Histoire de l'Italie 140312 31528841 2008-07-12T19:24:05Z TXiKiBoT 195090 robot Ajoute: [[zh:義大利歷史]] {{à sourcer|date=date inconnue}} Par '''histoire de l'[[Italie]]''', on entend l'étude des faits et conditions qui ont conduit à la constitution d'un État unitaire italien, fruit ultime d'un processus évolutif pluriséculaire qui remonte, au moins en germe, bien avant le {{XIXe siècle}}. Pour ce qui concerne l'histoire de la péninsule italienne, en tant que cadre géographique dans lequel s'est développée et a muri une identité culturelle, plus ou moins marquée, on parle de manière plus appropriée d'histoire italique. == Peuples italiques == {{Article détaillé|Italie préromaine|Culture de Villanova}} Les sources historiques les plus certaines sur la période archaïque précédant la fondation de [[Rome]] sont celles relatives à la [[Grande Grèce]], qui traite des établissements grecs dans le sud de la péninsule italienne entre les [[VIIIe siècle av. J.-C.|VIIIe]] et {{-s|VII|e}}. Les données sur les autres [[peuples italiques]], sont en revanche assez fragmentaires. Les [[Étrusques]], qui sont censés provenir d'[[Asie mineure]] mais qui sont sans doute un peuple autochtone, se sont installés sur le versant tyrhénien de l'Italie centrale vers 800 av. J.-C., créant un royaume puissant et évolué qui s'étendait de la [[plaine du Pô]] au Midi. Au {{-s|IV|e}}, le nord fut envahi par des peuples [[celtes]] (c'est-à-dire des [[Peuples gaulois|Gaulois]]), tandis que le sud vit le développement des [[Samnites]], qui s'établirent en [[Campanie]]. D'autres populations se sont développées dans le centre et sur la côte [[Mer Adriatique|Adriatique]], dont les [[Osques]] et les [[Picènes]]. Les peuples [[italiotes]] sont en général considérés comme proches des Celtes (indo-européens comme eux, et en provenance, comme eux d'[[Europe centrale]]). Dans le secteur du [[Latium]], les [[Latins]] et les [[Sabins]] furent les précurseurs de la civilisation de [[Rome]]. == Rome == {{Article détaillé|Italie (époque romaine)|Rome antique}} La [[fondation de Rome]] est due, selon la légende, à [[Romulus et Remus]] au milieu du {{-s|VIII|e}}. La civilisation de [[Rome]] connait une première phase d'expansion sous le gouvernement des [[Monarchie romaine|rois de Rome]], qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la [[République romaine|République]]. Après la victoire de Rome contre [[Carthage]] lors de la [[première guerre punique]], les principales [[île]]s de la [[Méditerranée]] occidentale passent également sous le contrôle de Rome. Les [[deuxième guerre punique|deuxième]] et [[Troisième guerre punique|troisième guerres puniques]] lui assurent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée. Au {{Ier siècle}}, [[Rome]] domine tout le bassin [[méditerranée]]n, mais à la suite de conflits internes, la république se transforme en [[Empire romain|empire]]. Le gouvernement des territoires contrôlés par [[Rome]] se caractérise par l'assimilation des conquis à la nation romaine par un processus progressif et structuré (parfois un siècle et encore, tous les habitants n'ont pas tous les droits politiques les plus élevés) qui n'inclut pas l'éradication brutale des cultures déjà existante et par le développement économique, favorisé par la réalisation de grandes infrastructures. Au {{IVe siècle}}, l’empire est confronté au début d'une longue série d'[[invasions barbares]] : les [[Wisigoths]], les [[Huns]] et les [[Ostrogoths]]. Sous le coup de ces invasions, l'empire se [[division de l'Empire romain|divisa]] en [[Empire romain d'Occident]], qui s'effondre rapidement, et en [[Empire byzantin|Empire romain d’Orient]] (ou ''Empire byzantin''), qui résiste encore un millénaire. == Moyen Âge == {{article détaillé|Italie