Jean-Barthélemy Hauréau 881272 29869053 2008-05-22T21:20:09Z Addacat 274668 /* Œuvres */ '''Jean-Barthélemy Hauréau''' était un [[historien]], un [[journaliste]] et un [[administrateur]] [[français]], né à [[Paris]] le [[9 novembre]] [[1812]], décédé dans cette même ville le [[29 avril]] [[1896]]. ==Biographie== Il fit ses études à [[Paris]] au [[Lycée Louis-le-Grand|collège de Louis-le-Grand]] et au collège Bourbon aujourd'hui appelé [[lycée Condorcet]]. À vingt ans, en 1832, il débuta dans la carrière de publiciste par un ouvrage, intitulé ''la Montagne'', dans lequel il affirmait hautement son ardente sympathie pour la [[Révolution française|Révolution]], et qui facilita son entrée dans le journalisme politique, puisqu'il fut aussitôt engagé au journal ''la Tribune''. Il fut ensuite successivement attaché au ''National'' d'[[Armand Carrel]], puis en 1836, après la mort en [[duel (combat)|duel]] de ce dernier, au ''Journal du peuple'', tout en collaborant au ''Droit'' et à la ''Revue du Nord''. Hauréau se rendit en 1838 au [[Le Mans|Mans]], où il accepta le poste de rédacteur en chef du ''Courrier de la Sarthe'', journal publié dans cette ville. Il y devint également [[bibliothécaire]], ce qui lui permit de partager son temps entre la politique militante et ses travaux favoris d'histoire et d'érudition. En 1843, il fut destitué de sa place de bibliothécaire sur la demande des cléricaux et des conservateurs, suite à ses commentaires du discours adressé au [[Louis d'Orléans (1814-1896)|duc de Nemours]] par son ami, [[Ariste Jacques Trouvé-Chauvel|Trouvé-Chauvel]], maire du [[Le Mans|Mans]]. Trouvé-Chauvel fut révoqué, tandis que Hauréau retournait à [[Paris]] reprendre sa place de rédacteur au ''National''. Après la [[révolution française de 1848|révolution de 1848]] et la chute de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]], [[Lazare Hippolyte Carnot|Carnot]] le nomma conservateur des manuscrits français à la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]] et membre du comité historique au ministère de l'[[Ministre français de l'Éducation nationale/Deuxième République|instruction publique]]. Quelques mois plus tard, une élection partielle ayant eu lieu dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]], les électeurs de ce département l'envoyèrent siéger à l'[[Assemblée constituante]], où il vota généralement avec les républicains modérés, qui demeurèrent fidèles à leurs opinions politiques. Il ne se présenta pas aux élections pour la Législative, s'attacha à mettre en ordre les richesses bibliographiques confiées à ses soins, et découvrit à la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]] un grand nombre de manuscrits ignorés ou qu'on croyait perdus. Après le [[Coup d'État du 2 décembre 1851]], il refusa de prêter serment de loyauté au nouveau régime, sacrifiant à ses convictions sa place de conservateur, et il rentra dans la vie privée. Nommé [[bibliothécaire]] de l'ordre des [[Avocat (métier)|avocats]] à la [[Cour d'appel de Paris|Cour de Paris]] en 1861, il fut élu membre de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] le 5 décembre suivant. À la suite du 4 septembre 1870, M. Hauréau fut nommé par le Gouvernement de la défense nationale directeur de l'[[Imprimerie nationale]]. Le 22 mars 1871 le comité central de la garde nationale le destitua ; mais il reprit ses fonctions après la répression du mouvement communaliste (28 mai 1871). Après avoir occupé ce poste durant douze années, il en démissionna tout en restant attaché à la Commission des demandes d'impression gratuite. Le bureau du ''Journal des Savants'', dont il était membre, le nomma son secrétaire, c'est-à-dire, directeur du journal. ==Œuvres== M. Hauréau acquit par ses travaux la réputation d'un érudit de premier ordre. Indépendamment de nombreux articles publiés dans le ''Dictionnaire des sciences philosophiques'', ''l'Encyclopédie nouvelle'', ''l'Encyclopédie moderne'', la ''Biographie générale'' de [[Ambroise-Firmin Didot|Didot]], ''le Siècle'', etc., on lui doit : * ''La Montagne'' (Paris 