Françoise Sagan 3103521 31866723 2008-07-25T06:21:11Z Albambot 363699 robot Ajoute: [[ko:프랑수아즈 사강]] {{Voir homonymes|Sagan}} {{Infobox biographie | nom =Françoise Sagan | image = | tailleimage(en px)= | nomofficiel = | datedenaissance =[[21 juin]] [[1935]] | lieudenaissance =[[Cajarc]] ([[Lot (département)|Lot]]), [[France]] | datededeces =[[24 septembre]] [[2004]] | ageaudecès =69 | lieudedeces =Hôpital d'[[Equemauville]] situé près de [[Honfleur]] ([[Calvados (département)|Calvados]]) | nationalite =[[Image:Flag of France.svg|18px]] [[France|Française]] | metier =[[Écrivain]] | occupation = | hommage = | autresfonctions = [[Auteur dramatique]]<br> | famille = | légende =Françoise Sagan }} '''Françoise Sagan''', de son vrai nom '''Françoise Quoirez''', est un écrivain français, née le [[21 juin]] [[1935]] à [[Cajarc]] ([[Lot (département)|Lot]]) et décédée le [[24 septembre]] [[2004]] à l'hôpital de [[Honfleur]] ([[Calvados (département)|Calvados]])<ref>Près de sa résidence d'[[Équemauville]].</ref> d'une [[embolie pulmonaire]]. Elle a été inhumée auprès de son frère, de ses parents et de Robert Westhoff dans le cimetière de Seuzac (Lot). Souvent considérée comme faisant partie de la [[Nouvelle Vague]], elle a aussi contribué à la co-écriture de scénarios et de dialogues de films. == Biographie == ===Enfance=== Fille de Pierre et Marie Quoirez, mariés le 3 avril 1921, '''Françoise Sagan''' voit le jour dans une famille d'industriels aisés. Elle est la troisième enfant (Suzanne née en 1922, Jacques né en 1925, et Maurice, né en 1927 et décédé rapidement). Son enfance se déroule à [[Paris]] dans le [[17e arrondissement de Paris|17{{e}} arrondissement]], au 167 boulevard Malesherbes. Quelques souvenirs d'école reviennent en mémoire : « [...] On faisait les prières avant les cours. Ça on n’y coupait pas. Et puis, après on gambadait. […] J’écoutais quand ça m’amusait. Vous savez, il y a de très bons professeurs qui font de très bons cours sur les mathématiques, il y a de très mauvais professeurs qui font de très mauvais cours sur la philosophie. [...] J'étais assez infernale. Finalement j'ai été mise à la porte. J'avais pendu un buste de Molière par le cou avec un ficelle à une porte parce que nous avions eu un cours particulièrement ennuyeux sur lui. Et puis, en jouant au ballon, j'ai flanqué une gifle à quelqu'un, je ne sais plus. » En [[1931]], la famille emploie une nourrice, Julia Lafon, qui deviendra au fil des années un pilier de la famille. C'est à partir de cette époque qu'elle est surnommée « Kiki ».<ref>Geneviève Moll, ''Madame Sagan'', biographie, [[Ramsay (éditions)|Éditions Ramsay]], [[2005 en littérature|2005]].</ref> Pendant la seconde guerre mondiale, le père est démobilisé en [[1940]], mais s'attèle à cacher des résistants, d'abord à Paris puis à [[Lyon]]. Sa scolarité est mouvementée, entre fugues, et les cours privés. Cependant elle lit énormément : [[Jean Cocteau|Cocteau]], [[Jean-Paul Sartre|Sartre]], [[Jacques Prévert|Prévert]]… En [[1951]], après un échec au [[baccalauréat (France)|baccalauréat]] et un été de révisions intenses, elle réussit son examen avec 17 sur 20 à l'épreuve de français ; le sujet est : « En quoi la tragédie ressemble-t-elle