Lectoure 390136 31504190 2008-07-11T19:35:14Z Cyrilb1881 256536 +cat {{Communefra |nomcommune=Lectoure |image=[[Image:Blason ville fr Lectoure (Gers).svg|100 px]] |région=[[Midi-Pyrénées]] |département=[[Gers (département)|Gers]] |arrondissement=[[Arrondissement de Condom|Condom]] |canton=[[Canton de Lectoure|Lectoure]]<br />([[chef-lieu]]) |insee=32208 |cp=32700 |maire=Gérard Duclos |mandat=[[2001]]-[[2008]] |intercomm=[[Communauté de communes de la Lomagne Gersoise]] |longitude=0.621944444444 |latitude=43.9352777778 |alt moy=182 m |alt mini=68 m |alt maxi=223 m |hectares=8493 |km²=84,93 |sans=3933 |date-sans=1999 |dens=46|}} '''Lectoure''' (en [[gascon]] '''''Leitora''''' selon la graphie dite « classique » ou '''''Leytoure''''' en graphie dite « moderne ») est une [[Commune française|commune]] [[france|française]], située dans le [[départements français|département]] du [[Gers (département)|Gers]] et la [[régions françaises|région]] [[Midi-Pyrénées]]. Ses [[gentilé|habitants]] sont appelés les Lectourois. == Géographie == Commune située en [[Lomagne]] à 22 km à l'est de [[Condom (Gers)|Condom]], à 35 km au sud d'[[Agen]] et 35 km au nord d'[[Auch]], sur le [[Gers (rivière)|Gers]]. La ville actuelle s'élève sur un éperon calcaire, siège de l'ancien oppidum, orienté est-ouest, délimité au nord et au sud par deux vallées débouchant sur la plaine du Gers. La ville antique s'étendait dans la plaine, au sud. == Le pèlerinage de Compostelle == La ville est située sur la [[via Podiensis]] du [[pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle]].<br /> On vient de [[Miradoux]], la prochaine commune est [[La Romieu]], et la collégiale Saint-Pierre. L'hôpital léproserie du Pont de Pile, les quatre hôpitaux Sainte-Catherine, Saint-Jean-Baptiste au faubourg est, Saint-Jacques, Saint-Antoine et Saint-Esprit près de l'église de ce nom, ainsi que le corps de saint Gény, alors conservé au couvent bénédictin, firent de Lectoure une halte majeure des [[Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle|pèlerins]]. == Histoire == === Un oppidum des [[Aquitains]] === De nombreuses découvertes archéologiques tendent à prouver que l'actuelle ville haute connut une occupation permanente depuis le [[paléolithique]]. Lectoure fut un [[oppidum]] [[proto-histoire|protohistorique]] [[Aquitains|aquitain]], capitale des [[Lactorates]]. À la différence de leurs belliqueux voisins, leur chef Piso s'allie d'emblée aux [[Empire romain|Romains]] et ''Lactora'' devient l'une des douze [[civitas]] de la [[Novempopulanie]] ([[Aquitaine antique]]). <br />La cité gallo-romaine du {{s-|I|er}} abandonna les hauteurs aux seuls temples, pour s'établir dans la plaine du Gers, avec ses [[Thermes romains|thermes]], ses zones artisanales (potiers), et une importante [[nécropole]]. Par la suite, une nouvelle cité vient s'édifier au [[IVe siècle]] sur la première qui avait probablement été détruite au {{s|III|e}}. On a retrouvé des trésors monétaires, sans doute cachés en hâte à cette période. On édifia alors le rempart dit « romain » qui ceinturait la ville haute et celle-ci retrouva progressivement sa population, mieux défendue des risques d'invasion. Plus tard, Lectoure est capitale de la [[Lomagne]], puis la ville aux deux seigneurs, l'évêque et le comte [[Armagnac (province)| d'Armagnac]]. === Le siège de 1473 : Lectoure au centre de la guerre du roi [[Louis XI de France|Louis XI]] contre la [[Maison d'Armagnac]] === En [[1473]] le roi de France [[Louis XI de France]] décide d'en finir avec la [[Maison d'Armagnac]] et envoie une armée que commandait le cardinal d'[[Albi]] assiéger Lectoure. Un an avant cette expédition, pour empêcher le [[Jean V d'Armagnac| comte d’ Armagnac]] de donner la main aux ennemis du Nord et de renouveler