Levens
321504
31846327
2008-07-24T11:04:30Z
90.4.21.186
/* Flore */
{{Communefra
|nomcommune=Levens
|image=[[Image:Blason ville fr Levens (Alpes-Maritimes).svg|100 px]]</br><small>Blason de Levens</br></br>[[Image:Levens4.jpg|320px]]</br><small>Le village vu de l’ouest avec en arrière le mont Gélas (3 143 m).</br></br>
|région={{Région Provence-Alpes-Côte d'Azur}}
|département={{Alpes-Maritimes}}
|arrondissement=[[Arrondissement de Nice]]
|canton=[[Canton de Levens]]
|insee=06075
|cp=06670
|gentilé=Levensans (ou Levensois)
|maire=Antoine Véran
|mandat=[[Élections municipales françaises de 2008|2008]]-[[2014]]
|intercomm=[[Communauté d'agglomération de Nice-Côte d'Azur]] ([[CANCA]])
|longitude=7.22527777778
|latitude=43.8616666667
|alt moy=600 m
|alt mini=121 m
|alt maxi=1 414 m
|hectares=2 985
|km²=29,85
|sans= ([[gentilé|Levensans]]) 4 427
|date-sans=2006
|dens=148|}}
'''Levens''' est une [[commune française]], située dans le [[département français|département]] des [[Alpes-Maritimes]] et la [[région française|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].
Ses [[gentilé|habitants]] sont les ''Levensans'' (ou ''Levensois'').
En [[niçois]]<ref>[[Georges Castellana|Castellana (Georges)]], ''Dictionnaire français-niçois'' et ''Dictionnaire niçois-français, Serre éditeur, 1977</ref>, le [[toponyme]] est aussi '''Levens''' et ses habitants sont ''lu Levensan''.
== Origine et évolution du nom ==
On donne habituellement trois explications possibles à l’origine du nom de Levens <ref>Trouillot (Paule et Jean), ''Guide historique des 163 communes des Alpes-Maritimes et de Monaco'', imprimerie la Toscane, Nice, 2006, page 140, {{ISBN|2-9514405-5-3}}.</ref> :
* le nom de la tribu ligure des ''Leponti'', transformé en ''Leventi'' à l’époque romaine ;
* le nom d’un notable romain, ''Laevinus'' ;
* le radical celto-ligure *''lev'', indiquant un terrain en pente, dérivé de la racine [[Indo-européen commun|pré-indo-européenne]] *''lep'' (dalle de pierre, ravin, éboulement). Cette dernière explication semble contestable. En effet, la langue parlée par les populations indigènes pré-romaines, dites [[Ligures]], est inconnue mais partiellement reconstituée (les racines sont précédées dans ce cas par le signe « * »).
Les chartriers (cartulaires) de l’[[abbaye de Saint-Pons]] « hors les murs » ou de la cathédrale de Nice donnent plusieurs orthographes anciennes au fil du temps : ''sancta Maria de Leven'' ([[1075]]), ''castro qui nominatur Levent'' ([[1079]]), ''castellum Levenni'' ([[1108]]-[[1109]]), ''de Levendis'' ([[1125]]), ''Leven'', ''Levens'' ([[1137]]-[[1159]]), ''castrum de Levengis'' ([[1203]]), ''in castro de Levens'' (enquête demandée par [[Charles Ier d'Anjou]] pour le bornage du fief en [[1251]]), ''Leventio'', ''Levencio'' ([[1286]], [[1351]], [[1385]]), ''villa Levenci'' ([[1388]]), ''de Leventio'' ([[1567]]). Pendant l’époque sardo-piémontaise, le village est appelé ''Levenzo'', pour devenir l’actuel ''Levens''.
== Géographie ==
=== Situation ===
[[Image:Levens carte-1885.jpg|thumb|left|200px|Carte des environs de Levens vers [[1885]].]]
Le village est bâti à environ 25 km au nord de [[Nice]] sur une éminence rocheuse de [[calcaire]] [[jurassique]] ; il culmine à 600 m d’altitude au-dessus du confluent de trois cours d’eau : les deux rivières [[Estéron]] et [[Vésubie]], et le fleuve côtier [[Var (fleuve)|Var]].
Plusieurs pics l’entourent : l’Alpassa, ou Arpassa (695 m d’altitude), le [[mont Férion]] ({{unité|1 412|m}}), le Castellar (pointe du Castellar, {{unité|1 137|m}}), la Véaou (721 m), la pointe de la Fubia (566 m), ou encore le mont Vial ({{unité|1 551|m}}, sur l’autre rive du Var) et le collet d’Huesti ({{unité|1 164|m}}, sur l’autre rive de la [[Vésubie]]).
Il est au centre de la [[commune française|commune]] qui s’étend de la plaine du Var (avec son [[Hameau|écart]] de [[Plan-du-Var]], inhabité jusqu’en [[1844]]) à l’ouest à la chaîne du [[Férion]] à l’est et de l’écart de Laval au sud à la vallée de la Vésubie au nord.
Levens est entouré par huit communes limitrophes :
* au sud se trouvent [[Saint-Blaise]] (sud-ouest) et [[Tourrette-Levens]] (sud-est) ;
* à l’est, sur l’autre versant du Férion se situent [[Coaraze]] (nord-est) et [[Bendejun]] (sud-est) ;
* à l’ouest, du côté du Var, se dressent [[Bonson (Alpes-Maritimes)|Bonson]] (nord-ouest, sur la rive opposée du fleuve) et [[La Roquette-sur-Var]] (sud-ouest, sur la même rive) ;
* au nord, il y a [[Utelle]] (nord-ouest, par-delà la Vésubie) et [[Duranus]] (nord-est).
La [[Pays niçois|région niçoise]] est une zone d’activité sismique, dans laquelle les secousses telluriques sont fréquentes mais modérées <ref>[http://www.nicerendezvous.com/FR/actu-1298.html Le risque sismique dans les Alpes-Maritimes], sur www.nicerendezvous.com.</ref>. La date du {{date|23|février|1887}} marque le dernier grand [[tremblement de terre]] ayant affecté la région <ref>[http://www.azurseisme.com/SeismeLigure.htm Le séisme ligure de 1887], sur www.azurseisme.com.</ref>, mais Levens ne déplora que des dégâts immobiliers <ref>Garino (Pierre-Robert), ''Levens'', Serre éditeur, coll. « Les Régionales », 1995 {{ISBN|2-86410-226-9}}, pp. 161-162.</ref>. L’histoire garde cependant la mémoire de très violents séismes, comme ceux du {{date|23|juin|1494}}, du {{date|20|juillet|1564}}, du {{date|31|décembre|1612}}, des [[14 janvier|14]]-[[16 janvier|16]]-{{date|18|janvier|1618}} et du {{date|15|février|1644}} <ref>[http://www.azurseisme.com/SeismesAfoyerLocal.htm Séismes à foyer local dans les Alpes-Maritimes], sur azurseisme.com.</ref>.
<div style="clear: both;">
=== Toponymie ===
[[Image:Levens grands-prés.jpg|thumb|right|200px|Les Grands Prés, au sud. En arrière-plan, le mont Vial et le collet d’Huesti.]]
[[Image:Levens vue-est.jpg|thumb|left|200px|Monts Castellar et Férion, à l’est.]]
'''Liste non exhaustive de quelques [[hameau]]x et [[Lieu-dit|lieux-dits]]''' :
L’Albaréa, Balme Riquier, Boussonet, Castelvieil (''castel'' signifie « château »), la Clue, le collet Saint-Pierre, la Condamine, la Coulane, la Coumba, Figharacca (ou Fieracca), Fouon di Mel (''fouon'' signifie « source »), Fouon Puench, Fouon Trebau (la « source des trois rochers »), la Fubia, la Gorghetta, la Gourre, Laval, la Madone, la Molle, l’Ordaléna, Pestiers, Porte Rouge, le pré des Cavaliers, le Revesté, le Rivet, la Rouméghiera, Sainte-Anne, Saint-Antoine-de-Siga, Sainte-Claire, Saint-Roch, les Sarses, la Siga, les Traverses, V{{e}} la Grau, V{{e}} li Sarsi, V{{e}} lou Cros, la Vallière, le Vignal...
<div style="clear: both;">
=== Hydrographie ===
[[Image:Levens- vue-nord.jpg|thumb|right|200px|Vallée de la Vésubie, au nord.]]
[[Image:Vallée du Var-2.jpg|thumb|left|200px|Vallée du Var, à l’ouest.]]
La commune recouvre trois bassins versants :
* le bassin versant du [[Paillon]] avec le ruisseau de Fouon Blanca, le ruisseau de Gorghe Scura, le ruisseau de Péloubié et le ruisseau de Revesté ;
* le bassin versant du [[Var (fleuve)|Var]] avec le Rieu ;
* le bassin versant de la [[Vésubie]] avec le ruisseau de Fouon Trebou (ou Trebau) et le ruisseau de Poulonia.
<div style="clear: both;">
=== Climat ===
Levens jouit d’un type de [[climat méditerranéen]] niçois, qui se caractérise par des précipitations irrégulières d’environ 800 l/m² (surtout en automne et au printemps), une sécheresse d’été avec des températures dépassant rarement 30 °C, un hiver plutôt doux et sec avec une température autour de 9 °C, des vents généralement faibles avec prédominance des [[Régime de brise|brises de mer et de terre]] <ref>[http://www.nice.fr/mairie_nice_2238.html Climat niçois], sur le site de la ville de Nice.</ref>{{,}} <ref>Alpes-Maritimes sur le site de [http://www.meteofrance.com/FR/climat/tmd/06/zcdm24.jsp Météo-France].</ref>, mais avec cependant des particularités dues à sa situation en altitude : les températures sont plus fraîches que sur la côte, les précipitations sont un peu plus abondantes avec des orages d’été ; le village connaît quelques jours par an de gel et de neige.
La tempête de neige des [[9 février|9]] et {{date|10|février|1909}} reste dans les mémoires <ref>Maurandi (Frédéric), ''Les Annales de Levens'', Nice, 1931, réédition Alandis, 1999, {{ISBN|2-913637-08-6}}, ch. 19, p. 201 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/274.page.201.levens.html}}.</ref>, ainsi que les gelées de [[1929]] et [[1956]], à cause des ravages causés aux oliveraies. Le [[réchauffement climatique]] y est sensible depuis les [[années 1990]], au point de perturber l’économie des stations de ski du département<ref> Caroline Salle, « Le réchauffement climatique menace le ski », dans ''[[Le Figaro]]'' {{ISSN|0182-5852}}, {{date|27|février|2007}} {{lire en ligne|lien=http://www.lefigaro.fr/voyages/20070227.WWW000001024_le_rechauffement_climatique_menace_le_ski.html}}.</ref>.
=== Flore ===
[[Image:Levens D19.jpg|thumb|right|200px|Platanes le long de la D 19, aux Grands Prés. L’inclinaison des troncs n’est pas due à un effet de perspective, mais est bien réelle ; comparez par exemple avec les autres éléments verticaux : lampadaire, panneaux de signalisation.]]
La seule [[forêt]] levensoise se trouve sur la chaîne du Férion, [[subéraie]] au sud vers l’[[Hameau|écart]] de Laval, [[pinède]] au nord en direction de [[Duranus]]. Ailleurs, on trouve des [[futaie]]s ou des bosquets d’[[aulne]]s, de [[charme]]s, de [[châtaignier]]s, de [[frêne]]s, de [[noisetier]]s et de [[saule]]s, ainsi que des espèces forestières minoritaires. Les [[orme]]s ont disparu.
Contrairement aux souverains sardes, le gouvernement français dégage d’importants crédits en [[1861]], après le rattachement du [[comté de Nice]] à la France, pour le reboisement de la commune<ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 15, p. 175 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/248.page.175.levens.html}}.</ref>.
Plantés par l’homme et maintenant parfois échappés de culture, des [[ailante]]s, des [[cyprès]], des [[marronnier]]s, des [[micocoulier]]s, des [[mûrier]]s, des [[platane]]s (double rangée centenaire le long de la route départementale no 19, aux Grands Prés) et des [[Olivier (arbre)|olivier]]s sont visibles ça et là. Un [[tilleul]] planté sur la place du Portal, un [[séquoia]] et un [[cèdre du Liban]] au jardin public ont récemment été taillés. Il y a aussi des cèdres du Liban au sommet du mont Férion, près de la chapelle Saint-Michel.
Pour les arbustes, le [[genévrier]] domine parmi l’[[aubépine]] et le [[prunellier]].
<div style="clear: both;">
== Histoire ==
=== Levens avant Levens ===
==== Préhistoire ====
Les traces d’occupation les plus anciennes découvertes sur le territoire de la commune de Levens remontent au [[Néolithique]] final. Elles ont été mises au jour dans la grotte du Rat, découverte en [[1913]] par l’instituteur du village Henri Sivade et republiées en [[1971]] par Roger Cheveneau <ref>''Bulletin de l’Institut des fouilles de préhistoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes'', tome XIV, 1970, pp. 5-9, 10-12.</ref>. La reprise récente des déblais de fouilles anciennes a permis de déterminer une occupation funéraire du site durant le [[Chalcolithique]] <ref>Salicis (Claude), « Une sépulture du Néolithique final : la grotte ossuaire de la Cumba dite grotte du Rat à Levens », ''Mémoires de l’Institut des fouilles de préhistoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes'', t. 43, 2001, pp. 19-62.</ref>.
==== Protohistoire ====
Des structures en pierre sèche sont visibles à l’est de la commune : le Castellar, le Véaou, et en divers points de la chaîne du Férion. Au sud, on trouve la Fubia, ou le Castelvieil <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 13-18.</ref>. La tradition locale les interprète comme des ([[oppidum]]), les attribue aux [[Ligures]] et les date de l’[[âge du fer]]. Malheureusement, ces monuments sont très difficiles à dater. La recherche actuelle tend à montrer qu’on a rassemblé dans cette catégorie de sites des constructions aux fonctions et d’époques très diverses (habitat, enclos, restes de fortifications médiévales, lignes de défense militaire d’époque moderne ou contemporaine...) <ref>Gazenbeek (Michel) (sous la direction de), ''Enceintes et habitats perchés des Alpes-Maritimes'', musée d’Art et d’Histoire de Provence, Grasse avril-mai 2004, Antibes 2004, 149 p.</ref>.
Parmi ces structures en pierre sèche, on trouve celles du sommet de la Grave, du Sarguier, l’enceinte de Sainte-Anne, la Véaou, la cote 577, la cote 929 et la cote 948 du Férion, et l’enceinte de la Fubia <ref>Breteaudeau, Biette, Pellegrino, Salicis, « Révision de l’inventaire archéologique de la commune de Levens (06) », ''Mémoires de l’Institut des fouilles de préhistoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes'', t. 41, 1999, pp. 121-136.</ref>.
Contrairement à une idée reçue, aucune trace d’occupation protohistorique n’a été identifiée dans le village même. Les gros blocs que l’on peut voir intégrés dans certains murs anciens du village ne permettent pas d’affirmer la présence d’une enceinte protohistorique ou d’un oppidum sous le village médiéval.
Quelques traces d’occupation ancienne ont pourtant été identifiées sur les enceintes du Castellar, au Castelviel et de la cote 928 du Férion. Il s’agit de céramiques modelées et de céramiques campaniennes à vernis noir qui ne sont pas antérieures au {{IIe siècle}} av. J.-C. Il faut noter que l’on y trouve aussi du mobilier du Haut-Empire qui semble indiquer un maintien de l’occupation de ces sites au {{Ier siècle}} apr. J.-C. <ref>Breteaudeau, Biette, Pellegrino, Salicis, « Révision de l’inventaire archéologique de la commune de Levens (06) », ''Mémoires de l’Institut des fouilles de préhistoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes'', t. 41, 1999, pp. 121-136.</ref>.
==== Antiquité ====
Le territoire de Levens est intégré à la [[province (Rome antique)|province]] des [[Alpes Maritimes]] à la suite de la campagne d’[[Auguste]] contre les populations alpines à la fin du {{-s|I|er}} Les Lepontii qui paraissent occuper le territoire de Levens semblent avoir été favorables aux Romains ou s’être prudemment soumis, comme les Vediantii qui occupent un territoire situé entre les hauteurs de Nice et Tourette-Levens. En effet, ils ne font pas partie des peuples vaincus lors de la campagne d’Auguste dont le nom est inscrit sur le [[Trophée des Alpes]] à [[la Turbie]] pour commémorer cette conquête.
[[Image:La Turbie BW 1.JPG|thumb|right|200px|Trophée des Alpes à la Turbie.]]
