Industrie nucléaire en France
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2008-07-03T20:03:13Z
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L’'''[[industrie nucléaire]] en [[France]]''' s'est mise en place dans les [[années 1950]] et [[années 1960|1960]] avec la mise en service de neuf réacteurs [[uranium naturel graphite gaz]] ([[Réacteur nucléaire G1|G1]], [[Réacteur nucléaire G2|G2]], [[Réacteur nucléaire G3|G3]], [[Centrale nucléaire de Chinon|Chinon A1, A2 et A3]], [[Centrale nucléaire de Saint-Laurent|Saint-Laurent A1 et A2]] et [[Centrale nucléaire du Bugey|Bugey 1]]), un réacteur à [[eau lourde]] ([[Site nucléaire de Brennilis|Brennilis]]) et un réacteur à eau légère ([[Centrale nucléaire de Chooz|Chooz A]]).
L'industrie nucléaire est progressivement devenue la principale source de production d'électricité en France. Le nucléaire couvre, en 2004, {{NaU|79|%}} de la production française d'électricité<ref name="Généralités énergetiques">{{fr}} {{Lien web|url=http://www.planete-energies.com/contenu/nucleaire/production-consommation.html/landandpeople.asp|titre=La production et la consommation d'énergie nucléaire|auteur=planete-energies.com|consulté le=26 février 2008}}</ref>, et {{NaU|18.4|%}} de la consommation finale totale d'[[énergie en France]]<ref>''Bilan énergétique de l’année 2006 de la France'', [[MINEFE]], page 25 : la part du nucléaire dans la consommation finale est égale à la part de l'électricité pondérée par la part du nucléaire dans l’électricité (37 / 177,11) * ( 117,32/(117,32+5,49+3,55+5,22+1,36) ) {{lire en ligne|lien=http://www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/pdf/bilan2006.pdf}}</ref>.
== Acteurs de l'industrie nucléaire française ==
Les acteurs majeurs de l'industrie nucléaire française sont :
* le [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) qui mène la recherche amont,
* [[Areva]] dont la division Areva NP construit les réacteurs et la division Areva NC gère les installations du cycle du combustible,
* [[Électricité de France]] (EDF), exploitant du parc de réacteurs français,
* l’[[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire]] (IRSN) et l'[[autorité de sûreté nucléaire]] (ASN) en charge des contrôles des exploitants nucléaires.
== Historique ==
Le [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) est créé par le général de Gaulle dès le 18 octobre 1945<ref>[http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-defense/chronologie/rub325/ La politique de défense (1994-2003)], site vie-publique.fr</ref>.
Le premier réacteur nucléaire français est la [[Pile Zoé]] (premier fonctionnement en 1948). Au cours des [[années 1950]], d’autres petits réacteurs nucléaires sont développés à des fins de recherches ou de production de plutonium militaire<ref>[http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-energie/chronologie/chronologie-1945-1973/ Chronologie :La naissance de la France nucléaire (1945 - 1973)], site vie-publique.fr</ref>. Dans les années 60, une douzaine de réacteurs sont mis en service, principalement des réacteurs de type [[Uranium naturel graphite gaz]], filière abandonnée dans les années 1970. Le premier ministre [[Pierre Messmer]] décide alors le développement massif de l'industrie nucléaire en France. Cette décision fut prise directement par le gouvernement, sans consultation préalable de la représentation nationale ou de la population<ref>{{fr}} ''Ce nucléaire qu'on nous cache'', [[Michèle Rivasi]] et Hélène Crié, [[Éditions Albin Michel]], 1998, {{ISBN|9782226105028}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.manicore.com/documentation/articles/idee_nucleaire.html A propos de quelques objections fréquentes sur le nucléaire civil] [[Jean-Marc Jancovici]], consulté le {{Date|7|mai|2008}}</ref>.
En 1980 survient à la [[centrale nucléaire de Saint-Laurent]] ([[Loir-et-Cher]]) le plus grave [[accident nucléaire]] recensé en France, la fusion de plusieurs éléments combustible du coeur. Cet accident est de niveau 4 sur l'[[Échelle internationale des évènements nucléaires|échelle INES]], soit un « accident n'entrainant pas de risque important à l'exterieur du site » (par comparaison, la [[catastrophe de Tchernobyl]] ([[Ukraine]]) est le plus grave accident recensé dans le monde, le seul de niveau 7).
