Killing Joke 827036 30870477 2008-06-22T09:02:21Z Alchemica 144962 /* 1989 : nouveau retour, nouveaux revers */ ajout lien rouge afin de me tartiner l'article {{Infobox Musique (artiste) | charte = groupe |nom = Killing Joke |image = [[Image:Kj logo.gif]] |légende = Logo de Killing Joke, dessiné par Paul Raven. |pays origine = {{Royaume-Uni}} |années actives = [[1978]] – Aujourd'hui |genre = [[Post-punk]]<br />[[New wave (musique)|New wave]]<br />[[Metal industriel]] |label = |site officiel = [http://www.killingjoke.com/ www.killingjoke.com] |membres actuels = [[Jaz Coleman]]<br />[[Geordie Walker]]<br />[[Paul Ferguson]]<br />[[Martin Glover|Youth]]<br />[[Reza Udhin]] |ex membres = [[Paul Raven]]<br />[[Martin Atkins]]<br />Ben Calvert<br />(voir liste détaillée en fin d'article) |entourage = [[Murder, Inc. (groupe)|Murder, Inc.]]<br />[[Ministry]]<br />[[Prong]]<br />[[Peyr]] }} '''Killing Joke''' est un groupe [[Royaume-Uni|britannique]] de [[rock]], de [[new wave]] et de [[metal industriel]] créé en [[1978 en musique|1978]]. Il est reconnu comme un des groupes les plus importants de la période post-punk/[[new wave (musique)|new wave]] de la fin des [[années 1970]] et du début des [[années 1980|années 80]] et a fortement influencé des groupes comme [[Nirvana (groupe)|Nirvana]], [[Metallica]], [[Ministry]], [[Soundgarden]], [[Korn|KoЯn]], ou encore [[Fear Factory]], qui ont tous mentionné être redevables à ce groupe<ref>{{en}} En 2005, le magazine ''Kerrang'' décerne à Jaz Coleman une [http://www.ilikemusic.com/rock/the_kerrang_awards_2005-1549/3 récompense pour l'ensemble de sa carrière], principalement pour l'influence de Killing Joke auprès de nombreux autres groupes notoires.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Voir, au sujet des groupes influencés par Killing Joke, cette [http://www.guido.be/fr/desktopmodules/articledetail.aspx?mid=357&itemid=1012&tabid=71&pageid=93 critique de leur premier album] sur Guido.be</ref>{{,}}<ref>{{en}}/{{fr}} Burton C. Bell, chanteur de Fear Factory, avoue être un grand admirateur de Killing Joke dans un entretien tiré du DVD ''Transgression''.</ref>. [[Jaz Coleman|Jeremy “Jaz” Coleman]], le chanteur et leader historique du groupe, joue des [[clavier (musique)|clavier]]s et [[synthétiseur]]s, compose, et dirige [[corde (musique)|corde]]s et [[orchestre]]s. Avec ce dernier, le [[guitare|guitariste]] [[Geordie Walker]] est le seul autre membre permanent du groupe. En [[1994 en musique|1994]], Killing Joke sort l’album ''[[Pandemonium (album)|Pandemonium]]'' qui marquera et influencera profondément la scène du [[metal industriel]]. L’album est encore actuellement une référence dans ce style musical. Leurs sons de guitare et de [[Guitare basse|basse]] jouent beaucoup sur la [[distorsion (acoustique)|distorsion]], accompagnés selon l'époque par une [[batterie (musique)|batterie]] tantôt tribale et puissante, tantôt [[funk]]y et par des synthétiseurs typiques de la [[new wave (musique)|new wave]]. Le chant joue, selon les morceaux et les périodes, sur des plages allant d’une grande douceur au hurlement tribal. Coleman partage son temps entre la composition d’[[Symphonie|œuvres symphoniques]] et le travail en [[Studio d'enregistrement|studio]] et sur scène pour Killing Joke. Il a étudié de nombreuses cultures, vit actuellement entre [[Prague]] et la [[Nouvelle-Zélande]] et a développé une passion pour l'[[occultisme]], le folklore [[République tchèque|tchèque]] et la musique [[Māori (Nouvelle-Zélande)|māori]]. == Historique == === 1978 : Les origines === [[Image:Jaz Coleman Chicago Metro 1991 by Miche.jpg|thumb|left|200px|<small>[[Jaz Coleman]], chanteur et ''leader'' de Killing Joke, avant un concert en 1991.</small>]] La légende veut que Killing Joke soit né d’une rencontre dans une file d’attente de l'agence britannique pour la recherche d'emploi, le [[British Unemployment Office]], à la toute fin de l’année [[1978]]. Ce jour-là, Jeremy "Jaz" Coleman rencontre un ami et lui parle de ses aspirations musicales. En entendant le discours de Coleman, son ami lui glisse qu’il a quelqu’un à lui présenter, puis l’emmène à son appartement [[Londres|londonien]] où les attend le [[batteur]] [[Paul Ferguson]]<ref>{{en}} Cette anecdote correspond en fait à la naissance du Matt Stagger Band, groupe au sein duquel se sont rencontrés Ferguson et Coleman avant de créer Killing Joke la même année. Voir [http://music.yahoo.com/ar-253944-bio--Killing-Joke cette biographie du groupe] sur music.yahoo.com</ref>. Selon Coleman, sans échanger un seul mot, ces deux-là réalisent qu’ils sont destinés à jouer ensemble une musique que Ferguson décrira plus tard comme « ''the sound of the Earth vomiting'' » — le son que ferait la Terre en vomissant. Pour donner corps à leurs idées, Coleman et Ferguson font passer une annonce dans le journal musical ''[[Melody Maker]]'', disant en substance : « ''Want to be part of the Killing Joke? Total Publicity - Total Anonymity - Total Exploitation'' »<ref>{{en}} Article de [http://www.anirrationaldomain.net/articles/1979-1982/nmn14jun80.html ''New Music News''] du 14 juin 1980.</ref>, soit à peu près : « Vous souhaitez faire partie de la ''Blague qui Tue'' ? Publicité Totale - Anonymat Total - Exploitation Totale ». Peu de temps après, le guitariste [[Geordie Walker|Kenneth "Geordie" Walker]] et [[Martin Glover|Martin "Youth" Glover]] les rejoignent et le groupe prend vie. Le nom provient d’une expression britannique faisant référence à une situation ou un événement paradoxal, ironique. Ils commencent alors à écrire et se produire en concert et gagnent rapidement une assez bonne réputation à travers [[Londres]] avec des morceaux comme ''Malicious Boogie, Wardance, Pssyche, Turn to Red, Nuclear Boy'', et une reprise des [[Sex Pistols]], ''Bodies''. Selon Coleman, Killing Joke s’est formé autour d’intentions bien particulières : « définir l’exquise beauté de l’ère atomique en termes de style, de son, et de forme. » Le groupe déménage et s’installe dans le quartier de [[Notting Hill|Notting Hill Gate]], pour y enregistrer le premier ''[[single (musique)|single]]'' du groupe, ''Almost Red'', avec de l’argent emprunté à la petite amie de l’époque de Coleman. [[John Peel]]<ref>{{en}} Voir cette critique d'époque parue dans le magazine [http://www.anirrationaldomain.net/articles/1979-1982/ap.html ''Allied Propaganda''].