Ligne 2 du métro de Paris
53160
31862445
2008-07-24T22:15:26Z
Gonioul
65664
{{Ligne du réseau de transport francilien
| couleur_ligne={{Métro de Paris/couleur fond|2}}
| couleur_texte={{Métro de Paris/couleur texte|2}}
| nom_ligne=Métro ligne 2
| année_ouverture=[[1900]]
| dernière_extension=[[1903]]
| exploitant=[[Régie autonome des transports parisiens|RATP]]
| type_conduite=Conducteur ([[Pilotage automatique (métro)|PA]])
| matériel=[[MF 67]], [[MF 2000]]
| nombre_stations=25
| longueur=12,4
| espacement_station=517
| nombre_communes=1
| nombre_passagers_par_an=92,1 millions
| rang=7{{e}}/16
}}
La '''ligne 2 du métro de Paris''' fut la deuxième ligne en exploitation du [[métro de Paris|réseau métropolitain]] de [[Paris]]. Le premier tronçon fut ouvert en décembre [[1900]], et elle fut achevée en avril [[1903]] dans son tracé actuel entre [[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]] et [[Nation (métro de Paris)|Nation]]. Elle est longue de 12,4 kilomètres.
== Histoire ==
=== Chronologie ===
* {{date|13|décembre|1900}} : ouverture du tronçon [[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]] - [[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Étoile]].
* {{date|7|octobre|1902}} : prolongement jusqu'à [[Anvers (métro de Paris)|Anvers]].
* {{date|31|janvier|1903}} : ouverture jusqu'à la station Rue de Bagnolet (depuis 1970 [[Alexandre Dumas (métro de Paris)|Alexandre Dumas]]).
* {{date|2|avril|1903}} : ouverture complète de la ligne avec la fin des travaux de la station [[Nation (métro de Paris)|Nation]], terminus en boucle comme Porte Dauphine qui permet aux trains de repartir directement.
* {{date|10|août|1903}} : un court-circuit à [[Ménilmontant (métro de Paris)|Ménilmontant]] provoque un incendie dont les fumées envahissent la station [[Couronnes (métro de Paris)|Couronnes]], y [[asphyxie|asphyxiant]] 84 personnes.
* depuis 1903, la ligne n'a connu aucun changement de parcours. Une correspondance par la voie publique a été créée entre [[Anvers (métro de Paris)|Anvers]] et le [[funiculaire de Montmartre]] exploitée par la [[Régie autonome des transports parisiens|RATP]] : un ticket utilisé jusqu'à Anvers est valable dans l'heure qui suit au funiculaire.
* {{date|14|octobre|1907}} : elle fut appelée Ligne 2 Nord.
* {{date|16|mai|2005}} : inauguration du système d'information en temps réel des temps d'attente (Siel).
=== Naissance de la ligne ===
[[Image:Paris - Le metro montant boulevard de la Villette.jpg|thumb|right|Le métro montant boulevard de la Villette.]]
La deuxième ligne de métro est prévue en même temps que la [[ligne 1 du métro de Paris]]. Au départ, le projet de la ligne consiste à créer une ligne circulaire par les anciens boulevards extérieurs et comme terminus la Porte Maillot<ref>{{ouvrage|titre=Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor|auteur=Jean Tricoire|ref=Référence:Un siècle de métro en 14 lignes}}, p 15</ref>. Or il s'avère que pour des raisons d'exploitation, la branche Étoile-Maillot de la ligne 2 est plus utile pour la ligne 1 et en contre partie la ligne 2 récupère la branche Étoile-Dauphine de cette même ligne 1. En plus la ligne 2 est coupée en deux : la ligne 2 Nord et la ligne 2 Sud, qui devient plus tard la [[ligne 6 du métro de Paris|ligne 6]]<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 16</ref>.
Le premier tronçon de la ligne 2 est construit dans la même période que la ligne 1 mais en prenant un peu de retard, les 1600 mètres de voies sont ouverts le [[3 décembre]] [[1900]]<ref name="JT">Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 156</ref>. Cette section comporte trois stations [[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]], [[Victor Hugo (métro de Paris)|Victor Hugo]] et [[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Étoile]]. L'exploitation de cette ligne est composée de navettes de trois voitures<ref name="JT"/> et au niveau d'Étoile, la manœuvre de retournement se fait en tiroir puisqu'il s'agit d'un terminus provisoire. A la [[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]], tout comme à [[Nation (métro de Paris)|Nation]], cela se fait grâce à une boucle de retournement.