== Industrie de l'amont du cycle ==
=== Fourniture d'uranium ===
{{Article connexe|Mine en France#uranium{{!}}Histoire des mines d'uranium en France|Débat sur l'énergie nucléaire#Sûreté d’approvisionnement{{!}}Débat sur la sûreté d’approvisionnement}}
Le combustible nucléaire est fabriqué majoritairement avec de l'uranium<ref>Parmi les 59 réacteurs en France, une vingtaine est certifiée pour utiliser jusqu'à 33% de combustible MOX à base de plutonium et deux réacteurs sont chargés avec de l'uranium de retraitement ré-enrichi.</ref>.
Dans les années 1960, l'exploitation minière de l'uranium en France est répartie entre le CEA et des exploitants privés (Société Industrielle et Minière de l'Uranium, Compagnie Française des Minerais d'Uranium et Société Centrale de l'Uranium et des Minerais Radioactifs). En 1976, l'exploitation des mines du CEA en France est filialisé à la [[Areva NC|Compagnie générale des Matières Nucléaires (COGEMA)]]<ref name="guillard"/>.
L'industrie de l'extraction minière d'uranium en France s'est fortement développée dans les années 1980, avec des sites comme [[Saint-Pierre (Cantal)|Saint-Pierre]] ou [[Jouac]]. Après l'épuisement des gisements, la mine de Jouac est la dernière à fermer en mai 2001<ref name="guillard">[http://www.geopolis-fr.com/doss.html Dossier : l'uranium], Pierre-Christian GUIOLLARD, consulté le {{Date|7|mai|2008}}</ref>. A partir de 2001, l'intégralité des {{NaU|8000|tonnes}}<ref>''Bilan énergétique de l’année 2006 de la France'', [[MINEFE]], page 5 {{lire en ligne|lien=http://www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/pdf/bilan2006.pdf}}</ref> nécessaire chaque année est importée de pays comme l'Australie (mine d'[[Olympic Dam]] par exemple), le Canada (McClean Lake, McArthur River, Cigar Lake<ref>{{en}}[http://www.arevaresources.com/operations/index.html Uranium Projects Operated by AREVA Resources Canada Inc.] consulté le {{Date|7|mai|2008}}</ref>) ou le Niger (mine d'[[Arlit]] notamment).
=== Conversion ===
[[Malvesi]]
=== Enrichissement ===
[[Eurodif]]
=== Fabrication du combustible ===
[[Melox]]
== Outil industriel de production ==
En 2008, la France compte [[Liste des centrales nucléaires en France|19 centrales nucléaires]] en exploitation pour un total de 58 [[Liste des réacteurs nucléaires en France|réacteurs nucléaires de puissance]]<ref>« [http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/controle-nucleaire/panorama-activites/centrales-nucleaires Les centrales nucléaires françaises] », Autorité de sûreté nucléaire.Consulté le 4 mars 2008</ref>. Chacune de ces centrales comprend deux ou quatre réacteurs, à l'exception de la centrale de Gravelines (Nord) qui en comprend six. Ces réacteurs sont de la filière [[réacteur à eau pressurisée|à eau sous pression]]. Un [[réacteur à neutrons rapides]] de plus faible puissance est également en exploitation (relié au réseau) sur le site de Marcoule.
Un réacteur, dit de génération III, de type [[Réacteur à eau pressurisée|REP]] et baptisé [[Réacteur pressurisé européen|EPR]] pour "European Pressurized Reactor", doit entrer en service en 2012 à coté des deux réacteurs existants de la [[Centrale nucléaire de Flamanville]] (Manche).
== Industrie de l'aval du cycle ==
La France compte également plusieurs usines du cycle du combustible, dont l'[[Usine de retraitement de la Hague]].
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
== Bibliographie ==
* « Un nucléaire très cartésien » ''in'' Jean-Claude Debeir, Jean-Paul Deléage et [[Daniel Hémery]], ''Les servitudes de la puissance'', Flammarion, coll. nouvelle bibliothèque scientifique, 1986, p. 299-342.
== Articles connexes ==
* [[Énergie en France]]
* [[Débat sur l'énergie nucléaire#France{{!}}Débat sur l'énergie nucléaire en France]]
{{Industrie nucléaire en France}}
{{Portail|énergie|économie}}
[[Catégorie:Industrie nucléaire en France|*]]
[[Catégorie:économie française]]