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    <title>Histoire des Seychelles</title>
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        <username>Mith</username>
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      <comment>/* Les Seychelles sous domination française */ wikification</comment>
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== L’époque précoloniale ==

Parce qu’elles se situent trop loin des routes de navigations fréquentées, il est à peu près certain que les [[Seychelles]] n’ont pas été visitées par les premiers marins [[perse]]s et [[arabes]] qui ont navigué dans l’[[océan Indien]] autour des côtes asiatiques, du [[golfe Persique]], de l’[[Afrique du Nord]] et de la [[mer Rouge]]. En revanche, il ne fait pas de doute qu’ils furent bien, plus tard, les premiers visiteurs des Seychelles, longtemps avant sa « découverte ». Le marchand Al Mas’eudi qui s’est rendu régulièrement aux [[Maldives]] au {{s-|XIV|e}} a évoqué dans ses écrits les « hautes îles » qui se trouvaient sur sa route. La découverte de tombes en 1910 a confirmé la présence de marins arabes sur l’île. Dans des documents du {{s-|XIV|e}} et du {{s-|XV|e}}, les Seychelles apparaissent sous le nom de ''Zarin'', les sœurs.

Les [[Portugal|Portugais]] ont été les premiers européens à s’aventurer dans l’océan Indien. En 1498, [[Vasco de Gama]] passe le [[cap de Bonne-Espérance]] et est le premier Européen à atteindre l’[[Inde]] – avec l’assistance d’un navigateur arabe. En 1502, lors d’un second voyage vers l’Inde, Vasco de Gama atteint des îles qui appartiennent aujourd’hui aux Seychelles. A partir de 1506, les Seychelles commencent à apparaître sous différents noms sur les cartes portugaises. Il est donc vraisemblable que les Portugais sont passés à plusieurs reprises à proximité de ces îles et y ont éventuellement fait escale. Aucun élément ne permet de supposer qu’ils aient fondé des colonies, les îles leur servant avant tout de source d’approvisionnement en nourriture, par exemple avec les [[Tortue géante des Seychelles|tortues géantes]]. Avec l’aide de navigateurs arabes, les Portugais explorèrent la région : [[Madagascar]], l'[[archipel des Comores]], [[la Réunion]] et l’[[île Maurice]].

À partir du {{s-|XVI|e}}, les [[Angleterre|Anglais]] commencèrent à naviguer dans l’océan Indien. En 1609, une expédition de la ''British Indian Ocean Company'' accosta sur les îles qui portent aujourd’hui le nom de [[Mahé (Seychelles)|Mahé]], [[Sainte-Anne (Seychelles)|Sainte-Anne]], [[Île du Nord (Seychelles)|Île du Nord]], [[Silhouette (Seychelles)|Silhouette]] et [[Praslin (Seychelles)|Praslin]]. Ils y restèrent une semaine avec la certitude d’être les premiers à y poser le pied.

A partir du {{s-|XVII|e}} et du {{s-|XVIII|e}}, les [[France|Français]] et les [[Hollande|Hollandais]] naviguent à leur tour dans l’océan Indien. Les Français disposent d’une première base fortifiée sur la pointe de Madagascar avec [[Fort-Dauphin]], puis bientôt sur l’île Bourbon, aujourd’hui la Réunion. A partir de cette époque, les navires de commerce anglais, français et hollandais croisent de plus en plus régulièrement dans la région et, attirée par l’appât du gain, la piraterie se développe. On a trouvé des traces du passage de pirates sur l’[[île Frégate (Maurice)|île Frégate]] et sur Mahé.