comme son grand-oncle les désastres de la Croix Blanche, le [[Louis XI de France|roi]] avait jugé opportun d’abattre la [[Maison d'Armagnac]] elle-même. Dès que la mort du [[Charles de France (1446-1472)|duc de Berry]] eut rendu la [[Guyenne]] à la France, le cardinal, évêque d'[[Albi]], Jouffroy, (Jean (ou Joannes) III Jouffroy, 1412-1473) vint bloquer [[Jean V d'Armagnac| le comte d’Armagnac]] dans Lectoure. La place était forte, et, les Gascons se défendant avec courage, le siège pouvait traîner en longueur ; or, chaque jour la présence des troupes françaises semblait plus nécessaire en [[Comté de Roussillon|Roussillon]]. Dans cette circonstance, Ives Duffou se présenta tout à coup au [[Jean V d'Armagnac| comte]] de la part du [[Louis XI de France|roi]], et lui jura sur l’hostie que, s’il capitulait, il pourrait sortir de la ville avec sa famille et ses hommes, et se retirer où bon lui semblerait. Celui-ci se fiant à la parole du négociateur, ouvrit les portes, les [[Français]] se précipitèrent alors en foule dans la ville, massacrèrent le comte parmi les premiers, devant sa femme, égorgèrent habitants et soldats, pillèrent et brûlèrent tout, et ne laissèrent en vie que la comtesse Jeanne de Foix (fille du comte [[Gaston IV de Foix-Béarn| Gaston de Foix]]). Celle-ci, que [[Jean V d'Armagnac|Jean V]] avait épousée en [[1468]] fut dépouillée de ses bijoux et de ses joyaux et fut traînée dans le château de [[Buzet-sur-Tarn]] (d’autres disent que cette scène se passa au château de [[Castelnau]]) devenu, pour la circonstance, prison d’État), bien qu'elle fût enceinte de sept mois, pour y être enfermée à côté du cadavre de son mari. Là, sur l'ordre de [[Louis XI de France|Louis XI]], qui cherchait l'extinction de la [[Maison d'Armagnac]], elle vit entrer le soir dans son cachot le [[cardinal Jouffroy]], [[Liste des évêques et archevêques d'Albi|évêque d' Albi]], qui donna l’ordre aux apothicaires et aux soldats qui l’accompagnaient de contraindre la comtesse à absorber un breuvage pour détruire, ''après l’[[Maison d'Armagnac|Armagnac]] mort, celui qui ne vivait pas encore !'' [[Liste des comtes de Foix|Jeanne de Foix]] avorta d'un enfant mort-né. Cet événement eu lieu en avril [[1473]]. [[Liste des comtes de Foix|Jeanne de Foix]] décéda après le [[10 février]] [[1476]]. Bien longtemps après, en pratiquant des fouilles dans les ruines de l'ancien château de [[Buzet-sur-Tarn]] qui avait été incendié pendant la Révolution, un tombeau, soigneusement fermé, fut découvert à l'intérieur et dans le creux d'un mur. Il renfermait les ossements du corps d'un tout petit enfant et le squelette d'une femme presque réduit en cendres : les restes, vraisemblablement, de la comtesse [[Liste des comtes de Foix|Jeanne de Foix]] et ceux de son enfant. Le cardinal marcha ensuite sur [[Auch]], où les chanoines mêmes furent obligés de payer rançon, et il se dirigea enfin vers le [[Comté de Roussillon|Roussillon]]. Louis XI relève la cité et lui accorde des consuls. <br /> [[Jacques d'Armagnac-Nemours|Jacques d' Armagnac]], ''duc de Nemours'', ''comte de Pardiac et de La Marche, vicomte de Carlat et de Murat'', fils de [[Bernard de Pardiac|Bernard d' Armagnac]] ''comte de Pardiac'' et d'[[Éleonore de Bourbon]] ''duchesse de Nemours'', cousin germain au premier degré de [[Jean V d'Armagnac]] qui fut assassiné par les troupes françaises de [[Louis XI]] à [[Lectoure]] le 5 mars [[1473]], est exécuté en [[1477]] aux Halles à [[Paris]] pour conspiration contre la personne du [[Louis XI de France|roi]]. [[Jacques d'Armagnac-Nemours|Jacques d' Armagnac]], ''duc de Nemours'' et [[Jean V d'Armagnac]], ''comte d' Armagnac'', tous deux objets de la vindicte du roi [[Louis XI de France]] contre la [[Maison d'Armagnac]] étaient deux