Jacques Péricard
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2007-12-01T06:04:00Z
Huster
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'''Jacques Péricard''' (né le 17 décembre [[1876]] dans l'[[Indre (département)|Indre]], mort le 18 mars [[1944]] dans l'[[Allier (département)|Allier]]), ancien combattant de la [[Grande Guerre]], était un [[journaliste]] et [[écrivain]] [[français]] nationaliste et [[Collaboration en France (1940-1944)|collaborationniste]].
De son vrai nom '''Joseph Péricard''', il a choisi de se prénomer Jacques en littérature<ref>dossier du [[Service historique de la défense]] n° 6 YE 823</ref>. Il a épousé en premières noces Marguerite Leroux à [[Paris]], le 3 juin [[1911]], puis s'est remarié après son veuvage avec Alice Ritte, à [[Vierzon]] le 26 août [[1917]]. Il sera père de onze enfants, parmi lesquels le journaliste et homme politique [[Michel Péricard]].
== Le combattant de 14-18==
Réserviste de l'infanterie territoriale en 1914, il est versé sur sa demande dans une unité d'active, le 95{{e}} RI, en octobre 1914. D'abord adjudant, il est nommé sous-lieutenant le 24 mai 1915, pour sa bravoure au Bois-Brûlé où il aurait crié ''« Debout les morts ! »''. Il a publié de nombreux ouvrages sur la [[bataille de Verdun]]. ''« Qui n’a pas combattu à Verdun, ne connaît pas la misère »'', affirme-t-il dans ''Verdun 1916''.
On lui doit également plusieurs [[Roman (littérature)|roman]]s autobiographiques inspirés de sa vie de soldat. Pour l'ancien soldat et historien Jean-Norton Cru (1879-1949), l'œuvre de Péricard n'est que pure affabulation : ''« Une collection d'anecdotes fantaisistes dont l'auteur souligne le caractère imaginaire par le ton humoristique de son style »'' <ref>Jean-Norton Cru, ''Témoins'', 1929 (rééd. Presses universitaires de Nancy, 2006)</ref>.
Après la guerre, Péricard, employé à l'[[agence Havas]], se présente comme le porte-parole des anciens combattants. Il propose en 1921 de ranimer chaque jour la flamme du [[soldat inconnu]]. [[Catholique]] pratiquant, il est président de la la DRAC (Ligue des Droits des Religieux Anciens Combattants). Il collabore aussi à différents journaux (''L’Intransigeant'', ''[[L'Ouest-Éclair]]'', ''[[Le Bien Public]]'', ''Le Salut public''). En 1922, il lance une publication annuelle, l'''Almanach du combattant'', qui perpétue le souvenir de la [[Grande Guerre]] et défend les droits des anciens combattants. L’''Almanach'' sera encore publié en [[1993]], après une interruption pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].
== Le nationaliste engagé==
Les initiatives de Péricard en faveur des anciens combatttants et son engagement pour les valeurs patriotiques le mèneront à cultiver un [[nationalisme]] de plus en plus militant. En novembre [[1927]], il est nommé président d'honneur de l'association des [[Croix-de-Feu]], fondée par [[Maurice d'Hartoy]], qui regroupait à l'origine les titulaires de la [[Croix de guerre 1914-1918|Croix de Guerre]], et qui, à partir de [[1929]], deviendra une ligue nationaliste et paramilitaire sous la direction du [[François de la Rocque|colonel de la Rocque]].
En 1940, son appartement de [[Saint-Germain-en-Laye]] est perquisitionné, et c'est sans doute à cette occasion que disparaissent les matrices de la plupart de ses ouvrages, censurés par les autorités allemandes. Cependant, durant la suite de l'[[occupation allemande]], la dérive nationaliste de Péricard se transformera alors en [[collaborationnisme]] et le conduira, en [[1940]], à devenir vice-président de la [[Légion française des combattants]] créée par le [[régime de Vichy]].
Tué dans une embuscade (ou sous les tirs accidentels de soldats allemands lors d'un barrage routier) le 18 mars [[1944]], il a droit à des obsèques officielles auxquelles assiste en personne le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]].
== Notes et références ==
<references />
== Décorations==
* Chevalier de la [[Légion d'honneur]] le 16 juin 1920
* [[Croix de guerre 1914-1918|Croix de guerre]] avec deux citations, les 10 août 1915 et 12 mai 1916
* Croix du combattant volontaire
* Médaille de [[Bataille de Verdun|Verdun]]
== Bibliographie==
* ''Face à face'', Payot, 1916
* ''Ceux de Verdun'', Payot, 1917
* ''Debout les morts !'', Payot, 1918
* ''Un pèlerinage en forêt d'Apremont'', Durassié et Cie, 1919
* ''Verdun. Histoire des combats qui se sont livrés sur les deux rives de la Meuse de 1914 à 1918'', Librairie de France, 1933
* ''Le soldat de Verdun'', La Baudinière, 1937
* ''J'ai huit enfants. Le roman d'un papa'', La Baudinière, 1926
* ''Verdun 1916'', Nouvelle Librairie de France, réed. 1997
* ''Contes pour mes enfants'' - [[Librairie Baudinière]]
== Voir aussi ==
* [[Jean-Paul Cointet]], ''La Légion française des Combattants, 1940-1944. La tentation du fascisme'', Albin Michel, 1995
* Louis Panel, « Debout les morts ! Jacques Péricard ou la mémoire des tranchées », ''14-18 Magazine'', n° 36, août-octobre 2007, pp. 62-67.
== Liens internes ==
* [[Croix-de-Feu]]
* [[Ligues d'extrême droite]]
* [[Michel Péricard]]
{{DEFAULTSORT:Pericard, Jacques}}
[[Catégorie:Militaire français de la Première Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Personnalité de la Troisième République]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Croix-de-feu]]