<page> <title>Légion d'honneur</title> <id>6739</id> <revision> <id>31814714</id> <timestamp>2008-07-23T11:12:38Z</timestamp> <contributor> <username>Tacta</username> <id>81387</id> </contributor> <comment>/* Ordre */ suppression d'une mention non sourcée et même vraisemblablement erronée</comment> <text xml:space="preserve">{{Voir homonymes|Légion d'honneur (homonymie)}} {{Infobox médaille militaire |nom=Ordre de la Légion d’honneur |image=[[Image:Offizierskreuz.jpg|150 px]] |légende=Officier de la Légion d’honneur |décerné_par={{France}} |type =Distinction civile et militaire comportant 3 grades et 3 dignités |éligibilité=Militaires ou civils |décerné_pour=Conduite civile irréprochable et méritante ou faits de guerre exceptionnels après enquête officielle |campagne= |statut=Toujours décernée |description= |création={{date|19|mai|1802}} |première_attribution={{date|14|juillet|1804}} |dernière_attribution= |total=Le nombre maximum de "Légionnaires" est fixé à : <br/> Chevaliers : {{formatnum:125000}} <br/> Officiers : {{formatnum:10000}} <br/> Commandeurs : {{formatnum:1250}} <br/> Grand Officiers : 250 <br/> Grand-Croix : 75 <br/> Grand maître : 1 |supérieure=''Aucune'' |équivalent= |inférieure=[[Ordre de la Libération]] |image2= |légende2= }} [[Image:Debret - Premiere distribution des decorations de la Legion d'honneur.jpg|thumb|250px|Première distribution des décorations de la Légion d’honneur, par l’empereur [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] le [[14 juillet]] [[1804]] d’après le peintre [[Jean-Baptiste Debret]]]] [[Image:Premiere-legion-dhonneur.jpg|thumb|250px|Distribution de la Légion d’honneur au camp de [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]], le [[16 août]] [[1804]]<br /> Charles Étienne Pierre Motte (1785-1836), d’après Victor-Jean Adam (1801-1866)]] L’'''ordre national de la Légion d’honneur''' est la plus haute décoration honorifique [[France|française]]. Elle a été instituée le {{date|19|mai|1802}} par [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]]. Elle récompense les ''mérites éminents'' militaires ou civils rendus à la [[France|Nation]]. == Historique == Romaine par son nom (inspirée par la {{lang|la|''Legio honoratorum conscripta''}} de l’[[Antiquité]]), par son [[Symbole|symbolisme]] (les [[Aigle (oiseau)|aigles]]) et son organisation (seize cohortes pour la [[France]]), la Légion d’honneur rompt avec la tradition des ordres d’[[Ancien Régime]] en étant ouverte à tous, et non plus seulement aux nobles, officiers, riches et puissants. Comme certains y voyaient une atteinte au principe de l’égalité civique, Bonaparte, en conseil d’État justifie cette institution : {{citation|Je vous défie de me montrer une [[république]], ancienne ou moderne, qui savait se faire sans distinctions. Vous les appelez les hochets, mais c’est avec des hochets que l’on mène les hommes.}} La [[Révolution française]] avait en effet aboli toutes les décorations de l’[[Ancien Régime]] : L’Assemblée Constituante avait créé la [[Décoration Militaire]], bientôt elle aussi supprimée. Sous la [[Convention nationale|Convention]], les généraux avaient pris pour habitude d’attribuer des armes d’honneur (fusil d’honneur, sabre d’honneur, ou encore tambour d’honneur) pour récompenser les actes de bravoure. Le {{Date|14|juillet|1804}} eut lieu en la chapelle des [[Invalides]] la toute première remise de Légion d’honneur par [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] aux officiers méritants au cours d’une fastueuse cérémonie officielle. Un décret du 10 pluviôse An {{XIII}} ({{date|30|janvier|1805}}) ajoute la Grande