Marcus Valerius Laevinus 1866095 30669341 2008-06-15T15:51:48Z DumZiBoT 280295 robot Ajoute: [[it:Marco Valerio Levino]] {{homonyme|Valerius Laevinus}} '''Marcus Valerius Laevinus''' était un homme politique et général [[Rome antique|romain]] du {{IIIe siècle av. J.-C.}} ===Sa [[préture]] en [[Sicile (province romaine)|Sicile]] ([[-227|227]])=== {{référence souhaitée|En [[227 av. J.-C.]], il commença sa carrière politique en tant que [[préteur]] de la [[Sicile (province romaine)|Sicile]]}} ===Son premier [[consul]]at ([[-220|220]])=== En [[220 av. J.-C.]], il fut élu [[consul]] ''suffect''. ===Sa [[préteur|préture pérégrine]] en [[Pouilles|Apulie]] ([[-215|215]])=== En [[215 av. J.-C.]], il fut [[préteur|préteur pérégrin]]<ref>[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIII, 24&30</ref> : il était ainsi compétent pour régler tout litige entre Rome et ses adversaires. Il était chargé du commandement des [[légion romaine|légions]] qui revinrent de [[Sicile (province romaine)|Sicile]]. Il envoya ses troupes en [[Pouilles|Apulie]] pour défendre le pays, reçut 25 vaisseaux, et devint commandant d'une flotte en [[mer Adriatique|Adriatique]] pour protéger la côte de [[Tarente]] et [[Brindes]]<ref name="TL,23,33">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIII, 33</ref>. [[Philippe V de Macédoine|Philippe V]], roi de [[Royaume de Macédoine|Macédoine]], se réjouissait de l'avancée de [[Hannibal]] en [[Italie (province romaine)|Italie]] et choisit d'embrasser son parti. Il envoya des [[ambassadeur]]s qui allèrent trouver Marcus Valerius Laevinus, [[préteur]] de Rome. Ils lui déclarèrent, sans ciller, que la [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] était prête à s'allier avec Rome, et ce dernier, joyeux de trouver des alliés après tant de défections en [[Italie (province romaine)|Italie]] sur le passage d'[[Hannibal]], leur montra la situation, et les positions romaines et ennemis. L'ambassade, menée par Xénophane, rejoignit ensuite les [[Carthaginois]] et conclut avec lui un traité d'alliance et d'amitié<ref name="Eut,II,7">[[Eutrope]], ''Abrégé de l'histoire romaine'', Livre II, 7</ref>, selon les termes suivants, selon [[Tite-Live]]<ref name="TL,23,33"/> : :{{citation|Le roi [[Philippe V de Macédoine|Philippe]], avec le plus de vaisseaux qu'il pourra (on pensait qu'il pouvait en mettre en mer deux cents), devait passer en [[Italie (province romaine)|Italie]], ravager les côtes et faire la guerre avec ses propres forces sur terre et sur mer. La guerre terminée, l'[[Italie (province romaine)|Italie]] tout entière, avec la ville de [[Rome]], devait appartenir aux [[Carthaginois]] et à [[Hannibal]]. À [[Hannibal]] seul était réservé tout le butin. Après la soumission complète de l'[[Italie (province romaine)|Italie]], les [[Carthaginois]] devaient passer en [[Grèce antique|Grèce]] et faire la guerre à tous les rois que désignerait [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] ; tous les états du continent et toutes les îles qui entourent la [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] appartiendraient à [[Philippe V de Macédoine|Philippe]], et feraient partie de son royaume.}} Les ambassadeurs, avec des députés d'[[Hannibal]] reprirent la mer mais furent capturés par les flottes romaines de la côte [[mer Adriatique|Adriatique]], le subterfuge de Xénophane découvert, l'alliance entre la [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] et [[Carthage]] était maintenant connue de Rome<ref name="Eut,II,7"/>{{,}}<ref name="TL,23,34">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIII, 34</ref>. En [[Italie (province romaine)|Italie]], les défections continuèrent. Trois villes des [[Samnites|Hirpins]], [[Vercellium]], [[Vescellium]] et [[Sicilinum]], furent reprises d'assaut par Valerius, les révoltés mis à morts<ref name="TL,23,37">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIII, 37</ref>. Marcus Valerius fut chargé de confirmer ou non que les [[Royaume de Macédoine|Macédoniens]] rentraient en guerre contre Rome. Si cela était confirmée, il devait