L'Âme de la France 2498943 31194353 2008-07-01T12:15:33Z Deep silence 126287 homonymie [[Image:Statue-Victoire-Hell-Bourg-2.JPG|thumb|right|''L'Âme de la France'' en [[bronze]] en [[août 2007]] alors que le [[brouillard]] commence à recouvrir les remparts qui surplombent [[Hell-Bourg]] et encerclent le [[cirque naturel]] de [[Salazie]].]] '''''L'Âme de la France''''' est le nom donné par le [[Sculpture|sculpteur]] [[France|français]] [[Carlo Sarrabezolles]] à trois [[statue]]s [[monument]]ales identiques qu'il a réalisées dans trois [[matériau]]x différents durant l'[[Entre-deux-guerres]], la première en [[plâtre]] en [[1921]], la deuxième en [[Pierre (matériau)|pierre]] en [[1922]] et la dernière en [[bronze]] en [[1930]]. D'une hauteur de 3,20 [[mètre]]s, elles représentent une [[Guerrier|guerrière]] aux [[sein]]s [[Nudité|nus]] levant les [[Membre supérieur humain|bras]] vers le [[ciel]]. Réalisée à partir du premier modèle, la [[sculpture]] la plus récente est actuellement installée sur un [[piédestal]] à l'entrée d'[[Hell-Bourg]], dans les [[Les Hauts (La Réunion)|Hauts]] de l'[[île]] de [[La Réunion]], [[département d'outre-mer]] de l'[[océan Indien]]. Elle a été offerte par le [[Liste des députés de La Réunion|député]] [[Lucien Gasparin]] à la [[Communes de La Réunion|commune]] de [[Salazie]] en [[1931]] et elle a depuis lors traversé l'[[Histoire de La Réunion|histoire réunionnaise]] d'une façon chaotique. D'abord érigée dans le petit [[centre-ville]] en face de la [[mairie]], elle est rapidement déboulonnée à la [[dynamite]] par le [[curé]], puis successivement conservée en morceaux derrière un [[salon de coiffure]], réparée par [[Soudage|soudure]] et enfin déplacée de quelques kilomètres jusqu'au [[lieu-dit]] où elle se trouve encore aujourd'hui. Là, elle est à nouveau arrachée de son socle, cette fois par un [[cyclone tropical]], puis laissée à l'abandon face contre terre pendant vingt ans avant d'être finalement retrouvée par hasard lors de [[Chantier (bâtiment)|travaux]] en [[1968]], à la suite de quoi elle est remise en place, réhabilitée en tant que [[monument aux morts]] de la [[Première guerre mondiale]], célébrée publiquement avec faste, inscrite à l'inventaire général des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] et enfin classée en tant que tel en [[2004]]. ==Caractéristiques techniques et symboliques== [[Image:Roland Garros 1914.jpg|thumb|left|[[Roland Garros]], l'un des nombreux [[Militaire|soldats]] ayant participé à la [[victoire]] que ''L'Âme de la France'' figure.]] Comme les deux autres modèles, en [[plâtre]] et en [[Pierre (matériau)|pierre]]<ref name="L'Âme de la France">« ''[http://sarrabezolles.chez-alice.fr/amedelafrance/amefm.htm L'Âme de la France]'' », [http://sarrabezolles.chez-alice.fr site Internet] sur [[Carlo Sarrabezolles]].</ref>, ''L'Âme de la France'' en [[bronze]] est une [[statue]] de 3,20 [[mètre]]s de haut<ref name="Les seins nus de Salazie">« ''Les seins nus de Salazie'' », MKG, ''[[Le Quotidien de La Réunion]]'', {{date|25|novembre|2007}}.</ref>. Elle représente une [[Guerrier|guerrière]] [[Casque|casquée]] étendant ses deux [[Membre supérieur humain|bras]] vers le [[ciel]], sa [[main]] droite terminée par une délicate petite [[Bouquet de fleurs|gerbe]] de [[fleur]]s et son poing gauche serrant au contraire avec force un [[Bouclier (arme)|bouclier]] enfilé sur son [[avant-bras]]. Cette [[posture]] singulière formant un [[V (lettre)|V]] n'est pas gratuite. D'après ''[[Le Quotidien de La Réunion]]'', « ''cette [[femme]] symbolise “la [[victoire]] de la [[France]] à ses [[mort]]s reconnaissants”'' »<ref name="Les seins nus de Salazie"/>, en l'occurrence elle est un hommage aux [[Militaire|soldats]] qui sont tombés pendant le [[Première guerre mondiale|premier conflit mondial]], une [[guerre]] à laquelle [[La Réunion]] et les Réunionnais ont participé pour la défense de la Patrie, notamment emmenés par l'[[aviateur]] [[Roland Garros]]. Ainsi, le personnage figure visuellement la gratitude du pays envers les [[Poilu]]s grâce à ce que la [[base Mérimée]] des [[Monument historique (France)|Monuments historiques]] appelle une « ''[[allégorie]] profane'' »<ref>« ''[http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=97421&NUMBER=28&GRP=0&REQ=%28%2897421%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous Inventaire général du patrimoine culturel]'' », [[base Mérimée]].