Décoration dont les titulaires furent par la suite nommés {{guil|Grand Aigle}}, puis {{guil|grand cordon}} (ordonnance du {{date|19|juillet|1814}}) et enfin {{guil|grand’croix}} (ordonnance du {{date|26|mars|1816}}). À cette date, les appellations furent modifiées comme suit, les commandants devinrent des commandeurs, et les légionnaires des chevaliers. L’association des mérites militaires et civils (la répartition actuelle est environ 2/3 1/3), permet à l’ordre de survivre à tous les régimes jusqu’à aujourd’hui, où on dénombre plus de [[:Catégorie:Légion d'honneur|{{formatnum:110000}} légionnaires]]. Les légionnaires sont distingués selon trois grades {{référence nécessaire|(90&nbsp;% sont des hommes)}} : {| class="wikitable" ! !! Objectif fixé<br/> par le code<ref>Les nominations et promotions au bénéfice des mutilés de guerre interviennent en dehors de tout contingent.</ref> !! Effectif <br/> fin 2000 !! dont <br/> femmes |- | '''[[:Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur|Chevalier]]''' || align="right" | {{formatnum:125000}} || align="right" | {{formatnum:87371}} || align="right" |? |- | '''[[:Catégorie:Officier de la Légion d'honneur|Officier]]''' || align="right" | {{formatnum:10000}} || align="right" | {{formatnum:22401}} || align="right" |? |- | '''[[:Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur|Commandeur]]''' || align="right" | {{formatnum:1250}} || align="right" | {{formatnum:3626}} || align="right" |? |- | '''[[:Catégorie:Grand Officier de la Légion d'honneur|Grand Officier]]''' || align="right" | 250 || align="right" | 321 || align="right" | ? |- | '''[[:Catégorie:Grand-croix de la Légion d'honneur|Grand-croix]]''' || align="right" | 75 || align="right" | 61|| align="right" | 4 |- | '''[[Liste des grands maîtres de la légion d'honneur|Grand Maître]]''' || align="right" | 1 || align="right" | 1|| align="right" |0 |} La croix a été remise également à des villes (par exemple [[Rambervillers]], [[Nancy]], [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]], [[Liège]], [[Belgrade]], [[Stalingrad (ville)|Stalingrad]], [[Verdun (Meuse)|Verdun]], [[Rouen]] et dernièrement, [[Alger]] en [[2004]]), des régiments, des établissements d’enseignement (du supérieur comme l’[[École centrale Paris|École Centrale Paris]]<ref>Décoration remise par le président de la République Paul Doumergue le 26 mai 1929 à l’occasion du centenaire de l’École Centrale des Arts et Manufactures, couramment appelée [[École Centrale Paris]].</ref>, l’[[École polytechnique (France)|École polytechnique]], les [[ENSAM|Écoles Nationales d’Arts et Métiers]] (aujourd’hui Arts et Métiers ParisTech), l’[[École nationale des chartes|École des chartes]] ou l’[[Université de Nancy]], ou du secondaire comme le [[lycée Lalande]] de [[Bourg-en-Bresse]], ou le [[Prytanée national militaire]] de La Flèche), des communautés, des entreprises (dont la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]) et une association (la [[Croix-Rouge française]]). La préfecture de police de Paris a été décorée de la Légion d'honneur par le général De Gaulle le 12 octobre 1944 , suite à l'insurrection d'une partie de ses agents, le 19 août 1944, dans la caserne de la Cité. C'est la raison pour laquelle ses agents en tenue d'honneur portent la fourragère rouge, à l'épaule gauche, les jours de cérémonie. La Légion d’honneur n’est pas réservée aux Français : elle est aussi attribuée à titre protocolaire aux [[Chef d'État|chefs d’État]], [[premier ministre|Premiers ministres]], membres de [[gouvernement]] et [[ambassadeur]]s étrangers lors de leur venue en [[France]], et à quiconque