Manosque
183825
31771946
2008-07-21T19:24:29Z
Épiméthée
136188
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{{Infobox Commune de France|nomcommune=Manosque
[[Image:Blason_manosque_2.svg |100px]]
|région=[[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
|département=[[Alpes-de-Haute-Provence]]
|arrondissement=[[Arrondissement de Forcalquier|Forcalquier]]
|canton=[[Chef-lieu]] de 3 cantons
|insee=04112
|cp=04100
|maire=Bernard Jeanmet-Péralta
|mandat=[[2008]]-[[2014]]
|intercomm=[[Communauté de communes Luberon Durance Verdon]]
|longitude=5.78388888889
|latitude=43.8341666667
|alt moy=330 m
|alt mini=279 m
|alt maxi=730 m
|hectares=5 673
|km²=56,73
|sans=21 300
|date-sans=[[2005]]
|dens=375|}}
'''Manosque''' (en [[occitan]] [[provençal]] : ''Manòsca'' [maˈnɔskɔ] selon la [[Norme classique de l'occitan|norme classique]] ou ''Manosco'' [maˈnɔskɔ] selon la [[norme mistralienne]] ; en occitan médiéval ''Manoasca'') est une [[commune française]], située dans le [[département français|département]] des [[Alpes-de-Haute-Provence]] et la [[région française|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].
Ses habitants sont [[gentilé|appelés]] les Manosquins.
Manosque est la ville la plus peuplée des [[Alpes-de-Haute-Provence]].
==Géographie==
===Localisation===
Située au sud-ouest du département des [[Alpes-de-Haute-Provence]], Manosque est une ville bâtie sur un contrefort des collines du [[Massif du Luberon|Luberon]] oriental, au-dessus de la plaine alluviale de la [[Durance]]. La ville est entourée au nord (Mont d'Or) et à l'ouest (colline de Toutes-Aures) de collines dont certaines dépassent 700 m d'altitude. Plusieurs axes de communication majeurs sont à proximité ([[Autoroute française A51|autoroute A51]], route nationale N96, chemin de fer).
La ville se situe à proximité de [[Forcalquier]] (au nord), d'[[Avignon]] (à l'ouest), d’[[Aix-en-Provence]] et de [[Marseille]] (au sud) et de [[Digne-les-Bains]] (à l'est). Le centre de la ville est à 330 m d’altitude<ref name="La Torre">{{Ouvrage| éditeur=Deslogis-Lacoste| collection=Villes et villages de France| titre=Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes | auteur= Michel de La Torre| année=1989| lieu=Paris| langue=français| format=Relié| pages= 72 (non-paginé)| isbn= 2-7399-5004-7|}} </ref>.
[[Image:Manosque.JPG|thumb|center|300px|Manosque au pied de la colline du Mont d'Or<br/>''"Ce sein rond est une colline"'' [[Jean Giono]] Manosque des Plateaux]]
{{clr}}
===Communes voisines===
{{Localisation ville
|Nord-Ouest=[[Saint-Martin-les-Eaux]]
|ville nord=[[Dauphin]]<br/>[[Saint-Maime]]
|Nord-Est=[[Volx]]<br/>[[Villeneuve]]
|ville ouest=[[Montfuron]]<br>[[Villemus|Villémus]]
|ville principale=Manosque
|ville est=[[Valensole]]
|Sud-Ouest=[[Pierrevert]]
|ville sud=[[Sainte-Tulle]],<br>[[Corbières]]
|Sud-Est=[[Gréoux-les-Bains]]<br>[[Vinon-sur-Verdon]]
}}
=== Climat ===
Manosque est soumise à un [[climat méditerranéen]] d'intérieur, très semblable à celui que l'on trouve dans le reste de la Provence à basse altitude. Les hivers sont frais, avec des gelées fréquentes, tandis que les étés sont très chauds et secs, avec quelquefois des orages. La température moyenne varie entre 5,5°C en janvier et 28,5°C en juillet, avec 13,5°C de température moyenne<ref>Il n'existe pas de données climatiques sur Manosque disponibles en libre accès</ref>. L'amplitude thermique diurne moyenne est assez élevée (10 °C en hiver, 15°C en été), la moyenne annuelle des précipitations est d'environ 700 mm et la ville reçoit environ 2800 heures d'ensoleillement par an.
