Kabylie
69026
31768851
2008-07-21T18:07:18Z
Dahya
394862
{{Infobox Territoire
| nom_local=''Tamurt Idurar'' {{kab}}<br /><small>Kabylie</small> {{fr}} |
| image_drapeau= [[Image:Flag of Algeria.svg|140px]]|
| lien_drapeau= ([[Drapeau de l'Algérie]])|
| image_blason=[[Image:Flag of Kabylia.svg|140px]] |
| lien_blason=([[Drapeau de la Kabylie]]) |
| langues=[[Kabyle]]|
| statut=Région d'[[Algérie]] |
| capitale=[[Tizi Ouzou]] (culturelle)<br />[[Béjaïa]] (économique)|
| titres_dirigeants=[[Président]]<br /> [[Premier ministre]] |
| type_gouvernement= |
| noms_dirigeants=[[Abdelaziz Bouteflika]]<br />[[Abdelaziz Belkhadem]] |
| superficie=45 000 |
| population_totale=environ 7 000 000 |
| image_carte=[[image:Location kab.png |280px|Location of Kabylia]]
Localisation Kabylie.
| population_année=2006 |
| densité=200 |
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| pib_année= |
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| monnaie=[[Dinar algérien]] |
| fuseau_horaire= +0 |
| domaine_internet=.dz |
| indicatif_téléphonique=213 |
| hymne= ''[[s:Debout fils d'Amazigh !|Debout fils d'Amazigh !]]'' |
}}
La '''Kabylie''' est une région montagneuse du nord de l'[[Algérie]] entourée par la mer et par des plaines.
Ses habitants l'appellent ''Tamurt n Leqbayel'' (« Le pays des Kabyles »). Le pays des montagnes représente le [[Djurdjura]] occidental que les anciens appelaient ''Aït Wadda'' (« Ceux d'en-bas ») et le Djurdjura oriental qu'ils appelaient ''Aït Oufella'' (« Ceux d'en-haut »).
La Kabylie possède une côte qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres. Elle fait partie de l'[[Atlas (massif)|Atlas]] et se situe donc en bordure de la [[Méditerranée]] qui lui fournit ce que l'on appelle « la corniche kabyle », située entre [[Béjaïa]] et [[Jijel]], dans ce qui était appelé durant la période coloniale la « Petite Kabylie ». Pour l'historien [[Ibn Khaldoun]], elle représente la portion du territoire qui s'appelait la province de Béjaïa ; ce que les anciens [[Kabyles|kabyles]] appelaient ''Tamawya taqbaylit'' (ou ''Tamawya''), « fédération kabyle ».
== Géographie ==
[[Image:Iazzuggen.JPG|250px|left|thumb|Paysage à [[Ait Bouada]] (600 m d'altitude)]] La Kabylie couvre plusieurs circonscriptions ou [[wilayas d'Algérie|wilayas]] de l'Algérie : [[Tizi Ouzou]] et [[Béjaïa]] (''Bgayet'', anciennement Bougie), la majeure partie de [[Bouira]] (''Tubirets'') et [[Bordj Bou Arreridj]], et une partie des wilayas [[Boumerdes]], et de [[M'Sila]] (''Tamsilt'')et setif. <!-- SOURCE ? cf version ci-dessous -- Suite à l'insurrection de 1871, la France coloniale décida de diviser cette province en deux-->Il est souvent fait une distinction entre la [[Grande Kabylie|Grande]] et la [[Petite Kabylie]], également appelées Haute et Basse Kabylie.<!-- SOURCE ? -- Cette division correspond à une division humaine entre les locuteurs des 2 principaux dialectes de la langue [[Kabyle]], même si le nom fait référence a une division géographique (altitude de la chaine montagneuse). Il est aussi à noter que contrairement à ce qui est souvent rapporté dans les sources francophones, ce n'est en aucun cas l'administration de l'occupant français qui aurait imposé cette division (qui est antérieur aux guerres franco-kabyles et est plutôt issue de la culture populaire).-->
Ces deux Kabylies faisaient partie de l'ancien [[département d'Alger]] pour la Grande et du [[département de Constantine]] pour la [[Petite Kabylie]]. Béjaïa, l'antique [[Saldae]], capitale de la petite Kabylie, est décrite par des historiens tels que [[Charles-André Julien]] ou Ibn Khaldoun. Les Kabyles l'appellent « Bgayet n Lejdud » (« Bougie des Ancêtres »). Tizi-Ouzou, la capitale de la Grande appelé autrefois « le village », existe depuis l'époque coloniale.