=== Une idée originale de construction : le passage aérien ===
Les travaux du prolongement de la ligne 2 Nord vers Nation ont continué sur la lancée du premier tronçon ; alors que la section Étoile-Anvers ne connaît pas de problème, la section Anvers-Colonel Fabien pose des difficultés. En effet, sur cette section, la ligne doit traverser les lignes de chemins de fer de la [[Compagnie des chemins de fer du Nord|compagnie du Nord]] et de la [[Compagnie des chemins de fer de l'Est|compagnie de l'Est]] ainsi que le [[canal Saint-Martin]].
La solution d'un passage aérien pose un problème financier car le coût de construction aérien est deux fois plus cher que celui du souterrain<ref name="JT2">Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 158</ref> mais du point de vue des concepteurs, le voyage en grand air permet aux voyageurs de voir la ville autrement<ref name="JT1">Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 157</ref>. Avec la largeur des grands boulevards, l'implantation de la ligne ne pose aucune difficulté à part les carrefours importants.
Les viaducs comportent des travées métalliques de longueurs comprises entre 19,48 mètres à 27,06 mètres, seules les passages importants ont des travées plus longues : 35,89 mètres pour le franchissement du [[boulevard Barbès]], 43,47 mètres pour la [[rue d'Aubervilliers]] et 75,25 mètres pour passer au-dessus des voies des compagnies de chemins de fer<ref name="JT2"/>. Mais les viaducs doivent aussi respecter les utilisateurs des voiries de l'époque que sont les [[tramway|tramways à impériales]] et les véhicules de pompiers à échelles et aussi de limiter les dénivelés d'accession aux stations donc la hauteur libre entre la voirie et les poutres est de 5,20 mètres. Les piliers sont en fonte ou en maçonnerie adaptés au cheminement des piétons<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 52</ref>.
L'ouverture des différentes sections se fait par étapes : le [[7 octobre]] [[1902]] pour la section Étoile-Anvers, le [[31 janvier]] [[1903]] pour la section Anvers-[[Alexandre Dumas|Rue de Bagnolet]] et enfin la ligne est ouverte en totalité à Nation, le [[2 avril]] [[1903]]. Cela a permis à certaines stations qui n'ont pas pu être ouvertes en [[1902]] d'ouvrir avec le prolongement à Nation<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 160-161</ref>. Depuis la configuration de la ligne n'a pas bougé. Le procédé de passage aérien est en suite utilisé par les lignes [[ligne 5 du métro de Paris|5]], [[ligne 6 du métro de Paris|6]] et sur la traversée de la [[Marne (rivière)|Marne]] par la [[ligne 8 du métro de Paris|8]].
=== La tragédie de Couronnes ===
{{Article détaillé|Couronnes (métro de Paris)}}
Après l'ouverture à [[Nation (métro de Paris)|Nation]], un [[Chronologie des grands incendies|incendie]] se déclare le [[10 août]] [[1903]] à cause d'un [[court-circuit]] sur une rame à la [[Barbès - Rochechouart (métro de Paris)|station Barbès]]. La rame est évacuée et l'incendie maîtrisé.
Afin de ne pas bloquer le réseau, la rame est poussée vide vers [[Nation]] par la rame qui arrivait derrière (préalablement évacuée). Mais à la [[Ménilmontant (métro de Paris)|station Ménilmontant]], le feu reprend sans qu'on puisse l'éteindre. Au même instant, la rame suivante, qui avait ramassé les quelque 300 passagers des deux rames évacuées arrive à la station précédant Ménilmontant : Couronnes. Mais averti de la reprise de l'incendie, le chauffeur ne redémarre pas et prie les usagers de descendre afin d'évacuer la station par l'escalier. Les gens commencent à en gravir les marches lorsqu'une personne se met à demander qui va rembourser les [[billet]]s. Trouvant cela légitime, les autres passagers se rassemblent et interrogent le conducteur qui ne sait pas. La foule s'énerve, proteste.