des trois derniers petits-fils et héritiers mâles de Bernard, comte d'Armagnac, (décédé en [[1418]] marié en [[1393]]) et de Bonne de Berry ([[1367]]-[[1435]]). Le roi de France [[Louis XI]], qui les fit mettre à mort, était leur cousin au quatrième degré, puisqu'il avait [[Jean II de France|Jean II Le Bon]], de Valois, roi de France (1319-1364) et [[Bonne de Luxembourg]] (1315-1349) comme trisaïeux communs avec [[Jacques d'Armagnac-Nemours|Jacques d' Armagnac]], ''duc de Nemours'' et [[Jean V d'Armagnac]], ''comte d’Armagnac'', ainsi que bien d'autres aïeux. Le seul rescapé mâle de la Maison d'Armagnac fut, semble-t-il, [[Charles Ier d'Armagnac]] qui ne dut sans doute la vie qu'au fait de ne pas avoir de descendants. [[Charles Ier d'Armagnac]] était particulièrement incommode et le roi [[Louis XI]] le poursuivit de sa vindicte anti-Armagnac en le faisant enfermer treize années en prison, de [[1472]] à [[1485]] jusqu'au point de détruire sa santé mentale qui fut très affectée par la prison. Ayant cédé son [[comté d'Armagnac|comté]] à [[Alain d'Albret]], il finit misérablement, aux mains des curateurs. [[Charles Ier d'Armagnac]], comte d'[[Liste des comtes d'Armagnac|Armagnac]], vicomte de [[Fézensaguet]], était né en [[1425]] et décéda sans postérité le 3 juin [[1497]] à [[Castelnau-de-Montmiral]], à l'âge de 72 ans. Il s'était marié le 26 novembre [[1468]] à [[Castelnau-de-Médoc]] avec [[Liste des comtes de Foix-Candale| Catherine de Foix-Candale]] († 1510), fille de Jean de [[Foix]], comte de Benauges et de Kendall, vicomte de [[Castillon]] et de Meilles Captal de Buch (1410 - 1485), et de Margaret Kerdeston de La Pole Suffolk (1426-1485). === Les guerres de religion === Dans les [[années 1530]] et suivantes, la population de Lectoure se convertit au [[protestantisme]], pour être entièrement huguenote au début des [[guerres de religion (France)|guerres de religion]]<ref>{{Guerres de religion-Miquel}}, p 245</ref>. En [[1562]], elle est prise par [[Blaise de Montluc]], puis reprise par [[Henri IV de France|Henri de Navarre]]. <br /> === Révolution et Empire === [[Image:Lectoure-maisonLannes.jpg|thumb|La maison natale de Jean Lannes, 18, rue Montebello]] Républicaine, Lectoure a fourni à la Révolution sept généraux, le plus célèbre étant le maréchal [[Jean Lannes|Lannes]], duc de Montebello, blessé le 22 mai [[1809]] à [[bataille d'Essling|Essling]], et mort peu après. == Héraldique == [[Blason]] : de gueules à deux béliers d’argent, passant l’un au-dessus de l’autre. {{clr}} ==Administration== {{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}} {{Élu |Début=septembre 1944 |Fin=mars 1959 |Identité= Raymond Dieuzaide |}} {{Élu |Début=mars 1959 |Fin=mars 1965 |Identité= Robert Lambrey |}} {{Élu |Début= mars 1965 |Fin=mars 1971 |Identité= Gilbert Albinet |}} {{Élu |Début= mars 1971 |Fin=mars 2001 |Identité= Robert Castaing |}} {{Élu |Début= mars 2001 |Fin=2008 |Identité= Gérard Duclos |Parti= [[PS (fr)|PS]] |Qualité= }} {{ÉluDonnées}} {{ÉluFin}} ===jumelages=== * {{jumelage|Saint-Louis (Haut-Rhin)|Haut-Rhin|France|ville=Saint-Louis}}. Pendant la [[2e guerre mondiale]], Lectoure a accueilli une grande partie de la population et la municipalité de Saint-Louis. ===Démographie=== {{Démographie| 1962= 3908| 1968= 3950| 1975= 3790| 1982= 3923| 1990= 4034| 1999= 3933| sansdoublescomptes= 1962|source=INSEE<ref>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=32208&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Lectoure sur le site de l'Insee]</ref>}} == Économie == *Important centre de production de [[melon]] (le ''Melon de Lectoure'') *[[ail cultivé |Ail]] blanc de Lomagne == Monuments et lieux touristiques == [[Image:FontaineDiane-Lectoure.jpg|thumb|left|La fontaine Diane, gravure XIXe