Jean d'Orléans (1874-1940) 101423 31850463 2008-07-24T14:06:12Z Loveless 41312 robot Modifie: [[es:Juan de Orleans, duque de Guisa]]; changement de type cosmétique {{Voir homonymes|Jean d'Orléans}} '''Jean''' Pierre Clément Marie '''d’Orléans''', « [[Liste seigneurs de la terre de Guise|duc de Guise]] », est né en France le [[4 septembre]] [[1874]] et est décédé à [[Larache]], dans le [[Protectorat espagnol du Maroc|Maroc espagnol]], le [[25 août]] [[1940]], peu après la défaite française face à l’[[IIIe Reich|Allemagne]]. De [[1926]] à sa mort, il est le troisième prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Jean III ». [[Image:Jean_Orleans_Duc_de_Guise.jpg‎|thumb|300px|Jean d'Orléans, duc de Guise.]] == Famille == Arrière-petit-fils du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe I{{er}}]] et dernier enfant de [[Robert d'Orléans]] (1840-1910), duc de Chartres, et de la princesse [[Françoise d'Orléans (1844-1925)|Françoise d'Orléans]] (1844-1925), Jean d'Orléans est également le gendre et le beau-frère des deux prétendants orléanistes au trône de France qui l’ont précédé : « [[Philippe d'Orléans (1838-1894)|Philippe VII]] » , comte de Paris, et « [[Philippe d'Orléans (1869-1926)|Philippe VIII]] », « duc d’Orléans ». Le [[30 octobre]] [[1899]], Jean d'Orléans épouse, à [[Kingston-upon-Thames|Kingston-sur-Tamise]], en [[Angleterre]], sa cousine germaine [[Isabelle d’Orléans (1878-1961)]]. C’est à cette occasion qu’il reçoit de son beau-frère le titre de courtoisie de « duc de Guise ». De cette union heureuse naissent quatre enfants : * [[Isabelle d'Orléans (1900-1983)]] qui épouse, en premières noces, le comte [[Bruno d'Harcourt]] (1899-1930) puis le prince [[Pierre Murat]] (1900-1948). * [[Françoise d'Orléans (1902-1953)]] qui se marie au prince [[Christophe de Grèce]] (1889-1940), fils du roi [[Georges Ier de Grèce|Georges I{{er}} de Grèce]]. Ce sont les parents du prince [[Michel de Grèce]] (1939). * [[Anne d'Orléans (1906-1986)]] qui s'unit à son cousin germain le prince [[Amédée de Savoie-Aoste]] (1898-1942), duc d'Aoste et vice-roi d'[[Ethiopie]]. * [[Henri d'Orléans (1908-1999)]], « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom d'« Henri VI », qui épouse sa cousine [[Isabelle d'Orléans et Bragance|Isabelle d'Orléans-Bragance]] (1911-2003). == Biographie == Malgré la [[loi d'exil]] qui frappe les chefs des maisons de France depuis [[1886]], le prince Jean d'Orléans peut vivre et séjourner dans son pays jusqu’en [[1924]]. Longtemps il n’est, en effet, qu’un cadet de la famille d’Orléans. Pourtant, au fur et à mesure que les années passent, tous les princes qui se situent avant le « duc de Guise » dans la lignée dynastique disparaissent les uns après les autres. D’abord ses frères Robert et [[Henri d'Orléans (1867-1901)|Henri d'Orléans]] en [[1885]] et [[1901]], puis son père, le [[Robert d'Orléans|duc de Chartres]], en [[1910]] et enfin ses cousins et beaux-frères [[Ferdinand d’Orléans]], « duc de Montpensier », et [[Philippe d’Orléans]], « duc d’Orléans », en [[1924]] et [[1926]]. Mais si la [[république française]] tolère longtemps le prince sur son territoire, elle lui interdit cependant de faire son service militaire au sein de son armée. C’est la raison pour laquelle le jeune prince d'Orléans se rend au [[Danemark]], pays de son beau-frère le [[Valdemar de Danemark|Valdemar]], pour y apprendre le métier des armes<ref>Georges Poisson, ''Les Orléans, une famille en quête d'un trône'', Perrin, Paris, 1999, p. 327.