rejoindre la flotte à [[Tarente]] et, de là, passer en [[Macédoine]] pour contenir [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] dans son royaume<ref name="Eut,II,7"/>{{,}}<ref name="TL,23,38">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIII, 38</ref>. Il fut d'abord envoyé à [[Brindes]] depuis [[Lucera]] avec son armée pour protéger la côte des [[Sallentins]] d'une éventuelle attaque des [[Royaume de Macédoine|Macédoniens]]<ref name="TL,23,48">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIII, 48</ref>. ===Sa première [[propréteur|propréture]] en [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] ([[-214|214]] à [[-210|210]])=== En [[214 av. J.-C.]], son mandat fut prorogé en [[propréteur|propréture]] et il reçut le commandement des côtes près de [[Brundisium]], pour surveiller tous les mouvements de [[Philippe V de Macédoine|Philippe]], roi de [[Royaume de Macédoine|Macédoine]]<ref name="TL,24,10">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIV, 10</ref>. Pour cela, après la réaffection des armées, une des dix-huit [[légion romaine|légion]] lui fut attribué pour le service de la flotte d'[[mer Adriatique|Adriatique]] dont il avait le commandement<ref name="TL,24,11">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIV, 11</ref>. A l'automne, [[Hannibal]] marcha sur [[Tarente]] et tenta de concilier ces derniers en évitant le pillage dans cette région, mais le [[propréteur]] fit en sorte qu'il ne trouva aucun allié dans cette région<ref name="TL,24,20">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIV, 20</ref>. Une députation venue d'[[Oricum]] lui annonça que [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] avait tenté de s'emparer d'[[Apollonie d'Illyrie|Appolonie]], l'alliée de Rome, puis s'en prit à [[Oricum]], petite ville sans défense. Cette délégation lui signala aussi que le roi de [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] possédait près de 120 galères, et appela à l'aide Rome, car [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] n'attaquait ces villes que pour préparer la guerre en [[Italie (province romaine)|Italie]]<ref name="TL,24,40">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIV, 40</ref>. Marcus Valerius Laevinus était prêt à agir depuis un an, il embarqua ces hommes et arriva le lendemain à [[Oricum]], qu'il reprit sans difficulté, la faible garnison laissée par [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] ne pouvant lutter. De là, il apprit qu'[[Apollonie d'Illyrie|Apollonie]] était assiégée. Il y envoya une garnison de 2000 soldats d'élite, commandée par [[Quintus Naevius Crista]], chef des alliés, qui réussit à entrer dans la ville. La nuit suivante, il s'empara du camp de [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] par surprise, ce dernier réussissant à fuir, 3000 de ses hommes furent tués et il y eut encore plus de prisonniers, [[Apollonie d'Illyrie|Apollonie]] s'empara des machines de guerre, et les [[Rome antique|Romains]] du reste du butin. Marcus Valerius Laevinus, apprenant la nouvelle, bloqua empêcha les [[Royaume de Macédoine|Macédoniens]] de fuir par mer, et ces derniers durent fuir par terre jusqu'à leur pays, vaincu par les [[Rome antique|Romains]]<ref name="Eut,II,7"/>. Le [[propréteur]] passa quant à lui l'hiver à [[Oricum]]<ref name="TL,24,40"/>. En [[213 av. J.-C.]], sa [[propréteur|propréture]] fut prorogée une année de plus, gardant la [[légion romaine|légion]] et la flotte qu'il possédait déjà, ayant le commandement de la guerre en [[Grèce antique|Grèce]] et en [[Royaume de Macédoine|Macédoine]]. Il fit de la ville d'[[Apollonie d'Illyrie|Apollonie]] la base romaine la plus importante de la région, qui devint une grande menace pour les [[Royaume de Macédoine|Macédoniens]]<ref name="TL,24,44">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIV, 44</ref>. L'année suivante, en [[212 av. J.-C.]], son commandement est de nouveau prorogé<ref name="TL,25,3">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXV, 3</ref>, ainsi qu'en [[211 av. J.-C.]]