== Les Seychelles sous domination française ==

En [[1735]], les Français, qui sont présents à [[La Réunion]] et sur l'[[Île Maurice]], décident de fortifier leurs colonies sous la direction de La Bourdonnais. Afin d’assurer la sécurité des positions françaises en [[Inde]], il lui parut nécessaire de prendre possession des îles du nord, sur la [[route des Indes]] : les [[Seychelles]] actuelles. En [[1742]], il envoya deux bateaux en reconnaissance sur les îles avec à leur tête le commandant [[Lazare Picault]]. Avec ses hommes, ils débarquèrent le [[21 novembre]] [[1742]] à [[Mahé]]. À peine eut-il fait son rapport à La Bourdonnais que celui-ci le renvoya vers Mahé explorer l'île plus en profondeur. Ils baptisèrent l'[[archipel]] « Iles de La Bourdonnais » et la plus grosse île qu'ils avaient découverte, Mahé. Malgré le portrait enthousiaste que Picault dressa de l'île, il fallut attendre douze ans avant que les Français y reviennent. Le successeur de La Bourdonnais envoya une expédition vers Mahé en [[1756]] pour s'emparer de l'île et empêcher du même coup les Anglais d'y débarquer. C'est à cette époque que l'île changea de nom pour être nommée d'après le ministre des Finances de [[Louis XV]], [[Jean Moreau de Séchelles]]. Cette fois encore, les Français se contentèrent de débarquer et de graver les armoiries françaises dans la pierre avant de quitter l'île qui ne fut plus visitée pendant douze autres années. La guerre maritime que se menèrent Français et Anglais contrecarra tout projet de colonisation. À partir de [[1768]], des expéditions à intervalles réguliers permirent d'avoir une bonne connaissance de l'île. 
La première colonie permanente fut bâtie en [[1770]] sous le commandement de [[Brayer du Barré]] à [[Saint-Anne]]. La preuve fut faite rapidement que l'île était très favorable à l'[[agriculture]] et à la vie en général. En [[1771]], une seconde colonie s'établit sur Mahé. Il semble cependant que ces premiers colons n'aient jamais souhaité s'établir durablement aux Seychelles et ils retournèrent à Maurice dès leur contrat échu. Mis à part quelques exceptions, comme les plantations de M. Hangard ou de Mme Larue, aucune tentative de colonie ne fut prospère et les colons se contentèrent de vivre de chasse et de cueillette&lt;ref&gt;Scarr, p.7&lt;/ref&gt;. De plus, ils abattirent les [[Testudines|tortues géantes]] par milliers afin de les vendre comme provisions aux équipages qui faisaient escale. En [[1778]], le lieutenant Romainville fut envoyé avec quinze [[soldat]]s pour mettre fin à cette situation désastreuse. Les soldats construisirent les premiers bâtiments de ce qui est aujourd'hui le [[port de Victoria]].
À cette époque, la vie aux Seychelles suivait un modèle relativement simple. Le commandant sur place représente le gouverneur général qui représente lui-même le roi à l'île Maurice. En [[1788]], l'île comptait pour « habitants » une trentaine de Français qui régnaient en maître sur environ 200 [[esclave]]s noirs. Ils vivaient des produits issus du commerce avec les équipages et de l'agriculture : [[riz]], [[manioc]], [[maïs]] et toutes sortes de [[légume]]s ainsi que le [[coton]], le [[café]] et l'[[indigotier]].
Le [[19 juin]] [[1790]], après que les nouvelles de la [[révolution française|Révolution]] colportées par bateau ont atteint les Seychelles, les colons formulèrent quelques revendications d'après la « nouvelle » constitution du [[30 juillet]] [[1787]]. Ce fut la première demande (modeste) d'indépendance vis-à-vis de l'administration mauricienne de l'île. Mais les velléités d'indépendance prirent fin avec la visite des commissaires du roi Gautier et Yvon à Mahé le [[30 juillet]] [[1791]] qui réaffirmèrent l'autorité du souverain sur l'île et ses habitants. Un nouveau gouverneur fut nommé, [[Jean-Baptiste Queau de Quincy]], qui administra l'île selon les intérêts de la cour. Ce même gouverneur dut cependant se mettre au service de la République après qu’a été connue la proclamation de la République en France le [[22 septembre]] [[1792]].
À partir de cette période, les Seychelles devinrent le port de stationnement des navires de [[corsaire]]s chargés de pourchasser les bateaux anglais dans l'[[océan Indien]]. Après que ceux-ci contrôlèrent la plus grande partie des richesses de l'Inde, il leur fallut sécuriser la route maritime. La première attaque contre les Seychelles eut lieu le [[16 mai]] [[1794]]. Quincy, qui disposait en tout de 60 [[fusil]]s, n’avait aucune chance de défendre l'île contre les 1.200 soldats du commandant anglais Newcome. La capitulation signée dès le lendemain de l'attaque garantit aux français le maintient de leurs possessions et de leur administration. Les Anglais ne restèrent pas longtemps sur l'île et il fallut attendre les défaites napoléoniennes de [[1811]] pour qu'ils en prennent possession. 
Entre [[1800]] et [[1810]], la population passa de 2.000 à 4.000 habitants, essentiellement composée d'esclaves déportés avec violence sur l'île depuis l'[[Afrique noire]]. À eux s'ajoutaient en nombre légèrement inférieur des immigrés venus d'Inde, d'[[Europe]] ou de [[Madagascar]]. Pendant cette période prospère, le commerce depuis Victoria se développa rapidement, les produits coloniaux se vendant bien en Europe. L'agriculture et la [[pêche]] étaient elles aussi florissantes. Les esclaves ne profitèrent évidemment nullement de cette période de prospérité. Dans les premières années du {{XIXe siècle}}, Quincy mit en place une petite administration et un tribunal civil.