</ref>. Revenu en France, le prince s’installe au [[Nouvion-en-Thiérache]], domaine que lui a légué le [[Henri d'Orléans (1822-1897)|duc d’Aumale]], et y reste plusieurs années. Peu de temps après, il épouse sa cousine la princesse [[Isabelle d'Orléans (1878-1961)|Isabelle]]<ref>Georges Poisson, ''Op. cit''., p. 335.</ref>. Mais, en [[1909]], le « duc » et la « duchesse de Guise », désireux de contribuer à l’[[empire colonial français|expansion de la France outre-mer]], quittent la métropole pour s’installer au [[Maroc]], pays où la France essaie alors d’établir son influence. En [[1910]], le couple s’installe ainsi sur le site de [[Larache]], dans le nord du royaume chérifien<ref>Georges Poisson, ''Op. cit''., p. 339.</ref>. Cependant, lorsque le pays tombe finalement sous la domination européenne en [[1912]], la maison de Larache est placée sous le régime du [[Maroc espagnol|protectorat espagnol]], tandis que le domaine agricole de la famille tombe sous le [[Maroc français|régime français]]<ref>Georges Poisson, ''Op. cit.'', p. 340.</ref>. Lorsqu’éclate la [[Première Guerre mondiale]], le « duc de Guise » cherche à intégrer l’armée mais ni la [[France]] ni ses [[Triple Entente|alliés]] ne l’autorisent à revêtir leur uniforme et il doit donc se résoudre à servir dans la [[Croix-Rouge française|Croix-Rouge]] (ce qui lui vaudra tout de même la [[Croix de guerre 1914-1918|Croix de guerre]]). Toutefois, une mission plus importante lui est accordée par le gouvernement français en [[1915]] : il s’agit d’une ambassade auprès de son oncle le roi [[Ferdinand Ier de Bulgarie|Ferdinand I{{er}} de Bulgarie]]. Mais hélàs cette mission est un échec et [[Sofia]] entre en guerre aux côtés des pays de la [[Triple-Alliance]]<ref>Georges Poison, ''Op. cit''., p. 341-342.</ref>. Après la guerre, le « duc de Guise » regagne Larache mais la mort du « [[Ferdinand d'Orléans (1884-1924)|duc de Montpensier]] » (en 1924) et la séparation du prétendant d’avec son épouse, l’archiduchesse [[Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine]], bouleversent son existence dans la mesure où ils font automatiquement de lui le « dauphin » des [[Orléanisme|orléanistes]]. Le prince s’établit donc au [[manoir d’Anjou]], en [[Belgique]], tandis que son fils, le futur « [[Henri d'Orléans (1908-1999)|comte de Paris]] », est envoyé à Paris poursuivre ses études<ref>Georges Poisson, ''Op. cit.'', p. 344.</ref>. Deux ans plus tard, Jean d’Orléans hérite du statut de prétendant<ref>Georges Poisson, ''Op. cit''., p. 344-345.</ref>. Mais, il se trouve presque immédiatement face à de graves difficultés politiques puisque le pape [[Pie XI]] interdit aux [[catholicisme|catholiques]] de soutenir [[Maurras]] et l’[[Action française]], c’est-à-dire les plus puissants soutiens de la [[maison d'Orléans]]<ref>Georges Poisson, ''Op. cit.'', p. 349-6350.</ref>. L’entre-deux-guerres est donc une période d’éloignement –et finalement de rupture, en [[1937]]– entre le chef de la maison royale (soutenu par son fils, le «comte de Paris ») et le mouvement d’extrême-droite. Mais c’est également le moment où, pour la première fois depuis longtemps, l’orléanisme cesse d’être uniquement synonyme de conservatisme<ref>Georges Poisson, ''Op. cit.'' p. 352-354.