médiévale}} [[Image:Al-Kamil Muhammad al-Malik and Frederick II Holy Roman Emperor.jpg|left|thumb|[[Frédéric de Hohenstaufen|Frédéric II]] rencontre [[Al-Kamel]], miniature]] Après la perte de son unité politique, du fait de la disparition de l'empire romain, au {{Ve siècle}}, la péninsule voit la poursuite des invasions et des luttes internes, qui atteint son paroxysme avec la conquête par les [[Ostrogoths]] ([[493]]-[[553]]). En [[535]] la reconquête [[justinien]]ne ([[Guerre des Goths (535–552)|Guerre des Goths]]) qui se termine seulement en [[553]], avec la [[Bataille du Vésuve (553)|battaglia dei Monti Lattari]]. Avec les invasions [[Lombards|lombardes]] qui se produisent en ([[568]]), l'Italie est divisée en deux grandes zones d'influence: une byzantine et l'autre lombarde. Cette situation perdure jusqu'à la moitié du {{s|VIII|e}} quand les [[Francs]] remplacent les Lombards et avec la complicité du pape, réduisent de manière importante les domaines romano-orientaux en Italie. Byzance réussit à maintenir sous son autorité quelques territoires dans le sud de la péninsule jusqu'au {{s|XI|e}}. À cette époque, l'Italie est déjà partagée en une myriade de petits états souvent en lutte entre eux ou victimes des vues expansionnistes des puissances étrangères. L’unique puissance en mesure de préserver et de poursuivre la culture latine est l'[[Église (institution)|Église]], aussi bien par le [[monachisme]], que par la création d'un pouvoir temporel dans le centre de l'Italie, les [[États de l'Église]]. Ceux-ci est capable de s'opposer à de nouvelles invasions, comme celle des [[Lombards]], et à l'influence des autres puissances européennes, comme celle des [[Francs]], de l’[[empire byzantin]] et du [[saint Empire romain germanique]]. Le [[christianisme]] permet aux deux mondes inconciliables de coexister: celui latino-romain et celui germanique. Une telle fusion est instable et il faudra des siècles avant de trouver un équilibre qui une fois atteint mène à des sommets de culture et de spiritualité. Il ne faut penser uniquement aux innovations technologiques mais au foisonnement des universités comme lieu non seulement de diffusion mais de recherche du savoir. La culture n'a pas disparu même pendant les siècles les plus obscures, d'abord avec les monastères [[Ordre de Cluny|clunisiens]] puis avec les [[Ordre cistercien|cisterciens]] qui l'ont jalousement conservée. Les monastères médiévaux s'emploient à garder le savoir de tout type, de la littérature [[paganisme|paganiste]] (classiques grecs et latins) aux textes arabes de philosophie, mathématique et médecine. C'est aussi grâce à la clairvoyance des moines médiévaux qu'ont pu éclore les siècles de l'ère moderne. Dans le Sud, au {{XIe siècle}}, l’invasion des [[Normands]] réussit à créer un [[Royaume de Sicile|royaume moderne]], efficace et fortement centralisé grâce à un étroit contrôle du territoire qui passe aux dynasties des [[Maison capétienne d'Anjou-Sicile|angevins]] et des [[Royaume d'Aragon|aragonais]] à partir du {{s|XIII|e}}. Au centre nord de l'Italie, on assiste à une disparition progressive du [[féodalisme]]. == Du bas Moyen Âge à la Renaissance == {{article détaillé|Renaissance italienne}} [[Image:Europevierge13e22.GIF|thumb|right|400px|Carte de l'Europe au {{XIIIe siècle}}]] Pour défendre son autonomie de l'Empire du nord, des États de l'Église au centre et des invasions arabes au sud, les [[Commune (Moyen Âge)|communes]] commencent à créer des ligues qui ne seront jamais suffisamment fortes pour pouvoir s'opposer à l'influence papale ou féodale à cause des fortes rivalités internes. Certaines villes se démarquent, comme [[Milan]] (important centre urbain du royaume d'Italie et donc de l'Empire) pour sa lutte contre le pouvoir impérial, [[Forlì]] et [[Pérouse (Italie)|Pérouse]], (villes appartenant aux États de l'Église) pour leur lutte contre la domination pontificale. La longueur des affrontements entre l'Empire et l'Église, la naissance d'une bourgeoisie mercantile dont les intérêts s'opposent à l'aristocratie rurale, la lutte des classes dirigeantes urbaines pour acquérir une autonomie plus grande, conduit la société italienne à donner naissance à une série de courants souvent opposés: particulièrement connu du {{XIIe siècle}} au {{XIVe siècle}} les factions des [[Guelfes et Gibelins]]. Autre phénomène que des motivations politiques et religieuses unissent, ce sont les [[croisades]] auxquelles participent activement beaucoup d'états italiens avec l'objectif de s'opposer à la progression de l'[[Islam]] et d'étendre le commerce vers l'Orient. [[Image:Lorenzo de' Medici-ritratto.jpg|thumb|200px|left|Portrait de [[Laurent le magnifique]]]] En ce qui concerne la forme des gouvernements, on assiste au cours des derniers siècles du moyen-âge, à la présence côte à côte de ''Signorie'' assez récentes et de gouvernements liés à des familles nobles, souvent des représentants de l'antique féodalité, (comme les [[Visconti]] et les [[Sforza]] à [[Milan]], les [[Gonzague]] à [[Mantoue]], les [[Este]] à [[Ferrare]], les [[Ordelaffi]] à [[Forlì]], et les [[Maison de Savoie|Savoie]] dans le [[duché de savoie]] et le [[Piémont]]), avec des formes républicaines (comme à [[Venise]], [[Gênes]] et [[Florence]] celle-ci avant l'avènement des [[Medicis]]). ==La soumission des états italiens entre 1500 et 1700== Au début du {{XVIe siècle}} une bonne partie de états italiens sont occupés et entrent dans l'orbite de la France ou l'[[Espagne]] qui luttent pour la domination en [[Europe]]. Avec la [[bataille de Pavie]] en ([[1525]]), gagné par les célèbres ''[[tercio]]s'' [[Castille|castillans]], et l'abandon des positions françaises dans une région clefs comme la [[Lombardie]], permet une hégémonie espagnole sur l'Italie qui sera ratifiée, trente ans plus tard, par la paix de [[Traités du Cateau-Cambrésis|Cateau-Cambrésis]]. L'Espagne exerce pendant un siècle et demi, une domination directe sur toute l'Italie méridionale et insulaire, sur le [[duché de Milan]] et sur l'[[État des Presidi]] au sud de la [[Toscane]]. Les [[États pontificaux]], le [[Grand-duché de Toscane]], la [[république de Gênes]] et d'autres états mineurs sont obligés de soutenir la politique impériale espagnole. Le duché de Savoie essaie de conjuguer entre la France et l'Espagne et devient un champ de bataille entre ces deux puissances. Seule la [[république de Venise]] réussit à conserver une relative indépendance qui n'est cependant pas suffisante à la préserver d'une lente mais inexorable décadence. Après la paix d'[[Utrecht]] ([[1713]]), l'héritage des [[Habsbourg]] d'Espagne passe au mains de la branche autrichienne qui réussit à s'installer longuement en [[Lombardie]] puis en Toscane avec les [[Habsbourg-Lorraine]]. Dans les premières décennies du {{XVIIIe siècle}}, les souverains d'Autriche s'emparent aussi du [[royaume de Naples]] qui sera cédé en [[1734]] après la défaite de [[bataille de Bitonto|Bitonto]] aux [[Charles III d'Espagne|Bourbon]] d'Espagne. L'Italie, et de manière plus générale, toute l'Europe méridionales souffre du déplacement des grandes routes commerciales de la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] vers l'[[Océan Atlantique|Atlantique]], perceptible à partir des dernières décennies du {{XVIe siècle}}. Les dévastations des guerres suite à la [[guerre de Trente Ans]] qui touchent surtout l'Italie septentrionale, la forte pression fiscale exercée par l'Espagne sur ses territoires due aux exorbitantes dépenses de guerre se font sentir avec de très graves conséquences