D’après les érudits du {{XIXe siècle}}, les Romains auraient choisi le quartier des Prés pour s’établir à Levens et y fonder une importante agglomération, où aurait séjourné la princesse Cornélie Salonine, épouse de l’empereur [[Galien]], lors d’un voyage aux sources thermales de [[Berthemont-les-Bains]] <ref> Eugène Tisserand, ''Histoire de Nice et de son comté'', cité dans Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 1, p. 12 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/85.page12.levens.html}}.</ref>. Cette « agglomération » n’est pourtant pas avérée. Au mieux peut-on évoquer des indices d’un habitat et de sépultures antiques et médiévales autour de la chapelle Notre-Dame-des-Prés. Dans la cour de cette ancienne chapelle connue sous le nom de la Madone se trouve une stèle funéraire élevée par une veuve à la mémoire de son mari et de son fils. Cette inscription a été relevée par Bonifacci ([[1770]]-[[1842]]), curé de Tourettes, et transmise aux archives départementales <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 19-23.</ref> :
PLACIDIA PRIMA P.ANIC / 10 TERTIO MARITO SVO / ET M.ANIGIO ALPINO / FILIO SVO PIENTISSIMO / MILITI T.TIBICINO / COHOR XIIII / URBANAE QUINT / VOLUSI SEVERI / F.C.
(Placidia Prima à Publius Anicius Tertius, son mari, et à Marcus Anicius Alpinus, son fils bien-aimé, l’un soldat et l’autre trompette de la quatorzième cohorte urbaine de la centurie de Quintus Volusius Severus, a pris soin d’élever ce monument <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 1, p. 13 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/86.page.13.levens.html}}.</ref>.)
D’autres sépultures antiques ont été signalées au {{XIXe siècle}} au carrefour Saint-Roch.
Les autres vestiges d’une occupation d’époque romaine à Levens se trouvent dans le quartier du Pestier <ref>Breteaudeau, Biette, Pellegrino, Salicis, « Révision de l’inventaire archéologique de la commune de Levens (06) », ''Mémoires de l’Institut des fouilles de préhistoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes'', t. 41, 1999, pp. 121-136.</ref>. D’importantes structures y ont été mises au jour, appartenant à des établissements agricoles produisant du vin ou de l’huile. Le mobilier recueilli sur les deux sites (monnaies, céramiques) indique une occupation importante jusqu’au {{Ve siècle}} apr. J.-C. Un contre-poids de pressoir a en outre été découvert au pré des Cavaliers.
Les traces d’une occupation antique ont encore été signalées à Notre-Dame-du-Peuple.
Les Romains sont encore censés avoir tracé un axe de circulation allant de Cemenelum à Saint-Martin-Lantosque (actuel [[Saint-Martin-Vésubie]]) en passant par Levens et rejoignant la Vésubie au Cros-d’[[Utelle]]. Les quelques tronçons dallés que l’on peut trouver sur cet axe sont en fait des aménagements des XVII{{e}} et {{XVIIIe siècle}}s.
==== Antiquité tardive - Haut Moyen Âge ====
Malgré la lente dissolution de l’Empire romain à partir de la fin du {{IIIe siècle}}, sous l’influence des peuplades barbares qui déferlent en vagues successives <ref name="Garino24">Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 24.</ref> : [[Burgondes]], [[Quades]], [[Alains]], [[Vandales]] et [[Wisigoths]], la Provence connaît une relative prospérité. Celle-ci a été révélée par tous les travaux depuis une trentaine d’années, en contradiction avec l’historiographie des XIX{{e}} et {{XXe siècle}}s. Toutes les villes des Alpes-Maritimes occupées durant le Haut-Empire continuent à entretenir des liens intenses avec le monde méditerranéen, notamment l’Afrique du Nord, la Syrie ou l’Anatolie et la région des [[Détroits]]. Les productions de ces régions se retrouvent sur tous les sites du département en grande quantité. C’est notamment le cas à Levens, où les sites du Pestier et de la Madone des Prés ont livré et continuent de livrer des céramiques importés d’Afrique du Nord, datées au plus tôt du {{Ve siècle}}.
=== Naissance de Levens (Moyen Âge) ===
Le village actuel est bâti autour de l’ancien [[château]] féodal élevé vers l’an [[900]] par les comtes de [[Provence]]. La première église de Levens se trouve à Notre-Dame-des-Prés. Le ''Chartrier de l’abbaye de Saint-Pons hors les murs'' <ref>[http://www.cg06.fr/culture/pdf/rr181-stpons.pdf Le Chartrier de l’abbaye de Saint-Pons], publié sur ordre de SAS le prince Albert I{{er}} de Monaco par le comte Caïs de Pierlas, augmenté d’une étude et de tables par Gustave Saige (imprimerie de Monaco, 1903), est une œuvre monumentale d’une importance capitale pour l’histoire du comté de Nice depuis le début du {{XIe siècle}} jusqu’à la [[Révolution française]] où le monastère ayant été dévasté, les archives avaient disparu.</ref> indique que ce prieuré existe déjà en [[1075]] lors de sa restitution par la famille seigneuriale de Nice à l’[[abbaye de Saint-Pons]], qui le conserve jusqu’à la Révolution. Quelques années plus tard, le monastère de Saint-Pons devient le possesseur du fief de Levens, qu’il garde plus de 150 ans <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 2, p. 17 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/90.page.17.CHAPITRE%20II.html}}.</ref>.
Les chevaliers de l’[[ordre du Temple]] établissent leur [[Description d'une commanderie templière|commanderie]] à Notre-Dame-des-Prés, après l’accord vers [[1135]] entre le [[pape]] <!--([[Innocent II]] ou l’[[antipape]] [[Anaclet II]] ?)--> et l’[[empereur]] <!--[[Lothaire de Supplinbourg|Lothaire II]] du [[Saint-Empire romain germanique|Saint-Empire]] ? cf. [[Provence#Moyen Âge]] et [[Guerres baussenques]]-->, alors suzerain de la [[Provence]]. La [[crypte]] de cette commanderie templière témoigne de sa prospérité. Dans la cour existe encore l’auge en pierre percée d’un trou. Une tradition locale non vérifiable affirme qu’elle servait de mesure aux céréales de la [[dîme]]<ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 2, p. 19 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/92.page.19.levens.html}}. "Pareille mesure se trouve encore à l'église Saint-Dalmas de ValdeBlore, où les templiers fondèrent un établissement important"</ref>.
Ils élèvent, près du sommet du mont Férion, une chapelle dédiée à l’[[archange]] [[Michel (archange)|saint Michel]] et dotée d’un campanile. Une autre légende locale tout aussi fantaisiste affirme que la chapelle a remplacé un autel au dieu [[Mars (mythologie)|Mars]]. Le campanile aurait servi à alerter les populations des vallées de Levens et de [[Contes (Alpes-Maritimes)|Contes]] en cas d’incursion sarrasine <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 2, p. 18 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/91.page.18.levens.html}}.</ref>.
[[Charles II d’Anjou]] fait arrêter tous les Templiers du comté de Nice en [[1307]], en vertu d’ordres reçus du roi de France [[Philippe le Bel]], et leurs biens sont confisqués. Notre-Dame-des-Prés reste longtemps une source de différends entre les abbés de Saint-Pons et les prieurs de l’église paroissiale Saint-Antonin <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 2, p. 19 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/92.page.19.levens.html}}.</ref>.
À partir de [[1112]], Levens et la Provence sont sous la [[Liste des souverains de Provence|dépendance]] des comtes de [[Catalogne]] après le mariage de [[Raimond-Bérenger III de Barcelone]] avec [[Douce de Provence]], héritière des comtes de Provence. Puis ils passent sous la coupe des [[Capétiens]] d’Anjou lors du mariage de [[Béatrice de Provence]] avec [[Charles Ier d'Anjou]] en [[1246]].
=== Dynastie des Grimaldi ===
[[Image:Levens porte-château.jpg|thumb|right|200px|Porte de la première enceinte.]]
[[Image:Levens porte-médiévale.jpg|thumb|right|200px|Porte de la seconde enceinte, place Victor-Masséglia.]]
Sur l’ordre de [[Charles Ier d'Anjou]], et afin de mettre fin à des querelles interminables, il est procédé le {{date|23|octobre|1251}} à la délimitation des fiefs de Levens et de Saint-Blaise, acte qui restera valable 300 ans jusqu’au nouveau bornage du {{date|8|juin|1567}} <ref>''Chartrier de l’abbaye de Saint-Pons'', doc. XLVI, p. 57, cité dans Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p.28.</ref>. Les frères Jean et Anselme de la famille [[Riquier]] d’[[Èze]] sont attestés comme seigneurs de Levens en [[1272]] <ref>Manno (Antonio), ''Il patriziano Italiano. Notizie di fatto, storiche, genealogique, feudali ed araldiche'', Firenze, 1865, cité dans Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 35.</ref>. Les Riquier conservent ce titre jusqu’au {{date|15|janvier|1385}}, lorsque Hugues Riquier est accusé de rébellion envers le souverain et dépossédé de ses biens <ref>Guasco (Francesco), ''Dizionario, feudale delli antichi stati sardi'', Pinerolo, 1911, cité dans Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 35.</ref>, qui sont transmis aux [[Grimaldi]] de [[Beuil]] le {{date|20|juin|1420}} par le [[duc]] [[Amédée VIII de Savoie]] <ref name="Maurandi25">Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 3, p. 25 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/98.page.25.chapitreIII..html}}.</ref>.
Le premier des membres de la famille Grimaldi portant le titre de « seigneur de Levens » <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 41-50.</ref> est Jean Grimaldi, [[Baron (noblesse)|baron]] de Beuil et [[sénéchal]] de Provence, qui se marie en [[1381]] avec Bigotte Grimaldi et meurt en [[1445]]. Son fils Pierre lui succède comme baron de Beuil et se marie en [[1442]] avec Marguerite de [[Castellane]]. Puis c’est au tour du fils cadet de Pierre, Louis, qui porte les titres de seigneur de Levens, de Remplas et de [[Tourette-Revest]] et se marie avec Marguerite de Bracas. Il est la « tige » des Grimaldi de Levens, qui s’éteignent en [[1841]] avec César Grimaldi <ref name="Maurandi25" />. Ces titres sont repris par Jean I{{er}}, marié en [[1504]] avec Marguerite de Forbin. La succession est assurée par Jean II , né en [[1512]], marié en [[1550]] avec Françoise de la Baume et mort en [[1603]], qui porte les titres de seigneur de Levens, de Remplas et de Tourette-Revest en [[1543]], coseigneur de la [[La Roquette-sur-Var|Roquette]] en [[1550]]. Vient ensuite César, seigneur de Levens, de Remplas et de Tourette-Revest, coseigneur de la Roquette en [[1603]], marié en [[1582]] avec Philippa de [[Grasse]]-[[Cabris]] et mort en [[1627]]. Pour doter ses enfants, il vend en [[1611]] le fief de Tourette-Revest à son cousin Annibal <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 5, p. 46 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/119.page.46.levens.html}}.</ref>. Il est chassé par les Levensans en [[1621]] et après lui le titre n’est plus qu’honorifique, car Levens est « comtesse d’elle-même » <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 7.</ref>. Son successeur est Honoré, seigneur de Levens et de Remplas, coseigneur de la Roquette, marié en [[1626]] avec Suzanne de la Gousse de la Baume. Puis vient Philippe-Emmanuel, marié en [[1660]] avec Dorothée Bonfiglio et élu premier consul de Nice de [[1682]] à [[1692]], à qui Jean Ribotti essaye de revendre le fief de Levens dont il a fait l’acquisition. Le suivant est Honoré, baron de [[Sainte-Agnès (Alpes-Maritimes)|Sainte-Agnès]], [[comte]] de Remplas (érigé en comté en [[1671]]), seigneur de Levens, marié en [[1696]] avec Victoire Léotardi. Puis Jean-Baptiste-Philippe porte les mêmes titres et se marie en [[1726]] avec Anne-Marie-Rose Caissotti. C’est enfin le tour de Jean-Baptiste-Joseph, baron de Sainte-Agnès, comte de Remplas, qui perd le titre de baron de Sainte-Agnès en [[1766]] et meurt célibataire en [[1776]]. Tous ses biens passent à sa sœur ; la [[Révolution française|Révolution]] les fait disparaître des Alpes-Maritimes en s’emparant de leurs propriétés. Les héritiers ultérieurs vendent en bloc ce qui reste à l’avocat Louis-Isidore Mari de [[Bendejun]] en [[1827]].
À la fin du {{XIVe siècle}}, la destinée de Levens est liée à celle de tout le [[comté de Nice]] qui se sépare de la Provence pour se [[Dédition de Nice à la Savoie|dédier]] à la [[États de Savoie|Savoie]], sur l’initiative du puissant [[Jean Grimaldi de Bueil|Jean Grimaldi]], [[Beuil|baron de Bueil]] et [[sénéchal]] de [[Provence]]. L’acte de dédition est signé le {{date|28|septembre|1388}}, devant le [[Abbaye de Saint-Pons|monastère de Saint-Pons]]. À cette occasion, Levens, [[Lucéram]] et [[Utelle]], réunis en confédération, déclarent refuser le serment d’hommage à [[Amédée VIII de Savoie|Amédée VIII]] le Rouge, [[Liste des ducs de Savoie|comte de Savoie]], si on ne leur rendait pas les libertés et privilèges concédés à prix d’argent par la [[Jeanne Ire de Naples|reine Jeanne]] <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 2, pp. [http://www.pubchezrobert.fr/95.page.22.levens.html 22]-[http://www.pubchezrobert.fr/96.page.23.levens.html 23].</ref>.
Un événement très important pour toute la vallée de la [[Vésubie]] est la construction, à partir de [[1433]], de la route muletière de [[Nice]] à [[Vinadio]], par Levens, [[Utelle]], [[Lantosque]], [[Saint-Martin-Vésubie|Saint-Martin]] et la chaîne de montagnes qui aboutit aux vallées de [[Coni]]. Moyennant le droit de péage à son profit, Paganino Del Pozzo, riche patricien niçois et fermier de la [[gabelle]], offre d’ouvrir à ses frais cette route nouvelle pour le transport du sel, dont l’exploitation est à l’époque une branche considérable du commerce niçois <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 3, p. 26 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/99.page.26.levens.html}}.</ref>. La « route Paganine » favorise largement les relations commerciales des Levensans et reste la principale voie entre Nice et Turin jusqu’à l’acquisition du comté de Tende avec son col par le duché de Savoie en [[1581]] <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 253.</ref>.
L’épidémie de [[peste]] de [[1467]] ravage une grande partie du comté, qui perd un tiers de sa population lors de la première vague de « mort noire » <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 3, pp. [http://www.pubchezrobert.fr/101.page.28.levens.html 28]-[http://www.pubchezrobert.fr/102.page.29.levens.html 29].</ref>.
Lors de son investiture comme seigneur de Levens le {{date|8|janvier|1475}}, Louis Grimaldi accorde aux habitants une charte « de liberté » leur conférant le droit de nommer eux-mêmes leurs conseillers et leurs maires (''sindaci''), et la disparition de la [[Taille (impôt)|taille]] seigneuriale moyennant une redevance annuelle de 40 florins d’or à payer aux Grimaldi le jour de la [[Toussaint]] <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 3, p. 29 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/102.page.29.levens.html}}.</ref>. Par une autre charte du {{date|5|juin|1479}}, il abandonne ses [[Banalité (droit seigneurial)|droits de banalité]] sur les pâturages, les terres non cultivées, les moulins à huile et à farine ainsi que sur les fours à pain, contre une pension viagère de 24 florins d’or réversible à ses successeurs <ref name="Maurandi30">Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 3, p. 30 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/103.page.30.levens.html}}.</ref>. Ces deux chartes en latin sont les plus anciens documents possédés par les archives municipales.
Son successeur Jean I{{er}} ne laisse pas le même souvenir. Le gouvernement de Savoie, alerté sur ses turpitudes, diligente une commission d’enquête qui ne relève pas moins de 232 chefs d’accusation, parmi lesquels le crime de [[lèse-majesté]], les mauvais traitements exercés envers les Levensans et l’atteinte à l’honneur et à la vie de personnes sans reproches. Jean I{{er}} est condamné en [[1508]] au bannissement perpétuel avec confiscation de ses fiefs au profit de la couronne ducale. Il vit 7 ans en exil, tantôt à [[Paris]], tantôt à [[Aix-en-Provence]]. Il obtient finalement, à la suite de l’intercession du [[pape]] [[Léon X]], sa grâce et la restitution de tous ses fiefs contre le paiement d’une amende de 4 000 écus, par lettres ducales du {{date|25|avril|1515}} <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 4 p. 33 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/106.page.33.levens.html}}.</ref>. Pour s’acquitter de cette dette, il remet au duc de [[Maison de Savoie|Savoie]] le fief de Levens, dont le village est pillé et le vieux château détruit en [[1527]] par les troupes favorables à la [[France]] de René Grimaldi, seigneur du Val de [[Massoins]], et de Jean-Baptiste Grimaldi, seigneur d’[[Ascros]] <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 53-54.</ref>.