à la vie ? ». Elle s'inscrit ensuite à la [[Sorbonne]]. Parallèlement, Jacques son frère aîné, l'entraîne dans les boîtes de nuit de [[Saint-Germain-des-Prés (quartier parisien)|Saint-Germain-des-Prés]]. Elle y cotoie la jeunesse parisienne bourgeoise, l'alcool et la drogue. En [[1953]], elle rate son examen de propédeutique. ===Le succès=== Durant l'été [[1954]], elle écrit ''Bonjour tristesse'' et fait parvenir le manuscrit à deux maisons d'édition : [[Éditions Julliard|Julliard]] et [[Plon]]. François Le Grix, lecteur chez Julliard, est séduit, le roman sera édité. Françoise Quoirez devient Françoise Sagan en référence à une héroïne de [[ Marcel Proust|Proust]]. Elle a 18 ans, le succès est au rendez-vous : un an après sa publication, 850 000 exemplaires du roman ont été vendus. [[François Mauriac]] écrit à la Une du ''[[Le Figaro|Figaro]]'' : « (…) ce Prix des critiques décerné (…) à un charmant petit monstre de dix-huit ans (dont) le mérite littéraire éclate dès la première page et n'est pas discutable. » Le thème choque : « toute une classe établie fut effarouchée au point de faire de ce premier roman un phénomène, qui poussa un [[François Mauriac]] à prendre à partie le ciel (''le diable n'était-il pas envoyé sur terre en voiture de sport ?'') tandis que ses pairs concluaient à la décadence pendant que la légende prenait son essor.<ref>[http://www.fabriquedesens.net/Francoise-Sagan-signatrice-du?var_recherche=sagan Françoise Sagan, signatrice du « Manifeste des 121 ».]</ref> » La même année, la grande directrice du magazine ''[[Elle (magazine)|Elle]]'', [[Hélène Lazareff|Hélène Gordon-Lazareff]], lui demande une série d'articles sur l'[[Italie]]. On ne sait si elle en profite pour voir ''[[Les Vitelloni]]'', le film de [[Federico Fellini]] qui décrit la jeunesse dorée de [[Rimini]], mais on sait qu'elle joue au reporter du sud au nord. L'hebdomadaire titre ses reportages « Bonjour [[Naples]] », « Bonjour [[Capri]] », « Bonjour [[Venise]] »... Ce « Bonjour » devient sa griffe. Elle se lie d'amitié avec de grands noms : les traducteurs Greene, [[Michel Déon]], les Lazareff, [[Florence Malraux]]... En 1955, elle part à [[New York]] faire la promotion de son livre. Elle rencontre alors [[Guy Schoeller]], qui deviendra quelques années plus tard son mari. Son deuxième roman ''Un certain sourire'' (dédié à Florence Malraux) paraît en [[1956]], c'est encore un succès. Happée par le succès et l'argent, elle se laisse prendre dans les rets du jeu, notamment à [[Monte-Carlo]]. Françoise Sagan gagne beaucoup d'argent<ref>En 1955, Julliard lui assurait qu'elle avait 500 millions d'anciens francs.</ref> : elle suit le conseil de son père « À ton âge, c'est dangereux. Dépense-les ! ». Ce seront les casinos (ses gains à [[Deauville]] lui permettent d'acheter le manoir du Breuil à [[Équemauville]] près d'[[Honfleur]]<ref>Jérôme Garcin, ''Littérature vagabonde''.</ref>), les boîtes de nuit (à [[Saint-Tropez]], chez [[Castel]], chez [[Régine]]), les voitures de sport ([[Jaguar]], [[Aston Martin]])... ===L'accident et la descente aux enfers=== En [[1957]], elle est victime d'un grave accident de voiture, qui la laissera entre la vie et la mort pendant quelques jours. À partir de cet événement, elle sera sujet aux douleurs et dépendante de médicaments, alcool et drogues.