===Urbanisme===
La vieille ville, entourée de boulevards qui la séparent nettement du reste de l'agglomération, est bâtie sur une colline entre le vallon de Drouille (sud-ouest) et celui des Couquières (nord-est). Les anciens faubourgs bâtis autour du centre ancien sont peu étendus, et dépassent à peine les deux vallons.
Autour se sont construits les quartiers récents datant de l'explosion démographique de la ville dans les années 1950-1960 (triplement de la population) et une urbanisation de plus en plus diffuse gagne les collines et la plaine alluviale. Les zones industrielles et commerciales sont toutes situées dans la plaine de la Durance, tandis que les flancs des collines sont des zones résidentielles et le quartier de La Pinède, connu pour ses forêts dont une partie fut détruite lors de l'incendie de l'été 2006. Si de nombreux petits commerces et services administratifs sont implantés en centre-ville, celui-ci reste essentiellement résidentiel.
==Histoire==
[[Image:Eglise Notre-Dame de Romigier 1.jpg|thumb|Notre-Dame de Romigier]]
===Les origines===
Il semblerait que le nom de la ville soit d'origine celto-ligure : il proviendrait de la racine « man » (montagne/colline), et du suffixe « asq », signifiant « peuple habitant le lieu ». La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en [[978]] (''Manoasca'')<ref name="La Torre"/>.
On sait peu de choses sur les origines de la ville, bien que l'on sache cependant qu'un centre de commerce existait déjà à l'époque romaine à l'emplacement de la vieille ville. Le premier événement rapporté de l'histoire de Manosque est la mise à sac de la ville par les [[Sarrasins]] en [[966]], lors d'un de leurs derniers raids en Provence. La ville a été complètement détruite et les habitants se sont réfugiés dans cinq villages alentours. Les deux plus importants de ces villages étaient Le Château sur le Mont d'Or, et Toutes-Aures, sur la colline du même nom. Montaigu, le plus isolé et le plus éloigné de la ville, était encore peuplé au {{XVIe siècle}}.Il semblerait également que la ville fût construite ou reconstruite par " Osco de Manosco", d'ou le nom de Manosque, selon des informations locales reprises par une plaque de marbre, dans l'ancien Centre-Ouest de la Ville.
===Le Moyen Âge===
[[Image:Eglise Saint-Sauveur Manosque 1.JPG|thumb|left|Eglise Saint-Sauveur]]
Au [[Moyen Âge]], Manosque était partagée en quatre quartiers : les Ebréards, le Palais, les Payans et les Martels. Au {{XIIe siècle}}, un [[bailli]] est installé dans la ville par les [[ordre de Malte|chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem]]<ref name="La Torre"/>. C'était un centre de commerce florissant au {{XIIIe siècle}}, et La population approchait les {{formatnum:10000}} habitants. Le retour de l'insécurité au {{XIVe siècle}}, avec la menace des [[Grandes Compagnies]], a conduit la ville à améliorer ses portes, et c'est à cette époque-là que la porte Saunerie et la porte Soubeyran ont pris leur forme actuelle.
Un [[bac à traille|bac]] permettant de traverser la [[Durance]] est attesté en [[1248]]<ref>Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », ''in'' Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, ''La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse'', Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, ISBN 2-906162-71-X, p 55</ref>.