<ref name="TL,26,1">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 1</ref>, alors que la guerre fait rage en [[Italie (province romaine)|Italie]]. Un des deux [[consul]]s de l'année [[211 av. J.-C.]], [[Publius Sulpicius Galba Maximus]], prit le commandement de la guerre contre [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] au début de l'année [[210 av. J.-C.]] A Rome, à l'automne, les élections [[consul]]aires eurent lieu. En premier lieu, [[Titus Manlius Torquatus (consul en -235)|Titus Manlius Torquatus]] et [[Titus Otacilius Crassus]] furent choisis par la première [[centurie]] à voter, mais le [[consul]]aire [[Titus Manlius Torquatus (consul en -235)|Titus Manlius Torquatus]] rappela à l'ordre les électeurs, les exhortant d'élire d'autres candidats, car il était âgé et presque aveugle, et ne pourrait combattre [[Hannibal]]. On fit appel aux vieillards de cette première [[centurie]], qui indiquèrent trois candidats plausibles : [[Quintus Fabius Maximus Verrucosus]] (déjà quatre fois [[consul]]), [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]] (déjà trois fois [[consul]]) et Marcus Valerius Laevinus (une fois [[consul]], et les électeurs choisirent finalement les deux derniers : [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]] fut élu pour la quatrième fois, et Marcus Valerius Laevinus pour la deuxième fois [[consul]] de la [[République romaine]] pour l'année suivant, tous deux absents de Rome<ref name="TL,26,22">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 22</ref>. De l'autre côté de l'[[mer Adriatique|Adriatique]], Marcus Valerius Laevinus négociait avec le roi [[Attale Ier]]<ref name="Eut,II,8">[[Eutrope]], ''Abrégé de l'histoire romaine'', Livre II, 8</ref> et la [[étolie|confédération étolienne]], qui deviennent les amis de Rome contre le [[royaume de Macédoine]]. Il s'engageait à aider les Étoliens à repousser les Macédoniens. La guerre reprit, et il prit les villes de [[Zakynthos]], [[Œniadæ]] et l'île de [[Naxos (île)|Naxos]], tandis que les étoliens tentaient de reprendre des territoires perdues. Le [[propréteur]] se retira alors à [[Corcyre]] pour l'hiver jugeant que [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] ne pouvait plus menacer Rome, et ne sachant toujours pas qu'il avait été élu [[consul]] pour l'année suivante<ref name="TL,26,24">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 24</ref>. Au début de l'année [[210 av. J.-C.]], il mit le siège autour de [[Anticyre]], et les [[étolie|Étoliens]] le rejoignirent. En très peu de temps, la ville tomba, la ville fut remise aux [[étolie|Étoliens]], le butin aux [[Rome antique|Romains]], selon les termes du traité. C'est seulement là qu'il apprit qu'il avait été élu [[consul]], et que [[Publius Sulpicius Galba Maximus]] le remplaçait dans la guerre contre [[Philippe V de Macédoine]]. Marcus Valerius Laevinus fut malade, et ne rentra que tardivement à Rome<ref name="TL,26,26">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 26</ref>. ===Son deuxième [[consul]]at ([[-210|210]])=== De retour en [[Italie (province romaine)|Italie]], le [[consul]] Marcus Valerius Laevinus accéda aux demandes des [[Campanie|Campaniens]], et notamment de ceux de [[Capoue]], de pouvoir demander leur pardon au [[Sénat romain|Sénat]], après leur trahison (voir [[Histoire de Capoue|délices de Capoue]]), contre l'avis de [[Quintus Fulvius Flaccus (consul en -237)|Quintus Fulvius Flaccus]]<ref name="TL,26,27">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 27</ref>. Il exposa la situation outre-[[mer Adriatique|Adriatique]] au [[Sénat romain|Sénat]], suggérant qu'on pouvait rappeler la [[légion romaine|légion]] restée sur place, [[Philippe V de Macédoine|Philippe]] n'étant plus une menace, et que la flotte suffirait à protéger l'[[Italie (province romaine)|Italie]] des [[Royaume de Macédoine|Macédoniens]]<ref name="TL,26,28">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 28</ref>. Ensuite, le [[Sénat romain|Sénat]] décida qu'un des [[consul]]s resterait en [[Italie (province romaine)|Italie]] pour continuer la guerre contre [[Hannibal]], tandis que l'autre irait en [[Sicile (province romaine)|Sicile]]. 