== Les Seychelles sous domination anglaise ==

Envoyé par le roi britannique, Barthelemy Sullivan prit la place de Quincy comme gouverneur des Seychelles le 21 avril 1811 et le roi de France céda formellement les Seychelles et Maurice aux Britanniques le 30 mai 1814. Le principal changement qu’apporta la souveraineté britannique fut l’abolition de l’esclavage en 1812. Il fallut cependant attendre 1836 pour que cette interdiction soit effectivement appliquée sur toutes les îles de l’archipel. A cette époque, parmi les 7 500 habitants de l’île, il y avait plus de 6 600 esclaves, dont 2 231 Créoles, c’est-à-dire métis, 4 000 Africains, 300 Malgaches et 40 Hindous. Les esclaves libérés travaillèrent dès lors comme « apprentis » contre un maigre salaire. A partir de 1839, ils obtinrent le droit de décider s’ils préféraient continuer à travailler pour leur employeur ou se mettre à leur compte. Beaucoup se contentèrent de culture vivrière et un grand nombre de grandes plantations périclitèrent. Néanmoins, leur situation générale s’est dans l’ensemble améliorée. Un certain nombre de planteurs se contentèrent de vivre des dédommagements qu’ils avaient reçus pour la libération de leurs esclaves. Il se développa une population de pécheurs, artisans et petits paysans. Dans les années qui suivirent, la situation économique se dégrada : en effet l’administration anglaise, pour garantir l’interdiction de l’esclavage, contraignait tout commerce à passer par Maurice, la concurrence de l’agriculture américaine et mauricienne se faisait sentir et les propriétaires terriens manquaient de main d’œuvre. 
Contrairement à l’île Maurice, les Seychellois ne furent pas autoriser à faire venir des travailleurs hindous, les ''Coolies'', et durent se contenter de la main d’œuvre disponible sur place. Ils compensèrent cette situation en développant la culture des noix de coco afin d’exporter l’huile de palme. La situation économique resta néanmoins très précaire et la population chuta à 5 500 habitants. 
Malgré la souveraineté britannique et le serment de fidélité à George III, la population est toujours française et catholique dans l’âme. Elle perçut d’autant plus mal l’arrivé du premier pasteur anglican sur l’île en 1832. Une mission catholique fut fondée le 20 septembre 1853 avec le soutien de la population et malgré les réticences du gouverneur. En février 1854 furent baptisés 5 000 Seychellois.
Le 12 octobre 1862 a lieu la seule catastrophe naturelle qu’a connue l’île&lt;ref&gt;Hormis le tsunami du 26 décembre 2004 qui a fait des dégâts mais aucune victime sur l’île.&lt;/ref&gt;  : un glissement de terrain – connu aujourd’hui aux Seychelles sous le nom créole de Lavalas – fit une centaine de morts et emporta 30 000 palmiers. Cette catastrophe fut suivie de la dernière grande vague d’immigration. Les négriers arabes et européens interceptés par la marine anglaise étaient conduits à Victoria. Les esclaves y étaient libérés et on leur attribuait un lopin de terre sur l’île. Entre 1860 et 1874 sont arrivés de cette manière environ 3 000 nouveaux habitants. De même qu’à Maurice, l’ouverture du canal de Suez favorisa l’économie, l’île devenant beaucoup plus facile à atteindre depuis l’Europe. Les Seychelles exportent l’huile de palme, mais aussi la vanille, le cacao, le café et le clou de girofle. 
Cette vague d’immigration fut suivie à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle par l’arrivée régulière d’opposants africains à l’impérialisme anglais, comme par exemple le roi Prempe du Ghana, les rois Unvanga et Bunjoro de l’Ouganda actuel, le sultan Mahmud Ali de Somalie ou encore le premier Ministre égyptien Saad Zaghoul Pascha. A la fin du 19ème siècle sont construits le premier petit hôpital et le premier hôtel. Par ailleurs, il est désormais possible de télégraphier à Londres via Zanzibar. L’économie est florissante et la population s’élève à 20 000 habitants en 1900.