Jean II Grimaldi, investi du fief de Levens le {{date|15|mai|1543}}, prête serment de fidélité à [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert]], duc de Savoie, pour aussitôt le trahir et s’engager aux côtés des troupes franco-turques lors du [[siège de Nice]]. Convaincu de trahison, Jean II est condamné au bannissement et à la confiscation de ses biens. Les habitants de ''Leventio'' achètent, par acte du {{date|22|octobre|1550}}, directement à leur suzerain savoyard, les moulins à farine et à huile (''deficis'') avec faculté d’en construire de nouveaux, moyennant la somme de 1 200 écus d’or d’Italie. Mais après 14 ans d’errance en France et son amende honorable lors de la [[Bataille de Saint-Quentin (1557)|bataille de Saint-Quentin]], Jean II est restitué dans ses titres et propriétés, par acte du {{date|8|décembre|1557}}, soulevant la colère des habitants et rendant, pour longtemps, les Grimaldi impopulaires <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 4, pp. [http://www.pubchezrobert.fr/108.page.35.levens.html 35]-[http://www.pubchezrobert.fr/109.page.36.levens.html 36]-[http://www.pubchezrobert.fr/110.page.37.levens.html 37].</ref>. Un accord est finalement trouvé le {{date|3|mars|1586}}, validant celui de [[1550]], moyennant le versement d’une nouvelle indemnité de 2 000 écus d’or d’Italie <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 5, pp. [http://www.pubchezrobert.fr/115.page.42.Chapitre%20V.html 42]-[http://www.pubchezrobert.fr/116.page.43.levens.html 43], citant le procès de la commune contre les Grimaldi conservé aux archives municipales.</ref>.
[[Image:Levens église.jpg|thumb|right|200px|Église paroissiale Saint-Antonin.]]
L’église paroissiale, dont la première mention attestée remonte au {{date|7|mars|1286}} <ref>''Chartrier de l’abbaye de Saint-Pons'', doc. XCVIII, p. 110, cité dans Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 28.</ref>, reçoit des travaux grandioses entre [[1610]] et [[1615]] avec des tableaux des peintres de l’école de [[Gênes]] et la fonte de la cloche surnommée « la vieille campane », qui survécut à la [[Révolution française|Révolution]] <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 5, p. 48 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/121.page.48.levens.html}}.</ref>. Dans son ouvrage sur Levens, Garino donne la liste des curés des paroisses de Levens (Saint-Antonin), de Saint-Antoine-de-Siga (Saint-Antoine-de-Padoue) et de Plan-du-Var (Sainte-Anne) <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 184-185.</ref>.
Annibal Grimaldi, comte de Beuil et gouverneur du comté de Nice, entretient des relations politiques avec le voisin français et complote, dès [[1614]], de donner le comté à la France. [[Charles-Emmanuel Ier de Savoie|Charles-Emmanuel]], duc de Savoie, retire alors à Annibal Grimaldi son commandement et lui ordonne de le suivre, avec son fils André, à la cour de [[Turin]]. Ceux-ci retournent dans leurs terres, et Charles-Emmanuel ne peut plus les considérer que comme rebelles. Ne pouvant compter sur l’appui du roi de France [[Louis XIII]] qui vient de marier sa sœur Christine avec Victor Amédée, le fils de Charles-Emmanuel, Annibal Grimaldi et son fils sont convaincus de lèse-majesté, de rébellion et de félonie, et condamnés par contumace à la peine capitale, à la suite d’un procès qui traîne en longueur. Le comte de Beuil s’enferme alors dans son château de [[Revest-les-Roches|Tourettes-Revest]], qui est aussitôt assiégé par les troupes savoyardes. Il est étranglé le {{date|9|janvier|1621}} <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 5, pp. [http://www.pubchezrobert.fr/124.page.51.levens.html 51]-[http://www.pubchezrobert.fr/125.page.52.levens.html 52].</ref>.
À l’époque de ces péripéties entre le suzerain et son vassal, le seigneur de Levens est César Grimaldi. Les habitants ont encore en mémoire le retour de Jean II, et la jeunesse n’oublie pas que le comte de Beuil est l’auteur des lettres interdisant toute réjouissance publique sans l’accord du seigneur <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 5, p. 44 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/117.page.44.levens.html}}.</ref>. En apprenant la fin d’Annibal, César et sa famille s’enfuient à [[Cabris]], les Levensans se portent au château, le dévalisent, plantent le ''boutàu'' (la pierre sur laquelle on saute) et dansent la [[farandole]] en sautant dessus, en criant : {{Citation|Nous sautons sur le ventre de Grimaldi <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 5, p. 53 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/126.page.53.levens.html}}.</ref> !}} Dès le lendemain, le duc de Savoie accueille favorablement une adresse reçue des Levensans l’assurant de leur dévouement à la Savoie. En retour, Charles-Emmanuel accorde une charte de liberté à Levens qui devient « comtesse d’elle-même ». Le {{date|16|octobre|1622}}, ordre est donné de détruire les remparts défendant le château.
=== Royaume sarde, Révolution et Empire ===
Les finances du duché de Savoie étant catastrophiques à la fin du {{XVIIe siècle}}, le duc [[Victor-Amédée II de Sardaigne|Victor-Amédée II]] dévalue la monnaie, augmente fortement les impôts et met en liquidation les communes insolvables. Les fiefs de villages émancipés depuis des siècles de leur tutelle seigneuriale sont vendus à de riches gentilshommes et à des bourgeois ainsi anoblis. C’est ainsi que Jean Ribotti ([[1689]]-[[1721]]), docteur en médecine et philosophie exerçant à l’hôpital Majeur de [[Turin]], achète le {{date|14|octobre|1699}} pour la somme de 159 580 livres les lieux d’[[Isola]], [[Venanson]], [[Utelle]], [[Breil-sur-Roya|Breil]], [[Saorge]], Lantosque, Pigna, [[La Bollène-Vésubie|la Bollène]], Saint-Sauveur, Contes, Levens et quatre villages de Val-de-Blore (la Bolline, la Roche, Saint-Dalmas et Mollières), dont il revend certains à des amis. Quand Jean Ribotti veut revendre le fief de Levens à l’héritier des anciens seigneurs Philippe-Emmanuel Grimaldi, les Levensans se révoltent et l’inféodation est annulée par lettres patentes du {{date|14|juillet|1700}}, confirmant l’indépendance de Levens comme « comtesse d’elle-même » <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 65.</ref>.
Au fil du temps, la vie quotidienne pastorale des Levensans s’améliore grandement, surtout après le [[traité d'Utrecht]], qui donne le comté de Nice au [[royaume de Piémont-Sardaigne]] en [[1713]], et ce malgré les épidémies de peste en [[1631]] <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 62-63.</ref> et de « fièvre maligne » en [[1738]] <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 99-100.</ref>, ainsi que les guerres de [[Guerre de Trente Ans|Trente Ans]] ([[1618]]-[[1638]]), de la [[Guerre de la ligue d'Augsbourg|Ligue d’Augsbourg]] ([[1689]]-[[1697]]) et surtout de [[guerre de succession d'Autriche|succession d’Autriche]] ([[1741]]-[[1748]]) lors de l’occupation par les troupes franco-espagnoles (« gallispanes ») qui édifient des fortifications sur la ligne de front du Férion <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 101-106.</ref>.
Deux documents importants rédigés à cette époque sont les « statuts champêtres et politiques de Levens » de [[1751]], qui organiseront la vie locale durant des siècles <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 109-114 : résumé du texte conservé aux archives départementales des Alpes-Maritimes (archives du sénat de Nice, B 18, pp. 173 à 187).</ref>, et le rapport Joanini de [[1752]] évaluant l’état du comté exsangue après son retour au royaume de Sardaigne par le [[Traité d'Aix-la-Chapelle (1748)|traité d’Aix-la-Chapelle]] <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 115-118, pièce conservée aux archives départementales des Alpes-Maritimes (archives de Turin, Finance, Mazzo 7).</ref>. Ce rapport montre que le bilan de Levens était excédentaire, avec cependant une lourde dette d’environ 90 000 livres pour des biens estimés à 17 000 livres et des revenus de 4 000 livres.
=== Révolution française ===
Dès {{date||août|1789}}, le comté de Nice commence à ressentir les contrecoups de la [[Révolution française]] sous la forme d’un flot de réfugiés nobles et ecclésiastiques. Le {{date|28|septembre|1792}}, les troupes du général [[Jacques Bernard d'Anselme|d’Anselme]] ([[1740]]-[[1814]]) traversent le Var sans déclaration de guerre et pénètrent le lendemain dans la ville de Nice. Le {{date|17|octobre|1792}}, les 1 150 hommes du maréchal de camp Paul de Barral s’emparent de Levens, puis marchent vers [[Duranus]] et [[Lantosque]]. Le pillage de leurs biens provoque le soulèvement des Levensans qui attaquent et mettent en déroute les troupes françaises stationnant aux Grands Prés <ref>Moris (Henry), ''Campagnes dans les Alpes 1792-1793'', Plon, Paris, 1891, cité dans Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 124.</ref>. Le futur maréchal [[André Masséna|Masséna]], né à Nice et élevé à Levens même dans ses maisons familiales de la Siga et du Serret, fait partie de cette troupe d’occupation et est chargé de « pacifier » ses compatriotes. Masséna mène à bien cette mission par la persuasion et la force, en vainquant les troupes austro-sardes à la [[bataille du Brec d’Utelle]] les [[24 novembre|24]] et {{date|25|novembre|1793}}.
La région devient en [[1793]] le 85{{e}} département français, nommé Alpes-Maritimes, après le vote de la population. Levens est nommé chef-lieu de canton <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 127-132.</ref>. L’arrivée des [[Révolution française|révolutionnaires français]] entraîne une division entre deux grandes familles de Levens : les Gilletta, fidèles au roi de Piémont-Sardaigne, et les Goiran, qui prennent le parti de la France. L’occupation est marquée par la mauvaise conduite des troupes révolutionnaires qui « vivent sur l’habitant ». Ces exactions sont vivement dénoncées par Victor Tiranty et par le rapport de [[Henri Grégoire|l’abbé Grégoire]] remis à la [[Convention nationale]]. Elles entraînent en retour un mouvement de résistance contre-révolutionnaire appelé « [[barbétisme]] », qui pratique le brigandage et harcèle les troupes françaises jusqu’à la chute de l’empereur [[Napoléon Ier|Napoléon I{{er}}]] en [[1814]] <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 133-140.</ref>. Les deux [[traité de Paris|traités de Paris]] restituent finalement le comté de Nice au royaume de Piémont-Sardaigne et restaurent les frontières de [[1760]] <ref>[http://www.cg06.fr/cg/histoire-1814-nice.html La restauration sarde au comté de Nice], sur le site du conseil général des Alpes-Maritimes.</ref>.
=== Restauration sarde et rattachement à la France ===
Lors de la restauration sarde, le roi [[Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne]] décide de ne pas exercer de représailles contre ceux qui ont servi le régime français, mais s’empresse de supprimer les institutions françaises et de rétablir celles d’avant [[1792]] : l’état civil retourne au clergé, les anciens poids et mesures sont de nouveau utilisés, l’italien redevient la langue officielle et les nominations remplacent les élections <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 151-154.</ref>.
Au {{XIXe siècle}}, Levens connaît un développement spectaculaire : on bâtit, plante, irrigue, enseigne, etc. En [[1806]] apparaissent des personnalités locales et le premier instituteur de l’école publique. En [[1810]], des journaux locaux (comme le ''Bulletin des lois'' et le ''Messager des Alpes'') sont édités et lus par la bourgeoisie. À partir de [[1829]], on construit une voie carrossable de Nice à Saint-Martin-Vésubie passant par Levens, assurant la prospérité du commerce local jusqu’à l’ouverture d’une nouvelle voie en fond de vallée à la fin du {{XIXe siècle}} <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 253-254.</ref>. En [[1844]], des digues sont construites dans la vallée du Var. Cet endiguement permet l’accroissement de la superficie des terres agricoles, la construction de la route de Digne et du chemin de fer, ainsi que la fondation du hameau de Plan-du-Var <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 257-266.</ref>.
Dès la fin de [[1847]] se dessine un mouvement favorable au rattachement de Nice à la France. Lors de l’[[entrevue de Plombières]] du {{date|21|juillet|1858}} entre [[Camillo Cavour]] et [[Napoléon III]], une convention secrète est passée pour que la France aide à faire l’unité italienne en échange de la Savoie et du comté de Nice. Ce comté devient définitivement français le {{date|24|mars|1860}} quand [[Victor-Emmanuel II d'Italie]] signe le troisième [[Traité de Turin (1860)|traité de Turin]], qui est ensuite validé par le [[référendum]] du {{date|15|avril|1860}} pour lequel seuls les bulletins « oui » sont imprimés<ref>Tristan Roux, « La votation truquée », dans ''[[Nice-Matin]]'', {{date|18|avril|1990}}, cité par Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 156.</ref>. Sur 30 712 inscrits au « suffrage universel masculin » dans le comté de Nice, on dénombre 25 743 « oui », 4 779 abstentions, 160 « non » et 30 bulletins nuls <ref>Source : conseil général des Alpes-Maritimes.</ref>. Les Levensans votent pour le rattachement à la France par 481 voix sur 487 votants <ref name="Maurandi171">Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 14, p. 171 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/244.page.171.levens.html}}.</ref>.
=== Depuis 1860 ===
[[Image:Levens école-saint-roch.jpg|thumb|right|200px|École Saint-Roch, avec à droite le premier bâtiment du {{XIXe siècle}}.]]
[[Image:Levens-1884 Emmanuel-Costa.jpg|thumb|right|200px|Levens (en [[1884]]), aquarelle d’Emmanuel Costa ([[1833]]-[[1921]]).]]
[[Image:Levens south view.jpg|thumb|right|200px|Levens dans les [[années 1960]].]]
Après le rattachement du comté de Nice à la France en [[1860]], le gouvernement français soutient une vigoureuse politique de mise en valeur du pays ([[Cadastre|cadastrage]] des Alpes-Maritimes <ref>[http://193.48.79.11/archives/indexCAD.php Cadastre napoléonien des années 1860] sur le site des archives départementales du conseil général des Alpes-Maritimes.</ref>, reboisement, voies de communication, adduction d’eau) et d’enseignement du français. Le {{date|23|octobre|1860}} arrive le premier instituteur laïc et français, M. Milon, alors que Mlle Tiranty, jeune Levensane de bonne famille mais incapable d’enseigner en français, s’occupe de l’école des filles. L’école est alors payante, sauf pour les nécessiteux. Le tarif est fixé le {{date|16|février|1862}} à 0,50 F par élève et par mois <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 15, p. 173 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/246.page.173.levens.html}}.</ref>. Le {{date|28|mai|1861}}, le conseil municipal vote la construction du groupe scolaire dans le quartier Saint-Roch, alors que l’ancien château sert provisoirement d’école <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 15, p. 174 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/247.page.174.levens.html}}.</ref>. Il y a même des cours pour adultes et une bibliothèque municipale ouvre ses portes <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 15, p. 176 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/249.page.176.levens.html}}.</ref>.
En [[1879]] commencent de grands travaux pour la construction au départ de Saint-Jean-la-Rivière du canal de la Vésubie apportant l’eau des montagnes à Levens et à Nice. En [[1885]], on décide la construction d’un lavoir couvert, ainsi que la création d’un poste de cantonnier communal <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 17, p. 187 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/260.page.187.levens.html}}.</ref>, et en [[1887]] est décidée la construction du nouveau cimetière pour remplacer celui de l’église devenu trop exigu <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 17, p. 189 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/262.page.189.levens.html}}.</ref>. En [[1892]], le premier train passe par la gare de Plan-du-Var <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 259-262.</ref>. En [[1897]], on décide de planter les platanes le long de la route départementale au quartier des Traverses et l’on pose une horloge sur le fronton de la chapelle des pénitents blancs <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 18, p. 196 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/269.page.196.levens.html}}.</ref>.
Le développement se poursuit au début du {{XXe siècle}} : l’éclairage public électrique arrive en [[1904]] <ref>Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 19, p. 200 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/273.page.200.levens.html}}.</ref>, les premiers tramways électriques circulent à partir de [[1908]] et les moulins à huile commencent à fonctionner à l’électricité à partir de [[1909]]. En [[1911]], on construit le pont suspendu de Saint-Blaise <ref name="Maurandi201">Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 19, p. 201 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/274.page.201.levens.html}}.</ref>.
Au cours du {{XXe siècle}}, les forces vives du village s’épuisent peu à peu. Les cultures et le commerce traditionnels périclitent. D’anciens conflits resurgissent entre individus, familles et clans, et les hommes politiques intriguent en pratiquant le [[clientélisme]] et le [[népotisme]]. La catastrophe de la [[Première Guerre mondiale]] éprouve durement le village, ainsi que l’émigration des jeunes abandonnant le village pour vivre et travailler à la grande ville.
Levens souffre peu de la [[Seconde Guerre mondiale]] jusqu’en [[1944]]. Le {{date|2|août|1944}}, un bombardement américain contre les ponts du Var et de la Vésubie rate sa cible mais frappe le quartier de la coopérative agricole, tuant huit civils, en blessant quinze et en sinistrant soixante <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 169.</ref>. Le {{date|15|août|1944}}, les alliés [[Opération Anvil Dragoon|débarquent en Provence]] et Levens est libéré une première fois le [[16 août]] par les [[Francs-tireurs et partisans|FTP]]. Mais une colonne allemande réoccupe Levens le [[24 août]] et exerce des représailles : des résistants capturés sont torturés et exécutés. Les hommes du village entre 18 et 60 ans sont enfermés trois jours dans la chapelle Blanche comme otages. Un jeune soldat allemand blessé et soigné à l’hôpital de Levens intervient cependant en leur faveur auprès de ses supérieurs. Finalement, après quelques jours de combats, les troupes allemandes se retirent sans commettre d’autres exactions et Levens est définitivement libéré le [[29 août]]. Un camp de prisonnier est installé aux Grands Prés en [[1944]]-[[1945]] ; les prisonniers allemands sont employés à des travaux forestiers <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 169-174.</ref>.