</ref>, et la statue peut donc faire fonction de [[monument aux morts]], comme c'est le cas sur l'[[île]] de l'[[océan Indien]]. Toutefois, le personnage de ''L'Âme de la France'' présente également des caractéristiques particulières qui tranchent avec ses attributs [[Guerre|martiaux]]. D'abord, elle a été « ''façonnée avec amour dans ses moindres détails, des replis de la [[jupe]] jusqu'aux splendides tresses'' », deux longues [[Tresse|nattes]] qui « ''glissent dans son [[dos]]'' »<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. Ensuite, chose plus importante encore, elle représente une [[Jeunesse|jeune]] femme à demi-[[Nudité|nue]], le [[Abdomen|ventre]] et les [[sein]]s découverts « ''à l'air libre'' »<ref name="Les seins nus de Salazie"/>, le [[Corps humain|corps]] élancé et la [[tête humaine|tête]] tournée vers la droite dans une position finalement très lascive. ==Origines== [[Image:Hôtel-ville-Salazie.JPG|thumb|right|La [[mairie]] devant laquelle fut placée ''L'Âme de la France'' en bronze après son arrivée à [[La Réunion]], de nos jours.]] ''L'Âme de la France'' est l'œuvre de [[Carlo Sarrabezolles|Charles Sarrabezolles]], souvent appelé Carlo Sarrabezolles. Il s'agit de la première réalisation [[monument]]ale de ce [[sculpteur]] [[France|français]] né à [[Toulouse]] le {{date|27|décembre|1888}} et passé par l'[[École supérieure des beaux-arts de Toulouse|école des Beaux-Arts de cette ville]] de [[1904]] à [[1907]], puis par [[École nationale supérieure des beaux-arts|celle de Paris]] jusqu'en [[1914]]<ref name="L'artiste, le député et le curé">« ''L'artiste, le député et le curé'' », ''[[Le Quotidien de La Réunion]]'', {{date|25|novembre|2007}}.</ref>. Par la suite, mobilisé, combattant puis fait prisonnier, il se trouve jusqu'en [[1918]] dans l'impossibilité de pratiquer son art : c'est pourtant bien le conflit qui lui inspirera ses statues. En [[1921]], il réalise un premier modèle en plâtre, qui remporte la [[médaille d'argent]] au [[Salon des artistes français]]<ref name="L'Âme de la France"/>. Ce modèle est désormais entreposé à l'[[historial de la Grande Guerre]] de [[Péronne (Somme)|Péronne]], dans la [[Somme (département)|Somme]]. Cette même année, il exécute au moins un exemplaire de taille réduite en [[bronze]] [[Patine|patiné]] vert et [[or]] de 55 centimètres de haut, relevant à présent d'une [[Collection (activité)|collection]] privée<ref>« ''[http://www.reimsartdeco.fr/Medias/DossiersPresse/985DPExpoArtdecook.pdf Années folles, années d'ordre : l'Art déco de Reims à New York]'' », [[Musée des Beaux-Arts de Reims]], [[2006]].</ref>. Puis, l'[[1922|année suivante]], il crée cette fois une copie monumentale en pierre qui lui permet de remporter le prix National, copie qu'il offre au [[musée du Luxembourg]] à [[Paris]] et qui est actuellement conservée au [[musée Sainte-Croix]] de [[Poitiers]], dans la [[Vienne (département)|Vienne]]. Enfin, il exécute en [[1930]] la sculpture en bronze que l'on trouve aujourd'hui à [[Hell-Bourg]], à [[La Réunion]]<ref name="L'Âme de la France"/>. Celle-ci ne se retrouve dans la colonie de l'[[océan Indien]] que par suite de l'intervention d'une [[personnalité politique]] de tout premier plan, [[Lucien Gasparin]], qui a littéralement « ''incarné [[La Réunion]] à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] de [[1906]] à [[1942]]'' » : c'est ce [[Liste des députés de La Réunion|député]] né en [[1868]] qui signe la commande publique d'une valeur de trente mille [[Franc CFA|francs]] le {{date|11|juillet|1931}}. Peu après, dans le [[centre-ville]] de [[Salazie]], [[Communes de La Réunion|commune]] des [[Les Hauts (La Réunion)|Hauts]] de