Jean-François Sarrasin
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'''Jean-François Sarrasin'''<ref>Diversement orthographié '''Sarasin, Sarazin''' ou '''Sarrazin'''.</ref>, né vers [[1614]] à [[Hermanville-sur-Mer|Hermanville]] et mort le [[5 décembre]] [[1654]] à [[Pézenas]], est un [[Écrivain|auteur]] [[France|français]].
Fils de Roger Sarrasin, trésorier-général à [[Caen]], Jean-François Sarrasin fut éduqué à Caen. Établi à [[Paris]], il rivalisa comme auteur de ''[[vers de société]]'' avec [[Vincent Voiture|Voiture]], mais ne fut jamais admis au petit cercle de l'[[hôtel de Rambouillet]]. Surnommé [[Amilcar]] par les [[Précieuses]], il était intime avec [[Gilles Ménage (grammairien)|Ménage]], [[Paul Pellisson|Pellisson]], [[Madeleine de Scudéry]] et [[Paul Scarron|Scarron]] avec qui il a échangé des vers. Il a soutenu [[Georges de Scudéry]] en [[1639]] dans son attaque contre [[Pierre Corneille|Corneille]] avec un ''Discours de la tragédie''.
Il accompagna [[Léon Bouthillier]], comte de Chavigny, secrétaire d’état aux Affaires étrangères dans divers voyages diplomatiques, à la suite de quoi il fut envoyé en ambassade à [[Rome]]. Ayant dépensé les fonds qui lui avaient été alloués à Paris, ceci eut pour conséquence d’affaiblir sa position avec Chavigny qui se sépara de lui à l’hiver [[1643]]-[[1644|4]]. Il reconstitua alors les accrocs de sa fortune qui en résultèrent en épousant une riche veuve, mais son mariage fut de courte durée.
Il se joignit à l’avocat [[Charles Feramus]] et à Ménage dans la guerre des pamphlets contre le parasite pédant [[Pierre de Montmaur]] en [[1644]] avec sa satire du ''Bellum parasiticum''. Accusé d’avoir écrit des [[mazarinade]]s, il renonça à la pratique de la poésie pendant une courte période. En [[1648]], il entra, avec le soutien du [[cardinal de Retz]] et de la [[Anne Geneviève de Bourbon-Condé|duchesse de Longueville]], au service de la maison du [[Armand de Bourbon-Conti|prince de Conti]], dont il avait aidé à négocier le mariage avec la nièce de [[Jules Mazarin|Mazarin]].
Les plus considérables de ses poésies sont les fragments épiques de ''Rollon conquérant, la guerre espagnole'', l'épopée burlesque contre l’inventeur du genre des [[bouts-rimés]] ''[[Dulot]] vaincu, ou la Défaite des bouts-rimés'' (1649, poème spirituel en 4 chants) et la ''Pompe funèbre'' en l’honneur de Voiture. Il a été surestimé comme poète, mais il est l’auteur de deux excellents récits en prose, l’''Histoire du siège de Dunkerque'' ([[1649]]) et la ''Conspiration de Walstein'' ([[1651]]) inachevée dont l'élégance et la simplicité ont été comparés au ''Charles XII'' de [[Voltaire]]. Il a également écrit en latin sous le pseudonyme d'''Atticus secundus''. Ses œuvres ont été publiées après sa mort par Ménage.
Ses biographes ont affirmé, sur la foi de preuves insatisfaisantes, que sa mort avait été provoquée par le [[Armand de Bourbon-Conti|prince de Conti]] dans un moment de passion ou qu’il avait été empoisonné par un mari jaloux, mais il serait mort de la fièvre.
==Notes==
<references/>
== Bibliographie ==
* ''Œuvres de J.-Fr. Sarasin'', Paris, Champion, 1926
* ''[http://poesie.webnet.fr/poemes/France/sarasin/1.html La beauté que je sers...] ''
* ''Petits chefs-d'œuvre historiques.'' Paris : Didot, 1863
* ''Coq-a-l’asne, ou, Lettre burlesque du Sieur Voiture ressuscité au preux cheualier Guischeus, alias le Mareschal de Grammont sur les affaires et nouuelles du temps.'' Paris, Chez la veufve & heritiers de l’autheur..., 1649
* ''La Pompe funebre de Voiture, avec la clef.'' [s.l.s.n.], 1649
* ''Vie d’Atticus''
* ''Le Jeu des échecs''
* ''Nouvelle traduction de l’Ariste de Virgile'', Lyon, veuve de P. Muget, 1668
* ''Lettre d’un marguillier de Paris a son curé : sur la conduite de monseigneur le coadjuteur'', À Paris, [s.n], 1651
* ''La Conspiration de Walstein'', Paris [s.d.], 1846
* ''Discours de la tragédie, ou remarques sur l’amour tyrannique de Monsieur de Scudéry'', Paris, [s.n.], 1659
* ''Lettre d’vn inconnev envoyee a vn sien amy a S. Germain en Laye. En vers burlesque'', À Paris, chez Michel Mettayer, Imprimeur ordinaire du Roy, demeurant en l’Isle Notre Dame sur le Pont Marie au Cigne, 1649
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