</ref>. == Titulature et controverse == [[Image:Franz Xaver Winterhalter King Louis Philippe.jpg|thumb|left|Louis-Philippe I{{er}}, arrière-grand-père de Jean d'Orléans.]] {{Article détaillé|Maison de France}} Comme prétendant [[Orléanisme|orléaniste]] au trône de France et chef de la [[Maison d'Orléans]], le prince Jean pouvait porter chaque titre lié à un apanage traditionnel de la [[Maison de France|Maison Royale]], ou puiser dans les nombreux titres traditionnels de sa branche : [[duc d'Orléans]], [[Liste des comtes et ducs de Valois|duc de Valois]], [[Liste des comtes et ducs de Chartres|duc de Chartres]], [[Liste des ducs de Nemours|duc de Nemours]], [[Liste des comtes puis ducs de Montpensier|duc de Montpensier]], [[Liste des dauphins d'Auvergne|dauphin d'Auvergne]], [[Liste des seigneurs puis princes de Joinville|prince de Joinville]], [[sénéchal]] héréditaire de [[Champagne (province historique)|Champagne]], marquis de [[Coucy]], marquis de [[Folembray]], comte de [[Soissons]], comte de [[Dourdan]], comte de [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]] et baron de [[Beaujolais]]. Pour ses partisans, les [[Orléanisme|orléanistes]], et particulièrement les militants d'[[Action française]], Jean d'Orléans était l'héritier du trône de [[France]] sous le nom de « Jean III ». Il était en effet l'aîné des descendants du roi [[Louis XIII de France]], à l'exclusion des descendants de [[Philippe V d'Espagne]], partis régner de l'autre côté des [[Pyrénées]] en vertu du [[traité d'Utrecht]], signé en [[1713]]. Mais, pour ses adversaires [[légitimistes]], Jean d'Orléans n'était « que » duc d'Orléans alors que les véritables héritiers du trône étaient ses lointains parents, les princes [[Jacques de Bourbon (1870-1931)|Jacques]] et [[Alphonse Charles de Bourbon (1849-1936)|Alphonse-Charles de Bourbon]], puis le roi d'Espagne [[Alphonse XIII d'Espagne|Alphonse XIII]]. . == Annexe == === Œuvre === * Jean d'Orléans, duc de Guise, ''Sous le Danebrog : souvenirs de la militaire en Danemark 1894-1899,'' Paris, Editions Calmann Lévy, 1900 === Bibliographie === * Jean Monneron, ''Le duc de Guise et la Maison de France'', Paris, Éditions Imprimerie nouvelle, 1939. * Georges Poisson, ''Les Orléans, une famille en quête d'un trône'', Perrin, Paris, 1999. {{ISBN|226201583X}} === Voir aussi === *[[Prétendants au trône de France depuis 1830]] *[[Duc de Guise]] *[[Duc d'Orléans]] == Notes et références == <references /> {{Début dynastie}} {{Insérer dynastie|couleur1=skyblue|couleur2=|couleur3=skyblue | avant = [[Philippe d'Orléans (1869-1926)|Philippe VIII]] | nom = [[Image:Blason France moderne.svg|50px]] <br /> Jean III <br /> [[Orléanisme|Succession orléaniste]] <br /> [[1926]]-[[1940]] | après = [[Henri d'Orléans (1908-1999)|Henri VI]] }} {{Insérer dynastie|couleur1=#ffdab9|couleur2=#ffffff|couleur3=#ffdab9 | avant = [[Philippe d'Orléans (1869-1926)|Philippe d'Orléans]] | nom = « [[duc de Guise]] » <br /> ([[duc d'Orléans]]) | après = [[Henri d'Orléans (1908-1999)|Henri d'Orléans]] }} {{Fin dynastie}} [[Catégorie:Maison d'Orléans]] [[Catégorie:Prétendant orléaniste au trône de France]] [[Catégorie:Duc de Guise]] [[Catégorie:Naissance en 1874|Orléans,Jean d']] [[Catégorie:Décès en 1940|Orléans,Jean d']] [[ca:Joan d'Orleans (duc de Guisa)]] [[de:Jean Pierre Clément Marie d’Orléans, duc de Guise]] [[en:Jean d'Orléans, duc de Guise]] [[es:Juan de Orleans, duque de Guisa]] [[it:Giovanni di Guisa]] [[ja:ジャン (ギーズ公)]] [[pl:Jan Orleański, książę de Guise]] [[sv:Jean, hertig av Guise]]