===Temps modernes===
[[Image:Place hotel de ville manosque 2.JPG|thumb|Place de l'Hôtel de Ville]]
Au {{XVIIIe siècle}}, la vieille ville s'agrandit vers l'est pour prendre ses dimensions actuelles. La ville est fortement touchée par les différentes épidémies qui ravagent la Provence (peste en [[1720]], [[choléra]] en [[1834]]<ref>Dans Jean Giono, ''Le Hussard sur le Toit'', l'action se déroule pendant l'épidémie de choléra en 1834</ref>) en raison de sa situation (ville de passage).
Grosse bourgade au début du {{XXe siècle}} limitée à la vieille ville et ses faubourgs, la ville s'agrandit considérablement des années 1950 aux années 1970, quadruplant sa population en trente ans.
==== Anecdote célèbre ====
Lors du passage de [[François Ier de France|François I{{er}}]] en 1516, la fille du consul, chargée de présenter les clés de la ville au roi, lui fait un compliment. Les regards admiratifs du prince s'arrêtent sur elle, alarment sa pudeur. Pour faire disparaître la fraîcheur de son teint et les charmes que la nature lui a prodigués, elle expose son visage à des vapeurs de soufre. Le roi, fort ému, comble de faveurs et de libéralités la jeune fille et sa famille. C'est depuis lors que Manosque a pris le surnom de « la Pudique ».
=== Révolution française ===
En mars 1789, l’[[liste des évêques de Sisteron|évêque de Sisteron]] est [[lapidation|lapidé]] car il est soupçonné d’accaparement par la foule<ref>''La Révolution dans les Basses-Alpes'', Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1{{er}} trimestre 1989, 108{{e}} année, p 14</ref>.
Lors de la [[Révolution française]], la [[club politique|société des Amis de la Constitution]] est créée fin 1791<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», ''La Révolution dans les Basses-Alpes'', Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1{{er}} trimestre 1989, 108{{e}} année, p 295</ref>. Le 28 septembre 1792, le club doit payer une forte amende est payée au club de Marseille, car son représentant Isoard a été attaqué à Manosque, et les clubistes marseillais menaçaient d’opérer une descente en armes sur Manosque<ref>Alphand, p 303</ref>. Épurée, elle devient ensuite les ''Antipolitiques''<ref>Alphand, p 311</ref>. Un an plus tard, [[Augustin Robespierre|Robespierre]] le Jeune, en mission auprès de l’[[armée d'Italie]], est attaqué par des [[contre-révolution|réactionnaires]] venus de Provence le 12 août 1793. Chassé de la ville, il se réfugie à [[Forcalquier]], et revient en force le 23 août, s’appuyant sur les républicains manosquins, pour chasser la réaction<ref>Pierre Girardot, « Diversité, unité et prolongement de la Révolution dans les Basses-Alpes », p 150</ref>. Il en profite pour rétablir la société populaire, qui est à nouveau épurée le [[25 novembre|5 frimaire]] [[1794|an III]] par le [[représentant en mission]] [[Antoine-François Gauthier des Orcières|Gauthier]]<ref>Alphand, p 333-338</ref>.
De nouveaux troubles éclatent en 1797.
=== {{s-|XIX|e}} ===
Lors du [[coup d'État du 2 décembre 1851]], le maire [[Joseph Buisson]] prend la tête de la [[résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 en Provence|résistance provençale]] et installe un gouvernement provisoire de la République à [[Digne-les-Bains| Digne]].
En 1884, la commune est touchée par une épidémie de [[choléra]] : elle cause 12 morts du 23 au 31 août<ref>Pierre Colomb, « L'épidémie de choléra de 1884 », ''Annales de Haute-Provence'', Bulletin de la Société scientifique et littéraire de Haute-Provence, no 320, 3e trimestre 1992, p 207-208</ref>.
