Grand-Saint-Antoine (navire)
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2008-05-17T19:36:36Z
Malost
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{{Confusion|Grand-Saint-Antoine (Nouveau-Brunswick)}}
Le '''''Grand Saint Antoine''''' était le [[navire]] qui apporta la [[peste]] à [[Marseille]] en [[1720]].
C'était une «[[Flûte (bateau)|flûte]]», un trois mâts carré, de fabrication hollandaise.
* Il parti de Marseille le [[22 juillet]] [[1719]] pour la [[Syrie]]. Or, à ce moment-là, la peste sévissait dans ce pays. La cargaison d'une valeur de 100 000 [[écu (monnaie)|écu]]s (le salaire mensuel moyen d'un ouvrier était de 1 écu) en étoffes précieuses portaient en elles la [[bactérie]] de la peste ''[[Yersinia pestis]]''.
* Le [[3 avril]] [[1720]], un passager [[turc]] embarqué à [[Tripoli (Liban)|Tripoli]] meurt.
* Sur le chemin du retour, le [[Navire à voile|voilier]] perd successivement sept [[matelot]]s et le [[Chirurgie|chirurgien]] de bord.
* Un huitième matelot tombe malade peu avant l'arrivée à [[Livourne]], en [[Italie]].
La négligence des [[médecin]]s italiens qui laissent repartir le navire cumulée à la hâte du [[Marine marchande|capitaine]] [[Jean-Baptiste Chataud]] pour livrer avant le début de la [[foire]] de [[Beaucaire (Gard)|Beaucaire]] n'arrange rien à l'affaire : il amarre son voilier au [[Le Brusc|Brusc]], près de Marseille, et fait discrètement prévenir les [[armateur]]s du navire.
Les propriétaires font alors jouer leurs relations et font intervenir les [[Échevin (Marseille)|échevin]]s de Marseille pour éviter une [[quarantaine]]. Tout le monde considéra que la peste était «une histoire du passé» et l'affaire fut prise avec détachement : les autorités marseillaises demandèrent simplement au capitaine de repartir à [[Livourne]] chercher une «[[patente nette]]», certificat attestant que tout va bien à bord.
Les autorités de Livourne, qui n'ont pas envie de s'encombrer du navire, ne font pas de difficultés pour délivrer ledit certificat.
C'est ainsi que le '''''Grand Saint Antoine''''' parvint à [[Marseille]] le [[25 mai]]. Il mouilla à [[Pomègues]] jusqu'au [[4 juin]]; il fut alors autorisé à se rapprocher des infirmeries d'[[Arenc]] pour y débarquer passagers et marchandises en vue d'une petite quarantaine, puis il fut finalement placé en quarantaine à l'[[Île Jarre]] le [[27 juin]].
Le [[Régence|Régent]] [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Philippe d'Orléans]] ordonna le [[28 juillet]] de faire brûler le navire et sa cargaison mais cet ordre ne fut exécuté que les [[25 septembre|25]] et [[26 septembre]] [[1720]].
La peste eut le temps de s'étendre jusqu'en Provence : elle fut même signalée dans la région d'Apt en septembre. Elle ne fut éradiquée qu'en janvier 1723.
Son épave calcinée a été retrouvée en [[1978]] par une association de plongée sous-marine, I'A.R.H.A. Les vestiges archéologiques remontés du navire sont aujourd'hui exposés au musée de l'[[Hôpital Caroline]] sur l'[[Ratonneau|Île de Ratonneau]].
==Voir aussi==
* [[Peste de Marseille (1720)]]
* {{fr}} Patrick Mouton, ''La malédiction du Grand-Saint-Antoine'', Editions Autre Temps, 2001, ISBN 2845211090
* {{fr}} Jean-Jacques Antier, ''Autant en apporte la mer'', Presses de la cité, Paris, 1993. ISBN 2-258-03561-9
* [http://www.geocities.com/Colosseum/Loge/5262/Div3.htm Photos du navire]
* [http://cura.free.fr/dico8art/702Apest.html Le Grand-Saint-Antoine et la propagation de la peste à Marseille en 1720]
{{Portail|Marseille|maritime}}
[[Catégorie:Trois-mâts]]
[[Catégorie:Histoire de Marseille]]
[[Catégorie:Nom de bateau]]
[[Catégorie:Bateau du XVIIIe siècle]]