s.]] [[Image:Lectoure Cathedral- Tower.jpg|thumb|left|Le clocher, vu de l'est.]] [[Image:Lectoure-HoteldeVille.jpg|thumb|L'hôtel de ville]] [[Image:Lectoure-escalier.jpg|thumb|L'escalier de l'hôtel de ville]] [[Image:Lectoure-SalleIllustres.jpg|thumb|La salle des Illustres]] [[Image:Jean_Charles_Nicaise_Perrin_001.jpg|thumb|Jean Lannes, maréchal d'Empire]] [[Image:Lectoure-StatueLannes.jpg|thumb|Statue de Jean Lannes par [[Jean-Pierre Cortot]], promenade du Bastion]] '''Lectoure''' est labellisée [[Villes et Pays d'Art et d'Histoire|ville d'art et d'histoire]]. '''L’hôtel de ville''' construit de [[1676]] à [[1682]] par l’évêque Hugues de Bar, palais des évêques jusqu'à la Révolution puis demeure du maréchal [[Jean Lannes|Lannes]] et sous-préfecture jusqu’en [[1926]], abrite une '''salle des Illustres''', galerie à l'italienne où figurent les portraits des Lectourois les plus notables, une pharmacie de jadis reconstituée autour d'une cheminée [[Style Renaissance|Renaissance]], une salle dédiée au souvenir du maréchal Lannes. <br /> Au sous-sol voûté, le '''[[Musée Eugène Camoreyt de Lectoure|musée Eugène Camoreyt]]''' avec les 21 autels [[taurobole|tauroboliques]] (sacrifice de taureaux au sang purificateur), dédiés aux cultes de [[Cybèle]] et de [[Mithra]], et trouvés en [[1540]], pendant les travaux de la reconstruction de la [[cathédrale]] (les consuls de l'époque ayant décidé d'en constituer une ''collection publique'', on peut considérer ce musée comme un des plus anciens de France), monnaies et vestiges archéologiques (sarcophage en marbre blanc de l'''école d'Aquitaine'') de la cité gallo-romaine établie sur la plaine du Gers. [[Image:Lectoure-Senechaussee.jpg|thumb|Porte de l'ancienne sénéchaussée]] [[Image:Lectoure-Cordeliers.jpg|thumb|Portail de l'ancienne église des Cordeliers]] Un itinéraire fléché guide vers le '''[[jardin]] des Marronniers''', ancien jardin de l'évêché, où un théatre de verdure accueillait régulièrement la troupe de la [[Comédie-Française]] (une plaque rappelle que la tragédienne [[Madeleine Roch]] joua ici pour la dernière fois). Il domine une terrasse où se trouve la piscine municipale et offre une vue sur la plaine du Gers vers le sud jusqu'aux Pyrénées. L'itinéraire se poursuit par l'hôtel de ville, le portail des Cordeliers, l’église des Carmes ou du '''Saint-Esprit''' du {{XVIIe siècle}}, la '''tour d'Albinhac''' {{XIIIe siècle}} dans la rue principale, l''''hôpital''' du {{XVIIIe siècle}} élevé par l'évêque Mgr de Narbonne-Pelet, sur l'emplacement du '''château des comtes d'Armagnac''', la rue Barbacane, la '''tour du Bourreau''' du {{XIVe siècle}}, sur les remparts nord ; et nombre de demeures et hôtels particuliers d'[[Ancien Régime]]. Au pied des restes de l'ancien château des comtes d'Armagnac, dont il subsiste quelques rares vestiges, se trouvent les '''allées Montmorency''', ainsi nommées selon une légende fermement établie, à défaut d'être confirmée historiquement : en 1632, [[Henri II de Montmorency]], gouverneur du Languedoc, a comploté contre le pouvoir royal de Louis XIII afin de conquérir l'indépendance de sa province. Battu et fait prisonnier à la bataille de [[Castelnaudary]], il aurait été emmené au château de Lectoure. Mais la population était pour lui. Les dames de Lectoure décidèrent de lui donner une occasion de s'évader. Elles firent passer au prisonnier un gâteau, dans lequel était cachée une échelle de soie. Malheureusement, l'échelle était trop courte : le duc chuta et se blessa. Il fut repris, et connut le destin que l'on sait, condamné à mort, il fut décapité dans la cour du [[Capitole de Toulouse]]. '''La fontaine Diane''', ''Hountélie'' en [[gascon]], d’origine romaine, habillée de trois arcades du {{s-|XIII|e}}. Non loin de là se trouve