À la fin de la guerre, la commune est pratiquement moribonde : sa population vieillissante y est moins nombreuse qu’à la fin du {{XVIIIe siècle}}. Au début des [[années 1980]], elle reprend cependant vie avec le développement des moyens de communication et de transport modernes qui permettent à de plus en plus de Niçois de travailler à la ville, tout en habitant à la campagne pour une meilleure qualité de vie.
== Héraldique ==
{{Blason-ville-fr
| img1=Blason ville fr Levens (Alpes-Maritimes).svg
| l1=150px
| texte= Les armoiries de Levens commémorent sa libération de la tutelle seigneuriale des Grimaldi en [[1621]] : un coq rouge représentant le peuple se dresse fièrement en plein soleil sur la pierre du ''boutàu'' symbolisant « le ventre du seigneur ». La [[hallebarde]] était jadis l’insigne des gouverneurs du comté et des capitaines de la milice. Associée à l’inscription « Libertas 1621 », elle rappelle que Levens devint « comtesse d’elle même ».
En voici le blasonnement :
Parti : au premier de gueules à la [[hallebarde]] d’or entrelacée d’un [[listel]] du même chargé de l’inscription de sable : LIBERTAS 1621 ; au second d’azur à la champagne [[cousue]] de sable soutenant un coq de gueules sur un rocher d’or surmonté d’un soleil du même mouvant de l’angle senestre du champ.
{{enquerre}}
L’écu timbré d’une couronne de comte est entouré, à dextre d’un épi de blé, à sénestre d’un rameau d’olivier, passés en sautoir sous la pointe et soutenant une grappe de raisin sur laquelle broche la croix de guerre et autour de laquelle s’enroule un [[listel]] portant la devise : « Leventii castrum », le tout au naturel.
Le conseil municipal de Levens adopta ces armes le {{date|19|mai|1937}} <ref>Ciaudo (Jean-Pierre), ''Armoiries et institutions des communes du comté de Nice'', ed. Europ Hérald Azur, Nice, 1992, cité dans Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 7.</ref>.
}}
== Démographie ==
[[Image:Levens-memorial.jpg|thumb|right|200px|Monument aux Morts de Levens.]]
Durant des siècles, le nombre d’habitants est limité par les conditions de vie difficiles, comme l’isolement au milieu des montagnes, la sécheresse, les famines, les guerres et les épidémies (principalement la [[peste]] en [[1467]] et [[1734]]-[[1735]], qui ruine et désertifie quasiment le pays). Lors du recensement de [[1734]], on dénombre 1 208 habitants répartis en 265 familles <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 71-98 : liste des noms, âges et statuts.</ref>, et durant l’occupation par les troupes révolutionnaires françaises, en [[1794]], on en compte 1 069.
L’amélioration des conditions de vie au {{XIXe siècle}} permet l’accroissement de la population, de telle sorte que l’on dénombre 1 800 habitants en [[1861]] après l’annexion du comté de Nice par la France.
Mais la modernisation de la vie entraîne aussi une émigration de la jeunesse vers la métropole en plein développement de [[Nice]]. La [[Première Guerre mondiale]] est une catastrophe sociale pour la communauté : sur le monument aux Morts de 1914-1918 figurent 52 noms pour une population de 1 328 Levensans en [[1911]]. Le nombre de Levensans diminue peu à peu jusqu’à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], de telle sorte que le village agonisant compte moins d’habitants en [[1946]] qu’en [[1794]].
Cependant, la modernisation et le développement urbain continus entraînent à partir des [[années 1960]] le retour dans la commune de nouvelles familles travaillant dans les grandes villes du littoral mais préférant habiter à la campagne pour une meilleure qualité de vie, grâce au développement des moyens de communication et de la zone industrielle de la [[vallée du Var]]. La conséquence de cette immigration est que la population a quadruplé au cours des soixante dernières années et a fortement rajeuni.
Voici les chiffres de la population levensane sur un peu moins de trois siècles <ref>Base de données [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=19367# Cassini] sur le site de l’[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]] et Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 176.</ref>. Il n’y a plus de double compte à partir de [[1968]] :
<center>
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</center>
<center>Évolution de la population de Levens sur la période [[1962]]-[[1999]], selon l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] <ref>Recensement Insee 1999 de Levens et [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=06075&produit=P_POPA&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR évolution démographique 1962-99].</ref>
</center>
{| class="wikitable" border="2" align="center" cellspacing="2" cellpadding="2" style="text-align:center;border-collapse:2;margin-top:2;"
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''évolution démographique'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1962-68'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1968-75'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1975-82'''
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| style="background:#DFDFDF;" | '''nombre de naissances'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''taux de natalité / 1 000'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''nombre de décès'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''taux de mortalité / 1 000'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''solde naturel'''
| style="background:#FFFFFF;" | 20
| style="background:#FFFFFF;" | - 47
| style="background:#FFFFFF;" | - 45
| style="background:#FFFFFF;" | 22
| style="background:#FFFFFF;" | 7
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''solde migratoire'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''variation totale'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''évolution globale'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''dû au solde naturel'''
| style="background:#FFFFFF;" | 0,27 %
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''dû au solde migratoire'''
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|}
{{Pyramide des âges 2
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|caption=Pyramide des âges à Levens en 1999 selon l’Insee, en nombre d’habitants.
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|1909 et avant|4|34
|1910-1919|45|71
|1920-1929|115|147
|1930-1939|173|182
|1940-1949|200|197
|1950-1959|322|292
|1960-1969|271|318
|1970-1979|177|160
|1980-1989|270|225
|1990-1999|245|252
}}
Les pyramides des âges selon le recensement Insee de 1999 pour la commune de Levens <ref >Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/satellite.autorisation?nivgeo=C&oldnivgeo=&theme=ALL&typeprod=ALL&choix_dept=06&codgeo=06075&oldnivgeo=D&oldcodgeo=06&c_produit=P_POPB&quelcas=SATGEO&lang=FR pyramide des âges à Levens].</ref>, le département des Alpes-Maritimes <ref>Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/satellite.autorisation?nivgeo=D&theme=ALL&typeprod=ALL&codgeo=06&oldnivgeo=F&oldcodgeo=2&c_produit=P_POPB&quelcas=SATGEO&lang=FR pyramide des âges des Alpes-Maritimes].</ref> et la France <ref>Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/satellite.autorisation?nivgeo=F&codgeo=2&theme=ALL&typeprod=ALL&c_produit=P_POPB&c_sous_prod=&quelcas=SATGEO&oldnivgeo=D&oldcodgeo=06&lang=FR pyramide des âges en France].</ref> montrent que la population levensane se rapproche plus de la moyenne nationale et est plus jeune que celle du département.
{| class="wikitable" border="2" align="center" cellspacing="2" cellpadding="2" style="text-align:center;border-collapse:2;margin-top:2;"
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''Générations'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Hommes, Levens'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Femmes, Levens'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Hommes, Alpes-Maritimes'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Femmes, Alpes-Maritimes'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Hommes, France'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Femmes, France'''
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''Ensembles en 1999'''
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| style="background:#FFFFFF;" | 474 543 (100 %)
| style="background:#FF8080;" | 537 323 (100 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 28 419 419 (100 %)
| style="background:#FF8080;" | 30 101 269 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''0-14 ans (1985-1999)'''
| style="background:#809FFF;" | 364 (20,0 %)
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| style="background:#809FFF;" | 80 456 (17 %)
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| style="background:#FFFFFF;" | 5 101 286 (16,9 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''15-29 ans (1970-1984)'''
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''30-44 ans (1955-1969)'''
| style="background:#809FFF;" | 417 (22,9 %)
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''45-59 ans (1940-1954)'''
| style="background:#FFFFFF;" | 371 (20,4 %)
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''60-74 ans (1925-1939)'''
| style="background:#809FFF;" | 259 (14,2 %)
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| style="background:#809FFF;" | 3 672 160 (12,9 %)
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|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''75-94 ans (1905-1924)'''
| style="background:#FFFFFF;" | 97 (5,3 %)
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| style="background:#FFFFFF;" | 41 195 (8,7 %)
| style="background:#FF8080;" | 71 677 (13,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 591 135 (5,60 %)
| style="background:#FF8080;" | 2 802 439 (9,30 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''95 ans et plus (av. 1904)'''
| style="background:#809FFF;" | 1 (0,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 12 (0,6 %)
| style="background:#809FFF;" | 635 (0,1 %)
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| style="background:#809FFF;" | 20 765 (0,1 %)
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|-----
|}
Depuis [[1982]], on peut constater une progression de 110 habitants par an. Le taux retenu pour l’estimation de l’évolution démographique <small>(Source : INSEE<ref>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=06075&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Levens sur le site de l’Insee]</ref>)</small> sur la période [[2004]]-[[2015]] est de 1 % par an avec un maximum autour de 5 000 habitants en [[2008]] et une stabilisation autour de 4 625 vers [[2015]] <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page6490.htm Données communales/estimations] du [[programme local de l'habitat]], sur le site de l’office de tourisme de Levens.</ref>.
D’après le recensement [[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] de [[2006]] <ref name="INSEE 2006">[http://www.insee.fr/Fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/chiffres_cles/n3/06/n3_06075.pdf Recensement 2006 de l’Insee pour Levens].</ref>, Levens compte 4 427 habitants (soit une augmentation de 19,6 % par rapport à [[1999]]) pour 1 655 ménages (soit une augmentation de 19,5 % par rapport à [[1999]]) avec la répartition suivante :
* 48,4 % d’hommes (0-19 ans = 28 %, 20-39 ans = 22 %, 40-59 ans = 31 %, plus de 60 ans = 19 %) ;
* 51,6 % de femmes (0-19 ans = 26 %, 20-39 ans = 22,5 %, 40-59 ans = 29,5 %, plus de 60 ans = 22 %) ;
* chez les plus de 15 ans, 29 % sont célibataires, 57,6 % sont mariés, 7 % sont divorcés et 6,4 % veufs ;
* 43,8 % de la population travaille (soit un taux d’activité de 73,3 % parmi la population entre 15 et 64 ans), 3,5 % est au chômage (soit un taux de chômage de 7,5 % parmi la population entre 15 et 64 ans), 20,2 % à la retraite, 7,1 % en cours d’études et 25,3 % en « inactivité ».
== Administration ==
=== Découpage administratif ===
[[Image:Levens place-de-la-république.jpg|thumb|righjt|280px|Place de la République, au village. Au fond, la chapelle des pénitents blancs et la mairie sur la droite.]]
Levens fait partie de la [[Maison de Savoie]] depuis la [[Dédition de Nice à la Savoie|dédition]] du [[comté de Nice]] à celle-ci le {{date|28|septembre|1388}}, d’abord sous la coupe des seigneurs de [[Grimaldi]], puis à partir de [[1621]] comme « comtesse d’elle-même », gérée conjointement par des ''sindaci'' (« maires ») élus (trois jusqu’en [[1769]] puis ensuite deux jusqu’en [[1792]]) <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 177-179 : liste des ''sindaci'' de [[1619]] à [[1792]].</ref>.
Lors de la [[Révolution française|Révolution]] et du [[Premier Empire]], elle devient une commune française du département des [[Alpes-Maritimes]], mais revient au [[royaume de Piémont-Sardaigne]] après les [[traité de Paris|traités de Paris]] ([[1814]]-[[1815]]). Elle redevient définitivement française lors du rattachement du comté de Nice à la France le {{date|24|mars|1860}} par le [[Traité de Turin (1860)|traité de Turin]], « justifié » ensuite par [[plébiscite]] en avril de la même année.
Levens est actuellement une [[Commune française|commune]] du [[Département français|département]] des [[Alpes-Maritimes]], faisant partie de l’[[arrondissement]] de [[Nice]], et [[canton de Levens|chef-lieu]] du [[canton français|canton]] du même nom comprenant les communes d’[[Aspremont (Alpes-Maritimes)|Aspremont]], [[Castagniers]], [[Colomars]], [[Duranus]], Levens, [[la Roquette-sur-Var]], [[Saint-Blaise (Alpes-Maritimes)|Saint-Blaise]], [[Saint-Martin-du-Var]] et [[Tourrette-Levens]]. Ce canton, surnommé « le canton aux dix sourires », possédait 17 969 habitant en [[1999]]. Les [[Conseil général (France)|conseillers généraux]] furent [[Joseph Raybaud]] (de [[1934]] à [[1989]]) puis le Dr [[Alain Frère]] à partir de [[1989]].
Levens fait partie de la [[cinquième circonscription des Alpes-Maritimes]], dont le [[député]] depuis [[1988]] est [[Christian Estrosi]], qui est aussi le président [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] du [[conseil général des Alpes-Maritimes]], de la CANCA et maire de Nice.
Levens fait partie de la [[communauté d'agglomération de Nice-Côte d'Azur]] ([[CANCA]]) depuis sa création le {{date|1|janvier|2002}}, dont le président actuel est l’actuel maire de Nice Christian Estrosi et un des vice-présidents est l’actuel maire de Levens [[Antoine Véran]].
=== Élections ===
Le {{date|15|avril|1860}}, tous les Levensans mâles de plus de 21 ans, sujets de la province et y résidant depuis plus de six mois, se rendent aux urnes en cortège, après avoir entendu la messe, pour participer au scrutin (en fait un plébiscite) sur le rattachement du comté de Nice à la France <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 155-156.</ref>. Les Levensans votent pour le rattachement à la France par 481 voix sur 487 votants <ref name="Maurandi171" />.
==== Municipales ====
Voici la liste des '''maires de Levens''', en notant que de [[1794]] à [[1796]] il y avait une commission municipale de six membres <ref>[http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=593 MairesGenWeb] et Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, p. 180.</ref> :
{| class="wikitable" border="2" align="center" cellspacing="2" cellpadding="2" style="text-align:center;border-collapse:2;margin-top:2;"
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''Révolution et I{{er}} Empire 1793-1815'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''Royaume sardo-piémontais 1815-1860'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''République française 1860-2008'''
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Jean-Pierre Goiran (1792-1794)
| style="background:#FFFFFF;" | Ludovic Verola (1818-1821)
| style="background:#FFFFFF;" | Honoré Baudouin (1860-1865)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Blanc (1794-796)
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Raynaut (1821-1825)
| style="background:#FFFFFF;" | Louis Barriera (1865-1870)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Raynaud (1794-1796)
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Masseglia (1825-1826)
| style="background:#FFFFFF;" | Joseph Faraut (1870-1871)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Joseph Faraut (1794-1796)
| style="background:#FFFFFF;" | Pierre Maurin (1827-1834)
| style="background:#FFFFFF;" | Victor Masseglia (1871-1878)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | André Raynaud (1794-1796)
| style="background:#FFFFFF;" | Victor Laurens (1834-1835)
| style="background:#FFFFFF;" | Louis Ciais (1878-1882)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Etienne Laurens (1794-1796)
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Raynaut (1835-1843)
| style="background:#FFFFFF;" | Joseph Faraut (1882-1896)
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| style="background:#FFFFFF;" | Laurent Giletta (1794-1796)
| style="background:#FFFFFF;" | Etienne Héraud (1843-1849)
| style="background:#FFFFFF;" | Léon Sauvan (1896-1903)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Laurent Giletta (1796-1800)
| style="background:#FFFFFF;" | Prosper Bermond (1849-1851)
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Gilletta de Saint Joseph (1903-1929)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Augustin Giletta (1800-1800)
| style="background:#FFFFFF;" | Pierre Cipre (1852-1855)
| style="background:#FFFFFF;" | Joseph Raybaud (1929-1991)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Laurent Giletta (1800-1806)
| style="background:#FFFFFF;" | Louis Ciais (1855-1860)
| style="background:#FFFFFF;" | Léon-Pierre Raybaud (1991-1994)
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Jean Giraud (1806-1813)
| style="background:#FFFFFF;" | .
| style="background:#FFFFFF;" | Antoine Véran (1994- ...)<ref>[http://www.alpes-maritimes.pref.gouv.fr/sections/les_collectives_locales/elus/elections_municipale/view Site de la préfecture des Alpes-Maritimes], consulté le 20 juin 2008</ref>
|-----
| style="background:#FFFFFF;" | Étienne Laurens (1813-1818)
| style="background:#FFFFFF;" | .
| style="background:#FFFFFF;" | .
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|}
[[Image:Jean2.jpg|thumb|right|180px|Jean Gilletta de Saint Joseph.]]
