Jacqueline Lamba
1031043
31780247
2008-07-22T06:25:09Z
Arcane17
170088
/* Simiane-la-Rotonde */ H. Laugier
'''Jacqueline Lamba''',</br>([[Saint-Mandé]], Val-de-Marne, 17 novembre 1910 - [[Rochecorbon]], Indre-et-Loire, 20 juillet 1993),</br> est une peintre, décoratrice et plasticienne française.
== Biographie==
Jacqueline Mathilde Lamba est la seconde fille de José Lamba, ingénieur agronome et de Jane Pinon.
=== "Quatorze Juillet" ===
En 1912, la famille Lamba rejoint le père en poste au Caire. En 1914, ce dernier meurt dans un accident de la circulation à Héliopolis.</br>De retour en France, elle suit des cours de peinture et fréquente le musée Galliera dont le père de son amie Marianne Clouzot en est le conservateur. Son apparence physique ainsi que sa personnalité "ardente et forte" lui valent le surnom de "Quatorze Juillet"<ref>Mark Polizzotti « [[André Breton]] », Gallimard, 1995, page 459</ref></br>En 1916, elle entre à l'école de l'Union Centrale des [[Arts Décoratifs]] où elle rencontre [[Dora Maar]], puis à l'école des [[Beaux-Arts]] dans l'atelier d'[[André Lhote]]. Par ailleurs, ses inclinations politiques l'amène à fréquenter les étudiants communistes et gauchistes.
En 1927 sa mère meurt de la tuberculose.
Jacqueline Lamba enseigne le français à Cardiff, puis en Grèce. Elle revient ensuite à Paris où elle est engagée comme décoratrice au grand magasin des "Trois Quartiers".
En 1932 ou 1933, elle est danseuse dans un ballet aquatique au Coliseum, une ancienne piscine transformée en music-hall.<ref>Au 65 boulevard Rochechouart, Paris 9e. Jean-Paul Clébert « Dictionnaire du [[surréalisme]] », éditions du Seuil, 1996, p. 332.</ref> [[André Breton]] : « "L'air de danser" dans la mesure même où il s'est opposé pour moi à "l'air de danser" d'une femme qui marche, semble même ici désigner l'air de danser sous l'eau que, comme moi, ceux de mes amis qui l'ont vue par la suite évoluer dans la piscine lui ont trouvé généralement. »<ref>[[André Breton]] « [[L'Amour fou]] », 1937, Gallimard, folio 1991, page 89</ref>
Elle découvre le [[surréalisme]] par l'intermédiaire de son cousin [[André Delons]] qui est membre du groupe le [[Grand Jeu]].<ref>Animé par les écrivains [[René Daumal]], [[Roger Gilbert-Lecomte]], [[Maurice Henry]], [[Roger Vailland]] et le peintre [[Joseph Sima]] qui se disent surréalistes mais indépendants du groupe de Breton. Adam Biro & René Passeron « Dictionnaire du [[surréalisme]] », Office du livre, 1982, page 190</ref> Il lui fait lire les œuvres de Breton, et notamment le récit « ''[[Nadja (André Breton)|Nadja]]'' ». Si ce livre impressionne Jacqueline Lamba et lui donne l'envie de rencontrer son auteur, il semble qu'elle soit plus attentive aux prises de positions politiques des surréalistes qu'à leurs productions littéraires.<ref>Polizzotti, op. cité, page 459</ref>
==="La Nuit du tournesol" ===
"Son entrée en scène est annoncée par le cri d'un garçon de restaurant "Ici l'on dîne", que Breton comprend "Ici l'Ondine", le 19 avril 1934."<ref>Clébert, op. cité, p. 332.</ref>