l'ancienne '''[[tannerie]] d'Ydrone''', bel exemple d'architecture industrielle du {{s mini-|XVIII|e}}, où travaillaient une centaine d'ouvriers. <br /> La '''promenade du Bastion''', ancien [[bastion]] sud défendant l'entrée de la ville, transformé en promenade au {{XIXe siècle}}, offre aussi une vue dégagée vers le sud. On y accède à l'est par un large escalier monumental que surmonte la statue en marbre blanc du [[Jean Lannes|maréchal Lannes]], par [[Jean-Pierre Cortot]]. Le bastion nord, dit « petit bastion », fut remplacé par des habitations et une place. Le '''monument aux morts''', inauguré le 11 novembre 1923, qui s'élevait devant la cathédrale Saint-Gervais et qui a été déplacé récemment, est une œuvre du sculpteur [[Carlo Sarrabezolles]], en granit gris de Bretagne, haute de 7,60 m. === Édifices religieux === '''La [[cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais de Lectoure|cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais]]''' occupe l'emplacement d'un [[temple]] [[gallo-romain]] de [[Cybèle]]. La [[nef]], à l'origine romane et probablement faite pour une série de coupoles, fut rebâtie en [[1325]] en ogives, puis en [[1540]], le [[Chœur (architecture)|chœur]] en style flamboyant. La [[Tour (fortification)|tour]] carrée à cinq niveaux, élevée en 1488 par le maître d'œuvre tourangeau Mathieu Reguaneau, possédait un étage supplémentaire octogonal et une flèche qui en faisaient un des plus hauts [[clocher]]s de France. Elle fut détruite juste avant la [[Révolution]] sur l’ordre du dernier évêque, Monseigneur de Cugnac. Elle aurait, selon la légende locale, attiré la foudre jusqu’à la cave de l’évêché, causant ainsi le bris de milliers de bouteilles épiscopales. Des retables du {{XVIIe siècle}}, du {{XVIIIe siècle}}, et du {{XIXe siècle}} ; des portraits d'évêques, des ornements sacerdotaux, un lutrin du {{XVIIe siècle}}, 36 stalles, une ''Assomption'' de marbre blanc d'origine italienne ({{XVIIIe siècle}}) constituent l'essentiel du riche mobilier de la cathédrale. Elle conserve aussi les reliques de saint Clair d'Aquitaine, évangélisateur et hypothétique premier évêque de Lectoure, après avoir été celui d'Albi. Il subit le martyre avec ses compagnons au pied des remparts. Transférées à Bordeaux, ses reliques furent ramenées à Lectoure au {{XIXe siècle}}. Un musée d'Art sacré a été installé dans l'ancienne sacristie. L''''église paroissiale du Saint-Esprit''' est le seul vestige de l'ancien couvent des Carmes dont elle constituait la chapelle. Vendue comme bien national à la [[Révolution française|Révolution]], elle fut rendue au culte au {{s-|XIX|e}} et subit de nombreux remaniements. Elle abrite un beau retable avec une ''Assomption'' de l'école espagnole, et plusieurs toiles religieuses qui ne manquent pas d'intérêt. Le portail gothique assez altéré que l'on peut voir rue Nationale est le seul vestige apparent de l'ancienne '''église des Cordeliers'''. Orientée sud-nord, elle présentait un vaste volume où subsistent une grande fenêtre murée à l'Est et des enfeux. Au {{s-|XIX|e}}, à l'intérieur de la nef, on a construit un solide bâtiment avec des salles voûtées qui était la prison. '''L'église Saint-Gény''', est un gracieux édifice du XVIIIe s. Probablement bâti sur l'emplacement de la première église antique, encore qu'il n'y en ait aucune preuve formelle, il était à l'abandon depuis la Révolution. Des moines français, rattachés à l'[[Église orthodoxe]] [[serbie|serbe]], en [[Occident chrétien|Europe occidentale]], ont repris le flambeau. Le monastère avait été fondé au {{s-|X|e}}. En [[1059]] il brûla entièrement et en [[1074]] les ruines furent confiées à l'[[abbaye Saint-Pierre de Moissac]], puis à [[Abbaye de Cluny|Cluny]], qui dans une construction nouvelle