La vie politique levensane est profondément et durablement marquée par le « règne » d’une « dynastie » et plus particulièrement par [[Joseph Raybaud]], né le {{date|27|juin|1904}} et mort le {{date|22|mars|1991}}. Champion de la longévité politique, il est réélu [[maire]] de Levens durant 62 ans, délaissant sa commune originelle de [[La Roquette-sur-Var|la Roquette]]. Lors de sa première élection, il est à 25 ans le plus jeune maire de France. Il est successivement [[conseiller général]] du canton de Levens (il le sera durant 55 ans), [[Liste des présidents du Conseil général des Alpes-Maritimes|président]] du conseil général des Alpes-Maritimes à partir de [[1964]] et [[sénateur]] des Alpes-Maritimes durant 34 ans, dans le groupe de la [[Gauche démocratique (France)|Gauche démocratique]]. Il est le petit-fils d’un précédent maire de Levens, Joseph Faraut, célèbre pour sa politique (sa « mystique ») de l’eau, et le père d’un autre maire, Léon-Pierre Raybaud. Maire de centre droit, à tendance [[gaullisme|gaulliste]], sans affiliation à un parti politique particulier, il est défavorable en privé au [[référendum]] de {{date||janvier|1961}} sur l’[[autodétermination]] de l’[[Algérie]] et s’oppose ouvertement au projet de révision constitutionnelle de [[1962]] portant sur l’élection du [[président de la République française|président de la République]] au [[suffrage universel direct]], dénoncé par lui comme un « coup d’État juridique » <ref>Olivesi (Dominique), « Guerre politique et idéologique dans les Alpes-Maritimes (1958-1962) », dans ''Bulletin de l’[[Institut d'histoire du temps présent|IHTP]]'', {{numéro}}79, octobre 2002 {{lire en ligne|lien=http://www.ihtp.cnrs.fr/spip.php?article364}}.</ref>.
Une autre « famille » laisse aussi son empreinte sur la vie politique du village, avec Jean Gilletta de Saint Joseph, lié par des alliances familiales avec deux autres maires : Louis Ciais (son beau-père) et Léon Sauvan (son beau-frère), qui fut aussi conseiller général.
Durant pratiquement un siècle et demi, ces deux clans politiques président en alternance à la destinée du village, soumis à la tentation du [[clientélisme]] et du [[népotisme]].
L’actuel maire, réélu le {{date|16|mars|2008}} avec 62,16% des voix, est Antoine Véran, qui est aussi vice-président de la [[CANCA]].
==== Cantonales ====
Au second tour du scrutin des [[Élections cantonales françaises de 2004|élections cantonales]] du {{date|28|mars|2004}}, le Dr [[Alain Frère]], candidat de l’[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] est réélu avec 48,27 % des suffrages exprimés, devant Jean Thierry, candidat du [[Front national (parti français)|FN]] (23,13 %) et Richard Gualtierotti ([[Parti socialiste (France)|PS]], 28,60 %), pour une abstention de 29,42 % des 3 154 inscrits (et 4,04 % de bulletins nuls) <ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/can2004/006/0607512.html Résultats des élections cantonales de 2004 à Levens], sur le site du ministère de l’Intérieur.</ref>.
==== Législatives ====
Lors des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives]] du {{date|10|juin|2007}} pour la 5{{e}} circonscription des Alpes-Maritimes, on compte 33,62 % d’abstention sur 3 483 inscrits. [[Christian Estrosi]] ([[Union pour un mouvement populaire|UMP]]) est élu au premier tour avec 65,21 % des suffrages <ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/LG2007/006/00607505.html Résultats des élections législatives de 2007 à Levens], sur le site du ministère de l’Intérieur.</ref>. Il a été réélu au second tour des législatives partielles du {{date|25|mai|2008}} avec une forte abstention.
==== Présidentielle 2007 ====
Pour le premier tour de l’[[élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle]] du {{date|22|avril|2007}}, il y a 89,19 % (83,77 % national) de participation sur 3 477 inscrits avec le résultat suivant : [[Nicolas Sarkozy]] obtient 41,67 % des voix (31,18 % sur toute la France), [[Jean-Marie Le Pen]] 16,80 % (10,44 % national), [[Ségolène Royal]] 15,28 % (25,87 % national), [[François Bayrou]] 13,23 % (18,57 % en national), [[Olivier Besancenot]] 3,21 % (4,08 % national), [[Philippe de Villiers]] 2,50 % (2,23 % national), [[Dominique Voynet]] 1,96 % (1,57 % national), [[Marie-George Buffet]] 1,79 % (1,93 % national), [[José Bové]] 1,55 % (1,32 % national), [[Frédéric Nihous]] 0,91 % (1,15 % national), [[Arlette Laguiller]] 0,71 % (1,33 % national), [[Gérard Schivardi]] 0,40 % (0,34 % national), 1,10 % de bulletins blancs ou nuls (en % des votes exprimés, 1,44 % national).
Lors du second tour de l’élection présidentielle du {{date|6|mai|2007}}, on compte 87,26 % de votants (83,97 % en France) sur 3 485 inscrits avec 68,58 % (53,06 % national) pour [[Nicolas Sarkozy]], 31,42 % (46,94 % national) pour [[Ségolène Royal]] et 3,19 % (4,20 % national) de bulletins blancs ou nul (en % des votes exprimés) <ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/PR2007/093/006/06075.html Résultats de l’élection présidentielle de 2007 à Levens], sur le site du ministère de l’Intérieur.</ref>.
==== [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|Référendum sur le traité constitutionnel européen]] ====
Lors du [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe]] du {{date|29|mai|2005}}, il y a 27,74 % d’abstention (33,66 % en France) sur 3 205 inscrits et le vote « non » l’emporte avec 62,57 % des voix (54,68 % en France) <ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/rf2005/093/006/06075.html Résultats du référendum sur le traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 à Levens], sur le site du ministère de l’Intérieur.</ref>.
Aux [[Élections européennes de 2004 en France|élections européennes]] du {{date|13|juin|2004}}, on note une abstention forte : 56,21 % sur 3 174 inscrits. La liste du [[Parti socialiste (France)|PS]] est arrivée en tête avec 22,07 %, suivie par celles de l’[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] avec 21,32 % et du [[Front national (parti français)|FN]] avec 16,57%, les autres listes ne dépassant pas 9 % des suffrages. Il y eut 3,17 % de bulletins blancs ou nuls <ref> [http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/eur2004/005/006/06075.html Résultats des élections européennes de 2004 à Levens], sur le site du ministère de l’Intérieur.</ref>.
=== Budget et fiscalité ===
==== Impôts seigneuriaux sous l’[[Ancien Régime]] ====
Les [[droit seigneurial|droits seigneuriaux]] pouvaient varier d’une province à l’autre au [[Moyen Âge]].
La [[dîme]] était un impôt prélevé par l’Église et les seigneurs, représentant une part quelconque de la récolte, en général le dixième d’un revenu. Le versement de cet impôt fut une source récurrente de conflits entre le seigneur, la paroisse de Saint-Antonin et l’abbaye de Saint-Pons.
La [[gabelle]] était un impôt spécial sur le sel. Chaque habitant était obligé d’acheter très cher une certaine quantité de sel tous les ans.
Les [[Corvée seigneuriale|corvées]] étaient un travail physique (effectif du lever au coucher du soleil) dû par les habitants à leur seigneur.
La [[Taille (impôt)|taille]] était un impôt direct sur les roturiers. Contre une rente viagère et héréditaire payable par les Levensans, Louis Grimaldi de Levens abandonna cet impôt par une charte du {{date|8|janvier|1475}} <ref name="Maurandi30" />.
Les Levensans étaient soumis à d’autres impôts. Nul ne pouvait avoir de citerne ou de bassin d’arrosage alimenté en eau pluviale s’il ne payait une taxe au seigneur, qui percevait aussi 1/13 ([[Lods et ventes|lods]] ou treizain) des transactions foncières, et aussi des droits de passage. Il y avait aussi des [[Banalité (droit seigneurial)|droits de banalité]] importants pour l’utilisation des moulins à huile et à farine, ainsi que pour le four à pain, tout comme pour l’usage des terres gastes (non cultivées, libres) et des bandites (cultivées). Contre une autre rente viagère et héréditaire, Louis Grimaldi de Levens renonça par une charte du {{date|5|juin|1479}} à ses droits de banalité sur les bandites, les terres gastes et le four à pain. Dès lors, la farine et le pain purent circuler en toute liberté et les habitants purent garder leurs troupeaux et ensemencer sans entraves <ref name="Maurandi30">Maurandi (Frédéric), {{opcit}}, ch. 3, p. 30 {{lire en ligne|lien=http://www.pubchezrobert.fr/103.page.130.levens.html}}.</ref>.
Les Levensans payaient aussi au seigneur, le jour de la Saint-Michel, une taxe annuelle de 7 florins pour les frais de transport (cavalcade) et d’hébergement (''alberghe'') des gens de justice. Mais cette redevance tomba en désuétude dans la seconde moitié du {{XVIe siècle}}, quand le duc de Savoie eut organisé la justice dans ses États et que ce service fut enlevé aux seigneurs. Cette réorganisation judiciaire fut très préjudiciable au prestige du seigneur de Levens, qui ne garda que la propriété des moulins à huile et à farine. Ils feront plus tard l’objet d’un long procès qui se terminera par une transaction le {{date|3|mars|1586}} <ref name="Maurandi30" />.
==== Fiscalité actuelle ====
La pression fiscale sur les particuliers de la commune est dans la moyenne départementale : la [[taxe d'habitation]] s’élevait en [[2006]] à 11,90 %, à laquelle il faut ajouter le taux départemental de 6,30 %. La [[taxe foncière]], quant à elle, s’élève à 9,84 % la même année sur les propriétés bâties et à 36,53 % sur les propriétés non bâties. La part communale de la taxe d’habitation, après une nette augmentation de [[2001]] à [[2004]] (11,76 % à 13,34 %), a diminué en [[2005]] et est restée stable depuis <ref>[http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.donnees_detaillees;jsessionid=OL0OJYMOT3NPZQFIEMRSFE4AVARW4IV1?paf_dm=shared&paf_gm=content&paf_gear_id=1900029&pageId=doc_stat_donnees_detaillees&sfid=4502®ion=&_requestid=760087 Site officiel de la direction générale des Impôts].</ref>{{,}} <ref>[http://www.taxe.com/rwtax/DMN~0_QueryID~06075_step~3.htm Taux d’imposition à Levens], sur le site www.taxe.com.</ref>.
==Économie==
===Économie traditionnelle===
[[Image:Koeh-229.jpg|thumb|right|200px|''[[Olea europaea]]'' (planche n° 229 de Koehler).]]
[[Image:Levens oliveraie.jpg|thumb|right|200px|Oliviers sur restanques dans la campagne levensane.]]
[[Image:Levens moulin-huile.jpg|thumb|right|200px|Ancien moulin à huile.]]
La culture de l’[[Olivier (arbre)|olivier]] et la production d’[[huile d'olive]] a longtemps été la ressource principale du village. Sur la période s’étendant du milieu du {{XVIIIe siècle}} au début du {{XXe siècle}}, on estime à environ 400 000 (44 000 en [[1923]]) la quantité moyenne de « cailletiers » <ref>[http://www.aocolivedenice.com/ AOC « Olive de Nice » et filière oléicole des Alpes-Maritimes].</ref> (la variété d’oliviers) en production plantés sur 30 % de la superficie du canton, souvent sur des terrasses appelées « restanques ». En [[1852]], année exceptionnelle, la production d’huile d’olive atteint 234 tonnes, que les négociants niçois expédient vers la France <ref>Le [[comté de Nice]] ne sera rattaché à la France que 8 ans plus tard, en [[1860]].</ref>, la Belgique, la Hollande, la Russie.
Pour en extraire l’huile, l’olive est pressée dans les ''defici'' ([[moulin à huile]]), entraînés dans le passé par la force hydraulique des ruisseaux. Levens a compté jusqu’à quinze ''defici'' (sept communaux et huit privés) simultanément en activité, auxquels s’ajoutaient deux moulins à farine. Cette huile d’olive est particulièrement douce si on récolte tardivement les olives et a un très intense goût fruité (voire amer) si on les récolte précocement <ref>Pour plus d’informations sur ce type de culture : [http://www.museodellolivo.com/fr/default.htm musée de l’Olivier dans la ville italienne d’Imperia].</ref>.
D’autres cultures assuraient la subsistance, comme les céréales (en particulier le [[blé]]) et les arbres fruitiers : [[cerisier]]s, [[figuier]]s et [[prunier]]s en grand nombre, quelques [[amandier]]s, [[cognassier]]s, [[noyer]]s, [[poirier]]s, [[pommier]]s, sans oublier la [[vigne]], avec des variétés telles que aramon, barbaroux, braquet, chasselas, [[cinsault]], folle, grenache, rolle, permettant de produire un excellent [[vin]] bouqueté et bien charpenté, comparable au [[Vignoble de Provence|côtes de provence]]. Le vignoble est frappé par l’[[oïdium]] en [[1864]], puis anéanti par le [[phylloxéra]], qui oblige à replanter avec des [[porte-greffe]]s (Berlandieu, riparia, rupestris, téléki, vinifera).
Des revenus complémentaires provenaient de la récolte de la [[lavande]] sauvage, cueillie à la mi-juillet, partiellement distillée sur place ou vendue à des négociants ; ou encore de la culture de quelques [[mûrier]]s, encore debout dans plusieurs lieux de la commune, attestant de l’élevage du [[ver à soie]] avec une production annuelle de [[cocon]]s atteignant au {{XVIIIe siècle}} près d’une tonne de soie, en grande partie tissée sur place.
La vie traditionnelle à Levens était autarcique et sobre, souvent même difficile. Bien que restant toujours à la merci de catastrophes naturelles comme le gel ou la sécheresse, les Levensans disposaient cependant d’un avantage : la stratégique « route du sel » permettant le commerce entre les régions maritimes et montagneuses.
===Économie actuelle===
Au début du {{XXe siècle}}, la culture de l’olive périclite à la suite des guerres, de l’émigration et de la concurrence des autres plantes oléagineuses, comme l’[[arachide]] ou le [[colza]].
Dans le passé, les « bras » ne manquaient pas pour ce type de culture grâce à l’[[esclavage]], au [[servage]], aux [[corvée]]s, mais dans la société occidentale moderne, cette activité attire de moins en moins. Il ne reste pratiquement plus d’agriculteurs dans la commune : la grande majorité des Levensans modernes travaille à l’extérieur du village ou dans le secteur tertiaire, spécialement le tourisme.
Voici les chiffres donnés par le recensement Insee de 1999 sur la population levensane de plus de 15 ans : 49 % ont un emploi, 7 % sont sans emploi, 23 % retraités et 21 % autres (ce qui est comparable aux chiffres nationaux) <ref>Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=06075&produit=P_CSP&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR catégories socioprofessionnelles à Levens].</ref>.
Pour ceux qui ont un emploi, 67,9 % sont salariés (88,2 % en France), dont 36,6 % de femmes (41,4 % en France) et 22,4 % à temps partiel (16,4 % en France), et 32,1 % sont non salariés (11,8 % en France), dont 11,2 % de femmes (3,6 % en France) et 3,7 % à temps partiel (0,9 % en France). Parmi ces emplois, on en dénombre 3,7 % dans l’agriculture (4,2 % national), 5,2 % dans l’industrie (18,2 % national), 9 % dans la construction (5,8 % national) et 82,1 % dans le tertiaire (71,8 % national), dont 9,7 % dans le commerce (13,2 % national), 17,2 % dans les services aux entreprises (12,3 % national) et 12,7 % dans les services aux particuliers (7,4 % national) <ref>Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=06075&produit=P_EMP&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=Fr emplois à Levens].</ref>{{,}} <ref>Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/satellite.autorisation?nivgeo=F&codgeo=2&theme=ALL&typeprod=ALL&c_produit=P_EMP&c_sous_prod=&quelcas=SATGEO&oldnivgeo=C&oldcodgeo=06075&lang=FR emplois en France].</ref>.
La chambre d’agriculture et le conseil général essaient cependant de relancer dans les Alpes-Maritimes la filière oléicole par la création d’une [[appellation d'origine contrôlée]] (décret du {{date|21|avril|2001}}) pour l’olive niçoise), ainsi que par des aides à la rénovation des [[oliveraie]]s comportant de nombreux aspects positifs, comme la réinsertion professionnelle, la lutte contre les incendies, la beauté des paysages, le développement économique et la symbolique culturelle de la Méditerranée <ref>[http://www.aocolivedenice.com/ AOC « Olive de Nice » et filière oléicole des Alpes-Maritimes].</ref>.
==Urbanisation==
===Eau===
[[Image:Levens-fontaine.jpg|thumb|right|200px|Fontaine de [[1873]] sur la place de la République.]]
[[Image:Canal de la Vésubie-2.jpg|thumb|right|200px|Canal de la Vésubie.]]
La chaîne montagneuse du Férion est le château d’eau naturel de la commune. L’adduction d’eau au village s’est faite en quatre étapes depuis le {{XVIIe siècle}} <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page6487.htm L’urbanisme à Levens].</ref>.
* La première adduction se fait par un canal à ciel ouvert qui amène l’eau d’abord en face de la chapelle Saint-Roch, puis au bas de l’Escalada et enfin en [[1889]] à une fontaine bâtie près de l’actuelle maison de convalescence « Les Lauriers roses ».