==Héraldique==
{{Détails|Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence}}
{| border=1 cellspacing=5 width="100%" class="wikitable"
|-valign="top"
|align="center" style="padding:8px"|[[Image:Blason_manosque_2.svg |80px]]
|width="100%" style="padding:8px"|
[[Blasonnement]] :<br/>''Ecartelé d'azur et de gueules à quatre mains appaumées d'argent.''<ref>Louis de Bresc ''Armorial des communes de Provence'' 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994</ref><br/>La ville a pour [[Liste des devises de villes|devise]] : Omnia in manu dei sunt (''Tout est dans la main de Dieu'')
|}
On ne connaît pas vraiment l'origine exacte des armoiries de Manosque. Cependant, plusieurs auteurs<ref>Damase Arbaud ''Etudes historiques sur la ville de Manosque au Moyen-Age'' Digne 1847 et Louis de Bresc ''Armorial des communes de Provence'' 1866</ref> ont avancé diverses hypothèses :
*La main représenterait avec ses cinq doigts les cinq anciens villages qui se sont regroupés pour former le bourg au {{s-|XIV|e}}. Les quatre mains représenteraient les quatre quartiers et les quatre portes de la ville médiévale.
*Peut-être s'agit-il d'[[Armes parlantes|armes parlantes]] : les Manosquins auraient pris la main pour emblème croyant que le nom de leur ville (''manuesca'' dans les chartes du Moyen-Age) dérivait du mot latin ''manus'' désignant la main.
Selon Achard<ref>Claude Achard ''Sur la géographie de Provence'' Aix 1788</ref>la ville de Manosque avait pour devise, avant celle figurant ci-dessus, URBS FLORIDA ''La ville fleurie'' en souvenir du passage de la [[Reine Jeanne|reine Jeanne]] à Manosque en 1370 au moment où tous les amandiers étaient en fleurs. A cette occasion, elle avait appelé cette ville « Manosque la Fleurie »
==Politique et administration==
===Les maires de la communes===
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs<ref>[http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr/pages/collectivites/index.php?COMMUNE=M Site de la préfecture des AHP]</ref>}}
{{Élu |Début= [[1800|an VIII]] |Fin= [[1804|an XII]] |Identité= [[Jean Raffin]] |Parti= ...|Qualité= député à la [[Assemblée nationale législative|Législative]]|Qualité= ...}}
{{Élu |Début= 1847 |Fin= 1848 |Identité= Damase Arbaud |Parti= ... |Qualité= ...}}
{{Élu |Début= 1851 |Fin= .... |Identité= [[Joseph Buisson]] |Parti= ... |Qualité= ...}}
{{Élu |Début= juin 1995 |Fin= mars 2001 |Identité= [[Robert Honde ]] |Parti= [[Parti radical de gauche|PRG]] |Qualité= député}}
{{Élu |Début= mars 2001 |Fin= ''réélu en 2008 '' |Identité= Bernard Jeanmet-Péralta |Parti= [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] |Qualité= ...}}
{{ÉluFin}}
===Jumelages===
* {{Jumelage|Leinfelden-Echterdingen|Allemagne|Germany}}
* {{Jumelage| Voghera |Italie|Italy}}
==Population et société==
===Démographie===
{|border="1" cellpadding="6" cellspacing="0" align="center"
|-
| colspan=4 bgcolor=#ccccff | <center>'''Population sous l’[[Ancien Régime]] </center>
|-
| '''Date'''
| 1716
| 1760
|-
| '''Population <!-- en [[feu fiscal|feu]]x-->'''<ref>Robert Niel, ''Le Roman des brigands dans les Basses-Alpes de 1789 à 1802'', Impr. B. Vial (Digne-les-Bains), 2007. - 190 p, ISBN 978-2-9530563-1-0</ref>
| 5860
| 4370
|}
{{Démographie|
1809= 3993 |
1962= 10 080|
1968= 16 281|
1975= 19 126|
1982= 18 760|
1990= 19 107|
1999= 20 309|
2005= 21 300|
sansdoublescomptes= 1968|source=INSEE<ref>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/co_navigation.co_page?nivgeo=C&codgeo=04112&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR&quelcas=LISTE Manosque sur le site de l'Insee]</ref>}}
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===Enseignement===
On trouve 9 écoles publiques à Manosque, chacune assurant la maternelle et la primaire. Deux collèges (Le Mont d'Or et Jean Giono) se partagent la ville, et drainent quelques communes avoisinantes. La construction de collèges dans des communes voisines ([[Sainte-Tulle]], [[Volx]]) a permet de décharger les établissements de Manosque, jusqu'alors saturés. Trois lycées drainent tout le sud-ouest du département. Les lycées Félix Esclangon (enseignement général et technologique) et Martin Bret (enseignement professionnel) ont un internat. Le dernier a ouvert ses portes en 2004. À noter l'existence d'un établissement privé (St-Charles) à la fois école, collège et lycée, et d'une école internationale en projet.