a servi les intérêts de la [[France]]. Par exemple, le {{Date|19|février|1999}}, le [[président de la République]] [[Jacques Chirac]] a remis l’insigne à des anciens combattants [[États-Unis|américains]] de la [[Première Guerre mondiale]]. Ainsi une polémique a éclaté concernant la décoration en 2006 de [[Vladimir Poutine]], président de la Fédération russe (2001-2008), comme Grand’Croix de la Légion d’honneur. L’admission et l’avancement dans l’ordre sont prononcés dans la limite de contingents fixés par décret du [[président de la République]] pour une période de trois ans. Ces contingents sont répartis entre le président et les différents ministres qui adressent leurs propositions au Grand chancelier. L’accès à l’ordre ne peut se faire dans un grade supérieur à celui de chevalier, sauf quand il s’agit d’honorer une personnalité étrangère : c’est alors en fonction du rang protocolaire des récipiendaires (ainsi le prince [[Albert de Monaco]] a été directement élevé à la dignité de grand officier de l’ordre en [[1984]]). L’admission dans l’ordre (chevalier) comportait à sa création, une rente annuelle insaisissable de deux cent cinquante [[franc or|francs or]]. En [[2004]], cette rente annuelle (chevalier) est de {{unité|6.10|€}}. L’attribution est presque automatique pour les anciens [[ministre]]s, les [[préfet]]s honoraires, les anciens [[Assemblée nationale (France)|députés]] ou [[Sénat (France)|sénateurs]] (les ministres et parlementaires en activité sont exclus du champ sauf pour faits de guerre), les hauts [[magistrat]]s et les membres du [[Ambassade|corps diplomatique]]. L’obtention d’une médaille d’or aux [[jeux Olympiques]] est une promotion spéciale. L’armée obtient cinquante pour cent des places et les autres professions bien représentées sont les [[policier]]s, les [[pompier]]s, les élus, les [[fonction publique|hauts fonctionnaires]] et les représentants des [[culte]]s. De plus, à l’origine, les descendants de trois générations successives de décorés de la Légion d’honneur obtenaient ladite décoration par l’hérédité. Cette disposition, tombée en désuétude depuis, n’a cependant jamais été abolie. == Description == L’insigne est une étoile à cinq rayons doubles émaillés de blanc, les dix pointes boutonnées. L’étoile et les boutons sont en argent pour les chevaliers, en [[vermeil]] pour les officiers. Les rayons sont reliés par une couronne, d’argent ou de vermeil suivant le grade, émaillée de [[vert]] et composée de feuilles de [[chêne]] (à droite) et de [[Laurier sauce|laurier]] (à gauche) et dont les extrémités inférieures, entrecroisées, sont attachées par un [[NÅ“ud (lien)|nÅ“ud]]. Le centre de l’étoile présente un médaillon en or avec l’effigie de la République, entourée d’un cercle [[bleu]], portant les mots : ''RÉPUBLIQUE FRANÇAISE''. L’étoile est suspendue à une couronne, d’argent ou de vermeil suivant le grade, émaillée de vert et composée de feuilles de chêne (cette fois-ci à gauche) et de laurier (cette fois-ci à droite). Au revers, le médaillon d’or porte deux drapeaux tricolores avec l’inscription ''Honneur et Patrie'' en exergue ainsi que la date de création de l’ordre : ''29 floréal An&nbsp;X''. L’insigne est suspendu à un ruban rouge peut-être hérité de l’[[ordre militaire de Saint-Louis]]. Il comporte une rosette pour les officiers. La dimension de l’insigne en [[vermeil]] des commandeurs, suspendu à une cravate, est de moitié plus grande que celle des deux premiers grades. La cravate de commandeur se porte toujours seul autour du cou (ce qui n’est pas le cas des autres cravates de commandeurs français : Mérite