* La seconde étape est le captage en [[1872]] de l’eau de Trébousses (ou Trebau, les « trois rochers »), au pied du mont Férion, pour être amenée par une conduite traversant la Grau, le Rivet et arrivant au réservoir de la Colline. La distribution se fait à une borne fontaine sur la Colline et à quatre fontaines situées au Banquet ainsi qu’aux places du Château, du Portal et de la République (''sa Capela''). Les surverses alimentent le lavoir du Contour, Vé lou Sarret et la ''carriera dòu Mitan''. En [[1925]], l’eau est captée à Vé li Sarsi par une canalisation vers l’eau de Trébousses et quatre nouvelles bornes fontaines sont installées en [[1927]] au Contour, à Pé de Bari, au Saret et à la Guérite.
* La troisième adduction est le captage de l’eau de Fuon Pench en [[1932]]-[[1933]], dont la conduite passe par le chemin de la Goura, la Drech et les Traverses pour arriver à la chapelle Blanche du village par l’Escalada. Elle dessert les Traverses, le Vignal, le pré des Cavaliers, le quartier des Prés et la partie basse du village (la pression étant insuffisante pour atteindre la cote 630). Ce n’est qu’en [[1933]] que les maisons des commerçants et particuliers peuvent être branchées au réseau, alors qu’auparavant le passage à la fontaine était obligatoire.
* La quatrième adduction se fait grâce au canal de la Vésubie achevé en [[1883]]. C’est en [[1934]] que le Syndicat intercommunal d’irrigation des hauts plateaux envisage de pomper directement l’eau du canal au quartier des Moulins (Polonia) pour la remonter de 400 mètres jusqu’au sommet du village. Le gros œuvre est presque terminé en [[1939]], mais la guerre repousse l’inauguration au {{date|17|juillet|1949}}. Ces travaux permettent la construction de la piscine du village dans les [[années 1950]].
La concession du réseau d’eau est attribuée à la [[Compagnie générale des eaux]] le {{date|15|août|1954}}, puis lui est retirée dans les [[années 2000]] au profit de la société Ruas.
Le réseau d’assainissement est posé lors de l’installation des canalisations d’eau dans tout le village en [[1952]]-[[1953]]. Il collecte les eaux pluviales et usées vers trois stations à la Cumba, au Rivet et à Sainte-Claire. La communauté d’agglomération de Nice Côte d’Azur ([[CANCA]]) prend en charge les réseaux d’assainissement pour rejoindre la grande station d’épuration « Haliotis ».
===Voies de communication===
[[Image:Levens tramway.jpg|thumb|right|200px|''Lou Trambalan'', vers [[1910]].]]
[[Image:Train des Pignes à Plan-du-Var.jpg|thumb|right|200px|Le « train des Pignes » en gare de Plan-du-Var.]]
Les Romains construisent la voie muletière pavée allant de leur colonie de ''Cemenelum'' sur la colline niçoise de [[Cimiez]] à Saint-Martin-[[Lantosque]] en passant par Levens. Le tracé de cette voie est repris en partie par le sentier de grande randonnée n° 5 (GR 5).
Un événement très important est la construction de [[1431]] à [[1434]] de la route muletière de [[Nice]] à [[Vinadio]], par Levens, [[Utelle]], [[Lantosque]], [[Saint-Martin-Vésubie|Saint-Martin]] et la chaîne de montagnes qui aboutit aux vallées de [[Coni]]. Moyennant le droit de péage à son profit, le riche patricien niçois et fermier de la gabelle Paganino Del Pozzo offre d’ouvrir à ses frais cette route nouvelle pour le transport du sel, dont l’exploitation est alors une branche considérable du commerce niçois.
En [[1829]] on construit une voie carrossable de Nice à Saint-Martin-Vésubie passant par Levens. Le gouvernement sarde crée le réseau des routes provinciales du comté de Nice par la loi du {{date|26|juin|1853}} ; cette route Nice-Levens-Vésubie est alors baptisée « Départementale n° 1 ». Elle devient par la suite l’actuelle route départementale n° 19 sur laquelle circule un [[Tramway de Nice et du Littoral|tramway]] (''Lou Trambalan'') de Nice à Levens au début du {{XXe siècle}} (de [[1908]] à [[1931]]) <ref>[http://amontcev.free.fr/tramways.htm Tramway des Alpes-Maritimes].</ref>{{,}} <ref>[http://www.mangiapan.net/mgp_05patrimoine/trambalan.php ''Lou Trambalan''].</ref>.
Son écart de Plan-du-Var devient un important nœud de communication entre Nice, [[Digne-les-Bains|Digne]] et la vallée de la Vésubie grâce à la route de Digne (ancienne [[Route nationale 202|nationale 202]], aujourd’hui départementale 6202), qui l’atteint en [[1873]], et la voie ferrée des [[Chemins de fer de Provence]] construite de [[1885]] à [[1911]]. Cette ligne, surnommée le « [[ligne Nice - Digne|train des Pignes]] », actuellement exploitée par la société SFSF-CP ([[Veolia Transport]] ex-Connex), est une des dernières [[Voie métrique|voies métriques]] en service régulier en France.
On peut actuellement atteindre le village de Levens par les trois routes départementales n° 14, n° 20 et n° 19. Il est desservi sur cette dernière par une ligne d’autocar Nice-Levens à compter de [[1926]] <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page6487.htm L’urbanisme à Levens].</ref>. Depuis la création le {{date|3|janvier|2005}} du nouveau réseau de transport de la communauté d’agglomération Nice Côte d'Azur, c’est la [[Ligne d'azur]] <ref>[http://www.lignedazur.com/ Site officiel de Ligne d’Azur].</ref> n° 89 <ref>[http://www.lignedazur.com/ftp/lignes/89%20(au%2015%2003%2007).pdf Horaires de la Ligne d’Azur n° 89].</ref> (appartenant à la société Veolia Transport) qui relie Nice à Levens.
La voirie communale de Levens mesure 27 km. Un document communal intitulé « Identification des voies carrossables ouvertes à la circulation publique » indique que près de la moitié de ce réseau est en mauvais état (les routes classées « bonnes » représentent 12,548 km, les routes « dégradées » 13,200 km et les routes « moyennes » 1,265 km) <ref>[http://levensaucoeur.free.fr/ « Levens au cœur »], voir menu « Notre quotidien > Urbanisme > Voirie ».</ref>.
===Énergie===
[[Image:Bonson (Gabre).jpg|thumb|right|200px|Usine électrique du Gabre.]]
Durant des siècles, les seules forces motrices à la disposition des Levensans sont animales et hydrauliques. Ils se chauffent avec le bois des forêts environnantes. Ils s’éclairent avec des chandelles de graisse animale et des lampes à huile d’olive ''calen'', puis à pétrole.
Dans les [[années 1890]], on construit en face du hameau de Plan-du-Var l’usine électrique du Gabre pour assurer l’alimentation en électricité des tramways niçois.
À partir de cette centrale, la compagnie de l’Énergie électrique du littoral (EEL) tire par la Barma une ligne à 10 000 volts pour apporter le courant permettant l’éclairage électrique public dès [[1904]].
Arrivée à Levens par une [[Réseau électrique#Le réseau de distribution|ligne moyenne tension]] à 3 000 volts, la distribution de l’électricité nécessite le passage par un transformateur en bas de l’Escalada pour fournir aux habitations une énergie à 110 volts/25 hertz. Chaque habitation a droit, pour un forfait de 25 francs, à une seule ampoule de 25 « bougies » (25 W) allumée à la fois, grâce à un dispositif dans le commutateur <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page6487.htm L’urbanisme à Levens].</ref>. Les moulins à huile commencent à fonctionner à l’électricité à partir de [[1909]] <ref name="Maurandi201" />. Le passage à la norme électrique actuelle 220 V/50 Hz se fait après la [[Seconde Guerre mondiale]].
En ce qui concerne les sources d’énergie utilisées pour le chauffage, le bois fut traditionnel jusqu’à notre époque, où il sert encore fréquemment de chauffage d’appoint. Puis l’électricité a alimenté environ 40 % des habitations malgré une relative désaffection durant les « [[Trente Glorieuses]] ». Le mazout connut ensuite la faveur jusqu’en [[1975]] (jusqu’à 60 % des logements), puis ce fut le tour du gaz (jusqu’à 25 %). L’énergie solaire commence à apparaître <ref name="RP99parc">Recensement Insee 1999 : [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=06075&produit=P_LOGB&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR parc immobilier levensan].</ref>.
===Logement===
Selon l’Insee, la population a augmenté en [[2006]] de 250 % par rapport à [[1982]]. Les habitants se sont installés en majorité depuis cette date (43,9 % depuis moins de 5 ans, 22,1 % depuis 5 à 9 ans et 34,0 % depuis plus de 10 ans, avec une moyenne d’ancienneté d’installation de 12 ans) <ref name="INSEE 2006" />.
Cet apport de population a fortement accru le nombre de résidences principales (80 %) par rapport aux résidences secondaires, ainsi que le nombre de propriétaires par rapport aux locataires.
<center>Ancienneté et type d’occupation du parc immobilier levensan selon l’Insee (RP99) <ref>Recensement Insee 1999 [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/wr_page.affiche?p_id_nivgeo=C&p_id_loca=06075&p_id_princ=LOG1&p_theme=ALL&p_typeprod=ALL&p_langue=FR parc immobilier à Levens].</ref>.</center>
{| class="wikitable" border="2" align="center" cellspacing="2" cellpadding="2" style="text-align:center;border-collapse:2;margin-top:2;"
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''date d’achèvement'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''avant 1915'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1915-1948'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1949-1967'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1968-1974'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1975-1981'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1982-1989'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1990-1998'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''totaux'''
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''résidences principales'''
| style="background:#FFFFFF;" | 312 (22,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 120 (8,7 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 157 (11,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 130 (9,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 164 (11,8 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 231 (16,7 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 271 (19,6 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 385 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''résidences secondaires'''
| style="background:#FFFFFF;" | 143 (37,6 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 15 (3,9 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 33 (8,7 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 73 (19,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 73 (19,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 32 (8,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 11 (2,9 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 380 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''logements occasionnels'''
| style="background:#FFFFFF;" | 5 (45,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 2 (18,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 3 (27,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 0 (0,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 0 (0,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 (9,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 0 (0,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 11 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''logements vacants'''
| style="background:#FFFFFF;" | 77 (63,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 14 (11,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 15 (12,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 5 (4,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 3 (2,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 4 (3,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 4 (3,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 122 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''totaux'''
| style="background:#FFFFFF;" | 537 (28,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 151 (8,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 208 (11,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 208 (11,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 240 (12,6 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 268 (14,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 286 (15,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 898 (100 %)
|-----
|}
<center>Nombres de pièces par type de logement à Levens selon l’Insee (RP99) <ref>Recensement Insee 1999 [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/wr_page.affiche?p_id_nivgeo=C&p_id_loca=06075&p_id_princ=LOG2&p_theme=LOG&p_typeprod=ALL&p_langue=FR nombre de pièces par type de logement à Levens].</ref>.</center>
{| class="wikitable" border="2" align="center" cellspacing="2" cellpadding="2" style="text-align:center;border-collapse:2;margin-top:2;"
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''catégorie de logement'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1 pièce'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''2 pièces'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''3 pièces'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''4 pièces'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''5 pièces'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''au moins 6'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''totaux'''
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''résidences principales'''
| style="background:#FFFFFF;" | 31 (2,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 180 (13,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 398 (28,7 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 434 (31,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 225 (16,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 117 (8,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 385 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''résidences secondaires'''
| style="background:#FFFFFF;" | 8 (2,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 32 (8,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 176 (46,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 105 (27,6 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 38 (10,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 21 (5,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 380 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''logements occasionnels'''
| style="background:#FFFFFF;" | 3 (27,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 5 (45,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 (9,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 2 (18,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 0 (0,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 0 (0,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 11 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''logements vacants'''
| style="background:#FFFFFF;" | 8 (6,6 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 27 (22,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 70 (57,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 9 (7,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 4 (3,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 4 (3,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 122 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''totaux'''
| style="background:#FFFFFF;" | 50 (2,6 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 244 (12,9 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 645 (34,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 550 (29,0 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 267 (14,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 142 (7,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 898 (100 %)
|-----
|}
<center>Évolution du parc immobilier levensan selon l’Insee <ref>Recensement Insee 1999 [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=06075&produit=P_POPA&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR évolution 1962-1999 de la population levensane].</ref>.</center>
{| class="wikitable" border="2" align="center" cellspacing="2" cellpadding="2" style="text-align:center;border-collapse:2;margin-top:2;"
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''année du recensement'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1968'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1975'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1982'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1990'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''1999'''
| style="background:#DFDFDF;" | '''2006'''
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''total des logements'''
| style="background:#FFFFFF;" | 994 (100 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 075 (100 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 300 (100 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 601 (100 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 909 (100 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 2 098 (100 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''résidences principales'''
| style="background:#FFFFFF;" | 486 (48,9 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 542 (50,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 713 (54,8 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 036 (64,7 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 398 (73,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 1 655 (78,9 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''résidences secondaires'''
| style="background:#FFFFFF;" | 400 (40,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 454 (42,2 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 508 (39,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 479 (29,9 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 391 (20,5 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 316 (15,0 %)
|-----
| style="background:#DFDFDF;" | '''logements vacants'''
| style="background:#FFFFFF;" | 108 (10,8 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 79 (7,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 79 (6,1 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 86 (5,4 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 120 (6,3 %)
| style="background:#FFFFFF;" | 127 (6,1 %)
|}
[[Image:Levens vieille-rue.jpg|thumb|right|200px|Vieille rue du village de Levens.]]
[[Image:Levens linteau-1591.jpg|thumb|right|200px|Linteau de [[1591]] à Levens : « Paix à cette maison et à tous ses habitants ».]]
En [[1999]], il y avait à Levens 1 385 résidences principales (73,0 % des logements totaux), constituant 81,5 % des maisons individuelles (en moyenne de 4 pièces) et 15,6 % des appartements (en moyenne de 3 pièces et construits pour les 3/4 avant [[1949]]), dont 0,4 % sans équipement sanitaire, 1,2 % sans baignoire ni douche (2,3 % en France) et 33,7 % sans chauffage central (contre 15,9 % en France) <ref name="RP99parc" />, plus 391 résidences secondaires (20,6 %) et 122 logements vacants (6,4 %, la majorité construits avant [[1949]]). On dénombrait 69,1 % de propriétaires (contre 54,7 % en France), 23,4 % de locataires (pour 40,7 % au niveau national), dont 0,4 % en [[Habitation à loyer modéré|HLM]] (16 % national), 21,9 % hors HLM (22,8 % en France) et 1,1 % en hôtel ou meublé (1,9 % au niveau national), alors que 7,5 % des personnes sont logées gratuitement (4,6 % en France) <ref>Recensement Insee 1999 [http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=06075&produit=P_LOGA&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR logements : les occupants à Levens].</ref>.
La commune compte 200 logements de plus en [[2006]] (+10,5 % par rapport à [[1999]]) et 270 ménages supplémentaires (+19,5 % par rapport à 1999). Au recensement Insee de 2006, on dénombre 78,9 % de résidences principales (1 655, avec 76,5 % de maisons individuelles et 22,8 % de logements collectifs), 15 % de résidences secondaires (316) et 6,1 % de logements vacants (127). On compte 74,6 % de propriétaires et 20,7 % de locataires <ref name="INSEE 2006" />.
Le {{date|19|mai|2000}}, le maire de Levens, soutenu à l’unanimité par le conseil municipal, adopte le nouveau [[plan d'occupation des sols]] (POS). Mais l’association « Levens au cœur » <ref>[http://levensaucoeur.free.fr/ « Levens au cœur »] est une association régie par la loi du {{date|1er|juillet|1901}} et le décret du 16 août de la même année. Elle a été créée le {{date|2|octobre|2000}} et enregistrée sous le numéro 0062022659. Sa création a fait l’objet d’une insertion au ''Journal officiel'' du {{date|11|novembre|2000}} et a pour but l’urbanisme et l’environnement sur la commune de Levens.</ref> critique l’absence de politique d’urbanisation et le report après les élections municipales en [[2008]] de la mise en œuvre du [[Plan local d'urbanisme#Le projet d'aménagement et de développement durable (PADD)|plan d’aménagement et de développement durable]] (PADD), qui permettrait d’élaborer un [[plan local d'urbanisme]] (PLU) en pleine concertation avec les Levensans <ref>[http://levensaucoeur.free.fr/ « Levens au cœur »] voir menu « Notre quotidien > Urbanisme > Développement ».</ref>. Selon cette association, l’accroissement rapide de la population et du nombre de permis de construire met en danger la qualité de vie et les infrastructures de la commune.
Les demandes déposées pour de nouveaux permis de construire ont été de 47 en 2000, 65 en 2001, 66 en 2002, 72 en 2003, 78 en 2004 et 80 en 2005, alors que les demandes de modification de bâtiments existants ont été de 36 en 2000, 22 en 2001, 17 en 2002, 24 en 2003, 28 en 2204 et 26 en 2005. Les simples déclarations de travaux se sont élevées quant à elles à 29 en 2000, 58 en 2001, 48 en 2002, 82 en 2003, 66 en 2004 et 67 en 2005 <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page6490.htm L’urbanisme à Levens].</ref>. La forte demande des actifs pour un logement principal et des étrangers pour une résidence secondaire oriente durablement à la hausse les prix du secteur immobilier.