Cependant, la [[fumée]] de l'incendie (la fumée uniquement, le feu étant resté circonscrit à la rame de métro) qui a envahi la station Ménilmontant, évacuée, se propage dans le tunnel pour jaillir soudainement dans la station Couronnes, côté tête du train où se trouvent les protestataires. Aveuglé, par réflexe, le groupe fuit la fumée vers l'autre extrémité du quai, malheureusement sans issue. Quelques heures plus tard, les [[pompier]]s comptent 84 corps, entassés les uns sur les autres.
La conception du matériel de l'époque ([[M1 (métro)|M1]]) est rapidement mise en cause. Il est presque entièrement en bois, et de plus le contrôle de puissance de traction est direct : toute l'intensité électrique de l'alimentation des moteurs passe sous le plancher de toutes les voitures, facilitant par là les incendies en cas de court-circuit. Ceci accéléra la conception et la mise en service des rames [[Sprague-Thomson]].
L'alimentation électrique était la même pour les trains et l'éclairage. Du coup, quand le courant a été coupé pour tenter de limiter l'incendie, les gens sur les quais se sont retrouvés dans le noir. Il fut donc décidé de créer deux réseaux électriques, un pour la puissance de traction, et l'autre pour l'éclairage. Des blocs lumineux de secours «Sortie» alimentés spécifiquement furent installés, et l'éclairage des tunnels fut rendu obligatoire. L'alimentation électrique fut découpée en sections pour ne pas paralyser toute une ligne en cas de problème. Les éléments de traction furent protégés par des fusibles<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 18-19</ref>.
=== La ligne jusqu'à nos jours ===
[[Image:Les zeppelins sur Paris - La voute du Metropolitain.jpg|thumb|right|Les zeppelins sur Paris : la voûte du Métropolitain crevée par une bombe.]]
Suite à la tragédie de Couronnes, la ligne est équipée du matériel Sprague-Thomson jusqu'en [[1981]]<ref name="JT3">Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 161</ref>. La désignation définitive en ligne 2 se fait le [[14 octobre]] [[1907]].
Suite aux [[bombardement]]s que subit Paris lors de la [[Première Guerre mondiale]], les lignes de métro aériennes sont contraintes à des mesures de défense passive imposées par les pouvoirs publics. Afin d'être moins visibles, les trains ne sont plus éclairés la nuit que par des lampes bleues de février à juillet 1918. Mais dans les tronçons souterrains des lignes, ces trains présentent un aspect tellement sinistre que les réclamations affluent, tant de la part du personnel que des voyageurs. La [[Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris|CMP]] est alors autorisée à procéder à des modifications électriques : les voitures sont éclairées par une série de cinq lampes blanches le jour et une de cinq lampes bleues la nuit, la troisième série demeurant éteinte par mesure d'économie<ref>Jean Robert, ''op. cit.'', p 102</ref>.
La ligne est équipée par un [[Poste de commande centralisé|PCC]] en [[1973]] puis le matériel Sprague-Thomson commence à être remplacé par des [[MF 67]] à partir de [[1979]]<ref name="JT3"/>.
{{clr}}
== Tracé et stations ==
=== Tracé ===
[[Image:Ligne 2.gif|thumb|600px|center|Tracé géographiquement exact de la ligne 2.]]
La station [[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]] se situe dans le [[16e arrondissement de Paris]], il n'existe pas vraiment d'arrière station car celle-ci est composée d'une boucle à voie unique avec un rayon de courbure de 30 mètres qui relie les deux demi-stations. Deux voies de garages existent : une dans chaque demi-station. Ensuite la ligne part en direction de la place Charles de Gaulle et monte de 34,5‰ de pente vers la station [[Victor Hugo (métro de Paris)|Victor Hugo]] qui est déplacée depuis 1931 car elle se trouve dans la courbe depuis sa construction, elle est maintenant rectiligne, placée après le virage. L'ancien quai en direction de [[Nation (métro de Paris)|Nation]] est toujours visible. Arrivé à [[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Charles de Gaulle - Étoile]], elle prend la direction des grands boulevards extérieurs.
[[Image:Metro Paris - Ligne 2 - station Villiers 01.jpg|thumb|right|La station [[Villiers (métro de Paris)|Villiers]], en cours de décarrossage au printemps 2008.]]
