Karoma II 2935425 30026039 2008-05-26T20:42:28Z Deep silence 126287 Correction des ancres brisées {{ébauche|personnalité de l'Égypte antique}} '''Karoma {{II}}''' est une reine égyptienne de la {{XXIIe dynastie égyptienne}}, connue également sous le nom de ''Karoma Méritmout''. Elle est l'épouse d'[[Osorkon II |Osorkon {{II}}]], quatrième souverain de la dynastie. == Généalogie == {{Annexe |Arbre généalogique de la XXIIe dynastie égyptienne}} {{Généalogie dans l'Égypte antique | titre = Karoma {{II}} Méritmout | père = Inconnu | mère = Inconnue | grand-père paternel = Inconnu | grand-mère paternelle = Inconnue | grand-père maternel = Inconnu | grand-mère maternelle = Inconnue | mari-1 = [[Osorkon II |Osorkon {{II}}]] | enfants-mari-1 = [[Sheshonq (grand prêtre de Ptah) |Sheshonq]], [[grand prêtre de Ptah]] à [[Memphis (Égypte) |Memphis]] </br> [[Hornakht]], grand prêtre d'[[Amon]] à [[Tanis]] </br> [[Takélot II |Takélot {{II}}]] ? }} Les origines de la reine Karoma {{II}} Méritmout sont inconnues à ce jour. Elle porte le même nom que l'épouse de [[Sheshonq Ier |Sheshonq {{Ier}}]], fondateur de la dynastie, ce qui invite à lui donner des origines libyennes et princière sans plus d'assurance. Elle épouse [[Osorkon II |Osorkon {{II}}]] avec lequel elle a plusieurs enfants dont [[Sheshonq (grand prêtre de Ptah) |Sheshonq]] et [[Hornakht]]<ref>Et peut-être [[Takélot II |Takélot {{II}}]], si ce dernier est bien le fils et successeur d'Osorkon {{II}}</ref>. Elle est connue grâce à plusieurs documents du règne de son époux ou encore contemporains des descendants de ce dernier. Ainsi sur le grand portail jubilaire que le roi fait édifier à [[Bubastis]], la reine figure l'accompagnant lors des cérémonies liées à la ''[[fête Sed]]'' qu'il célébra probablement à la fin de son règne. À [[Memphis (Égypte) |Memphis]] elle est explicitement citée sur le monument dédié à son fils le [[grand prêtre de Ptah]], [[Sheshonq (grand prêtre de Ptah) |Sheshonq]]. Une grande statue en granit de [[Sésostris III |Sésostris {{III}}]], découverte à [[Léontopolis]] par [[Henri Édouard Naville |Édouard de Naville]]<ref>Cf. [[#GD |G. Daressy]], p. 629</ref>, avait a été réemployée et réinscrite au nom d'Osorkon {{II}} par un certain Hormès<ref>Le [[musée du Louvre]] possède une bague au chaton inscrit au nom de ce personnage, référencé Louvre E 3717. Cf. [[#TOP |J. Yoyotte]], catalogue 47, p. 176</ref>, dignitaire de la cour du roi chargé du contrôle de l'économie ou, en quelque sorte, le ministre des finances d'Osorkon. Sur le socle de cette statue royale sont inscrites les réalisations du roi dans la cité et parmi elles il est fait mention d'une chapelle édifiée en l'honneur de Karoma {{II}} par son époux, et à laquelle Hormès était rattaché. Cette mention indique clairement que la reine recevait un culte dans la cité. [[Hornakht]], nommé par son père grand prêtre d'[[Amon]] à [[Tanis]], meurt jeune et est inhumé dans le [[NRT I |caveau qu'Osorkon {{II}}]] s'était fait aménagé dans la [[nécropole royale de Tanis]]. Pour cette occasion tragique, le roi a fait alors agrandir sa chambre funéraire en granit. Une architrave d'un ancien monument est utilisée pour creuser la cuve du sarcophage du prince et peut-être que sa mère lui offre alors le couvercle de son propre sarcophage qui est amputé de sa base car trop grand pour s'adapter aux dimensions de la petite cuve destinée à abriter la momie du jeune prince. Le décès du prince dut surprendre la famille royale car aucune sépulture n'avait été prévue pour lui et l'analyse des restes de sa momie découverte en [[1940]] par le [[Pierre Montet |Pr. Montet]] révéla qu'il avait alors à peine atteint l'âge de neuf ou dix ans. == Sépulture == {{Sépulture dans l'Égypte antique | titre = Karoma {{II}} Méritmout | type = [[Tombeau (architecture) |Tombeau]] | emplacement = [[Léontopolis]] ? | découverte = 1915 | découvreur = | fouilles = | objets = Sarcophage </br> momie à l'état