La Grande ou Haute Kabylie, va de [[Thenia]] jusqu’à [[Tigzirt]]. Elle représentait le territoire situé au nord du Djurdjura. Une petite portion de l'ancienne province de Bougie, la Petite ou Basse Kabylie, s'étendait de Bouira en englobant le Djurdjura oriental, l'Akfadou jusqu'à Bougie et s'étendait d'ouest en est, et de la Méditerranée en passant par la vallée de la [[Soummam]] du nord au sud, soit plus de 500 km. Elle comprenait ainsi les confédérations des [[Bibans]] et celle des [[Babors]] jusqu'a Collo.
Trois grands massifs montagneux occupent la plus grande partie de la région :
* Au Nord, la chaîne de la Kabylie maritime, culminant à [[Tifrit n'Aït el Hadj]], régions des [[Aït Djennad]] (mont [[Tamgout]] 1278 m)
* Au Sud, le [[Djurdjura]], dominant la vallée de la Soummam, culminant au [[Lalla-Khadîdja]] (mont Tamgout Aâlayen 2308 m)
* Entre les deux, le massif Agawa, le plus densément peuplé, avec 800 m d'altitude moyenne. C'est là où se trouve la plus grande ville de la Grande Kabylie, [[Tizi Ouzou]]. [[Larbaâ Nath Irathen]] (anciennement « Fort-National »), qui compte 28 000 habitants en [[2001]], est le centre urbain montagneux le plus élevé de la région.
== Population et langue ==
{{Article détaillé|Kabyles|kabyle}}
La population de Kabylie est estimée à plus de 5 millions<ref name=chaker>{{fr}} - [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/langue_et_litterature_berberes.asp « Langue et littérature berbères »], article de [[Salem Chaker]], professeur de berbère à l'[[Inalco]], et directeur du Centre de Recherche Berbère.</ref>. La région est donc très densément peuplée, et le taux dépasse souvent les 250 hab./km{{2}}. Un nombre important de Kabyles vit dans le reste du pays (notamment à [[Alger]] où ils représentent plus de la moitié de la population<ref>Selon les estimations, 50 à 70% de la population d’Alger est Kabyle. ([http://perso.orange.fr/xdep/bedidi02.html ''La surprenante évolution démographique du Maghreb moderne]'' par Zahia Ouadah-Bedidi (INED), 8 Octobre 2002).</ref>) et à l'étranger ([[France]]<ref>Salem Chaker, ''loc. cit.''. Les Kabyles y représenteraient près d'un million de personnes.</ref> et [[Europe]] et au [[Canada]]. Les [[Kabyles]] sont un peuple [[Berbères|berbère]], et parlent le [[kabyle]] (''taqbaylit''), une variante du [[berbère]] (''tamazight''). Ils représentent le deuxième groupe [[berbère|berbérophone]] après les [[Chleuhs]] du [[Maroc]].
