Jean de Stobée
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2008-06-30T17:11:48Z
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{{ébauche|philosophe}}
'''Jean de Stobée''', latinisé en ''Joannes Stobæus'', natif de Stobi (Macédoine), est un doxographe et compilateur byzantin du [[Ve siècle]] de notre ère. Son anthologie nous a légué des fragments exclusifs de certains auteurs grecs, comme Euripide.
== Biographie ==
En l'absence de témoignage précis, la liste des auteurs cités par Stobée conduit les éditeurs à situer la vie de ce compilateur au [[Ve siècle]] de notre ère. L'absence d'allusion au christianisme dans les écrits de Stobée a également favorisé l'hypothèse selon laquelle il aurait été païen ou athée.
== Œuvres ==
Dans une lettre de Stobée à son fils Septimius, aujourd'hui perdue mais dont la conclusion a été reproduite par [[Photius]] dans sa ''Bibliotheca'', l'auteur nous apprend qu'il a composé un ouvrage en deux volumes et quatre livres. Cette lettre vantait les mérites de la philosophie et des écoles philosophiques.
Dans les manuscrits qui nous sont parvenus, nous ne disposons plus que de trois livres :
* ''Eclogæ physicæ et ethicæ''. Ce recueil d'extraits trahit fréquemment la pensée des écoles d'origine, mélangeant les doctrines des penseurs ioniens et assimilant assez largement le [[platonisme]] au [[pythagorisme]].
* ''[[Florilège|Florilegium]]'' ou ''Sermones'', semble composer un amalgame de ce qui formait les deux derniers livres du traité de Stobée.
La qualité médiocre du contenu et la non-conformité de nos manuscrits au plan d'origine a amené les critiques à conclure que le texte des manuscrits n'est qu'un résumé du traité de Stobée, composé par un compilateur [[Empire byzantin|byzantin]] très postérieur à Stobée lui-même.
Le propos de Stobée est toutefois bien apparent du début à la fin. Dans l'œuvre originale,
* le premier livre, ''Eclogæ physicæ'' ou ''Mélanges de physique'', était consacré à cette branche de la philosophie que les auteurs anciens consacraient à l'explication des phénomènes naturels, c'est-à-dire non- humains. Pour une bonne partie de ce livre et du suivant, Stobée a puisé dans les œuvres du philosophe [[Aristotélisme|péripatéticien]] [[Aetius (doxographe)|Aetius]] et de [[Didymus Chalcenterus]].
* Les troisième et quatrième livres, ainsi qu'une bonne partie du second, étaient consacrés à l'éthique. Nous n'avons plus qu'un passage du second livre ; le troisième traitait des vertus et des vices, opposés deux par deux ; le quatrième, de questions éthiques et politiques plus générales, avec de fréquentes citations d'auteurs pour montrer le pour et le contre par paires de chapitres consécutifs.
Au total, Stobée cite plus de 500 auteurs, en commençant généralement par les poètes, continuant par les historiens, les orateurs, les philosophes et les médecins. Nous lui devons ainsi les seuls fragments connus de certains dramaturges, notamment [[Euripide]]. Il rédigea également plusieurs passages fameux sur le [[stoïcisme]].
==Références==
*{{1911}}
* [[s:Histoire de la littérature grecque - Chapitre LI|Stobée dans l'''Appendice'' de l'« ''Histoire de la littérature grecque'' » d'Alexis_Pierron (1875).]]
* [[Hermès Trismégiste]], ''Corpus hermeticum''. Tome 3, Fragments extraits de Stobée I-XXII ; éd. et tr. [[André-Jean Festugière]]. Paris : les Belles Lettres, 1954. (Collection des Universités de France). ISBN 2-251-00137-9.
* [[Hermès Trismégiste]], ''Corpus hermeticum''. Tome 4, Fragments extraits de Stobée XXIII-XXIX. Fragments divers ; éd. et tr. [[André-Jean Festugière]]. Paris : les Belles Lettres, 1954. (Collection des Universités de France). ISBN 2-251-00138-7.
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[[fi:Johannes Stobaios]]
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[[sv:Johannes Stobaeus]]