l'île située dans le [[cirque naturel]] du même nom, la statue est placée devant la [[mairie]]<ref name="L'artiste, le député et le curé"/>. ==Installation du bronze à La Réunion et déboulonnage== [[Image:Église-Salazie.JPG|thumb|left|L'[[Église (édifice)|église]] du centre de [[Salazie]] devant laquelle ''L'Âme de la France'' en bronze se retrouva au début des [[années 1930]], de nos jours.]] L'installation de la statue en bronze devant la mairie de Salazie la situe par contrecoup juste en face de l'[[Église (édifice)|église]] toute proche, dont un jeune [[Prêtre catholique|prêtre]] [[Conservatisme|conservateur]] a la charge<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. Il s'agit du père Gabriel Bourasseau, né en [[1902]], passé par la [[Jeunesse ouvrière chrétienne]], par le [[Novice|noviciat]] d'[[Orly]] ainsi que par [[Madagascar]], d'où il gagne [[La Réunion]] au bout de deux ans. Il a déjà exercé en tant que [[curé]] à [[Champ-Borne]] et à la [[Plaine des Cafres]] avant d'arriver à Salazie, où il reconstruira en [[Pierre (matériau)|pierre]], en l'agrandissant, l'église [[Paroisse|paroissiale]] jusqu'alors en [[bois]]<ref>« ''[http://www.spiritains.org/qui/figures/defunts/bourasseaug.htm Le Père Gabriel Bourasseau, 1902-1957]'' », [http://www.spiritains.org site Internet] des [[pères Spiritains]].</ref>. Estimant « ''choquant'' » le monument aux morts, le prêtre suscite une mobilisation des fidèles en faveur de sa destruction, et déclenche « ''une bataille [[Politique|politico]]-[[Religion|religieuse]]'' »<ref name="Les seins nus de Salazie"/> que certains attribuent toutefois à une manœuvre assumée de [[Lucien Gasparin]], descendant d'[[Esclavage|esclaves]] [[Affranchissement|affranchis]] profondément [[Anticléricalisme|anticlérical]]<ref name="L'artiste, le député et le curé"/>. Pour tenter d'apaiser la situation, les habitants proposent de recouvrir les [[seins nus]] de la statue de [[vêtement]]s, mais le [[maire]], Didier Fontaine, refuse cette solution<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. Cependant, quelques années plus tard, la [[Troisième République]] tombe face à l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]], et le père Bourasseau profite du changement de régime politique pour obtenir de [[Régime de Vichy|Vichy]] le droit de déboulonner la statue. Dans un premier temps, il ne parvient pas à la faire tomber malgré l'aide de fidèles équipés de [[Corde (outil)|corde]]s. Aussi recourent-ils finalement à la [[dynamite]] pour la faire choir, ce qui se produit en lui brisant les membres supérieurs. Les débris sont conservés par les Salaziens dans un [[hangar]] situé derrière un [[salon de coiffure]]<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. ==Déplacement et chute dans l'oubli== [[Image:Statue-Victoire-Hell-Bourg-1.JPG|thumb|right|''L'Âme de la France'' en bronze dans son cadre actuel à [[Hell-Bourg]], sur fond de [[montagne]]s et entourée de [[fanjan]]s.]] Les bouleversements de la [[Seconde guerre mondiale]] et la [[départementalisation de La Réunion]] voient le retour en grâce de ''L'Âme de la France'', dont les bras sont [[Soudage|ressoudés]]. Elle est cependant déplacée hors du centre de [[Salazie]] jusqu'au [[lieu-dit]] appelé [[Hell-Bourg]]<ref name="Les seins nus de Salazie"/>, à l'entrée duquel elle est installée et se trouve toujours aujourd'hui, dans un petit [[jardin]] garni de quelques [[fanjan]]s par 21°03'52"80 de [[latitude]] sud et 55°31'18"00 de [[longitude]] est<ref>{{Coord|21|03|52.80|S|55|31|18.00|E|type:landmark|format=dms}}.</ref>. Elle est placée face à un grand [[kiosque]] et à la mairie annexe de l'époque, qui a depuis été rasée et reconstruite derrière la statue<ref name="Monuments historiques">« ''[http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=97421&NUMBER=30&GRP=0&REQ=%28%2897421%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous Monuments historiques]'' », [[base Mérimée]].