<ref>Geneviève Moll, ''Madame Sagan'', biographie, [[Ramsay (éditions)|Éditions Ramsay]], 2005.</ref> Peu de temps après elle épouse Guy Schoeller. La même année, elle doit suivre sa première cure de désintoxication. À sa sortie, elle retombe dans l'alcool et la drogue. En [[1960]], elle divorce de Guy Schoeller et se remarie deux ans plus tard avec l'[[États-Unis|Américain]] Robert Westhoff,<ref>Traducteur de ''La Chamade'' en 1966.</ref> avec qui elle a un fils, Denis : « quand on me l'a mis dans mes bras, j'ai eu une impression d'extravagante euphorie (…) je sais ce que c'est d'être un arbre avec une nouvelle branche : c'est d'avoir un enfant ». Le couple se sépare en [[1972]]. Elle noue également une relation avec la styliste Peggy Roche. Restant volontiers à l'écart des batailles littéraires, Françoise Sagan écrira une cinquantaine de romans : 30 millions de livres vendus en France, de nombreuses traductions (en 15 langues). Ses thèmes favoris : la vie facile, les voitures rapides, les villas bourgeoises, le soleil, un mélange de cynisme, de sensualité, d'indifférence et d'oisiveté. Le besoin d'écrire la taraude : « Écrire est la seule vérification que j'ai de moi-même... J'ai toujours l'impression d'aller à un échec relatif. C'est à la fois fichu et gagné. Désespérant et excitant.<ref> Dans ''Réponses'', entretiens, [[Jean-Jacques Pauvert|Pauvert]], 1975.</ref> » Si au roman va sa préférence,<ref>« Ce que je préfère au monde, c'est le roman. On se crée une famille dans laquelle on vit pendant deux ou trois ans... »</ref> elle prendra aussi du plaisir à écrire des pièces de théâtre, des scénarios, des biographies, ou même une autobiographie (''Avec mon meilleur souvenir''). ===Son engagement=== Penser que durant sa vie Françoise Sagan aura été une cigale, c'est oublier un peu vite ses engagements : elle signe le « Manifeste des 121<ref>Dont le nom exact est « Déclaration sur les droits à l'insoumission dans la guerre d'Algérie. »</ref>» en pleine guerre d'Algérie,<ref>Ce qui vaudra à ses parents un plasticage de l'[[OAS]] le [[23 août]] [[1961]].</ref> en mai [[1968]] elle est au [[théâtre de l'Odéon]], ensuite elle rencontre [[Fidel Castro]], [[Sakharov]], elle signe en avril [[1971]] le « [[Manifeste des 343|Manifeste des 343 Salopes]] », enfin elle fait don de ses droits polonais à [[Solidarnosc]]. « Je ne suis inscrite à aucun parti politique, mais je suis engagée à gauche. Je déteste tuer, s'il y avait une guerre, je m'en irais. Où ? Je ne sais pas... Mais s'il y avait une invasion fasciste, je me battrais. Contre une cause indigne, je me battrais.<ref>''Réponses'', entretiens, [[Jean-Jacques Pauvert|Pauvert]], 1975.</ref> » Au début des [[années 1980]], elle se lie d'amitié avec [[François Mitterrand]]. Sa vie trépidante défraie et la chronique mondaine et la chronique judiciaire (avec les affaires de drogues en [[1995]],<ref>La relecture de son journal, ''Toxiques'', permet de comprendre les raisons de son addiction.