Suivant le [[boulevard de Courcelles]], elle dessert les stations [[Ternes (métro de Paris)|Ternes]], [[Courcelles (métro de Paris)|Courcelles]] et [[Monceau (métro de Paris)|Monceau]] avant d'arriver à l'interconnexion de [[Villiers (métro de Paris)|Villiers]] où elle passe au-dessus des voies de la [[ligne 3 du métro de Paris|ligne 3]]. Avant d'atteindre [[Rome (métro de Paris)|Rome]], le métro passe dans le tablier du pont qu'emprunte le boulevard des Batignolles pour passer au-dessus des voies [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] de la [[Gare Saint-Lazare|Gare Saint-Lazare]]. Tous en continuant vers Nation avant d'atteindre la [[Place de Clichy (métro de Paris)|Place de Clichy]], elle passe au-dessus des voies de la [[ligne 13 du métro de Paris|ligne 13]] puis après la station [[Blanche (métro de Paris)|Blanche]], elle passe au-dessus de la [[ligne 12 du métro de Paris|ligne 12]] et arrive à la station [[Pigalle (métro de Paris)|Pigalle]].
Après Pigalle, la ligne rejoint la station [[Anvers (métro de Paris)|Anvers]] et entre Anvers et la station [[Colonel Fabien (métro de Paris)|Colonel Fabien]], la ligne 2 est aérienne. En viaduc, elle domine les boulevards, les voies ferrées de la [[Gare de Paris-Nord|gare du Nord]] et celles de la [[Gare de Paris-Est|gare de l'Est]], le [[canal Saint-Martin]] et le [[bassin de la Villette]]. C'est ainsi qu'elle dessert les stations aériennes [[Barbès - Rochechouart (métro de Paris)|Barbès — Rochechouart]], [[La Chapelle (métro de Paris)|La Chapelle]], [[Stalingrad (métro de Paris)|Stalingrad]] et [[Jaurès (métro de Paris)|Jaurès]]. Les pentes d'ascension sont de 40‰.
Toujours en direction de Nation, la ligne passe au-dessus de la [[ligne 11 du métro de Paris|ligne 11]] et dessert les stations [[Belleville (métro de Paris)|Belleville]], [[Couronnes (métro de Paris)|Couronnes]] et [[Ménilmontant (métro de Paris)|Ménilmontant]]. Ensuite la ligne passe sous la [[ligne 3 du métro de Paris|ligne 3]] juste avant la station [[Père Lachaise (métro de Paris)|Père Lachaise]]. Elle n'a aucune difficulté pour desservir les stations [[Philippe Auguste (métro de Paris)|Philippe Auguste]], [[Alexandre Dumas (métro de Paris)|Alexandre Dumas]] et [[Avron (métro de Paris)|Avron]]. Peu après elle commence sa courbe pour arriver en arrière station de [[Nation (métro de Paris)|Nation]] qui est très complexe car elle comporte de nombreuses positions de garage, enfin le terminus est composé d'un quai central qui reçoit les arrivées et départs<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 165-171</ref>.
=== Liste des stations ===
[[Image:Metro Paris M2-plan.svg|thumb|center|750px|Plan de la ligne.]]
{{clr}}
En commençant par l'extrémité occidentale de la ligne 2 (les éventuels nombres entre parenthèses sont les correspondances disponibles à cette station) :
[[Image:Metro Paris - Ligne 2 - station Etoile 01.jpg|thumb|right|[[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Charles de Gaulle - Étoile]]]]
[[Image:Metro - Paris - Ligne 2 - station Monceau 01.jpg|thumb|right|L'édicule [[Hector Guimard|Guimard]] de la station [[Monceau (métro de Paris)|Monceau]].]]
[[Image:Station-Stalingrad.jpg|thumb|right|Station aérienne [[Stalingrad (métro de Paris)|Stalingrad]] et rame [[MF 67]].]]
{{Métro de Paris/stations 2}}
=== Stations ayant changé de nom ===
[[Image:MF 67 ligne 2 Etoile 01.ogg|thumb|right|Une rame [[MF 67]] quitte la station [[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Charles de Gaulle — Étoile]] (vidéo).]]