</ref>, impressionné par l’enregistrement, propose au groupe un passage dans son émission. Killing Joke devient l’un des groupes les plus populaires parmi ceux diffusés par ce biais, à la fin des [[années 1970]]. À la fin de l’année [[1979 en musique|1979]], les membres du groupe signent avec [[Island Records]], qui leur permet de créer leur propre label, [[Malicious Damage]]<ref>{{en}} Voir également [http://www.anirrationaldomain.net/concertfile/79-82.html anirrationnaldomain.net] pour plus d’informations sur cette période.</ref>. === 1979-1982 : Les années Malicious Damage === Après la sortie du 4 titres ''Nervous System'' / ''Turn to Red'' sur Malicious Damage par le biais d’[[E'G Records|E’G Records]], Killing Joke sort son premier album, ''[[Killing Joke (album)|Killing Joke]]'' en [[1979 en musique|1979]]<ref>{{en}} On peut lire quelques mots sur ce premier album et sur les performances scéniques du groupe dans le magazine [http://www.anirrationaldomain.net/articles/1979-1982/sounds090880.html ''Sounds''] du 9 août 1980.</ref>. La couverture est en noir et blanc, et il n’y a aucune mention des noms des membres du groupe. Saturé de nombreuses sonorités électroniques, de batterie tribale, de basse syncopée et d’un son de [[guitare rythmique]] unique à l’époque, l’album inclut le titre ''Change'' qui devient un standard des [[Boîte de nuit|clubs]] des deux côtés de l’[[océan Atlantique|Atlantique]]. Ferguson dira à ce moment : « C’est de la musique agressive, ce n’est pas de l’amusement poli. Nous avons des titres dans les ''charts''<ref>classement des meilleures ventes de ''singles''.</ref> ici [aux [[États-Unis]]] et c’est un plaisir. Ça ne m’embête pas du tout d’entrer dans les meilleures ventes disco. Je pense que ça porte beaucoup d’espoir pour le monde. » Les membres de Killing Joke écrivent tous les morceaux de leur album suivant, ''[[What's THIS for....!]]'' alors qu’ils sont déjà en [[Studio d'enregistrement|studio]]. Selon Geordie, ce procédé s’est révélé difficile, puisque pour le premier album ils disposaient d’un an de travail d’avance avant l’enregistrement. Sorti fin [[1981 en musique|1981]], l’album révèle un groupe focalisé sur le développement de son propre son. Depuis ''Madness'', long de 7 minutes, jusqu’à ''Tension'' et ''Fall of Because'', l’album continue dans le sillon tracé par le groupe, basé sur leur prédiction d’une fin prochaine de la [[raison]] et d’un retour à un type d’homme plus primitif. C’est aussi un bon indicateur de l’humour pervers qui se cache derrière Killing Joke. La couverture montre une mère de famille / touriste contemplant un champignon atomique, en contrepoint de paroles comme « ''I wonder who chose the color scheme? It’s very nice!'' » (« Je me demande qui a choisi les couleurs ? C’est très joli ! »). === 1982 : Pressions et dépression === [[Image:Geordie walker.jpg|thumb|right|250px|<small>[[Geordie Walker]], guitariste du groupe depuis sa création (en tournée en [[Australie]] en [[2005]]).</small>]] À l’issue d’une tournée mondiale, Killing Joke s’aventure en [[Allemagne]] avec le [[Producteur de musique|producteur]] vétéran [[Conny Plank]]. Cette première collaboration avec un producteur extérieur au groupe donne ''[[Revelations]]'', sorti en [[1982 en musique|1982]]. Nouveau travail anonyme, l’album comprend le hit ''Empire Song''. Tout au long de cet album sont évoquées les pressions auxquelles le groupe est soumis, aussi bien dans un registre personnel et relationnel que de la part de l’industrie musicale. ''Land of Milk and Honey'' y fait directement référence ainsi : « ''Land of - better change your tune now, Milk and - oh so negative, Honey - and we’re so content now, Land of Milk and Honey'' ». (« Pays de - vous devriez changer de tonalité, Lait et - oh, c’est si négatif, de Miel - voilà, on est bien contents, Pays de Lait et de Miel. ») Incertain quant à la direction musicale à suivre, et confronté à la perspective d’une nouvelle tournée mondiale, le groupe craque et se sépare<ref>{{en}} Article de [http://www.anirrationaldomain.net/articles/1979-1982/mm130382.html ''Melody Maker''] du 13 mars 1980.</ref>. Jaz, au bord de la [[dépression nerveuse]], quitte le groupe pour se réfugier en [[Islande]] à la fin d’un concert, le soir de son anniversaire<ref>{{en}} Mensuel [http://www.anirrationaldomain.net/articles/1979-1982/zigzagapr82.html ''ZigZag''] d’avril 1982.</ref>. Il choisit cette destination suite à la vision d’une imminente [[fin du monde]], (''a priori'' suite à un conflit nucléaire,) ses interlocuteurs mystiques souhaitant ainsi le mettre en sûreté. Geordie Walker le rejoint et ils enregistrent sur une brève période avec le groupe local [[Peyr]] tandis que Youth et Big Paul forment leur propre groupe, [[Brilliant]], apparemment nommé ainsi à cause de la [[face B]] du single ''Empire Song''. Cependant, avant que Brilliant ait eu le temps de sortir un album, Paul Ferguson quitte le groupe. Les critiques britanniques s’expriment assez vertement sur ces déboires, et Youth accompagné de divers collaborateurs sort finalement un single appelé ''That’s What Good Friends Are For'' (littéralement « C’est pour ça que les amis existent »), appel du pied assez évident envers ses anciens camarades. Depuis sa retraite islandaise, Coleman rejette l’offre. === Le délicat tournant des années 1980 === Peut-être finalement motivé par le succès de Brilliant, Coleman rejoint Walker et Ferguson. Ils recrutent un [[bassiste]] alors inconnu, [[Paul Raven]]. Ils tournent en [[Europe]] et aux États-Unis au cours de l’année [[1982 en musique|1982]], permettant ainsi à Raven de découvrir le monde de la scène. Plusieurs concerts à [[Toronto]] sont enregistrés pendant la tournée, donnant naissance au [[Extended play|maxi]] ''[["HA"]] - Killing Joke Live''. Au début des [[années 1980]], une des affiches du groupe destinée à annoncer une série de concerts à [[Londres]] leur vaut d’être frappés par la [[censure]] : elle représenterait le [[pape]] [[Pie XI]] bénissant une haie d’honneur de soldats [[nazisme|nazis]] peu de temps avant le début de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il s’agit en fait d’une photo prise en [[1934]] et montrant l’abbé catholique allemand Albanus Schachleiter au congrès de [[Nuremberg]]. Peut-être par provocation, cette même image est reprise sur la couverture de la compilation ''[[Laugh? I Nearly Bought One!]]'' sortie en [[1992 en musique|1992]]. Les [[croix gammée]]s des brassards sont cependant remplacées par les [[symbole monétaire|symboles monétaires]] de la [[livre sterling]] et du [[dollar]] américain<ref>{{en}} Voir encadré vers le milieu de la page, sur [http://www.anirrationaldomain.net/concertfile/79-82.html anirrationnaldomain.net].