Joseph Caillaux 90617 31262481 2008-07-03T14:02:49Z Es2003 60958 Cat [[Image:Joseph Caillaux.jpg|thumb|right|Joseph Caillaux]] '''Joseph Marie Auguste Caillaux''', né au [[Le Mans| Mans]] le [[30 mars]] [[1863]] et mort à [[Mamers]] le [[21 novembre]] [[1944]], est un [[homme politique]] [[france|français]], de tendance socialiste dans ses premières années. == Biographie == Ancien élève du lycée du Mans, puis du [[lycée Condorcet]], il est licencié en droit de la faculté de Paris. Il commence sa carrière comme inspecteur des Finances, de 1888 à 1898 et donne des cours à l'Ecole libre des sciences politiques. Elu en [[1898]] député de la Sarthe (mandat qu'il conservera jusqu'en [[1919]]), figure du parti [[Parti républicain, radical et radical-socialiste|radical]], qu'il préside en 1912, il évolue par la suite vers le centre. Il a exercé diverses responsabilités ministérielles : * du [[22 juin]] [[1898]] à [[1902]]: [[Ministère des finances|ministre des Finances]] ([[gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau]]) ; * du [[25 octobre]] [[1906]] au [[20 juillet]] [[1909]] : ministre des Finances ([[gouvernement Georges Clemenceau (1)]]), poste dans lequel il s'est illustré, en [[1907]], par le projet d'établissement d'un [[impôt sur le revenu]], lequel servit de base à la réforme de la fiscalité directe mise en place de [[1914]] à [[1917]]. Durant cette période, il tenta de faire adopter son projet d'impôt progressif sur le revenu, consistant à remplacer les quatre impôts créés pendant la période révolutionnaire par un impôt unique, mais il se heurta à l'hostilité du Sénat, qui rejeta son texte en [[1907]]. Ses idées servirent cependant de base à la réforme des contributions directes qui fut réalisée entre [[1914]] et [[1917]]. Il a exercé les fonctions de [[président du Conseil]] : * du [[27 juin]] [[1911]] au [[11 janvier]] [[1912]] : voir [[gouvernement Joseph Caillaux]]<br />succédant à [[Ernest Monis]] ([[gouvernement Ernest Monis|gouvernement Monis]]), et étant à son tour remplacé par [[Raymond Poincaré]] ([[gouvernement Raymond Poincaré (1)|1{{er}} gouvernement]]) ; * du [[27 juin]] [[1911]] au [[11 janvier]] [[1912]] : ministre de l'Intérieur (fonction cumulée avec la présidence du Conseil)il se montra partisan d'un compromis avec l'Allemagne lors du [[coup d'Agadir]], négociant, avec son ministre des colonies [[Albert Lebrun]], la liberté de manœuvre de la France au Maroc contre l'abandon à l'Allemagne de quelques territoires africains. A la chute de son cabinet, en partie provoquée par l'hostilité des nationalistes, il fut élu président du Parti radical ; *du [[9 décembre]] [[1913]] au [[17 mars]] [[1914]] : ministre des Finances ([[gouvernement Gaston Doumergue (1)]]). Il est contraint à la démission après le meurtre de [[Gaston Calmette]], directeur du ''[[Le Figaro|Figaro]]'', commis par sa propre épouse [[Henriette Caillaux| Henriette]], excédée par une violente campagne menée par le quotidien contre son mari (et orchestrée en sous-main par [[Louis Barthou]] et [[Raymond Poincaré]]). Poursuivi à partir de décembre [[1917]] à la demande de [[Georges Clemenceau]], pour de supposées intelligences avec l'ennemi comme pour certaines de ses relations sulfureuses, il devra attendre [[1920]], partageant son temps entre la [[prison de la Santé]] et l'assignation à résidence, pour comparaître devant la [[Haute cour de justice (France)#Troisième république|Haute Cour de justice]]. Celle-ci le condamna à trois ans de prison pour « aide involontaire » apportée à l'ennemi par ses paroles, ses relations et sa virulente opposition politique. Il sera toutefois amnistié le {{1er janvier}} [[1925]], après un vote favorable de la Chambre des députés, après proposition du gouvernement [[Édouard Herriot| Herriot]] et reprendra aussitôt sa carrière politique.