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    <title>Jules Allix</title>
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        <username>Duckysmokton</username>
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      <comment>/* Inventions et projets */ détail §</comment>
      <text xml:space="preserve">{{voir homonymie|Allix}}
[[Image:Jules Allix 1871.jpg|right|150px|thumb|Jules Allix en 1871]]
'''Jules Allix''' (1818, [[Fontenay-le-Comte]] - 1897, [[Paris]]) était une personnalité de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]], fervent républicain, socialiste militant, féministe convaincu et excentrique dont les lubies le conduisirent plusieurs fois à l'asile.

== Biographie ==
Né d'un milieu bourgeois, fils d'un marchand-quincaillier, licencié en droit, Jules Allix se fait remarquer pour la première fois en présentant sa candidature en [[Vendée (département)|Vendée]] pour l'[[Constitution française de 1848|Assemblée constituante de 1848]] en tant que « communiste pour la défense de la religion ».

Vivant dans la clandestinité après les [[journées de Juin (1848)|journées de Juin]], il est arrêté un an plus tard à l'occasion de son implication dans l'affaire du Conservatoire des Arts et Métiers&lt;ref&gt;Soulèvement orchestré par [[Alexandre Ledru-Rollin]] et notamment [[Joseph Guinard]].&lt;/ref&gt;. En 1853, sa participation au complot de l'Hippodrome&lt;ref&gt;Complot dit ''de l'Hippodrome et de l'Opéra-Comique'', visant à assassiner Napoléon III et instaurer une dictature républicaine.&lt;/ref&gt; lui vaut d'être condamné à huit ans d'exil. Avec sa famille, il rejoint alors à [[Jersey]] son frère [[Léon-Émile Allix|Émile]], médecin et ami de [[Victor Hugo]]. Pendant cette période, il participe à des expériences de tables parlantes organisées par Victor Hugo&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://www.letras.ufmg.br/victorhugo/f_anais_main/schneider_02.htm
|titre=Victor Hugo: la face occulte d'un génie
|auteur=Maria do Carmo M. Schneider
|éditeur=Universidade Federal de Minas Gerais
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://expositions.bnf.fr/hugo/grands/133.htm
|titre=&quot;Livre des Tables&quot;, Procès verbaux des séances de spiritisme
|éditeur=[[Bibliothèque nationale de France|BNF]]
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://groupugo.div.jussieu.fr/BibliHugo/Liste/3-2-4%20Les%20tables%20parlantes.htm
|titre=Procès verbaux des séances de &quot;Tables parlantes&quot;
|éditeur=Groupe Hugo, Université Paris 7
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;, mais il est pris d'une crise de folie au cours d'une de ces séances, ce qui incite Hugo à cesser ces pratiques&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://www.chronologievictor-hugo.com/pages/corp1855(4,1).htm
|titre=La Chronologie de Victor Hugo 1802-1885
|auteur=Jean-Luc Gaillard
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;.

Amnistié en 1860, il revient à Paris et montre des premiers signes d'aliénation mentale qui le conduiront à l'[[asile de Charenton]] en juillet 1865. Son frère l'en fera sortir en septembre 1866. De ce jour, il vit une période faste en théories scientifiques, projets pédagogiques et activisme social d'inspiration [[Charles Fourier|fouriériste]]. 

Enfermé à la [[Prisons de Paris|prison de Mazas]] en janvier 1871, &lt;!-- pour une raison que je n'arrive pas à établir--&gt; il en est libéré au premier jour de l'[[Commune de Paris (1871)|insurrection parisienne]], le 18 mars. Porté par le souffle de la révolte, il chasse le maire du [[8e arrondissement de Paris|{{VIIIe}} arrondissement]] [[Louis Jules Ernest Denormandie|Ernest Denormandie]] et prend sa place, avant d'être confirmé à ce poste lors des élections pour le [[Conseil de la Commune]]. En tant que membre de la Commune, il fait preuve d'une exaltation républicaine et socialiste trépidante, mais son comportement monocratique et ses extravagances à la mairie du {{VIIIe}} et en tant que commandant militaire le font renvoyer à Charenton en mai.

