<page> <title>Henri Guaino</title> <id>1376639</id> <revision> <id>31235038</id> <timestamp>2008-07-02T18:43:44Z</timestamp> <contributor> <username>Ollamh</username> <id>5635</id> </contributor> <comment>[[Projet:Liens vers les pages d'homonymie]]</comment> <text xml:space="preserve">'''Henri Guaino''', né le {{date|11|mars|1957}} à [[Arles]]<ref>[http://notre.republique.free.fr/bioguaino.htm Biographie Henri Guaino sur le site de « France républicaine »]</ref>, est un [[haut fonctionnaire]] [[France|français]]. Il est, depuis le [[16 mai]] [[2007]], conseiller spécial de [[Nicolas Sarkozy]]. == Études== Henri Guaino n'a pas connu son père. Il est élevé par sa mère, femme de ménage, et par sa grand-mère<ref name="Figaro260207">[http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070226.FIG000000342_henri_guaino_ciseleur_du_verbe_sarkozyste.html ''Le Figaro'', 26 février 2007]</ref>. Il est diplômé de l'[[Institut d'études politiques de Paris]] et échoue par trois fois au concours d'entrée à l'[[École nationale d'administration (France)|ÉNA]]<ref name="Figaro260207">[http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070226.FIG000000342_henri_guaino_ciseleur_du_verbe_sarkozyste.html ''Le Figaro'', 26 février 2007]</ref>. == Carrière avant la campagne présidentielle de 2007 == Économiste au [[LCL|Crédit lyonnais]] ([[1982]]-[[1986]]) et chargé de cours à l'[[École supérieure de commerce de Paris]] et à l'[[École normale supérieure de Saint-Cloud]] ([[1984]]-[[1987]]), il devient chargé de mission à la direction du Trésor au ministère des Finances et adjoint au secrétaire général du [[Club de Paris]] ([[1987]]-[[1988]]). Pendant la campagne de [[Jacques Chirac]] pour l'[[Élection présidentielle française de 1988|élection présidentielle de 1988]], il est chargé par [[Jean-Marie Messier]] de réécrire les interviews de Jacques Chirac<ref name="Figaro260207"/>. Maître de conférences à l'[[Institut d'études politiques de Paris]] ([[1988]]-[[2003]]), il est responsable de la recherche finance au [[groupe Louis Dreyfus]] ([[1989]]-[[1990]]), puis des activités banque d'affaires et gestion des participations et chargé de mission auprès du président-directeur général du groupe [[Mutuelle d’assurance des artisans de France]] ([[1990]]-[[1993]]). Nommé chargé de mission auprès de [[Philippe Séguin]], président de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] ([[1993]]), puis conseiller auprès de [[Charles Pasqua]] (ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire) ([[1994]]-[[1995]]), il est promu [[Commissariat général du Plan|commissaire général au plan]] (du {{date|1|septembre|1995}} au {{date|4|janvier|1998}}). Proche de [[Philippe Séguin]], catalogué comme « gaulliste social », il inspire la campagne présidentielle de [[Jacques Chirac]] de [[1995]], autour de la « [[fracture sociale]] » (même si la formule est de [[Marcel Gauchet]], reprise par [[Emmanuel Todd]]). Évincé par [[Lionel Jospin]], alors Premier ministre, qui lui reproche la publication d'un rapport sur le chômage non conforme à l'analyse gouvernementale, il se voit cependant confier par [[Charles Pasqua]] l'élaboration d'une charte d'aménagement et de développement du territoire des [[Hauts-de-Seine]] ([[1999]]-[[2000]]). Conseiller scientifique de l'Agence pour la diffusion de l'information technologique ([[2002]]-[[2004]]), il devient aussi administrateur de l'[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie]] (depuis [[2003]]). Il s'est présenté à la Mairie du V{{e}} arrondissement en 2001 sur la liste officielle du [[Rassemblement pour la République|RPR]], lorsque Philippe Séguin se présente à la mairie de Paris. [[Jean Tibéri]] s'était constitué en candidat dissident : Guaino a recueilli 9,6% des voix contre 40% pour Tibéri. Il est conseiller-maître à la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] depuis {{date||septembre|2006}}. <br />Il a été chroniqueur aux ''[[Les Échos|Échos]]'' et à ''[[La Croix]]''. == Conseiller de Nicolas Sarkozy == Pendant la campagne à l'[[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]], il est le rédacteur des principaux discours de la campagne de [[Nicolas Sarkozy]] (à partir du discours de [[Nîmes]] de {{date||mai|2006}}), notamment les discours prononcés à [[Périgueux]] et à [[Agen]], avec les évocations de [[Victor Hugo|Hugo]], [[Jean Jaurès|Jaurès]], [[Léon Blum|Blum]] et [[Guy Môquet]]. Au cours de diverses interventions dans la presse écrite ou à la radio, il est amené à assumer la paternité d'un certain nombre d'autres thèmes de la campagne présidentielle, notamment la « liquidation de [[mai 68]] » et la fin des repentances. Après l'élection de [[Nicolas Sarkozy]] en [[mai 2007]], il est nommé conseiller spécial du [[président de la République]] par [[Nicolas Sarkozy]] en [[mai 