</ref>. Précisément, la jeune femme tourne le dos au [[Falaise|rempart]] qui sépare le cirque du [[Plateau (géographie)|plateau]] accueillant la [[forêt de Bélouve]], ce qui dramatise sa mise en scène, par ailleurs servie par un socle haut et un décor en [[Fonte (métallurgie)|fonte]]<ref name="Monuments historiques"/>. En outre, elle fait face aujourd'hui à une [[plaque commémorative]] en l'honneur du [[poète]] [[Auguste Lacaussade]] située de l'autre côté de la voie qui traverse Hell-Bourg et elle trône donc au cœur d'un espace dédié à la représentation et à la commémoration publiques. Quoi qu'il en soit, si ce nouveau site permet à la polémique de s'éteindre, la statue n'est pas à l'abri pour autant. Peu après son déménagement, elle est arrachée de son [[piédestal]] par un cyclone tropical dévastateur connu localement sous le nom de « ''[[cyclone de 1948]]'' ». Mise au sol une seconde fois, elle gît abandonnée face contre terre pendant vingt ans jusqu'au réaménagement du lieu : en [[1968]], des ouvriers communaux la redécouvrent intacte sous les [[herbe]]s et les [[gravats]]<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. ==Réhabilitation et classement== [[Image:Maison Folio.jpg|thumb|left|La [[maison Folio]], un autre site classé des [[Monument historique (France)|Monuments historiques]] situé dans la même rue que ''L'Âme de la France'' en bronze.]] Remise sur pied, ''L'Âme de la France'' en bronze est réhabilitée en tant que [[monument aux morts]]. Elle survit donc aussi bien à son commanditaire, mort en [[1948]], qu'à son détracteur, décédé en [[1957]], mais aussi à son créateur, qui disparaît en [[1967]]<ref name="Les seins nus de Salazie"/> non sans avoir réalisé de nouvelles statues aux bras levés, par exemple ''Le Génie de la mer'' en [[1935]]<ref>« ''[http://sarrabezolles.chez-alice.fr/geniedelamer/fm.htm Le Génie de la mer]'' », [http://sarrabezolles.chez-alice.fr site Internet] sur [[Carlo Sarrabezolles]].</ref>. Les paroissiens s'approprient la sculpture en assimilant le personnage féminin qu'elle représente à [[Jeanne d'Arc]], la [[saint]]e patronne de la France<ref name="Monuments historiques"/>, et le {{date|14|juillet|1974}}, d'après ''Le Quotidien de La Réunion'', « ''Hell-Bourg lui rend enfin un hommage digne de ce nom, avec fleurs, [[trompette]]s, joie et sérénité'' »<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. Par [[arrêté]] ministériel, ''L'Âme de la France'' en bronze et son socle sont inscrits à l'inventaire général des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] le {{date|22|octobre|1998}}. Puis, le {{date|5|mai|2004}}, l'ensemble du monument aux morts est classé, de nouveau par arrêté<ref name="Les seins nus de Salazie"/>. Cette reconnaissance nationale contribue à faire associer l'image d'Hell-Bourg à celle d'un village pittoresque d'un grand intérêt [[Patrimoine (culture)|patrimonial]], d'autant que l'on trouve sur place d'autres établissements comme la [[maison Folio]], également classée. La statue fait aujourd'hui l'objet d'une attention particulière de la part d'un chargé de mission de l'[[écomusée]] de [[Salazie]], Marc Pesseau, « ''son amoureux et surtout le gardien de son histoire'' »<ref name="Une belle histoire">« ''Une belle histoire'' », ''[[Le Quotidien de La Réunion]]'', {{date|25|novembre|2007}}.</ref>. D'après lui, il reste en la matière plusieurs zones d'ombre à combler, mais les recherches sont passionnantes. Enfin, et toujours selon ses dires, l'établissement pour lequel il officie travaille à la rénovation du socle, de laquelle l'[[État (France)|État français]] doit décider à terme par le biais de la [[Direction régionale des Affaires culturelles]]<ref name="Une belle histoire"/>. ==Références== {{Références|colonnes=2}} {{Bon article|vote=BA|oldid=24170848|date=2 janvier 2008}} {{Portail|histoire de l'art|Entre-deux-guerres|France|La Réunion}} {{DEFAULTSORT:Ame de la France, L'}} [[Catégorie:Sculpture (œuvre)]] [[Catégorie:Sculpture en France]] [[Catégorie:Monument aux morts]] [[Catégorie:Monument historique de La Réunion]] [[Catégorie:Salazie]] [[en:L'Âme de la France]]