Frank Bainimarama
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2008-06-30T16:08:17Z
Badmood
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{{ébauche|militaire|politique|Fidji}}
{{PolitiqueFidji}}
Le contre-amiral '''Josaia Voreqe Bainimarama''', plus connu sous le nom de '''Frank Bainimarama,''' (né le [[27 avril]] [[1954]]), est le commandant des forces militaires des [[îles Fidji]]. Membre de l'[[ordre de Saint-Jean]], il a dirigé le gouvernement qui a assuré l'intérim du [[29 mai]] au [[13 juillet]] [[2000]] après le [[coup d'État]] avorté de [[George Speight]].
Bainimarama vient du village de [[Kiuva]] dans la péninsule de Kaba, dans la province de [[Tailevu]]. Il a deux frères, Ratu Meli Bainimarama et Ratu Timoci Bainimarama, et a épousé Maria Makitalena, dont il a six enfants. Il avoue une passion pour le sport et notamment pour le [[rugby]] et l'[[athlétisme]]. Il siégea même un temps à la Fiji Rugby Union. Il est de confession [[christianisme|chrétienne]].
Le {{date|5|décembre|2006}}, il réussit un coup d'État et s'empara du pouvoir. Le [[4 janvier]] [[2007]], il remit le pouvoir au président élu [[Ratu Josefa Iloilovatu]]<ref>[[n:Fidji : Frank Bainimarama restitue ses pouvoirs au président Iloilo|Fidji : Frank Bainimarama restitue ses pouvoirs au président Iloilo]] Wikinews, 4 janvier 2007.</ref>, lequel avait donné sa bénédiction aux putschistes en leur promettant l'amnistie. Ce dernier nomma Bainimarama [[Premier ministre de Fidji|Premier ministre]] le lendemain malgré les pluies de protestations<ref>[http://www.tahitipresse.pf/radio-australie.cfm?snav=see&presse=18672 Fidji: la nomination de Frank Bainimarama au poste de Premier ministre très critiquée.] Radio Australie, 8 janvier 2007.</ref>. Celui-ci, sous la pression des pays voisins, promet des élections libres et démocratiques pour mars [[2009]] <ref>{{en}}[http://www.nzherald.co.nz/section/2/story.cfm?c_id=2&objectid=10470465 « Fiji commander commits to March 2009 elections »], Audrey Young, ''New Zealand Herald'', 17 octobre 2007</ref>. Il ajoute qu'il ne participera pas aux élections <ref>{{en}}[http://www.radiofiji.com.fj/fullstory.php?id=4979 « Fiji’s PM opts out of Politics »], ''Radio Fiji'', 23 octobre 2007</ref>.
==Le coup d’État du 5 décembre 2006==
Aux premières heures du 5 décembre 2006, Bainimarama annonça avoir pris le contrôle de l'archipel fidjien. Le coup d'État s'était fait sans effusion de sang. Dans la foulée, Bainimarama limogea le [[Premier ministre de Fidji|Premier ministre]] en place, [[Laisenia Qarase]], qui avait préalablement sollicité une intervention australienne pour mettre fin au coup d'État. Or, le Premier ministre [[australie]]n [[John Howard]] refusa d'impliquer son pays dans cette crise. Pour sa part, Bainimarama affirma rendre le pouvoir la semaine suivante et voulait faire pression sur le président Josefa Iloilovatu pour nommer un gouvernement intérimaire et organiser de nouvelles élections. Bainimarama désigna [[Jona Senilagakali|Jona Baravilalala Senilagakali]], un médecin militaire retraité, en tant que Premier ministre intérimaire. Il refusa d'instaurer un [[couvre-feu]] et appella les Fidjiens à reprendre une vie normale.
===Les raisons du coup d’État===
Cela faisait plusieurs mois que Bainimarama menaçait d'effectuer un coup d'État. Il avait sommé le premier ministre Qarase de mettre fin à deux axes particulièrement controversés de sa politique:
* la « discrimination positive » qui visait à améliorer l'insertion socio-économique des indigènes, mais négligeait la misère des fermiers indo-fidjiens les plus pauvres, et, aux yeux de Bainimarama, avivait les tensions inter-ethniques
* un projet de loi qui aurait facilité l'obtention d'un pardon et d'une amnistie pour les complices de George Speight, l'auteur nationaliste indigène du coup d'État de 2000. Bainimarama affirma qu'il ne pouvait tolérer voir des « terroristes » remis en liberté. A noter par ailleurs que Bainimarama avait échappé de peu (en sautant par une fenêtre) à une tentative d'assassinat effectuée par des partisans de Speight en 2000.
