Madone Litta 2866059 30884510 2008-06-22T16:06:20Z Lykos 179236 /* Fortune critique */ wikification {{tableau | titre=La Madone Litta | fichier_image=Madonna Litta.jpg | peintre=Giovanni Antonio Boltraffio | année=v1490 | hauteur=42 | largeur=33 | type=Détrempe sur bois transposée sur toile | musée=Musée de l'Ermitage }} La '''Madone Litta''' (''Madonna Litta'') (v.1490) est un tableau représentant une [[Vierge à l'Enfant]] allaitant (''Madonna del latte''). Il est attribué à [[Giovanni Antonio Boltraffio]], d’après un dessin préparatoire de [[Léonard de Vinci]]. Il est conservé dans les collections du [[Musée de l'Ermitage]] de [[Saint-Pétersbourg]]<ref>Des copies de l’œuvre se trouvent au Fogg Art Museum de Cambridge (Massachusetts), et à Milan, au Castello Sforsesco et au Musée Poldi Pezzoli.</ref>. == Données historiques == La Madone Litta est gravée dès le {{XVIe siècle}} par Zoan de Andrea. Marcantonio Michiel parle en 1543 d’une Vierge allaitant de Léonard de Vinci qu’il aurait vu dans la collection Contarini, à Venise. Peut-être s’agit-il du tableau de Saint-Pétersbourg. On peut suivre avec certitude l’histoire de la Madone Litta à partir de 1784, quand le prince Alberico Belgioso d’Este l’achète à Giuseppe Ro. En 1813, à la mort du prince, elle entre dans les collections de la famille Litta (d’où elle tire son nom) à Milan. En 1865, le duc Antonio Litta la vend au tsar Alexandre II. A cette occasion, elle est transposée sur toile, ce qui a altéré son état<ref>F.Zöllner, ''Léonard de Vinci, tout l’œuvre peint et graphique'', Taschen, 2003, p.27.</ref>. == Fortune critique == L’attribution du tableau a toujours fait problème.<br /> La composition montre une grande familiarité avec toute l‘œuvre de Léonard. Le visage de la Vierge reprend l’idéal de beauté féminin créé par son maître [[Andrea del Verrocchio]], « les mêmes paupières tombantes, le même visage délicatement modelé<ref>E. Gombrich, « Ideal and type in italian Renaissance Painting, »(1982) dans ''New light on Old Masters, On the Renaissance'', IV Phaedon, 1986</ref> ». Le paysage, avec les montagnes dans le lointain, est typique des recherches de Léonard. La complexité de la coiffe, son mouvement annonce les études de Léonard pour la Sainte Anne et la Léda. Mais l’exécution diffère. La réalisation dans son ensemble, plus sensible au ''finito'' que Léonard, l’exécution du paysage, plus sèche, trahissent la main d’un élève de Léonard plutôt que celle du maître lui-même. Trois études préparatoires, l’une au Louvre attribuée à Léonard de Vinci et les deux autres, à l‘[[Institut néerlandais]] de Paris et au Staatliche Museum de Berlin attribuées à Boltraffio<ref>Sur ces 3 dessins, voir les notices 21, 110 et 111 rédigées par Françoise Viatte dans le catalogue de l’exposition ''Léonard de Vinci, dessins et manuscrits'', RMN, 2OO3.</ref> confortent la théorie qui s’est dessinée ces dernières années : Léonard aurait conçu le cadre général de la composition, et l’un de ses élèves autait été chargé de peindre le tableau. Le nom le plus souvent proposé est celui de Giovanni Antonio Boltraffio, mais David Alan Brown préfère y voit un travail de [[Marco d'Oggiono]]<ref>D.A Brown, ''Madonna Litta'', XXIX Lettura Vinciana, Florence, 1990</ref>. == Analyse == Le thème de la Vierge allaitant se retrouve aussi bien dans les lieux de culte publics (Andréa Pisano pour l'église Santa Caterina de Pise, [[Ambrogio Lorenzetti]] pour le couvent augustinien de Lecceto) que pour un usage votif privé (toute la série de médaillons peints par l‘atelier de [[Hans Memling]] « qui étaient suspendus dans la chambre ou dans le lit à baldaquin comme un talisman religieux.<ref>Dirk de Vos, cat. exp. Bruges ''Hans Memling'', 1994, p.136-137</ref> »). Pour la Madonna Litta, il est difficile de trancher faute de documents, mais le petit format du tableau fait plutôt penser à un usage privé. Comme souvent dans les ''Madonne del latte'', L’Enfant Jésus tient dans sa main gauche un chardonneret captif, symbole de la Passion. L’expression de la Vierge a été travaillée avec une attention toute particulière comme le montre le dessin préparatoire de Léonard de Vinci<ref>Il s'agit d'un dessin très poussé du visage de la Vierge, tracé à la pointe de métal sur du papier bleu pâle avec des rehauts de blanc.</ref> du musée du Louvre. Elle est empreinte à la fois de tendresse maternelle et de gravité. C’est qu’elle traduit la double nature du Christ, que la Vierge regarde à la fois comme son enfant et comme le fils de Dieu. == Notes et références == <references /> {{Portail|peinture|histoire de l'art|Renaissance}} [[Catégorie:Œuvre conservée au Musée de l'Ermitage]] [[de:Madonna Litta]] [[en:Madonna Litta]] [[es:Madona Litta]] [[it:Madonna Litta]] [[ja:リッタの聖母]] [[pt:Madona Litta]] [[ru:Мадонна Литта]] [[sk:Madonna Litta]]