</ref> ou de fraude fiscale dans l'affaire Elf en [[2002]]). === La fin === À la fin de sa vie, l'auteur est ruinée. Elle doit quitter son appartement de la [[Rue de l'Université (Paris)|rue de l'Université]] pour un plus petit, [[quai d'Orsay]] puis [[rue de Lille]]. Ne pouvant plus subvenir à ses besoins, elle est recueillie par son amie Ingrid Mechoulam (Astrid, dans le film "Sagan"). Elle est alors gravement malade. Elle décède le 24 septembre 2004. « Elle a demandé à être enterrée à Cajarc (Lot), dans le pays où elle est née, qu'elle aimait, avec une femme qu'elle a aimée et qui l'a aimée jusqu'au bout, sa compagne, Peggy Roche, décédée au début des années 1990.<ref>Interview de [[Juliette Gréco]].</ref> » En [[1988]], la romancière rédige son épitaphe<ref>Jérôme Garcin, ''Le Dictionnaire'', Éditions François Bourin.</ref> : « Fit son apparition en 1954 avec un mince roman, « Bonjour Tristesse », qui fut un scandale mondial. Sa disparition, avec une vie et une œuvre agréablement bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même. » == Œuvres == === Romans === * ''[[Bonjour tristesse]]'', Éditions Julliard, 1954. * ''Un certain sourire'', Éditions Julliard, 1956. * ''Dans un mois, dans un an'', Éditions Julliard, 1957. * ''Aimez-vous Brahms... '', Éditions Julliard, 1959. * ''Les Merveilleux Nuages'', Éditions Julliard, 1961. * ''[[La Chamade]]'', Éditions Julliard, 1965. * ''[[Le Garde du cœur]]'', Éditions Julliard, 1968. * ''[[Un peu de soleil dans l'eau froide]]'', Éditions Flammarion, 1969. * ''Des Bleus à l'âme'', Éditions Flammarion, 1972. * ''Un Profil perdu'', Éditions Flammarion, 1974. * ''Le Lit défait'', Éditions Flammarion, 1977. * ''Le Chien couchant'', Éditions Flammarion, 1980. * ''[[La Femme fardée]]'' , Éditions Ramsay, 1981. * ''De guerre lasse'', Éditions Gallimard, 1985. * ''Un Sang d'aquarelle'', Éditions Gallimard, 1987. * ''La Laisse'', Éditions Julliard, 1989. * ''Un Orage immobile'', Éditions Ramsay, 1989. * ''Les Faux-Fuyants'', Éditions Julliard, 1991. * ''Un Chagrin de passage'', Éditions Plon, 1993. * ''Le Miroir égaré'', Éditions Plon, 1996. * ''Un Ami d'autrefois'', 1998, sous le pseudonyme de Jeanne Dautun. ===Théâtre=== * 1958 - ''Le Rendez-vous manqué'', Éditions Julliard * 1960 - ''Le rigolo'', Éditions Julliard * 1960 - ''[[Château en Suède]]'', Éditions Julliard * 1961 - '' Les violons parfois'', Éditions Julliard * 1963 - ''[[La Robe mauve de Valentine]]'', Éditions Julliard * 1964 - ''[[Bonheur, impair et passe]]'', Éditions Julliard * 1966 - ''Le Cheval Évanoui'', Éditions Julliard * 1970 - ''L'Écharde'', Éditions Flammarion * 1970 - ''[[Un piano dans l'herbe]]'', Éditions Flammarion * 1973 - '' il est des parfums'', Éditions Dullis. * 1978 - ''Il fait beau jour et nuit'', Éditions Flammarion * 1987 - ''L'Excès contraire'', Éditions Gallimard ===Biographies=== * ''Brigitte Bardot'' , biographie, [[Éditions Flammarion]], 1975. * ''Sarah Bernhardt'', biographie, [[Éditions Robert Laffont]], 1987. ===Nouvelles=== * ''Des yeux de soie'' , nouvelles, [[Éditions Flammarion]], 1975. * ''Les fougères bleues'' , nouvelles, [[Éditions Flammarion]], 1979. * ''Musique de scène'', nouvelles, [[Éditions Flammarion]], 1981. * ''La maison de Raquel Vega'', nouvelles, Éditions de la Différence, 1985. ===Mémoires, journal et entretiens=== * ''Toxiques'' , journal, [[Éditions