21 [[légion romaine|légions]] furent levées ou maintenues pour l'année [[210 av. J.-C.]]<ref name="TL,26,28"/> Au tirage au sort, Marcus Valerius Laevinus reçut le commandement de la guerre contre [[Hannibal]] et l'[[Italie (province romaine)|Italie]]. Les [[Sicile (province romaine)|Siciliens]] se plaignirent que [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]] ait reçu la [[Sicile (province romaine)|Sicile]], étant prêt à abandonner leur île plutôt que d'être commandé par le [[consul]]. Il échangea son commandement contre celui de Marcus Valerius Laevinus<ref name="TL,26,29">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 29</ref>. Enfin, les [[Sicile (province romaine)|Siciliens]] furent reçus au [[Sénat romain|Sénat]], où ils exposèrent leurs griefs, et leurs accusations contre [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]]. On lui reprochait, notamment lors du siège de [[Syracuse]], de l'avoir prise d'assaut et saccagée plutôt que de faire confiance à certains [[Syracuse|Syracusains]] qui proposaient de lui ouvrir les portes pacifiquement<ref name="TL,26,30">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 30</ref>, mais la situation était confuse et les alliances peu claires, le nouveau tyran de [[Syracuse]], [[Hiéronyme]], décida de s'allier à [[Hannibal]] trahissant [[République romaine|Rome]], alors que la population ne suivait pas ce choix. [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]] avait préféré prendre la ville par la force pour abattre ces ennemis<ref name="TL,26,31">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 31</ref>. Le [[Sénat romain|Sénat]] prit le parti du [[consul]], et demanda à son collègue, maintenant chargé de l'île, de ménager leurs intérêts. Les [[Syracuse|Syracusains]] se réconcilièrent avec [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]], devenant ses [[client (Rome)|clients]]<ref name="TL,26,32">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 32</ref>. Ensuite, le [[Sénat romain|Sénat]] reçut les [[Campanie|Campaniens]] amenés par le [[consul]], mais leur trahison justifiait le siège de la ville par les [[Rome antique|Romains]] jusqu'à reddition sans conditions, comme le voulait [[Quintus Fulvius Flaccus (consul en -237)|Quintus Fulvius Flaccus]]<ref name="TL,26,33">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 33</ref>. Le [[Sénat romain|Sénat]] les condamna en outre à diverses sanctions, confiscation des biens, [[esclavage en Rome antique|esclavage]], etc<ref name="TL,26,34">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 34</ref>. Enfin, les [[consul]]s durent imposer des mesures impopulaires. Rome manquait de rameurs, et n'avait plus d'argent, et on demandait au peuple, qui avait tout perdu dans cette longue guerre, de payer et nourrir de nouveaux rameurs. Le peuple gronda, le [[Sénat romain|Sénat]] reconnut que cela les plaintes du peuple étaient fondées<ref name="TL,26,35">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 35</ref>. Devant cette situation, Marcus Valerius Laevinus proposa que les [[Sénat romain|sénateurs]] montrent l'exemple, et tous vinrent au [[Ærarium|trésor public]] donner tout ce qu'ils possédaient, bientôt imités par les [[chevalier romain|chevaliers]], puis par tout le peuple de Rome, sans qu'aucune [[loi]], aucun [[édit]], aucun ''[[senatus consulte]]'' ne soit prononcé<ref name="TL,26,36">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 36</ref>{{,}}<ref name="Flo,II,6">[[Florus]], ''Abrégé de l'histoire romaine'', Livre II, 6</ref>. ===Campagne de [[Sicile (province romaine)|Sicile]] ([[-210|210]])=== Il se rendit ensuite en [[Sicile (province romaine)|Sicile]] à l'automne [[210 av. J.