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    <title>Jean-Daniel Reynaud</title>
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      <comment>/* Bibliographie */</comment>
      <text xml:space="preserve">{{Voir homonymes|Reynaud}}
'''Jean-Daniel Reynaud''' est né en [[1926]]. Normalien et agrégé de [[philosophie]] en 1946, il débute rapidement une carrière de chercheur en sociologie. En 1950, il entre au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] et se joint au [[Centre d’études sociologiques]], dirigé à l'époque par [[Georges Friedmann]]. Il est actuellement professeur honoraire de sociologie au [[Conservatoire national des arts et métiers|CNAM]].

== Travaux ==

Ses travaux s’inscrivent au départ dans la nouvelle sociologie française qui se développe autour de Georges Friedmann. Celle-ci se caractérise par une réflexion sur l'avenir de la société française et par une posture méthodologique issue de la recherche américaine. Cette influence américaine est déterminante dans l'œuvre de Jean-Daniel Reynaud. Par exemple, la sociologie d'[[Anselm Strauss]], qui est tout entière orientée autour de la négociation de l'ordre social, aura sur lui un impact décisif.

Une grande partie de ses recherches s'axent à cette époque autour de la compréhension du phénomène de la [[négociation]] et de son rôle dans la [[Société (sciences sociales)|société]]. Jean-Daniel Reynaud remarque alors au cours de ses enquêtes, que les [[syndicat]]s en engageant des négociations avec le patronat, interviennent dans la production normative des situations de [[emploi|travail]]. La négociation, et le conflit qui la précède, sont donc selon lui un ensemble d’interactions qui se gouverne de manière endogène, en ce sens que cet ensemble crée ses propres règles. Le système des relations professionnelles crée donc le [[système]] social, système qui n’est pas gouverné par des normes extérieures, mais par des règles que ses acteurs inventent de manière continue. C'est la recherche d'un accord qui rend l’échange possible. Car les [[règle]]s qui en découlent vont ordonner les interactions, et assurer le contrôle des acteurs en situation. 

Ces notions de contrôle, de conflits et de négociation amènent progressivement Jean-Daniel Reynaud à élaborer sa [[théorie de la régulation sociale]]. Elle se concrétise dans son principal ouvrage ''Les Règles du jeu: L'action collective et la régulation sociale'' en 1989. Cette théorie repose essentiellement sur l’idée que la création, le maintien et la destruction des règles s’appuient sur une activité de régulation qui est mise en œuvre de façon permanente. 

Cette thématique de la production endogène des règles, qui sont créées et maintenues par des processus propres à un système social capable de s'autoproduire, sera également développée par des systémiciens comme [[Niklas Luhmann]] ou par des sociologues [[marxien]]s comme [[Anthony Giddens]], avec sa [[théorie de la structuration]].

== Bibliographie ==

* ''Les syndicats en France'', [[Éditions du Seuil|Seuil]], 1963. 
* ''Sociologie des conflits du travail'', [[Paris]], [[Presses universitaires de France|PUF]], 1982.
* ''Les Règles du jeu : L'action collective et la régulation sociale'', [[Armand Colin]], 1989.
* ''Le conflit, la négociation et la règle'', [[Octares]], 1995.

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===

* [[Sociologie des organisations]]
* [[Théorie de la régulation sociale]]
* [[conflit]]

{{Portail sociologie}}

{{DEFAULTSORT:Reynaud, Jean-Daniel}}
[[Catégorie:Sociologue français]]
[[Catégorie:Sociologue des organisations]]
[[Catégorie:Sociologue du travail]]
[[Catégorie:Sociologue du conflit]]
[[Catégorie:Naissance en 1926]]
[[Catégorie:Normalien]]</text>
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