Le 29 mai 1934, au café Cyrano de la place Blanche, Breton est ébloui par une femme "qu'à cette place, [il trouve] scandaleusement belle". Détail qui ne manque pas de piquer sa curiosité, elle est en train d'écrire. De lui écrire, probablement, aime-t-il à penser.<ref>Breton « [[L'Amour fou]] », op. cité, page 64 & Polizzotti, op. cité, pages 458 et 459</ref> Effectivement, elle lui écrivait, mais on ne lui a pas remit la lettre. Il l'attend hors du café, elle sort, il l'aborde, "[…] le visage que j'avais follement craint de ne jamais revoir se trouvait tourné vers moi de si près que son sourire à cette seconde me laisse aujourd'hui le souvenir d'un écureuil tenant une noisette verte."<ref>« [[L'Amour fou]] », op. cité, page 64</ref> Elle lui donne un rendez-vous à minuit, après son spectacle. Toute la nuit, ils se promènent de Pigalle jusqu'à la rue Gît-le-Coeur<ref>5° arrondissement</ref> en passant par le quartier des Halles et la Tour Saint-Jacques.</br>Quelques jours plus tard, Breton se rappelle d'un poème écrit en 1923, "Tournesol"<ref>André Breton « Oeuvres complètes », tome 1, Gallimard, 1988, page 187</ref>dont les coïncidences sont telles qu'il est convaincu de sa valeur prémonitoire. Jacqueline Lamba lui apparaît comme "la toute-puissante ordonnatrice de la nuit du tournesol".<ref>Clebert, op. cité, page 333. La rencontre se produit dans des conditions si troublantes que Breton a longtemps hésité à les rendre publiques. Relatée dans « La Nuit du tournesol » publié dans la revue "Le Minotaure" n° 7 de juin 1935 et au chapitre 4 de « L'Amour fou ». Henri Béhar « André Breton. Le Grand indésirable » Fayard, Paris, 2005, page 311</ref></br>Ils se marient moins de trois mois après, le 14 août. [[Alberto Giacometti]] est le témoin de Jacqueline Lamba, [[Paul Éluard]], celui de Breton, et [[Man Ray]] le photographe du jour.<ref>Il immortalise cette journée par une citation du tableau d'[[Édouard Manet]] « Le Déjeuner sur l'herbe » : Jacqueline pose nue au milieu des trois hommes. "Référence en cours de recherche"</ref></br> Dès lors, Jacqueline Lamba participe aux manifestations surréalistes. Elle réalise des "peintures prismatiques" influencées par [[Roberto Matta|Matta]] ou [[André Masson (peintre)|André Masson]],<ref>référence nécessaire</ref> des aquarelles, des objets, des cartes postales surréalistes, des décalcomanies<ref>Publiés dans la revue "Le Minotaure", Clébert, op. cité, page 333</ref> qu'elle expose à Paris : "Exposition d'Objets surréalistes" à la galerie Charles Ratton (mai 1936) et "Exposition internationale du surréalisme", galerie des Beaux-Arts (janvier 1938), Londres : "The International surrealist exhibition" (juin 1936) et New York :"Fantastic art, [[Dada]] and surrealism", (décembre 1936).</br>Elle accompagne Breton à Prague (janvier 1935), à Santa Cruz de Ténérife (Canaries, mai 1935) et à Mexico, chez les peintres [[Frida Kahlo]] et [[Diego Rivera]] (septembre 1938). Elle y rencontre [[Leon Trotsky]], en exil.</br>
Le 20 décembre 1935, Jacqueline Lamba donne naissance à une fille, Aube.
En 1937, paraît « ''[[L'Amour fou]]'' » de Breton dont elle est le personnage central.