Interrogé par un journaliste à propos des logements pour actifs et de la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains|loi SRU]] qui impose 20 % de [[Logement social|logements sociaux]], le maire Antoine Véran répond que : {{Citation|La loi est inadaptée pour des communes rurales par la mise en péril de l’ensemble des infrastructures qui ont été construites depuis longtemps - voirie, école, structure d’accueil, pour un village comme celui de Levens <ref>FR3 Nice, {{date|4|novembre|2006}}, cité dans la revue de presse (décembre 2006) de l’association [http://levensaucoeur.free.fr/ Levens au cœur].</ref>.}}
===Infrastructures et services===
En ce qui concerne la représentation des administrations, Levens dispose d’une mairie principale au village et d’une mairie annexe à Plan-du-Var, d’un bureau de poste au village et d’un autre à Plan-du-Var, d’une trésorerie du [[Trésor public]], une caserne de [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmerie]], d’un bureau de l’[[Office national des forêts]] (ONF), d’une maison du conseil général (à Plan-du-Var) et d’un bureau de la [[CANCA]]. Il y a aussi une caserne de pompiers moderne au pied du village (plus une autre à Plan-du-Var). Les services municipaux emploient 54 personnes (au lieu de 9 en [[1992]]) <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page6505.htm L’urbanisme à Levens].</ref>.
Pour l’[[éducation]], Levens bénéficie d’une [[Crèche (enfant)|crèche]], d’une [[école maternelle]], d’une [[École élémentaire en France|école primaire]] au quartier Saint-Roch et d’une autre à Plan-du-Var. Le [[collège]] se trouve à Tourette-Levens et les [[lycée]]s à Nice. À Levens, 520 enfants fréquentent les écoles maternelle et élémentaires, ce qui représente 13 classes élémentaires, 8 classes maternelles et une ouverture de classe par an depuis 2003 <ref>[http://levensaucoeur.free.fr/ Levens au cœur], revue de presse de novembre 2006.</ref>.
Dans le domaine de la [[santé]], Levens dispose d’un centre de convalescence (« Les Lauriers roses »), de deux maisons de retraite, de deux pharmacies (une au village et l’autre à Plan-du-Var), de cinq [[Médecine|médecins généralistes]] (dont un à Plan-du-Var), de quatre [[Infirmier|infirmières libérales]], de trois [[Kinésithérapie|kinésithérapeutes]] et de deux [[Chirurgien-dentiste|dentistes]]. À Plan-du-Var se trouvent un laboratoire d’analyses médicales et un cabinet de radiologie.
Pour pratiquer leurs activités sportives, les Levensans disposent d’un stade municipal avec terrain de football (aux Grands Prés), d’une salle omnisport (au Rivet), d’une piscine au sommet du village et d’un site d’escalade près de la grotte du Rat, sans oublier plusieurs courts de tennis et centres équestres privés.
Dans le domaine culturel, les Levensans profitent d’une maison communale au Portal, d’un foyer rural avec scène de [[théâtre]] et grand écran de [[cinéma]], ainsi que d’une [[bibliothèque]] municipale. Levens est dans une zone bien couverte par les réseaux de la [[téléphonie mobile]] et de l’[[Asymmetric Digital Subscriber Line|ADSL]] pour l’accès à [[internet]].
==Culture==
===Personnalités liées à la commune===
Plusieurs renseignements sur les personnalités levensanes sont disponibles dans l’ouvrage ''Levens'' de Garino (Pierre-Robert) <ref>Garino (Pierre-Robert), {{opcit}}, pp. 186-243.</ref>.
<!-- à classer par ordre alphabétique des patronymes puis ordre chronologique des dates de naissance, merci !! -->
[[Image:FrancoisMalaussena.jpg|thumb|right|180px|François Malausséna.]]
'''Pierre Gilletta''' ([[1568]]-[[1650]]), [[Prêtre catholique|prêtre]] [[Régulier et séculier|séculier]] connu sous la dénomination ''don Pietro''. Il débute comme professeur de théologie au collège de Nice, puis devient vice-préfet de la sainte Maison de Thonon, [[prieur]] de Saint-Jeoire et [[aumônier]] de la cavalerie de la maison ducale. Il publie en [[1608]] à [[Thonon]] une ''Déclaration de foi'', ouvrage contre les [[calvinistes]] rédigé en français. Le duc de Savoie le nomme en [[1622]] ''procureur du Trésor royal''. C’est à ce titre qu’il fait promulguer en [[1623]] la célèbre loi dite ''loi Gilletta'' qui interdit les intérêts composés. Sa maison située sur la place de la République a servi pendant de nombreuses années d’hôtel de ville ; elle abrite aujourd’hui la bibliothèque municipale. [[Charles-Emmanuel Ier de Savoie]] l’anoblit le {{date|9|décembre|1627}} avec transmissibilité aux enfants de son frère Philippe Gilletta. C’est de ce dernier que descend la célèbre famille Gilletta de Saint Joseph qui obtient le titre de [[comte]] de Saint Joseph en [[1833]].
'''Louis Gilletta de Saint Joseph''' ([[1848]]-[[1928]]), lieutenant général dans l’armée royale italienne, commandeur de [[Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare|Saints-Maurice-et-Lazare]], grand officier de la [[Ordre de la Couronne d'Italie|couronne d’Italie]], décoré de la Croix d’or avec couronne royale pour le mérite de « huit [[Lustre (Rome antique)|lustres]] » (1 lustre = 5 ans, soit 40 ans) de service militaire.
'''Jean-Baptiste Gilletta''' (Levens, {{date|7|mai|1856}} - Nice, {{date|4|février|1933}}), fils de paysan, devient un photographe célèbre pour ses clichés illustant la vie sur la [[Côte d'Azur]] de la fin des [[années 1870]] aux [[années 1920]] <ref>[http://www.elec.unice.fr/pages/congres/wkem-jina2006/gilletta-150eme.pdf 150{{e}} anniversaire] de la naissance de Jean Gilletta.</ref>.
'''[[François Malausséna|François-Stéphane Malausséna]]''' (Levens, {{date|18|août|1814}} - Nice, {{date|16|janvier|1882}}), avocat au barreau de Nice, devient le premier maire de Nice après le rattachement à la France en [[1860]], puis député des Alpes-Maritimes et enfin président du conseil général des Alpes-Maritimes.
[[Image:André Masséna.jpg|thumb|right|180px|Maréchal André Masséna.]]
'''[[André Masséna]]''' (Nice, {{date|6|mai|1758}} - Paris, {{date|4|avril|1817}}), [[duc]] de Rivoli, [[Prince (titre)|prince]] d’Essling et [[Maréchal d'Empire|maréchal d’Empire]], passe sa jeunesse à Levens et participe à l’invasion du comté de Nice comme [[général]] de l’armée révolutionnaire française.
'''Frédéric Maurandi''' (Levens, {{date|28|décembre|1863}} - [[Massoins]], {{date|23|janvier|1943}}), instituteur, publie en [[1931]] ''Les Annales de Levens''.
'''[[Joseph Raybaud]]''' (Levens, {{date|27|juin|1904}} - [[la Roquette-sur-Var]], {{date|22|mars|1991}}) marque durablement et profondément la vie politique levensane. Champion de la longévité politique, il est réélu [[maire]] de Levens durant 62 ans, [[conseiller général]] du canton de Levens durant 55 ans (élu [[Liste des présidents du Conseil général des Alpes-Maritimes|président]] du conseil général des Alpes-Maritimes en [[1964]]) et [[sénateur]] des Alpes-Maritimes durant 34 ans dans le groupe de la [[Gauche démocratique (France)|Gauche démocratique]].
'''Étienne Raynaud''' (Levens, {{date|12|janvier|1828}} - [[Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle|monastère d’Aiguebelle]], {{date|10|avril|1889}}), en religion révérend Marie-Joachim, professeur de théologie au grand [[séminaire]] de Nice en [[1860]] et [[Abbé#Abbé mitré|abbé « mitré »]] des [[Ordre cistercien de la stricte observance|trappistes]] ([[abbé]] et [[Évêque#Évêque in partibus|évêque ''in partibus'']] de Casamari in Vérolides).
'''Victor Grégoire Tiranty''' (Levens, {{date|12|mars|1750}} - Nice, {{date|11|avril|1836}}), juriste, notaire et homme d’affaire, membre de la [[Société populaire]]. Défenseur de la France et de la [[Révolution française|Révolution]], il s’est élevé contre le comportement du général d’Anselme et de ses troupes.
===Lieux et monuments===
====Dans le village====
Avec la porte de la première enceinte et celle de la seconde enceinte, le Portal, « la tour » est l’un des trois '''vestiges de l’ancien château'''. C’est l’ancien [[donjon]], le point le plus haut du village, qui surplombe la piscine en contrebas et permet d’apercevoir la plaine du Var jusqu’à son embouchure et le [[cap d'Antibes]].
Le '''''boutàu''''', pierre cylindro-conique tronquée et fichée en terre (sur l’actuelle place de la Liberté), sur laquelle sautent les danseurs de la [[farandole]], en souvenir symbolique de la révolte de [[1621]].
L’'''église paroissiale Saint-Antonin''', dont le chartrier de l’[[abbaye]] de Saint-Pons fait mention en [[1286]], est la propriété de la commune. Elle est inscrite aux [[Monument historique (France)|Monuments historiques]] par arrêté du {{date|22|décembre|1941}} <ref>Selon la [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=06075&NUMBER=2&GRP=0&REQ=%28%2806075%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous base Mérimée].</ref>.
La construction de la première [[Église (édifice)|église]] est vraisemblablement antérieure au {{XIIIe siècle}}, mais elle a subi de nombreux remaniements, en particulier au début {{XVIIe siècle}}. Elle présente actuellement un plan basilical, avec une nef de quatre travées et deux collatéraux ; le [[Chœur (architecture)|chœur]] et les [[bas-côté]]s se terminent par des [[chevet]]s plats. Les trois [[nef]]s sont séparées par deux rangées de quatre piliers chacune, en calcaire gris du pays. Les bases des colonnes comportent de curieuses têtes de style [[Art roman|roman tardif]], très diversifiées, dont un « sourire de Levens » ! Statue de la [[Marie de Nazareth|Vierge]] en bois polychrome, [[Chaire (église)|chaire]] et [[prédelle]] racontant la vie de saint Antonin, toutes trois du {{XVIe siècle}}.
Sur la tribune en fond de nef, un [[orgue]] de [[Facteur d'orgue|facteur]] inconnu, provenant de la chapelle de l’ancien petit séminaire de Nice. Il comporte 32 [[Jeu_(musique)#Choix_de_timbre|jeux]] dans un seul [[Orgue#Buffet|buffet]] sans [[Positif (clavier)|positif]], répartis sur deux [[Clavier_(orgue)|claviers]] et un [[Pédalier_(orgue)|pédalier]] <ref>Latourelle (Pierre), ''Inventaire des orgues en région Provence-Alpes-Côte d’Azur'', tome 3 : « Orgues des Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes », ARCAM-Edisud, Aix-en-Provence, ca. 1985, {{ISBN|2-85744-257-2}}.</ref>. Dans les [[années 1950]], le titulaire était Joseph Garin, auquel ont succédé Mlle Bovis puis Jeannine Gualtieri.
[[Image:Levens chapelle-blanche.jpg|thumb|left|160px|La chapelle Blanche ({{XVIIIe siècle}}).]]
[[Image:Levens chapelle-noire.jpg|thumb|right|160px|La chapelle Noire ({{XVIe siècle}}).]]
[[Image:Levens (autel de Chapelle Blanche).jpg|thumb|left|180px|Intérieur de la chapelle Blanche.]]
[[Image:Levens chapelle-noire2.jpg|thumb|right|180px|Intérieur de la chapelle Noire.]]
La '''chapelle de la confrérie des [[pénitent]]s blancs''' fondée début {{XIVe siècle}}, dite « chapelle Blanche », dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, déplacée et reconstruite sur son emplacement actuel (place de la République) en [[1775]]. Retable polychrome du {{XVIIIe siècle}}, Vierge à l’enfant du {{XVIIe siècle}} en albâtre, statue processionnelle en bois polychrome du {{XVIIIe siècle}}, très aérienne.
La '''chapelle de la confrérie des [[pénitent]]s noirs''' fondée fin {{XVIe siècle}}, dite « chapelle Noire ». Le trésor de l’église de Levens y est présenté dans le cadre d’un musée d’art religieux.
La '''maison du Portal''' accueille, tout au long de l’année et plus particulièrement pendant la saison estivale, des expositions temporaires de peinture, sculpture, photographie... Des artistes de renom côtoient leurs confrères locaux et viennent y présenter leurs œuvres. Elle héberge en continu une exposition dédiée à Jean-Pierre Augier, sculpteur local détournant des outils métalliques traditionnels ou contemporains dans des représentations mythologiques, humoristiques...
Le '''musée éducatif d’[[entomologie]]''', fondé par Guy Hug.
====Hors du village====
La '''''peira tourgnola''''' (pierre tournante) est une pierre verticale de plusieurs mètres de hauteur, coiffée par un second bloc mesurant environ 1 m de haut, située sur le chemin de l’Albarea à proximité de l’embranchement avec le chemin de la Coumba. Est-ce que ce monument est d’origine naturelle ? A-t-il été élevé par l’homme ? L’histoire n’en a gardé aucune trace. Seule la tradition locale perpétue la légende suivante : pour voir tourner la ''peira tourgnola'', il faut y aller le soir du [[réveillon de Noël]], vêtu d’une simple chemise de nuit humide, après avoir consommé le ''cacha fuec'' (le vin chaud) en grande quantité...
Il existe aussi diverses '''chapelles''' à travers la commune : chapelle de Saint-Antoine-de-Siga, chapelle de Sainte-Claire, chapelle Sainte-Pétronille, chapelle Saint-Joseph, chapelle Saint-Michel et l’ancienne commanderie des [[ordre du Temple|templiers]] de Notre-Dame-des-Prés.
=== Fêtes et traditions ===
[[Image:Levens Brandi lev 1970.jpg|thumb|left|180px|''Lou Brandi levensan'' à sa création en [[1970]] <ref>D’après ''[[Nice-Matin]]'', août [[1970]]. Debout, à gauche, Jean Maiffredi.</ref>.]]
Le groupe folklorique ''Lou Brandi levensan'', créé en [[1970]] <ref>Sur les bases du groupe folklorique du comité des fêtes, animé dès [[1965]] par Jean Maiffredi et Danielle Roubaut, qui regroupait à cette époque une vingtaine de participants, voir ''[[Nice-Matin]]'' des {{date|29|août|1965}}, {{date|28|août|1966}}.</ref> par Jean Maiffredi pour garder en vie les traditions levensanes, se compose aujourd’hui d’une quinzaine de couples de danseurs en costume local traditionnel, accompagnés par une dizaine de musiciens sonnant [[Fifre_(musique)|fifres]] et jouant tambours, grosse caisse, ''cascaveliera'' (grelots) et [http://mtcn.free.fr/mtcn-musique-traditionnelle-instruments.php#petadou ''petadou''] (tambour à friction). Il anime les « festins » (fêtes) du village, religieux ou profanes.
====Fêtes religieuses====
Les Levensans perpétuent une très ancienne tradition [[catholicisme|catholique]] romaine, avec une dévotion à ses saints protecteurs et particulièrement à la [[Vierge à l'Enfant|Madone]].
Ils célèbrent le [[15 août]] la fête de l’[[Assomption]] de la [[Vierge Marie]], protectrice du village, avec [[neuvaine]]s à la chapelle Blanche et procession chantée d’une très belle statue polychrome du {{XVIe siècle}}, ainsi que la fête de l’[[Immaculée Conception]], le [[8 décembre]], avec le renouvellement du vœu fait à la Vierge le {{date|8|avril|1738}} par acte notarié en souvenir d’une épidémie de « fièvre maligne », qui ravageait le comté et qui cessa lorsque les Levensans implorèrent la Madone.
[[Image:Levens-battau.jpg|thumb|right|180px|La pierre du ''boutàu'', place de la Liberté.]]
La fête patronale de la [[Antonin de Pamiers|Saint-Antonin]], le [[2 septembre]], est l’occasion d’un grand banquet et de farandoles au cours desquelles les Levensans dansent et sautent sur la pierre du ''boutàu'' symbolisant le ventre du seigneur Grimaldi, en mémoire de sa destitution et de leur indépendance en [[1621]]. Les autres fêtes des saints patrons de différents quartiers ne sont pas délaissées : [[Sainte Anne|Sainte-Anne]] le [[26 juillet]] pour Plan-du-Var, [[Sainte Claire|Sainte-Claire]] le 11 ou [[12 août]], [[Saint Roch|Saint-Roch]] le [[16 août]], [[Saint Blaise|Saint-Blaise]] le [[2 février]], [[Antoine de Padoue|Saint-Antoine]] le [[13 juin]] pour le quartier de la Siga, [[Vincent de Saragosse|Saint-Vincent]] le [[22 janvier]] comme protecteur des oliviers... ainsi que la fête de la [[Jean le Baptiste|Saint-Jean]], le [[21 juin]] pour le [[solstice d'été]], avec son grand feu. Il y a aussi les pèlerinages annuels à la Madone d’[[Utelle]], le [[8 septembre]], et à [[Saint-Michel]] du Férion, le [[29 septembre]].