national, maritime, agricole, etc., qui peuvent être portés ensemble). Les grands officiers portent la croix d’officier mais aussi une plaque (vulgairement appelée « crachat ») sur le côté droit de la poitrine. Les grand’croix portent la même plaque, mais en vermeil, sur le côté gauche de la poitrine. Leur croix de vermeil, presque du double de celle des deux premiers grades, se porte en écharpe, suspendue à un large ruban rouge qui passe sur l’épaule droite. En tenue civile, les chevaliers portent à la boutonnière un ruban rouge, les officiers une rosette rouge, les commandeurs une rosette rouge sur demi-nÅ“ud en argent, les grands officiers une rosette rouge demi-nÅ“ud moitié argent moitié or, et les grand’croix une rosette rouge sur demi-nÅ“ud en or. Le demi-nÅ“ud est vulgairement appelé {{guil|canapé}}. [[Image:PortLegHon.gif|800px|center]] <center> {|align=center class=wikitable width=60% !colspan=5|Décoration |- |width=20% valign=top align=center|[[Image:Legion Honneur Chevalier ribbon.svg|90px|center]]<small>Chevalier |width=20% valign=top align=center|[[Image:Legion Honneur Officier ribbon.svg|90px|center]]<small>Officier |width=20% valign=top align=center|[[Image:Legion Honneur Commandeur ribbon.svg|90px|center]]<small>Commandeur |width=20% valign=top align=center|[[Image:Legion Honneur GO ribbon.svg|90px|center]]<small>Grand Officier |width=20% valign=top align=center|[[Image:Legion Honneur GC ribbon.svg|90px|center]]<small>Grand-Croix |- |} </center> ==Ordre== La devise de l’ordre est ''Honneur et Patrie''. Le [[Président de la République française|président de la République]] est le grand maître de l’Ordre. Le grand collier (composé de 16 anneaux en or massif) est remis au [[Président de la République française|président]] par le grand chancelier, le jour de son investiture. On le voit sur les photos officielles puis il est déposé au musée de la Légion d’honneur. Le grand chancelier de la Légion d’honneur est choisi parmi les grand’croix par le président de la République. Depuis [[1969]], il est nommé pour six ans. Depuis le premier chancelier, [[Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède|Lacépède]], seuls des militaires ont été nommés. Les responsabilités du grand chancelier sont assez étendues : il a la charge de tous les problèmes liés aux décorations en France. C’est notamment le grand chancelier qui accorde les autorisations de port des décorations étrangères. Il est également grand chancelier de l’[[ordre national du Mérite]]. Le grand chancelier est assisté d’un conseil réunissant des membres divers de la Légion, civils et militaires, à partir du grade de commandeur. La grande chancellerie est située à [[Paris]] dans le [[7e arrondissement de Paris|{{VIIe}} arrondissement]] dans l’hôtel de Salm, appelé aujourd’hui [[palais de la Légion d'honneur|palais de la Légion d’honneur]]. Ce palais abrite aussi le musée de la Légion d’honneur. ==Récipiendaires de la Légion d’honneur== *'''Catégories :''' **[[:Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]] **[[:Catégorie:Officier de la Légion d'honneur]] **[[:Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur]] **[[:Catégorie:Grand Officier de la Légion d'honneur]] **[[:Catégorie:Grand-croix de la Légion d'honneur]] *'''Listes :''' **[[Liste des grands chanceliers de la Légion d'honneur]] **[[Liste des grands maîtres de la Légion d'honneur]] ==Maisons d’éducation de la Légion d’honneur== {{Article détaillé|Maison d'éducation de la Légion d'honneur}} ==Principales autres décorations françaises== {{Article détaillé|Rubans des décorations militaires et civiles françaises}} ''Dans le respect