqu'à la fin des [[années 1980]]<ref>{{en}} Adam Brown, ''op. cit.'', p.78</ref>. La situation est clairement plus paisible en France pour les [[Raoul Diagne]] et autres [[Larbi Ben Barek]] dans les [[années 1930]]. Sous le régime communiste, le stade de football reste l'un des rares espaces où peut s'exprimer la contestation contre le régime. En effet, se déclarer supporter de tel ou tel club a alors une signification politique majeure tandis que les chants des supporters contre les clubs dirigés par le parti communiste et ses divers organes politico-militaro-industriels étaient autant de cris d'opposition au régime. Certains joueurs refusent même de jouer pour ces clubs. [[Eduard Streltsov]], le « Pelé russe », refuse de quitter le populaire [[FK Torpedo Moscou|Torpedo Moscou]] pour le [[CSKA Moscou|CSKA]] ou le [[Dynamo Moscou|Dynamo]]. Il effectue alors sept années de détention dans les [[goulag]]s. À sa sortie, il remporte le titre de champion d'[[URSS]] [[1965]] avec le Torpedo en forme de pied de nez au régime<ref>{{en}} Peterjon Cressell et Simon Evans, ''op. cit.'', p.451</ref>. == Oppositions au football == [[Image:No football.gif|right|200px]]Le football suscite de violentes oppositions. À l'époque de la [[soule (sport)|soule]], nombre de clercs menacent ceux qui pratiquent cette discipline d'excommunication<ref>[[Georges Cadiou]], ''Les origines du sport en Bretagne'', Morlaix, Skol breizh, 1995, p. 12 {{ISBN|2903313873}}</ref>. Comme déjà indiqué, la bonne société anglaise n'a jamais vraiment admis cette discipline trop populaire. Le football est aussi attaqué au niveau de ses principes de jeu et est longtemps surnommé « sport de paralytiques » en [[France]] par ses opposants<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football'', ''op. cit.'', p. 41</ref>. Nombre de pays refusent de reconnaître cette discipline à ses débuts, lui préférant le [[rugby]] et le [[cyclisme]] (France) ou la [[gymnastique]] ([[Allemagne]]). Dès [[1905 en football|1905]], pourtant, le football compte en France plus de clubs et de licenciés que le rugby, défendu par les élites. L'[[USFSA]] multiplie ainsi les vexations contre le football, et programme en [[1911 en football|1911]] le match international de football [[équipe de France de football|France]]-[[équipe d'Angleterre de football|Angleterre]] en lever de rideau d'un match du [[championnat de France de rugby]]<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football'', ''op. cit.'', p. 129</ref>. L'attaque la plus courante contre le football est la professionnalisation. Cette critique fait son apparition dès [[1885 en football|1885]] et l'adoption du professionnalisme en [[Angleterre]]. Les réticences sont importantes notamment en [[France]], aujourd'hui encore, et en [[Allemagne]] jusqu'aux [[années 1960]]. Pour mémoire, le [[cyclisme]], professionnel depuis les [[années 1880]], n'a jamais subi ce type d'attaques en France. La [[Fédération française de football|FFF]], elle-même, n'est pas très à l'aise avec cette situation, et refuse de reconnaître l'existence du semi-professionnalisme. Elle préfère ainsi nommer ses championnats nationaux semi-professionnels (du [[Championnat de France de football National|National]] au [[CFA2]]) d'« amateurs ». Renouant avec les procès en diabolisation qui avaient cours au [[Moyen Âge]] à propos de la soule, nombre d'auteurs mettent en avant le fait que « le football est une maladie<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football'', ''op. cit.'', p.67 qui cite un article du 9 mars 1932 publié dans ''[[Miroir des Sports]]'' : « Mais si le football est un sport, c'est aussi une maladie. »</ref> ». Des auteurs comme le sociologue [[Jean-Marie Brohm]] et l'architecte-philosophe Marc Perelman<ref>[http://www.editions-verdier.fr/v3/auteur-perelman.html Notice biographique de Marc Perelman] sur le site de son éditeur, Verdier. Consulté le 28 avril 2008.