</ref>. Killing Joke signe ensuite chez [[Polydor]] et amorce un virage sujet à controverse, la recherche d’un nouveau public pour leurs albums. Cette même demande de la part de Youth, quelque temps plus tôt, avait pourtant été ignorée. Le résultat, sorti en [[1983 en musique|1983]], est l’album ''[[Fire Dances]]''. C’est alors la première fois qu’apparaissent, dans un livret, les photos des membres du groupe. Présentant des styles musicaux plus variés, Coleman dira de cet album qu’il est « leur meilleur à ce jour » (comme il semble l’avoir dit de chaque nouvel opus) et ''Let’s All Go (to the Fire Dances)'' est choisi comme single de lancement. L’album contient quelques bons morceaux devenus des classiques du groupe, comme ''Frenzy'' et ''Harlequin''. Après un moment de silence, Killing Joke revient en [[1984 en musique|1984]] avec une nouvelle paire de 45 tours, ''A New Day'' et ''Eighties'', qui sont plus diffusés à la [[Station de radio|radio]] qu’aucun de leurs singles précédents. Jouant devant d’immenses drapeaux [[Drapeau des États-Unis|états-uniens]] et [[Drapeau de l'URSS|soviétiques]], le groupe reprend les tournées et semble vouloir donner une image plus homogène, coordonnant les costumes noirs, avec pour Walker et Raven de grandes bottes en caoutchouc et métal à la [[Kiss]]. Profitant du succès d'''Eighties'', le groupe sort l’album ''[[Night Time]]'', enregistré à [[Berlin]] et comprenant la chanson ''Love Like Blood'' qui jette à nouveau du Killing Joke sur les pistes de danse des États-Unis et de l’Europe. Comprenant huit titres, dont ''Eighties'', l’album permet d’entendre de très bons sons de claviers mélodiques, accompagnés d’un excellent travail de Walker à la guitare sur des morceaux comme ''Kings and Queens'' et ''Europe''. Sur leur sixième album, ''[[Brighter than a Thousand Suns]]'' (« plus brillant qu’un millier de soleils », trouvant son nom dans une description [[japon]]aise de l’[[explosion nucléaire]] d’[[Hiroshima]]<ref>Cette citation célèbre a également donné son titre à ''Brighter than a Thousand Suns: A Personal History of the Atomic Scientists'', livre de [[Robert Jungk]]</ref>), le groupe s’offre un succès modeste. Le format des photos du groupe, pour sa part, s’agrandit. Coleman apparaît en couverture, les autres membres dans le livret. Les ''hits'' comme ''Adorations'' et ''Sanity'' sont peu diffusés, tandis que des morceaux tels que ''Chessboards'' et ''Rubicon'' gardent éveillé l’intérêt des puristes. Nous sommes alors en [[1986 en musique|1986]]. === 1988 : problèmes artistiques et juridiques === Pendant l’enregistrement de ce qui devait être un album solo de Coleman, [[Virgin Records]] et E’G font main basse sur des démos enregistrées par Walker et Coleman seuls et projetent d’en faire un album de Killing Joke. Cela ressemble alors fortement à une tentative de priver les membres du groupe des revenus issus de leurs [[Droit d'auteur|droits d’auteurs]]. En toute hâte, Coleman finalise les morceaux, et ''[[Outside the Gate]]'' sort en [[1988 en musique|1988]]. Qualitativement inégal, l’album reçoit un accueil très froid. Y figure ''America'', trait sarcastique à destination d’un pays et d’une culture que Killing Joke avait semblé courtiser sur les deux albums précédents. ''Outside the Gate'' reste un intéressant témoignage de l’époque, avec par exemple ''Stay One Jump Ahead'' et son chant scandé façon [[rap]]. Peu de temps après la sortie de l’album, le groupe se sépare à nouveau<ref>{{en}} Voir cette chronologie sur [http://music.yahoo.com/ar-253944-bio--Killing-Joke music.yahoo.com].</ref>. S’ensuit un procès contre la maison de disques, qui ruine Killing Joke tant moralement que financièrement. === 1989 : nouveau retour, nouveaux revers === Killing Joke revient toutefois sur le devant de la scène musicale en [[1989 en musique|1989]]. Afin de trouver une nouvelle maison de disques et de payer des frais de justice plutôt élevés, le groupe s’embarque pour une tournée américaine qui les mène de petit club en petit club. Ils effectuent une sélection de nouveaux morceaux avec un nouveau batteur, [[Martin Atkins]], un ancien de [[Public Image Limited|PIL]] et de [[Brian Brain]] et un bassiste de scène, Dave Ball, plus connu sous le nom de Taif. La presse spécialisée britannique annonce originellement que le bassiste de la tournée sera Andy Rourke, ancien bassiste des [[The Smiths|Smiths]]. Celui-ci commence effectivement la tournée, mais est vite écarté pour d’obscures raisons<ref>{{en}} Cette [http://www.rockdetector.com/officialbio,4922.sm histoire du groupe] sur rockdetector.com fait mention de la brève collaboration de Rourke.