-C.]], après diverses expéditions. Il arrangea tout d'abord les affaires de [[Syracuse]], comme le [[Sénat romain|Sénat]] s'y était engagé. Il se dirigea ensuite contre [[Agrigente]], dernière ville importante aux mains des [[Carthaginois]], commandés par [[Hannon le Grand|Hannon]]. Mais ces derniers louaient un certain [[Muttinès]], qui commandait les [[Numides]], et pillait toutes les villes alliées aux [[Rome antique|Romains]] sans que quiconque ne puisse l'empêcher d'entrer et de sortir d'[[Agrigente]]. [[Hannon le Grand|Hannon]] en fut jaloux, et lui retira son commandement. [[Muttinès]], indigné, s'en alla voir le [[consul]] pour négocier la reddition d'[[Agrigente]]. Les [[Numides]] ouvrirent les portes de la ville, et [[Hannon le Grand|Hannon]] fut contraint à fuir, abandonnant [[Agrigente]] et l'île aux [[Rome antique|Romains]]<ref name="Eut,II,8"/>, à cause de la trahison. Tous les ennemis furent massacrés, les [[citoyenneté romaine|citoyens]] exécutés et les habitants vendus en [[esclavage en Rome antique|esclaves]]<ref name="TL,26,40">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVI, 40</ref>. Le reste de la [[Sicile (province romaine)|Sicile]] qui était encore l'allié des [[Carthaginois]] furent prises, soit par trahison, soit volontairement, soit par la force<ref name="Eut,II,8"/>. Ensuite, le [[consul]], après avoir récompensé ou sanctionné les principaux personnages des cités traîtres, obligea les [[Sicile (province romaine)|Siciliens]] à se tourner vers l'agriculture, pour que l'île se suffise à elle-même et devienne le grenier à blé de Rome<ref name="TL,26,40"/>. Ensuite, il revint en [[Italie (province romaine)|Italie]] avec quatre mille bandits, pour que la paix puisse régner en [[Sicile (province romaine)|Sicile]], et pour qu'ils puissent être utiles au Sud de l'[[Italie (province romaine)|Italie]] pour piller les terres encore ennemies, et faire face aux [[Bruttiens]]. Ainsi, en cette année [[210 av. J.-C.]], il mit fin à la guerre en [[Sicile (province romaine)|Sicile]]<ref name="TL,26,40"/>. Il fut rappelé à Rome pour organiser les élections, son collègue préférant ne pas lâcher d'une semelle [[Hannibal]], encore en [[Italie (province romaine)|Italie]]<ref name="TL,27,4">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVII, 4</ref>. Il confia sa [[province romaine|province]] à un [[préteur]], et sa flotte à [[Marcus Valerius Messalla]], et rentra à Rome, où il raconta ses exploits devant le [[Sénat romain|Sénat]]<ref name="TL,27,5">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVII, 5</ref>. [[Marcus Valerius Messalla]], qui pillait les côtes africaines, apprit au [[consul]] et au [[Sénat romain|Sénat]] que les [[Carthaginois]] préparaient une nouvelle offensive sur l'[[Italie (province romaine)|Italie]] et la [[Sicile (province romaine)|Sicile]]. Le [[Sénat romain|Sénat]] souhaitait donc que le [[consul]] retourne dans sa [[province romaine|province]] et qu'il nomme un [[Dictateur (Rome antique)|dictateur]] pour présider les élections. Il choisit [[Marcus Valerius Messalla]], mais le [[Sénat romain|Sénat]], ce dernier étant hors d'[[Italie (province romaine)|Italie]]. Les [[Sénat romain|sénateurs]] voulurent forcer le [[consul]] de nommer le [[Dictateur (Rome antique)|dictateur]] choisit par le peuple, mais il retourna en [[Sicile (province romaine)|Sicile]] sans attendre, et ce fut son collègue qui nomma [[Dictateur (Rome antique)|dictateur]], selon le souhait du peuple, [[Quintus Fulvius Flaccus (consul en -237)|Quintus Fulvius Flaccus]], qui menait le siège de [[Capoue]], et [[Publius Licinius Crassus Dives]] était nommé [[maître de cavalerie]] selon le même [[plébiscite]]<ref name="TL,27,5"/>. ===Son [[Proconsul (Rome)|proconsulat]] en [[Sicile (province romaine)|Sicile]] ([[-209|209]] à [[-207|207]])=== En [[209 av. J.-C.]], il reçut le commandement des survivants de la [[bataille de Cannes]] et eut pour ordre de continuer le pillage des côtes de l'[[Afrique (province romaine)|Afrique]]<ref name="TL,27,7">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVII, 7</ref>. Il renforça son armée grâce aux déserteurs [[numides]] et à l'enrôlement de [[Sicile (province romaine)|Siciliens]]. Il divisa ses troupes en deux armées, un [[propréteur]] commandait la partie orientale de l'île, et le [[Proconsul (Rome)|proconsul]] la partie occidentale, et fit de même de sa flotte de 70 navires. Il parcourait lui-même l'île de long en large, avec la cavalerie de [[Muttinès]], veiller à ce que les cultures suivent leur cours, et permit ainsi d'avoir des récoltes très importantes, suffisant à Rome et à sa [[province romaine|province]]<ref name="TL,27,8">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVII, 8</ref>. En [[208 av. J.