Six stations de la ligne 2 ont changé de nom au fil des ans<ref>Jean Robert, ''op. cit.'', p 491</ref> :
* ''Boulevard Barbès'' est devenue ''[[Barbès - Rochechouart (métro de Paris)|Barbès - Rochechouart]]'' le 15 octobre 1907 ;
* ''Rue d'Allemagne '' est devenue ''[[Jaurès (métro de Paris)|Jaurès]]'' en août 1914 ;
* ''Aubervilliers'' est devenue ''Aubervilliers - Bd de la Villette'' le 6 octobre 1942 puis ''[[Stalingrad (métro de Paris)|Stalingrad]]'' le 10 février 1946 ;
* ''Combat'' est devenue ''[[Colonel Fabien (métro de Paris)| Colonel Fabien]]'' le 19 août 1945 ;
* ''Bagnolet'' est devenue ''[[Alexandre Dumas (métro de Paris)|Alexandre Dumas]]'' le 13 septembre 1970 ;
* ''Étoile'' est devenue ''[[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Charles de Gaulle - Étoile]]'' en février 1970.
=== Stations à thème ou particulières ===
{{...}}
* ''[[Jaurès (métro de Paris)|Jaurès]]'' ;
* ''[[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]]''.
=== Raccordements ===
La ligne compte quatre raccordements avec le reste du réseau<ref>[http://carto.metro.free.fr/cartes/metro-paris/ Carte détaillée du Métropolitain de Paris]</ref> :
* Avec les [[ligne 4 du métro de Paris|lignes 4]] et [[ligne 5 du métro de Paris|5]] (à l'entrée de la station [[Anvers (métro de Paris)|Anvers]]) sur la voie direction [[Nation (métro de Paris)|Nation]], en pointe.
* Avec la [[ligne 3 du métro de Paris|ligne 3]] (entre les stations [[Père Lachaise (métro de Paris)|Père Lachaise]] et [[Philippe Auguste (métro de Paris)|Philippe Auguste]]) sur la voie direction [[Nation (métro de Paris)|Nation]], en talon.
* Un ancien raccordement a existé vers la [[ligne 1 du métro de Paris|ligne 1]] (entre les stations [[Charles de Gaulle - Étoile (métro de Paris)|Charles de Gaulle - Étoile]] et [[Victor Hugo (métro de Paris)|Victor Hugo]]). Le tunnel de raccordement existe toujours, mais il n'est plus utilisé et la voie a été déposée. Ce raccordement, en courbe et en rampe prononcées a été utilisé lors de l'ouverture au public du premier tronçon de cette ligne.
=== Ateliers ===
{{Article détaillé|Liste des dépôts et ateliers du métro de Paris}}
[[Image:Passage à niveau à Paris 20e pour le métro.JPG|thumb|left|Le passage à niveau de la rue de Lagny.]]
Le matériel roulant de la ligne 2 est entretenu par les [[Liste des dépôts et ateliers du métro de Paris#Charonne|ateliers de Charonne]], partagés à l'origine avec la [[ligne 1 du métro de Paris|ligne 1]]. Ils sont raccordés sur le faisceau de garage à l'est de la station [[Nation (métro de Paris)|Nation]], mais aussi, via ce faisceau, à la ligne 1 à l'ouest de la station [[Porte de Vincennes (métro de Paris)|Porte de Vincennes]]. Ce raccordement présente la particularité de traverser par un passage à niveau la rue de Lagny à la sortie des ateliers et c'est le seul à Paris. Ces ateliers, limitrophes du tracé de la [[Ligne de Petite Ceinture|Petite Ceinture]], y étaient raccordés par une voie en très forte rampe qui a été abandonnée lors du prolongement de la ligne 1 à Vincennes et de l'ouverture de l'atelier de Fontenay, lui même raccordé à la [[ligne de Vincennes]] (devenue un tronçon de la [[Ligne A du RER d'Île-de-France|ligne A du RER]]).
