Jésus-Christ en Flandre
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2008-07-13T16:36:22Z
Auseklis
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homonymie
{{Infobox Livre
|titre = Jésus-Christ en Flandre
|auteur =[[Honoré de Balzac]]
|genre =Étude de mœurs
|pays= {{France}}
|lieuparution = [[Paris]]
|éditeur = Gosselin
|dateparution = [[1831 en littérature|1831]]
|image = Edouard Manet 078.jpg|<small>vers [[Ostende]]
|légende = [[Edouard Manet]]
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|série =[[La Comédie humaine]]
|collection = Études philosophiques
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|précédent = [[La Peau de chagrin]]
|suivant = [[Melmoth réconcilié]]
}}
'''Jésus-Christ en Flandre''' est une [[nouvelle]] d’[[Honoré de Balzac]]. Vraisemblablement rédigée en [[1830 en littérature|1830]], datée de [[1831 en littérature|1831]] remaniée, déplacée un grand nombre de fois, elle était censée constituer: {{Guillemets|le péristyle des études philosophiques}}, d’après la préface du ''Livre [[mystique]]'' rédigée par l’auteur en [[1835 en littérature|1835]]<ref>Samuel S. de Sacy, ''Notice pour Jésus-Christ en Flandre'', Folio Classique, p. 264.</ref>.
Sa parution définitive se situe en [[1846 en littérature|1846]] dans les ''Études philosophiques'' de l’édition Furne. Entre ces deux dates, le texte a été publié aux éditions Gosselin [[1831 en littérature|1831]], dans les ''Romans et contes philosophiques'', puis dans les ''Contes philosophiques'' l’année suivante chez le même éditeur. En [[1836 en littérature|1836]], une version drastiquement remaniée paraît chez Werdet en deux parties sous le titre: ''l’Église'' et ''l’Hallucination''.
Une partie du texte intitulée ''Zéro'' parut en [[1830 en littérature|1830]] dans ''[[la Silhouette]]'' où [[Honoré de Balzac|Balzac]] signait sous le pseudonyme de {{Guillemets|Alcofribas}}.
La nouvelle est dédicacée à [[Marceline Desbordes-Valmore]] qu’une amitié et une admiration (réciproque) attachait au romancier<ref>ibid</ref>. La poétesse était originaire de [[Douai]], ville dans laquelle Balzac avait situé ''[[La Recherche de l'absolu]]''.
==Thème==
L’action se déroule selon l’auteur {{Guil|à une époque indéterminée}} ce qui donne à la parabole religieuse une valeur intemporelle
Dans la barque du passeur qui relie l’ile de Cadzant, (aujourd’hui disparue mais qui existait encore au {{s-|XVIII|e|}}), et les côtes de [[Flandre-Occidentale]] près d’[[Ostende]], les notables se placent à l’arrière du bateau, les pauvres gens à l’avant. Au moment où un inconnu arrive, juste avant le départ, les notables ne font rien pour lui laisser une place parmi eux, tandis que les pauvres se serrent (l’un deux s’assoit même sur le rebord du bateau pour lui laisser un siège). Le ciel est menaçant, la mer houleuse, même le passeur sent qu’il y aura une tempête. Le tableau décrit ici par Honoré de Balzac rappelle les plus belles ''[[Peinture de genre|scènes de genre]]'' de la peinture flamande, dont il était grand admirateur. Au fur et à mesure que le bateau avance et que la tempête se lève, on découvre que l’inconnu arrivé à bord, malgré ses vêtement sobres n’est pas un pauvre. C’est un être à part : Jésus-Christ, comme l’indique le titre. Celui-là même qui sauvera les ''Justes'' qui se trouvent parmi les ''Humbles'' au moment du naufrage.
Le deuxième partie de la nouvelle se déroule dans la chapelle que l’on a construite sur les lieux même où s’est produit le miracle, le narrateur de la légende est en proie à une hallucination : une vieille femme (personnage déjà présenté dans ''Zéro'', qui incarne une Église usée par les compromissions) est transfigurée en éblouissante jeune fille (l’Église peut retrouver son rayonnement).
==La parabole religieuse==
On pourrait considérer cette nouvelle comme un récit édifiant s’il ne contenait pas l’ensemble des contradictions religieuses de l’auteur.
Dans un esprit [[Voltaire|voltairien]], presque anticlérical, ce catholique qui proclamera plus tard que la société est fondée deux principes indiscutables : l’Église et la monarchie<ref>Voir [[Honoré de Balzac]], section '''[[Honoré de Balzac#Mysticisme et ésotérisme balzacien|Mysticisme et ésotérisme'''.</ref>, s’en prend assez violemment à la religion qui, pour s’être faite complice des ''Superbes'' (notables) et pour avoir oublié les ''Humbles'', n’est plus qu’un cadavre en sursis <ref>Samuel S. de Sacy, ''Notice sur Jésus-Christ en Flandre'', Folio Classique, Gallimard 1980, p. 274.</ref>.
Mais, (antithèse), quand bien même l’Église se trompe, elle reste capable de maintenir son rayonnement divin. Ainsi le jugement évangélique garde sa vertu.
==Rapprochements historique et religieux==
En février [[1831]] une émeute parisienne saccagea l’[[église Saint-Germain-l'Auxerrois]], et l’Archevêché. Balzac, bouleversé par ce déchaînement de violence, aurait alors précipité son évolution spirituelle<ref>''Ibid.'', p. 275.</ref>. Il faut rester prudent avec cette hypothèse : d’autres ont été avancées, notamment qu’il cherchait à se concilier l’Église parce que son catholicisme peu orthodoxe aurait pu lui attirer les foudres ecclésiastiques (qu’il s’attira de toute façon)<ref>Voir Mysticisme et ésotérisme balzacien sur la page de Balzac.</ref>.
== Notes et références ==
{{références}}
==Bibliographie==
{{Wikisourcetexte}}
* John Axcelson, « L’Empreinte sur le sable: Reconstructing Religious Consciousness in La Comédie humaine », ''European Romantic Review'', Winter 1992, n° 3 (2), p. 113-32.
* {{en}} Roland A. Champagne, « The Architectural Pattern of a Literary Artifact: A Lacanian Reading of Balzac’s Jesus-Christ en Flandre », ''Studies in Short Fiction'', 1978, n° 15, p. 49-54.
* {{en}} Thomas R. Palfrey, « Cooper and Balzac: The Headsman », ''Modern Philology'', Feb. 1932, n° 29 (3), p. 335-41.
* André Vandegans, « ''Jésus-Christ en Flandre'', Érasme et Ghelderode », ''[[L'Année balzacienne]]'', 1978, p. 27-48.
{{Portail|littérature}}
{{Honoré de Balzac}}
{{DEFAULTSORT: Jesus-Christ en Flandre}}
[[Catégorie:Nouvelle française]]
[[Catégorie:Nouvelle parue en 1846]]
[[Catégorie:Nouvelle de la Comédie humaine]]