===Personnalités liées à la commune===
* Manosque est la ville natale des écrivains [[Élémir Bourges]], [[Jean Giono]] et [[Pierre Magnan]]. Jean Giono est enterré au cimetière communal (une des premières tombes à gauche de l'entrée, sous un olivier)
* le naturaliste [[Élémir Bourges]]
* [[René Frégni]] qui n'est pas né à Manosque (mais à Marseille), et qui habite à Manosque.
* Le peintre [[Jean Carzou]] a peint les fresques de l'église de la Présentation.
* Le pilote de [[motocross]] [[Jean-Michel Bayle]] est né à Manosque en 1969.
* La nageuse [[Esther Baron]] EP Manosque.
* le musicien de jazz [[Olivier Gatto]] est né à Manosque en 1963.
* le [[Bicycle motocross|BMX]]eur [[Fabrice Motte]] né en 1985 à Puyricard, a habité ses 18 premières années à Manosque.
* l'actrice Hafsia Herzi, née à Manosque en 1987.
== Économie ==
=== Agriculture ===
Une partie de la commune, essentiellement la plaine descendant sur la Durance, est consacrée à l'agriculture. Les terres alluviales fertiles permettent la culture des céréales (blé, maïs) et féculents, ainsi que des arbres fruitiers (pommiers, péchers). Sur les côteaux tournés vers la Durance, les oliveraies, les vignes ainsi que quelques vergers prospèrent.
==== Oléiculture ====
À Manosque, l'[[oléiculture]]<ref>Le [http://www.oleiculteurs.com/ Groupement des Oléiculteurs de Haute Provence et du Luberon] participe activement à la promotion de l'[[oléiculture]] à Manosque et dans ses environs.</ref>, orientée vers la production d'huile d'olive de qualité, est l'activité agricole qui a le plus d'impact sur la ville. Le [[Moulin de l'Olivette]], presse à huile située dans la ville, a reçu de nombres distinctions nationales et notamment plusieurs fois la médaille d'or de Paris<ref>[http://moulinolivette.fr/ARecompenses.htm Bienvenue sur le site du Moulin de l'Olivette<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.
La contribution de l'oléiculture au paysage autour de la ville est indiscutable. Les collines à proximité de la ville, comme le Mont d'Or ou Toutes-Aures, sont couvertes d'oliveraies, ce qui en fait des lieux de promenade agréables.
==== Autres ====
La vigne est cultivée à Manosque et dans les communes environnantes, pour la production du vin de Pays des Alpes-de-Haute-Provence. On compte aussi de nombreux vergers, et une production importante de fruits des latitudes tempérées et méditerranéennes (pommes, poires, pêches, abricots).
=== Industrie ===
Bien que Manosque n'abrite pas d'industrie lourde, il existe une activité industrielle significative, orientée autour de trois secteurs :
* l'industrie [[cosmétique]] (en particulier l´unique usine de la société ''[[L'Occitane en Provence]]'') ;
* des produits alimentaires raffinés (huile d'olive au Moulin de l'Olivette, Pizza de Manosque par Brossard) ;
* le stockage souterrain de [[pétrole]] et de [[gaz naturel]] assuré par Géosel/Géométhane ;
La ville est le siège d'une antenne de la [[Chambre de commerce et d'industrie des Alpes de Haute-Provence]].