Qarase se dit prêt à discuter du projet de loi d'amnistie, mais annonça qu'il ne reculerait pas en ce qui concernait la « discrimination positive ». Les deux hommes tentèrent une négociation, avec l'aide d'une médiation [[Nouvelle-Zélande|néo-zélandaise]], mais sans succès.
Lors de son discours prononcé au moment du coup d'État<ref>{{en}} [http://www.fiji.gov.fj/publish/page_8092.shtml Discours de Bainimarama.]</ref>, Bainimarama accusa Qarase d'avoir « divisé la nation » en accentuant les clivages inter-ethniques; certains membres du gouvernement de Qarase avaient en effet proféré des propos ouvertement racistes à l'encontre des Indo-Fidjiens (ces « mauvaises herbes », d'après la ministre des Femmes Aseneca Caucau). Il accusa également Qarase d'être corrompu, accusation pour laquelle aucune preuve n'a été avancée à ce jour. Il ajouta que le coup d'État devait permettre de « résoudre la crise » provoquée, selon lui, par la politique de Qarase.
À la tête d'un « gouvernement de transition », Bainimarama s'est fixé pour objectif de mettre fin aux tensions inter-ethniques, en évitant toute politique focalisée sur l'appartenance ethnique, et en remplaçant les listes électorales communautaires par des listes dénuées de distinctions ethniques entre les ciitoyens. Il a affirmé qu'il est nécessaire de promouvoir l'unité nationale pour éviter de nouveaux coups d'État à l'avenir.
==Tensions régionales et controverses==
Le [[21 janvier]] 2007, suite aux interdictions de séjour imposées par la [[Nouvelle-Zélande]] à plusieurs sympathisants de Bainimarama, et notamment à [[Parmesh Chand]], un responsable exécutif fidjien, Bainimarama menace la Nouvelle-Zélande de manière voilée, indiquant que « Fidji n'écarte pas la possibilité d'une riposte si la Nouvelle-Zélande continue de mépriser et frustrer l'administration par intérim<ref>[http://www.tahitipresse.pf/radio-australie.cfm?snav=see&presse=18815 Détérioration des relations entre Fidji et la Nouvelle-Zélande] Radio Australie, 21 janvier 2007.</ref> ». Bainimarama menace notamment de renvoyer dans leur pays les nombreux travailleurs néo-zélandais qui vivent aux Fidji.
Fin [[mars 2008]], Bainimarama fait parvenir une lettre au gouvernement [[République populaire de Chine|chinois]] indiquant son soutien à la politique menée au [[Tibet]]. Ce positionnement, dû à l'aide chinoise dont bénéficie Fidji, crée un émoi dans la classe politique de l'archipel<ref>{{fr}} [http://www.radioaustralia.net.au/francais/stories/s2203270.htm « Le soutien de Fidji à la Chine a créé un certain émoi »], Radio Australia, 31 mars 2008.</ref>.
==Notes==
{{Références|colonnes=2}}
==Liens externes==
* [http://www.fiji.gov.fj/publish/page_8092.shtml Discours du 5 décembre 2006: les raisons du coup d'Etat, selon Bainimarama]
==Voir aussi==
* [[Liste des dirigeants actuels]]
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before=[[Kamisese Mara]]|
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{{DEFAULTSORT:Bainimarama, Frank}}
[[Catégorie:Personnalité politique fidjienne]]
[[Catégorie:Président des Fidji]]
[[Catégorie:Naissance en 1954]]
[[ca:Josaia Voreqe Bainimarama]]
[[de:Frank Bainimarama]]
[[el:Φρανκ Μπαϊνιμαράμα]]
[[en:Frank Bainimarama]]
[[es:Frank Bainimarama]]
[[et:Josaia Voreqe Bainimarama]]
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[[pl:Frank Bainimarama]]
[[ru:Баинимарама, Фрэнк]]
[[zh:弗兰克·姆拜尼马拉马]]