== Vers l’indépendance ==

De même qu’à Maurice, la Première Guerre mondiale fut une période d’isolement, de récession économique et d’accroissement de la pauvreté. Le retour à la normale en 1919 ne dura que dix ans : la crise de 1929 toucha de plein fouet les exportations seychelloises et il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir l’économie repartir vraiment. Pendant la guerre, 900 jeunes Seychellois combattirent en Afrique du Nord sous l’uniforme britannique. Après la guerre, la Grande-Bretagne mena par le biais du nouveau gouverneur Sir Selwin Clark un plan décennal pour développer l’irrigation, la pêche, les exploitations forestières et construire de nouveaux logements. Mais les salaires restaient extrêmement bas et le solde de la balance commerciale fortement déficitaire – le cours des matières premières exportées étant très bas et celui des produits manufacturés importés très élevés. Soutenue de l’extérieur, l’économie seychelloise se redressa peu à peu.
En 1964, deux partis sont créés : le ''Seychelles Democratic Party'' (SDP) et le ''Seychelles Peoples United Party'' (SPUP) dont les orientations étaient opposées. Tandis que le SDP cherchait à intégrer au mieux les Seychelles dans l’empire britannique et à garantir une pleine citoyenneté aux Seychellois, le SPUP affichait d’emblée l’objectif d’obtenir l’indépendance de l’île. Depuis la fin de la guerre, une assemblée représentative était impliquée dans les décisions du gouverneur. Lors des élections de novembre 1970, le SDP obtint 52,4% des voix et, à la faveur du mode de scrutin, deux fois plus de sièges que le SPUP. [[James Mancham]] devint Premier ministre du gouverneur. Les élections de 1974 apportèrent un résultat comparable et les Seychelles obtinrent en 1975 le statut de « colonie autonome ». Les deux partis nouèrent une coalition et l’île gagna son indépendance en janvier 1976 : Mancham devint Président et son opposant, [[France-Albert René]], Premier ministre de la nouvelle République. Contrairement à sa ligne originelle, le SDP avait finalement combattu comme le SPUP pour l’indépendance. Mais la coalition fut de courte durée : à la faveur d’un déplacement à l’étranger de Mancham, René s’empara du pouvoir par un coup d’Etat. Dès lors, dans un contexte de parti unique, il mena une politique d’inspiration socialiste. Sous la pression de la communauté internationale, le pluralisme politique fut réintroduit en 1992. L’ancien vice-président de René, [[James Alix Michel]], est devenu Président le 14 avril 2004.

== Notes et références ==
&lt;references /&gt;


*Braudel, Fernand (1966) : La méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II. Tome 1, seconde édition, Armand Colin, Paris.
*Därr, Wolfgang (2004) : Seychelles. DuMont Verlag, Cologne
*Dupon, Jean-François (1977) : Contraintes insulaires et fait colonial aux Mascareignes et aux Seychelles. Atelier reproduction des thèses, Université de Lille III, Lille
*Scarr, Deryck (2000) : Seychelles since 1770. Hurst &amp; Company, Londres
*Schomerus, Menko (1976) : Seychellen, Madagaskar, Réunion, Mauritius, Komoren. Verlag Volk und Heimat, Buchenhain vor München

==Voir aussi==
{{Commonscat|History of Mauritius|l'histoire de Maurice}}
*[[Histoire des Seychelles]]
*[[Histoire des Mascareignes]]
*[[Histoire de Rodriques]]
*[[Histoire de la Réunion]]
*[[Histoire de Maurice]]



{{HistoireAfrique}}

{{Portail|Afrique|Cliopédia}}

[[Catégorie:Seychelles]]

[[de:Geschichte der Seychellen]]
[[en:History of Seychelles]]
[[es:Historia de Seychelles]]
[[it:Storia delle Seychelles]]
[[lt:Seišelių istorija]]
[[no:Seychellenes historie]]
[[pt:História das Seychelles]]
[[uk:Історія Сейшельських Островів]]
[[vec:Storia de le Seychelles]]
[[zh:塞舌尔历史]]</text>
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