</ref> perpétuent cette école avec des ouvrages aux titres évocateurs : ''Le football, une peste émotionnelle : Planète des singes, fête des animaux'' ([[1998 en football|1998]]), ''Les intellectuels et le football. Montée de tous les maux et recul de la pensée'' ([[2000 en football|2000]]) ou ''Le football, une peste émotionnelle : La barbarie des stades'' ([[2006 en football|2006]])<ref>[http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=1231 « "Les intellectuels et le football" : liaisons dangereuses, essai fatal »] par Nico Paul sur le site officiel des ''[[Les Cahiers du football|Cahiers du football]]'', le 11 septembre 2002. Consulté le 28 avril 2008. Comme le signale ''Les Cahiers du football'' : « Mais ce travail critique est discrédité par une vision univoque et une certaine méconnaissance de son sujet... ».</ref>. == Dérivés sportifs du football == === La guerre des codes === [[Image:316px-Contested mark2.jpg|right|200px|thumb|Action de [[football australien]] ; comme tous les autres « football », cette version autorise l'usage des mains et les placages.]] La [[Fédération d'Angleterre de football|Football Association]], fédération anglaise de football fondée à [[Londres]] en [[1863 en sport|1863]], prend à son compte le terme générique de football. Elle comprend, il est vrai, en son sein des clubs suivant des règles très différentes ; [[Blackheath R.C.]], notamment, qui milite pour l'usage des mains et l'autorisation du placage. L'unification des règles menée par la FA, qui marque la période allant de 1863 à [[1870 en sport|1870]] place Blackheath dans une position isolée. Le club londonien quitte alors la FA et part créer en [[1871 en sport|1871]] la [[Fédération anglaise de rugby|Football Rugby Union]]. Le nom de cette fédération est clair : fédération du football selon les règles dites de rugby. Ainsi, dès 1871, deux formes de football sont codifiées et disposent d’instances dirigeantes. Ces deux sports essaiment dans le monde entier et donnent naissance à des variantes [[football américain|américaine]], [[football australien|australienne]], [[football gaélique|gaélique]] ou [[football canadien|canadienne]]. Débute alors un débat sur les noms à donner à ces différents sports. Ces débats touchent essentiellement les anglophones, qui utilisent deux termes pour nommer le jeu : football et soccer. ''Soccer'' n'est officiellement en usage que dans trois pays : [[États-Unis]], [[Canada]] et [[Samoa]], les trois seules fédérations nationales anglophones qui reprennent le terme de ''soccer'' et non de ''football'' dans leur nom. Ce terme argotique pour les autres anglophones est toutefois parfois employé, notamment dans la presse. Il est ainsi d'emploi très courant en [[Afrique du Sud]] et plus rare au [[Royaume-Uni]]. À noter qu'aux États-Unis, le terme ''soccer'' remplace progressivement celui de ''football association'' dans le nom de la fédération nationale. De [[1913 en football|1913]], date de sa fondation, à [[1945 en football|1945]], la fédération américaine a pour nom ''United States Football Association'', puis jusqu'en [[1974 en football|1974]] elle porte le nom de ''United States Soccer Football Association''. Elle adopte alors le nom de ''United States Soccer Federation''. Ces débats, qui ne devraient pas toucher les francophones comme le confirme le dictionnaire quadrilingue de la [[FIFA]]<ref>Les [http://fr.fifa.com/mm/document/affederation/federation/fifa_statutes_0719_fr_14482.pdf statuts de la FIFA] utilisent exclusivement le terme de football pour nommer le jeu. L'article 2 débute ainsi : « La FIFA a pour but d’améliorer constamment le football et de le diffuser dans le monde ». La seule référence au terme de ''football association'' figure dans un lexique précédant les statuts qui n'a aucune valeur officielle. Le CIO n'utilise également que le terme ''football'' pour nommer ce sport en français. Idem pour toutes les fédérations nationales francophones, sauf le Canada.