Maurice Duplessis 597903 29809184 2008-05-21T13:30:49Z Salebot 173239 bot : révocation de [[Special:Contributions/74.59.33.38|74.59.33.38]], retour à la version 29561728 de Gede {{Voir homonymes|Duplessis}} {{PM Québec Infobox| nom=Maurice Le Noblet Duplessis| image=[[Image:Maurice Duplessis.jpg|280px|Maurice Le Noblet Duplessis]]| numero= 16{{e}}| mandat1=[[26 août]] [[1936]]<br />[[8 novembre]] [[1939]]| prédécesseur1=[[Adélard Godbout]]| successeur1=[[Adélard Godbout]]| mandat2=[[30 août]] [[1944]]<br />[[7 septembre]] [[1959]]| prédécesseur2=[[Adélard Godbout]]| successeur2=[[Paul Sauvé]]| datenaissance=[[20 avril]] [[1890]]| lieunaissance=[[Trois-Rivières]]<br/>([[Québec]])| datedécès=[[7 septembre]] [[1959]]| lieudécès=[[Schefferville]] ([[Québec]])| mariage=aucun| profession=[[Avocat (métier)|Avocat]]| partipolitique=[[Union nationale (Québec)|Union nationale]]|}} '''Maurice Le Noblet Duplessis''' ([[20 avril]] [[1890]] à [[Trois-Rivières]], [[Québec]] - [[7 septembre]] [[1959]] à [[Schefferville]], Québec) était un [[Avocat (métier)|avocat]] et [[Personnalité politique|homme politique]] [[Québec|québécois]]. Il fut [[premier ministre du Québec]] de [[1936]] à [[1939]], et de [[1944]] à [[1959]]. Fondateur et chef du [[parti politique]] [[Conservatisme|conservateur]] l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]], il forgea sa réputation en démasquant la mauvaise conduite et le trafic d'influence du premier ministre [[Parti libéral du Québec|libéral]] [[Louis-Alexandre Taschereau]]. En même temps, on se souvient de lui pour les manœuvres douteuses, endémiques dans son gouvernement{{référence nécessaire}}. Il défendait avec ardeur les droits de sa province face au [[Politique du Canada|gouvernement fédéral]], mais réprimait certains droits civiques. Certains prétendent que la [[Révolution tranquille]] des [[années 1960]], au Québec, au cours de laquelle la majorité francophone abandonna son héritage religieux et colonial a indéniablement pris racine dans le mécontentement général causé par son gouvernement{{référence nécessaire}}. Maurice Duplessis fut célibataire toute sa vie et est mort sans enfants. == Biographie == ===Jeunesse et études=== Né à [[Trois-Rivières]], Maurice Duplessis est le fils de [[Nérée LeNoblet Duplessis|Nérée Le Noblet Duplessis]]<ref>Selon les recherches de l'historien [[Marcel Trudel]], son ancêtre paternel en ligne directe, Jean-Baptiste Duplessis, était l'esclave [[Mascoutin]] de Louis Gastineau Duplessis.</ref>, avocat et député, et de Marie Catherine Camille Berthe Genest. Duplessis obtint un diplôme en droit de l'Université Laval à Montréal (l'actuelle [[Université de Montréal]]) et fut admis au Barreau du Québec en [[1913]]. Il retourna dans sa ville natale pour pratiquer le droit jusqu'à ce qu'il se lance en politique. Parmi ses loisirs, il aimait le sport, avait entraîné une équipe de baseball, assistait aux parties du [[Canadien de Montréal|Canadien]] et pouvait écouter les [[Yankees de New York]] jouer lors des [[séries mondiales]]. ===Vie politique=== Maurice Duplessis fut candidat défait lors de l'[[élection générale québécoise de 1923]]. Puis, il fut élu député du [[Parti conservateur du Québec]] lors de l'[[Élection générale québécoise de 1927|élection de 1927]], et réélu lors de l'[[Élection générale québécoise de 1931|élection de 1931]]. Après la démission de [[Camillien Houde]], en [[1932]], le caucus conservateur choisit Duplessis pour être [[Chef de l'Opposition officielle (Québec)|chef de l'opposition]]. Il fut élu chef du parti lors du congrès de [[1933]], défaisant [[Onésime Gagnon]]. Deux semaines avant l'[[Élection générale québécoise de 1935|élection provinciale de 1935]], il créa une coalition avec l'[[Action libérale nationale]] (ALN), un parti de libéraux réformistes dissidents et de [[Nationalisme québécois|nationalistes]] qui avaient claqué la porte du [[Parti libéral du Québec]]. Bien qu'il perdît cette élection, Duplessis réussit à exploiter un scandale de favoritisme (on disait à l'époque « patronage ») impliquant la famille du premier ministre [[Louis-Alexandre Taschereau]] pour obliger ce dernier à démissionner. L'ALN et les conservateurs avaient déjà formellement fusionné en un seul parti, l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]]. Duplessis mena l'Union nationale à la victoire lors de l'[[Élection générale québécoise