Après la fin de la Commune, les Versaillais le jugent, mais ses propos incohérents ne le condamnent qu'à rester à Charenton. Il sort de l'asile en 1876, est amnistié en 1879 puis vit et milite désormais modestement, essentiellement pour la cause féministe.

== Inventions et projets ==
Toute sa vie, l'esprit fantasque de ce touche-à-tout a fourmillé de nombreux projets tels que l'apprentissage de la lecture en 15 leçons d'une heure (1854)&lt;ref&gt;{{Citation bloc
|Jules Allix, proscrit français, licencié en droit, fondateur de l’éducation nouvelle et inventeur de la lecture en quinze heures. Cours gratuits. L’avis est assorti d’un commentaire : Les curieux ne peuvent pas manquer un essai de ce genre. Ce cours public et gratuit de lecture à Saint-Hélier conduira les élèves à lire le français couramment dans un livre en quinze heures c’est-à-dire en quinze leçons. Des places particulières sont réservées pour les dames 
|Annonce parue dans le journal des exilés ''L'Homme'' à Jersey en 1854
}}&lt;/ref&gt;, le [[mouvement perpétuel]] (1880), la transformation de Paris en port maritime ou la création à [[Saumur]] d'un port fluvial sur le [[Thouet]] relié à la Loire par un tunnel navigable (1895)&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://www.surnateum.org/french/surnateum/collection/Connaissances/mystere.htm
|titre=Département des connaissances oubliées et livres maudits
|éditeur=Surnatéum
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;Reproduction d'une partie du projet de bassin-port : {{Lien web
|url=http://perso.orange.fr/saumur-jadis/recit/ch33/r33d11my.htm
|titre=Le mythe de la Loire navigable
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;. Durant le [[siège de Paris (1870)|siège de Paris]], il préconise aux parisiennes le port du '''doigt prussique''', [[dé à coudre|dé]] de sa conception comportant une aiguille et une réserve d'[[Cyanure d'hydrogène|acide prussique]] destiné à se protéger fort à propos des assauts des prussiens&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://www.jetons-monnaie.net/p/sarcey6.html
|titre=Le siège de Paris
|éditeur=Jetons-Monnaies.net
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;{{Ouvrage
|titre=My Days of Adventure
|auteurs=Ernest Alfred Vizetelly
|langue=en
|année=1914
|lire en ligne=http://www.gutenberg.org/etext/9896
}}&lt;/ref&gt;.

Mais son « invention » la plus célèbre date de 1850 et se nomme la '''boussole pasilalinique sympathique''' ou plus communément les '''escargots sympathiques'''&lt;ref&gt;Copie de l'annonce de cette invention publiée les 25 et 26 octobre 1850 dans le journal [[La Presse (journal français)|La Presse]] :&lt;br/&gt;{{Lien web
|url=http://pareiasaure.ifrance.com/allix.html
|titre=La Boussole pasilalinique sympathique
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;. Il s'agit d'une méthode de [[télégraphe|télégraphie]] basée sur la capacité supposée des [[escargot]]s à maintenir un contact [[Système nerveux orthosympathique|sympathique]] après l'acte sexuel. Autrement dit, un escargot est capable de transmettre à toutes distances, par le biais d'un fluide identifié à une forme de magnétisme animal propagé par le sol, son état d'excitation au congénère avec qui il a sympathisé, c'est la « commotion escargotique ». À l'aide de deux appareils comportant des auges repérées par des lettres et contenant des escargots sympathiques correctement appariés, il est alors possible de transmettre des messages instantanément et sans support matériel.