</ref>. Dotée de moyens financiers très faibles, la tournée permet au groupe de retrouver leur technicien et ami de longue date, Fil, et le claviériste John Bechdel. Malgré des conditions difficiles, le groupe joue des sets intenses au cours desquels défilent presque tous les nouveaux morceaux. Dans la région de [[New York]], ils jouent trois fois de suite et tiennent conférence dans le quartier de [[Greenwich Village]]. Jaz Coleman profite de cette occasion pour pester contre l’industrie du disque, qui selon lui a « avalé, broyé et recraché » le groupe. Les fans sont invités à assister à ce discours, qui est filmé pour l’émission de [[Music Television|MTV]], ''120 minutes''. Coleman parle alors de racheter les droits sur le nom ''Killing Joke'', qu’il partage alors avec Big Paul Ferguson, et s’exprime sur les difficultés que le groupe a traversées. Il semble qu’en effet bien peu de [[directeur artistique|directeurs artistiques]] se soient déplacés pour les voir sur scène lors de cette tournée<ref>Des extraits des discours tenus lors de cette tournée, enregistrés à l'origine pour ''120 Minutes'', ont été intégrés dans l'album-conférence ''The Courtauld Talks'', selon {{en}} [http://www.musicianguide.com/biographies/1608002730/Killing-Joke.html musicianguide.com] (paragraphe 12).</ref>. === 1990-1991 : L’héritage d’Extremities === [[Image:Jaz Coleman of Killing Joke 1991.jpg|thumb|right|<small>Jazz Coleman sur la scène du Metro, [[Chicago]], Illinois (USA) en 1991.</small>]]À partir de là, Killing Joke tente une approche de la popularité par la base. Ils créent l’[http://www.anirrationaldomain.net/odic/odic.html Organization of the Distant Island Chapter] - groupe de ''fans'' basé dans la ville de résidence d’Atkins, [[Chicago]], et qui se charge de vendre des [[T-shirt]]s, [[badge]]s et autres [[autocollant]]s à l’effigie du groupe. Ils proposent également la cassette vidéo d’un concert à [[Miami]] et sortent sur [[Disque microsillon|vinyle]] l’album ''[[The Courtauld Talks]]'', conférence sur fond musical ayant pour thème central l’[[occultisme]]. Finalement, le groupe signe pour un seul album avec le label Noise Entertainment, filiale du conglomérat [[Allemagne|allemand]] [[BMG Entertainment|BMG]], qui pense que Killing Joke cherche à se faire une place sur le marché de la musique alternative. S’ensuit la sortie de l’album, ''[[Extremities, Dirt & Various Repressed Emotions]]''. Reflet d’un état d’esprit désespéré, ''Extremities ...'' est une avalanche de dégoût pour la société, de colère et de sarcasmes<ref>{{en}} [http://www.pop-rock.com/article.php3?id_article=1094 Critique de l’album ''Extremities''] sur pop-rock.com.</ref>. Le groupe a, depuis, renoué avec succès avec cette formule. S’ensuit une brève série de concerts en Europe et aux États-Unis avec Raven à la basse, puis le calme plat. === 1992 : Rupture et projets personnels === La présence de deux fortes personnalités au sein du groupe entraîne de fréquentes tensions, jusqu’à une nouvelle dispersion des membres. Dans ce qui a été considéré comme une tentative de la part d’[[Martin Atkins|Atkins]] de débarrasser Killing Joke de Coleman, le batteur invite Raven, Walker, Ferguson, le claviériste Bechdel et le chanteur Chris Connelly à le rejoindre sur son label Invisible Records pour enregistrer sous le nom de [[Murder, Inc. (groupe)|Murder, Inc.]] Enregistré au [[Minnesota]], l’album est enrichi du son inimitable de Geordie Walker, avec Atkins et Ferguson en guise de contrepoids. Le groupe se sépare sans jamais avoir tourné pour promouvoir le travail en studio. Au cours des quelques années suivantes, les membres de Killing Joke se recentrent sur d’autres activités artistiques. Coleman, de son côté, sort un album teinté de musique populaire d’inspiration [[Musique égyptienne|égyptienne]], en collaboration avec Anne Dudley d’[[Art of Noise]] : ''Songs from the Victorious City''<ref>{{en}} Copie du kit de presse d’époque sur [http://www.anirrationaldomain.net/articles/sides/vic-city.html Anirrationnaldomain.net]</ref>. Mettant à profit sa formation en direction d’[[orchestre symphonique]], il travaille à ses propres compositions dans ce style et s’installe en [[Nouvelle-Zélande]]. Walker se marie et s’installe dans la ville de son épouse, [[Detroit]]. Après une audition réussie visant à remplacer le guitariste fraîchement expulsé de [[Faith No More]], [[Jim Martin]], il décide d’abandonner cette opportunité. Paul Raven fonde [[The Hellfire club]], puis rejoint les rangs du groupe de [[Heavy metal (musique)|metal]] new-yorkais [[Prong]]. Martin Atkins, pendant ce temps, tourne et enregistre avec son nouveau groupe, [[Pigface]]. La dispersion du groupe semble définitive. === 1992-1996 : à nouveau sur le devant de la scène === [[Image:Killing Joke-1994-Nottingham.jpg|200px|thumb|left|<small>[[Martin Glover|Youth]] et [[Jaz Coleman]], en concert à [[Nottingham]] en [[1994]].</small>]] Cependant, en [[1992 en musique|1992]] démarre une nouvelle phase pour Killing Joke. Cette année-là, [[Virgin Records]] finance la compilation ''[[Laugh? I Nearly Bought One!]]'' et [[Geordie Walker]] est contacté afin de vérifier qu’y sont inclus les morceaux les plus représentatifs du groupe. Il fait alors appel au producteur [[Martin Glover|Youth]] pour savoir si ce dernier dispose encore de vieilles photos du groupe afin d’illustrer le livret de l’album. Depuis les incidents l’ayant opposé à Coleman, Youth a enregistré quelques albums avec Brilliant et est devenu un producteur renommé. Les deux ex-collègues retrouvent une certaine complicité, et finalement, Youth propose de reformer Killing Joke. En utilisant à bon escient les nombreux contacts de Youth, Killing Joke est rapidement signé sur Zoo Entertainment, une division de [[BMG Entertainment|BMG]]. ''[[Pandemonium (album)|Pandemonium]]'' est enregistré aux printemps, été et automne [[1994 en musique|1994]] aux studios York en Nouvelle-Zélande, dont Coleman est copropriétaire, et aux studios Butterfly de Youth à [[Brixton]]. L’album est co-produit par Youth, on trouve un certain Geoff Dugmore à la batterie, et certaines parties vocales sont enregistrées (sans autorisation) dans la chambre du Roi de la [[Gizeh|grande pyramide de Gizeh]] en [[Égypte]]. Faisant fusionner leur « vieux » son avec des influences plus métalliques, le groupe renoue avec le succès commercial puisque le single ''Millenium'' est diffusé très régulièrement sur les stations de radios états-uniennes. Ils reprennent la route pendant une bonne partie de l’année [[1994 en musique|1994]] et au cours des premiers mois de [[1995 en musique|1995]], jouant devant un public mélangeant vieux fidèles et jeunes - qui prennent Killing Joke pour un groupe tout récemment formé. [[Image:Jaz-Manchester-1994.jpg|200px|right|thumb|<small>[[Jaz Coleman]] sur scène, lors d’un concert de Killing Joke à [[Manchester]] en [[1994]]. On distingue [[Geordie Walker]] en arrière-plan.