de l’ordre protocolaire de port des principales décorations françaises :'' {|wikitable |valign="top" | 2. L’[[ordre de la Libération]], <br/> 3. La [[Médaille militaire]] <br/> 4. L’[[ordre national du Mérite]], <br/> 5. La [[Croix de guerre 1914-1918]], <br/> 6. La [[Croix de guerre 1939-1945]] <br/> 7. La [[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures|Croix de guerre des TOE]] <br/> 8. La [[Croix de la Valeur militaire]]<br/> |valign="top" | 9. La [[Médaille de la Résistance]] <br/> 10. La [[Médaille des Évadés]]<br/> 11. L’[[ordre des Palmes académiques]]<br/> 12. L’[[Mérite agricole|ordre du Mérite agricole]]<br/> 13. L’[[ordre du Mérite maritime]]<br/> 14. L’[[ordre des Arts et des Lettres]]<br/> etc. |} ==Refus de la décoration== *Le [[Curé d'Ars|Curé d’Ars]], saint Jean-Marie Vianney, reçut la croix de chevalier de la légion d’honneur en 1855, à son insu : la demande en avait été faite par le sous-préfet de Trévoux et le préfet de l’Ain. Il la refusa au motif que la croix ne rapporterait pas d’argent pour les pauvres. Malgré ce refus, la chancellerie de la légion d’honneur lui envoya la croix sans demander l’argent. En définitive, il ne la porta jamais mais elle fut posée sur son cercueil<ref>Dans ''Le Curé d’Ars'', Mgr Francis Trochu, 1925.</ref>. *[[Jean Victor Marie Moreau]] se moquait de l’institution de la Légion d’honneur. Quelqu’un lui disait qu’on avait dessein de donner la croix, non-seulement à ceux qui se seraient distingués par la gloire des armes, encore à ceux qui se seraient fait remarquer par leur mérite et par leur savoir. Il s’écria : « Eh bien ! je vais demander la croix de commandeur de l’Ordre pour mon cuisinier, car il a un mérite supérieur dans l’art de la cuisine. » ([[O'Meara]].) *Les collaborateurs du [[Le Canard enchaîné|''Canard enchaîné'']] refusent depuis toujours les décorations, au premier rang desquelles la Légion d’honneur ([[Pierre Scize]], journaliste, sera renvoyé du journal en [[1933]] pour l’avoir acceptée). *Ils refusèrent la décoration : le dramaturge [[Népomucène Lemercier]] refusant de prêter serment à l’Empereur et à sa dynastie, [[Gilbert du Motier de La Fayette|La Fayette]], le poète [[Jean-François Ducis]] (qui préférait {{citation|porter des haillons que des chaînes}}<ref>[http://www.france-phaleristique.com/lh.htm France Phaleristique]</ref>), [[Gérard de Nerval]], [[Nadar]], [[George Sand]] (qui écrivit au ministre qui lui proposait la croix : {{citation|Ne faites pas cela cher ami, je ne veux pas avoir l’air d’une vieille cantinière !}}), [[Honoré Daumier]] (qui déclara : {{citation|Je prie le gouvernement de me laisser tranquille !}}), [[Littré]], [[Gustave Courbet]], [[Guy de Maupassant]], [[Maurice Ravel]] (qui refuse immédiatement cette distinction, sans donner de justification), [[Pierre Curie|Pierre]] et [[Marie Curie]] (Pierre, à qui l’on proposait la croix, rétorqua simplement : {{citation|Je n’en vois pas la nécessité}}), [[Claude Monet]], [[Georges Bernanos]]<ref>qui la refusa à quatre reprises</ref>, [[Eugène Le Roy]], [[Jean-Paul Sartre]], [[Simone de Beauvoir]], [[Albert Camus]], [[Antoine Pinay]]<ref>qui considérait « qu’il n’y avait rien au-dessus de sa Médaille Militaire gagnée au feu durant la guerre 1914-1918 »</ref>, [[Brigitte Bardot]] (qui est décorée en 1985 mais refuse d’aller la chercher), [[Catherine Deneuve]]. *[[Hector Berlioz]], auquel l’État désargenté voulait payer une messe de ''Requiem'' avec le ruban rouge au lieu de verser les {{formatnum:3000}} francs promis, s’écria : {{citation|Je me fous de votre croix. Donnez-moi mon argent !