fonda l'actuelle [[basilique]] de Saint-Gény, en activité jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]]. La réouverture s'est faite à [[Noël]] 2000, en présence de Monseigneur Luka Kovasevic. On peut y voir le [[sarcophage]] et le [[reliquaire]] du saint ermite et de ses compagnons [[martyr]]s au {{s|IV|e}}. Le [[monastère]] a un musée d'icônes. ==Personnalités liées à la commune== * [[Jean V d'Armagnac]] * [[Pey de Garros]], poète * [[Pey de Garros|Jean de Garros]], poète * [[Pierre Charron]], religieux et [[philosophe]] (1541-1603) * [[Jean-Jacques de Laterrade]], général de la Révolution française * [[Joseph Lagrange]] (1763-1836), général de la Révolution française et de l'Empire * [[Pierre Banel]], (1766-1796), général de la Révolution française * [[Jean Lannes]], (1769-1809), [[maréchal d'Empire]] * [[Jacques-Gervais Subervie]], général d'Empire * [[Jérôme Soulès]] (1760-1833), général d'Empire * [[Jean-Baptiste Dupin]] (1772-1863), général d'Empire * [[Jean-François Bladé]] (1827-1900), historien et folkloriste * [[Augustin Dupouy]], vice-amiral * [[Auguste Boué de Lapeyrère]] (1852-1924), amiral, ministre * [[Ulysse Pic]], journaliste et pamphlétaire * [[Aurélie Ghika|Aurélie Soubiran, princesse Ghika]], (1820-1904) écrivain * [[Alcée Durrieux]], écrivain * [[Louis Damblanc]], [[chercheur]] * [[Maurice Cazeneuve]], réalisateur * [[Jean-Claude Pertuzé]], illustrateur * [[Jacques Gratton]] joueur de [[rugby à XV]] == Sports == Club de [[rugby à XV]] l''''Union Sportive Lectouroise''' évoluant dans le [[Championnat de France de 3e division fédérale]] [[Championnat de France de 3e division fédérale 2006-2007|saison 2006-2007]] == Fêtes et festivals == '''L'été photographique de Lectoure''' a lieu chaque année, en juillet-août. Organisé par le '''Centre photographique de Lectoure''', à l'initiative du photographe François Saint-Pierre, il s'agit d'une importante manifestation qui regroupe de nombreuses expositions dans divers lieux de la ville : Centre photographique de Lectoure, Halle aux grains, maison de Saint-Louis, école Jean-François Bladé, etc., avec des rencontres avec les artistes, des performances, des projections, des ateliers, des visites commentées. On y retrouve les meilleurs photographes contemporains. == Sources == * ''Histoire de Lectoure'', sous la direction de Maurice Bordes et Georges Courtès, Lectoure, 1972. * ''Sites et monuments du Lectourois'', sous la direction de Maurice Bordes, Lectoure, 1974. * ''Deux siècles d'Histoire de Lectoure (1780-1980)'', Syndicat d'initiative, Lectoure, 1981. ==Voir aussi== * [[Communes du Gers]] * [[Liste des évêques de Lectoure]] <br clear="all" /> {| align="center" cellpadding="2" border="0" style="border: 1px solid #999; white-space: nowrap" |- | width="30%" align="center" bgcolor="#bbbbff"| Étape précédente<br /> '''[[Miradoux]]''' | width="40%" align="center" bgcolor="#ddddff"| '''[[Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle]]'''<br /> [[Image:08 Coquille.jpg|30px]]<br /> '''[[Via Podiensis]]''' | width="30%" align="center" bgcolor="#bbbbff"| Étape suivante<br /> ''' [[La Romieu]]''' |} === Liens externes === * [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=33638 Lectoure sur le site de l'Institut géographique national] * [http://www.visitorama.com/32/Lectoure.html Visite de Lectoure] == Notes == <references /> {{Portail|Gers|Occitanie|Midi-Pyrénées|PVF}} [[Catégorie:Maison d'Armagnac|*]] [[Catégorie:Gascogne]] [[Catégorie:Commune du Gers]] [[Catégorie:Via Podiensis]] [[Catégorie:Lomagne]] [[Catégorie:Station thermale française]] [[Catégorie:Localité labellisée « Plus beaux détours de France »]] [[ceb:Lectoure]] [[en:Lectoure]] [[eo:Lectoure]] [[it:Lectoure]] [[nl:Lectoure]] [[pl:Lectoure]] [[vo:Lectoure]]