</small>]] Suit, en [[1996 en musique|1996]], l’album ''[[Democracy (album)|Democracy]]''. Ajoutant, sur nombre de morceaux, une rythmique lancinante jouée à la guitare acoustique à l’habituel son électrique de Walker, l’album marque un nouveau changement dans le style du groupe. Toutefois, sont abordés des thèmes devenus récurrents chez Killing Joke. Les « leaders » du monde occidental sont la cible de critiques violentes, de même que le système démocratique en général. En annexe on retrouve la violence et l’inégalité, rejetées avec force par le chant de Coleman, qui passe du murmure léger, dans des morceaux comme ''Pilgrimage'', aux hurlements de rage du dernier titre, ''Another Bloody Election''. L’album, après le très métallique ''Pandemonium'', aura du mal à conserver au groupe les ''fans'' récemment acquis. S’ensuit une tournée étalée sur les années [[1996 en musique|1996]] et [[1997 en musique|1997]], puis une nouvelle période de silence qui dure 6 années et laisse les « ''gatherers'' »<ref>lit. « ceux qui se rassemblent », c’est le nom du ''[[fan club]]'' officiel du groupe et, par extension, de son public le plus fidèle.</ref> dans l’expectative. === 1996-2003 : une longue parenthèse === Durant cette parenthèse, bien peu nombreux sont ceux qui auraient parié sur un futur album. Jaz Coleman se recentre sur sa seconde passion, l’écriture pour [[orchestre symphonique]]. À cette fin, il vit de plus en plus souvent à [[Prague]], en [[République tchèque]]. Il connaît un bon succès en arrangeant les œuvres de groupes comme les [[the Doors|Doors]], faisant interpréter ses versions par l’Orchestre national de [[Prague]] avec, comme [[soliste]], le célèbre [[violon]]iste [[Nigel Kennedy]]. L’ère Killing Joke semble bel et bien terminée. Coleman fait cependant des rencontres fort intéressantes sur le plan musical, qui sont évoquées dans le film tchèque ''[[Rok Ďábla]]''<ref>{{en}} Article du [http://www.anirrationaldomain.net/articles/sides/praguepost200302.html ''Prague Post''] du 20 mars 2002.</ref>. Les membres du groupe se font discrets, évitant en entretien de s’exprimer sur la possibilité d’une reformation. Killing Joke acquiert ce statut légendaire qui, souvent, n’échoit qu’aux groupes définitivement disparus. === 2003 : retour en grâce === Mais Coleman, Walker et Youth se reforment en trio et en [[2003 en musique|2003]], créent la surprise en sortant un second album nommé ''Killing Joke'', comme l’était le tout premier. La machine est extrêmement bien huilée, tout est fait pour que l’album soit un succès. Les morceaux sont préparés en [[Studio d'enregistrement|studio]], et la batterie est confiée à [[Dave Grohl]], ancien batteur de [[Nirvana (groupe)|Nirvana]] et chanteur-guitariste des [[Foo Fighters (groupe)|Foo Fighters]]. Ce dernier suit les rythmiques lourdes, quasi-tribales, préparées en studio sur [[Séquenceur musical|séquenceur]] et leur donne vie avec talent. Grohl parle à cette occasion de l’admiration sans borne que les membres de Nirvana vouaient à Killing Joke. Le ''[[teaser]]'' de l’album (morceau destiné à appâter l’acheteur) se retrouve sur le [[Disque compact|CD]] mensuel de nombreux magasines musicaux à travers le monde. Killing Joke retrouve un public perdu depuis ''[[Pandemonium (album)|Pandemonium]]'', celui des ''fans'' de [[Heavy metal (musique)|metal]] et de [[musique industrielle]]. Les [[Critique musicale|critiques]] sont globalement excellentes, l’album est souvent cité comme l’un des meilleurs de l’année, voire le meilleur album rock, tous styles confondus.<ref>{{en}} En France, voir les magazines ''D-Side'' et ''les Inrockuptibles'' de mars 2003.</ref> Le groupe n’avait pas réussi à fédérer autant de monde autour de sa musique depuis bien des années. [[Image:Killing Joke.jpg|thumb|left|250px|<small>Killing Joke au London Astoria, le [[14 octobre]] [[2005 en musique|2005]].</small>]] Le thème principal de cet opus est l’opposition farouche de Coleman à la [[guerre en Irak]] initiée par [[George W. Bush]]. Sur des morceaux comme ''Asteroid'', on peut remarquer une tendance assumée au [[millénarisme]]. Les compositions sont signées Coleman/Glover/Walker, mais Raven apparaît tout de même dans les crédits de l’album. Personne ne sait avec certitude qui tient la basse sur l’album, cependant Raven est bien le bassiste de la tournée qui s’ensuit. Cette tournée couvre l’[[Europe]], les [[États-Unis]] et l’[[Australie]] en [[2003 en musique|2003]] et [[2004 en musique|2004]], avec, derrière la batterie, Ted Parsons, un ancien de [[Prong]]. L’année [[2005 en musique|2005]] est celle de la consécration avec deux soirées anniversaire pour célébrer les 25 ans du groupe. Le Shepherds Bush Empire, beau petit théâtre à l’italienne de [[Londres]], est rempli pour l’événement. S’ensuivent un [[Disque numérique polyvalent|DVD]] d’excellente facture et un album ''live'' sur [[Disque compact|CD]] et [[Disque microsillon|vinyle]]. Ben Calvert, jeune et talentueux batteur, se joint au groupe en compagnie d’un nouveau claviériste, [[Reza Udhin]]. Dans la foulée, Killing Joke assure la première partie (été 2005) du groupe [[Mötley Crüe]], nouvellement reformé. Au vu des performances comparées des deux groupes sur scène, un critique sort cette pique : « à la place des Mötley Crüe, je ferais dans mon pantalon »<ref>{{en}} Selon [http://www.killingjoke.com/uploads/press/clasicrock2005.jpg ''Classic Rock''] de mai 2005.</ref>. Pour sa part, Coleman dit du célèbre groupe que leurs [[Quotient intellectuel|QI]] additionnés sont à peine aussi élevés que la température ambiante (« ''their collective IQ barely touches room temperature'' »)<ref>{{en}} Entretien dans [http://www.killingjoke.com/uploads/press/Classic_Rock_June06.JPG ''Classic Rock''] du 6 juin 2006.