</ref> qui donne football comme seule dénomination officielle du jeu en français<ref>Thomas Binder et Monika Brasse, ''Dictionnaire du football'', Zurich, FIFA, 1998, p.44, {{ISBN|3952157104}} : « Français : football ; Anglais : football, soccer, Espagnol : Fútbol, Allemand : Fussball. » L'entrée « football association » donne : « Anglais : football association ; Français : association de football ; Espagnol : asociación de Fútbol ; Allemand : Fussballbund »</ref>, sont de mise en raison de l'adoption du terme soccer par les francophones canadiens. Ces problèmes de dénominations ne touchent pas exclusivement les pays donnant naissance à des football locaux. Ainsi, en [[France]], la peur panique des paris, du professionnalisme et de la montée en puissance des pouvoirs des clubs provoquent un boycott de cette discipline par l'[[USFSA]]. Pour cette dernière, le seul football qu'elle reconnaît est celui de la variante de [[rugby]] car les instances anglaises de cette discipline étaient parvenues à interdire l’adoption du professionnalisme. Aussi, le terme ''football'' fait plutôt référence en France au rugby jusqu'au début du {{XXe siècle}}<ref>[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football'', op. cit., p.41</ref>. Pour le football, on utilise depuis [[1894 en football|1894]], et la reconnaissance tardive de cette discipline par l'USFSA, les termes de « Football Association » ou plus simplement « Association ». On joue ainsi à l'« Assoce » en France à la [[Belle Époque]]. On retrouve dans certains journaux de province le terme « Association » jusque dans les [[années 1920]]. Du côté fédéral, la Fédération française adopte le nom de Fédération française de football association à sa création en [[1919 en football|1919]] suite à l'éclatement de la structure omnisports de l'USFSA. Dans le milieu du football, pourtant, le terme de football est utilisé seul pour nommer le jeu. Le magazine spécialisé [[Football (hebdomadaire)|Football]], créé en [[1929 en football|1929]], puis la FFFA qui devient FFF à la [[Libération (histoire)|Libération]] ne font que suivre cette évolution. Le rugby a, il est vrai, éclaté en deux sports différents, à [[rugby à XV|XV]] ou à [[rugby à XIII|XIII]], tandis que les autres variantes sont perçues comme exotiques en [[Europe]] et dans les pays francophones, [[Canada]] excepté. Elles sont donc nommées selon leur origine : [[Football américain]], [[football australien]], [[football gaélique]] et [[football canadien]]. Le français, comme c'est le cas en général dans le domaine sportif, a conservé le terme d'origine. Ce n'est pas le cas dans les autres langues où ont été forgés des termes à consonances locales, du ''Fussball'' allemand, au ''Fútbol'' espagnol en passant par le ''Voetbal'' néerlandais ou le ''Futebol'' portugais. En [[Italie]], on adopte en [[1909]] le terme de ''calcio'' en référence à l'ancien jeu du [[calcio florentin]]<ref>{{it}} Luca Giannelli, ''op. cit.'', p.17</ref>. === Futsal === [[Image:Jogofutsal.jpg|right|200px|thumb|Futsal]] {{Article détaillé|Futsal}} Le futsal ou football en salle est un [[sport collectif]] dérivé du football avec des règles adaptées<ref name="Encyclopédie des sports">Wojciech Liponski (s.d.), ''op. cit.'', p. 205</ref>. Cette discipline est créée en [[1930 en sport|1930]] en [[Uruguay]] et passe progressivement sous le giron de la [[FIFA]] à partir de la fin des [[années 1980]]. Les nations sud-américaines dominent longtemps cette discipline, puis l'[[Europe]] met en place des structures spécifiques permettant l'émergence d'une élite qui s'impose au plus haut niveau. La dernière finale de la [[Football en salle#Championnat du Monde de Futsal de la FIFA|Coupe du monde FIFA]] en [[2004]] oppose ainsi l'[[Espagne]] et l'[[Italie]] tandis que le [[Brésil]] et l'[[Argentine]] doivent se contenter de s'affronter en finale pour la troisième place. === Beach soccer === [[Image:Beachsoccer.jpg|right|200px|thumb|Beach soccer]] {{Article détaillé|Beach soccer}} Le football de plage ou beach soccer est un sport qui s'apparente au football et qui se pratique sur du [[sable]] de plage. Il met aux prises deux équipes de cinq joueurs, pouvant être remplacés à tout moment, en trois tiers-temps