2007]] et occupe à l'Élysée l'ancien bureau de [[Valéry Giscard d'Estaing]]. À nouveau, il assume les idées exprimées dans un certain nombre de discours présidentiels dont il ne nie pas avoir été soit l'inspirateur, soit le [[Nègre (littérature)|rédacteur]]. Ainsi, après le discours de Dakar prononcé par le président le [[26 juillet]] [[2007]] et vivement contesté tant en France qu'en Afrique, et la polémique qui s'en était suivie avec [[Bernard-Henri Lévy]] qui avait mis en cause ses fondements philosophiques [[maurrassisme|maurrassiens]] et racistes<ref>[http://www.rue89.com/2007/10/09/pour-guaino-bhl-est-un-petit-con-pretentieux Pour Guaino, BHL est un « petit con prétentieux » | Rue89<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>, il est amené à défendre le discours : {{début citation}}[...] Fallait-il vraiment rappeler que le colonisateur a construit des ponts ? <br/> '''HG''': Le discours de Dakar contient le réquisitoire le plus implacable contre la colonisation... Nicolas Sarkozy a dit aux jeunes africains : L'héritage de la colonisation est aussi le vôtre. Il y a tous les crimes, mais il y a aussi les droits de l'homme, l'égalité hommes-femmes, l'universalisme...<br/><br/> On y a vu du paternalisme. Et votre description de l'homme africain enfermé dans l'éternel recommencement est très mal passé.<br/> '''HG''':Le discours de Dakar n'exprime aucun sentiment de supériorité. Il parle aux Africains non comme à des enfants mais comme à des frères... Quant à l'éternel recommencement, c'est un imaginaire commun à toute l'humanité à certains moments de son histoire... Chaque civilisation a fait sa propre synthèse. L'Afrique doit faire la sienne... <ref name="""Libe211007">Interview"" d'Henri Gauino, Libération, 21 octobre 2007 </ref>. {{fin de citation}} De la même façon, il intervient dans la polémique qui s'est instaurée au cours du mois d'octobre 2007 sur le bien-fondé de prescrire aux enseignants la lecture de la lettre de [[Guy Môquet]] le [[22 octobre]]. Le [[19 octobre]] [[2007]], au micro de [[RTL (France)|RTL]], Henri Guaino n'avait pas admis le refus de certains enseignants de lire à leurs élèves le [[22 octobre]] [[2007]], conformément à l'instruction officielle du [[30 août]] [[2007]] dans le cadre de la journée commémorative nationale décidée par [[Nicolas Sarkozy]], la lettre de [[Guy Môquet]]. Il avait fustigé ces professeurs « dont la nation a payé des études, dont la nation paie le salaire ». Quelques jours plus tard, il s'exprime à nouveau au sujet de la lecture de la lettre de [[Guy Môquet]] et revient sur la genèse de l'irruption de [[Guy Môquet]] dans la campagne de Sarkozy : {{début citation}}[...] Si vous étiez professeur, que diriez-vous à vos élèves? <br/> '''HG''': ...Guy Môquet n'est pas une figure de la résistance de la stature d'un Jean Moulin. Il est communiste comme son père emprisonné. Il résiste à sa façon. Il tombe victime de la barbarie nazie. À ce moment-là , il est un des plus beaux visages de la France<br/><br/> Pourquoi a-t-il tant touché Sarkozy, ce texte qu'il ne connaissait pas ?<br/> '''HG''': C'est un texte émouvant. Pendant la campagne, on en a lu un passage dans un discours. Ce fut un moment très intense. Peu à peu, c'est devenu une figure familière de la campagne. Il n'y avait aucun calcul... <ref name="""Libe211007">"" </ref>. {{fin de citation}} L'historien [[Jean-Pierre Azéma]] avait précisément opposé la directive relative à la lecture de la lettre de Guy Môquet à la repentance de Jacques Chirac, en juillet 1995, pour l'attitude de l'État, de la France dans la déportation des juifs de France<ref>l'Histoire, n°323, septembre 2007 </ref>. Ceci amène Guaino à s'exprimer à nouveau sur la repentance : {{début citation}}[...] La mode, à vous entendre serait à la repentance ? <br/> '''HG''': Le politiquement correct pousse à la repentance. On veut faire expier aux fils les fautes des pères. C'est absurde. Ma France à moi, elle n'était pas à Vichy... Mais il faut résister à cette mode de la repentance qui finit par exprimer la haine de soi, qui débouche souvent sur la haine des autres<ref name="""Libe211007">"" </ref>. {{fin de citation}} == Bibliographie == * ''La France est-elle soluble dans l’Europe'' avec [[Daniel Cohn-Bendit]], [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 1999 * ''L'étrange renoncement'', [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 2000 * ''La sottise des modernes'', [[Plon]], 2002 == Notes et références == <references /> {{portail politique}} {{DEFAULTSORT:Guaino, Henri}} [[Catégorie:Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris]] [[Catégorie:Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire]] [[Catégorie:Haut fonctionnaire français]] [[Catégorie:Naissance en 1957]] [[Catégorie:Naissance à Arles]]</text> </revision> </page>