Une centrale [[hydroélectricité|hydroélectrique]] utilisant les eaux de la [[Durance]] est implantée sur la commune depuis [[1969]]<ref>Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, ''La Durance'', Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-70899503-0, p 152</ref>.
Manosque bénéficie également des retombées du centre du [[Commissariat à l'énergie atomique | CEA]] implanté à [[Cadarache]] à côté duquel se construit [[ITER]]. De nombreux ingénieurs, chercheurs du monde entier vont venir travailler à ce centre, et pourraient chercher à se loger vers Manosque, distante d'environ 20 km et ville la plus proche.
Sur la commune, on trouve des gisements de [[gypse]], [[lignite]], de [[sel alimentaire|sel]].
==Patrimoine==
===Monuments===
[[Image:Manosque 1.JPG|thumb|right|Vue du centre-ville depuis le Mont d'Or.]]
La vieille ville, de plan en forme de poire caractéristique, est entourée de boulevards qui ont remplacé les anciens remparts dont il ne reste que quelques vestiges, d'où une séparation très nette avec le reste de la ville. La traversée du vieux Manosque, de la porte Soubeyran à la porte Saunerie, donne une idée de ses rues typiquement provençales, étroites et bordées de hautes maisons. Le centre-ville est un [[site inscrit]], et la circulation des voitures y est restreinte.
====Églises====
La vieille ville abrite deux églises :
* Notre-Dame de Romigier : église romane située place de l'Hôtel de Ville et classée [[monument historique (France)|monument historique]]. Restaurée au {{XVIIIe}} siècle, cette église abrite la statue de la vierge noire. Sur la façade, Vierge en marbre de [[Pierre Puget]]. Dans une chapelle, à l'extrémité du bas-côté gauche, se trouvent un autel, formé d'un sarcophage en marbre du IV{{e}} s. et une statue en bois ({{XIIe}} siècle) : Notre-Dame de Romigier. L’autel est un [[sarcophage]] du {{Ve siècle}}<ref name="La Torre"/>.
* Saint-Sauveur : église de style [[architecture romane|romano]]-[[Architecture gothique|gothique]] ({{XIIe}}-{{XIIIe}} siècles), classée [[monument historique (France)|monument historique]]. Son campanile s'est écroulé lors du [[séisme]] de 1708.
La chapelle des Observantins ({{XVe}}-{{XVIe}} siècles) est inscrite à l’inventaire supplémentaire des [[monument historique (France)|monuments historiques]] et transformée en logements.
[[Image:Place Saint-Sauveur Manosque 1.JPG|thumb|Place Saint-Sauveur]]
====Places====
Les places les plus importantes dans la vieille ville sont :
* Place du Terreau, la plus vaste, au sud-ouest du centre. Un château était autrefois construit à cet endroit. Elle sert de parking payant sauf les jours de marché.
* Place de l'Hôtel de Ville, au carrefour des quatre rues partant vers les quatre portes de la ville.
* Place Marcel Pagnol, entre la place de l'Hôtel de Ville et la porte Soubeyran.
Le marché se tient sur ces trois places le mercredi et le samedi.