dans tout le sud et la Lombardie. Les vides laissés par la peste de [[1630]] ont des effets dévastateurs sur l'économie, les villes perdent en moyenne de 30 à 40% de leur population dans une fourchette de 10-15% ([[Florence]] et [[Sienne]]) à 60-75% ([[Crémone]] et [[Mantoue]]). Jusqu'à la fin de la moitié du {{XVIIe siècle}}, presque toute l'Italie subit de graves problèmes de sous-développement économique, politiquement amorphe, socialement désagrégé. Faim et malnutrition règnent dans beaucoup de régions de la péninsule et dans les deux îles majeures. Le déclin culturel de l'Italie ne va pas de pair avec celui politique, économique et social. C'est un phénomène qui apparait dans de nombreux pays, l'[[Espagne]] compris. Si au {{s|XVI|e}}, la renaissance italien est la plus avancée et s'impose à l'[[Europe]], l'art et la pensée baroque , élaborés à [[Rome]] entre le {{s|XVI|e}} et {{s|XVII|e}} ont une force d'attraction et une diffusion internationale non moindre. Il est un fait que pendant toute la première moitié du {{s|XVII|e}}, l'Italie continue à être un pays dynamique, capable d'élaborer une pensée philosophique ([[Giordano Bruno]], [[Tommaso Campanella]], [[Paolo Sarpi]]) et scientifique ([[Galileo Galilei]], [[Evangelista Torricelli]]) de haut niveau, une peinture sublime ([[Caravaggio]]), une architecture unique en Europe ([[Gianlorenzo Bernini]], [[Borromini]], [[Baldassare Longhena]], [[Pietro da Cortona]]) et une musique aussi bien instrumentale ([[Arcangelo Corelli]], [[Girolamo Frescobaldi]], [[Giacomo Carissimi]]) que théâtrale ([[Claudio Monteverdi]], [[Cavalli]]) qui fait école. À ce propos, rappelons que le mélodrame est une création typique de l'ère baroque.. Vers les année 30 du {{s|XVIII|e}}, on assite à une timide reprise de l'économie italienne qui se consolide surtout dans le sud. L'[[illuminisme]], né en [[Angleterre]], se diffuse en Italie par l'intermédiaire des philosophes français et apporte ses premiers influences bénéfiques au nord ([[Parme]] avec [[Guillaume du Tillot]]) comme à [[Naples]] et en [[Sicile]], où règne un des plus grands souverains d'Europe: le futur [[Charles III d'Espagne]]. L'Autriche qui a remplacé l'[[Espagne]] comme puissance hégémonique en Italie, surtout dans la partie centrale et septentrionale, est gouvernée par des monarques capables, [[Marie-Thérèse Ire de Hongrie|Marie-Thérèse]] et [[Joseph II d'Autriche|Joseph II]] en particulier, qui introduisent en Lombardie, dans le [[Trentin]] et dans la région de [[Trieste]] (la future [[Frioul-Vénétie julienne|Vénétie julienne]]) des réformes qui permettent le développement économique et social de ces régions. == L'espoir engendré par la Révolution française == Dans cette situation de crise économique et sociale, la [[Révolution française]] ravive les espoirs d'un retour à l'indépendance des puissances étrangères. Les troupes de la Convention abolissent le servage, changent les frontières et instituent des républiques, privant les aristocrates de leurs pouvoirs politiques, ce qui est favorablement accueillit par la bourgeoisie. Pour assurer ses campagnes militaires la France impose une conscription aux italiens. Après la défaite napoléonienne en [[1815]], les pays italiens sont revenus à l´ancien régime par le [[congrès de Vienne]]. === Les républiques d'Italie=== === le Royaume d'Italie=== {{article détaillé|Royaume d'Italie (1805-1814)}} [[Image:Italie 1812.png|thumb|right|L'Italie napoléonienne (1812)]] [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] qui s'est fait proclamer empereur des Français par le sénat et couronné par [[Pie VII]], transforme la [[République cisalpine]] en royaume d'Italie, se nommant roi d'Italie le [[17 mars]] [[1805]], le couronnement a lieu le [[26 mai]] [[1805]] dans