== Religion ==
Les [[Kabyles]] sont majoritairement [[musulmans]]<ref>Le recensement sur base religieuse étant interdit en Algérie, le terme [[musulman]] est donc pris dans son acception la plus large ([[religion]], [[culture]], référent [[Identité (psychologie)|identitaire]])</ref>, mais on compte aussi un nombre non négligeable d’[[irréligieux]] et de [[chrétiens]]<ref name=Yidir>{{fr}} - [http://meria.idc.ac.il/journal_fr/2007/issue1/jv2no1a6.html Laïcité et athéisme en Kabylie : Mythes et ambiguïtés] par Yidir Plantade.</ref>. Historiquement, la Kabylie a connu l'ensemble des religions du [[bassin méditerranéen]], ayant même contribué, comme partie intégrante du monde berbère, à la fourniture de quelques dieux et déesses aux Grecs et aux Romains (voir ''[[Mythologie berbère]]''), telle que [[Antée]]. D'abord dévoués aux esprits et à l’[[animisme]], dont il reste des traces à ce jour <ref>Jean-Pierre Laporte, « Stèles libyques figurées de Grande Kabylie », ''Africa Romana'', IX, 1991, pp. 389-423.</ref>, ils découvrirent les religions [[monothéiste]]s, des religions qui se sont facilement et rapidement ancrées dans la vie des Kabyles.
Après le [[christianisme]], l’[[islam]] s’est installé à son tour et s’est même écrit une histoire dans cette région, notamment avec le règne de la [[Hammadides|dynastie Hammadide]] qui, depuis Béjaïa sa capitale, a rayonné sur l'Algérie et le Bassin occidental de la [[Méditerranée]] aux {{s|XI|e}} et {{s|XII|e}}. Pratiquant un "Islam" parfois influencé par le [[Marabout (islam)|maraboutisme]] et le [[soufisme]] (à l'image de la confrérie [[Rahmaniya]]), les syncrétismes, antithèses de l'islam orthodoxe, étaient et restent cependant nombreux (invocation de [[Anzar]], le dieu de la pluie lors des grandes sécheresses<ref>{{fr}} - [http://www.mondeberbere.com/religion/anzar/genevois.htm Un rite d’obtention de la pluie : « la fiancée d’Anzar »] par Henri Genevois, in ''Actes du deuxième congrès international d’étude des cultures de la méditerranée occidentale''. II. Sned, Alger, 1978, pp. 393-401.</ref>; signe de croix des femmes avant de langer un nourrisson, etc…), confirmant sa spécificité à l'« islam kabyle »<ref>« Chachoua Kamel, L’islam kabyle. Religion, État et société en Algérie, suivi de l’Epître (Risâla) d’Ibnou Zakrî (Alger, 1903), mufti de la Grande Mosquée d’Alger, Maisonneuve & Larose, 2001. », par Karima Direche-Slimani, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [http://remmm.revues.org/document2449.html (En ligne)], n°101-102 - Sciences, savoirs modernes et pouvoirs dans le monde musulman contemporain, juillet 2003, p. 343-348.</ref><sup>,</sup><ref name=Yidir/>.
== Histoire ==
==== Moyen-Age ====
[[Image:VillageKabyle.jpg|thumb|left|280px|Un village typique kabyle.]]
La dynastie [[Fatimide]] du {{Xe siècle}} est née en [[Petite Kabylie]], avec le [[dai]] [[ismaélien]] [[Ubayd Allah al-Mahdi]] qui trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes auprès des tribus [[berbères]] [[Kutama]]. Ceci conduisirent les Kutama, après avoir mis les fatimides au pouvoir, à conquérir l'[[Ifriqiya]] puis l'[[Égypte]], fondant un empire qui s'étendait du [[Maghreb]] au [[Hedjaz]] et à la [[Syrie]]<ref>{{pdf}} [http://classiques.uqac.ca/classiques/Ibn_Khaldoun/Prolegomenes_t1/ibn_pro_I.pdf ''Les prolégomènes''], d'Ibn Khaldoun (1332-1406) – Tome I, traduits en français et commentés par William Mac Guckin De Slane (1801-1878), 1868, p. 331.</ref>. Les Fatimides eurent moins d'intérêt pour le Maghreb après la [[Période fatimide de l'Égypte|conquête égyptienne]]. Ils le laissèrent sous contrôle des [[Zirides]].
Les [[Hammadides]], branche des Zirides, qui avaient déclaré leur indépendance, contrôlaient le Maghreb central, tandis que les Zirides régnait sur l'[[Ifriqiya]]. Leur règne influa sur la vie de la Kabylie et de l'Algérie, en rénovant [[Béjaïa]] (ville capitale après l'abandon de la [[Kalâa des Béni Hammad]]) ou encore [[Alger]]. Après la chute des Hammadides, la région de Kabylie changea à plusieurs reprises de main ([[Almohades]], [[Hafsides]]…).
