Jean-Christophe Rufin 46503 31861254 2008-07-24T21:18:46Z 82.216.103.246 ajout catégorie '''Jean-Christophe Rufin''', né à [[Bourges]] dans le [[Cher (département)|Cher]] le {{date|28|juin|1952}} est voyageur, médecin, [[écrivain]] et diplomate français, membre de l'[[Académie française]]. Ancien directeur d'[[Action contre la faim]], il est actuellement [[ambassadeur]] de [[France]] au [[Sénégal]] et en [[Gambie]]. ==Enfance et formation== Après le départ de son père, vétérinaire, sa mère, qui travaille à [[Paris]] comme publicitaire, ne peut l'éduquer seule ; il est alors élevé par ses grands-parents. Son grand-père, médecin et résistant, a soigné les combattants de la [[Première Guerre mondiale]] et a été déporté deux ans à [[Buchenwald]] pour faits de résistance — il avait caché des résistants en 1940 dans sa maison de Bourges. À 18 ans, Jean-Christophe Rufin revoit son père par hasard. {{citation|J'avais choisi, à Bourges, le premier dispensaire venu pour faire un vaccin. Une jeune femme qui y travaillait m'a demandé mon nom et a blêmi. C'était ma demi-sœur, elle m'a conduit auprès de notre père. Nos rapports ne furent jamais très bons}} <ref>Philippe Perrier ,« Jean-Christophe Rufin, romancier sans frontières », ''L'Express'' du 1{{er}} octobre 2001</ref>. Après avoir fréquenté les lycées parisiens [[Lycée Janson-de-Sailly|Janson-de-Sailly]] et [[Lycée Claude-Bernard|Claude-Bernard]], il entre à la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière et à l'[[Institut d'études politiques de Paris]]<ref name="whoswho">Notice biographique, ''Who's Who in France''</ref>. En [[1975]], il est reçu au concours d'internat à Paris. Il travaille à l'[[hôpital Rothschild]], en salle commune. Bien qu'ayant choisi la neurologie comme spécialité, il exerce en maternité. En [[1976]], il part comme coopérant en [[Tunisie]]. ==Carrière dans l'humanitaire et dans la médecine== Comme médecin, il est l'un des pionniers du mouvement humanitaire ou ''hommiste « sans frontières »'' pour lequel il a dirigé de nombreuses missions en [[Afrique de l'Est]] et en Amérique latine.{{référence souhaitée}} Sa première mission humanitaire est menée en 1976 en [[Érythrée]], alors ravagé par la guerre. Il y pénètre incognito avec les forces rebelles érythréennes au sein des bataillons humanitaires. Il y rencontre Azeb, qui deviendra sa deuxième femme. En [[1981]], il devient chef de clinique et assistant des hôpitaux de Paris, puis attaché des hôpitaux de Paris en 1983 pour deux ans. En [[1985]], Jean-Christophe Rufin devient le directeur médical d'[[Action contre la faim]] (ACF) en [[Éthiopie]]. Diplômé de l'[[Institut d'études politiques de Paris]] en [[1980]], il devient, en [[1986]], conseiller du secrétaire d'État aux Droits de l'homme, [[Claude Malhuret]] et publie son premier livre, ''[[Le Piège humanitaire]]'', un essai sur les enjeux politiques de l'action humanitaire et les paradoxes des mouvements "sans frontières" qui, en aidant les populations, font le jeu des dictateurs. Après avoir été chargé de mission auprès de [[Claude Malhuret]], secrétaire d'État aux Droits de l'homme, de 1986 à 1988, il s'expatrie au Brésil pour deux années comme attaché culturel et de coopération près l'ambassade de France<ref name=whoswho />. Entre [[1991]]-[[1993]], il est vice-président de [[Médecins sans frontières]], mais quitte l'association au moment de la marche pour le [[Cambodge]]. En [[1993]], il entre pour deux ans au cabinet de [[François Léotard]], ministre de la Défense, comme conseiller spécialisé dans la réflexion stratégique sur les relations nord-sud. Il