le [[Dôme de Milan|Duomo de Milan]]. [[Eugène de Beauharnais]], fils du premier mariage de la femme de Napoléon, [[Joséphine de Beauharnais]], a qui Napoléon se fie aveuglément et dont il est sûr de ne pas avoir à craindre les ambitions politiques, est nommé vice-roi d'Italie. À l'issue du retour de la [[campagne de Russie|Russie]], la [[Royaume de Prusse|Prusse]] se déclare neutre pour passer, le [[28 février]] [[1813]] dans l'[[sixième coalition|alliance]] créée par la [[Russie impériale|Russie]] et la [[Grande-Bretagne]]. L’[[Empire d'Autriche|Autriche]] s'associe seulement le [[20 août]] [[1813]] à cette alliance et organise deux armées: la principale , confiée à [[Karl Philipp de Schwarzenberg|Schwarzenberg]] et à [[Joseph Radetzky|Radetzky]], est destinée au front allemand et participe à la victoire de la [[bataille de Leipzig]] du [[16 octobre|16]] au [[19 octobre]] [[1813]]. La seconde, confiée mi décembre [[1813]] à [[Heinrich Johann de Bellegarde|Bellegarde]], est destinée à envahir l'Italie. C'est à cette dernière que d’Aspre est nommé. Les troupes autrichiennes s'avance lentement sur l’[[Isonzo]] aux portes de la [[Lombardie]], interrompu par la défaite infligée par Eugène à Bellegarde le [[8 février]] [[1814]], sur le [[bataille du Mincio|Mincio]]. L'échec de l'action autrichienne permet la signature, le [[16 avril]], de la [[convention de Schiarino-Rizzino]] qui établie une ligne de cesser le feu au delà de [[forteresse de Peschiera|Peschiera]] et [[Mantoue]] qui restent italiennes.<br/> Le [[20 avril]], la noblesse milanaise dont [[Carlo Verri]], [[Federico Confalonieri]], le général [[Domenico Pino]], [[Alessandro Manzoni]], [[Luigi Porro Lambertenghi]] nomme un comité de régence provisoire rebelle à Eugène qui envoie des délégués à Bellegarde pour qu'il prenne possession de Milan. Eugène prend acte que l'indépendance du royaume d'Italie est compromise et, le [[23 avril]], avec son armée qui n'a pas été vaincue par l'armée autrichienne, il signe à Mantoue la capitulation. L'Autriche souhaite rétablir l'ordre ancien bien que le [[royaume de Naples]] de [[Joachim Murat|Murat]] ait trahi, le [[11 janvier]] [[1814]], [[Eugène de Beauharnais]] et Napoléon en s'alliant avec Vienne. Murat avec {{formatnum:27000}} hommes se porte à [[Rimini]] où il se déclare le promoteur et le défenseur de la liberté italienne, cela un mois après le retour de Napoléon de l'[[île d'Elbe]]. [[Heinrich Johann de Bellegarde|Bellegarde]] dispose de l'armée autrichienne en Italie ({{formatnum:50000}} homme) dont il constitue un corps expéditionnaire de {{formatnum:25000}} hommes confié au général [[Federico Bianchi (militaire)|Federico Bianchi]], sous le haut commandement de [[Johann Maria Philipp Frimont|Frimont]]). le [[2 mai]] Murat est battu lors de la [[bataille de Tolentino]] et commence une pénible retraite, le [[19 mai]], il quitte l'Italie. === Le redécoupage de l'Italie=== {{article détaillé|Royaume lombard-vénitien}} Par le [[congrès de Vienne]], du {{1er octobre}} [[1814]] au [[9 juin]] [[1815]], la restauration voit la fin des dernières entités autonomes, comme la [[Vénétie]] passée à l'[[Autriche]] qui va constituer avec [[Milan]] le royaume lombard-vénitien et la [[Ligurie]] passée au [[royaume de Sardaigne]], aspirations qui sont déçues après l'assujettissement à la [[France]] qui suit les [[Napoléon Ier|campagnes napoléoniennes]]. L’Autriche tient garnison dans les citadelles de [[Plaisance]], [[Ferrare]] et [[Comacchio]]. La [[maison de Savoie]] récupère le [[Piémont]], [[Comté de Nice|Nice]] et la [[Duché de Savoie|Savoie]] et entre en possession de [[Gênes]]. Le pape retrouve les [[États pontificaux]]. Le Bourbon [[Ferdinand Ier des Deux-Siciles|Ferdinand {{Ier}}]] retrouve son [[royaume des