Plus tard, au temps des [[ottomans|Turcs]], la Kabylie a constitué deux États reconnus pour leur puissance (représentations diplomatiques en Espagne notamment) : le Royaume de Koukou en Haute Kabylie fondé par [[Sidi Ahmed ou el Kadhi|Ahmed Belkadi]] et le Royaume des Ath Abbas en Basse Kabylie. La Kabylie prit ainsi, même après la chute de ces royaumes, une relative autonomie administrative par rapport au reste de la régence d'Alger<ref>« ''Les confins militaires de la Grande Kabylie sous la domination turque <small>(Province d'Alger)</small>'' » par le Baron Henri Aucapitaine - 1857.</ref>.
==== Conquête française ====
[[Image:CartedelaKabylie.jpg|thumb|right|300px|Carte de la Grande Kabylie en [[1857]].]]
La région passe progressivement sous [[colonisation française|domination française]] à partir de [[1857]] et se soulève périodiquement, notamment en 1870 (''« [[révolte des Mokrani]] »''). La répression française se solde par de nombreuses arrestations, des déportations, notamment en [[Nouvelle-Calédonie]] (voir [[Kabyles du Pacifique]])<ref name=mahe>''Histoire de la Grande Kabylie : XIXe XXe siècles'' - Alain Mahé, éd. Bouchêne, 2001 {{ISBN|2-912946-12-3}}.</ref>. La colonisation se traduit aussi par une accélération de l'émigration vers d'autres régions du pays et vers l'étranger.
La France, à travers les « [[bureaux arabes]] », procède également à l'arabisation des noms de familles et de lieux en Kabylie. C'est ainsi qu'Iwadiyen devient les Ouadhias, At Zmenzer devient Beni Zmenzer ou encore At Yahia en Ould Yahia. Cette action de dépersonnalisation devient systématique après la révolte de 1871<ref name=mahe/> : pour casser la cohésion de la société kabyle, l'état civil a été généralisé, attribuant des noms fantaisistes et différents aux membres d'une même famille.
Pourtant, le droit coutumier berbère a été plus ou moins respecté en Kabylie, alors qu'il avait été aboli en [[Chaouis|pays chaoui]] au profit du droit musulman. Et pour mieux isoler la Kabylie du reste de l'Algérie profonde, des missionnaires chrétiens se chargeaient de prêcher « la bonne parole » dans les villages les plus reculés<ref>Karima Dirèche-Slimani, ''Chrétiens de Kabylie 1873-1954. Une action missionnaire dans l'Algérie coloniale'', Paris, éd. Bouchène, 2004 {{ISBN|2912946778}}.</ref>. Enfin, l'enseignement du [[français]] jusqu'au certificat d'études était assez courant en Kabylie alors que partout ailleurs, c'était la scholastique coranique, en [[arabe littéraire]], qui était favorisée.
Pendant la [[Guerre d'Algérie|guerre d'indépendance]], la Kabylie, cœur de la résistance contre le colonialisme français<ref>{{fr}} - [http://www.mondeberbere.com/histoire/stora/veillee_armes_kabylie.htm « ''Octobre 54 : Veillée d'armes en Kabylie'' »], Benjamin Stora (Le Monde, 5 juillet 2004).</ref>, alors [[Wilayas d'Algérie#Wilayas du FLN pendant la guerre d'Algérie|wilaya III]], est la région la plus touchée, avec celle des [[Aurès]], du fait de l'importance des maquis et de la répression et de l'implication de ses habitants. Le [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] y a recruté plusieurs de ses chefs historiques parmi lesquels [[Abane Ramdane]] et [[Krim Belkacem]] ou encore [[Hocine Aït Ahmed]]<ref>{{fr}} - [http://www.mondeberbere.com/histoire/stora/figures_kabyles.htm « ''Figures kabyles dans l’histoire politique algérienne'' »], Benjamin Stora, Awal, cahier d’études berbères, n°25, Paris, 2002.</ref>.