1834), notices historiques et philosophiques sur les principaux membres de la Montagne, avec leurs portraits gravés à l'eau forte par [[Philippe-Auguste Jeanron|Jeanron]], comprenant les biographies de [[Georges Jacques Danton|Danton]], [[Camille Desmoulins]], [[Collot d'Herbois]], [[Jean-Paul Marat|Marat]], [[Fouquier-Tinville]], [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]], [[Louis Antoine de Saint-Just|Saint-Just]], etc. Initialement prévue en mai 1832, la publication n'eut lieu qu'en 1834 à cause des insurrections. * ''Critique des hypothèses métaphysiques de Manès et de Pélage et de l'idéalisme transcendal de [[Augustin d'Hippone|saint Augustin]]'' (Le Mans, 1840) ; * ''Histoire littéraire du [[Comté du Maine|Maine]]'' (Paris Lanier 1843-1852, 4 vol. in-8°), qu'il reprit et enrichit entre 1870 et 1877, la passant à 10 volumes ; voir : full text of ''Histoire littéraire du Maine'', coll. CD-ROM, Copyright Société Historique et Archéologique du Maine, Le Mans, 2006. * ''Manuel du clergé ou Examen de l'ouvrage de M. Bouvier'', (Angers, 1844), commentaires du livre de Jean-Baptiste Bouvier, évêque du Mans, ''Institutiones theologicae ad usum seminariorum'', qui lui attirèrent de vives attaques de la part des cléricaux ; * ''Histoire de la [[Pologne]]'' (Paris 1844); * ''Histoire de la peinture'' (1848-1852, in-32); * ''Examen critique de la philosophie [[scolastique]]'' (1848, 2 vol. in-8°), ouvrage couronné la même année par l'[[Académie des Sciences morales et politiques]] ; * ''[[Charlemagne]] et sa cour'' (1852); * ''[[François Ier de France|François I{{er}}]] et sa cour'' (Paris Hachette 1853) ; * ''[[Gallia Christiana]], volume XIV'' (province de [[Tours]]) (1856) ; * ''[[Hugues de Saint-Victor]]'' (Paris 1859), puis en 1886 nouvelle édition avec des additions considérables ; * ''Singularités historiques et littéraires'' (Paris 1861), livre intéressant et curieux; * ''Gallia Christiana, volume XV'' (province de [[Besançon]]) (1862) ; * ''Catalogue chronologique des œuvres de J.-B. Gerbier'' (1863) ; * ''Histoire de la philosophie scolastique'' (1863-1880) en trois volumes ; * ''Gallia Christiana, volume XVI'' (province de [[Vienne (Isère)|Vienne]]) (1870) ; * ''Bernard Délicieux et l'[[Inquisition médiévale|inquisition]] [[Catharisme|albigeoise]]'' (Paris Hachette 1877) ; * ''Notices et extraits de quelques manuscrits de la Bibliothèque Nationale'' (Paris Klincksieck 6 volumes, de 1890 à 1893) ; * ''[[Pharsale (Lucain)|la Pharsale]]'' de [[Lucain]], et ''Facétie sur la mort de Claude'' de [[Sénèque le Jeune|Sénèque]] traduites pour les Classiques latins de [[Désiré Nisard|M. Nisard]], etc. Mais, de tous les travaux de ce laborieux et judicieux écrivain, celui qui a surtout contribué à sa réputation, c'est sa continuation de la ''[[Gallia Christiana]]'' des [[Ordre de saint Benoît|bénédictins]]. Cet ouvrage fut commencé et poursuivi jusqu'au 13e volume par les [[Ordre de saint Benoît|bénédictins]] de [[Abbaye de Saint-Maur|Saint-Maur]]. Entre 1856 et 1870 M. Hauréau ajouta trois volumes supplémentaires, écrits en latin afin de conserver l'unité de l'œuvre. L'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] a accordé à plusieurs reprises le [[Grand Prix Gobert]] à ce travail de haute érudition. ===Sources=== * Eric Anceau : "Barthélemy Hauréau (1812-1896) - Itinéraire politique d'un grand esprit du XIXe siècle entre Le Mans et Paris", in : ''Revue Historique et Archéologique du Maine'', Le Mans,2006. * Larousse : ''Grand Dictionnaire Universel du {{s-|XIX|e}}'' * Angelo de Gubernatis : ''Dictionnaire international des écrivains du jour'' (1891) {{DEFAULTSORT:Haureau, Jean-Barthelemy}} [[Catégorie:Naissance en 1812]] [[Catégorie:Décès en 1896]] [[Catégorie:Bibliothécaire]] [[Catégorie:Historien français]] [[Catégorie:Historien du Maine]] [[Catégorie:Historien de la Sarthe]] [[Catégorie:Historien de la Mayenne]] [[Catégorie:Journaliste français]] [[Catégorie:Académie des inscriptions et belles-lettres]] [[de:Jean-Barthélemy Hauréau]] [[en:Jean-Barthélemy Hauréau]]