Deux-Siciles]]. Les duchés de [[duché de Parme|Parme, Plaisance et Guastalla]] sont attribués à l'épouse de [[Napoléon Ier|Napoléon]], [[Marie-Louise d'Autriche]]. [[Modène (Italie)|Modène]] et la [[Toscane]] sont attribués à des [[Habsbourg]] ([[Ferdinand III de Toscane|Ferdinand III]] de Lorraine, grand-duc de Toscane et [[François IV de Modène|François IV]] d’Este-Lorraine, duc de Modène). Le retour des souverains légitimes s’accompagne partout du régime politique antérieur. == Risorgimento == {{article détaillé|Risorgimento}} [[Image:Carte italie 1843.jpg|thumb|right|Les états italiens en 1843]] Après les [[Napoléon Bonaparte|campagnes napoléoniennes]], des poussées nationalistes appuyées par les [[Maison de Savoie|Savoie]], qui voient là une occasion d'agrandir le [[royaume de Sardaigne]], conduisent à une série de [[risorgimento|guerres d’indépendance]] contre l'[[empire austro-hongrois]], deux d'entre elles avec l'appui extérieur de la [[France]]. Les grands protagonistes du Risorgimento sont [[Victor-Emmanuel II de Savoie]], [[Giuseppe Garibaldi]], [[Giuseppe Mazzini]], [[Camillo Cavour]]. La plus décisive est la [[Deuxième guerre d'indépendance italienne|seconde guerre d’indépendance]], qui, avec l'[[expédition des Mille]] au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, réussit à unifier, sous la bannière des Savoie, une grande partie de la péninsule (à l'exclusion de [[Rome]] et de [[Venise]]) et à provoquer la proclamation du [[royaume d'Italie]] en [[1861]]. En [[1866]], [[Venise]] est annexée au [[royaume d'Italie]], suivie par [[Rome]], en [[1870]]. Ce qui provoque le début d'une fracture entre l'État italien et l'[[Église (institution)|Église]] qui se termine par les [[accords du Latran]] ratifiés par [[Mussolini]] et le cardinal Gaspari, secrétaire d'état de [[Pie XI]], en [[1929]]. La forme de gouvernement proclamée est celle d'une [[monarchie constitutionnelle]], avec un [[parlement]] élu au [[suffrage]] restreint. == Royaume d'Italie == {{Article détaillé|Royaume d'Italie (1861-1946)}} Les débuts du [[Monarchie|royaume]] voient l’[[Italie]] s'engager dans une série de guerres d'expansion coloniale en [[Libye]], [[Somalie]], [[Éthiopie]], [[Érythrée]] et [[Dodécanèse]] et même une petite concession en [[Civilisation chinoise|Chine]]. Lors de la [[Première Guerre mondiale]] l’Italie, bien que membre de la [[Triplice|triple alliance]], reste d'abord neutre, puis entre en guerre aux côtés des alliés le [[23 mai]] [[1915]] après la signature du [[pacte de Londres]]. Au terme de la guerre qui se termine en novembre 1918, l'Italie compléte son unification nationale en obtenant le [[Trentin-Haut-Adige]], la [[Frioul-Vénétie julienne|Vénétie julienne]], l'[[Istrie]] et d'autres territoires du [[Frioul]] encore [[Irrédentisme|irrédentes]]. Ces régions avaient appartenu jusqu'alors à la [[Cisleithanie]] comme territoires [[Empire d'Autriche|autrichiens]] (à l'exception de la ville de [[Rijeka|Fiume]] incorporée dans le royaume d'Italie en [[1924]] et situé en [[Transleithanie]]. Le pacte de Londres prévoit que l'Italie entrât en guerre aux cötés de l'entente dans un délai d'un mois et aurait obtenu en échange, en cas de victoire, le [[Trentin]], le [[Tyrol]] jusqu'au [[Brennero]] (la [[Trentin-Haut-Adige|Haut Adige]]), la [[Frioul-Vénétie julienne|Vénétie julienne]], l'entière [[Istrie|péninsule istrienne]] à l'exclusion de [[Rijeka|Fiume]], une partie de la [[Dalmatie]] septentrionale incluant les villes de [[Zadar]] (''Zara'' en italien), [[Šibenik]] et [[Knin]], de nombreuses îles de l'[[Adriatique]], l'archipel de [[Dodécanèse]], la base de [[Vlora]] en [[Albanie]] et le bassin carbonifère de [[Antalya]] en [[Turquie]]. Sur la base du principe des nationalités proposé par le