Au début de l'année 1940, Jacqueline Lamba et sa fille quittent Paris pour Royan où elle y retrouve [[Dora Maar]] et [[Pablo Picasso|Picasso]]. Après l'armistice et la démobilisation, Breton retrouve sa femme et sa fille à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) chez [[Pierre Mabille]], au mois de juillet.</br>
Au mois d'octobre, ils sont accueillis par [[Varian Fry]], l'organisateur du Comité américain de secours aux intellectuels, à la villa Air-Bel à Marseille. S'y retrouvent également quelques artistes, surréalistes ou non, comme [[Victor Brauner]], [[Max Ernst]], [[Wifredo Lam]], [[Benjamin Péret]], [[Victor Serge]] qui attendent un visa de sortie. V. Serge : « Nous avions baptisé "Espervisa", ce château délabré [...] ». Pour tromper l'ennui, on dessine des [[cadavres exquis]] et un jeu de cartes inspiré du tarot divinatoire : le « ''Jeu de Marseille'' ». Jacqueline Lamba dessine « ''La Roue sanglante'' » et « ''[[Charles Baudelaire|Baudelaire]]. Génie d'Amour - Flamme'' » (janvier 1941).</br>
Le 25 mars 1941, ils embarquent à destination des États-Unis. Ils font une escale "forcée"<ref>Breton est retenu au camp du Lazaret, puis libéré sous caution.</ref> à Fort-de-France, en Martinique, et arrivent enfin à New York le 14 juillet.
Les difficultés matérielles chroniques ont eu raison de leur union et Jacqueline Lamba se détache de Breton.</br>À l'automne 1941, elle rencontre le photographe et sculpteur [[David Hare]].<ref>Il sera le rédacteur en chef de la revue "VVV" créée par Breton et [[Marcel Duchamp]] en juin 1942.</ref> Elle contribue à deux expositions collectives à la galerie "Arts of this century" de New York : "Objects, drawings, photographs, paintings, sculptures, collages 1910-1942" (octobre 1942) et "Exhibition by 31 women" (janvier 1943).</br>En 1944, Jacqueline Lamba et David Hare s'installent dans le Connecticut. Ils ont pour voisins [[Alexander Calder]] et [[Kay Sage]] et [[Yves Tanguy]].</br>En avril 1944, la Norlyst gallery de New York organise sa première exposition monographique.</br>En 1946, elle voyage dans les états du Sud-Ouest (Arizona, Colorado, Nouveau Mexique) et visite les réserves des Indiens Hopi et Navajos. Elle revient en France, en 1947, et participent à deux expositions parisiennes placées sous le signe du [[surréalisme]] : "Un nouveau mythe : 8° exposition internationale du surréalisme" à la galerie [[Aimé Maeght|Maeght]] (juillet 1947) et exposition monographique à la galerie Pierre Loeb (octobre 1947).</br>En juin 1948, Jacqueline Lamba donne naissance à un fils, Merlin.</br>Elle rompt définitivement avec le [[surréalisme]] et détruit ses toiles.
=== [[Simiane-la-Rotonde]] ===
Après un dernier séjour auprès des Indiens Pueblo, en 1954, Jacqueline Lamba quitte définitivement David Hare et revient en France avec son fils. Elle commence à peindre des paysages.</br>À l'été 1963, elle découvre le village de Simiane-la-Rotonde dans le Vaucluse. Elle occupe une maison prêtée par [[Henri Laugier]], directeur du CNRS et secrétaire adjoint de l'ONU.</br>De cette année commence l'alternance de sa vie dans son atelier parisien en hiver et au printemps, puis à Simiane, l'été et à l'automne et le format de ses tableaux s'agrandit.</br>
En 1967, elle expose au château d'Antibes, chez [[Pablo Picasso|Picasso]], avec l'aide de [[Marie Cuttoli]] et [[Henri Laugier]]<ref>Directeur du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] en 1939, secrétaire général adjoint de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] en 1946, membre du conseil exécutif de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] en 1952.</ref> Le catalogue est préfacé par [[Yves Bonnefoy]].<ref>Préface citée dans Cazin, page 17</ref></br>En 1966, avec [[René Char]], elle manifeste contre l'installation des missiles sur le [[plateau d'Albion]], puis contre l'extension du camp militaire du [[Larzac]].</br>En 1979 et 1981, Jacqueline Lamba effectue deux séjours aux États-Unis.