==== Indépendance de l'Algérie ====
[[Image:Flag of the Kabyle people.svg|220px|left|thumb|Le [[drapeau berbère]], symbole de la revendication identitaire.]]
La région s'est opposée au pouvoir à plusieurs reprises, d'abord en 1963 : le [[Front des forces socialistes]] de [[Hocine Aït Ahmed]] et de Yaha Abdelhafid conteste l'autorité du [[parti unique]]. En 1980, la Kabylie connaît plusieurs mois de manifestations réclamant l'officialisation de la [[langue berbère]], appelées [[Printemps berbère]] circonscrit à la Kabylie et aux université d'Alger. Ce réveil culturel s'intensifie à l'occasion du durcissement de l'[[arabisation]] en Algérie dans les années 90<ref name=leclerc>{{fr}} - [http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/AFRIQUE/algerie-2Histoire.htm « Données historiques et conséquences linguistiques »] par [[Jacques Leclerc (linguiste)|Jacques Leclerc]], L’aménagement linguistique dans le monde. CIRAL (Centre international de recherche en aménagement linguistique).</ref>. En 1994-1995, l'année scolaire fait l'objet d'un boycott appelé « grève du cartable »<ref>{{fr}} - [http://www.babelmed.net/index.php?menu=191&cont=2075&lingua=fr « Petite histoire de la question berbère en Algérie »] (''1994, la «grève du cartable»: le berbère à l’école'') par Yassin Temlali (01/05/2006).</ref>.{{rl}}
En juin et juillet 1998, la région s'embrase à nouveau après l'assassinat du chanteur [[Matoub Lounès]] et à l'occasion de l'entrée en vigueur d'une loi généralisant l'usage de la langue arabe dans tous les domaines<ref>{{fr}} - [http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/AFRIQUE/algerie_loi-91.htm Loi n° 91-05 du 16 janvier 1991], portant généralisation de l'utilisation de la langue arabe, entrée en vigueur le 5 juillet 1998.</ref>{{,}}<ref name=leclerc/>.
À partir d'avril 2001, de graves émeutes provoquées par l'assassinat d'un jeune par des gendarmes accentuent la rupture avec les autorités : c'est le [[Printemps noir]]. Une revendication autonomiste, qui était jusque-là le fait de quelques intellectuels, est désormais portée par le [[Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie]] ([[Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie|MAK]]), dirigé par le chanteur [[Ferhat Mehenni]]. D'autres encore, demandent une reconnaissance de la pluralité culturelle dont bénéficie l'Algérie, donc une reconnaissance de l'[[Berbères|identité berbère]] de l'Algérie, comme le [[Mouvement citoyen des Aarchs]].
== Économie ==
[[Image:Kabylievillage.jpg|right|thumb|250px|Paysage estival de la Petite Kabylie.]]
L'économie traditionnelle de la région repose sur l'arboriculture : [[verger]]s, [[olivier (arbre)|oliviers]], apiculture, notamment ainsi que sur l'artisanat ([[orfèvre]]rie, [[tapisserie]] ou encore la [[poterie]]). L'agriculture de montagnes laisse peu à peu la place à une industrie locale (électroménager avec la société Sonalec). La Kabylie fournit une grande partie de l'eau potable aux régions situées à l'est et à l'ouest de celle-ci<ref>{{fr}} - [http://pweb.ens-lsh.fr/omilhaud/eau_mediterranee.doc « ''L’eau, un enjeu géopolitique majeur en Méditerranée'' »] {{doc}}</ref>.