</ref>. === Depuis 2006 : nouveaux travaux, décès de Paul Raven === Commence alors le travail de création et d’enregistrement de leur nouvel album. La ville de [[Prague]] étant devenue le point de chute du groupe, c’est là que naît ''[[Hosannas from the Basements of Hell]]''. Petr Zelenka, qui a dirigé Coleman dans le film ''[[Rok ďábla]]'', réalise le [[clip]] du titre phare de l’album. Sorti en avril [[2006 en musique|2006]], cet opus délivre une énergie brute qui remonte loin dans l’histoire du groupe. Le son cru, brutal et sans artifice rappelle celui déjà entendu sur ''Extremities...''. Une nouvelle fois, l’accueil est excellent et les ventes suivent le même mouvement. Immédiatement après la sortie de ''Hosannas from the Basements of Hell'', Killing Joke entame une tournée européenne<ref>{{fr}} [http://www.metalorgie.com/metal/live_report.php?id=171 Critique de concert à Toulouse sur Metalorgie.com].</ref>. Paul Raven quitte cependant assez vite la scène pour aller tourner avec [[Ministry]]. Il est remplacé par Kneill Brown. Le 10 juin 2006, le groupe occupe la scène [[MySpace]] du [[Download Festival]], recevant pour l’occasion une excellente critique de la part du magasine ''Kerrang''<ref>{{en}} Voir cette [http://www.rockdetector.com/officialbio,4922.sm biographie abrégée] sur rockdetector.com.</ref>{{,}}<ref name="bio_off">{{en}} Voir l'[http://www.killingjoke.com/killingjoke_biography.html historique] du groupe sur le site officiel.</ref>. La partie automnale de la tournée est ensuite annulée à cause de « problèmes de santé », sans autre précision<ref name="bio_off"/>. En octobre 2006, Jaz Coleman est nommé compositeur résident pour l’[[Union européenne]] et est donc appelé à composer et jouer ses musiques pour toute occasion spéciale au sein de l’Union. Il est également [[compositeur]] résident en [[République tchèque]], son pays d’adoption depuis 7 ans, ainsi qu’en [[Nouvelle-Zélande]]. Killing Joke s'attache depuis quelques années à ressortir leurs albums en versions remasterisées et agrémentées de divers bonus, tels que quelques morceaux n'ayant jusque là fait leur apparition qu'en face B de 45 tours ou maxi 45 tours. Outre ces nouvelles versions, l'album ''Extremities...'' a subi un traitement de faveur, sa réédition se voyant précédée d'un double album intitulé ''Inside Extremities, Dirt and Various Repressed Emotions''. Ce double enregistrement est constitué, pour la première partie, de diverses prises de son de répétition, et pour la seconde d'un enregistrement en concert réalisé en France. Sortent ensuite deux rééditions officielles comprenant chacune trois albums originellement distribués sur le marché parallèle dans les années 1980, intitulées ''Bootleg Vinyl Archive vol. 1 & 2''<ref name="bio_off"/>. Le 20 octobre 2007, [[Paul Raven]], alors bassiste attitré de la formation, décède d'une crise cardiaque près de la frontière franco-suisse, où il séjourne afin de répéter avec [[Treponem Pal]]. Ce triste événement ne remet cependant pas en cause l'existence du groupe, qui poursuit son travail en studio. En février 2008, outre un nouvel album annoncé pour l'été, Le groupe prépare une tournée mondiale s'étalant sur septembre et octobre de la même année. L'originalité de cette tournée est de proposer, dans la plupart des villes visitées, deux soirées de suite, chacune basée sur un programme différent. La première est consacrée au répertoire issu des deux premiers albums du groupe tandis que la seconde se veut plus généraliste<ref name="obskure">{{fr}} Source : [http://www.obskure.com/fr/news.php?&start=70 obskure.com], 28 février 2008.</ref>. Pour la première fois depuis 1980, cette tournée verra la reformation du groupe originel avec Coleman, Walker, [[Martin Glover|Youth]] et [[Paul Ferguson]]<ref name="obskure"/>. == Killing Joke, Coleman et le monde de l’occulte == {{Article détaillé|Jaz Coleman}} Jaz Coleman, très influencé dans sa vie et sa carrière par l'[[occultisme]], est connu pour sa propension à ajouter de très nombreuses références à ses croyances [[mysticisme|mystiques]] et [[philosophie|philosophiques]] dans ses textes et compositions musicales. L'univers visuel de Killing Joke est lui aussi fortement teinté de [[symbole]]s occultes et politiques. Pour plus d'information sur les références mystiques dans les albums de Killing Joke, voir également les articles de la section discographie, ci-dessous. == Affaire ''Come as You Are'', relations avec Nirvana == À la sortie du morceau ''Come as You Are'' du groupe [[Nirvana (groupe)|Nirvana]], les membres de Killing Joke crient au plagiat, le thème de guitare reprenant précisément celui de leur vieux succès, ''Eighties''. Une controverse oppose encore aujourd'hui plusieurs protagonistes et journalistes musicaux au sujet des suites données à cette affaire : le magazine ''[[Rolling Stone]]'' explique qu'aucun procès pour violation des [[Droit d'auteur|droits d’auteurs]] n'a eu lieu, parce que les plaignants n’avaient pas, à ce moment, les moyens financiers nécessaires à ce type d’action en justice. ''Kerrang'' parle au contraire d'une procédure effectivement lancée, mais rejetée par le tribunal<ref>{{en}} L'article est consultable en ligne sur [http://www.anirrationaldomain.net/articles/current/kerrang120403.html anirrationaldomain.net].</ref>. Selon Coleman, [[Kurt Cobain]] « plaide coupable » au cours d'une conversation privée, avouant que ''Come as You Are'' est bien inspirée par ''Eighties'' et l'affaire en reste là<ref>{{en}} Jaz Coleman et Youth donnent leur version des faits dans [http://www.youtube.com/watch?v=UzjnXpnKue4 cette interview filmée] visible sur YouTube.</ref>. D'autres sources font bien état d'un procès, au cours duquel la demande des plaignants aurait été rejetée. On parle également d'un arrêt des poursuites après le décès de Cobain<ref>{{en}} C'est là ce qu'affirme Walker dans une [http://www.bbc.co.uk/manchester/music/2003/07/24/killing_interview.shtml interview] accordée à la BBC.</ref>. [[Geordie Walker]] évoque l'affaire en ces termes<ref>{{en}} ''Guitarist Magazine'' de décembre 1994 - article consultable en ligne sur [http://www.anirrationaldomain.net/articles/1992-1996/guitarist1294.html anirrationaldomain.net].