reprend la médecine à l'hôpital de Nanterre (1994-1995) puis à l'hôpital Saint Antoine (1995-1998) et devient administrateur de la [[Croix-Rouge française]] (1994-1996)<ref name=whoswho />. Directeur de recherche à l’[[Institut de relations internationales et stratégiques]] entre 1996 et 1999, il conduit la mission humanitaire française en [[Bosnie-Herzégovine]]. Il fait libérer onze otages français de l'association [[Première Urgence]] détenus par les [[Serbes de Bosnie]] en sympathisant avec les geôliers et en s'obligeant à boire avec eux.{{référence souhaitée}} En [[1995]], après la naissance de Valentine, son troisième enfant né le 3 février, il quitte le ministère de la Défense et devient attaché culturel au [[Nordeste (Brésil)|Nordeste]] brésilien. En [[1997]], il rentre en France pour diriger un pavillon de [[psychiatrie]] à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. En [[1999]], il est en poste [[Kosovo]] comme administrateur de l’association [[Première Urgence]], et dirige à l'école de guerre un séminaire intitulé « ONU et maintien de la paix ». En parallèle, il est [[Maître de conférence]] à l'[[Institut d'études politiques de Paris]] entre 1991 et 2002, puis à l'université Paris XIII-Nord (1993-95) et au Collège interarmée de défense<ref name=whoswho />. Le rapport Rufin ("Chantier sur la lutte conte le racisme et l'antisémitisme") sort le 19 octobre 2004. Il attire l'attention sur l'antisémitisme, qui n'a pas, selon lui, à être fondu dans le racisme ou la xénophobie en général. ==Après l'humanitaire == Président d'ACF (Action Contre la Faim) à partir de [[2002]], il quitte ses fonctions en [[juin 2006]] pour se consacrer davantage à l'écriture. Il reste cependant président d'honneur de cette [[organisation non gouvernementale]] (ONG). En 2007, il a été membre du jury du Festival du film documentaire de [[Monaco]]. Le {{date|3|août|2007}}, il est nommé [[ambassadeur]] de [[France]] au [[Sénégal]] et en [[Gambie]]<ref>[http://www.latribune.fr/info/L-ecrivain-medecin-Jean-Christophe-Rufin-ambassadeur-de-France-a-Dakar-937-~-AP-DIPLOMATIE-RUFIN-SENEGAL-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique L'écrivain-médecin Jean-Christophe Rufin ambassadeur de France à Dakar sur La Tribune.fr]</ref>. Il est également depuis 2005, membre du conseil de surveillance du groupe Express-Expansion, et membre des conseils d'administration de l'[[Institut Pasteur]], de [[France Télévisions]] et de l'[[Office français de protection des réfugiés et apatrides|Ofpra]]<ref name=whoswho />. arr. : Interne (1975-81), Chef de clinique et Assistant des hôpitaux de Paris (1981-83) puis Attaché (1983-85) des hôpitaux de Paris, Chargé de mission auprès de Claude Malhuret (secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme) (1986-88), Attaché culturel et de coopération près l'ambassade de France au Brésil (1989-90), , , ==Carrière littéraire== Jean-Christophe Rufin a consacré plus de vingt ans de sa vie à travailler dans des ONG au [[Nicaragua]], en [[Afghanistan]], aux [[Philippines]], au [[Rwanda]] et dans les [[Balkans]]. Cette expérience du terrain l'a conduit à examiner le rôle des ONG dans les situations de conflit, notamment dans l'essai ''Le Piège humanitaire'' ([[1986 en littérature|1986]]), et dans son troisième roman, ''[[Les Causes perdues]]'' ([[1999 en littérature|1999]]). Ses romans d'aventures, historiques, politiques, sont de la veine des récits des grands reporters romanciers d'autrefois — [[Albert Londres]], [[Joseph Kessel]], [[Henry de Monfreid]] — et des visionnaires comme [[George Orwell]] et [[Ray Bradbury]]. : {{citation|J'ai été déformé dans le sens du visuel. (...) Comme le disait Kundera, il y a deux sortes d'écrivains : l'écrivain musicien et l'écrivain peintre. Moi je suis peintre. (...) Quand on écrit, soit on écoute, soit on voit. On ne peut pas faire les deux en même temps.