Toutes les autres fêtes du [[calendrier liturgique catholique]] sont aussi célébrées <ref>Association ''Levens d’un temp e de deman'', « Les fêtes levensanes », dans ''Cahier n° 11'', février 2000.</ref>, particulièrement [[Noël]] (''[[Calèna]]'') avec la traditionnelle messe de minuit (''sa messa de mieja nuech'') à l’appel du carillon (''sou trignoù''), <!--ses [[treize desserts]], Provence mais *pas* comté de Nice !-->son vin chaud parfumé à la cannelle et sa [[Crèche de Noël|crèche]] provençale (''lou presèpi'') avec les grands [[Santon de Provence|santons]] de porcelaine (''si santouns''). La « procession aux Limaces » <ref>[http://www.nice.fr/mairie_nice_5822.html Procession aux limaces].</ref>, avec des lampions de coquilles d’escargots (''de gruelhi de limassi''), se déroule le jeudi qui suit l’octave de [[Pentecôte]], en l’honneur du [[Fête-Dieu|Très Saint Sacrement]].
====Fêtes profanes====
Les principales fêtes profanes sont le « [[Mardi Gras|Mardi gras]] » (''lou Mars de Carneval''), qui est un défilé [[carnaval]]esque avec déguisement, au son de l’orchestre (''la musica levensana''), suivi du traditionnel repas de raviolis avant le [[carême]], et la fête du « Tourner le [[mai]] » (''Virar sou malh''). Cette fête était l’occasion pour les jeunes de se choisir un/une partenaire autour d’un pin « le plus haut possible » amené sur la place du village et orné d’une couronne de fleur au sommet. Mais cette tradition s’est perdue après la Seconde Guerre mondiale.
Il y eut aussi les revues militaires aux Grands Prés avant la Première Guerre mondiale à l’occasion de la commémoration de la fête nationale du [[14 juillet]] et lors des manœuvres estivales annuelles des [[chasseurs alpins]] du 22{{e}} BCA, ainsi que la célèbre revue d’honneur de la 57{{e}} brigade du XV{{e}} corps défilant devant le général Versier le {{date|20|septembre|1894}}.
Tous les étés se tiennent le Festival du cheval, aux Grands Prés, généralement les [[14 août|14]] et [[15 août]], ainsi que la grande foire agricole durant le premier week-end de juin.
===Langue===
Les langues parlées à Levens sont le [[français]] et le ''levensan'', variante dialectale du [[niçois]], qui est selon la classification dialectologique une variété de la [[langue d'oc]] ou [[occitan]] parlée dans le [[comté de Nice]] ou « pays niçois » (correspondant à l’arrondissement de Nice, situé dans le département français des [[Alpes-Maritimes]]) et dans la principauté de [[Monaco]] (où il coexiste avec le [[ligure]] [[monégasque]]). L’[[italien]] ([[toscan]]) fut la [[langue officielle]] du [[Royaume de Sardaigne|royaume de Piémont-Sardaigne]] et auparavant des [[États de Savoie]] depuis [[1563]].
Pour des raisons historico-culturelles, les Niçois appellent leur langue ''niçois'', mais on l’appelle aussi par son nom autochtone {{IPA|[niˈsaʀt]}} orthographié ''niçard'' ([[Norme classique de l'occitan|norme classique]]) ou ''nissart/niçart'' ([[norme mistralienne]]). Il existe plusieurs [[isoglosse]]s à travers le comté de Nice, les différences étant les plus marquées entre le niçois de la côte et celui de l’arrière-pays. Le niçois est une des matières optionnelles inscrites pour l’examen du baccalauréat.
=== Gastronomie ===
[[Image:Pissaladiera.jpg|thumb|rught|180px|''Pissaladiera'' avec oignons, olives et anchois.]]
[[Image:Cuillere de tapenade.jpg|thumb|right|Cuillerée de ''tapenade''.]]
La cuisine de Levens est très semblable à celle de [[Nice]] <ref>Médecin (Jacques), ''La Bonne Cuisine du comté de Nice'', éditions SOLAR (2003), {{ISBN|2-26303-506-0}}.</ref>. C’est une « cuisine de pauvre », qui utilise couramment la farines de céréales et parfois de [[pois chiche]] ou de [[châtaigne]], les [[viande]]s (principalement d’[[Mouton|ovins]]) et les poissons ([[morue]], [[anchois]]), les fromages principalement au lait de chèvre ou de brebis, le vin, les [[olive]]s et huile d’olive, les fruits et légumes selon la saison et l’[[Ail cultivé|ail]], les [[oignon]]s et les herbes aromatiques.
Voici quelques plats typiques :
* [[Pissaladière|''pissaladiera'']] : [[tarte (cuisine)|tarte]] aux oignons et aux olives (avec souvent aussi des anchois) ;
<!-- la pizza *n’est pas* une spécialité levensane, ni même niçoise !!
* ''[[pizza]]'' : sorte de tarte salée avec tomates, olives, fromage, champignons et anchois.
-->
* ''[[ravioli]]'' : petis sacs de pâte farcis de viande de bœuf hachée avec de la blette et des herbes aromatiques, cuits dans l’eau bouillante ;
* [[Soupe au pistou|''soupe au pistou'']] : soupe de légumes coupés en morceaux, sur laquelle on verse le ''pistou'', un mélange ''pilé'' de basilic, ail, tomate, parfois olives et parmezan râpé ;
* [[ratatouille]] : ragoût de légumes (aubergines, courgettes, poivrons, tomates, oignons) ;
* ''pâtes au pistou'' : pâtes sur laquelle on verse le ''pistou'' ;
* ''pâtes aux anchois'' : pâtes avec des anchois et du fromage râpé ;
* ''[[tapenade]]'' : mélangé pilé d’anchois, d’olives et de câpres (dont le nom niçois est ''tapène''), que l’on répand sur les pâtes ou étend sur le pain ;
* ''[[farcis]]'' : légumes (tomates, pommes de terre, oignons, courgettes) farcis de viande hachée et cuits au four.
* [[Tourte de blettes|''tourta de blea'']] : tourte sucrée, farcie avec un mélange de [[Poirée|blette]]s, de [[Pignon de pin|pignon]]s (graines) de pin, de figues sèches, de pommes, de raisin secs... ;
* ''[[socca]]'' : épaisse crêpe de farine de [[pois chiche]] ;
* [[panisse]] : pâte de farine de pois chiche frite dans l’huile d’olive ;
* ''tarte à la courge'' : tartes à l’anis et à la courge ;
* ''bressaude'' : tranches de pain frottées d’ail et frites dans l’huile d’olive qui vient juste d’être pressée ;
* ''brous'' ou ''broussin'' : fromage très « fait » et « odorant » (souvent « habité »), que l’on tartine sur le pain ;
* ''stoccaficada'' : ragoût de poisson semblable à la morue avec des pommes de terre, des oignons, des olives et des herbes aromatiques ;
* ''bignettes'' : beignets sucrés ;
* ''cardes'' : espèces d’artichauts tendres.
===Sports===
[[Image:Levens-piscine.jpg|thumb|right|180px|La piscine. En arrière-plan, le mont Vial.]]
Levens est un vrai paradis pour ceux qui aiment les excursions à pied <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page366.htm circuits pédestres balisés].</ref>, à cheval <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page2607.htm clubs équestres levensans].</ref> ou à bicyclette <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page369.htm circuits VTT balisés].</ref>. À travers le village passe le sentier de grande randonnée n° 5 (GR 5) <ref>[http://www.gr-infos.com/gr5d.htm GR 5].</ref>, qui va de la [[mer du Nord]] à la [[mer Méditerranée]].
L’[[équitation]] est fréquemment pratiquée par les touristes, et des courses furent organisées en août et septembre sur l’[[hippodrome]] des Grands Prés, de [[1903]] à [[1913]] et durant les [[années 1960]] avec dotation de prix comme le Grand Prix de la Société des bains de mer de Monaco ([[Sport hippique#Le trot attelé|trot attelé]] ou [[Sport hippique#Le trot monté|monté]] en partie liée), le Prix du Conseil Général ([[Sport hippique#Le plat|course plate]]), le Prix du Conseil Municipal ([[Trot (équitation)|trot]] attelé ou monté), le Prix du canton de Levens, le Prix Victor-André-Masséna, le Prix du centenaire ou le Prix de la ville de Levens <ref>Association ''Levens d’un temp e de deman'', « Les fêtes levensanes », dans ''Cahier n° 11'', février 2000.</ref>. Les routes montagneuses de la commune sont parfois le théatre de courses cyclistes ou automobiles.
Il existe aussi des aires de jeu vouées spécialement au [[tennis]], au [[football]] ou au [[cricket]], ainsi qu’une salle omnisport dans le quartier du Rivet.
La [[Piscine (bassin)|piscine]] se situe au sommet du village et son eau fraîche venant directement de la montagne est très agréable l’été.
Le site de la grotte du Rat a été équipé pour la pratique de l’escalade <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page372.htm 30 voies d’escalade à la grotte du Rat].</ref>.
Levens compte de nombreuses associations sportives <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page375.htm Liste des associations levensanes].</ref> : [[chasse]] (en particulier aux sangliers sauvages...), [[Jeu provençal|jeu de boules]], danse (classique, country, jazz, hip-hop, orientale), gymnastique, [[judo]], [[karaté]], [[yoga]], course à pied et randonnées, équitation, [[Vélo tout terrain|VTT]], foot-ball (club de l’Avenir sportif levensois), [[volley-ball]], tennis, sports d’eau vive, [[escalade]], [[ski]]...
===Arts===
[[Image:J-P-Augier Barcarole.jpg|thumb|right|180px|''Barcarole'', par J.-P. Augier.]]
La « Maison du Portal » organise des expositions d’artistes locaux, comme le sculpteur Jean-Pierre Augier <ref>[http://www.levensportal.free.fr/augier.html Jean-Pierre Augier].</ref>, qui redonne une nouvelle vie artistique aux outils usagés.
Chaque été sont organisés une foire agricole et un festival de musique, théâtre, danses et contes...
Il existe à Levens plusieurs associations culturelles et clubs très actifs <ref>[http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page3074.htm Activités levensanes, saison 2006-2007].</ref>: [[aéromodélisme]] (aux Grands Prés), [[échecs]], [[bridge]], photographie, [[patchwork]], [[aquarelle]], langues [[langue italienne|italienne]] et [[niçois|nissarte]], chorale, école de musique (les Petits Musiciens) et de piano, amicales des différents quartiers, comité des fêtes, cercle cinéphile, théâtre (le Cercle de la Pierre Tourniole)...
==Voir aussi==
===Photothèque===
<center>
<gallery>
Image:Levens-hiver.jpg|Le village en hiver.
Image:Levens2.jpg|Le village, vu de l’est.
Image:Levens3.jpg|Le village, vu du sud.
Image:Levens_vue-ouest.jpg|Panorama occidental.
Image:Levens_vue-sud.jpg|Panorama méridional.
Image:Levens_vue-mer.jpg|Vue sur la Méditerranée.
Image:Canal_de_la_Vésubie.jpg|Canal de la Vésubie.
Image:Levens_Plan-du-Var.jpg|Écart de Plan-du-Var.
Image:Plan-du-Var_grande-rue.jpg|Grande rue de Plan-du-Var.
Image:Plan-du-Var_église.jpg|Église de Plan-du-Var.
Image:Plan-du-Var_monument-aux-morts.jpg|Mémorial 1914-1918 de Plan-du-Var.
Image:Plan-du-Var_église-porte.jpg|Porte sculptée de l’église de Plan-du-Var.
Image:Gare_de_Plan_du_Var.jpg|Gare de Plan-du-Var.
Image:Bonson_(Gabre-2).jpg|Usine électrique du Gabre.
Image:Levens_pompiers.jpg|Caserne des pompiers.
Image:Levens_usine-épuration.jpg|Station d’épuration.
Image:Levens_quartier-du-rivet.jpg|Quartier du Rivet.
Image:Levens_moulin-farine.jpg|Ancien moulin à farine.
Image:Levens_hippodrome.jpg|Hippodrome vers [[1905]].
Image:St Joseph-2.jpg|Chapelle Saint-Joseph au début du {{XXe siècle}}.
Image:St Joseph-6.jpg|Chapelle Saint-Joseph au début du {{XXe siècle}}.
Image:Levens_tableau-assomption.jpg|''Assomption de la Vierge'' ([[1587]], chapelle Blanche).
Image:J-P-Augier_mère-michelle.jpg|Sculpture de J.-P. Augier.
</gallery>
</center>
===Bibliographie===
* Caïs de Pierlas (comte), ''Le Chartrier de l’abbaye de Saint-Pons'', publié par ordre de SAS le prince Albert I{{er}} de Monaco, augmenté d’une étude et de tables par Gustave Saige, Imprimerie de Monaco, 1903.
* Cerutti (Jeanine), Bianchi (Armand), Carlon (François), Maurandi (Félix), ''Recueil du Parlàr Levensàn'', Serre éditeur, 2006, en vente à l’office de tourisme de Levens.
* Garino (Pierre-Robert), avec la collaboration de Bottini (Maryse), ''Levens. Crounica dei Levensan'', collection « Les Régionales », Serre éditeur, 1995, {{ISBN|2-86410-226-9}}.
* Garino (Pierre-Robert), ''Le Canton de Levens'', collection « l’Ancre Solaire », Serre éditeur, 1997, {{ISBN|2-86410-259-5}}.
* Hug (Guy), ''Une petite idée de Levens'', édition à compte d’auteur.
* ''Levens d’un temp e de deman'' (association), ''Les Cahiers'', du n° 1 (mars 1996) au n° 13 (2001), publiés avec le concours du conseil général des Alpes-Maritimes.
* Maurandi (Frédéric), [http://www.pubchezrobert.fr/298.page.225.Livre%20de%20Levens%20index.html ''Les Annales de Levens''], Nice, 1931, réédition Alandis, 1999, {{ISBN|2-913637-08-6}}.
* Médecin (Jacques), ''La Bonne Cuisine du comté de Nice'', éditions SOLAR (2003), {{ISBN|2263035060}}.
* revue ''Nice historique'' :
** Arène (Edouard), « Monographie de Levens », 1907 ;
** Bodard (Pierre), « Levens à la charnière des XVI{{e}} et XVII{{e}} siècles », 1983 ;
** Fighiera (Charles-Alexandre), Hildesheimer (Ernest), « À propos du ''boutaù'' de Levens », 1983 ;
** Fighiera (Charles-Alexandre), Hildesheimer (Ernest), « Le Levensan Victor Tiranty, avant, pendant et après la Révolution française », 1989 ;
** Mangiapan (Jean), « ''Lou festin de Levèns'' », 1983.
* Ranucci (Jean-Claude), « Noël et pastorales à Levens », ''in'' revue ''Lou Sourgentin'', n° 79, 1987.
* Trouillot (Paule et Jean), ''Guide historique des 163 communes des Alpes-Maritimes et de Monaco'', imprimerie La Toscane, Nice, 2006, {{ISBN|2-9514405-5-3}}.
===Liens internes===
* [[Communes des Alpes-Maritimes]]
* [[Olivier (arbre)|Oliviers]]
* [[Huile d'olive]]
* [[Extraction de l'huile d'olive]]
* [[Moulin à huile]]
===Liens externes===
<!-- merci de conserver ce lien réciproque : la page Dmoz contient un lien vers Wikipedia -->
* {{dmoz|Levens|http://dmoz.org/World/Fran%c3%a7ais/R%c3%a9gional/Europe/France/R%c3%a9gions/Provence-Alpes-C%c3%b4te_d%27Azur/Alpes-Maritimes/Villes_et_villages/Levens/}}
* [http://www.levenstourisme.com Site officiel de l’office de tourisme].
* [http://www.canton-de-levens.com Site officiel de l’office de tourisme du canton de Levens]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=12269 Levens sur le site de l’Institut géographique national].
.
* Cartes interactives de la [http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page393.htm commune] et du [http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page396.htm village] de Levens.
* [http://site.voila.fr/levenstourisme/index_fichiers/Page363.htm Nouvelles de Levens].
* [http://levensaucoeur.free.fr/ Levens au cœur] (association loi de 1901 pour l’environnement et l’urbanisme à Levens)
* [http://www.meteoconsult.fr/ter/france/prevision/detail.php?ville=Levens&num_ville=2903 Météorologie à Levens]
* [http://www.insectomania.org/ Musée éducatif d’entomologie de Levens]
* [http://mtcn.free.fr/lyrics/viva-levens.php Hymne de Levens]
* [http://mtcn.free.fr/mtcn-musique-traditionnelle-midi-carillon.php Les carillons du comté de Nice] : ''tirignoun'' (carillon) et ''clar'' (glas) de Levens
* [http://www.aocolivedenice.com/ AOC « Olive de Nice » et filière oléicole des Alpes-Maritimes]
* [http://www.grimaldi.org/fr/ Site officiel de la dynastie Grimaldi]
==Notes, sources et références==
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{{Portail|Alpes-Maritimes|communes de France}}
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[[Catégorie:Commune des Alpes-Maritimes|Levens]]
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