</ref> : <blockquote>« Nous sommes très agacés par cette histoire, mais [la ressemblance entre les morceaux] est une évidence pour tout le monde. Nous avons fait établir deux rapports de musicologues indépendants qui concluent [qu'elle] l'est. Notre éditeur a écrit à [l']éditeur [de Nirvana] pour leur donner les conclusions et ils ont répondu : "Bah, on n'a jamais entendu parler de vous", mais le truc dingue quand Nirvana affirme qu'ils ne nous connaissent pas, c'est qu'ils nous avaient envoyé une carte de vœux pour Noël, auparavant<ref>Citation originale : ''"We are very pissed off about that, but it's obvious to everyone. We had two separate musicologists' reports saying it was. Our publisher sent their publisher a letter saying it was and they went 'Boo, never heard of ya!', but the hysterical thing about Nirvana saying they'd never heard of us was that they'd already sent us a Christmas card!"''</ref>. »</blockquote> En tout état de cause, les relations entre les deux groupes restent bonnes, comme le prouve la participation de Dave Grohl à l'album ''Killing Joke'' de 2003. En 2005, Grohl remet à Jaz Coleman un ''Lifetime Achievement Award'', récompense décernée par le magazine ''Kerrang'' et couronnant l'ensemble de sa carrière<ref>{{en}} Voir le palmarès sur [http://www.ilikemusic.com/rock/the_kerrang_awards_2005-1549/3 le site ilikemusic.com].</ref>. == Discographie et filmographie == [[Image:Kj records logo.jpg|thumb|right|l'actuel logotype de la maison de disques du groupe.]] Les dates de sorties indiquées ci-dessous correspondent aux éditions originales, au [[Royaume-Uni]]. Les plus anciens albums de Killing Joke ont été récemment [[remastering|remasterisés]] et réédités chez [[Virgin Records|Virgin Music]]. Cependant, il n’est pas fait mention de l’année de première publication sur ces albums, mais uniquement de l’année de réédition. Ainsi, certains CD de ''Revelations'' portent un [[copyright]] en date de © 2005 au lieu de © 1982. On peut distinguer ces rééditions des originaux grâce à la mention « ''KILLING JOKE: remastered with bonus track(s)'' » figurant en couverture, sur le côté gauche. Les charnières de boîtier des albums remasterisés sont en plastique transparent, tandis que celles des originaux sont en plastique gris opaque. {{clr}} ===Albums studio et enregistrements en public=== {| class=wikitable ! Titre ! Année ! Informations complémentaires |- | ''[[Killing Joke (album)|Killing Joke]]'' | [[1980 en musique|1980]] | <small>Réédition en 2005 avec 5 titres bonus.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[What's THIS for....!|What’s THIS for....!]]'' | [[1981 en musique|1981]] | <small>Réédition en 2007 avec 3 titres bonus.</small> |- | ''[["HA"]] Killing Joke Live'' | [[1981 en musique|1981]] | <small>Réédition en 2005 avec 3 titres bonus. L'album originel est sorti sur vinyl au format 10" - 33t.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Revelations (album)|Revelations]]'' | [[1982 en musique|1982]] | <small>Réédition en 2005 avec 1 titre bonus.</small> |- | ''[[Fire Dances]]'' | [[1983 en musique|1983]] | <small>Réédition en 2008 avec 8 titres bonus.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Night Time]]'' | [[1985 en musique|1985]] | <small>Réédition en 2008 avec 9 titres bonus.</small> |- | ''[[Brighter than a Thousand Suns]]'' | [[1986 en musique|1986]] | <small>Réédition en 2008 avec restauration du mixage d'origine de Chris Kimsey sur plusieurs titres + 3 titres bonus.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Outside the Gate]]'' | [[1988 en musique|1988]] | <small>Réédition en 2008 avec 7 titres bonus.</small> |- | ''[[The Courtauld Talks]]'' | [[1989 en musique|1989]] | <small>Enregistrement de prises de parole par Coleman en marge d'une tournée américaine, sur les thèmes de l'[[occultisme]], de la [[numérologie]] et de l'industrie du disque, avec accompagnement musical par Geordie Walker.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Extremities, Dirt & Various Repressed Emotions]]'' | [[1990 en musique|1990]] | <small>Réédition en 2007 avec 4 titres bonus.</small> |- | ''[[Pandemonium (album)|Pandemonium]]'' | [[1994 en musique|1994]] | <small>Réédition en 2005 avec 2 titres bonus.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[BBC in Concert]]'' | [[1996 en musique|1995]] | <small>Enregistrement en conditions « live » dans les studios de la [[British Broadcasting Corporation|BBC]].</small> |- | ''[[Democracy (album)|Democracy]]'' | [[1996 en musique|1996]] | <small>Réédition en 2005 avec 1 titre bonus.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Killing Joke (album, 2003)|Killing Joke]]'' | [[2003 en musique|2003]] | <small>Pour éviter la confusion avec le premier album, cet opus est aussi appelé « ''2003'' » ou encore « ''Killing Joke 2003'' »</small> |- | ''[[XXV Gathering! - Let Us Prey]]'' | [[2005 en musique|2005]] | <small>Également disponible en double vinyl (édition limitée, disque coloré).</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Hosannas from the Basements of Hell]]'' | [[2006 en musique|2006]] | <small>Également disponible en vinyl (édition limitée, disque coloré).</small> |} ===Compilations et coffrets=== {| class=wikitable ! Titre ! Année ! Informations complémentaires |- | ''An Incomplete Collection'' | [[1990 en musique|1990]] | <small>Compilation épuisée, coffret de 5 disques vinyl couleur en tirage limité à {{formatnum:4000}} exemplaires.</small> |-{{ligne grise}} | ''[[Laugh? I Nearly Bought One!]]'' | [[1992 en musique|1992]] | |- | ''Wilful Days'' | [[1995 en musique|1995]] | |-{{ligne grise}} | ''Alchemy - the Remixes'' | [[1996 en musique|1996]] | <small>compilation de ''remixes'' par plusieurs grands noms de la [[techno]], de l'[[ambient]] et du [[metal industriel]].</small> |- | ''No Way Out but Forward Go'' | [[2001 en musique|2001]] | |-{{ligne grise}} | ''Killing Joke for Beginners'' | [[2004 en musique|2004]] | <small>Cette compilation couvre les années 1980 à 1988.