Hélàs, Jules Allix n'était pas vraiment l'inventeur de ce moyen de communication, mais abusé par une expérimentation publique manifestement truquée&lt;ref&gt;{{en}} {{Lien web
|url=http://www.kirchersociety.org/blog/2006/11/15/snail-telegraphy/
|titre=Snail Telegraphy
|éditeur=The [[Athanasius Kircher]] Society
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;, il s'en est fait le promoteur naïf aux noms de Jacques Toussaint Benoît et Biat-Chrétien (personne fictive censée se trouver aux Amériques et être en contact escargotique quotidien avec Benoît). Plus sceptique, [[Hyppolyte Triat]], mécène de Benoît et intime d'Allix, convia Benoît à renouveler l'expérience suivant un protocole plus rigoureux et en présence d'[[Émile de Girardin]], il accepta mais disparut la veille. Il mourut misérablement en 1852&lt;ref&gt;{{ouvrage
 |éditeur=L. Hachette et cie
 |titre=Histoire du merveilleux dans les temps modernes
 |prénom=Louis
 |nom=Figuier
 |année=1861
 |lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=QLw0AAAAMAAJ&amp;printsec=titlepage&amp;source=gbs_summary_r&amp;cad=0#PPA242,M1
 |chap=§ XIII : les escargots sympathiques
 |passage=242-260
}}&lt;/ref&gt;{{,}}&lt;ref&gt;{{en}} {{Lien web
|url=http://www.reese.org/duneroller/content/unexplained/Oddities/snail_telegraph.htm
|titre=The snail telegraph
|éditeur=Duneroller Publishing
|année=2004
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;.

Cette anecdote amusa longtemps les parisiens, [[Honoré Daumier]] s'en inspira dans une caricature en 1869&lt;ref&gt;{{Périodique
|auteur=[[Honoré Daumier]]
|titre=Les escargots non sympathiques
|revue=[[Le Charivari]]
|date=25 septembre 1869
|texte=http://www.daumier-register.org/werkview.php?key=3738
}}&lt;/ref&gt;, et [[Alphonse Allais]] dans ''[[Ne nous frappons pas]]''&lt;ref&gt;{{Ouvrage
|titre=Ne nous frappons pas
|auteur=Alphonse Allais
|année=1900
|chap=Escargots sympathiques
}}&lt;/ref&gt; dépeint Allix communiquant ainsi avec un ami en Irlande à la barbe des Versaillais assiègeant Paris&lt;ref&gt;{{Lien web
|url=http://lacomune.club.fr/pages/Actua2004B21/pageactua/page9.html
|titre=D'Allix en Allais
|éditeur=Association des amis de la Commune de Paris
|auteur=Balthazar Alessandri
|consulté le=24-07-2007
}}&lt;/ref&gt;. Bien que cela ne soit pas formellement établi, il semble que le [[manga]] ''[[One Piece]]'' parodie également ce type de communication à travers les [[:en:List of One Piece animals#Den Den Mushi|escargots téléphoniques]].

== Bibliographie ==
* {{Périodique
|titre=Communication universelle et instantanée de la pensée, à quelque distance que ce soit, à l'aide d'un appareil portatif appelé Boussole pasilalinique sympathique
|revue=[[La Presse (journal français)|La Presse]]
|date=25 et 26 octobre 1850
|texte=http://pareiasaure.ifrance.com/allix.html
}}
* {{Ouvrage
|titre=Vale
|auteurs=Jules Allix
|lieu=Bruxelles
|éditeur=Méline, Cans &amp; C&lt;sup&gt;ie&lt;/sup&gt;
|année=1858
|pages=294
|commentaire=un exemplaire conservé à la Bibliothèque de Victor Hugo à Hauteville-House
}}
* {{Périodique
|titre=Chronique féministe
|revue=Bulletin bimestriel de la société pour l'Amélioration du sort de la femme
|date=15 novembre 1897
}}

== Notes et références ==
* Biographie très détaillée : {{Lien web
|url=http://www.charlesfourier.fr/article.php3?id_article=421
|titre=Jules Allix
|éditeur=Dictionnaire biographique du fouriérisme
|année=2007
|consulté le=23-07-2007
}}
* {{Ouvrage
|auteurs=Bernard Noël
|titre=Dictionnaire de la Commune de Paris
|éditeur=Flammarion
|collection=Champs
|année=1978}}
&lt;references/&gt;

{{Portail|France au XIXe siècle|politique}}

{{DEFAULTSORT:Allix, Jules}}
[[Catégorie:Opposant au Second Empire]]
[[Catégorie:Élu de la Commune de Paris]]
[[Catégorie:Naissance en 1818]]
[[Catégorie:Décès en 1897]]
[[Catégorie:Homme féministe]]

[[de:Jules Allix]]
[[en:Jules Allix]]</text>
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