Julliard]], 1964. * ''Réponses'', entretiens, [[Éditions Pauvert]], 1975. * ''Avec mon meilleur souvenir'', mémoires, [[Éditions Gallimard]], 1984. * ''Au marbre'', chroniques 1952-1962, Éditions La désinvolture, 1988. * ''Répliques'', entretiens, Quai Voltaire, 1992. * ''...Et toute ma sympathie'', mémoires, [[Éditions Julliard]], 1993. * ''Derrière l'épaule'', mémoires, [[Éditions Plon]], 1998. == Cinéma == *[[1963]] : ''[[Landru (film, 1963)|Landru]]'' scénario,( film réalisé par [[Claude Chabrol]]) *[[1970]] : ''Le Bal du comte d'Orgel'' dialogues, (film réalisé par [[Marc Allégret]], d'après le roman de [[Raymond Radiguet]]) *[[1974]] : ''Encore un livre'', scénario. *[[1977]] : ''Les Borgia ou le sang doré'' co-scénariste,( téléfilm ou feuilleton télévisé réalisé par [[Alain Dhenault]]) *[[1977]] : ''[[Les Fougères bleues]]'' réalisation et adaptation,( d'après sa nouvelle ''Les Fougères bleues'', contenue dans le recueil ''Des yeux de soie'') == Film consacré à sa vie == *[[2008]] : ''[[Sagan (film)|Sagan]]'' (film à volonté biographique dont le thème est la vie de Sagan, réalisé par [[Diane Kurys]]), sortie le {{Date|11|juin|2008}}. [[Sylvie Testud]] incarne Françoise Sagan. « Il y a des choses vraies — la maison en Normandie, les huit millions qu'elle gagne au casino qui lui permettent de l'acheter — et d'autres, un peu réinventées.<ref> Propos de [[Diane Kurys]] recueillis par Marie-Elisabeth Rouchy pour ''[[Le Nouvel Observateur]]'' n° 2275.</ref> » ::::{{article détaillé|Sagan (film)}} == Notes == {{Références}} ==Bibliographie== * Moll G : ''Madame Sagan'', J'ai lu, 2007. * Lelièvre M-D : ''Sagan à toute allure'', Denoël, 2008. * Delassein S : ''Aimez-vous Sagan...'', Livre de Poche, 2004. * Geille A : ''Un amour de Sagan'', Pauvert, 2007. == Voir aussi == {{Wikiquote}} ===Liens internes=== * [[Saint-Marcellin (Isère)|Saint-Marcellin]] === Liens externes === * {{imdb name|id=0755982}} * [http://www.gilles-jobin.org/citations/?au=311 Quelques citations] * [http://www.literaryawards.info/fr/francoise_sagan.html Oeuvres de Françoise Sagan] * [http://archives.tsr.ch/search?q_doc-id=litterature-sagan ''Vidéo''-archive de la Télévision suisse romande : 1965, Françoise Sagan] s'exprime sur son roman ''[[La Chamade]]'' * [http://gw2.geneanet.org/index.php3?b=lavieremoise&lang=fr;pz=mariette+annick+andree;nz=sureau+belair;ocz=0;p=francoise;n=quoirez Généalogie] {{Portail|littérature|théâtre}} {{DEFAULTSORT:Sagan, Francoise}} [[Catégorie:Dramaturge français du XXe siècle]] [[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]] [[Catégorie:Femme de lettres]] [[Catégorie:Nom de plume]] [[Catégorie:Naissance en 1935]] [[Catégorie:Décès en 2004]] [[Catégorie:Personnalité du Lot]] [[be:Франсуаза Саган]] [[be-x-old:Франсуаза Саган]] [[de:Françoise Sagan]] [[en:Françoise Sagan]] [[eo:Françoise Sagan]] [[es:Françoise Sagan]] [[fa:فرانسواز ساگان]] [[fi:Françoise Sagan]] [[he:פרנסואז סאגאן]] [[it:Françoise Sagan]] [[ja:フランソワーズ・サガン]] [[ko:프랑수아즈 사강]] [[nl:Françoise Sagan]] [[pl:Françoise Sagan]] [[pt:Françoise Sagan]] [[ro:Françoise Sagan]] [[ru:Саган, Франсуаза]] [[sh:Françoise Sagan]] [[sv:Françoise Sagan]] [[uk:Саган Франсуаза]] [[zh:佛蘭西絲·莎崗]]