président américain [[Woodrow Wilson]], la Dalmatie est annexée au nouveau [[royaume de Yougoslavie]] composé des Serbes, des Croates et des Solvènes à l'exception de Zadar en raison de sa majorité italienne et de l'[[île de Lastovo]] qui avec trois autres îles sont annexées à l'Italie. L'Italie a très mal vécu le [[traité de Versailles]], le manquement envers le pacte scellé provoque l'indignation italienne, de manière presque unanime, les italiens accusent que le sacrifice d'une entière génération au front n'est pas récompensé ({{formatnum:5615000}} hommes engagés, {{formatnum:650000}} tués, {{formatnum:947000}} blessés et {{formatnum:600000}} disparus ou prisonniers). On parle de «victoire mutilée» car les Alliés n'ont pas respecté les promesses faites durant le conflit concernant l'attribution des territoires et cela favorise l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini. Sur la lancée du mécontentement créé par les difficultés économiques et sociales de l'après-guerre, on assiste en [[1922]] à la conquête du pouvoir par le [[fascisme]]. À partir de 1926-27 l'Albanie entre graduellement dans la sphère d'influence de l'Italie c'est seulement en avril [[1939]] qu'elle est occupée militairement et qu'on lui impose comme souverain [[Victor-Emmanuel III de Savoie|Victor-Emmanuel III]]. Trois ans auparavant (mai [[1936]]) l'[[Éthiopie]] était tombée sous la domination italienne. {{Article détaillé|Seconde guerre mondiale|Histoire de l'Italie fasciste}} En [[1940]], l’Italie est l'alliée de l'[[Allemagne]] dans la [[Seconde Guerre mondiale]] contre la [[France]] et le [[Royaume-Uni]], déclarant ensuite en [[1941]], avec le [[Japon]], la guerre aux [[États-Unis]] et à l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]. À la suite de l'invasion alliée en [[Sicile]] en [[1943]], le régime [[fascisme|fasciste]] s'effondre, l'Italie se range aux côtés des alliés contre l'[[Allemagne]] et les derniers fascistes créent la [[République sociale italienne]]. En [[1945]], les forces nazies et fascistes sont défaites : l'armée allemande en Italie capitule le {{date|25|avril|1945}}. Cette date est, depuis, un jour férié en Italie. == République italienne == En [[1946]], un [[référendum]] institutionnel sanctionne la fin de la [[monarchie]] et la naissance de la [[république]], avec une nouvelle constitution qui entre en vigueur le {{1er janvier}} [[1948]]. La [[Démocratie chrétienne (Italie)|démocratie chrétienne]] (DC), parti modéré du centre fait parti du gouvernement de la république italienne de [[1946]] à [[1993]], généralement coalisé avec d'autres partis du centre [[Parti socialiste démocratique italien]] (PSDI), [[Parti républicain italien]] (PRI), [[Parti libéral italien]] (PLI). En [[1962]] le [[Parti socialiste italien]] (PSI) entre dans la majorité gouvernementale alors que jusque là, il avait été dans l'opposition. À part quelques exceptions, la [[Président du Conseil des ministres (Italie)|présidence du conseil]] est démocrate-chrétienne de [[1946]] à [[1993]]. En [[1949]] l’Italie adhére à l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord]] et en [[1955]] elle est admise aux [[Organisation des Nations unies|Nations unies]]. L'année [[1957]] voit la signature du [[Traité instituant la Communauté européenne|traité de Rome]], qui marque la naissance de la [[Communauté économique européenne]], premier pas vers la réalisation de l’[[Union européenne]]. Dans les [[1970|années 70]], l'Italie traverse une profonde crise politique, avec en particulier l'émergence de mouvements révolutionnaires pratiquant la lutte armée. Cette crise politique atteint son apogée en [[1978]] avec l'enlèvement puis l'assassinat du chef du parti démocrate-chrétien [[Aldo Moro]] par les [[Brigades rouges]]. Cette