de douze minutes sur un terrain de 28 x 37 mètres. La première Coupe du monde a lieu en [[1995 en sport|1995]]. Cette épreuve et cette discipline dépendent de la [[FIFA]] depuis [[2005 en sport|2005]]. Sur le modèle du futsal, les Sud-américains, Brésiliens au premier chef, restent longtemps dominateurs en beach soccer. Guidée par [[Éric Cantona]], la [[Équipe de France de beach soccer|France]], remporte toutefois la première [[Football de plage#Championnat et Coupe du monde de beach soccer|Coupe du monde FIFA]] en [[2005 en sport|2005]] puis le Brésil enlève les éditions [[2006 en sport|2006]] et [[2007 en sport|2007]]. === Autres variantes === Le football possède deux déclinaisons [[handisport]]s, le [[foot fauteuil]] (ou football à sept) et le [[cécifoot]] (ou football à cinq). Depuis [[2005 en sport|2005]], le foot fauteuil est géré par l'[[International PowerChair Football Association]] tandis que le cécifoot est une discipline des [[Jeux paralympiques]] depuis [[Jeux paralympiques d'été de 2004|2004]]. Le [[Brésil]] remporte le championnat du monde en [[1998 en sport|1998]] et [[2000 en sport|2000]], puis l'[[Argentine]] s'impose en [[2002 en sport|2002]] et [[2006 en sport|2006]]. Le [[Jorkyball]] et le [[Tennis-ballon]] sont d'autres variantes ayant un rapport plus ou moins lointain avec le football. == Notes et références == {{références|colonnes=2}} == Annexes == === Bibliographie === Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence de base, tous utilisés pour la rédaction de cet article comme l'indique la présence du symbole [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]]. Se référer aux articles thématiques traitant des différents aspects du jeu pour avoir des bibliographies plus complètes. ;Généralités *[[Jacques Thibert]] et [[Jean-Philippe Rethacker]], ''La fabuleuse histoire du football'' (2 vol.), Paris, ODIL 1974, réed. 1993, 559 p. et 588 p., {{ISBN|2-73-242052-2}} et {{ISBN|2-73-242053-0}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *Eric Walter, ''Goal! Le football, langage universel'', Lausanne, La Cité-L'age d'homme, 1974. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *[[Alfred Wahl]], ''Les archives du football. Sport et société en France (1880-1980)'', Paris, Gallimard, 1989, 255 p., {{ISBN|2-07-071603-1}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} Graham Williams, ''The Code War. English football under the historical spotlight'', Harefield (Middx.), Yore, 1994, 192p., {{ISBN|1-874427-65-8}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} Peter J. Seddon, ''A Football Compendium'', Wetherby (West Yorkshire), The British Library, 1999, 815 p., {{ISBN|0-7123-1118-1}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} David Goldblatt, ''The ball is round'', Londres, Viking, 2006, 977 p., {{ISBN|0670914800}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] ;Football féminin *Laurence Prudhomme-Poncet, ''Histoire du football féminin au XX{{e}} siècle'', Paris, L'Harmattan, 2003, 295 p., {{ISBN|2-7475-4730-2}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *Pascal Grégoire-Boutreau, ''Au bonheur des filles'', Saint-Étienne, Les Cahiers intempestifs, 2003, 303 p., {{ISBN|2-911698-25-8}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] ;Stades *{{en}} [[Simon Inglis]], ''The football grounds of Britain'', Londres, Willow Books, 1983 (2{{e}} éd. 1987, 3{{e}} éd. 1996), 2{{e}} éd. 368 p., {{ISBN|0-00-218249-1}}, 3{{e}} éd. 480 p., {{ISBN|0-00-218426-5}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} Simon Inglis, ''The football grounds of Europe'', Londres, Willow Books, 1990, 288 p., {{ISBN|0-00-218305-6}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] ;Supporters *{{en}} Eric Dunning, Patrick Murphy et John Williams, ''The Roots of football hooliganism'', Londres, Routledge, 1988, 273 p., {{ISBN|0-7102-1336-0}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} Adam Brown, ''Fanatics! Power, identity & fandom in football'', Londres, Routledge, 1998, 289 