En 1988, elle se retire dans une maison de santé, à la Rochecorbon (Indre-et-Loire).
Sa carrière d'artiste a souffert de la stature de Breton qui ne la cite même pas dans son ouvrage « ''Le Surréalisme et la peinture'' ».</br>"Il me présentait à ses amis comme une naïade parce qu'il jugeait cela plus poétique que de la présenter comme un peintre en quête de travail. Il voyait en moi ce qu'il voulait voir mais en fait il ne me voyait pas réellement."<ref>Propos recueillis par Polizzetti, le 24 février 1988, op. cité, page 459</ref>
==Œuvres==
;Peu d'œuvres surréalistes ont échappées à la destruction
* « ''Le Petit mimétique'' », avec [[André Breton]], 1936, [[boîte (surréaliste)|boîte-objet]] : insecte ailé (libellule ?) sur amas de feuilles mortes séchées dans un écrin de bois tapissé d'un papier translucide couleur de miel<ref>Vincent Gille & Béatrice Riottot El-Habib (sous la direction de) « Le [[Surréalisme]] et l'amour », Gallimard, catalogue de l'exposition au Pavillon des Arts de Paris du 6 mars au 18 juin 1997, page 95</ref>
* « ''La Roue sanglante'' », 1941<ref>Ou « L'As de la Révolution », José Pierre « L'Univers surréaliste », Somogy, Paris, 1983, page 211</ref>
* « ''[[Charles Baudelaire|Baudelaire]]. Génie d'Amour - Flamme'' », 1941, encre et gouache sur papier<ref>"Art Press 2", n°9, mai 2008, page 50</ref>
* « ''Le Puits'' », 1946, huile sur toile<ref>Gille, op. cité, page 96</ref>
;Tableaux réalisés après 1948
(et reproduits dans le catalogue "Cazin")
* « ''Ciel'' », 1960, huile sur toile, 125,5 x 135,5 cm
* « ''Paysage avec arbre'' », 1960, encre et huile sur papier, 41 x 32,5 cm
* « ''Cultures de Biot'' », 1962, huile sur papier, 24,5 x 31 cm
* « ''Paysage de Simiane'' », 1963, huile sur papier marouflé sur toile, 120,5 x 135 cm
* « ''Paysage de Simiane'' », 1963, gouache sur papier journal, 42,5 x 58 cm
* « ''Simiane'' », 1963, huile sur papier journal, 49,5 x 69 cm
* « ''Paysage'' », 1963, gouache sur papier journal, 33 x 49 cm
* « ''Plaine de Simiane'' », 1964, huile sur toile, 88,5 x 116 cm
* « ''Simiane'' », 1964, huile sur papier marouflé sur toile, 109 x 116 cm
* « ''Simiane'' », 1964, huile sur toile, 101 x 151 cm
* « ''Simiane'' », 1965, huile sur toile, 112 x 163 cm
* « ''Simiane-la-Rotonde'' », 1965, encre sur papier, 45 x 55 cm
* « ''Simiane'' », 1965-67, huile sur toile, 75 x 100 cm
* « ''Plaine de Simiane'' », 1966-67, huile sur toile, 121,5 x 157 cm
* « ''Source'' », 1967, huile sur papier kraft marouflé sur toile, 125,5 x 154 cm
* « ''Rochers'' », 1967, encre sur papier kraft marouflé sur carton, 50 x 40 cm
* « ''Ciel'' », 1967, huile sur toile, 89 x 92 cm
* « ''Collines'' », 1968, gouache sur papier journal, 57 x 81 cm
* « ''Source écrin'' », 1968, huile sur toile, 73 x 54 cm
* « ''Lettre à Fabrice'' », 1er octobre 1968, encre, huile et feutre rouge sur papier recto-verso, 48 x 63 cm