La maintenance lourde et la révision régulière (batteries, bobinages, peintures) du matériel de la ligne 2, comme tous les matériels sur fer du réseau, se déroule aux [[Liste des dépôts et ateliers du métro de Paris#Choisy|ateliers de Choisy]]. Ouverts en 1931, ils sont situés dans le [[13e arrondissement de Paris|XIIIe arrondissement de Paris]] à proximité du [[Boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]] et accessibles via un embranchement de la [[Ligne 7 du métro de Paris|ligne 7]]. Ils se décomposent en deux entités distinctes : un atelier de maintenance pour les rames de la ligne 7 (AMT) et un atelier de révision de l'ensemble des rames sur fer du métro. L'ensemble occupe une surface totale d'environ {{formatnum:34350}} m{{2}}<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', éd. 1999, p. 234</ref>. 330 agents sont affectés à cet atelier en 2007<ref>François Doury, ''Capital Humain - Les coulisses du métro de Paris'' - Ateliers et voiries</ref>.
== Exploitation ==
=== Matériel ===
[[Image:Rame-MF2000-en-stationnemen.jpg|thumb|right|le [[MF 2000]]]]
De [[1900]] à [[1904]], les rames comprennent deux motrices à chaque extrémité (nouveauté pour l'époque) car les terminus intermédiaires (comme Etoile puis [[Anvers (métro de Paris)|Anvers]]) n'ont pas de boucle de demi-tour disponible. Jusqu'en [[2006]], la ligne est exclusivement équipée de rames de type [[MF 67]]<ref name="JT3"/>.
Le 20 décembre 2006, la rame [[MF 2000]] de pré-série entre en service sur la ligne 2 en conduite manuelle. En janvier 2006, la RATP a levé une première tranche de 45 rames de métro MF 2000, destinées à la ligne 2 et dont la livraison est prévue de 2008 à 2010<ref>[http://www.alstom.com/pr_corp_v2/2007/corp/46878.FR.php?languageId=FR&dir=/pr_corp_v2/2007/corp/&idRubriqueCourante=23132 Alstom - La RATP lève une nouvelle tranche de 49 rames du métro MF2000 pour un montant de 189 millions d’euros]</ref>. La première rame de série entre en service le 11 juin 2008<ref>http://www.ratp.fr/common/ressources/1175.pdf Le MF2000 en exposition station Porte de Versailles (ligne 12) le 10 juin, et en exploitation commerciale dès le lendemain sur la ligne 2 du métro (Porte Dauphine – Nation)</ref>.
=== Tarification et financement ===
La tarification de la ligne est identique à tout le reste du réseau et accessible avec les mêmes abonnements. Un [[ticket T+]] permet un trajet simple quel que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER]], mais uniquement dans Paris ''intra-muros'' pour ce dernier.
Le financement du fonctionnement de la ligne, entretien, matériel et charges de personnel, est assuré par la RATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, le [[Syndicat des transports d'Île-de-France|STIF]], présidé depuis 2005 par le président du [[Conseil régional (France)|Conseil régional]] d'[[Île-de-France]] et composé d'élus locaux. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle de 3,5 milliards d'[[euro]]s aux transporteurs de la région grâce au [[versement transport]] payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques<ref>[http://www.ratp.fr/corpo/entreprise/stif.html Site officiel de la RATP - Le STIF]</ref>.
=== Trafic ===
La ligne 2 est une ligne au trafic moyen du réseau parisien, le nombre total de voyageurs transportés représente un peu plus de la moitié de la fréquentation de la [[Ligne 1 du métro de Paris|ligne 1]] mais le double des lignes [[Ligne 10 du métro de Paris|10]] et [[Ligne 11 du métro de Paris|ligne 11]]. De 1992 à 2004, le trafic est en augmentation de 8,1 %, ce qui place la ligne en sixième position en terme de croissance sur le réseau (hors [[Ligne 14 du métro de Paris|ligne 14]]).