Enfin, l'aide apportée par la diaspora Kabyle constitue l'un des principaux facteurs qui dynamisent les régions Kabyles, notamment grâce à l'apport des devises et des actions de solidarité d'associations. Les aides apportés par les immigrés de la diaspora favorisent le développement des infrastructures (route, transport, bibliothèques...) qui sont délaissées par l'état Algérien. Toutefois, les crédits ainsi apportés et gérés par l'assemblée des villages accentuent l'autonomie des villages kabyles. Le développement du tourisme lui permet d'entrevoir un avenir sur ce créneau. Toutefois, lors des dernières assises du tourisme en Algérie, de nombreux projets touristiques colossaux ont été abordés lors de ces assises. Le groupe Cevital se lance dans le tourisme à [[Béjaïa]] pour profiter des opportunités dont bénéficie la région dans ce secteur. (Cevital vient en effet de bénéficier d’une assiette foncière de 26 hectares dans la zone d’expansion touristique (ZET) d’Agrioun à [[Souk El-Tenine]] (une station balnéaire sise à une trentaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya de Béjaia) pour l’implantation d’un complexe touristique moderne..) : jusqu'aux années 90, la Kabylie était appelée la petite Suisse<ref>Déjà en 1833, le nom de « Suisse sauvage » lui a été attribué (Eugène Daumas, ''Mœurs et coutumes de l'Algérie - Tell, Kabylie, Sahara'', éd. Hachette, 1855, p.191.)</ref>.
== Annexe ==
=== Notes et références ===
{{références|colonnes=2}}
=== Bibliographie ===
* ''La Kabylie et les coutumes kabyles'' - [[Adolphe Hanoteau]] et Aristide Letourneux, éd. Bouchène, réédition de 1983, {{ISBN|2912946433}}.
* ''Histoire de la Grande Kabylie <small> XIXe XXe siècles : Anthropologie historique du lien social dans les communautés villageoises</small>'' - Alain Mahé, éd. Bouchêne, 2001 {{ISBN|2-912946-12-3}}.
* ''Guerre en Kabylie - 1956-1961'' - Henry-Jean Loustau, éd. Albin Michel, 1985 {{ISBN|2226023267}}.
* ''Treillis au djebel -Les Piliers de Tiahmaïne - Etienne Maignen, éd Yellow Concept, 2004 {{ISBN|2915208107}}.
* ''Algérie : la question kabyle'' - [[Ferhat Mehenni]], Michalon, 2004 {{ISBN|2841862267}}.
* ''Dictionnaire de la culture berbère en Kabylie'' - [[Camille Lacoste-Dujardin]], La Découverte, Paris, 2005 {{ISBN|2707145882}}.
* ''Terre kabyle'' - Martial Rémond, éd. Ibis Press, 2004 {{ISBN|2910728374}}.
=== Articles connexes ===
{{Commonscat|Kabylie|Kabylie}}
* [[Kabyles]] | [[Berbères]]
* [[Algérie]] | [[Berbérie]]
* [[Histoire de l'Algérie]] | [[Histoire des Berbères]]
=== Liens externes ===
* {{fr}} [http://www.cairn.be/article.php?ID_REVUE=HER&ID_NUMPUBLIE=HER_103&ID_ARTICLE=HER_103_0057 Cairn.be], « Géographie culturelle et géopolitique en Kabylie »] par [[Camille Lacoste-Dujardin]] (''[[Cairn_(revue)|Cairn_(revue)]]'')
* {{fr}} [http://www.tavlast.net/kabylie/os.php Tavlast.net] — « Kabylie : Organisation Sociale »
* [http://www.kabyle.com Kabyle.com], Média d'« information berbère en continu de la Kabylie et de sa diaspora ».
* ''[http://www.depechedekabylie.com Depechedekabylie.com]'' — Site du journal ''[[La Dépêche de Kabylie]]''
* [http://www.la-kabylie.com Portail Kabyle et Berbère], Site dédié à la culture Kabyle et Berbère en Algérie.
* {{fr}}[http://www.acbparis.org Association culturelle berbère Acbparis.org]- « site de l'Association culturelle berbère ».
<!-- site associatif ? * {{fr}}{{kab}}{{en}} [http://www.kabylia.info/index.php/Accueil Kabylpedia] - Encyclopédie sur la Kabylie-->
{{Portail|Kabylie|Algérie|Berbères}}
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