d'ossements </br> bijoux et parures funéraires </br> vases canopes en albâtre </br> oushebti }} Comme toutes les tombes de reine de la dynastie, la sépulture de Karoma {{II}} n'est pas connue avec certitude. Cependant en [[1915]], une fouille clandestine sur le site de [[Léontopolis]] mettait au jour la tombe d'une reine dont le nom et le protocole ont été rapprochés de ceux de Karoma {{II}}. La tombe dont le contenu commençait à apparaître sur le marché des antiquités, est alors rapidement identifiée par le Service des antiquités égyptiennes et est finalement fouillée et étudiée. Malgré ce premier pillage elle livra un sarcophage contenant encore de nombreux bijoux ainsi que la momie de la reine et les restes de son viatique funéraire<ref>Cf. [[#EV |É. Vernier]], p. 169-170 et [[#GD |G. Daressy]], p. 631-632</ref>. Parmi les bijoux que portait la momie, se trouvait un grand pectoral en électrum ajouré, incrusté de lapis-lazuli. La figure centrale représente le dieu [[Amon]], à tête de bélier coiffé du disque solaire, encadré par deux déesses, [[Isis]] et [[Maât]]. Le dieu apparaît accroupi sur un bouquet de fleur de lotus émergeant des marais. Cette scène mythologique représente la naissance du soleil, protégé par les deux grandes déesses toutes deux coiffées du disque solaire<ref>Cf. [[#TOP |J. Yoyotte]], catalogue 49, p. 180-181 et [[#EAE |H. Stierlin]], p. 202-203</ref>. Outre ce chef-d'œuvre de l'orfèvrerie de la [[Troisième période intermédiaire égyptienne |{{IIIe}} période intermédiaire]], le sarcophage contenait également un scarabée de cœur au nom de la reine, et à ses côtés plusieurs oushebti, dont certains fragmentaires, confirment son identité royale. Les circonstances de cette découverte étant obscures seule une partie des objets que contenait cette tombe ont pu être retrouvés et sauvegardés au [[Musée égyptien du Caire |Musée du Caire]]<ref>Cf. [[#EV |É. Vernier]], p. 170</ref>. Les faits en revanche ne permettent plus de retrouver avec certitude le lieu de la découverte désormais perdu sous les cultures qui ont rongés le tell de [[Léontopolis]] depuis. L'identification de cette reine donne lieu à plusieurs interprétations et elle est parfois donnée pour être l'épouse de [[Takélot II |Takélot {{II}}]]<ref>Cf. [[#EAE |H. Stierlin]], p. 202</ref>, parfois pour celle d'[[Osorkon II |Osorkon {{II}}]]<ref>Cf. [[#EV |É. Vernier]], p. 170 et [[#JY |J. Yoyotte]], p. 191</ref>, ce que la mention de la statue du roi trouvée sur le site, indiquant que son épouse recevait un culte à [[Léontopolis]] ainsi qu'un bloc portant le cartouche d'Osorkon {{II}} trouvé dans une chambre annexe de la tombe<ref>Cf. [[#GD |G. Daressy]], p. 632</ref> pourraient confirmer avec raison. Quoiqu'il en soit, la présence de cette tombe royale confirmerait que les reines de la dynastie possédaient leur nécropole ailleurs qu'à [[Tanis]], à moins que la cité de [[Léontopolis]] ne soit la ville d'origine de la Karoma {{II}} ce qui expliquerait qu'elle y est attestée, y recevait un culte et peut-être y a été inhumée. == Notes == <references/> == Bibliographie == * {{Périodique | id = EV | auteur = Émile Vernier | titre = L'or chez les anciens Égyptiens | revue = BIFAO | no = 25 | date = 1925}} ; * {{Périodique | id = GD | auteur = Georges Daressy | titre = Léontopolis, métropole du {{XIXe}} nome de la Basse-Égypte | revue = BIFAO | no = 30 | date = 1931}} ; * {{Périodique | id = JY | auteur = Jean Yoyotte | titre = La ville de Taremou (Tell el-Muqdâm) | revue = BIFAO | no = 30 | date = 1931}} ; * {{Ouvrage | id = TOP | titre = Tanis, l’or des pharaons | éditeur = Association Française d'Action Artistique | année = 1987}} ; * {{Ouvrage | id = EAE | auteur = Henri Stierlin | titre = Égypte. Un Art pour l'Éternité | éditeur = Éd. Milan | année = 2003}}. {{Égypte antique}} {{DEFAULTSORT:Karoma 2}} [[Catégorie:Index égyptologique]] [[Catégorie:Reine de l'Égypte antique]] [[Catégorie:XXIIe dynastie égyptienne]]