}} <ref>article du ''Figaro'' du 10 août 2007</ref>. Jean-Christophe Rufin est élu à l'[[Académie française]] le [[19 juin]] [[2008]] par 14 voix, contre 12 à l'écrivain et producteur [[Olivier Germain-Thomas]], deux bulletins blancs, une croix<ref name="fig1906">[http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/06/19/01001-20080619ARTFIG00645-jean-christophe-rufin-devient-immortel.php ''Jean-Christophe Rufin devient immortel''] dans ''[[Le Figaro]]'' du 19 juin 2008</ref>, au fauteuil de l'écrivain [[Henri Troyat]]. ;Essais * ''[[Le Piège humanitaire]]. Quand l'humanitaire remplace la guerre'', éd. J.-Cl. Lattès, [[1986 en littérature|1986]]. . * ''[[L'Empire et les nouveaux barbares]]'', éd. J.-Cl. Lattès, [[1991 en littérature|1991]]. Nouvelle édition revue et augmentée - J.-Cl. Lattès, [[2001 en littérature|2001]]. Un essai de politique internationale qui compare l’Occident à l’Empire romain menacé par les barbares. « Aujourd’hui, c’est l’Est qui demande des aides pour son développement. Quant au Sud, il s’arme maintenant contre le Nord. » * ''[[La Dictature libérale]]'', éd. J.-Cl. Lattès, [[1994 en littérature|1994]], , prix Jean-Jacques Rousseau 1994 * ''[[L'Aventure humanitaire]]'', éd. Gallimard, 1994 * ''[[Géopolitique de la faim : Faim et responsabilité]]'', éd. P.U.F., [[2004 en littérature|2004]]. * ''[[Un léopard sur le garrot]]'', éd. Gallimard., [[2008 en littérature|2008]].Autobiographie ;Romans * ''[[L'Abyssin]]'', éd. Gallimard, [[1997 en littérature|1997]]. [[prix Goncourt]] du premier roman et le [[prix Méditerranée]]. 300 000 exemplaires vendus et 19 traductions * ''[[Sauver Ispahan]]'', éd. Gallimard, [[1998 en littérature|1998]]. * ''[[Les Causes perdues]]'', éd. Gallimard [[1999 en littérature|1999]], [[prix Interallié]] 1999, [[Prix littéraire de l'armée de terre - Erwan Bergot]] 1999. Réédité avec le titre ''Asmara et les causes perdues'' en ''Folio'' * ''[[Rouge Brésil]]'', éd. Gallimard, [[2001 en littérature|2001]]. [[Prix Goncourt]] 2001 * ''[[Globalia]]'', éd. Gallimard, [[2004 en littérature|2004]]. En Folio {{ISBN|2-07-030918-5}} * ''[[La Salamandre]]'', éd. Gallimard, [[2005 en littérature|2005]]. En Folio {{ISBN|2-07-032876-7}} * ''[[Le Parfum d'Adam]]'', éd. Flammarion, [[2007 en littérature|2007]] ;Récit autobiographique *''[[Un léopard sur le garrot]]'', éd.Gallimard, janvier 2008 ;En collaboration * ''Économie des guerres civiles'', avec [[François Jean]], éd. Hachette, [[1996 en littérature|1996]] * ''[[Mondes rebelles]]'', avec [[Arnaud de La Grange]] et [[Jean-Marc Balancie]], éd. Michalon, 1996 ;Récompenses * [[Prix Goncourt]] du premier roman 1997, pour son roman ''[[L'Abyssin]]''. * [[Prix Méditerranée]] 1997, pour son roman ''[[L'Abyssin]]''. * [[Prix Interallié]] 1999, pour son roman ''[[Les Causes perdues]]''. * [[Prix Erwan Bergot]] 1999, pour son roman ''[[Les Causes perdues]]''. * [[Prix Goncourt]] 2001, pour son roman ''[[Rouge Brésil]]''. ==Dinstinctions== * Chevalier de la Légion d'honneur * Chevalier des Arts et des Lettres. * Docteur honoris causa de l'université Laval (Québec) * Docteur de l'Université catholique de Louvain (Belgique) ==Vie privée == {{sources|date=date inconnue}} Jusqu'à sa nomination comme Ambassadeur de France au Sénégal, il résidait une grande partie de l'année à [[Saint-Nicolas-de-Véroce]], dans le massif du [[mont Blanc]]. Le {{date|25|août|2007}}, a eu lieu son mariage à [[Saint-Gervais-les-Bains]]. Son épouse est d'origine éthiopienne. == Notes et références == <references/> {{Académie française|avant=[[Henri Troyat]]|Numéro=28|Période=2008-|après=Membre actuel}} {{Modèle:Palette Académie française jour d'élection |date=19 juin 2008 |fauteuil1=Claude Dagens |fauteuil2=Hector Bianciotti |fauteuil3=Jean-Denis Bredin |fauteuil5=Assia Djebar |fauteuil6=Marc Fumaroli |fauteuil7=Jacqueline de Romilly |fauteuil8=Michel Déon |fauteuil9=Alain Decaux |fauteuil10=Florence Delay |fauteuil11=Gabriel de Broglie |fauteuil12=Jean d'Ormesson |fauteuil14=Hélène Carrère d'Encausse |fauteuil15=Frédéric Vitoux |fauteuil16=Valéry Giscard d'Estaing |fauteuil17=Érik Orsenna |fauteuil18=Michel Serres |fauteuil19=Jean-Loup Dabadie |fauteuil20=Angelo Rinaldi |fauteuil21=Félicien Marceau |fauteuil22=René de Obaldia |fauteuil23=Pierre Rosenberg |fauteuil24=Max Gallo |fauteuil25=Dominique Fernandez |fauteuil26=Jean-Marie Rouart |fauteuil27=Pierre Nora |fauteuil28=Jean-Christophe Rufin |fauteuil29=Claude Lévi-Strauss |fauteuil30=Maurice Druon |fauteuil31=Jean Dutourd |fauteuil33=Michel Mohrt |fauteuil34=François Cheng |fauteuil35=Yves Pouliquen |fauteuil36=Philippe Beaussant |fauteuil37=René Girard |fauteuil38=François Jacob |fauteuil39=Jean Clair |fauteuil40=Pierre-Jean Rémy |date1=1966|membre1=Maurice Druon |date2=1973|membre2=Claude Lévi-Strauss |date3=1973|membre3=Jean d'Ormesson |date4=1975|membre4=Félicien Marceau |date5=1978|membre5=Michel Déon |date6=1978|membre6=Jean Dutourd |date7=1979|membre7=Alain Decaux |date8=1985|membre8=Michel Mohrt |date9=1988|membre9=Pierre-Jean Rémy |date10=1988|membre10=Jacqueline de Romilly |date11=1989|membre11=Jean-Denis Bredin |date12=1990|membre12=Michel Serres |date13=1990|membre13=Hélène Carrère d'Encausse |date14=1995|membre14=Marc Fumaroli |date15=1995|membre15=Pierre Rosenberg |date16=1996|membre16=Hector Bianciotti |date17=1996|membre17=François Jacob |date18=1997|membre18=Jean-Marie Rouart |date19=1998|membre19=Érik Orsenna |date20=1999|membre20=René de Obaldia |date21=2000|membre21=Florence Delay |date22=2001|membre22=Gabriel de Broglie |date23=2001|membre23=Pierre Nora |date24=2001|membre24=Angelo Rinaldi |date25=2001|membre25=Yves Pouliquen |date26=2001|membre26=Frédéric Vitoux |date27=2002|membre27=François Cheng |date28=2003|membre28=Valéry Giscard d'Estaing |date29=2005|membre29=René Girard |date30=2005|membre30=Assia Djebar |date31=2007|membre31=Dominique Fernandez |date32=2007|membre32=Max Gallo |date33=2007|membre33=Philippe Beaussant |date34=2008|membre34=Jean-Loup Dabadie |date35=2008|membre35=Claude Dagens |date36=2008|membre36=Jean Clair |date37=2008|membre37=Jean-Christophe Rufin }} {{Modèle:Palette Académie française composition actuelle}} {{Portail|humanitaire et développement|littérature}} {{DEFAULTSORT:Rufin, Jean-Christophe}} [[Catégorie:Naissance en 1952]] [[Catégorie:Naissance à Bourges]] [[Catégorie:Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris]] [[Catégorie:Personnalité de l'aide humanitaire]] [[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]] [[Catégorie:Écrivain français du XXIe siècle]] [[Catégorie:Écrivain et médecin]] [[Catégorie:Lauréat du Prix Interallié]] [[Catégorie:Lauréat du Prix Goncourt]] [[Catégorie:Prix Joseph Kessel]] [[Catégorie:Écrivain de la Marine]] [[Catégorie:Membre de l'Académie française]] [[de:Jean-Christophe Rufin]] [[en:Jean-Christophe Rufin]] [[fi:Jean-Christophe Rufin]] [[he:ז'אן-כריסטוף רופין]] [[tr:Jean-Christophe Rufin]]