* « ''Paysage'' », 1969, huile sur papier kraft, 57 x 77 cm
* « ''Paysage vert et cercle rose'' », 1970, huile sur toile, 63,5 x 122 cm
* « ''Paysage mauve'' », 1970, huile sur toile, 132 x 153,5 cm
* « ''Paysage de Simiane'' », 1970, huile sur toile marouflée sur carton, 47 x 49 cm
* « ''Petit dessin de montagne'' », 1970, encre sur papier, 10,5 x 17 cm
* « ''Paysage'' », 1972, encre et huile sur papier marouflé sur carton, 50 x 66 cm
* « ''Nuages roses sur fond turquoise'' », 1975, huile sur toile, 51 x 66 cm
* « ''Paysage noir et blanc'' », 1976, gouache sur papier, 49 x 64 cm
* « ''Arc-en-ciel'' », 1977, huile sur toile, 50,5 x 56 cm
* « ''Ciel voilé'' », 1977, huile sur toile, 93 x 102 cm
* « ''Colline'' », 1978, encre et huile sur papier marouflé sur carton, 40 x 50 cm
* « ''San Diego'' », 1979, huile sur papier, 55,5 x 71,5 cm
* « ''Étang ovale'' », 1980, huile sur toile, 194,5 x 154,5 cm
* « ''Paysage'' », 1980, encre sur papier, 38,5 x 48 cm
* « ''Nuages blancs sur fond turquoise'' », 1980, huile sur toile, 132 x 138 cm
* « ''Crête d'un village'' », 1970-84, huile sur toile marouflée sur carton, 26,5 x 17,5 cm
* « ''Paysage noir et blanc'' », 1984, huile sur toile, 101,5 x 102 cm
* « ''Mont habité'' », 1984, huile et encre sur papier, 50 x 66 cm
* « ''Atelier boulevard Bonne Nouvelle'' », 1985, dessin, encre sur papier, 42 x 56 cm
* « ''Village de Simiane'' », 1971-86, huile sur toile, 88,5 x 116 cm
* « ''Montagne de Valsaintes'' », 1986, huile sur toile, 65 x 100 cm
* « ''Village de Simiane'' », 1966-87, encre et huile sur papier, 48,5 x 64 cm
==Sources bibliographiques==
*« ''Un peintre à Simiane. Jacqueline Lamba. 1910-1993'' », catalogue de l'exposition à La Maison de Brian, Simiane-la-Rotonde du 29 juin au 31 juillet 2008, 69 pages, commissaire de l'exposition Martine Cazin
* Georgiana Colvile « ''Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes [[surréalisme|surréalistes]]'' », édition Jean-Michel Place, Paris 1999, pages 156 à 163 {{ISBN|2858934967}}
==Filmographie==
En 2005, un documentaire réalisé par Fabrice Maze lui est consacré, coproduit par Aube Breton-Elléouët, Oona Elléouët, Merlin Hare, Fabrice Maze et Seven Doc.
== Liens externes ==
*{{en}} [http://www.leninimports.com/jacqueline_lamba_breton.html Biographie]
*{{en}} [http://www.gadflyonline.com/11-26-01/art-lamba.html Gadfly] Biographie et analyses
*{{en}} [http://www.sylviabeder.com/DesktopDefault.aspx?tabid=5&tabindex=4&pressrelease=800&presslanguage=2] Documentaire de Fabrice Maze
==Notes et références==
{{Références | colonnes = 1}}
{{Portail|peinture|histoire de l'art|femmes}}
{{DEFAULTSORT:Lamba, Jacqueline}}
[[Catégorie:Femme peintre]]
[[Catégorie:Peintre français]]
[[Catégorie:Peintre surréaliste]]
[[Catégorie:Surréalisme]]
[[Catégorie:Naissance en 1910]]
[[Catégorie:Décès en 1993]]
[[en:Jacqueline Lamba]]