de 1936|élection d'août 1936]], mettant fin à 39 années consécutives de règne libéral. Le premier gouvernement de Duplessis fut défait aux [[Élection générale québécoise de 1939|élections de 1939]], une élection-surprise déclenchée par le premier ministre dans le but d'exploiter la question de la participation canadienne à la [[Seconde Guerre mondiale]]. Duplessis fut reporté au pouvoir en [[Élection générale québécoise de 1944|1944]]. Il le conserve durant les quinze années suivantes, jusqu'à sa mort ; on l'appelait simplement « le Chef » (parfois « le Cheuf »). Au total, il a été député pendant neuf mandats consécutifs et premier ministre durant cinq mandats, les quatre derniers étant consécutifs. Après lui, aucun parti politique n'a réussi à remporter plus de deux mandats consécutifs lors d'élections provinciales québécoises. Les gouvernements de Duplessis furent caractérisés par l'usage non restreint du trafic d'influence, la lutte anti-[[communisme|communiste]], l'emploi de la manière forte contre les [[syndicat]]s et une machine électorale invincible. Son initiative anticommuniste la plus célèbre fut la ''Loi protégeant la province contre la propagande communiste''<ref>(1 George VI c. 11).</ref>, surnommée « la [[loi du cadenas]] ». L'Union nationale jouissait souvent de l'appui actif de l'[[Église catholique romaine]] dans les campagnes électorales. La période de son règne est parfois appelée « la [[Grande Noirceur]] » par certains de ses adversaires. Le contexte social du Québec était alors, comme il l'a été dans les décennies qui ont précédé la [[révolution tranquille]], très hiérarchisé, puisqu'on pouvait distinguer une masse de travailleurs généralement francophones d'une classe dirigeante industrielle composée d'anglophones. À cela s'ajoutait un [[clergé]] qui avait l'hégémonie sur les écoles et universités de langue française, ainsi que sur les soins de santé. Ce qui caractérise le règne de Duplessis, c'est la naissance d'un mouvement d'affirmation de la majorité francophone qui réclamait un contrôle plus important sur l'économie et la vie intellectuelle et artistique du Québec. Ce mouvement mena entre autres à la montée du syndicalisme et au développement d'une vie intellectuelle qui permettra la révolution tranquille lorsque le pouvoir politique changera de main. L'opposition de Duplessis à ces changements, son insistance à museler les syndicats et son manque d'ouverture envers les revendications des francophones qui aspirent à contrôler leur destinée, comme celles qui sont résumées dans le manifeste du [[Refus global]] (1948), feront de lui la bête noire des réformateurs. La [[révolution tranquille]], qui cristallisera ces revendications dans la création d'institutions nouvelles et dans un changement en profondeur de l'ensemble de la société, cristallisera aussi un ressentiment des intellectuels envers Duplessis. Ses alliés resteront aussi stigmatisés, puisque désormais ce sera la gauche qui pourra profiter du nationalisme, que le clergé perdra rapidement non seulement son contrôle sur l'éducation francophone et sur les hôpitaux, mais aussi ses fidèles, puisque les églises seront rapidement désaffectées, et qu'enfin la minorité anglophone perdra son monopole sur l'économie du Québec. [[Image:Assemblée nationale - Statue Maurice Duplessis1.jpg|thumb|200px|La statue de [[Maurice Duplessis]] devant l'[[Hôtel du Parlement du Québec|Hôtel du Parlement]], à [[Québec (ville)|Québec]]. L'œuvre, commandée à Émile Brunet par [[Paul Sauvé]], le successeur de Duplessis, fut livrée en 1960 au gouvernement libéral de [[Jean Lesage]] et demeura entreposée durant près de 20 ans, avant d'être dévoilée en 1977.]] Duplessis fit une de ses contributions les plus durables au Québec le [[21 janvier]] [[1948]], avec l'adoption par décret du [[drapeau du Québec]], le fleurdelisé, qui remplaça l'[[Drapeau du Royaume-Uni|Union Jack]] au sommet de l'[[Assemblée nationale du Québec#L'Hôtel du parlement|Hôtel du parlement]]. Bien que le jugement de l'histoire a souvent été dur envers Duplessis, certains font valoir qu'il présida à une longue période d'une forte croissance économique et a déposé 15 budgets équilibrés consécutifs. Le trafic d'influence systématique de son gouvernement est légendaire, mais celui-ci ne différait pas tellement de ce qui se passait sous les libéraux de Taschereau dans les décennies précédentes ; Duplessis ne s'est jamais enrichi personnellement, et il mourut endetté. Duplessis mourut en fonction à [[Schefferville]] le [[7 septembre]] [[1959]]. [[Paul Sauvé]] lui succéda comme chef de l'Union nationale et premier ministre. Par la suite, la société québécoise fut balayée par un vent de changement socioculturel, s'éloignant de ses politiques conservatrices centrées sur l'Église pour se diriger vers un [[État-providence]] hautement laïcisé et socialement libéral, phénomène qu'on a appelé la [[Révolution tranquille]]. == Notes et références== <references /> == Bibliographie == *Leslie Roberts, ''Le chef : une biographie politique de Maurice L. Duplessis''. Traduit de l'anglais par Jean Paré. Montréal, Éditions du Jour, 1963, 195 p. *[[Robert Rumilly]], ''Maurice Duplessis et son temps'', Montréal, Fides, 1973, 2 vol. ''Tome 1 : 1890-1944'', 722 p. ''Tome 2 : 1944-1959'', 750 p. *[[Conrad Black]], ''Duplessis''. Traduit de l'anglais par Monique Benoît. Montréal, Éditions de l'Homme, 1977, 2 vol. Tome 1 : ''L'Ascension'', 487 p. Tome 2 : ''Le Pouvoir'', 623 p. *Bernard Saint-Aubin, ''Duplessis et son époque'', Montréal, La Presse, 1979, 278 p. == Voir aussi == === Articles connexes === {| |valign="top"| * [[Gouvernement Maurice Duplessis (1)]] * [[Gouvernement Maurice Duplessis (2)]] * [[Orphelins de Duplessis]] * [[Liste des premiers ministres du Québec]] |valign="top"| * [[Politique du Québec]] * [[Résultats des élections générales au Québec]] * [[Chronologie de l'histoire du Québec]] |} === Liens externes === * Assemblée nationale du Québec, [http://www.assnat.qc.ca/fra/membres/notices/d/DUPLMLN.htm ''Notice biographique de Maurice Duplessis''] * Archives de Radio-Canada, [http://archives.radio-canada.ca/IDD-0-17-1267/politique_economie/maurice_duplessis/ ''Maurice Duplessis, le Chef''] {{commentaire biblio|Archives télévisuelles}} * L'Encyclopédie de L'Agora, [http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Maurice_Duplessis ''Maurice Duplessis''] {{commentaire biblio|Bibliographie et sélection de sites web}} * Alain-G. Gagnon et Michel Sarra-Bournet. [http://classiques.uqac.ca/contemporains/angers_francois_albert/relations_fed_prov_sous_duplessis/duplessis_livre_liste_textes.html ''Duplessis. Entre la grande noirceur et la société libérale'']. Montréal: Les Éditions Québec/Amérique, 1997. {{commentaire biblio|Sélection d'articles en ligne}} {{Début dynastie}} {{Insérer Chef opp Qc |avant=[[Charles Ernest Gault]] |début=1932 |fin=1936 |après=[[Télesphore-Damien Bouchard]]}} {{Insérer Chef opp Qc |avant=[[Télesphore-Damien Bouchard]] |début=1939 |fin=1944 |après=[[Adélard Godbout]]}} {{Insérer dynastie |nom=[[Procureur général (Québec|Procureur général]]<br>Gouvernement du Québec |avant=[[Charles-Auguste Bertrand]] |après=[[Wilfrid Girouard]] |période=[[1936]]-[[1938]]}} {{Insérer dynastie |nom=[[Ministre des terres et forêts (Québec)|Ministre des terres et forêts]]<br>Gouvernement du Québec |avant=[[Oscar Drouin]] |après=[[Pierre-Émile Coté]] |période=[[1937]]-[[1938]]}} {{Insérer dynastie |nom=[[Ministre de la voirie (Québec)|Ministre de la voirie]]<br>Gouvernement du Québec |avant=[[François-Joseph Leduc]] |après=[[Anatole Carignan]] |période=[[1938]]}} {{Insérer dynastie |nom=[[Procureur général (Québec|Procureur général]]<br>Gouvernement du Québec |avant=[[Wilfrid Girouard]] |après=[[Antoine Rivard]] |période=[[1944]]-[[1959]]}} {{Insérer Député Qc |circonscription=Trois-Rivières |parti=PCQ |début=1927 |fin=1936 |nomav=[[Louis-Philippe Mercier]] |partiav=PLQ |nomap=Maurice Duplessis |partiap=UN}} {{Insérer Député Qc |circonscription=Trois-Rivières |parti=UN |début=1936 |fin=1959 |nomav=Maurice Duplessis |partiav=PCQ |nomap=[[Yves Gabias]] |partiap=UN}} {{Fin dynastie}} {{PM Québec}} {{ChefPCQ}} {{Portail|Québec|Canada|droit}} {{DEFAULTSORT:Duplessis, Maurice}} [[Catégorie:Premier ministre du Québec]] [[Catégorie:Chef de l'Union nationale]] [[Catégorie:Ministre de la Justice et procureur général du Québec]] [[Catégorie:Ancien député de l'Union nationale]] [[Catégorie:Chef du Parti conservateur du Québec]] [[Catégorie:Ancien député du Parti conservateur du Québec]] [[Catégorie:Naissance en 1890]] [[Catégorie:Décès en 1959]] [[Catégorie:Personnalité trifluvienne]] [[de:Maurice Duplessis]] [[en:Maurice Duplessis]] [[nl:Maurice Duplessis]] [[pl:Maurice Duplessis]] [[uk:Моріс ле Нобле Дюплессі]]