<div style="float:left">
{| class="wikitable gauche"
! Année
| 1992
| 1993
| 1994
| 1995<ref>Effet des grèves de décembre 1995</ref>
| 1996
| 1997
| 1998
| 1999
| 2000
| 2001
| 2002
| 2003
| 2004
|-----
! align="left" |Nombre de voyageurs <small>(en millions)</small><ref>Nombre total d'utilisations, entrants directs et correspondances du RER.</ref>
| align="right" |85,2
| align="right" |83,1
| align="right" |82,7
| align="right" |73,0
| align="right" |77,1
| align="right" |78,5
| align="right" |81,0
| align="right" |80,8
| align="right" |82,9
| align="right" |82,5
| align="right" |86,7
| align="right" |84,6
| align="right" |92,1
|}
</div>
{{clr}}
Les stations les plus fréquentées desservies par la ligne sont (en trafic annuel, toutes lignes incluses) Belleville (10,93 millions) et Barbès - Rochechouart (9,14 millions)<ref>Données de fréquentation : [http://www.stif.info/information-communication/communication/nos-publications/les-transports-chiffres-67.html Statistiques 2005 du STIF, les transports en commun en chiffres, page 16] {{PDF}}</ref>. En 1998, le trafic quotidien atteint {{formatnum:266383}} voyageurs en moyenne chaque jour ouvrable, {{formatnum:332258}} le samedi et {{formatnum:130715}} le dimanche<ref>Jean Tricoire, ''op. cit.'', p 340</ref>.
== Tourisme ==
[[Image:Barbes la chapelle.JPG|thumb|right|Passage aérien de la ligne 2 entre Barbès et La Chapelle]]
* les stations aériennes : vues sur les quartiers pendant les interstations, les viaducs.
* quartiers touristiques desservis :
** l'[[Avenue des Champs-Élysées]] (l'[[arc de triomphe de l'Étoile]]).
** le [[Parc Monceau]].
** [[Pigalle]] : le [[Moulin Rouge]], en quelque sorte le « quartier rouge » de Paris.
** La [[butte Montmartre]] et le [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|Sacré-Cœur]].
** [[Barbès]] : commerces d'importation.
** [[Belleville (quartier parisien)|Belleville]].
** le [[cimetière du Père-Lachaise]].
== Annexes ==
{{commonscat|Paris Metro Ligne 2|la ligne 2 du métro de Paris}}
=== Articles connexes ===
* [[Métro de Paris]]
* [[Liste des stations du métro de Paris]]
* [[Aménagement des stations du métro de Paris]]
=== Bibliographie ===
*''Le patrimoine de la RATP'', éditions Flohic, 1996 (ISBN 2-84234-007-8).
* Jean Robert, ''Notre Métro'', éd. Jean Robert, Paris, 1983.
* {{ouvrage|titre=Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor|auteur=Jean Tricoire|ref=Référence:Un siècle de métro en 14 lignes}}
* {{ouvrage|titre=Métro insolite|auteur=Clive Lamming|ref=Référence:Métro insolite}}
* Gaston Jacobs, ''Le métro de Paris : un siècle de matériel roulant'', éditions la Vie du Rail, 2001 (ISBN 2-902808-97-6).
* Roger-Henri Guerrand, ''L'aventure du métropolitain'', éd. La découverte, Paris, 1999.
* Sous la direction de François Gasnault et Henri Zuber : ''Métro-Cité : le chemin de fer métropolitain à la conquête de Paris, 1871-1945'', édité par les musées de la ville de Paris, Paris 1997, ISBN 2-87900-374-1
* ''Le métro de Paris - 1899 - 1911 : images de la construction'', éditions Paris Musées, Paris 1999 ISBN 2-87900-481-0
=== Notes et références ===
{{Références|colonnes=2}}
{{Transports en commun en Île-de-France}}
{{Portail|Transports en Île-de-France|Ferrovipédia|Paris|Transport en commun}}
[[catégorie:ligne 2 du métro de Paris|*]]
[[cs:2 (linka metra v Paříži)]]
[[de:Métrolinie 2 (Paris)]]
[[en:Paris Métro Line 2]]
[[eo:Linio 2 de la metroo de Parizo]]
[[es:Línea 2 (Metro de París)]]
[[id:Métro de Paris Jalur 2]]
[[it:Linea 2 (Metropolitana di Parigi)]]
[[ja:パリメトロ2号線]]
[[ko:파리 메트로 2호선]]
[[lb:Linn 2 (Paräisser Métro)]]
[[nl:Parijse metrolijn 2]]
[[no:Paris Metrolinje 2]]
[[pl:Linia 2 metra w Paryżu]]
[[sk:Linka 2 (parížske metro)]]
[[wuu:巴黎地铁2号线]]
[[zh:巴黎地鐵2號線]]