-C.]], son [[Proconsul (Rome)|proconsulat]] fut prorogée une nouvelle fois, il reçut de nouveaux navires, avec pour ordre de piller les rivages africains<ref name="TL,27,22">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVII, 22</ref>. Marcus Valerius, avec une flotte de cent navires, passa en [[Afrique (province romaine)|Afrique]] et ne rencontra sur terre aucune résistance. Il vainquit une flotte de 83 navires, et revint à [[Lilybée]] avec un butin important<ref name="TL,27,29">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVII, 29</ref>. En [[207 av. J.-C.]], à l'été, la flotte qu'il commandait passa en [[Afrique (province romaine)|Afrique]] et dévasta une grande partie du littoral [[carthaginois]], près d'[[Utique]] et de [[Carthage]] même, pillant les terres jusqu'aux portes de ces villes. Une flotte punique lui fit alors face, et il la vainquit, prenant 17 navires, en coulant 4 autres, dispersant et mettant en fuite le reste de la flotte ennemie. Il rentra en [[Sicile (province romaine)|Sicile]] avec un énorme butin<ref name="TL,28,4">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVIII, 4</ref>. Il reçut l'ordre à Rome avec une grande partie de sa flotte et de son armée en [[206 av. J.-C.]]<ref name="TL,28,10">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVIII, 10</ref>. Il conduisit ses troupes à [[Arezzo|Arretium]] pour lutter contre [[Magon Barca]], un des généraux [[carthaginois]] présent en [[Italie (province romaine)|Italie]]<ref name="TL,28,46">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXVIII, 46</ref>. ===Son [[ambassade]] en [[Asie (province romaine)|Asie]] ([[-204|204]])=== La [[République romaine]] n'avait pas d'alliés en [[Asie (province romaine)|Asie]], mais la guerre contre [[Philippe V de Macédoine]], commune avec d'autres peuples grecs, avaient créé des amitiés<ref name="Eut,II,7"/>, les ennemis des ennemis de Rome étaient des amis, et on décida d'envoyer une ambassade au roi [[Attale Ier]] de [[Pergame]]<ref name="TL,29,11">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIX, 11</ref>. Marcus Valerius Laevinus, [[consul]] par deux fois et qui avait été chargé de la guerre contre [[Philippe V de Macédoine|Philippe]], [[Marcus Caecilius Metellus]], ancien [[préteur]], [[Servius Sulpicius Galba (édile)|Servius Sulpicius Galba]], ancien [[édile]], [[Cneius Tremellius Flaccus]] et [[Marcus Valerius Falto]], deux anciens [[questeur]]s, furent choisis pour composer cette [[ambassade]]<ref name="TL,29,11"/>. Ils s'arrêtèrent en chemin consulter l'[[oracle de Delphes]], dont la réponse fut qu'ils obtiendraient ce qu'ils voulaient et qu'ils devaient transporter à Rome la déesse, et que ce soit le meilleur des [[Rome antique|Romains]] qui lui donnent hospitalité<ref name="TL,29,11"/>. Il furent accueillis ensuite par le roi à [[Pergame]], qui les emmena à [[Pessinonte]] en [[Phrygie]], et il leur remit la pierre sacrée dont les habitants disaient qu'elle était la "Mère des Dieux", [[Cybèle|Magna Mater]]. [[Marcus Valerius Falto]] revint à Rome annoncer la venue de la déesse et qu'il fallait chercher le meilleur homme de la cité<ref name="TL,29,11"/>. Ce fut [[Publius Cornelius Scipio Nasica]] qui reçut l'honneur d'accueillir la déesse à [[Ostie]]<ref name="TL,29,14">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIX, 14</ref>. ===Quelques propositions au [[Sénat romain|Sénat]] ([[-204|204]] à [[-203|203]])=== De retour, il présente une motion aux [[sénat romain|Sénat]], pour rembourser les sommes dues aux [[sénat romain|sénateurs]], aux [[chevalier romain|chevaliers]] et au peuple romain, qui avaient tous contribuer à remplir le [[Ærarium|trésor public]] au