crise politique trouve en partie son origine dans la "stratégie de la tension" adoptée par les services secrets italiens pour empêcher l'arrivée au pouvoir du Parti Communiste. Ainsi, les attentats organisés par le Réseau [[Gladio]] frappent la population et provoquent la mort de plusieurs dizaines de personnes. À partir de [[1979]], le mouvement révolutionnaire italien est écrasé par la répression. Plusieurs milliers de militants d'extrême-gauche sont incarcérés, plusieurs centaines s'exilent à l'étranger. L'État italien reste alors profondément marqué par le pouvoir de la mafia au sein de la classe dirigeante, tant au niveau des partis politiques que du patronat. Dans les [[1990|années 90]], le gouvernement italien reconnait l'existence du réseau Gladio au sein de ses services secrets. En [[1999]], l'Italie participe à la création de l'[[euro]]. De [[2001]] à [[2006]], le gouvernement italien est dirigé par [[Silvio Berlusconi]], grand patron arrivé au pouvoir à la tête d'une coalition rassemblant [[Forza Italia]] (parti populiste) et l'[[extrême-droite]]. En avril [[2006]], après des élections très serrées entre [[Silvio Berlusconi]] et [[Romano Prodi]] (leader de [[l'Unione]], la coalition de centre-gauche), c'est finalement Prodi qui l'emporte de justesse et qui devient président du conseil italien. Le 24 janvier [[2008]], le Sénat italien refuse sa confiance à Romano Prodi. Ce dernier a donc présenté sa démission au président [[Giorgio Napolitano]]. == Notes == {{Références | colonnes = 2}} == Voir aussi == === Liens internes === * [[Liste des anciens États italiens]] * [[Histoire de l'Europe]] * [[Liste des histoires nationales]] * [[Histoire]] === Liens externes === * [http://www.culture-routes.lu/php/fo_index.php?lng=fr&back=%252Fphp%252Ffo_index.php%253Flng%253Dfr%2526dest%253Dbd_ar_lst&dest=bd_ar_det&id=00000323 L'immigration italienne : un exemple au Luxembourg, 2007] * [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_italie_et_le_maghreb_au_moyen_Age.asp L'Italie et le Maghreb au Moyen Âge] par Georges Jehel, Professeur émérite des Universités. * [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_aventure_coloniale_italienne_et_son_echec.asp L'aventure coloniale italienne et son échec] par Philippe Conrad, Historien. * [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_italie_au_siecle_de_dante_et_de_giotto.asp L'Italie au siècle de Dante et de Giotto] par Elisabeth Crouzet-Pavan, Professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université Paris IV-Sorbonne. * [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_italie_meridionale_ou_l_autre_grece.asp L'Italie méridionale, ou l'autre Grèce] par Jean-René Jannot, Professeur émérite à l’université de Nantes. == Bibliographie == * ''Histoire de l'Italie'', Pierre Milza, 2005 * ''Italie rouge et noire'', Negri Toni, Paris, Hachette, 1985. ==Sources== {{Traduction/Référence|it|Storia d'Italia|14331609}} {{Histoire des pays d'Europe}} {{Portail|Cliopédia|Italie}} [[Catégorie:Histoire de l'Italie| 1]] [[ar:تاريخ إيطاليا]] [[be:Гісторыя Італіі]] [[bg:История на Италия]] [[ca:Història d'Itàlia]] [[cy:Hanes yr Eidal]] [[de:Geschichte Italiens]] [[en:History of Italy]] [[es:Historia de Italia]] [[et:Itaalia ajalugu]] [[eu:Italiako historia]] [[fi:Italian historia]] [[gl:Historia de Italia]] [[he:היסטוריה של איטליה]] [[hu:Olaszország történelme]] [[is:Saga Ítalíu]] [[it:Storia d'Italia]] [[ja:イタリアの歴史]] [[la:Historia Italica]] [[lt:Italijos istorija]] [[nl:Geschiedenis van Italië]] [[no:Italias historie]] [[oc:Istòria d'Itàlia]] [[pl:Historia Włoch]] [[pt:História da Itália]] [[ro:Istoria Italiei]] [[ru:История Италии]] [[sl:Zgodovina Italije]] [[sv:Italiens historia]] [[uk:Історія Італії]] [[vec:Storia d'Itałia]] [[zh:義大利歷史]]