}}. *Des poètes anarchistes comme [[Jacques Prévert]], [[Georges Brassens]] qui en fit une chanson ou [[Léo Ferré]], qui a brocardé {{citation|ce ruban malheureux et rouge comme la honte}}. *[[Geneviève de Fontenay]], la présidente du [[Comité Miss France]] qu’un [[Sénat (France)|sénateur]] de [[Savoie (département)|Savoie]] voulait proposer, l’a aussi refusée pour des raisons inverses : {{citation|C’est vraiment désacraliser le ruban que de le distribuer à n’importe qui… comme des médailles en chocolat.}} *Distingué fin [[décembre]] [[1997]], l’écrivain [[Bernard Clavel]] a fait savoir qu’il refusait de recevoir la Légion d’honneur, préférant rester « dans le clan de ceux qui l’ont refusée ». Il a ajouté que son oncle Charles Clavel l’avait reçue parce qu’il avait abondamment versé son sang pour son pays dans une terrible guerre : {{citation|Je pense qu’il se retournerait dans sa tombe en me voyant porter le même ruban que lui.}} C’est également le cas de [[Philippe Séguin]], dont le père {{Référence nécessaire|fut décoré de la Légion d’honneur à titre posthume lors de la Seconde guerre mondiale||date=18 juin 2008 à 10:48 (CEST)}}. *En 1949, le Ministère de l'Éducation nationale propose la décoration à [[Marcel Aymé]]. La réponse donnée par l'écrivain est restée célèbre. Il termine son article par ces mots : {{citation|... pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu'ils voulussent bien, leur légion d'honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens.<ref>''Le Crapouillot'', 1950</ref>}} *Le sculpteur résistant [[René Iché]], décoré comme chevalier pour 1914-1918, refusa la promotion d’officier en [[1947]] estimant que cette décoration perdait tout sens s’il la recevait en tant qu’artiste ou en tant que résistant pionnier de [[1940]]. *Certaines personnes choisissent d’accepter la décoration mais refusent de la porter, par exemple [[Jean d'Ormesson]], de l’[[Académie française]] qui déclarait : {{citation|Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise}}<ref>Sur le site Evene.fr [http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=honneur&p=4]</ref>. *[[Érik Satie]] écrit à propos du refus de la décoration par Maurice Ravel : {{citation|Ravel refuse la Légion d'honneur, mais toute sa musique l'accepte}}<ref>''Le Coq'', n°1, avril 1920 (in ''Écrits'', éd. Champ libre, 1977)</ref>. *De même, lorsque [[Louis Aragon|Aragon]] la refuse, [[Jacques Prévert]], feignant la sévérité, lui dit : {{citation|C’est très bien de la refuser ; mais encore faudrait-il ne pas l’avoir méritée}}. *[[Edmond Maire]] la refusa en déclarant {{citation|Ce n’est pas à l’État de décider ce qui est honorable ou pas}}<ref>''Le Canard enchaîné'', {{date|9|janvier|2008}}</ref> *Le {{date|16|octobre|2006}}, le président de l’Organisation d’Éducation supérieure [[Turquie|turque]] et ancien recteur de l’[[université Galatasaray]], Prof. Erdogan Teziç, a rendu la Légion d’honneur qu’il avait reçue le {{date|17|septembre|2004}} pour protester contre l’adoption de la loi par l’[[Assemblée nationale française]] visant à pénaliser la négation du [[génocide arménien]]. ==Retrait de la décoration== La radiation de l’Ordre peut intervenir comme sanction ultime en cas d’atteinte à l’[[honneur]] ou à la [[dignité]], à la suite d’une procédure disciplinaire au cours de laquelle l’intéressé est appelé à faire valoir sa défense. Cette [[radiation]], qui vaut retrait de la décoration, est automatique en cas de [[condamnation]] à une peine d’emprisonnement d’un an et plus pour [[crime]] ou en cas de déchéance de la [[nationalité]] française<ref>Articles R90 et R91 du Règlement de le