moment le plus fort de la guerre, durant son second [[consul]]at. Le [[sénat romain|Sénat]] approuva cette motion<ref name="TL,29,16">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXIX, 16</ref>. Une délégation [[carthaginois]]e arriva à Rome, et plaidèrent que [[Hannibal]] avait déclaré la guerre à Rome en son nom propre, sans l'accord du sénat et du peuple carthaginois, et demandèrent que la vieille alliance entre [[République romaine|Rome]] et [[Carthage]] soit maintenue<ref name="TL,30,22">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXX, 22</ref>. Marcus Valerius Laevinus voyait ces hommes comme des espions et non des députés, et proposa qu'on escorte les ambassadeurs dans leur pays et qu'on ordonne à [[Scipion l'Africain]] de continuer la guerre. Le [[Sénat romain|Sénat]] adopta la proposition du [[consul]]aire<ref name="TL,30,23">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXX, 23</ref>. ===Sa seconde [[Propréteur|propréture]] en [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] ([[-201|201]] à [[-200|200]])=== Dès la paix signée avec [[Carthage]], qui mettait fin à la [[première guerre punique]], après la [[bataille de Zama]], remportée par [[Scipion l'Africain]], on décida de porter la guerre en [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] pour aider les alliés de Rome. Marcus Valerius Laevinus reçut le titre de [[propréteur]], et passa en [[Royaume de Macédoine|Macédoine]] avec 38 vaisseaux<ref name="TL,31,3">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXXI, 3</ref>. Le [[Sénat romain|Sénat]] vota la guerre contre [[Philippe V de Macédoine]] au printemps de l'année [[-200|200]] et apprit que ce dernier menaçait [[Athènes]]<ref name="TL,31,5">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXXI, 5</ref>. Le peuple romain rejeta la déclaration de guerre fin mars, et la vota finalement quatre mois plus tard, convaincu par les [[consul]]s que [[Philippe V de Macédoine]] était en guerre contre Rome, donc Rome devait entrer en guerre contre lui<ref name="TL,31,7">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXXI, 7</ref>. ===Sa mort ([[-200|200]])=== Il mourut en [[200 av. J.-C.]] et ses fils organisèrent des jeux funèbres qui durèrent quatre jours, avec des [[gladiateur|combats de gladiateurs]]<ref name="TL,31,50">[[Tite-Live]], ''Histoire romaine'', Livre XXXI, 50</ref>. ===Sa famille et ses consulats=== {{Valerius Laevinus}} {{Consul de la République romaine II |Avant1=[[Publius Cornelius Scipio Asina|P. Cornelius Scipio]] et [[Marcus Minucius Rufus (consul en -221)|M. Minucius Rufus]] <br> ([[-221|221 av. J.-C.]]) |Avant2=[[Publius Sulpicius Galba Maximus|P. Sulpicius Galba]] I et [[Cnaeus Fulvius Centunalus Maximus|Cn. Fulvius Centunalus]] <br> ([[-211|211 av. J.-C.]]) |Actuel1='''M. Valerius Laevinus''' I avec [[Quintus Mucius Scævola (consul en -220)|Q. Mucius Scævola]] <br> ([[-220|220 av. J.-C.]]) |Actuel2='''M. Valerius Laevinus''' II avec [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|M. Claudius Marcellus]] IV <br> ([[-210|210 av. J.-C.]]) |Après1=[[Lucius Aemilius Paullus (Paul Émile)|L. Aemilius Paullus]] I et [[Marcus Livius Salinator|M. Livius Salinator]] I <br> ([[-219|219 av. J.-C.]]) |Après2=[[Quintus Fabius Maximus Verrucosus|Q. Fabius Maximus]] V et [[Quintus Fulvius Flaccus (consul en -237)|Q. Fulvius Flaccus]] IV <br> ([[-209|209 av. J.-C.]]) }} ===Sources=== ====Notes==== {{ Références | colonnes = 3 }} ====Références==== * [[Tite-Live]], '''[http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LIV/Intro.html Histoire romaine]''', '''Livres XXIII à XXXI''' sur le site de l'[http://bcs.fltr.ucl.ac.be/default.htm Université de Louvain]. {{portail Rome antique}} {{DEFAULTSORT:Valerius Laevinus, Marcus}} [[Catégorie:Consul de la République romaine]] [[Catégorie:Décès en -200]] [[ca:Marc Valeri Leví]] [[de:Marcus Valerius Laevinus]] [[en:Marcus Valerius Laevinus]] [[es:Marco Valerio Levino]] [[he:מרקוס ואלריוס לאיווינוס]] [[it:Marco Valerio Levino]] [[nl:Marcus Valerius Laevinus]] [[pl:Marcus Valerius Laevinus]]