====Portes====
[[Image:IMG 6915.JPG|thumb|left|Porte Soubeyran]]
[[Image:Manosque Porte Saunerie 2.JPG|thumb|right|Porte Saunerie]]
Quatre portes contrôlaient l'accès au centre ancien autrefois :
* La Porte Saunerie, terminée en 1382, de style [[Architecture romane|roman]], classée [[monument historique (France)|monument historique]]. C'est la porte sud du centre ancien. On pense que son nom provient de sa situation à proximité de la rue Saunerie, où le sel était acheminé - et où les cochons étaient saignés, selon les historiens. En effet, Saunerie vient du Provençal saunarié qui signifie abattoir (Lou Pichot Tresor). Le quartier des abattoirs, souvent proche de celui des tanneurs, se trouvait à la périphérie des villes médiévales, du fait de l'odeur qui y régnait. Le corps central de la Porte Saunerie est défendu par deux assommoirs. Les deux tourelles latérales sont couronnées de beaux mâchicoulis.
* La Porte Soubeyran, construite au {{s-|XIV|e}}, sauf le campanile qui a été ajouté en 1830. C'est la porte nord du centre ancien. Cette porte, restaurée, est décorée d'une jolie balustrade de pierre. Elle est classée [[monument historique (France)|monument historique]].
* La Porte Guilhempierre , détruite et récemment reconstruite. C'est la porte ouest du centre ancien.
* La Porte d'Aubette, détruite et non reconstruite. C'est la porte est du centre ancien.
====Le pont sur la Durance====
Un premier pont suspendu est construit en 1838-1843, mais il est emporté par la crue millénale de novembre 1843 quelques jours avant son inauguration. Sa reconstruction est achevée en 1847, et restauré une première fois en 1891<ref>Guy Baruol et Philippe Autran, « Pour en savoir plus », in Autran, Barruol et Jacqueline Ursch, ''D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours'', Les Alpes de lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 46</ref>. Financé par le trésor royal et garanti par le [[péage]] (payé jusqu’en 1882), il mesure 200 m de long et 5 de large.
Il est remplacé par un nouveau pont, encore en service, portant une travée de 205 m, pour une largeur de 6 m, avec deux trottoirs. Il a été endommagé par des bombardements en 1944 ; certains câbles ont été changé en 1956, d’autres en 1989<ref>Philippe Autran, Notice « Manosque », {{opcit}}, p 99</ref>.
====Bâtiments remarquables====
* Hôtel de ville : bâtiment de style Renaissance, inscrit aux [[monument historique (France)|monuments historiques]] ;
* École de musique : vestiges des couvents des Carmes et des Observantins ;
* Hôtel d'Herbès : bâtiment de style {{XVIIe siècle}}, abritant la bibliothèque municipale.
* La maison de Jean Giono : Située dans le quartier « Lou Paraïs », cette demeure où vécut l’écrivain de 1930 à sa mort en 1970 et où il créa la plus grande partie de son œuvre, est ouverte gratuitement à la visite sur rendez-vous exclusivement.
* Château de Gassaud ([[monument historique (France)|monument historique]])
* Hôpital ({{XVIIIe siècle}})
* Du château du Mont-d'Or, il reste une tour du {{XIIe siècle}} ruinée (inscrite aux [[monument historique (France)|monuments historiques]])
{{clr}}
==Voir aussi==
===Articles connexes===
* [[Communes des Alpes-de-Haute-Provence]]
* [[Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence]]
* [[Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence]]
===Liens externes===
* [http://www.manosque-tourisme.com Site web de l'office de tourisme de Manosque]
* [http://www.ville-manosque.fr Site web de la ville de Manosque]
* [http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1087&CommuneId=11539 Manosque sur le site de l'Institut géographique national]
== Sources ==
=== Notes ===
{{références}}
{{Portail Provence-Alpes-Côte d'Azur}}
[[Catégorie:Commune des Alpes-de-Haute-Provence|Manosque]]
[[ca:Manòsca]]
[[ceb:Manosque]]
[[de:Manosque]]
[[en:Manosque]]
[[es:Manosque]]
[[it:Manosque]]
[[nl:Manosque]]
[[oc:Manòsca]]
[[pl:Manosque]]
[[pt:Manosque]]
[[ro:Manosque]]
[[sv:Manosque]]
[[vo:Manosque]]