</small> |- | ''Chaos for Breakfast'' | [[2004 en musique|2004]] | <small>Coffret sorti pour l’anniversaire du label [[Malicious Damage]], reprenant en 5 CD les pochettes originales des premiers maxi-45 tours du groupe. </small><br /><small>Comprend une série de photos noir et blanc et deux rééditions d’autocollants d’époque.</small> |-{{ligne grise}} | ''Inside Extremities, Mixes, Rehearsals And Live'' | [[2007 en musique|2007]] | <small>CD1 : ''Live in Pied – France 7th June 1991'' (14 titres) - CD2 : remixes, inédits, sessions de répétition (12 titres).</small> |- | ''Bootleg Vinyl Archive Vol.1'' | [[2007 en musique|2007]] | <small>Coffret 3CD - 44 titres : Compilation approuvée par le groupe, regroupant des bootlegs reproduits et remasterisés pour la première fois en CD.</small><br /><small>Les enregistrements d'origine sont sortis sur vinyl au cours des années 1980 : ''Live At Venue'' / ''Live In London'' + CD bonus : ''Porchester Hall 1988''.</small> |-{{ligne grise}} | ''Bootleg Vinyl Archive Vol.2'' | [[2007 en musique|2007]] | <small>Coffret 3CD - 46 titres : Compilation approuvée par le groupe, regroupant des bootlegs reproduits et remasterisés pour la première fois en CD.</small><br /><small>Les enregistrements d'origine sont sortis sur vinyl au cours des années 1980 : ''The Bums Rush'' (démos) / ''The Act Is Done'' / ''Live At Joker Place'' + CD bonus : ''Astoria 20/09/94''.</small> |} ===Enregistrements vidéo=== {| class=wikitable ! Titre ! Année ! Informations complémentaires |- | ''[[XXV Gathering! - The Band that Preys Together Stays Together]]'' | [[2005 en musique|2005]] | <small>Concert filmé au Shepherds Bush Empire à Londres, à l’occasion des 25 ans de production discographique du groupe.</small> |} == Composition chronologique du groupe == {|style="width:300px; margin: 0.1em; background: #F6F4F4; border: 1px solid #dcdcdc; float: right; font-size: 0.80em;" |colspan="3" style="background: #006; color: white; font-weight: bold; font-size: 1.1em; text-align: center;" | Chronologie de la composition de KILLING JOKE |- |style="height: 40px; width: 5px; background: #FF0000;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|1978 |valign="top" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;" | J. Coleman, G. Walker, P. Ferguson, M. Glover |- |style="height: 60px; width: 5px; background: #A2D12E;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|1982 |valign="top" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;" | J. Coleman, G. Walker, P. Ferguson, P. Raven |- |style="height: 10px; width: 5px; background: #60629F;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|1988 |valign="top" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;" | J. Coleman, G. Walker, P. Ferguson |- |style="height: 10px; width: 5px; background: #DCAA1F;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|1989 |valign="middle" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;" | J. Coleman, G. Walker, M. Atkins, Taif, J. Bechdel |- |style="height: 40px; width: 5px; background: #6497C3;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|1990 |valign="middle" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;" | J. Coleman, G. Walker, M. Atkins, P. Raven, J. Bechdel, A. Rourke |- |style="height: 90px; width: 5px; background: #BD3838;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|1994 |valign="middle" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;" | J. Coleman, G. Walker, G. Dugmore, M. Glover |- |style="height: 30px; width: 5px; background: #11306A;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|2003 |valign="middle" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;"| J. Coleman, G. Walker, D. Grohl, M. Glover, P. Raven, T. Parsons, N. Walker |- |style="height: 30px; width: 5px; background: #FF0000;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|2005 |valign="middle" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;"| J. Coleman, G. Walker, B. Calvert, P. Raven, K. Brown, R. Udhin |- |style="height: 10px; width: 5px; background: #A2D12E;" | &nbsp; |valign="top" style="font-weight: bold; font-size: 0.85em;"|2008 |valign="middle" align="left" style="border-bottom: 1px solid #dcdcdc;"| J. Coleman, G. Walker, Youth, P. Ferguson, R. Udhin |} Présentée ci-dessous dans l'ordre alphabétique, cette liste ''non-exhaustive'' prend en considération les éléments du groupe dont la participation a été suffisamment longue et/ou notable pour diverses raisons (influence musicale au sein de Killing Joke, autres collaborations dans des groupes majeurs, etc.). Se reporter au tableau ci-contre à droite pour la chronologie. * Bassistes : Kneill Brown, [[Martin Glover|Martin "Youth" Glover]], [[Paul Raven]], Andy Rourke, Taif * Batteurs : [[Martin Atkins]], Ben Calvert, Geoff Dugmore, [[Paul Ferguson|"Big" Paul Ferguson]], [[Dave Grohl]], Ted Parsons * Chanteur, claviériste : [[Jaz Coleman]] * Claviéristes additionnels : John Bechdel, Nick Holywell-Walker, Reza Udhin * Guitariste : [[Geordie Walker]] {{Clr}} == Notes et sources == {{références|colonnes=2}} == Articles connexes == *[[Metal industriel]], [[Post-punk]], [[New wave (musique)|New Wave]] ; *[[Malicious Damage]], le label historique de Killing Joke ; *''[[Rok Ďábla]]'', film abordant le travail de composition orchestrale de Coleman. === Projets parallèles === *[[Pigface]] *[[Murder, Inc. (groupe)|Murder, Inc.]] *[[The Damage Manual]] *[[Transmission (groupe))|Transmission]] == Liens externes == * ''' (en)''' [http://www.killingjoke.com Site officiel du groupe] sur killingjoke.com * ''' (en)''' [http://www.myspace.com/killingjokeofficial page MySpace officielle du groupe] * ''' (en)''' [http://www.anirrationaldomain.net/articles/kjpress.html sur Anirrationnaldomain.net], base de données de dizaines d’articles de presse concernant Killing Joke {{Killing Joke}} {{Article de qualité |oldid=12234578 |date=2 janvier 2007}} {{portail|rock|punk|metal}} [[Catégorie:Killing Joke|*]] [[cs:Killing Joke]] [[de:Killing Joke]] [[en:Killing Joke]] [[es:Killing Joke]] [[fi:Killing Joke]] [[it:Killing Joke]] [[ja:キリング・ジョーク]] [[nl:Killing Joke]] [[pl:Killing Joke]] [[pt:Killing Joke]] [[ru:Killing Joke]] [[sk:Killing Joke]]