<br> Il fut en effet élu [[sénat français|sénateur]] de juillet [[1925]] à [[1940]], et présida jusqu'en [[juillet]] [[1940]] la Commission des Finances du Sénat, où il se fera craindre par un certain autoritarisme. Il retrouve également en juillet [[1925]] son siège de conseiller général du [[canton de Mamers]] et en septembre suivant la présidence du [[Conseil général (France)|Conseil général]] de la Sarthe jusqu'en 1940. * Du [[17 avril]] [[1925]] au [[25 octobre]] [[1925]] : ministre des Finances ([[gouvernement Paul Painlevé (2)]]) * Du [[23 juin]] [[1926]] au [[19 juillet]] [[1926]] : ministre des Finances [[Gouvernement Aristide Briand (10)|gouvernement Aristide Briand]] Il fut à nouveau nommé ministre des Finances dans le [[gouvernement Fernand Bouisson]], mais sa présence dans le cabinet entraîna une opposition telle qu'elle entraîna le renversement du gouvernement le jour même de sa présentation devant la [[Chambre des députés]] ([[4 juin]] [[1935]]).<br> Le 10 juillet 1940, il fait partie des parlementaires qui votent les pleins pouvoirs au [[Maréchal de France|maréchal]] [[Philippe Pétain|Pétain]], puis se retire dans sa propriété de Mamers, refusant de poursuivre ses activités politiques. Il passe ses dernières années à compléter et achever ses mémoires publiés en 1942-1943, non sans peine, l'occupant et [[Régime de Vichy|Vichy]] retardant l'autorisation d'édition. ==Bibliographie== *[[Théodore Lescouvé]]. Affaire Caillaux, réquisitoire de M. le procureur général Théodore Lescouvé. Audience des 14, 15 et 16 avril [1920], Paris, Edition de la "Revue des causes célèbres, politiques et criminelles", 1920, 52 p. Original : Archives Nationales de France : 605 AP/3 Affaire Caillaux-Calmette. *Jean-Claude Allain, ''Joseph Caillaux'', Tome 1 : ''Le défi victorieux, 1863-1914'', Tome 2 : ''L’oracle, 1914-1944'', Paris, Imprimerie nationale, 1981, 537 p. et 589 p. *Jean-Denis Bredin, ''Joseph Caillaux'', Paris, Gallimard, coll. Folio Histoire, 2001. ==Liens externes== {{Commons | Joseph_Caillaux}} * [http://www.cedef.minefi.gouv.fr/histomin/ministres/fiche022.html Joseph Caillaux sur le site Gouv.fr] ==Chronologies== {{Début dynastie}} {{Insérer dynastie|couleur1=#BFC5F9|couleur2=white|couleur3=#F9C8BF| |nom=[[Président du Conseil]] |avant=[[Ernest Monis]] |après=[[Raymond Poincaré]] |période= {{date|27|juin|1911}} - {{date|11|janvier|1912}} }} {{Fin dynastie}} {{Portail|politique|France}} {{DEFAULTSORT:Caillaux, Joseph}} [[Catégorie:Personnalité de la Troisième République]] [[Catégorie:Président du Conseil de la Troisième République]] [[Catégorie:Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste]] [[Catégorie:Ancien sénateur de la Sarthe]] [[Catégorie:Sénateur de la Troisième République française]] [[Catégorie:Ancien député de la Sarthe (troisième République)]] [[Catégorie:Naissance en 1863]] [[Catégorie:Décès en 1944]] [[Catégorie:Ministre français des Cultes/Affaires ecclésiastiques]] [[Catégorie:Naissance au Mans]] [[de:Joseph Caillaux]] [[en:Joseph Caillaux]] [[eo:Joseph Caillaux]] [[fi:Joseph Caillaux]] [[it:Joseph Caillaux]] [[la:Iosephus Caillaux]] [[pt:Joseph Caillaux]]