l’Ordre de la Légion d’Honneur</ref>. Cas de [[Maurice Papon]] qui, bien que s’étant vu retirer cette décoration, a été enterré avec<ref>À cet égard, les autorités publiques ont laissé se dérouler la cérémonie selon les vÅ“ux des partisans du défunt [http://www.liberation.fr/actualite/societe/236528.FR.php?rss=true]</ref>. ==Anecdote== En 1981, le général d’armée [[Alain de Boissieu]], [[Liste des grands chanceliers de la Légion d'honneur|Grand Chancelier]] de la Légion d’Honneur depuis 1975, démissionne avec fracas de la chancellerie pour ne pas avoir à remettre, comme cela est la tradition pour tout président élu, le collier de [[Liste des grands maîtres de la légion d'honneur|Grand Maître]] de l’Ordre à [[François Mitterrand]], parce que ce dernier avait par le passé traité [[Charles de Gaulle]] de "dictateur"<ref>[http://www.charles-de-gaulle.org/article.php3?id_article=633 BOISSIEU Alain (de) (France)<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>{{,}}<ref>[http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?article1094 Revue-republicaine.fr | Alain de Boissieu, au service de la France et du Général<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. ==Citations== *{{citation|''En France, le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière''}}, [[Jules Renard]], ''Journal''. *{{citation|''Si on voulait me donner la légion d’honneur, j’irais la chercher en slip pour qu’ils ne sachent pas où la mettre''}}, [[Coluche]] *{{citation|''La Légion d’honneur, ça ne se demande pas, ça ne se refuse pas et ça ne se porte pas''}} [[François Mauriac]] *{{citation|''La légion d’honneur est comme une maladie contagieuse : seuls ceux qui l’ont déjà peuvent vous la conférer''}}, [[Gilbert Cesbron]] *{{citation|''Demander la Légion d’honneur au gouvernement, c’est une politesse à lui faire''}}, [[Emile Bergerat]], ''Souvenirs d’un enfant de Paris'' *{{citation|''La Légion d’honneur de Lyon ? La rosette !''}}, [[Boris Vian]] *{{citation|''C’est avec ces hochets qu’on mène les hommes''}}, [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] *{{citation|''La légion d’honneur, c’est comme les hémoroïdes, aujourd’hui n’importe quel cul peut l’avoir.''}}, [[Jean Yanne]] == Musée de la Légion d'honneur == *[[Hôtel de Salm|Musée national de la Légion d’honneur]] ** 2, rue de la Légion d’honneur 75007 Paris (anciennement rue de Bellechasse) - [[Ligne C du RER d'ÃŽle-de-France|RER C]] : [[Gare d'Orsay|Musée d’Orsay]] **''Horaires :''<br/> Ouvert du mercredi au dimanche de 13h à 18h,<br/> Le mardi, accessible aux groupes sur réservation,<br/> Fermé le lundi ainsi que les 1{{er}} janvier, 1{{er}} mai, 15 août, 1{{er}} novembre et 25 décembre. **''Tarif :'' Gratuit **''Site Internet :'' [http://www.musee-legiondhonneur.fr/ Musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie] == Unités Militaires == ==== ''Armée de Terre'' ==== {|width="100%" |valign="top"|6e bataillon de chasseurs alpins (dissout en 1994). *[[27e bataillon de chasseurs alpins|27{{e}} bataillon de chasseurs alpins]] *[[8e régiment d'infanterie de ligne|8{{e}} régiment d’infanterie de ligne]] *[[23e régiment d'infanterie de ligne|23{{e}} régiment d’infanterie de ligne]] *[[26e régiment d'infanterie de ligne|26{{e}} régiment d’infanterie de ligne]] *[[57e régiment d'infanterie de ligne|57{{e}} régiment d’infanterie de ligne]] *[[137e régiment d'infanterie de ligne|137{{e}} régiment d’infanterie de ligne]] *[[152e régiment d'infanterie de ligne|152{{e}} régiment d’infanterie de ligne]] *[[1er régiment d'infanterie de marine|1{{er}} régiment d’infanterie de marine]] *[[2e régiment d'infanterie