p., {{ISBN|0-415-18103-8}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] ;Principales compétitions *coll., ''La Coupe du monde (1930-1998)'', Paris, L'Équipe, 1997, 512 p., {{ISBN|2-7021-2780-0}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *coll., ''50 ans de coupes d'Europe'', Paris, L'Équipe, 2005, 384 p., {{ISBN|295196059X}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} Bryon Butler, ''The official illustrated history of the FA Cup'', Londres, Headline, 1996, 320 p., {{ISBN|0747217815}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] ;Divers *{{en}} Gordon Thomson, ''The Man in Black. A history of the football referee'', Londres, Prion, 248 p., 1998 {{ISBN|1-85375-284-3}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] *{{en}} David Conn, ''The Football Business. Fair game in the 90's?'', Londres, Mainstream, 1997, 308 p., {{ISBN|1-84018-101-X}}. [[Image:Nuvola apps ksig horizonta.png|30px]] === Liens externes === {{Autres projets| commons=Soccer (association football)| wikt=football| n=Catégorie:Football| q=Football| }} * {{fr}} [http://www.fifa.com/ Fédération internationale de Football Association (FIFA)] * {{fr}} [http://www.uefa.com/ Union européenne de Football Association (UEFA)] * {{fr}} [http://www.cafonline.com/ Confédération africaine de football (CAF)] * {{es}} [http://www.conmebol.com/ Confederación Sudamericana de Fútbol (CONMEBOL)] * {{en}} [http://www.concacaf.com/index.asp?lang=sp&id= The Confederation of North, Central American and Carribean Association Football (CONCACAF)] * {{en}} [http://www.the-afc.com/english/index.asp Asian Football Confederation (AFC)] * {{en}} [http://www.oceaniafootball.com/ Oceania Football Confederation (OFC)] * {{en}} [http://www.rsssf.com/ Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation (RSSSF)] * {{es}} [http://www.iffhs.de/?82c48c5091fc53400f1e International Federation of Football History & Statistics (IFFHS)] {{clr}} ---- <br /> {{Modèle:Navigation football}} {{Sport olympique}} {{sport collectif}} {{Portail|sport|football}} {{Article de qualité|oldid=30383102|date=7 juin 2008}} {{Lien AdQ|en}} {{Lien AdQ|es}} {{Lien AdQ|hr}} {{Lien AdQ|ko}} {{Lien AdQ|ml}} {{Lien BA|ar}} [[Catégorie:Football| ]] [[af:Sokker]] [[als:Fussball]] [[an:Fútbol]] [[ang:Clīewen fōtþōðer]] [[ar:كرة القدم]] [[ay:Phutwul]] [[az:Futbol]] [[bar:Fuaßboi]] [[bat-smg:Futbuols]] [[be:Футбол]] [[be-x-old:Футбол]] [[bg:Футбол]] [[bn:ফুটবল (সকার)]] [[br:Mell-droad]] [[bs:Nogomet]] [[ca:Futbol]] [[cs:Fotbal]] [[cy:Pêl-droed]] [[da:Fodbold]] [[de:Fußball]] [[diq:Futbol]] [[el:Ποδόσφαιρο]] [[en:Association football]] [[eo:Futbalo]] [[es:Fútbol]] [[et:Jalgpall]] [[eu:Futbol]] [[fa:فوتبال]] [[fi:Jalkapallo]] [[fo:Fótbóltur]] [[fur:Balon]] [[fy:Fuotbal]] [[ga:Sacar]] [[gd:Ball-coise]] [[gl:Fútbol]] [[gv:Soccar]] [[hak:Tsiuk-khiù]] [[he:כדורגל]] [[hi:फ़ुटबॉल]] [[hr:Nogomet]] [[ht:Foutbòl]] [[hu:Labdarúgás]] [[ia:Football]] [[id:Sepak bola]] [[ig:Football]] [[io:Futbalo]] [[is:Knattspyrna]] [[it:Calcio (sport)]] [[iu:ᐊᔪᒃᑕᖅ/ajuktaq]] [[ja:サッカー]] [[ka:ფეხბურთი]] [[kk:Футбол]] [[kn:ಫುಟ್‍ಬಾಲ್]] [[ko:축구]] [[kv:Коксяр]] [[la:Pediludium]] [[lb:Foussball]] [[li:Voetbal]] [[lmo:Balun]] [[ln:Motópi]] [[lt:Futbolas]] [[lv:Futbols]] [[map-bms:Sepak bola]] [[mk:Фудбал]] [[ml:ഫുട്ബോള്‍]] [[mr:फुटबॉल]] [[ms:Bola sepak]] [[mt:Futbol]] [[nah:Xōtlachpatoliztli]] [[nds:Football]] [[nds-nl:Voetbal]] [[nl:Voetbal]] [[nn:Fotball]] [[no:Fotball]] [[oc:Fotbòl]] [[pl:Piłka nożna]] [[pt:Futebol]] [[qu:Piluta hayt'ay]] [[rm:Ballape]] [[ro:Fotbal]] [[ru:Футбол]] [[sah:Футбол]] [[sc:Fùbalu]] [[scn:Palluni (sport)]] [[sco:Fitbaa]] [[sh:Football]] [[simple:Football (soccer)]] [[sk:Futbal]] [[sl:Nogomet]] [[sm:Soka]] [[sq:Futbolli]] [[sr:Фудбал]] [[sv:Fotboll]] [[sw:Mpira wa miguu]] [[szl:Fusbal]] [[ta:காற்பந்தாட்டம்]] [[te:ఫుట్ బాల్]] [[tg:Футбол]] [[th:ฟุตบอล]] [[tk:Futbol]] [[tr:Futbol]] [[uk:Футбол]] [[uz:Futbol]] [[vec:Bałon]] [[vi:Bóng đá]] [[vls:Voetbol]] [[wa:Fotbale]] [[yi:פוטבאל]] [[zh:足球]] [[zh-classical:足球]] [[zh-min-nan:Kha-kiû]] [[zh-yue:足球]] [[zu:Ibhola]]