de marine|2{{e}} régiment d’infanterie de marine]] *[[Régiment d'infanterie-chars de marine|Régiment d’infanterie-chars de marine]] *[[1er régiment d'artillerie de marine|1{{er}} régiment d’artillerie de marine]] |valign="top"| *[[11e régiment d'artillerie de marine|11{{e}} régiment d’artillerie de marine]] *[[Régiment de marche de la Légion étrangère|3{{e}} régiment étranger d’infanterie]] *[[1er régiment du train|1{{er}} régiment du train]] *[[1er régiment de tirailleurs|1{{er}} régiment de tirailleurs]] *[[1er régiment de tirailleurs algériens|1{{er}} régiment de tirailleurs algériens]] *[[2e régiment de tirailleurs algériens|2{{e}} régiment de tirailleurs algériens]] *[[3e régiment de tirailleurs algériens|3{{e}} régiment de tirailleurs algériens]] *[[7e régiment de tirailleurs algériens|7{{e}} régiment de tirailleurs algériens]] *[[4e régiment de tirailleurs tunisiens|4{{e}} régiment de tirailleurs tunisiens]] *[[1er régiment de tirailleurs sénégalais|1{{er}} régiment de tirailleurs sénégalais]] *[[1er régiment de chasseurs d'Afrique|1{{er}} régiment de chasseurs d’Afrique]] |valign="top"| *[[2e régiment de zouaves|2{{e}} régiment de zouaves]] *[[3e régiment de zouaves|3{{e}} régiment de zouaves]] *[[4e régiment de zouaves|4{{e}} régiment de zouaves]] *[[8e régiment de zouaves|8{{e}} régiment de zouaves]] *[[9e régiment de zouaves|9{{e}} régiment de zouaves]] *[[4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs|4{{e}} régiment mixte de zouaves et de tirailleurs]] *[[1er régiment parachutiste d'infanterie de marine|1{{er}} régiment parachutiste d’infanterie de marine]] *[[2e régiment étranger de parachutistes|2{{e}} régiment étranger de parachutistes]] *[[8e groupe de chasseurs|8{{e}} groupe de chasseurs]] *1er régiment étranger (Légion étrangère) |} == Notes et références== <references/> ==Liens externes== {{Commonscat|Légion d'Honneur}} * [http://www.legiondhonneur.fr/ Grande chancellerie de la Légion d’honneur] * [http://www.musee-legiondhonneur.fr/ Musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie] * [http://www.semlh.asso.fr/ Société d’Entraide des Membres de la L. d’H.] * [http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/pres.htm Base Léonore, recensement des récipiendaires de la légion d’honneur (décédés avant 1954)] * [http://pagesperso-orange.fr/jean-claude.guegand/l_his.html Histoire de la Légion d’honneur] {{Décorations françaises}} {{Portail|France|Histoire militaire}} {{Lien AdQ|hu}} [[Catégorie:Ordre honorifique]] [[Catégorie:Symbole de la République française]] [[Catégorie:Légion d'honneur| ]] [[Catégorie:Croix|Légion d'honneur, croix de la]] [[Catégorie:Décoration militaire française]] [[Catégorie:Décoration civile française]] [[af:Legioen van Eer]] [[az:FÉ™xri Legion ordeni]] [[bn:লেজিওঠদনর]] [[br:Lejion a enor]] [[ca:Legió d'Honor]] [[cs:Řád Äestné legie]] [[da:Æreslegionen]] [[de:Ehrenlegion]] [[en:Légion d'honneur]] [[eo:Honora Legio]] [[es:Legión de Honor]] [[fi:Kunnialegioona]] [[he:×ות לגיון הכבוד]] [[hu:Francia Becsületrend]] [[id:Légion d'honneur]] [[it:Legion d'onore]] [[ja:ãƒ¬ã‚¸ã‚ªãƒ³ãƒ‰ãƒŒãƒ¼ãƒ«å‹²ç« ]] [[ka:სáƒáƒžáƒáƒ¢áƒ˜áƒ ლეგიáƒáƒœáƒ˜áƒ¡ áƒáƒ დენი]] [[lb:Légion d'honneur]] [[mr:नाइट ऑफ लीजन ऑफ ऑनर]] [[nl:Légion d'honneur]] [[no:Æreslegionen]] [[pl:Legia Honorowa]] [[pt:Legião de Honra (França)]] [[ro:Legiunea de onoare]] [[ru:Орден Почётного легиона]] [[sk:ÄŒestná légia]] [[sl:Red legije Äasti]] [[sv:Hederslegionen]] [[th:เครื่à¸à¸‡à¸£à¸±à¸à¸à¸´à¸ªà¸£à¸´à¸¢à¸²à¸ รณ์เลชียงโดเนà¸à¸£à¹Œ]] [[uk:Орден ПочеÑного легіону]] [[vi:Bắc đẩu bá»™i tinh]] [[zh:法國榮è½è»åœ˜å‹³ç« ]]</text> </revision> </page>